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TD 20
Dimension d’un espace vectoriel
Exercice 1 : [corrigé] Soit E l’espace vectoriel des fonctions de R dans R deux fois dérivables.
(Q 1) Démontrer que l’ensemble des solutions de l’équation différentielle
y ′′ + 2y ′ + y = 0
y ′′ + λ2 y = 0.
∗
Exercice 2 : [corrigé] Soit E = RN , et F le sous-ensemble de E contenant les suites arithmétiques.
Démontrer que F est un sous-espace vectoriel de E de dimension finie et donner sa dimension.
Exercice 3 : [corrigé]
a c b
(Q 1) Montrer que l’ensemble E formé de l’ensemble des matrices : b a + c b + c avec (a; b; c) ∈ R3
c b a+c
est un sous-espace vectoriel de M3 (R).
(Q 2) Donner une base puis la dimension de ce sous-espace vectoriel.
0 4 7 5
2 −2 2 4
Exercice 4 : [corrigé] 1 , 1 , 4 , 1.
Calculer le rang de la famille : F =
0 1 2 3
(Q 1) F = (f1 , f2 , f3 ) (Q 3) H = F ∪ G
(Q 2) G = (g0 , g1 , g2 , g3 ) (Q 4) (f1 , f2 , g0 , g1 , g2 , f12 , f1 g1 , g12 ).
Exercice 6 : [corrigé]
2 3 0
(Q 1) Montrer que la famille 1 ; −2 ; 2 est une base de R3 .
2 1 1
x
(Q 2) Quelles sont les coordonnées de y dans cette nouvelle base ?
z
1
Lycée Déodat de Séverac Mathématiques PTSI
−5 3 −2
(Q 3) Faites de même avec F = (u1 ; u2 ; u3 ) avec u1 = 4 ; u2 = 0 ; u3 =
2 .
4 3 −4
Exercice 7 : La famille F = (u1 ; u2 ; u3 ; u4 ) est-elle une base de (M31 (R); +; .) ? Si non, en extraire une base
si cela est possible :
1 −2 1 −2
u1 = −2 ; u2 =
4 ; u3 = −3 : u4 =
6 .
1 −2 1 −2
y1 = (1; 1; 1; 1); y2 = (1; −1; 1; −1); y3 = (1; 2; 3; 1); y4 = (2; −2; 0; 1); y5 = (4; 0; 4; 1)
x1 = (1; 3; 5; 1); x2 = (1; 0; −1; 1)
(Q 1) Montrer que Vect y1 ; y2 ; y3 ; y4 ; y5 = R4 .
(Q 2) Montrer que la famille (x1 ; x2 ) est libre.
(Q 3) La compléter en une base de R4 en utilisant la famille y1 ; y2 ; y3 ; y4 ; y5 .
Exercice 11 : Soient F et G deux sous espaces vectoriels de R12 . On suppose que dim F = 5 et dim G = 8
et F n’est pas inclus dans G.
(Q 1) Montrer que 1 ≤ dim(F ∩ G).
(Q 2) Montrer que dim(F ∩ G) ≤ 4.
2
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et n o
G = (x; y; z; t) ∈ R4 ; x + 2y + 3z + 4t = 0 et 4x + 3y + 2z + t = 0
(Q 1) Déterminer deux vecteurs linéairement indépendants de F puis de G. Que peut-on en déduire sur
leur dimension ?
−
→
(Q 2) Montrer que F ∩ G = {0E }.
(Q 3) En utilisant un argument de dimension, montrer que F ⊕ G = R4 puis les dimensions exactes de F
et de G ainsi qu’une base de F et une base de G.
Exercice 15 : Soit n ∈ N∗ . On note Tn+ (R) l’ensemble des matrices triangulaires supérieures strictes et
Tn− (R) l’ensemble des matrices triangulaires inférieures.
(Q 1) Montrer que ces espaces sont des sous-espaces vectoriels de Mn (R).
(Q 2) Donner la dimension de ces deux sous-espaces vectoriels.
(Q 3) Montrer que Tn+ (R) ∩ Tn− (R) = {0Mn (R) }.
(Q 4) Déduire des questions précédentes que dim Tn+ (R) + Tn− (R) = n2 .
(Q 5) En déduire que Tn+ (R) et Tn− (R) sont supplémentaires.
Exercice 16 : Soit n ∈ N∗ .
(Q 1) Calculer la dimension de An (R) et de Sn (R).
(Q 2) Démontrer que An (R) ∩ Sn (R) = {0Mn (R) }.
(Q 3) En utilisant un argument de dimension, en déduire que An (R) et Sn (R) sont supplémentaires.
Exercice 17 : Soit E un espace vectoriel de dimension n ≥ 2. On appelle hyperplan tout espace vectoriel
de E de dimension n − 1.
(Q 1) Soient F et H deux hyperplans distincts de E. Déterminer dim(F ∩ H).
(Q 2) Montrer que les propositions suivantes sont équivalentes :
(a) H est un hyperplan de E ou H = E
(b) pour tout u0 ∈ E \ H; E = H ⊕ Vect(u0 ).
3
Lycée Déodat de Séverac Mathématiques PTSI
Le but du problème est de démontrer le théorème du cours donnant l’expression générale des suites de
F que l’on rappelle ci-dessous.
THEOREME.Soient b ∈ K; a, c ∈ K∗ et soit (un ) la suite linéaire d’ordre 2 vérifiant
∀n ∈ N, un = λr1n + µr2n .
∀n ∈ N, un = (λ + nµ)r0n .
4
Indications et solutions du TD 20 Mathématiques PTSI
Correction de l’exercice 3 :
(Q 1) L’équation caractéristique de cette EDL d’ordre 2 est
r 2 + 2r + 1 = 0 ⇔ r = −1. L’ensemble des solutions
de cette EDL est
n o On cherche une famille génératrice. On remarque que
x 7→ λex +µxex ; λ, µ ∈ R = Vect x 7→ ex ; x 7→ xex .
a c b 1 0 0 0 0 1
Par propriété, cet ensemble est donc un sous espace b a + c b + c = a 0 1 0 +b 1 0 1 +c
vectoriel
de E. Deplus, une famille génératrice est c b a+c 0 0 1 :=A 0 1 0 :=B
x 7→ ex ; x 7→ xex . Étudions la liberté de cette der-
De plus, les vecteurs A, B, C sont des éléments de E.
nière. Soit λ, µ ∈ R, ∀x ∈ R, λex +µxex = 0. Ceci est
Par conséquent,
vrai pour tous les réels x, donc en particulier pour
x = 0 ce qui amène λ = 0, puis pour x = 1, ce qui
E = Vect A; B; C
donne µ = 0.
Cette famille est donc libre, génératrice. Par défini-
Par propriété, E est un sous espace vectoriel de M3 (R)
tion, c’est une base de l’ensemble des solutions de
et (A, B, C) est une famille génératrice de cet espace.
cette EDL, qui est alors de dimension 2.
(Q 2) L’équation caractéristique de cette EDL d’ordre 2 est On montre que cette famille est libre. Soient a, b, c ∈
2 2
r + λ = 0 ⇔ r = ±iλ. L’ensemble des solutions a c b
de cette EDL est R tels que aA+bB+cC = 0M 3 (R) ⇔ b a + c b + c =
n o c b a+c
x 7→ C1 cos(λx)+C2 sin(λx); C1 , C2 ∈ R = Vect x 7→ cos(λx);0xM7→ ⇔ a
sin(xλ)
3 (R)
= . b = c = 0. Par définition, cette famille
est donc libre.
Par propriété, cet ensemble est donc un sous espace
vectoriel
de E. De plus, une famille génératrice est Cette famille est génératrice et libre, c’est donc une
x 7→ cos(λx); x 7→ sin(xλ) . Étudions la liberté de base de E. Cet ensemble est donc un espace vectoriel
cette dernière. Soit C1 , C2 ∈ R, ∀x ∈ R, C1 cos(λx)+ de dimension 3.
C2 sin(λ) = 0. Ceci est vrai pour tous les réels x,
donc en particulier pour x = 0 ce qui amène C1 = 0. Correction de l’exercice 4 :
Puis ∀x ∈ R, C2 xex = 0 ⇒ C2 = 0. Cette famille
est donc libre, génératrice. Par définition, c’est une
base de l’ensemble des solutions de cette EDL, qui 0 4 7 5
est alors de dimension 2.
2 −2 2 4
Par définition, on doit calculer dim Vect , , ,
1 1 4 1
0 1 2 3
On teste donc la liberté de cette famille. Soient λ, µ, γ, δ ∈
Correction de l’exercice 2 :
R tels que
0 4 7 5 0
2 −2 2 4 0
On cherche une famille génératrice. Une suite est arith- λ1 + µ 1 + γ 4 + δ 1 = 0
métique si et seulement si il existe (a; b) ∈ R2 tels que
∀n ∈ N, un = a + bn. On remarque que l’on a une 0 1 2 3 0
combinaison linéaire : (un )n≥0 = a(1)n≥0 + b(n)n≥0 . La matrice augmentée associée est
Les suites (1)n≥0 (n)n≥0 sont bien arithmétiques de
raison respective 0 et 1. Par définition :
0 4 7 5 1 1 4 1
2 −2 2 4
∼L 0 1 2 3
F = Vect (1)n≥0 ; (n)n≥0 .
1 1 4 1 1 −1 1 2
0 1 2 3 0 4 7 5
Par propriété, F est un sous espace vectoriel
de E et
une famille génératrice est (1)n≥0 ; (n)n≥0 .
1 1 4 1 1 1 4 1 1 1 4 1
0 1 2 3 0 1 2 3 0 1 2 3
∼L ∼ ∼
1 L 1 L
On montre que cette famille est libre. Soit λ, µ ∈ R 0 −2 −3 0 −2 −3 0 0 −1 3
tels que λ(1)n≥0 + µ(n)n≥0 = (0)n≥0 . En particulier, 0 4 7 5 0 4 7 5 0 0 −1 −7
Indications et solutions du TD 20 Mathématiques PTSI
1 1 en particulier,
En particulier, est combinaison linéaire
1 1
des deux dernières matrices. Par propriété,
µ = 0
on peut donc l’enlever de la famille généra- λ = 0
trice de G et on a :
en considérant n = 0 et n = 1. Ainsi,
1 −1
1 3
G = Vect ; la famille ((vn ), (wn )) est libre.
−2 1 4 1
(Q b) On pose pour tout entier n : Pn : un = λwn +
Finalement, ces deux vecteurs ne sont pas co- µvn .
linéaires. La famille composée de ces deux vec- i. P0 et P1 sont vraies.
teurs est donc libre, génératrice de G qui est
donc de dimension 2. ii. Supposons que Pn et Pn+1 sont vraies
pour n ≥ 0. Alors
(c) L’intersection F ∩ G est-elle réduite au vec-
teur nul ? un+2 = −b
u − ac un
a n+1
= −b
a
λwn+1 + µvn+1 − ac λwn + µvn
Puisque F et G sont deux sous espaces
c
vectoriels de M2 (R), on sait que {022 } ⊂ = µ −b
a
vn+1 − a
vn + λ −b
a
wn+1 − ac wn
F ∩ G. = λwn+2 + µvn+2
(Q 1) On sait que : car (α) 6= 0. Ainsi, la famille ((αn ), (nαn )) est libre.
• F est un sous-ensemble de R . N
(Q 4) Démonstration du théorème.
• La suite nulle appartient à F puisque :∀n ∈ N, a ×
0 + b0 + c0 = 0. (Q a) Soit q 6= 0. Alors
• Enfin, soient (un )n≥0 , (vn )n≥0 ∈ F , λ ∈ K. Alors,
∀n ∈ N, (q n )n≥0 ∈ F ⇔ ∀n ∈ N, aq n+2
+ bq
n+1
+ cq n = 0
⇔ ∀n ∈ N, q n aq 2 + bq 1 + c = 0
a(λu
n+2 + vn+2 ) + b(λu + vn+1 ) + c(λun + vn )
n+1
⇔ aq 2 + bq 1 + c = 0
= λ aun+2 + bun+1 + cun + avn+2 + bvn+1 + cvn
= λ0 + 0 = 0 car q 6= 0.
Ainsi, λ(un )n≥0 + (vn )n≥0 ∈ F. Ainsi, (q n )n∈N ∈ F si et seulement si q est solution de l’éq
(Q b) On sait que :
Par propriété, on en déduit que F est un sous-espace vectoriel de E.
i. les suites (λn
1 ) et (λ2 ) sont des éléments
n
(Q 2) Soit (vn ) et (wn ) les suites de F telles que v0 = 0, de F et consituent une famille libre de F
v1 = 1, et w0 = 1, w1 = 0.
ii. F est de dimension 2.
(Q a) Soient λ; µ ∈ K; λ(vn ) + µ(wn ) = OKN . Alors,
Indications et solutions du TD 20 Mathématiques PTSI
On sait que :
i. les suites (λn
0 ) et (nλ0 ) sont des éléments
n