Fiche ressource

J’identifie les différentes techniques d’animation

pour favoriser l’apprentissage de la lecture

Dans un contexte FLAM, il est important de sortir du cadre scolaire en proposant des
activités de lecture extra-scolaires et périscolaires. La lecture permet d’entretenir un
lien avec la langue française. Il convient donc de proposer des activités qui mettent
en œuvre différentes techniques d’animation favorisant un apprentissage implicite de
la lecture ou développant une appétence de la lecture.

Voici la définition d’une animation de lecture (autrement dit d’une technique

d’animation) par Christian Poslaniec1 :
« Le rôle d’une animation lecture, c’est de faire lire immédiatement des livres, même
aux personnes qui ne lisent pas spontanément. Mais beaucoup sont également des
animations d’approfondissement qui offrent l’occasion aux enfants de remarquer,
puis d’acquérir des « petits savoirs » indispensables à leur progression de liseur2.
Cependant, dans tous les cas, les animations lecture correspondent à une définition
précise dont l’essentiel peut se résumer ainsi :
1. C’est une activité de médiation culturelle entre des livres et des enfants,
destinée à réduire l’écart (physique, culturel, psychologique) entre les deux. 1
2. La nature de la médiation exclut l’obligation de lire imposée par un adulte. Elle
consiste au contraire à créer une motivation incitant les enfants à aller vers les
livres et les lire.
3. Les deux principales motivations créées par la médiation sont :
 Une motivation ludique ; dans ce cas, les livres sont proposés aux enfants
dans le cadre d’un jeu dont la première règle est qu’il est nécessaire de lire
pour jouer ; mais nécessité n’est pas obligation ;
 Une motivation responsabilisante ; dans ce cas les livres sont proposés
aux enfants dans le cadre d’une activité sociale leur confiant une
responsabilité vis-à-vis d’autres personnes.
[…] Le principe des animations de lecture est de motiver les enfants en leur
proposant de jouer ou en leur confiant une responsabilité. Lorsque l’enfant
construit son propre projet de liseur, la motivation est interne. Là, elle est proposée
de l’extérieur, mais elle s’appuie sur des attentes déjà établies chez tous les enfants.
Il n’y a aucune contrainte, cependant un contrat explicite est proposé par exemple,
dans le cadre d’une animation ludique : « tu peux accepter ou refuser, libre à toi,
mais si tu veux bénéficier du plaisir de jouer, la première règle du jeu est qu’il faut lire
des livres […]. »
1
Dans l’ouvrage : Dix animations de lecture au cycle 3, Christian Poslaniec& Al, Ed. Retz (2005).
2
Lecteur = qui sait lire, liseur = qui lit effectivement
Module 3 – Mettre en œuvre des activités FLAM

Objectif 1 : J’identifie les différentes techniques d’animation pour

favoriser l’apprentissage de la lecture
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Ci-dessous quelques exemples d’animation de lecture :

« Une animation de lecture de sensibilisation – Le rallye lecture :
Le rallye lecture est certainement l’une des animations lecture les plus anciennes, ce
qui ne signifie pas qu’elle soit la plus connue, d’ailleurs elle est fréquemment
confondue avec une autre, « le défi lecture ». Inventée au Québec, dans les années
1980, elle a été importée en France sous différents noms, à partir de 1990.
Comme son nom l’indique, il s’agit d’un rallye : des équipes sont mises en
concurrence tout au long d’un parcours à pied, et doivent répondre à des questions
chaque fois qu’elles arrivent à un atelier. Sauf qu’en l’occurrence toutes les questions
sont centrées sur des écrits et notamment des livres. Or la notion de « rallye » est
liée, dans la tête des participants, à celle de jeu. Ils s’y engagent donc pour obtenir le
plaisir découlant d’une activité ludique, et acceptent le contrat consistant à répondre
à des questions de lecture […].

Une animation de lecture responsabilisante - Lire entre deux âges :

Quand on invite des élèves de cycle 3, […], à lire pour leur propre compte, même si
on ne les y contraint pas, ils le font forcément avec réticence, ou refusent, car c’est
une tâche difficile. Si on leur propose alors de lire des albums, ce qui correspond
davantage à leur niveau de lecture, ils sont outrés : « c’est pour les bébés ! »
Pourtant ce n’est qu’en lisant encore qu’ils deviennent meilleurs lecteurs, cesseront
2
d’avoir des difficultés de déchiffrement, et finiront par automatiser leurs compétences
de décodeur, passant ainsi au stade de liseurs. Or il suffit de leur proposer une
responsabilité pour changer la donne. En l’occurrence : lire des livres aux petits. Du
coup, la lecture d’albums – en grand nombre – se justifie d’elle-même. »

L’intervenant FLAM doit avoir conscience de la variété de tous les supports qu’il est
possible d’utiliser pour introduire la lecture dans une activité FLAM.
À partir du moment où un document, qu’il soit audio-visuel, écrit, imagé, etc., requiert
de la lecture, il est possible de proposer une activité autour de celui-ci. Si le choix du
support est innovant, l’activité sera davantage attractive, si le support est classique
tel qu’un livre par exemple, c’est à ce moment-là que l’intervenant devra mettre en
œuvre des techniques d’animation pour rendre l’activité attractive et motivante.

Pour savoir si une activité ou une technique d’animation est adaptée à une tranche
d’âge, Ne pas hésiter à se référer aux 3 tableaux vus dans le module 2, objectif 2,
sous-objectif 2 (lien)

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Bibliographie et sitographie

 ÉDUCATOUT – 25 idées pour apprendre à lire [en ligne]. Disponible sur :

https://www.educatout.com/outils/trucs-et-astuces/divers-activites/25-idees-pour-
apprendre-a-lire.htm

 POSLANIEC, Christian ; DAVIAU, Marielle ; DECEMME, Sophie ; [et al]. Dix

animations lecture au cycle 3 : CE2, CM1, CM2. Paris : Retz, 2005.

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