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La commune de Lemba est l’une des communes parmi les 24 faisant l’histoire de
la capitale de la République Démocratique du Congo, sise entre la poste de Lemba et la paroisse
catholique saint Augustin. Elle est une entité publique, administrative décentralisée dotée d’une
personnalité juridique.
A l’époque de Stanley, il y avait deux chefs : Ngaliema, le premier chef de Bateke
et Makoko, chef de Lemba qui fonda la commune de Lemba.
Lemba comme commune était habitée par le Humbu, elle constituait un marché
important où se reconntraient les trafiquants du haut et du bas fleuve.
En effet, c’était à Lemba qu’habitaient les chefs Humbus, propriétaires de rives et
terres du pôle sud. La tradition orale comme primauté de cet ancien village sur les autres
villages Humbus des environs de Lemba, à savoir Ngaba, Makala, etc.
Les dispositions contenues dans les arrêtés royaux du 10 juillet 1937 relève
l’organisation territoriale de la province de Léopold ville.
SITUATION GEOGRAPHIQUE
SITUATION GEOGRAPHIQUE
Les limites de la commune son fixée par l’arrêté Ministériel n°69-004 de 1959, est
bornée par :
• A l’Ouest par l’axe de l’avenue de l’université jusqu’au Boulevard Semdwe ;
• A l’Est par la rivière N’djili jusqu’à l’axe du Boulevard Lumumba ;
• Au Nord par l’intersection du Boulevard Lumumba avec la rivière Funa jusqu’à son confluent
avec le fleuve Congo qui constitue la frontière de la RDC et le la République du Congo et;
• Au Sud par l’axe du Boulevard Lumumba jusqu’à son intersection avec l’Echangeur de Limete
dans les directions Nord-est jusqu’à son intersection avec l’avenue KIKWIT.
2. Superficie
La superficie de la commune était de 23,73 km2, avant 1958 date de sa création
et que cette superficie passa de 67,60 km2 le 2-12-1968 dans l’ordonnance-loi n°68-018 bis.
Le résultat du dernier recensement administratif de 2007, relève le nombre de la
population à 242. 531 comptant une densité de 3.57 par Km2. Il est difficile d’avoir lé densité
actuelle de la population de cette commune faute de moyen.
La commune de Limete est habitée par les nantis nationaux et étrangers. La
constatation démographique, il y a plusieurs ethnies habitant cette commune le majoritaire
sont souvent : Les Yaka, Mongo, Suku, Kongo, Tetela, Luba et Teke.
Langue principale de la ville de Kinshasa est le Lingala et le français pour d’autres,
toutes les langues vernaculaires s’entendent partout par celle-ci.
La commune de Limeté est baignée par trois rivières dont : la rivière Funa et le
fleuve Congo au nord ; la rivière Yolo à l’Ouest et la rivière N’djili à l’Est.
COMMUNE DE NGABA
Aspects géo-historiques de la commune de ngaba
Créée par l'arrêté ministériel n°68/026 du 30 septembre 1968, la Commune de Ngaba est
limitée au nord par l'avenue Kikwit, au sud par l'avenue By-pass, à l'est par la rivière Kalamu et à
l'ouest par l'avenue de l'Université. Elle est au sud de la ville de Kinshasa dans le District de
Mont Amba et est quadrillée par les Communes de Limete au Nord, de Lemba à l'est et au sud
et de Makala à l'ouest. Cette municipalité couvre une superficie de 4 Km2 et est découpée en six
quartiers, à savoir : Baobab, Bulambemba, Luyi, Mateba, Mpila et Mukulwa. Elle compte 112
allées dont 104 rues et 8 avenues, 5982 parcelles et est habitée par 204.449 âmes dont 180
étrangers.
Sur le plan socio-économique, Ngaba, comme les autres Communes populaires, est habitée par
une population en majorité pauvre. Cette Commune abrite quelques cadres d'entreprises et
médecins, des fonctionnaires de l'Etat, des opérateurs de la petite économie marchande, des
enseignants, des sans emploi, etc. Comme nous pouvons nous l'apercevoir, il s'agit, pour
l'essentiel, des catégories socio-professionnelles à faibles revenus qui vivent en deçà du seuil de
la pauvreté.
Les enquêtes menées à ce propos établissent que la majorité des habitants de cette Commune
(66,6%) vivent avec un revenu journalier de 0.26 $ us. Ce degré de dénuement a été qualifié
d'hypo pauvreté par Pascal Kapagama Ikando, parce qu'en deçà du seuil de pauvreté extrême
fixé à 0.75$/personne par le PNUD. Cet auteur perçoit cette hypo pauvreté à travers plusieurs
indicateurs, notamment le type d'habitat, l'accès difficile à certains services sociaux (eau,
électricité, soins de santé, éducation, transport, salubrité, etc.) et singulièrement dans la
consommation alimentaire. A propos de ce dernier indicateur, l'auteur mentionne que la
plupart des ménages enquêtés (86,6%) mangent en moyenne une ou deux repas par jour.
Commentant ces observations, il note que « ce chiffre n'est qu'un leurre. Car il est silencieux sur
la consistance des repas en question. De nos données empiriques, il s'avère, en outre, que le
premier repas pris souvent le matin n'est, en fait, composé, dans la plupart de cas, que des
restes du repas unique et principal de la veille. Et encore, est-il que ce sont peut-être juste les
enfants qui s'en contentent. Souvent, les adultes se sacrifient. Le menu est habituellement
constitué, outre le fufu ou la chikwangue, des légumes, des poissons chinchard, de haricot ou
pois. La viande et le poulet sont rarement consommés68(*), et de manière générale à l'occasion
des festivités de fin de l'année.
Contre cette hypo pauvreté, il s'est développé dans cette Commune les activités de survie,
notamment la petite économie marchande. Ces activités comprennent la vente des denrées
alimentaires, des petites boutiques, des petites officines pharmaceutiques, de la vente à la criée
d'arachide, de l'eau en sachet, des articles divers comme la cigarette, les bonbons et biscuits, les
œufs bouillis, etc.
A côté de ce petit commerce, on trouve des petits métiers tels que le quado, les ateliers de
couture, de menuiserie, les cireurs des chaussures, etc. Ces différentes activités économiques,
traduisant la pauvreté d'une population en quête des moyens de survie, se développent le long
des grandes artères, notamment l'avenue de l'Université et celle de Kianza et dans des petits
marchés disséminés sur toute l'étendue de la municipalité. L'ampleur de ces activités laisse
l'impression que toute personne cherche à vendre quelque chose pour se procurer un revenu
pouvant satisfaire ses besoins primaires.
Cette pauvreté pressurant conduit la majorité des habitants à se tourner vers Dieu en vue de
résoudre leurs problèmes existentiels. D'où, l'hyper religiosité observée dans cette Commune
qui se manifeste par la prolifération des églises de réveil. Chaque avenue en compte au moins
deux. D'autres personnes, par contre, s'organisent en mutuelles d'entraide, notamment les
« likelemba », le « moziki », d'autres encore s'organisent dans les mutuelles tribales et d'autres
enfin se livrent à la déviance sociale (prostitution, criminalité, escroquerie, etc.).