Horticulture :
3.8 Nématologie 20 9 1
3.11 Malherbologie 20 12 1
GM3 3.12 Phytopharmacie 20 9 1
4.5 Entomologie appliquée 20 12 1
4.8 Phytopathologie 20 12 1
Production animale :
4.15 Amélioration des plantes 20 8 6 3 1
3.6 Production fourragère 1 20 4 6 6 1
GM4 3.12 Phytopharmacie 20 9 1
4.2 Développement des Ressources Pastorales 20 6 6 1
4.8 Production fourragère 2 20 4 6 3 1
1. Définition
Phytopharmacie: de phyto- et pharmacie. Ce mot a été inventé au cours des années 1930 et à
partir des années 1940 il est devenu officiellement un mot français qui désigne l’étude
(activités biologiques, devenir, effets secondaires, toxicité, etc.) et la fabrication
(préparation, développement, surveillance, contrôle, etc.) des produits qui luttent contre
les ennemis des plantes.
Produit phytopharmaceutique = Produit phytosanitaire = Produit agropharmaceutique
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Protection de la santé des animaux d’élevage : traitements des bâtiments d’élevage contre
les rongeurs et les ectoparasites, prévention de l’intoxication des abeilles, prévention de la
contamination des produits agricoles d’origine animale par les pesticides.
Hygiène publique : lutte contre les organismes nuisibles en milieu urbain
Entretien des espaces verts
Autres : traitement du bois, peinture, etc.
Pesticides :
- Outil précieux pour la protection des plantes et de l’environnement et l’amélioration
du bien être social de l’homme.
- Danger potentiel pour l’homme et l’environnement
3.1 Atouts
Efficacité
Rentabilité
Sélectivité des traitements
Nouveautés
Marketing & Services après vente
Avantages fiscaux
3.2 Contraintes
Toxicité
Pollution
Résidus
Equilibre de l’écosystème
Transfert technologique
Coûts réels (effets non intentionnels sur l’environnement, la santé humaine, la biodiversité,
la qualité des aliments, etc.)
Bonnes pratiques phytosanitaires (BPP) : ensemble de règles à respecter pour assurer une
efficacité optimale des préparations phytopharmaceutiques ou des autres techniques de
protection des plantes, tout en réduisant le plus possible les risques liés à leur emploi.
Elles impliquent, entre autres, de respecter la dose d’emploi, le nombre d’applications,
ainsi que le délai d’emploi avant récolte.
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Exemple 1:
Nom chimique de la molécule: N-(phosphonométhyle) glycine
Nom commun: Glyphosate (ANSI, BSI, ISO, WSSA)
Code: MON-05373 (Monsanto)
Noms commerciaux:
HERBOLEX (SEPCM) ROUNDUP (PhytoServices) CLINIC (El Moussem)
DISS (Protagri) KALACH (Bioprotection) FORTIN (Ets Mezghani)
BUGGY (Chimic Agri) GLYPHOGAN (SOCOOPEC) GLYPHOTEC (STEC)
Exemple 2:
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1. Marché mondial
Cultures % Cultures %
Fruits et légumes 26 Soja 8
Céréales 16 Betterave à sucre 3
Maïs 12 Colza 2
Riz 12 Autres 14
Coton 8
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2. Marché national
3. Cadre réglementaire
Le commerce des produits pesticides à usage agricole a été réglementé par la loi n°61-39 du 7
juillet 1961 et son décret d´application n°61-300 du 28 août 1961. Toutefois, la procédure
d´homologation ne fut organisée officiellement qu’à partir de 1977.
A partir de 1985 le Ministère de l’Agriculture et des Ressources Hydrauliques s’est doté d’un
laboratoire de contrôle et d’analyses des pesticides pour assurer un contrôle systématique à
l´importation des pesticides (décret no. 94-1744 du 22 août 1994).
En 1992, une nouvelle réglementation a révisé la loi N°61-39 et son décret d’application. Il
s’agit de la loi 92-72 du 3 août 1992 et son décret d´application n°92-2246 du 28 décembre
1992 (JORT n° 1 du 1-5 Janvier 1993, pages 51-53). Ce décret fixe aussi les conditions
d´hygiène et de sécurité à observer lors de la fabrication, la formulation et la
commercialisation des pesticides.
Selon les articles 18 et 19 de la loi no. 92-72 du 03 août 1992, le contrôle des pesticides est
assuré par des contrôleurs désignés à cet effet conformément à la législation en vigueur. Les
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contrôleurs sont habilités à enquêter sur les infractions aux dispositions des lois en vigueur et
rédiger des procès-verbaux en conséquence.
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La toxicité des pesticides a toujours été une préoccupation importante pour les pouvoirs
publics qui exigent des sociétés agro-pharmaceutiques de plus en plus de tests pour renforcer
la sécurité de l’homme et de l’environnement. Les tests toxicologiques servent à déterminer la
toxicité des pesticides et de leurs métabolites vis-à-vis de divers organismes afin de pouvoir
évaluer les dangers éventuels pour l’homme.
1. Toxicité aiguë
L’évaluation de la toxicité aiguë ‘toxicité immédiate’ est destinée à prévenir les accidents
engendrés par une exposition à une forte dose de produits phytosanitaires. Les essais sur les
animaux de laboratoire (rats, souris, etc.) permettent d’évaluer les dangers éventuels pour
l’homme.
La DL50 (dose létale 50) est la dose provoquant la mort de 50% d’un lot d’animaux
d’expérience pendant les 14 jours qui suivent l’administration du produit. Elle s’exprime en
mg/kg de poids corporel (vif).
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Les effets toxiques peuvent résulter de l’absorption de doses très minimes dont la répétition
finit par provoquer des intoxications, apparaissant en général sans aucun signe d’alarme. Ils
peuvent se traduire par des séquelles générales sur le foie, les reins, le système nerveux, et par
des effets cancérigènes. Ils peuvent résulter de la persistance sur et dans les parties
consommables des plants, de quantités de résidus toxiques provenant soit d’un dépôt direct en
surface, soit de l’assimilation par la plante de substances appliquées sur elle-même ou se
trouvant dans le sol.
Classification sur la base des effets spécifiques sur la santé (substances CMR)
Catégorie 1 (C1, M1, R1) : les données épidémiologiques prouvent l’existence d’une
relation de cause à effet entre l’exposition aux produits de cette
catégorie et l’apparition des effets spécifiques sur la santé.
Catégorie 2 : présomption forte fondée en général sur des études appropriées
sur l’animal ou d’autres informations appropriées.
Catégorie 3 : préoccupation en raison d’effets possibles.
Pour que les produits phytosanitaires puissent être utilisés avec le maximum de sécurité à
l’intérieur de normes internationales reconnues de tous, des toxicologues et autres experts de
nombreux pays sont invités régulièrement, par l’O.M.S et l’Organisation pour l’Alimentation
et l’Agriculture (F.A.O.) à débattre des problèmes de résidus dans les denrées consommables.
On entend par ‘résidu pesticide’ toute(s) substance (s) présente (s) dans un produit alimentaire
destiné à l’homme ou aux animaux à la suite de l’utilisation d’un pesticide. Ce terme englobe
également tous dérivés déterminés, tels que produits de dégradation ou de conservation,
métabolites et produits de réaction qui sont jugés importants du point de vue toxicologique.
L’évaluation de la toxicité chronique permet de définir les doses de référence (NOEL ou DSE,
l'AOEL) exprimées en mg/kg de poids corporel/jour ;
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NOEL (No Observed Exposure Level): Niveau d'exposition sans effet visible
AOEL (Acceptable Operator Exposure Level): Niveau d'exposition acceptable pour
l'opérateur
DSE (Dose Sans Effet): dose n'entraînant pas de manifestation pathologique chez
l'espèce la plus sensible pendant la durée d'exposition indiquée.
La quantité de substance active ou de ses produits de transformation présente dans ou sur les
parties consommables du végétal à la récolte constitue les résidus dont l’importance dépend
tout d’abord de la nature de l’antiparasitaire mais aussi d’un certain nombre de conditions
extérieures: climat, nature du matériel biologique traité, conditions d’emploi du pesticide, etc.
Conditions d’emploi
- Méthode d’application,
- Formulation du pesticide,
- Délais de carence,
- Nature de l’intervention (champs, serres, silos, etc.)
Matériel biologique
Des variations importantes ont été observées dans l’élimination d’un dépôt sur des
espèces végétales différentes, qui peuvent s’expliquer par la variété des structures
physiques des épidermes, leur pilosité, leur mouillabilité liée à la nature plus ou moins
cireuse des cuticules, etc.
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- Animal concerné,
- Conditions d’administration,
- Caractéristiques physico-chimiques du produit.
Elle concerne tous les effets (aigus, sub-chroniques, chroniques) des substances actives et des
formulants. Les pesticides sont classés en cinq catégories :
T+ Très toxique (peut entraîner des risques extrêmement graves et même la mort
T Toxique (peut entraîner des risques graves et même la mort)
Xn Nocif (peut entraîner des risques de gravité limitée)
Xi Irritant (peut provoquer, par contact avec la peau ou les muqueuses, une réaction
inflammatoire)
C Corrosif (peut détruire les tissus vivants)
NB. Les produits nocifs ou irritants peuvent être sensibilisants (donner lieu à une réaction
d’hypersensibilité)
En plus des risques d’intoxication, l’utilisation de certains pesticides peut présenter d’autres
risques reliés à leur caractère inflammable, corrosif ou explosif (Irritation de la peau et des
yeux, Allergies, effets sur les fonctions immunitaires, etc.).
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Dangereux = Toxiques pour les organismes aquatiques (AQUA), les chiens (CHIENS), les abeilles et autres
insectes pollinisateurs (DABE), la faune terrestre (DAFT), la faune sauvage (FASA), la faune
aquatique (FAUN), le gibier (GIBI), les oiseaux (OISE), et les poissons (POIS).
Origines:
Dérive des gouttelettes lors de l’application;
Erosion éolienne (poudres, particules de sol traité);
Volatilisation du pesticide à partir des surfaces traitées (feuillage, sol, plan d’eau);
Ruissellement de surface occasionné par les pluies qui surviennent après l’application;
Infiltration du pesticide à travers le sol jusqu’aux drains agricoles ou la nappe d’eau
souterraine;
Déversements accidentels ou dus à la négligence lors de la préparation des bouillies,
de leur transport, de la vidange et du nettoyage du matériel;
Abandon de contenants de pesticides vides qui n’ont pas été rincés;
Entreposage de pesticides à proximité de points d’eau;
Matériel et techniques d’application des pesticides.
Conséquences :
Endommager des espèces sensibles (phytotoxicité, etc.);
Contaminer les récoltes (résidus toxiques);
Contaminer les sources d’eau potable et les milieux aquatiques (écotoxicité);
Contaminer les personnes dans les zones habitées, ainsi que le milieu naturel;
Engendrer des problèmes de santé pour l’homme (allergies, cancers, avortements,
embryo-toxicité, etc.)
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Volatilité
La volatilisation d’un pesticide déposé sur une substance est fonction de plusieurs facteurs:
Caractéristiques physico-chimique des matières actives (Tension de vapeur, etc.) ;
Type de formulation ;
Conditions climatiques (Température, vent) ;
Matériel d’application (taille des gouttelettes) ;
Propriétés adsorbantes des surfaces traitées (ex. sol).
Dérive
Dans le sol, le pesticide se trouve en équilibres réversibles sous quatre états: gazeux, solide,
liquide et adsorbé.
Dégradation
Biodégradation accélérée
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Dans le sol, le déplacement d’un pesticide peut avoir lieu: en surface (entraînement par
ruissellement), dans la phase gazeuse (diffusion) ou dans la phase liquide (diffusion et
entraînement par lessivage).
D’une manière générale, les pesticides, utilisés dans le respect des règles BPA, ont peu de
chance de contaminer les eaux souterraines. Les études réglementaires permettent en effet
d’appréhender de manière satisfaisante le comportement d’une substance active dans le sol.
Pourtant, des contaminations non accidentelles ont été décelées suite à l’utilisation courante
de certains pesticides. Dans les milieux aquatiques, le devenir des pesticides est déterminé par
les mêmes phénomènes que dans le sol.
Coefficients de bioaccumulation
Insecticides Taux de dépuration/j Eau distillée Eau + Ac. humique
Deltaméthrine 34 % 203 29
Réf.: Organo-chloré 0,9 % 62 100 10 000
Coefficient de bioaccumulation = [dans le poisson en µg/L] / [dans l’eau en µg/L]
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Les pratiques de bonne fabrication (PBF) et l’assurance qualité garantissent au produit son
efficacité, innocuité, fiabilité et sécurité. Elles exigent la maîtrise de 5 éléments essentiels :
- Main d’œuvre qualifiée (ensemble du personnel),
- Matériel : locaux adaptés et équipements validés,
- Milieu : environnement intérieur et extérieur,
- Méthodes : procédés et procédures : écrits, traçabilité,
- Matières : premières et articles de conditionnement de qualité.
Le contrôle de la qualité consiste à vérifier que des caractéristiques sont conformes à des
spécifications préétablies. Les BPF font partie du système d’assurance qualité.
Note : ce terme est aussi utilisé pour désigner le type de présentation physique des
préparations.
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AMÉRISANT adj. Formulant destiné à rendre amère une préparation pour en prévenir la
consommation accidentelle. Syn. Agent d’amertume.
ANTIGEL n.m. et adj. inv. Formulant qui permet d’abaisser la température de congélation
d’une préparation aqueuse.
APPÉTITIF-VE adj. Qualifie une substance qui favorise la consommation d’un aliment par
un animal. Note 1 : un agent appétitif peut être employé comme formulant dans un appât ou
une préparation phytopharmaceutique.
ATTRACTIF n.m. et adj. Substance qui a la propriété d'attirer plus ou moins sélectivement
des organismes vivants. Note : un attractif peut être employé comme formulant dans un appât.
COLORANT n.m. et adj. Formulant coloré qui sert généralement d’indicateur pour avertir
les utilisateurs. Ex. En traitement de semences, il est utilisé pour distinguer facilement les
semences traitées de celles qui ne le sont pas et éviter ainsi leur consommation comme grain.
DÉSODORISANT n.m. et adj. Formulant destiné à masquer l’odeur d’une préparation. Syn.
Désodorant. Note : ce terme doit être préféré à " déodorant ".
ÉMÉTIQUE n.m. et adj. Formulant destiné à faire vomir en cas d’ingestion accidentelle
d’une préparation. Syn. Vomitif.
GÉLIFIANT n.m. et adj. Formulant conférant à la préparation les propriétés d’un gel, c’est-
à-dire d’un état intermédiaire entre l’état solide et l’état liquide.
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TENSIOACTIF n.m. et adj. Formulant ou adjuvant agissant sur les propriétés d’un liquide,
en modifiant sa tension superficielle. Note : ce terme doit être préféré à " agent de surface " ou
" surfactant ". On distingue généralement différents types de tensioactifs selon leur fonction.
• Antimoussant n.m. et.adj. Formulant ou adjuvant dont la présence limite la formation
de mousse lors de la confection de la bouillie, notamment en cas d’agitation.
• Dispersant n.m. et adj. Formulant dont la présence au sein de la préparation améliore
la dispersion des particules de substance active en évitant leur agglomération.
• Émulsionnant n.m. et adj. Formulant ou adjuvant permettant ou favorisant la
formation d’une émulsion. Syn. Agent d’émulsion. Note : ce terme doit être préféré à
" émulgateur " ou " émulsifiant ".
• Mouillant n.m. et. adj. Formulant ou adjuvant dont la présence améliore l’étalement
de la bouillie sur une surface traitée.
ADHÉSIF n.m. et adj. Adjuvant ou formulant qui assure l'adhérence et la présence durable
d'un produit phytopharmaceutique sur la surface où il est appliqué.
Les substances phytosanitaires sont commercialisées sous plusieurs formes physiques qui
peuvent être groupées dans cinq catégories de produits :
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e) Produits fumigènes.
FD : forme particulière (boîte) fumigène.
FK : bougie fumigène
FP : cartouche fumigène.
FR : bâtonnet fumigène
FT : comprimés fumigènes
FU : fumigène par combustion
FW : granulé fumigène
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2. TECHNIQUES D’APPLICATION
La majorité des produits phytosanitaires sont appliqués par pulvérisation. Cette technique
permet d’appliquer une faible quantité de produit sur une grande surface de façon uniforme et
précise. Souvent, les produits phytosanitaires sont dilués dans l’eau pour former des solutions
vraies ou hétérogènes.
PULVÉRISATION n.f. Division et émission dans l'air d'une bouillie ou de tout autre liquide
sous forme de gouttelettes.
Les pulvérisateurs à rampe opérant à basse et moyenne pression (140 à 3 000 kPa) sont
utilisés couramment pour l’application des traitements phytosanitaires dans les grandes
cultures et, en général, les cultures basses. Par ailleurs, les pulvérisateurs opérant à haute
pression (3 000 à 5 500 kPa) et les pulvérisateurs à jet porté sont utilisés dans les vergers.
SONAPROV : 5 avions de 1500 L chacun + cinq avions (âge > 20 ans) de 7000 L chacun.
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BUSE n.f. Pièce ou ensemble de pièces dont le rôle est de réaliser l’épandage d'un liquide,
d’une poudre ou d’un granulé. On distingue différents types de buses.
2.2 Epandages
Par ailleurs, les produits solides prêts à l’emploi possèdent certains inconvénients:
- Leurs équipements d’application sont plus difficiles à calibrer.
- Les poudres présentent l’inconvénient pour l’utilisateur de devoir être pesées et de former
des poussières désagréables et parfois toxiques lors des manipulations.
- Adhésion sur les sujets traités.
- Couverture.
- Dérive.
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Les Insecticides
Historiquement, après le soufre (1000 ans A.J.), les extraits des plantes constituaient
l’essentiel des insecticides utilisés avant 1940 (nicotine, pyrèthre, roténone). Au début du XIX
siècle, les produits inorganiques étaient largement utilisés (arsenicaux, huiles de pétrole
composés fluorés ‘cryolite’, cyanures, etc.). Les insecticides sont devenus une composante
majeure de la lutte contre les ravageurs depuis le début des années 1950 avec l’extension
d’emploi des organochlorés (OC).
Huiles phytosanitaires sont d’origine minérale, végétale ou animale mais les plus employées
étaient minérales. Une bonne huile doit être très pauvre en hydrocarbures non saturés,
phytotoxiques. On mesure la teneur en saturés par l’indice de sulfonation (ex. IS = 90%
90% des hydrocarbures sont saturés).
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Ils étaient très utilisés pendant les trois décennies qui ont suivi la guerre, y compris en
Afrique, en particulier dans la lutte anti-acridienne. Certains de leurs métabolites peuvent
persister très longtemps dans le sol, les tissus végétaux et les graisses. Les risques
d’accumulation dans les chaînes alimentaires et les conséquences qui peuvent en résulter pour
la santé de l’homme et pour l’environnement ont conduit à interdire progressivement leur
utilisation ou à restreindre leur application à des situations très limitées excluant leur
épandage sur les cultures vivrières et maraîchères.
2.3 Organophosphorés
Ces produits (environ 70 insecticides) ne présentent généralement plus les mêmes problèmes
de persistance ni d’accumulation dans les graisses. Par contre, certains d’entre eux ont une
forte toxicité aiguë pour les animaux à sang chaud. Ils ont en commun leur origine, leur mode
d’action et une certaine liposolubilité. Les OP aromatiques sont souvent les plus persistants.
Le premier insecticide OP (TEPP) est apparu en 1942 mais il a été introduit en agriculture
seulement en 1946, deux ans après la commercialisation du parathion. Le méthamidophos et
l’acéphate sont parmi les insecticides OP les plus récents. Le TEPP, le parathion, le
dichlorvos et le malathion (1955) sont les plus connus et ils sont bon marché car ils sont
faciles à préparer. Le parathion éthyl et le TEPP sont très toxiques.
- Inhibiteurs des acétylcholistérases (ChE) : une enzyme très courante chez les animaux,
notamment au niveau des synapses cholinergiques où elle inactive l'acétylcholine libérée dans
la fente synaptique et permet ainsi la récupération de la choline par la terminaison synaptique.
Elle catalyse la conversion de l’acétylcholine en choline + acide acétique. Dans les synapses
du système nerveux central elle est liée à la membrane post-synaptique, alors que dans les
synapses neuromusculaires elle est liée à la lame basale qui s'étend entre membranes pré et
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2.4 Carbamates
Les premiers carbamates (dérivés de l’acide carbamique) ont été mis au point par DuPont de
Nemours en 1931. C’était des dithiocarbamates (monosulfure de tétraéthylthiurame, thirame).
Le carbaryl (1956) est le plus utilisé et le carbofuran est le second du point de vue du tonnage
des ventes. Il est peu toxique pour les mammifères (orale, cutanée). Les plus toxiques
(aldicarbe et carbofuron) ne sont formulés que sous forme GR.
- Les CX agissent par contact et ingestion mais certains sont systémiques (aldicarbe,
carbofuran).
- Inhibiteurs de la cholinestérase (ChE). Cette inhibition est facilement réversible. Les
insectes peuvent se rétablir suite à une exposition à une faible dose.
- OP et CX sont des poisons du système nerveux central des insectes, car les synapses au
niveau des muscles sont non cholinergiques, comme chez les mammifères.
2.5 Pyréthrinoïdes
Pyréthrines : extraites des fleurs du Pyrethrum cinearaefolium. Elles n’ont jamais été
utilisées en agriculture (coût et stabilité à la lumière).
Pyréthrinoïdes de synthèse : plus stables chimiquement et biochimiquement mais ils sont
biodégradables et peu persistants.
- Première génération : synthèse complexe (22 réactions) 1 seul produit : alléthrine
(1949).
- Deuxième génération : tétraméthrine (1965), resméthrine (1967 : 20X plus active que
le pyrethrum), bioresméthrine (1967 : 50X plus active que le pyrèthre), Bioalléthrine
(1969), et phonothrin (1973).
- Troisième génération : fenvalérate, perméthrine (1972-73). Premiers pyréthrinoïdes
agricoles à cause d’une activité insecticide exceptionnelle (120 g/ha) et d’une
photostabilité satisfaisante (activité résiduelle de 4-5 jours).
- Quatrième génération : actifs à des doses de 12 à 60 g/ha. bifenthrin, lambda-
cyhalothrin, cypermethrin, cyfluthrin, deltamethrin, esfenvalerate, fenpropathrin,
flucythrinate, fluvalinate, prallethrin, tau-fluvalinate, tefluthrin,tralomethrin, and
zeta-cyperméthrine. Photosatbles, peu volatiles, longue persistance d’action (jusqu’à
10 jours).
Ils possèdent une forte action de contact et sont particulièrement efficaces contre les larves
des lépidoptères. Leur action est soutenue par leurs propriétés répulsives (perméthrine,
cyperméthrine).
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Souvent formulés sous forme EC mais ils peuvent être microencapsulés pour contrôler les
insectes du sol.
Dangers : toxicité aiguë et forte toxicité pour les organismes aquatiques et les invertébrés
non-cibles.
Multi-usages : ravageurs des cultures, vecteurs de maladies (mouche tsé-tsé), hygiène
publique, industrie, foyers, traitements post-récolte.
Doses utilisées : 5 g (deltaméthrine, -cyhalothrine) = 0,5-1 kg OP contre les pucerons des
céréales et 15 kg = 1 tonne DDT contre les moustiques.
Succès => développement rapide de la résistance.
Ils bloquent la transmission de l’IN au niveau des axones. Ils maintiennent les canaux à
sodium ouverts au niveau des membranes des neurones. Ils affectent les systèmes
nerveux central et périphérique des insectes.
2.6 RCI
RCI : agissent sur le développement des insectes (embryon, larve, nymphe). Perturbent la
métamorphose et la reproduction.
Très spécifiques contre les insectes et les arthropodes.
Action plus lente que les insecticides conventionnels.
Trois groupes : hormones juvéniles, inhibiteurs de la synthèse de la chitine, dérivés de la
triazine.
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Cryomazine : plus spécifiques que les benzoylphénylurées. Actif contre les larves des
diptères. Ils provoquent un durcissement hâtif de la cuticule. Il est sélectif pour les
Diptères. Homologué en Tunisie depuis 2000 contre les mineuses de la tomate
(TRIGARD).
2.7 Bio-insecticides
Les Spinosynes sont parmi les insecticides les plus récents. Le spinosad (1997, mélange
de spinosyns A et D d’où son nom spinosAD).) est un métabolite produit à partie de la
fermentation d’un actinomycète (Saccharopolyspora spinosa), microorganisme tellurique.
Il possède une excellente activité insecticide en association avec les insecticides
organiques de synthèse. Il est particulièrement efficace contre les larves des lépidopthères,
les mineuses, termites à des doses de 50 - 110 g/ha. Il agit par contact et ingestion et
possède une activité résiduelle intéressante. Il empêche la liaison de l’Acétylcholine aux
récepteurs postsynaptiques (nicotinic acetylcholine).
Depuis le début des années 1950, les entomologistes étaient très concernés par l’optimisation
de l’utilisation des insecticides en développant les notions de seuils de nuisance. En effet, le
calendrier de traitements, même s’il peut s’avérer bénéfique à court terme pour les cultures à
forte VA, il finira par présenter plus d’inconvénients que d’avantages (résistance, nouveaux
ravageurs, destruction de la faune auxiliaire, perte d’efficacité, surexposition aux pesticides
des applicateurs et des paysans, etc.).
Les insecticides sont efficaces, pratiques et économiques s’ils sont utilisés convenablement
(choix du produit, temps d’application, dose, fréquence d’application, etc.). L’utilisation
rationnelle des insecticides est un processus complexe qui se base sur des connaissances
approfondies :
- Comportement et dynamique des populations des insectes ;
- Caractéristiques des pesticides (s.a, spécialités);
- Techniques d’application ;
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- Toxicité et écotoxicité ;
- Risques de résistance.
N.B : En général, la concentration de la s.a ne doit pas excéder 10% du volume des
gouttelettes.
Pluie
Rosée
Sécheresse, stress hydrique
Vent : vitesse > 2,5 m/s
10°C > Température > 18°C
Plein soleil : 10-16 H
Incompatibilité chimique ou physique
Floraison
Populations résistantes
Délai de carence
Culture ou variété non recommandées
Eau dure
Rotation des cultures (restrictions)
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Elle dépend de :
- Nature du produit : les produits peu volatiles sont plus persistants. GR plus persistants
que EC > SL. DP et WP sont peu persistants.
- Type de sol : teneur en MO, activité biologique, saison, travail du sol, culture,
fertilisation, aération, humidité, pluviométrie.
- Population microbienne, profondeur d’enfouissement dans le sol de l’insecticide,
température moyenne du sol.
- Texture, acidité
- Couverture végétale du sol, formulation, concentration
- Phénomène de biodégradation accélérée : cause, explication du phénomène, solution.
- Applicateurs
- Identification de la parcelle
- Date d’application
- Noms des produits appliqués
- Dose/taux d’application
- Conditions climatiques
- Culture/ stade de croissance
- Ennemis visés
- Dates des récoltes précoces et définitives (pâtures)
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