Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Astolfi Jean-Pierre. Les concepts de la didactique des sciences, des outils pour lire et construire les situations d'apprentissage.
In: Recherche & Formation, N°8, 1990. Les professions de l'éducation : recherches et pratiques en formation. pp. 19-31;
doi : https://doi.org/10.3406/refor.1990.1021
https://www.persee.fr/doc/refor_0988-1824_1990_num_8_1_1021
Abstract
The didactics of science is a new subject verging on epistemology, cognitive psychology and education
science.
The author offers three fruitful concepts which can be used to read class sequences and for vocational
training.
— The "didactic contract" which is different from the educational contract but close to the notion of
"didactic custom" ; pupils react to their teacher according to his expectations.
— The concept of "preconception" : for each teaching level, pupils can dispose of a set of preliminary
ideas built up at a very early stage, to understand reality.
— The concept of "conceptual framework", which means studying the conceptual structure of the
subject to be taught.
According to the author, didactics offers tools but cannot be substituted for educational methods or
teachers' decision making.
Recherche et Formation N° 8 — Octobre 1990
Études et recherches 19
Jean-Pierre ASTOLFI
Abstract. The didactics of science is a new subject verging on epistemology, cognitive psychology
and education science.
The author offers three fruitful concepts which can be used to read class sequences and for
vocational training.contract"
— The "didactic which is different from the educational contract but close to the
notion of "didactic custom"; pupils react to their teacher according to his expectations.
— The concept of "preconception": for each teaching level, pupils can dispose of a set of
preliminary ideas built up at a very early stage, to understand reality.
— The concept of "conceptual framework", which means studying the conceptual structure
of the subject to be taught.
According to the author, didactics offers tools but cannot be substituted for educational
methods or teachers' decision making.
naux qui n'avaient pas cours sous cette forme jusque-là. Cela entraîne
un certain « jeu » des frontières disciplinaires préexistantes et une
réorganisation logique de leurs relations.
L'EMERGENCE DE LA DIDACTIQUE
Laurence Viennot a été l'une des premières à explorer cette voie. Elle
a interrogé des étudiants avancés en physique et elle leur a soumis des
questions que, dit-elle, elle osait à peine poser tellement, du point de vue
(1) Voir par exemple : André GIORDAN (dir.). — L'élève et/ou les connaissances
scientifiques. — Berne : Peter Lang, 1983. 2e éd., revue. 1987.
Equipe de recherche ASTER. — Procédures d'apprentissage en sciences expérimen-
taies. — Paria : INRP, 1985.
Études et recherches 27
LA DIDACTIQUE ET LA « PEDAGOGIE »
Ceci explique mes réticences envers toutes les formes d'« ingénierie
didactique » dès lors qu'elles prétendraient dicter aux acteurs les règles
de leurs décisions. La Didactique me semble beaucoup mieux dans son
rôle quand elle parvient à proposer des outils ouverts qui permettent à
l'acteur d'éclairer ses prises de décision sans les lui dicter, d'enrichir la
palette de ses modes d'intervention sans le contraindre à user de moyens
qu'il ne pourrait s'approprier. Car, à l'aspect rationnel des procédures
didactiques, se combine toujours une dimension personnelle qui
explique qu'en aucune manière, et quelles que soient ses vertus, par ailleurs
montrées mais non démontrées, aucune méthode ne saurait réussir
contre celui qui l'emploie (1).
(1) Je renvoie pour une discussion plus précise des interactions entre Didactique et
Pédagogique à ma note de synthèse pour l'Habilitation à diriger les recherches : La
didactique des sciences peut-elle être scientifique ? Université « Lumière », Lyon 2. 105
p. 1989.
(2) Daniel HAMELINE. Préface à Neil POSTMAN. — Enseigner c'est résister. —
Paria : Centurion, 1981.
30 Recherche et Formation
Est-il si facile de savoir sur quoi dans cette affaire porte la « preuve », si
preuve il y a ? Car son interprétation suppose qu'il n'existe pas
d'interactions entre variables et qu'une prise en compte « réglée » des
représentations dans le cadre d'un enseignement programmé, est logiquement
équivalente à leur prise en compte « souple » dans une pédagogie par
investigation-structuration. Ce qui, dans la dynamique des
apprentissages, mériterait d'être regardé de plus près.
Jean-Pierre ASTOLFI
Chargé de recherches à l'iNRP-DPl