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Les opérateurs ainsi que les fournisseurs de service sont actuellement confrontés à une
problématique quant aux orientations technologiques à suivre pour améliorer les performances
de leurs systèmes et garantir le support des applications avancées.
La bonne planification des méthodes d’accès ainsi que le choix de la stratégie d’évolution du
réseau transport sont les clés de réussite pour un opérateur ou l’autre.
Les travaux menés dans le cadre de ce projet ont cerné l'étude du réseau d’accès EV-DO
les règles de sa planification ainsi que le concept IMS et les règles de son dimensionnement.
Les résultats de cette étude ont permis le développement d'un outil informatique d'aide à la
planification et au dimensionnement du réseau EV-DO dans un concept IMS.
En particulier, nous avons proposé une stratégie pour le déploiement du réseau EV-DO et une
architecture d’introduction de l’IMS dans le réseau de Tunisie Télécom. Ensuite nous avons
appliqué notre outil de dimensionnement au futur réseau EV-DO de notre opérateur historique,
et nous avons fini par la proposition d’une liste de recommandations à prendre en compte lors
du déploiement du réseau EV-DO et la migration vers IMS.
Mots clés : EV-DO, accès haut débit, IMS, services à valeur ajouté, convergence voix/data,
Bibliographie ..........................................................................................................................
Annexe .....................................................................................................................................
Liste des figures
Figure 1.1: Techniques d’accès .....................................................................................................
Figure 1.2 : Facteur de réutilisation de fréquence ...........................................................................
Figure 1.3 : évolution des systèmes CDMA du standard cdmaOne àcdma2000.................................
Figure 1.4 : Architecture d’un réseau EV-DO ................................................................................
Figure 1.5 : Multiplexage TDM ..................................................................................................
Figure 1.6 : Structure des canaux...................................................................................................
Figure 1.7 : Structure de la trame ................................................................................................
Figure 1.8 : Procédé de contrôle de débit .....................................................................................
Figure 1.9 : Architecture d’un réseau EV-DO Rev A ....................................................................
Figure 1.10 : Evolution des révisions EV-DO ..............................................................................
Figure 1.11 : Exemple d’architecture NGN Multimédia ................................................................
Figure 1.12 : Architecture en couche d’un IMS ...............................................................................
Figure 1.13 : Interfonctionnement entre RTC et IMS .......................................................................
Figure 2.1 : Processus de planification .........................................................................................
Figure 2.2 : Paramètres de calcul du Pathloss..................................................................................
Figure 2.3 : Architecture cible.....................................................................................................
Figure 2.4 : Etapes de calcul du trafic ............................................................................................
Figure 2.5 : Etapes de calcul du trafic mode circuit ..........................................................................
Figure 2.6 : Calcul de la capacité du MGW..................................................................................
Figure 3.1 : Scénario de déploiement et de migration....................................................................
Figure 3.2 : Diagramme de cas d’utilisation ....................................................................................
Figure 3.3 (a) (b) : Paramètres généraux et paramètres de la zone .................................................
Figure 3.4 : Paramètres par type d’environnement ........................................................................
Figure 3.5 : Interface principale du simulateur .............................................................................
Figure 3.6 (a) (b) : Résultats de la simulation...............................................................................
Figure 3.7 : Processus de calcul du rayon de couverture................................................................
Figure 3.8 : Vérification de la capacité ........................................................................................
Figure 3.9 (a) (b) : Paramètres de services et débits offerts ...........................................................
Figure 3.10 : Affichage des résultats ...........................................................................................
Figure 3.11 : Interface de configuration .......................................................................................
Figure 3.12 : Modèles de trafic ....................................................................................................
Figure 3.13 : Paramètres de la zone .............................................................................................
Figure 3.14 (a) (b) : Paramètres des technologies en mode circuit .................................................
Figure 3.15 : Résultats par zone ..................................................................................................
Figure 3.16 : Les détails par zone ................................................................................................
Figure 4.1 : Variation du débit de l’ADSL2+ en fonction de la distance..............................................
Figure 4.2 : Rayon de couverture pour chaque débit .....................................................................
Figure 4.3 : Evolution du coût total de l’infrastructure CDMA EV-DO (Hors terminaux) .....................
Figure 4.4 : Evolution du coût total de l’infrastructure CDMA EV-DO (Avec terminaux) .....................
Figure 4.5 : Evolution du coût par ligne de l’infrastructure CDMA EV-DO ........................................
Figure 4.6 : Evolution du coût total de l’infrastructure ADSL............................................................
Figure 4.7 : Evolution du coût par ligne de l’infrastructure ADSL .....................................................
Figure 4.8 : Réseau dorsal actuel de Tunisie Télécom ...................................................................
Figure 4.9 : Résultats généraux ...................................................................................................
Liste des tableaux
Les opérateurs Télécom ont compris très tôt que la convergence des mondes de l’Internet, de
la téléphonie cellulaire et aussi de la téléphonie fixe était au cœur du succès des services de
données à valeur ajoutée. C’est ainsi que l’on a vu émerger, à partir de l’année 2000, un
discours mobilisateur relayé par de nombreuses études pointant les perspectives ouvertes par
l’arrivée de l’Internet mobile.
Cette convergence implique une évolution des réseaux d’accès d’une part et la migration des
réseaux transport vers une architecture de nouvelle génération d’autre part. Les opérateurs se
trouvent face à un ensemble de choix pour la technologie du réseau d’accès à adopter ainsi que
la stratégie de migration du réseau dorsale à déployer.
Les principales solutions concurrentes pour l’évolution des réseaux d’accès sont les réseaux
mobiles 3G et les réseaux sans fil IEEE. Malgré que, petit à petit, les fonctionnalités de ces deux
réseaux se rejoignent (tout IP pour les réseaux mobiles, qualité de service pour les réseaux
IEEE, continuité des communications entre les réseaux...), il demeure délicat de faire des
prévisions, tant l'avenir de ces divers réseaux dépend d'éléments économiques et marketing. Les
réseaux mobiles ont l'avantage d'arriver déjà complets, d'être déjà en phase de déploiement et
d'être poussés par la puissance marketing des grands opérateurs.
Les caractéristiques générales des réseaux CDMA et les avantages propres de la norme EV-
DO font d’elle une des solutions 3G attractive pour l’offre de l’Internet mobile haut débit en
tirant profit des caractéristiques des services de données. Dans sa première version, EV-DO
permet un accès avec un débit allant jusqu’à 2,4576 Mbits/s, elle atteint le débit de 3,072
Mbits/s avec la révision A et 46 Mbits/s avec la révision B assurant ainsi l’offre, à haut débit,
des services de données mobiles à valeur ajoutée. La révision C est en cours de
standardisation et elle permet des débits allant jusqu’à 280 Mbits/s.
Pour assurer le support de ces nouveaux services, l’évolution du réseau d’accès doit
s’accompagner du développement du réseau transport vers une architecture IMS qui exploite
pleinement des technologies de pointe pour offrir de nouveaux services sophistiqués et
augmenter les recettes des opérateurs tout en réduisant leurs dépenses d’investissement et
leurs coûts d’exploitation.
C’est dans ce contexte que s’inscrit notre projet de fin d’étude ayant pour objectif de proposer
et de simuler une solution d’accès haut débit et une démarche de déploiement du concept IMS
dans le réseau de l’opérateur Tunisie Télécom.
Nous présenterons tout d’abord le réseau EV-DO choisie comme réseau d’accès haut débit et
l’architecture IMS, solution de migration du réseau cœur pour l’offre des services à valeur
ajoutée. Ensuite, nous allons proposer une stratégie de déploiement du réseau EV-DO ainsi
qu’une architecture de migration vers le concept IMS.
Cette stratégie sera ensuite simulé avec un outil que nous allons développer pour cet objectif,
les résultats et les interprétations dégagées nous servirons pour élaborer une liste de
recommandations pour l’opérateur historique afin d’optimiser le déploiement du réseau EV-DO
et l’introduction de l’architecture IMS.
Le présent rapport est organisé en quatre chapitres. Le premier chapitre trace les principales
caractéristiques du réseau EV-DO, à travers un aperçu sur les systèmes CDMA et une
présentation détaillée des deux révisions 0 et A de la norme. Le concept IMS est aussi introduit
au niveau de ce chapitre à travers la description de son architecture et de ses entités
fonctionnelles. Le deuxième chapitre, sera dédié à la présentation des processus de planification
radio et de dimensionnement du réseau cœur IMS. Il s’agit en effet de décrire la démarche à
suivre et les règles à appliquer pour réaliser ces taches. Le troisième chapitre comportera une
description détaillée de l’outil que nous avons développé dans le but d’automatiser les processus
de planification et de dimensionnement en décrivant la structure de son interface, son approche
conceptuelle, et la méthodologie de son utilisation. Finalement, le quatrième chapitre présentera
les détails de l’étude de cas que nous allons réaliser pour valider notre outil. Dans une première
partie nous décrirons la stratégie adoptée pour le déploiement du réseau EV-DO et
l’introduction de l’IMS dans le réseau de Tunisie Télécom. La deuxième partie présentera les
résultats obtenus, les interprétations déduites et une liste de recommandations à suivre par
l’opérateur lors du déploiement de l’EV-DO et la migration vers l’IMS.
Chapitre I :
Evolution du réseau d’accès vers EV--DO et du réseau de
transport vers le concept IMS
Introduction
Les systèmes CDMA ont connu une forte croissance au cours de ces dernières années. Le
nombre d’abonnés CDMA dans le monde a augmenté de 130% par an et s’élève à plus de 200
millions fin 2005 [1]. Le système CDMA2000 1x est en cours de déploiement dans de
nombreux pays afin d’y apporter la transmission de données à haut débit et d’améliorer
simultanément l’efficacité et la rentabilité du réseau. Les systèmes CDMA de troisième
génération 3G s’appuie sur un ensemble de normes définies par l’Union Internationale des
Télécommunications (UIT) sous la dénomination générique de CDMA2000. Le principal
avantage des technologies CDMA 3G réside dans leur capacité d’apporter aux opérateurs les
moyens de fournir des services multimédias grâce à des améliorations significatives de capacité
tant à l’échelle de l’abonné que de la cellule.
Pour assurer ces services, une évolution du réseau de transport doit se faire parallèlement vers
le concept IMS. Ce concept est conçu pour répondre aux exigences de ces services en offrant
aux utilisateurs la possibilité d’établir des sessions multimédia et en utilisant tout accès haut
débit et une commutation de paquets IP.
Dans ce premier chapitre, nous allons commencer par présenter les caractéristiques des
systèmes CDMA ainsi qu’un aperçu sur leur évolution. Nous allons passer ensuite à la
présentation de la technologie EV-DO comme une solution 3G d’accès haut débit et d’offre de
services multimédia. Nous finirons par introduire le concept IMS en décrivant son architecture
et ses entités fonctionnelles.
Le CDMA est une méthode d’accès multiple à un médium de communication par répartition
de code : Plusieurs usagers ont alors accès à un canal commun et peuvent l’utiliser
simultanément jusqu'à une certaine limite d’usagers actifs définie par la tolérance et la
capacité du système.
Figure 1.1: Techniques d’accès
C’est une technologie d’étalement du spectre qui est utilisée depuis longtemps par les militaires
pour sa résistance à l’interférence et pour le niveau de sécurité qu’elle offre. C’est une
technique qui consiste à redistribuer et étaler le signal sur une grande largeur de bande, jusqu'à
le rendre idéalement « invisible », pour les autres utilisateurs de la même largeur de bande. Au
récepteur, l’opération d’étalement exécutée au transmetteur est répétée pour récupérer le signal
en bande de base (ou une fréquence intermédiaire) tandis que les autres signaux transmis
(interférence) sont perçus par le récepteur comme étant du bruit.
Les systèmes CDMA emploient des signaux Large Bande possédant de bonnes propriétés de
corrélation, ce qui signifie que la sortie d’un filtre adapté au signal d’un utilisateur est petite si
ce n’est pas le bon utilisateur.
C'est contrairement au multiplexage à répartition de codes utilisé sur le lien descendant de l’IS-
95, où il y a toujours une marge inutilisée de puissance dépendante du nombre d'utilisateurs
actifs et de la puissance assignée à chaque utilisateur. Cette marge est employée pour faire face
aux grandes variations de la puissance exigée par les utilisateurs.
La figure 1.6 présente les différents canaux physiques des deux liens de la norme EV-DO. Ces
différents canaux seront détaillés dans les paragraphes suivants.
Dans chaque slot, le canal pilote, MAC, trafic ou contrôle sont multiplexés temporellement
comme représenté sur la figure 1.7 et sont transmis à un même niveau de puissance. Un slot
pendant lequel aucun trafic ou données de contrôle n'est transmis est désigné sous le nom d'un
slot idle. Pendant un slot idle, le secteur transmet le pilote et les canaux MAC seulement,
réduisant de ce fait l'interférence avec les autres secteurs.
a) Le canal pilote
Le canal pilote transmet le signal non modulé avec la pleine puissance du secteur pendant les 96
chips au centre de chaque demi slot (voir le schéma 1.7). Le signal non modulé est multiplexé
avec le code Walsh. Le canal pilote de chaque secteur est distingué par le PN décalé de 64 chips.
En ce qui concerne le canal pilote, la seule différence entre IS-95 et IS-856 est que l'ancien
transmet un signal pilote continu tandis que le dernier transmet un signal pilote périodiques. Le
terminal d'accès utilise le canal pilote pour l'acquisition initiale, la correction de phase, et la
synchronisation. Une fonction additionnelle du canal pilote IS-856 est de fournir une estimation
du canal afin d’assurer l'adaptation de débit.
b) Le canal Mac
Le canal MAC est transmis dans les 256 chips entourant les deux bursts pilotes de chaque time
slot comme représenté sur le schéma 1.7.
Il se compose des canaux suivants : le canal RA et le canal DRCLock.
Le canal RA
Le canal RA est utilisé pour contrôler le niveau total d'interférence reçu dans un secteur donné.
Le canal RA transmet le train binaire de la Reverse Activity (RAB). Le bit de RA est transmis
sur un certain nombre de slots successifs.
Le canal DRCLock
Le canal DRCLock pour un terminal d'accès avec une connexion ouverte est assigné à un canal
disponible de Walsh avec un index entre 5 et 63. Le MACIndex utilisé pour le canal DRCLock
est identique à celui utilisé pour le canal de RPC pour un terminal donné. Il est utilisé pour
indiquer si le secteur peut sûrement décoder le DRC envoyé par le terminal.
Les canaux DRCLock et RPC sont contrôlés en puissance pour réaliser les niveaux exigés de
performance. Ainsi, la puissance de transmission assignée à chaque canal de Walsh peut changer,
mais la puissance totale assignée au canal MAC doit être égale à celle du canal pilote. Un
terminal en service démodule le RA, le DRCLock et les canaux RPC de tous les secteurs dans
l'ensemble actif. Les décisions de RPC de différentes cellules sont combinées tels que si une
commande de baisse est reçue de l'une des cellules, le terminal réduira la puissance de
transmission et seulement si toutes les décisions de RPC sont pour la hausse, la puissance de
transmission sera augmentée.
c) Le canal trafic
Le canal trafic descendant est un milieu partagé qui porte des paquets de couche physique de
l'utilisateur. Comme il transmet à un seul utilisateur à un moment, une séquence d’apprentissage
est transmise pour indiquer la présence et le point de départ du paquet, et indiquant également le
terminal récepteur désigné. La séquence d’apprentissage se compose seulement des symboles 0
et est multiplexé en temps dans le canal du trafic descendant.
Chaque paquet de couche physique est codé avec un turbo code, modulé en utilisant QPSK/8-
PSK/16-QAM, démultiplexé en 16 jets (streams), codé avec le code Walsh, puis additionné pour
former un jet en phase et un jet de quadrature, et finalement multiplexé en temps avec la
séquence d’apprentissage et les canaux Pilot/MAC.
Codage et modulation
EV-DO fournit un codage adaptatif à rendement élevé tout en maintenant une structure simple
du codeur. L'efficacité spectrale exigée est obtenu aussi en appliquant une modulation adaptée
aux types de paquets et aux variations imprévisibles de l’état du canal.
Le tableau 1.1 illustre les différentes modulations et taux de codage possibles ainsi que les débits
obtenus avec chaque configuration.
Les modulations et les taux de codage employés pour la liaison montante sont résumés dans le
tableau 1.2.
D'autre part, si le PER est inférieur à la valeur à atteindre, la boucle externe diminue les seuils
de SINR. Le procédé est illustré sur le schéma 1.8. Le débit supportable est défini de sorte que
l'efficacité de système global soit optimisée. C'est à dire, maximisation du débit du lien
descendant.
I.3.4.4 Planificateur
Puisque les différents utilisateurs éprouvent des conditions d'affaiblissement indépendantes, il est
peu probable que le SNR de tous les utilisateurs s’affaiblisse en même temps. Très
probablement, quand quelques utilisateurs éprouvent un profond fading, d'autres atteignent des
crêtes de la puissance du signal reçu. Etant donné que le trafic IP peut tolérer des délais
variables, un planificateur essayera de servir un utilisateur actif près de sa crête SNR tout en
maintenant un certain degré d'équité. La norme IS-856 ne spécifie pas le planificateur de
données, les fabricants donc peuvent inclure leurs propres algorithmes.
Des passerelles de médias (MGWs) jouent le rôle de pont entre le réseau cellulaire et le réseau
cœur de transport adoptant une architecture IMS.
Plusieurs techniques ont permis à 1xEV-DO Rev A de répondre aux besoins des applications
temps réel et d’offrir des services à valeurs ajoutées, et permettant ainsi aux opérateurs de migrer
à des réseaux de la troisième génération fournissant un éventail de services multimédia à valeur
ajoutée.
Pour garantir les services multimédia de plus en plus contraignants, cette évolution au niveau
accès doit être accompagnée par la migration du réseau cœur vers une architecture évoluée de
nouvelle génération : le NGN Multimédia.
I.5 NGN Multimédia ou IMS (IP Multimedia Subsystem)
L'IMS normalisé par le monde des télécommunications est une nouvelle architecture basée sur
de nouveaux concepts, de nouvelles technologies et de nouveaux partenaires. L’IMS supporte
sur un réseau tout IP les sessions applicatives temps réels (voix, vidéo, conférence,…) et non
temps réel (Push To Talk, Présence, messagerie instantanée,…).
L’IMS intègre de plus le concept de convergence de services supportés indifféremment par des
réseaux de natures différentes : fixe, mobile ou Internet. L’IMS est également désigné sous le
vocable de NGN Multimédia. [12]
Avant de pouvoir utiliser les services du domaine IMS, tels qu'établir une session multimédia ou
recevoir une demande de session, un usager doit s'enregistrer au réseau. Que l'usager soit dans
son réseau nominal ou dans un réseau visité, cette procédure fait intervenir un P-CSCF.
Par ailleurs, tous les messages de signalisation émis par le terminal ou à destination du terminal
sont relayés par le P-CSCF ; le terminal n'a jamais la connaissance des adresses des autres
CSCFs (idem I-CSCF et S-CSCF).
L'entité MGCF génère une méthode SIP INVITE contenant la description SDP retournée par
l'IMS-MGW. Cette méthode est envoyée au sous-système IMS qui se charge de la délivrer au
terminal IMS appelé.
Conclusion
1xEV-DO est un réseau offrant un grand débit de données sur une bande passante de 1.25 MHz
FDD seulement. Les spécifications 1xEV-DO originales peuvent réaliser le débit 2.4 maximal
de Mbps DL et un débit moyen qui est significativement plus haut que le système de base
CDMA2000-1x. Comparé à CDMA2000-1x, des changements cruciaux ont été apportés par la
révision 0 de la norme. Pour réaliser ces améliorations plusieurs techniques ont été introduites.
Cependant ces techniques touchent essentiellement au lien descendant tandis que le lien montant
reste inchangé par rapport à celui de la norme CDMA 2000-1x. En effet, 1xEV-DO a été conçue
pour soutenir seulement des services de données de paquet et non des services conversationnels
à contrainte stricte de délai et nécessitant des débits symétriques sur les deux liens. De cette
manière 1xEV-DO Rev 0 est incapable de supporter des services à valeurs ajoutées offerts par
les opérateurs adoptant l’IMS, une architecture de convergence de services supportés par des
réseaux de natures différentes, comme architecture de base pour leurs réseaux cœurs d’où la
naissance du besoin à la révision A de la norme.
La révision A offre des débits maximaux de 3.1 Mbps sur le lien descendant et de 1.8 Mbps sur
le lien montant sur une paire de bandes de 1.25 MHz. Elle a amélioré surtout la liaison
montante et a intégré des mécanismes de différentiation de services permettant ainsi de
répondre aux contraintes des services conversationnel et Streaming.
Chapitre II :
Règles d’ingénierie pour la planification radio et le
dimensionnement du réseau cœur IMS
Introduction
Pour tout système radio mobile, la planification d’une zone quelconque nécessite l’analyse du
bilan de liaison entre mobile et station de base afin de calculer le pathloss maximal et
déterminer le rayon de la cellule. Quand au dimensionnement du réseau cœur IMS il permettra,
à travers les règles de calcul du trafic généré par les réseaux d’accès, de déterminer les
équipements nécessaires en évaluant leurs charges et leurs capacités requises.
Ce chapitre est constitué de deux parties, la première présente la démarche de la planification
radio et les règles employées dans chaque étape, la deuxième partie sera consacrée au processus
du dimensionnement du réseau cœur IMS à travers les règles de calcul de trafic des réseaux
d’accès.
(II-2)
(II‐3)
où
L: path loss dB
f : fréquenceMHz
hbase : Hauteur de la station de base m
hmobile: Hauteur du terminal mobile m
d: the distance km, d<20km
K: Facteur de corrélation utilisé dans les environnements suburbain et rural.
II.1.3.2 ITU--R P.529--33 Modèle Calibré Basé sur le modèle d’Okumura Hata
L 69.55 26.16lg f 13.82lg hbase (44.9 6.55lg hbase ) * (lg(d))^ DistCorrection a(hmobile ) K
Où: (II-4)
DistCorrection
: Facteur de correction de distance.
(II-5)
Paramètres de transmission
₃ Bruit thermique: sa puissance Nth est donnée par k* T0 avec k est la constante Boltzmann
(k = 1.38*10-20 mW/Hz/K) et T0 = 293 K : Nth = -174 dBm/Hz.
₃ Débit Chip Tc : fixé à 3.84 Mchip/s.
₃ Marge de fading de masquage (Shadowing margin): elle est due aux effets de masquage.
Elle est en fonction de la probabilité de couverture de la cellule, localisation de l’UE et du
Gain de Soft handover.
Paramètres de l’équipement utilisateur
₃ Puissance maximale (PUE) : elle varie selon la classe des mobiles. Pour les mobiles de
classe 3, elle est de 24 dBm. Pour les mobiles de classe 4, elle est de 21 dBm.
₃ Gain d’antenne du mobile : G UE
₃ Pertes dans les câbles d’alimentation de l’antenne du mobile Lf
MS
₃ Perte due au corps de l’utilisateur : LBody.
Paramètres de la BTS
₃ Facteur de bruit NF (Noise Factor) : il s’agit du facteur de bruit généré au récepteur.
₃ Pertes de connecteurs et de feeders : LfBTS
₃ Puissance maximale : la puissance maximale du BTS intervient au niveau du bilan de
liaison pour le lien descendant : PBTS
₃ Gain d’antenne : G BTS
Autres paramètres
Gain de traitement (Processing Gain) : Gp = 10* log (débit chip / débit service)
(Eb/N0) requis : cette variable caractérise la qualité de service à atteindre pour le service
considéré. Elle varie en fonction de la mobilité de l’utilisateur.
Gain de Virtual/Soft handover (GSHO) : il correspond au gain que le mobile réalise dans
une situation de soft handover. Dans cette situation, le mobile est connecté à plus qu’une
station de base et donc utilise une puissance minimale.
Marge d’interférence (NRUL: Noise RiseUL) : Ce paramètre correspond au niveau
d’augmentation du bruit du à l’augmentation de la charge dans la cellule. Cette marge
d’interférence est liée au facteur de charge η( ) qui mesure la charge de chaque lien
ul
(montant ou descendant). La marge d’interférence est importante si la capacité et donc
la charge autorisée dans la cellule sont importantes .Ainsi, dans les zones urbaines, cette
marge doit être importante alors que dans les zones rurales, la marge d’interférence est
faible. Le réseau doit être planifié de façon à pouvoir supporter une certaine marge
d’interférence afin de garantir un rayon minimum pour la cellule. La marge
d’interférence est donnée par la formule suivante :
-10* log (1- η ) (II.9)
ul
Une fois la valeur de la somme des bruits et des interférences est calculée, on détermine la valeur
de la sensibilité du récepteur en utilisant la formule suivante :
SRx = (Eb / N0) + TOtint _ bruit – Gp (II.16)
La perte de propagation maximale sur le lien descendant pour un canal de trafic est la suivante:
L= EIRP – SRx + GUE - Lf + GSHO– MFad_shadow (II.17)
MS
Le nombre de sites requis pour la couverture est obtenu en divisant la surface totale de la
zone à planifier par la surface couverte par un site.
L’occurrence des appels téléphoniques est un processus de poisson caractérisé par un taux
moyen d’appel de valeur typique 0.8 appels par heure.
La durée d’un appel suit un processus exponentiel de moyenne typique telle que 1/ =
150 s.
La durée de l’appel est une alternance de périodes d’activité et de périodes de silence. Ces
périodes suivent chacune une distribution exponentielle. La valeur typique pour le taux
d’activité des sources est 0.5.
b) Modèle de trafic pour le service à flux continu
Un exemple typique d’un service à flux continu est le téléchargement d’une séquence vidéo. Le
flux des séquences vidéo correspond à une série de trames de données de même durée à raison
de 25 trames par secondes. Il existe neuf types différents de trames. L’occurrence de ces
différents types de trames est gérée par un processus de Markov à neuf états.
La distribution de la durée de chaque classe de contenu suit une loi Gamma d’ordre 2. Nous
avons retenu pour ce modèle les caractéristiques suivantes :
L’occurrence des sessions 0.17 appels/ heure
La durée d’une session 120 s
Le taux d’activité de la source est de 0.58
c) Modèle de trafic pour le service interactif
L’exemple typique de ce service est la consultation des pages Web. Le flux de données, selon
ce modèle, peut être décomposé en plusieurs sessions de consultation du Web. Pendant chaque
session, l’utilisateur consulte un ensemble de sites Web se ramenant à un appel des pages
HTMLs correspondantes. Le téléchargement de ces pages HTMLs est matérialisé par la
transmission de plusieurs datagrammes de taille variable. Un temps de lecture est nécessaire
avant d’amorcer la consultation d’une autre page Web. Les caractéristiques statistiques de ce
modèle sont les suivantes :
Paramètres Désignation
Nombre total d’abonnés Nbabonnés
Nombre total des abonnés mobiles Nbabonnés(Mobile)
Nombre total des abonnés fixes Nbabonnés(fixe)
Pourcentage des abonnés EV-DO par rapport aux abonnés mobiles Nbabonnés(EVDO/Mobile)
Pourcentage des abonnés EDGE par rapport aux abonnés mobiles Nbabonnés(EDGE/Mobile)
Pourcentage des abonnés UMTS par rapport aux abonnés mobiles Nbabonnés(UMTS/Mobile)
Pourcentage des abonnés GSM par rapport aux abonnésmobiles Nbabonnés(GSM/Mobile)
Pourcentage des abonnés POTS par rapport aux abonnés fixes Nbabonnés(POTS/fixe)
Pourcentage des abonnés ADSL par rapport aux abonnés fixes Nbabonnés(ADSL/fixe)
Tableau 2.2 : Paramètres des abonnés
La première étape consiste à déterminer le nombre d’abonnés par technologie comme suit :
Nbabonnés(EV-DO) = Nbabonnés(EV-DO/Mobile) * Nbabonnés(Mobile) (II.19)
Nbabonnés(EDGE) = Nbabonnés(EDGE/Mobile) * Nbabonnés(Mobile) (II.20)
Nbabonnés(UMTS) = Nbabonnés(UMTS/Mobile) * Nbabonnés(Mobile) (II.21)
Nbabonnés(GSM) = Nbabonnés(GSM/Mobile) * Nbabonnés(Mobile) (II.22)
Nbabonnés(ADSL) = Nbabonnés(ADSL/fixe) * Nbabonnés(fixe) (II.23)
Nbabonnés(POTS) = Nbabonnés(POTS/fixe) * Nbabonnés(fixe) (II.24)
Une fois le nombre d’abonnés par technologie déterminé nous devons connaître la répartition
des services entre ces technologies.
Pour le POTS et le GSM, on n’a que le service de téléphonie classique (en mode circuit). Leur
trafic, exprimé en erlang, est déterminé par l’équation suivante :
Trafic (I ) Nb (I ) Trafic (I )
généré Abonnés moyen / abonné
(II.25)
où
I : désigne GSM ou POTS
Trafic moyen/abonné (I) est le trafic moyen par abonné de la technologie I (POTS ou GSM).
Le résultat obtenu en erlang doit être converti en Kbits pour pouvoir l’ajouter aux trafics
conversationnels générés par les autres technologies. Pour ce faire plusieurs étapes doivent être
effectuées.
Nb (I ) TACH(I ) DMC(I )
(I) Abonnés (II.26)
3600
2. Calculer le nombre de circuits N nécessaires pour acheminer ce trafic calculé en erlang
à l’aide de la formule de Rigault :
N k √ (II.27)
Avec K 10 log10 (GoS) (II.28)
L’organigramme de la figure 2.5 décrit les étapes évoquées précédemment et servant au calcul
du trafic du mode circuit en Kbits/s.
D’après le diagramme on voit que l’utilisateur peut donner comme entrée au simulateur le trafic
moyen par abonné en erlang. Ce paramètre peut être calculé par le simulateur, il suffit pour cela
d’entrer la durée moyenne d’une communication (DMC) et le taux d’appel par heure chargée
par abonné (TAHC).
Pour les technologies ADSL et UMTS on dispose des services conversationnel, streaming et
interactif. Alors que pour EDGE, on ne dispose que des services conversationnel et interactif.
On doit tout d’abord déterminer le nombre des abonnés actifs par service et par technologie.
Le nombre d’abonnés actifs est donné par l’équation(II.31) :
Nabonnés(I , J ) Nabonnés(I) activité(J ,I ) (II.31)
où
I désigne EDGE, UMTS ou ADSL.
J désigne le service Conversationnel, Interactif ou Streaming.
activité(J, I) désigne le taux d’activité du service J de la technologie I.
Nabonnés(I , J ) désigne le nombre d’abonnés I actifs du service J.
Dans ces conditions, le trafic généré par le service J dans une technologie I est
généralement modélisé par l’équation suivante :
Trafic généré(J, I) Nabonnés(I, J) appel (J, I) Tappel (J, I) Dmax (J, I)activité_ s(J, I) (II.32)
où
Traficgénéré(J, I) désigne le volume de trafic généré par le service J du réseau I (en Kb/s)
appel (J,I) est le taux d’appel/heure/abonné du service J pour la technologie I (en appel/heure).
T appel(J, I) est la durée d’appel du service J pour la technologie I (en s/appel).
Dmax (J, I) est le débit max du service J pour la technologie I (en Kb/s).
activité_ s(J, I) est le taux d’activité de la source du service J de la technologie I.
Enfin, et après avoir exprimé l’ensemble des valeurs des trafics générés par chaque technologie
en Kb/s, il suffit d’effectuer leur somme pour déterminer la charge totale du réseau d’accès (en
Kb/s).
Trafic généré,Total (I ) ∑ Trafic généré
(I )
I( EV DO ,EDGE ,UMTS ,GSM , ADSL , POTS ) (II.34)
Cependant, pour le dimensionnement des entités du réseau on va s’intéresser seulement au
trafic sortant. En effet, ce n’est pas tout le trafic qui va être acheminé à travers le Media
Gateway. Ainsi, si on dispose du coefficient de routage externe pour chaque technologie I :
C RE (I), le trafic acheminé par chacune est déterminé par l’équation suivante :
Les trafics générés par les réseaux à commutation de circuits et calculés à partir de la formule
(II.29) seront additionnés avec l’ensemble des trafics mode paquet.
On peut aussi déterminer la capacité d’un MGW en termes de nombre de châssis. En effet si
on dispose de la capacité du châssis, le nombre de MGWs sera déterminé comme suit :
N Capacité
MGW MGW (II.36)
Capacité
Chasis
Le MGCF est une passerelle (Gateway) qui assure les communications entre l’IMS et les
usagers du domaine circuit (CS). Tout le trafic de signalisation (contrôle d’appels ou session)
généré par les utilisateurs du domaine circuit vers l’IMS passe par le MGCF. Ce dernier
assure la conversion entre protocoles ISDN User Part (ISUP) et Bearer Independent Call
Control (BICC) vers le protocole SIP.
Le dimensionnement de cet équipement se traduit en terme de capacité de traitement de son
processeur. Il suffit donc de déterminer le nombre d’appels à véhiculer exprimé en cps (call per
second) ou en BHCA (Busy Hour Call Set up) tel que :
où
Nb (I, conversationnel) désigne le nombre d’abonnés du réseau I activant le service
abonnés
conversationnel.
appel(I, conversationnel) désigne le taux d’appel du service conversationnel dans la technologie
I.
RE _circuit t est le taux de routage externe vers le mode circuit.
Certains de ces paramètres sont généralement donnés, les autres peuvent être déduits à partir
d’autres. Par exemple, le taux d’appels par abonné est déterminé en fonction de la durée
moyenne d’un appel et le trafic moyen par abonné par la formule suivante :
Traficmoyen
Durée / abonné (II.39)
appel
appel
Conclusion
La planification radio et le dimensionnement du réseau cœur sont des étapes importantes dans le
déploiement du réseau EV-DO et l’introduction du concept IMS. La planification consiste à
déterminer le nombre de stations de base à déployer à travers une phase de calcul de couverture
et une phase de calcul de capacité se basant sur un ensemble de paramètres. La tache de
dimensionnement du cœur du réseau consiste à évaluer le volume de trafic véhiculé ainsi que la
détermination de la capacité nécessaire des différentes entités du réseau pour supporter ce trafic.
Introduction
Après avoir détailler le processus de planification radio d’un réseau EV-DO ainsi que la
démarche du dimensionnement d’un réseau cœur IMS, l’étape suivante de notre travail est de
concevoir et de réaliser un outil qui implémente les différentes phases du processus. En effet,
l’automatisation du processus de planification et de dimensionnement est d’une grande utilité
vue la complexité de cette tache.
Dans ce chapitre, nous allons présenter le simulateur qu’on a développé en décrivant la structure
de son interface, son approche conceptuelle, et la méthodologie de son utilisation. Nous
traiterons d’abord la partie planification radio d’un réseau EV-DO pour les deux révisions 0 et
A et nous nous intéresserons, par la suite au dimensionnement du réseau cœur IMS.
Le simulateur à développer devra donner la possibilité de planifier tout d’abord un réseau EV-
DO Rev 0 puis planifier un réseau EV-DO Rev A et se servir des résultats de cette planification
pour dimensionner le réseau cœur IMS responsable de l’acheminement du trafic généré par le
réseau en tenant compte des différentes technologies existantes.
Nous avons vu jusqu’ici les différentes règles appliquées pour planifier un réseau EV-DO et
dimensionner sa partie transport supportant à la fois des réseaux cellulaires de deuxième et
troisièmes génération ainsi que des réseaux fixes. Nous allons maintenant essayer
d’implémenter les différentes relations que nous avons trouvées dans un outil ouvert afin de
pouvoir automatiser l’opération de dimensionnement. Nous allons donc concevoir une interface
simple qui regroupe les caractéristiques du réseau en termes de composants et de trafic et en
déduire ce qu’il faut prévoir pour supporter les usagers potentiels.
La détermination des besoins est basée sur la représentation de l’interaction entre l’acteur et
l’outil. Il ressort que les catégories des besoins fonctionnels des acteurs se décomposent comme
le montre le diagramme suivant :
Figure 3.2 : Diagramme de cas d’utilisation
L’utilisateur du système interagit avec l’application en demandant des besoins à satisfaire. Les
fonctionnalités du système sont tels que : dimensionner un réseau EV-DO Rev 0, dimensionner
un réseau EV-DO Rev A, Dimensionner le réseau cœur IMS.
Cas d’utilisation « Dimensionner un réseau EV-DO Rev 0 » : l’utilisateur demande
au système de déterminer la configuration optimale pour installer un réseau EV-
DO dans une zone donnée
Cas d’utilisation « Dimensionner un réseau EV-DO Rev A » : l’utilisateur
demande au système de déterminer les besoins d’une évolution du réseau vers la
version A de la norme EV-DO.
Cas d’utilisation « Dimensionner le réseau cœur IMS » : l’utilisateur demande
au système de calculer le trafic total transporté par le réseau et d’en
déduire la configuration nécessaire des entités du réseau IMS.
La première partie consiste à déterminer le nombre de BTS nécessaire pour couvrir une zone
donnée et de calculer la capacité des équipements du réseau. Le simulateur développé a pour
principales fonctions d’établir le bilan de liaison pour les deux liens montant et descendant afin
de déterminer le pathloss maximal et le rayon de la cellule. Il permet également de déterminer
le nombre de stations de bases nécessaire.
Dans cette partie, nous allons détailler les différents modules de ce simulateur et présenter les
résultats obtenus
III.2.1 Planification d’un réseau EV--DO Rev 0
Inputs Outputs
Les paramètres de la zone Couverture
Surface Rayons de couverture sur la liaison montante
Type de terrain Rayons de couverture sur la liaison descendante
Les paramètres de la BTS Rayon final de panification
Hauteur Couverture d’une BTS
Puissance d’émission Nombre de BTS
Les paramètres de l’équipement utilisateur Nombre de clients par BTS
Hauteur Capacité
Puissance d’émission Capacité vérifiée ou non
Le profil des utilisateurs Solutions à adopter
Taux de pénétration Nombre de BTS à ajouter
Taux de simultanéité
Débit montant moyen
Débit descendant moyen
Comme nous avons vu dans le chapitre précèdent, la planification de la couverture radio EV-
DO se base essentiellement sur l’analyse du bilan de liaison. Différents paramètres seront
nécessaires afin d’établir le bilan de la liaison montante et celui de la liaison descendante.
Dans la partie suivante, nous allons détailler ces paramètres et les valeurs que nous avons
prises pour faire la planification de la couverture radio qui seront justifiées dans le chapitre
suivant.
III.2.1.2 Utilisation de l’outil
Dans la première interface de l’outil représentée par la figure 3.3 (a), l’utilisateur introduit les
paramètres généraux de son réseau. Il y précise le nombre total d’utilisateurs, le pourcentage
des abonnés mobiles et fixes, le nombre de zones à dimensionner, le nombre des domaines du
réseau et le taux de routage inter-domaine.
Après avoir spécifié les données de la zone à dimensionner à savoir la surface le nombre
d’abonnés EV-DO par type d’environnement, l’utilisateur se trouve appelé à introduire les
donnés spécifiant l’équipement de l’utilisateur, celui du fournisseur ainsi que ceux de
l’opérateur.
Le calcul du bilan de liaison nécessite le choix de quelques paramètres d’initialisation à savoir:
Les paramètres de station mobile (UE) et de station de base.
La sectorisation : pour notre outil, l’antenne de la station de base est ou bien
omnidirectionnelle ou trisectorielle.
Les Pertes de pénétration : Ce facteur présente les pertes subies par le signal et
introduites par les caractéristiques intrinsèques du terrain.
D’autres paramètres ne figurants pas dans cette interface seront implicitement pris en compte lors
de l’exécution. En effet, étant donné que les débits sur les liaisons montante et descendante ainsi
que les schémas de codage et de modulation correspondant à chaque débit sont fixés par la
norme, ces paramètres pourront être déterminés implicitement sans l’initiation par l’utilisateur.
Ayant fixé ces paramètres, la spécification des profils des utilisateurs est nécessaire pour
terminer la planification. L’opérateur doit introduire dans un premier temps le nombre de clients
qu’il désire supporter puis spécifier en Kbits/s les débits moyens à offrir à ses clients sur les deux
liaisons montante et descendante. Une fois tous ces paramètres introduits il ne reste plus
qu’afficher les résultats de la simulation.
III.2.1.3 Résultats
† Dimensionnement par couverture
L’utilisateur peut maintenant valider pour voir s’afficher les résultats du dimensionnement. Les
premiers résultats à s’afficher sont les deux tableaux de la figure 3.6 (a) représentant
respectivement les rayons de couverture atteignables par chaque débit sur la liaison montante et
descendante :
Dans le cas où le nombre de BTS déterminé par le rayon de couverture n’est pas suffisant pour
assurer les profiles des clients, le simulateur offre différents choix pour corriger le résultat de la
planification.
Les solutions possibles sont :
Augmenter le nombre de BTS
Modifier le type des antennes utilisées
Ajouter une porteuse de 1.25 Mhz
Dans le cas où la solution choisie serait d’augmenter le nombre de BTS ou d’ajouter des
porteuses, le simulateur affichera le nombre de BTS ou de porteuses à ajouter pour arriver au
résultat voulu.
Une fois la couverture et la capacité sont satisfaites, l’utilisateur dimensionne les autres
environnements de la zone et peut ensuite passer à la planification radio de la révision A.
Ayant configuré les paramètres de services dans la zone à dimensionner, l’utilisateur sélectionne
dans l’interface de la figure 3.9 (b) les débits offerts par le réseau EV-DO dans cette zone. Pour
chaque débit, l’utilisateur spécifie un taux de pénétration et un taux de simultanéité. Ces deux
taux détermineront le nombre d’abonnés actifs dans l’heure chargée et serviront ainsi à calculer
le trafic maximal à garantir par le réseau d’accès.
Les mêmes paramètres d’entrés introduits pour le cas de la planification de la révision 0 aussi
introduits pour la planification de la révision A et les mêmes calculs effectués dans le cas de la
version 0 seront appliqués pour la révision A afin de déterminer le rayon de couverture et le
nombre de BTS nécessaires. La première étape serait de sélectionner, un par un, les
environnements à planifier.
Une interface similaire à celle de la planification de la révision 0 permettra à l’utilisateur de
préciser les donnés des équipements utilisateur, fournisseur ainsi que le profil des utilisateurs
d’une part et de visualiser les résultats obtenus d’autre part.
La vérification de la capacité est aussi nécessaire pour donner le nombre final de BTS à
utiliser.
III.2.2.3 Résultats
De nouveaux paramètres sont calculés dans ce cas à savoir le nombre de clients et la bande
passante requise pour chaque service.
L’évolution vers la révision A de la norme EV-DO prépare le terrain pour une migration du
réseau cœur vers une architecture IMS et nous mène au dimensionnement des entités de ce
réseau qui vont assurer le transport du trafic issu du réseau EV-DO déjà planifié ainsi que les
trafics des autres technologies que l’opérateur veut en faire bénéficier ses clients de la migration
vers l’IMS.
III.3.1 Spécifications
Le tableau III.1 présente les paramètres d’entrée inputs)( ainsi que les résultats attendus
(outputs) de la partie dimensionnement cœur de réseau de notre simulateur.
Inputs Outputs
Les paramètres généraux Trafic
Nombre d’abonnés fixes et mobiles Trafic généré par chaque service
ombre de zones dans le réseau à dimensionner Trafic total généré par zone
Caractérisation des différents modèles du trafic Equipements
Les paramètres de la zone Les équipements nécessaires pour la migration
Nombre d’abonnés fixes et mobiles vers un concept IMS.
Les technologies supportées Capacité du MGW
Taux d’activités des services Charge du MGCF et du CSCF
Les paramètres de la technologie Architecture
Nombre d’abonnés L’architecture finale du réseau IMS dans la
Services offerts zone dimensionnée.
Tableau 3.2: Paramètres du simulateur de la partie cœur du réseau
Notre outil fournit une interface utilisateur simple pour l’aide au dimensionnement du réseau
cœur agrégeant un trafic issu de différentes technologies selon une architecture IMS. L’utilisateur
de l’outil suivra une démarche hiérarchique pour le dimensionnement de tout son réseau. Il doit
dans un premier temps définir les caractéristiques de son réseau à savoir le nombre d’abonnés
(fixe et mobile) et le nombre de zones à desservir. Dans une deuxième phase l’utilisateur sera
invité à déterminer les paramètres spécifiques des services qu’il offre sur son réseau. Ensuite il
doit spécifier les paramètres propres à chaque zone à commencer par les technologies actives
ainsi que le profile des utilisateurs et les caractéristiques des services. Enfin, il passe à la
caractérisation de quelques données relatives à la politique de l’opérateur (codeurs audio utilisés,
période de paquétisation…) afin de déterminer la capacité de commutation des MGWs, le trafic
total à écouler et la capacité des équipements du niveau contrôle (MGCF et CSCF).
Ce module permet à un opérateur de fixer la plupart des paramètres de dimensionnement qui
traduisent sa situation et sa politique d’offre de services. De même, cet opérateur bénéficie de la
liberté de choix du modèle du trafic du réseau d’accès selon ses études et ses estimations. Pour le
dimensionnement on va procéder à un approche par zone ce qui va permettre une grande
précision au niveau du dimensionnement.
Pour un même service, la valeur d’un même paramètre peut changer d’une technologie à une
autre (EV-DO, EDGE, UMTS et ADSL).
Ce modèle de trafic est commun pour l’ensemble des zones du réseau et va nous servir pour le
calcul du trafic data au niveau accès de chacune de ces zones.
Configuration des différentes zones du réseau
Après avoir fixé le nombre d’abonnés mobile et le nombre d’abonnés fixe, l’utilisateur précise
les taux d’activités des services conversationnel, streaming et interactif et note les
technologies actives dans cette zone.
Pour chaque technologie active, l’utilisateur configure les paramètres spécifiques de chaque
technologie dans la zone étudiée.
Pour la configuration des technologies en mode paquet : ADSL, EDGE et UMTS, (les
paramètres du réseau EV-DO étant déjà fixés pour planification radio), l’utilisateur de l’outil est
invité à fixer le pourcentage en nombre d’abonné, le taux de routage externe et les différents
débits disponibles ainsi que leurs taux de pénétration et de simultanéité correspondants dans une
interface similaire à celle de la figure 3.9 (b).
En ce qui concerne les technologies en mode circuit GSM et POTS les donnés nécessaires sont
: Le nombre d’abonnés, le trafic moyen par utilisateur, le taux de routage externe, et le GoS. Le
trafic moyen par abonnés (en erlang) peut être déduit à partir du nombre de tentatives d’appel
par heure chargée et la durée moyenne d’un appel. Les valeurs de ces différents paramètres
seront saisis dans l’interface représentée par la figure 3.14 (a) et (b).
Figure 3.14 (a) (b) : Paramètres des technologies en mode circuit
Les charges des différentes entités dimensionnées peuvent être obtenues par zone. Ainsi
l’opérateur pourra déterminer avec précision les zones délicates de son réseau et sera capable
d’élaborer une stratégie optimale pour migrer vers une architecture IMS.
Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons présenté notre outil de planification radio d’un réseau EV-DO et de
dimensionnement d’un réseau IMS. Une description détaillée des modules de l’outil a été faite,
suivie d’une présentation des interfaces développées. Il a pour rôle d’automatiser la tâche de
planification du réseau EV-DO et le dimensionnement du cœur de réseau IMS d’un opérateur, et
précisément il permet de déterminer l’infrastructure nécessaire et d’évaluer la capacité des
équipements à déployer. Aussi modeste qu’il soit, cet outil présente deux avantages majeurs :
son extensibilité et sa facilité d’utilisation.
Pour valider notre outil de dimensionnement, une étude de cas permettant le déploiement du
réseau EV-DO et l’introduction du concept IMS dans le réseau de Tunisie Télécom sera
développée dans le chapitre suivant.
Chapitre IV :
Introduction
Pour valider notre outil de dimensionnement, nous allons procéder à une étude de cas pour le
réseau de l’opérateur Tunisie Télécom. Cette étude sera précédée par une étape de définition de
la stratégie de déploiement de l’EV-DO et de l’architecture IMS à adopter. En effet, cette étape
est très importante pour la spécification de la topologie du nouveau réseau, ce qui facilite la
tache de dimensionnement.
Pour la planification du réseau EV-DO, une étude des données géographiques,
démographiques et économiques sera nécessaire pour déterminer les sites idéals pour le
déploiement du réseau.
Pour le cœur du réseau, l’architecture que nous avons adoptée repose sur le déploiement de 24
MGWs qui assurent la convergence niveau transport des réseaux fixe et mobile en
interconnectant les centres de transit régional du réseau fixe et les MSCs , les GGSNs, les
SGSNs, et les PDSNs du réseau mobile.
Ces MGWs acheminent aussi le trafic data haut débit provenant des DSLAMs du réseau
ADSL.
Les détails concernant la répartition des surfaces et les pourcentages des habitants dans chaque
environnement sont détaillés dans le tableau1 de l’Annexe (Tableau A.1). Nous avons ensuite
estimé le nombre des abonnés EV-DO pour chaque région (Annexe Tableau A.2) ainsi que les
paramètres de services EV-DO dans chaque gouvernorat (Annexe Tableau A.3).
La courbe du débit de l’ADSL en fonction de la distance montre que l'abonné doit être situé
relativement proche du central téléphonique (environ moins de 4-5 Km) dont il dépend pour
pouvoir bénéficier de la technologie ADSL. Les habitations les plus éloignées de leur central
téléphonique auront peu de chance d'avoir l'ADSL un jour. C'est le principal défaut de la
technologie ADSL [17].
Nous avons procédé à une étude pour identifier les sites où il serait adéquat de déployer le
réseau EV-DO et nous avons suivi les étapes suivantes :
Choix des gouvernorats cibles pour le déploiement.
Choix des types de terrains.
Calcul de la couverture assurée par l’ADSL dans ces zones.
Calcul de la surface restante et où l’EV-DO serait une alternative efficace pour les
abonnés exclus de l’ADSL.
Dimensionnement du réseau EV-DO Rev 0 pour les sites choisis.
Dimensionnement du réseau EV-DO Rev A pour les sites choisis.
Nous avons choisi les gouvernorats suivant pour le déploiement du réseau EV-DO : Tunis,
Zagouhane, Ben Arous, Ariana, Mannouba, Bizerte, Nabeul, Sousse, Monastir, Sfax, Mednine
et Gabès. Notre choix a ciblé les gouvernorats ayant une clientèle potentielle importante ainsi
que des sites intéressants comme les pôles technologiques, les zones touristiques, les
universités, les aéroports….
Tableau 4.2 (a) (b) : Surface et couverture ADSL pour chaque gouvernorat
2
Gouvernorat Surface (Km ) Abonnés Rev0 Abonnés RevA
Urbaine Suburbaine Urbains Suburbains Urbains Suburbains
Tunis 217 146 10 000 10 000 5000 3000
Ben Arous 177 109 2 000 3 000 2000 1000
Ariana 101 60 5 000 5 000 2000 1000
Mannouba 125 200 2 000 3 000 2000 1000
Bizerte 106 126 2 000 4 000 2000 1000
Nabeul 103 100 3 000 6 000 2000 1000
Sousse 150 290 5 000 7 000 4000 2000
Monastir 70 270 2 000 3 000 2000 1000
Sfax 177 330 5 000 10 000 5000 3000
Medenine 109 347 3 000 4 000 2000 1000
Gabes 111 334 2 000 2 000 2000 1000
Tableau 4.3 : Donnés par gouvernorats du réseau EV-DO
Bizerte 12 9 Bizerte 11 3
Nabeul 12 13 Nabeul 11 0
Sousse 17 15 Sousse 18 16
Monastir 8 15 Monastir 8 15
Sfax 20 21 Sfax 28 21
Medenine 13 9 Medenine 12 3
Gabes 13 7 Gabes 10 4
Les différents paramètres utilisés dans le cas de cette étude (des équipements, des terminaux)
nous ont été fournis par l’équipementier Huawei qui déploie actuellement un réseau EV-DO
pour l’opérateur Tunisie Télécom dans le cadre d’un projet pilote dans des sites particuliers du
Grand Tunis. La fréquence utilisée est la 450 Mhz, Les pertes de pénétrations sont estimées à
20dB, les équipements du fournisseur sont de 30m d’hauteur et émettent à une puissance de
43dB et les antennes utilisées sont des antennes tri-sectorielles.
Les résultats obtenus sont représentés par le graphe suivant :
Figure 4.3 : Evolution du coût total de l’infrastructure CDMA EV-DO (Hors terminaux)
Nous allons étudier l’évolution des coûts totaux de l’infrastructure en tenant compte des prix
des terminaux pour voir l’influence de ces paramètres. Il est à noter que les terminaux achetés
par l’opérateur seront remboursés en les vendant ou d’une façon plus rentable en les louant
aux abonnés.
Figure 4.4 : Evolution du coût total de l’infrastructure CDMA EV-DO (Avec terminaux)
On remarque :
L’influence de la capacité sur le coût total de l’infrastructure.
L’importance du poids du coût des terminaux CDMA dans le réseau.
Le prix unitaire d’un terminal CDMA EV-DO varie de 100 à 120 dollars. Pour une capacité de
2 000 lignes, le coût des terminaux représente environ 12% du coût total du réseau. Ce coût
atteint 40% du coût total du réseau pour une capacité de 6 000 lignes.
Figure 4.5 : Evolution du coût par ligne de l’infrastructure CDMA EV-DO (Avec terminaux)
Le coût par ligne initial est important (environ 700 dollars pour un réseau de 1 000 lignes). Ce
coût diminue par la suite en fonction de la capacité du réseau pour atteindre environ 200 dollars
pour un réseau de 6 000 lignes.
Le coût d’un terminal EV-DO Rev 0 est estimé à environ 100 dollars hors taxes et le terminal
Rev A est estimé à 200 dollars.
La migration vers la révision A va nécessiter une mise à jour logicielle et matérielle
(dans notre cas ajout de porteuses) estimée à 20% de l’investissement initial.
L’introduction de la technologie EV-DO Rev A dans un réseau Rev 0 implique un coût
supplémentaire, par rapport au coût d’investissement initial d’environ 20%.
Le coût d’une ligne additionnelle EV-DO Rev A (incluant le terminal) est estimé à
environ 760 dollars hors taxes.
Pour une forte population EV-DO Rev A (6 000 abonnés), le coût d’une ligne descend
à 230 dollars.
Le coût par ligne initial est de l’ordre de 600 dollars pour un réseau de 1 000 lignes. Ce coût
diminue par la suite en fonction de la capacité du réseau pour atteindre environ 400 dollars
pour un réseau de 6 000 lignes.
IV.2.1.6 Interprétations :
On déduit que pour une capacité inférieure à 2 000abonnés, le coût par ligne ADSL est
inférieur à celui par ligne EV-DO.
Le déploiement du réseau EV-DO est plus rentable que la solution ADSL pour une population
importante (supérieure à 2 000 abonnés).
Pour une capacité de 6 000 abonnés, l’EV-DO fait gagner 200 dollars par ligne ce qui
représente en total plus que 50% de l’investissement ADSL nécessaire pour cette population.
Nous proposons alors de déployer le réseau EV-DO dans les zones suburbaines à dense
demande de services haut débit et dépourvue de l’accès ADSL.
IV.2.2.2 Interprétations :
Dans le cas de notre étude la bande de fréquence adoptée pour le déploiement de l’EV-DO est
la 450 Mhz qui présente un inconvénient majeur du point de vue nombre de porteuses. En
effet, le nombre maximal de porteuses qui peuvent être exploitées par la même station de base
est 5 (problèmes de licences). Ainsi le débit maximal offert par la révision B dans cette bande
de fréquence est de l’ordre de 7 Mbits/s (1,7 Mbits/s par porteuse). Ce débit pourra être
suffisant pour répondre à la demande de plus en plus importante des services haut débit
seulement pour une période limitée. La longueur de cette période va dépendre de l’évolution
de la demande des services très gourmands en terme de bande passante (Triple play : 4Mbits/s)
ainsi que de la stratégie de l’opérateur.
Nous proposons alors pour l’opérateur d’investir dans le déploiement du réseau EV-DO dans
les zones urbaines et d’évoluer d’une révision à une autre étant donné que les besoins actuels
(et futur pour une certaine période) ne dépasseront pas les limites de ce réseau.
Une fois la demande des services très haut débit dépasse la capacité du réseau EV-DO installé,
l’opérateur optera pour le redéploiement de ces sites urbains dans des zones suburbaines ou
rurales dont la demande des services très haut débit est limitée.
Enfin nous avons le résultat suivant : Pour un environnement urbain, la solution EV-DO est
en terme de coût comparable à la solution ADSL, et pour un environnement suburbain, la
solution EV-DO est plus économique que la solutionADSL quand le niveau de la demande
est assez dense.
L’architecture d’introduction de l’IMS que nous proposons adoptera une approche se reposant
sur 24 zones (24 gouvernorats) dotée chaqu’une d’un MGW. Ce choix facilitera la collecte des
donnés et les statistiques nécessaires pour avoir des résultats précis. Chaque MSC sera
connecté à un MGW et chaque CTN va être connecté au MGW (ou MGWs) le plus proche.
Pour le MGCF et le CSCF, on se propose de déployer 2 MGCFs et 2 CSCFs dans tout le
réseau de façon à équilibrer les charges entre les deux domaines. A travers cette simulation
nous allons déterminer la capacité demandée pour chaque MGW ainsi que pour les
équipements du niveau contrôle.
Concernant la répartition par technologie des abonnés, on a 146 000 abonnés EV-DO, 831440
abonnés EDGE, 4885025 abonnés GSM, 323052 abonnés MTS,U 2164744 abonnés POTS et
765120 abonnés ADSL. Cette répartition donne une idée sur la politique de l’opérateur qui
consiste à encourager les services data tout en gardant les services de la voix classique.
Les résultats du dimensionnement sont regroupés dans le tableau suivant :
Commencer par élaborer une étude économique détaillée pour comparer les différentes
solutions permettant d’offrir les services Internet haut débit.
Etablir un ensemble de critères à vérifier pour identifier les sites cibles d’un déploiement
EV-DO en s’appuyant sur l’expérience des pays qui utilisent déjà ce réseau et ayant des
caractéristiques culturelles et économiques proches des nôtres (Egypte, Algérie, …).
Optimiser le déploiement du réseau en commençant par assurer la couverture des zones
urbaines et suburbaines à fort trafic des gouvernorats présentant des sites intéressants
pour l’installation du réseau.
Débuter avec le déploiement de la révision 0 de la norme EV-DO pour un nombre
limité de clients et renforcer la capacité du réseau au fur et à mesure que le nombre
d’abonnés augmente.
Envisager, en terme de ressources d’investissement, la migration du réseau vers la
révision A de la norme (et probablement vers la révision B plus tard).
Déployer un PDSN dans la zone Grand Tunis. Vu que cette configuration le permet,
on lui associe la charge de Bizerte, Nabeul et Béja.
Utiliser un PDSN en commun pour les autres gouvernorats. Selon l’évolution du
réseau et l’étude de rentabilité, l’opérateur ajoutera les PDSNs nécessaires.
Elaborer une stratégie de migration du réseau cœur la plus optimale possible en
choisissant avec précision l’emplacement des entités du réseau IMS.
Adopter une approche par zone qui facilitera la collecte et l’utilisation des donnés
statistiques nécessaires pour la planification radio et le dimensionnement du réseau
cœur et va assurer plus de précision pour les résultats obtenus.
Equiper le réseau EV-DO avec des PDSN intégrant la fonctionnalité de P-CSCF pour
réduire le trafic de signalisation et offrir plus de flexibilité de control et de gestion.
Equiper chaque zone par un MGW qui permet la convergence des réseaux fixe et
mobile niveau transport.
Pour réduire les coûts de transmissions, placer les MGWs le plus près possible du
point de concentration des différents réseaux d’accès.
On peut mettre en commun certains MGWs entre deux ou trois zones pour des raisons
de sécurité en cas de la surcharge du réseau.
Installer les serveurs d’applications et le HSS de l’IMS dans la zone Grand Tunis. Vue
que cette zone est la plus dense en terme de population. De plus, elle est la plus active
(environ 50% d’abonnés et 55 % du trafic).
Conclusion
La planification d’un réseau d’accès EV-DO et le dimensionnement des réseaux IMS sont des
tâches délicates et complexes, surtout que ces technologies ne sont pas encore adoptées dans le
réseau Tunisien. L’opérateur doit donner une grande importance à la tâche de
dimensionnement de son réseau. Il doit faire les prévisions exactes pour satisfaire les besoins
de ses abonnés en termes de débit et de QoS à long terme.
Il est aussi essentiel de développer une stratégie optimale de déploiement du réseau EV-DO et
une architecture adéquate pour l’introduction de l’IMS.
En se basant sur des données statistiques de différentes natures (géographiques,
démographiques, économiques,…) nous avons étudié le cas de l’opérateur Tunisie Télécom à
travers une planification du réseau EV-DO avec ses deux révision 0 et A dans des sites précis
et nous avons dimensionné le réseau cœur IMS en partant d’un choix d’architecture pour
l’introduction de ce concept. A l’aide de notre out il, on a pu planifier un accès EV-DO de
Tunisie Télécom et de dimensionner le cœur de réseau de cet opérateur dans le cadre de sa
migration vers un concept tout IMS. L’analyse des résultats de dimensionnement obtenus nous
a permis de dégager une liste de recommandations à prendre en considération lors du
déploiement du réseau EV-DO et de l’implémentation de l’IMS.
Ainsi, cette étude de cas simple et réelle nous a permis d’une part de valider notre outil de
dimensionnement, et d’autre part d’évaluer l’impact du déploiement du réseau EV-DO sur le
dimensionnement de l’IMS dans le réseau de Tunisie télécom.
Certainement, Les résultats obtenus ne sont pas définitifs notamment on a négligé pas mal
d’aspects dans le processus du dimensionnement et dans le fonctionnement du réseau (La
mobilité des abonnés, la charge de signalisation, etc. . .).
Conclusion Générale
Le besoin de plus en plus urgent de l’Internet mobile d’une part et des services multimédia
d’autre part, incite plusieurs opérateurs dans le monde à tester des solutions d’accès Internet
haut débit et à migrer leurs réseaux de transport vers des architectures évoluées. C’est dans ce
cadre que s’inscrit notre projet de fin d’études, dans lequel, nous avons proposé le réseau EV-
DO comme solution d’accès Internet mobile haut débit et on a adopté une architecture
d’introduction du concept IMS dans le réseau de télécommunication de Tunisie Télécom. EV-
DO est un réseau performant pour la transmission des donnés offrant des débits intéressants
allant jusqu’à 2.4567 Mbits/s pour la première version et ayant pour avantage majeur la
compatibilité entre les différentes révisions de la norme. En effet une simple mise à jour
logicielle et peut coûteuse permettra de migrer vers la révision A intégrant la QoS puis vers la
révision B permettant d’atteindre des débits de 27 Mbps et 46 Mbps sur la liaison montante et
descendante respectivement et sur une bande passante allant jusqu'à 20 MHz se composant de
15 porteuses de 1.25 MHz.
Nous avons commencé par étudier la norme mobile EVDO,- ses principes de base, son
architecture, et son évolution. Nous avons aussi étudié le concept IMS, en présentant son
architecture et ses entités fonctionnelles. Ensuite, nous avons proposé un scénario de
déploiement et de la norme EV-DO dans le réseau de Tunisie Télécom en se basant sur des
données géographiques, démographiques, et économiques. Ce scénario consiste à déployer,
comme première étape, la révision 0 de la norme dans la bande de fréquence de 450 Mhz, dans
des sites particuliers du pays et migrer ensuite vers la révision A pour offrir des services à
valeur ajoutée en effectuant les extensions nécessaires du réseau pour supporter les nouveaux
abonnés potentiels.
Tout d’abord, nous avons élaboré une étude économique afin de comparer la solution EV-DO et
la solution ADSL offrant de services haut débit, Nous avons déduit que EV-DO est plus
économique que l’ADSL pour les zones suburbaines à fort trafic et que ces deux solutions sont
comparables dans le cas d’une zone urbaine. Nous avons proposé alors de déployer le réseau
EV-DO dans les zones urbaines des gouvernorats que nous avons choisis pour notre étude de cas
ainsi que dans les zones suburbaines dépourvues de l’ADSL.
Ensuite nous avons dimensionné ces zones en déterminant le nombre de stations de base
nécessaires pour le déploiement du réseau EV-DO, les paramètres utilisés pour notre étude
correspondent aux équipements de Huawei. Pour la migration vers la révision A, nous avons
calculé le nombre de porteuses à ajouter pour satisfaire les nouveaux abonnés.
Dans une deuxième étape de notre étude, nous avons proposé une architecture d’introduction du
concept IMS dans le réseau transport de Tunisie Télécom. Nous avons adopté une solution
basée sur 24 MGWs assurant la convergence des réseaux fixe et mobile et sur 2 MGCFs et 2
CSCFs pour assurer le control des MGWs. Et pour évaluer notre solution, nous avons passé au
dimensionnement du futur réseau EV-DO dans le cadre d’une migration vers une architecture
IMS de cet opérateur historique.
En effet, nous avons commencé par la modélisation ud réseau d’accès en mode paquet, qui
représente une étape indispensable pour le dimensionnement. Puis nous avons réalisé un outil
de dimensionnement et nous l’avons appliqué au cas de Tunisie Télécom en se basant sur la
connaissance et l’estimation de la répartition spatiale du trafic fixe et mobile et la répartition
géographique des abonnés.
A travers les résultats obtenus, nous avons dégagé les capacités des différentes entités du réseau
IMS intervenant dans l’acheminement du trafic généré par les réseaux d’accès à savoir les
MGWs, les MGCFs et les CSCFs. Ces résultats nous on aussi servi pour déterminer
l’emplacement optimal des entités du niveau contrôle.
A l’issu de cette étude nous avons proposé une liste de recommandations à suivre par Tunisie
Télécom lors du déploiement de l’EV-DO et de l’introduction du concept IMS. Elles consistent
essentiellement à commencer par le déploiement de la révision 0 de la norme EV-DO et de
migrer aux autres révisions à chaque fois que le réseau devient incapable de satisfaire les
demandes de plus en plus denses des services haut débit et à valeur ajoutée. Pour l’introduction
du concept IMS, nous avons proposé d’installer un MGW dans chaque gouvernorat et mettre
en commun certains MGWs pour des raisons de sécurité en cas de la surcharge du réseau. En
ce qui concerne l’emplacement des équipements centraux des architectures des réseaux EV-DO
et IMS, nous avons recommandé la zone du Grand Tunis étant donné qu’elle est la zone la plus
dense en terme de population et la plus active en terme de demande de services.
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Annexe : Tableaux
Surface Abonnés
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