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Chapitre 5

Modélisation d’un moteur asynchrone


Un modèle est toujours lié à ce que l’on veut en faire. Il permet de décrire les performances d’un
dispositif. Il est composé d’un assemblage de modèles provenant des éléments du système. Il
peut aussi représenter un phénomène physique à simuler. C’est un ensemble d’équations
mathématiques déduit des phénomènes physiques propres au dispositif. Il permet de connaître les
performances à partir des paramètres d’entrées.
Le moteur asynchrone est représenté par les circuits ci-dessous et les équations correspondantes :

Figure1 Figure2

Vs=Rs . Is+ jLs. ω s . Is+ jM . ω s . Ir


{ Rr
0= Ir+ jLr . ω s . Ir+ jM . ω s . Is
g

On peut ramener le schéma de la figure1 au schéma de la figure2 avec les fuites magnétiques
totalisées au rotor (N’r.ω)
Ceci nous mène aux équations suivantes :

Vs=Rs . Is+ jLs. ω s .( Is+ I ' r )


{0=
R'r
g
I ' r+ jN ' r . ω s . I ' r + jLs. ω s .(Is+ I ' r)

Le couple en régime permanent de la machine asynchrone est donné par :


Vs−Rs . Is
Pm P R' r
Ce = =3 Ir’² et Ir ’ = R ' r
+ jN ' r . ω s
Ω ωs g
g
Si on néglige la résistance statorique, on obtient un couple :
P R' r/ g
Vs ² ' 2
Ce = 3 ω s Rr
g( )+(N ' r . ω s)²

Pour un glissement faible, on obtient une variation quasi linéaire du couple en fonction du
glissement :
P g
Ce ≅ 3 Vs ²
ωs R' r

1
2
R' r R'r
Le couple maximum correspond à ( )
g
=(N ' r . ω s )² c’est-à-dire g = gm =
N 'r .ω s

3. P Vs
On a alors, Cmax = ( )²
2. N ' r ω s

Commande de la machine asynchrone


Plusieurs types de commande existent selon que l'on agit sur le courant ou sur la tension. Elles
dépendent surtout de la topologie de l'actionneur utilisé (onduleur de tension ou de courant).
L'onduleur de tension étant maintenant le plus utilisé en petite et moyenne puissance, c'est la
commande en V/f qui est la plus utilisée.

Sans pertes de puissance, on peut piloter la vitesse de rotation du moteur en faisant varier la
fréquence car la vitesse de rotation du champ tournant au niveau du stator change. Pour
conserver le couple moteur (intéressant pour les ascenseurs), il faut que la tension du moteur se
modifie avec la fréquence dans un rapport constant. En effet, le couple est lié à la fréquence, la
tension et le courant par la formule suivante.

On a : C ~ (U/f) x I

Si le rapport entre la tension et la fréquence reste constant, le couple le reste aussi.

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Le contrôle du couple de la machine asynchrone nécessite le contrôle de son flux
magnétique. Il est réalisé selon deux méthodes :

 Le contrôle indirect, en imposant à la machine le module de la tension ou du courant


statorique en fonction des fréquences.
 Le contrôle direct, en régulant le module du flux ce qui nécessite sa mesure ou son
estimation. La deuxième méthode, plus compliquée à mettre en œuvre, permet de mieux
imposer le flux au cours des régimes transitoires. Une fois le flux imposé, le contrôle du
couple ne dépend plus que de la pulsation des courants rotoriquesωr.

 Commande V/f = constant


A partir du modèle de la machine asynchrone en régime permanent sinusoïdal, il est possible
d'exprimer le module de la tension statorique de la machine en fonction du flux statorique,
des pulsations statoriques et rotoriques. Le principe de contrôle en V/ f de la machine
asynchrone est de maintenir le rapport V/f=Constant ce qui signifie garder le flux constant.
Le contrôle du couple se fait par l'action sur le glissement. En effet, d'après le modèle établi
en régime permanent, le couple maximum s’écrit :
3. P Vs
Cmax = ( )²
2. N ' r ω s
On voit bien que le couple est directement proportionnel au carré du rapport de la tension sur
la fréquence statorique. En maintenant ce rapport constant et en jouant sur la fréquence
statorique, on déplace la courbe du couple électromagnétique (en régime quasi-statique) de la
machine asynchrone
L'amplitude de la tension statorique est élaborée, selon la loi Φs = Vs / fs = cste, en fonction
la fréquence statorique de manière à maintenir la valeur du flux statorique constante

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 Contrôle par Hystérésis
Cette stratégie de commande consiste à comparer en permanence les courants mesurés et les
courants de références. Les commutateurs de l’onduleur sont commandés de sorte que les
variations du courant de chaque phase du moteur soient contrôlées selon un cycle d’hystérésis.
Le signal MLI est élaboré directement à partir de la grandeur à contrôler, par des décisions de
type tout ou rien.
Les avantages sont la très grande simplicité et le temps de réponse minimal aux perturbations.
L'inconvénient majeur est l'absence de contrôle de la fréquence de commutation
des commutateurs ce qui rend délicat leur dimensionnement

 Le contrôle vectoriel
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La méthode de contrôle vectoriel de la machine asynchrone est basée sur la modélisation de la
machine asynchrone dans le repère tournant dq (équations de Park) et sur le choix de lier l'axe d
de ce repère à un flux magnétique de la machine.
Il convient de régler le flux en agissant sur la composante ids du courant statorique et on régule
le couple en agissant sur la composante iqs.
Ces deux constats conduisent alors à pouvoir envisager un fonctionnement de la machine
asynchrone comparable à celui d'une machine à courant continu à excitation séparée. Le courant
ids est l'équivalent du courant inducteur et sa maîtrise permet de contrôler le flux magnétique de
la machine. Le courant iqs est l'équivalent du courant d'induit et sa maîtrise permet de contrôler
le couple électromagnétique. Le flux considéré et le couple électromagnétique de la machine
peuvent donc être contrôlés séparément par deux boucles de régulation indépendantes des deux
composantes du courant statorique de la machine.

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