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Fiche-outil n°16 : Les propositions

Une phrase verbale contient un ou plusieurs verbes conjugués :


- si la phrase comporte un seul verbe conjugué, c’est une phrase simple
- si la phrase comporte plusieurs verbes conjugués, c’est une phrase complexe.
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Une proposition est un ensemble de mots organisés autour d’un verbe conjugué (le plus souvent) à
l’intérieur d’une phrase. Dans une phrase on trouve autant de propositions que de verbes
conjugués.

Ex. 1 : [Tristan est un preux chevalier.] Cette phrase ne contient qu’un verbe conjugué. Elle
est donc composée d’une seule proposition.

Ex. 2 : [Iseut aime Tristan] [mais elle est mariée au roi Marc.] Cette phrase contient deux
verbes conjugués. Elle est donc composée de deux propositions.

Remarques :
- Tous les mots de la phrase appartiennent à une proposition.
- C’est en grande partie le sens qui permet de délimiter les propositions.
- Chaque proposition ne contient qu’un seul verbe conjugué.
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Il existe trois façons de relier deux propositions entre elles :

- la coordination : on trouve entre les deux propositions une conjonction de coordination


(mais, ou, et, donc, or, ni, car) ou éventuellement un adverbe qui joue le même rôle (puis,
alors, …). Les deux propositions sont indépendantes : on pourrait mettre un point entre les
deux propositions pour en faire deux phrases différentes.

Ex. : [Le roi Marc est soulagé] [et il fait revenir Tristan près de lui].
= Le roi Marc est soulagé. Et il fait revenir Tristan près de lui.

- la subordination : l’une des deux propositions commence par un mot subordonnant (qui,
que, quoi, dont, où, lorsque, parce que, tandis que, …, si, quand, combien, …). Celle-ci est la
subordonnée. L’autre proposition est la principale. Elles ne peuvent pas exister l’une sans
l’autre.

Ex. : [Tristan doit être banni] [parce qu’il a trahi la confiance du roi].
proposition principale proposition subordonnée
[Si la voile est blanche], [Tristan se réjouira].
proposition subordonnée proposition principale
[La bague [qu’Iseut a donnée à Tristan] servira de reconnaissance secrète].
proposition subordonnée … qui est incluse dans la proposition principale !

- la juxtaposition : on ne trouve aucun mot de liaison pour lier les deux propositions, ni
conjonction de coordination, ni mot subordonnant, les deux propositions ne sont séparées
que par un signe de ponctuation (virgule, point-virgule ou deux-points). Les deux
propositions sont indépendantes.

Ex. : [Tristan et Iseut vivent dans la forêt] ; [ils sont heureux].

Remarque 1 : Le même rapport logique peut s’exprimer par juxtaposition, coordination ou subordination.
Ex. : Yvain était triste : son lion était blessé. (le lien de cause est implicite, sous-entendu)
Yvain était triste car son lion était blessé. (le lien de cause est exprimé par la conjonction de coordination « car »)
Yvain était triste puisque son lion était blessé. (le lien de cause est exprimé par le mot subordonnant « puisque »)

Remarque 2 : Une phrase simple est composée d’une seule proposition qui est indépendante.
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Il existe cinq sortes de subordonnées, trois avec des mots subordonnants, deux sans mots
subordonnants :

a) avec mot subordonnant

- la proposition subordonnée relative : elle commence par un pronom relatif (qui, que, quoi,
dont, où, lequel, laquelle, duquel, auquel, …) qui remplace un mot de la proposition
principale.

Ex. : [Je cherche une personne] [qui pourrait m’aider]. QUI remplace UNE PERSONNE
prop. sub. relative

- la proposition subordonnée conjonctive : elle commence par une conjonction de


subordination (que, tandis que, lorsque, parce que, …, quand, si, …) qui ne remplace rien.

Ex. : [Je pense] [que tu as raison]. [Si tu te sens mieux], [nous irons nous balader].
prop. sub. conjonctive prop. sub. conjonctive

- la proposition subordonnée interrogative indirecte : elle dépend d’une proposition principale


qui contient un verbe de parole montrant qu’une question a été posée (demander, se
demander, chercher à savoir, …) et est introduite par un adverbe ou un pronom
interrogatif : si, ce que, quand, combien, lequel, …

Ex. : [Je me demande] [s’il viendra].


prop. sub. interrogative indirecte

b) sans mot subordonnant

- la proposition subordonnée infinitive : elle est composée d’un verbe à l’infinitif qui a son
propre sujet, différent de celui de la principale.

Ex. : [Je vois] [les enfants jouer dans le jardin].


S S
prop. sub. infinitive

≠ [J’aime jouer dans le jardin].


S

- la proposition subordonnée participiale : elle est composée d’un participe passé ou présent
qui a son propre sujet, différent de celui de la principale.

Ex. : [Une fois l’année finie], [nous partons en vacances].


S S
prop. sub. participiale

≠ [Arrivés à destination, nous défaisons nos valises].


S

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