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I.1- INTRODUCTION
En physique, nous utilisons deux types de grandeurs :
• Les grandeurs scalaires : elles sont entièrement déterminées par un nombre suivi d’une unité.
Exemples : Température (20°C), Temps (10 s), masse (20 kg),…
• Les grandeurs vectorielles : elles nécessitent en plus de la grandeur scalaire (appelée module), la
définition d’un support et d’un sens. Exemples : vecteur vitesse v , vecteur force F , vecteur
champ électrique E ,…
La physique repose sur des lois et des théorèmes mathématiques qui nécessitent très souvent la
connaissance et l’utilisation du calcul vectoriel. Exemples : F = mγ , F = qE , F = qE ∧ B ,…
B
V
A
I.2.2-VECTEURS EQUIPOLLENTS
Ce sont des vecteurs libres qui possèdent le même module, le même sens et dont les supports sont
parallèles. Dans ce cas, on parle de vecteurs égaux.
Exemple : le champ de pesanteur g , localement et au voisinage de la surface de la Terre.
V1
V2
V1 ≡ V2 ≡ V3
V3
I.2.3-VECTEUR LIE
C’est un vecteur noté (A, V) dont l’origine A (point d’application du vecteur) est définie sur le support
(∆).
Exemple : le poids d’un corps (G, P) est lié à son centre de gravité G.
(∆)
V
A
(∆)
V ≡ V' V'
A'
A V
Remarque : On peut également parler de projection orthogonale du point B sur (D) qui est le point H.
Dans ce cas, d=BH représente la plus petite distance de B à (∆), soit : d = V sin α .
B
V
d
α
A
w Proj(D) V H (D)
z
Vz
V
k γ
β
α
Vx
x i j
Vy y
m
Ecole Nationale Polytechnique de Constantine (ENPC)
Pr. D. THABET-KHIREDDINE – 2015/2016 3
CH. I- Calcul vectoriel & systèmes de coordonnées
Le repère orthonormé est représenté par trois axes (Ox, Oy, Oz) perpendiculaires deux à deux, munis de
trois vecteurs unitaires respectivement i , j et k . Le triplet (i , j, k) constitue la base du repère. Les
composantes du vecteur V sont les projections orthogonales Vx, Vy et Vz sur les trois axes
respectivement. On écrit alors :
V = Vx i + Vy j + Vz k
où le module de V est : V = Vx2 + Vy2 + Vz2 .
D’autre part : Vx = V cos α, Vy = V cos β, Vz = V cos γ
où :
α = (i , V), β = ( j, V) et γ = (k, V)
On appelle cos α, cos β et cos γ les cosinus directeurs du support de V dans le repère (Ox,y,z).
Les composantes du vecteur unitaire de V , noté u , sont :
V Vx i + Vy j + Vz k Vx Vy Vz
u= = = i + j + k = cos α i + cos β j + cos γk
V V V V V
On remarque que les cosinus directeurs de V sont les composantes de son vecteur unitaire.
On en déduit la relation entre les cosinus directeurs, puisque u = 1 :
Remarque : D’une manière générale : V1 + V2 ≠ V1 + V2
Propriété de distributivité : (λ + λ ')V = λV + λ'V
λ(V + V ') = λV + λV '
I.6.2- PROPRIETES
* Commutativité : a ⋅ b = b ⋅ a
* Distributivité par rapport à l’addition vectorielle : a ⋅ (b + c) = a.b + a.c
* Associativité par rapport à la multiplication par un nombre réel λ : λ(a ⋅ b) = (λa) ⋅ b = a ⋅ (λb)
* Le produit scalaire n’est pas associatif : a(b ⋅ c) ≠ (a ⋅ b)c car : a × λ ≠ λ '× c
* Condition d’orthogonalité de deux vecteurs a et b : a ⊥ b ⇒ cos φ = 0 ⇔ a ⋅ b = 0
2 2
* Si a = b : a.b = a.a = a 2 = a . a = a ⇒ a 2 = a .
Sachant que :
2 2 2
i ⋅ j = 0, i ⋅ k = 0, j ⋅ k = 0, i 2 = i = 1, j 2 = j = 1, k 2 = k =1
Le produit scalaire s’écrit : a ⋅ b = (a x i + a y j + a z k) ⋅ (b x i + b y j + b z k)
Remarques :
1/ Comme a ⋅ b = a × b cos ϕ , on peut calculer l’angle compris entre les deux vecteurs, soit :
a x bx + a y b y + a z bz
cosφ =
a 2x + a 2y + a z2 × b 2x + b 2y + b 2Z
2/ Condition d’orthogonalité : a ⊥ b ⇒ a xb x + a y b y + a zb z = 0
I.6.4- APPLICATIONS
1- Projection orthogonale d’un vecteur a sur un axe (∆) :
Soit u un vecteur unitaire de l’axe (∆) : u = 1 . La projection de a sur l’axe (∆) est :
Proj( ∆ ) (a) = MN = a.u = a cos ϕ
a
φ (∆)
M N
u
La projection orthogonale vectorielle est alors : MN = Proj(∆) (a) = a cos ϕ u
Le produit vectoriel d’un vecteur a par un vecteur b est le vecteur c noté qui vérifie les
conditions suivantes :
• Support du vecteur c : c ⊥ a et c ⊥ b , autrement dit c est porté par la droite perpendiculaire au
plan formé par (a, b) .
• Sens du vecteur c : Le sens du vecteur c est donné par la « règle du tournevis », c’est-à-dire :
lorsque l’on tourne l’outil de a vers b dans le sens contraire des aiguilles d’un montre, la vis
monte et donne le sens du vecteur, et inversement.
• Module du vecteur c : Il est égale à : c = a ∧ b = a . b .sin ϕ, ϕ = (a, b)
Remarque :
c = a ∧ b = a . b .sin ϕ = a .h = SABCD , soit la surface du parallélogramme construit sur les vecteur
a et b .
c
D C
b
h S
φ
A a B
I.7.2- PROPRIETES DU PRODUIT VECTORIEL
1/ Anticommutatif : a ∧ b = − b ∧ a
2/ Distributif par rapport à l’addition de vecteurs : a ∧ (b + c) = (a ∧ b) + (a ∧ c)
3/ Associatif par rapport à la multiplication par un nombre réel :
∀λ ∈ ℝ, λ(a ∧ b) = (λa) ∧ b = a ∧ (λb)
4/ Non associatif : a ∧ (b ∧ c) ≠ (a ∧ b) ∧ c
i
5/ Condition de parallélisme : a ∧ b = 0 ⇔ a // b
6/ Permutation circulaire : un repère orthonormé (i , j, k) est dit « direct »
s’il vérifie la règle de permutation circulaire, c’est-à-dire : j
k
i = j ∧ k, j = k ∧ i , k = i ∧ j .
Cette expression peut être obtenue rapidement en utilisant un déterminant d’ordre 3, de la manière
suivante :
i j k ay az a
az a x ay
a ∧ b = ax ay az = i− x j+ k=
by bz bx bz bx by
bx by bz
= (a ybz − b ya z )i + (a z b x − a x bz ) j + (a x b y − b x a y )k
I.7.4- APPLICATIONS
1/ Calcul de la surface d’un triangle ABC : On a vu que AB ∧ AC est l’aire du parallélogramme
construit à partir des vecteurs AB et AC . Donc, l’aire du triangle ABC est :
AB ∧ AC
S= C
2 D
A B
2/ Dans un plan (O, i , j) , calcul de la distance d’un point M(x,y) à une droite (∆) qui passe par un point
P(x o , y o ) et portant le vecteur u(a, b) : OP = x o i + yo j et u = ai + bj .
MP ∧ u = MP. a 2 + b2 sin α = d a 2 + b2
i j k
MP ∧ u = x o − x yo − y 0 = [(x o − x)b − (yo − y)a]k
a b 0
MP ∧ u = (x o − x)b − (yo − y)a = d a 2 + b 2
b(x o − x) − a(yo − y)
Finalement : d=
a 2 + b2
3/ Force de Lorentz F = qV ∧ B , Force de Coriolis F = 2mω ∧ v ,…
Dans la figure représentée ci-contre, on a : b∧ c
c
S= b∧c
φ a
h = a cos ϕ S
h
V = S × h = a ⋅ (b ∧ c)
b
ax ay az
by bz b bz bx by
(a, b,c) = b x by bz = a x − ay x + az
cy cz cx cz cx cy
cx cy cz
(a, b, c) = a x (b y cz − c y b z ) − a y (b x cz − c x b z ) + a z (b x c y − c x b y )
z
z
M
k
i O j
x y
x y
m
Remarques :
1/ Dans l’expression V = x i + yj + zk , (x, y, z) représentent les coordonnées cartésiennes du point M si
l’origine du vecteur V est l’origine du repère.
2/ Les coordonnées de M peuvent être obtenues également de la manière suivante du fait que
OM = Om + mM = (x i + yj) + zk :
• On projette orthogonalement le point M sur le plan (xOy) : c’est le point m.
• On projette le vecteur Om orthogonalement sur Ox et Oy : on obtient respectivement x et y.
• On projette orthogonalement M sur Oz (parallèlement à Om) : on obtient z.
I.11.2- COORDONNEES POLAIRES (ρ,ϴ) DANS UN REPERE (uρ ,uθ )
• θ ∈ [ 0, 2π] est l’angle orienté entre (∆) et OM .
uθ uρ
M
ρ
uθ uρ
θ
(∆)
O
b/ Définition du repère polaire (uρ ,uθ )
La base du repère polaire est constituée de deux vecteurs notés u ρ et u θ où :
OM OM
• u ρ est un vecteur unitaire de OM : u ρ = = appelé vecteur unitaire radial.
OM ρ
• u θ est le vecteur unitaire orthoradial tel que u ρ .u θ = 0 donc perpendiculaire à u ρ et dirigé dans
le sens croissant de θ .
Et l’on a l’expression du vecteur OM = ρuρ .
Remarque :
A la différence du repère cartésien (i , j) qui est un repère fixe, le repère polaire (u ρ , u θ ) est un repère
y
{
OM = ρcos θ i + ρsin θ j x = ρcos θ
⇒
OM = x i + yj y = ρsin θ
y M
ρ
uθ j uρ
ρ = x 2 + y2 θ (∆)
x
y O x
θ = arctg i
x
2/ Vecteurs de base
Les composantes de u ρ dans le repère (i , j) sont :
Sur Ox : u ρ .i = uρ × i × cos θ = cos θ
π
Sur Oy : u ρ . j = u ρ × j × cos( − θ) = sin θ
2
D’où l’expression de u ρ : u ρ = cos θ i + sin θ j
De même pour u θ :
π
Sur Ox : u θ .i = u θ × i × cos( + θ) = − sin θ
2
Sur Oy : u θ . j = u θ × j × cos θ = cos θ
D’où l’expression de u θ : u θ = − sin θ i + cos θ j
Remarque :
du ρ d
= (cos θ i + sin θ j) = − sin θ i + cos θ j = u θ
dθ dθ
du ρ
D’où : u θ =
dθ
On retiendra donc que pour le vecteur unitaire u ρ , sa dérivée par rapport à la variable angulaire lui est
du ρ
perpendiculaire : ⊥ u ρ et égale à u θ .
dθ
I.11.3- COORDONNEES CYLINDRIQUES (ρ,ϴ,z) DANS UN REPERE (uρ ,uθ ,k)
x = ρ cos θ
M y = ρ sin θ
z = z
ρ = x 2 + y 2
y
θ = arctg
x
z=z
Remarque : Ici, ρ est le module de Om et non pas celui de OM .
ρ = Om = x 2 + y 2
r = OM = ρ2 + z 2 = x 2 + y 2 + z 2
2/ Vecteurs de base
Om
ρ u = = cos θ i + sin θ j
Om
du ρ
u θ = = -sinθ i + cosθ j
dθ
k=u ρ ∧ u θ
I.11.4- COORDONNEES SPHERIQUES (r,ϴ,φ) DANS UN REPERE (ur ,uθ ,uϕ )
[ ]
θ = (k, OM) , θ ∈ 0, π
[ ]
ϕ = ( i , Om) , Om = Pr ojxOy (OM) , ϕ ∈ 0, 2 π
b/ Définition du repère sphérique (ur ,uθ ,uϕ )
OM
u r : vecteur unitaire radial : u r =
r
u θ : vecteur unitaire tangent au méridien passant par M et orienté dans le sens croissant de θ .
u ϕ : vecteur unitaire tangent à la parallèle passant par M et orienté dans le sens croissant de ϕ .
Dans ce repère, on a : OM = rur
Remarque : le trièdre (u r , u θ , u ϕ ) est un trièdre direct.
peut considérer le repère (u ρ , u ϕ ) comme un repère polaire : Om = ρu ρ = xi + yj avec
u ρ = cos ϕ i + sin ϕ j .
∂u
uθ = cos θu ρ -sinθk = cos θ cos φ i + cos θ sin φ j-sinθk = r
∂θ
duρ
uϕ = = − sin ϕ i + cos ϕ j
dϕ