Chapitre I
Equipement de fractionnement et de pesée
Par Mme BOUHAMIDI Y.
L’installation est équipée d’une pompe de circulation, qui est chargée d’acheminer l’eau
d’alimentation jusqu’à la pompe à haute pression. Cette dernière applique une pression
suffisante afin de permettre le passage de l’eau du compartiment le plus chargé en sels vers le
compartiment le moins concentré, et ce en traversant une membrane semi-perméable. La
membrane ne laisse traverser que les molécules d’eau en excluant toutes les autres molécules
dont les ions dissouts. L’eau d’alimentation doit, toutefois, subir un prétraitement en fonction
de la qualité d’eau désirée et du degré de déminéralisation. Les critères précédemment cités
peuvent être influencés par d’autres paramètres tels que le débit, le degré de rejet et les
caractéristiques de la membrane.
Complément : Les prétraitements peuvent être un dégazage, une distillation, une perméation
ou encore une osmose. Dans le cas d’une production d’eau purifiée destinée aux laboratoires
pharmaceutiques, l’utilisation d’osmose double est nécessaire. En effet, ce procédé permet de
séparer de 90 à 99 % de sels dissouts dans l’eau brute seulement dans le premier
compartiment d’osmose.
Production : Eau pour solutions injectables, vapeur pure, Eau purifiée ou hautement purifiée
Consommation : Economique
Destination de l’eau : Aux laboratoires pharmaceutiques
Illustration : Figure I.A.13
Supplémentation (sur terrain) : il existe des centrales de purification d’eau par osmose inverse
spécialement conçues pour l’industrie pharmaceutique. Ces centrales sont faites en acier
inoxydable comprenant des options de prétraitement et de surveillance des paramètres
critiques en l’occurrence la qualité de l’eau, consommation, contrôle microbiologique,
maintenance et exploitation. Ces dernières sont assurées par des technologies avancées.
7. Equipement d’électro-déionisation
Électro-déionisation est un procédé qui combine plusieurs techniques membranaires
(échange d’ions sur résine spécifique, membranes sélectives d’ions) et électrodyalise. A
l’aide d’une membrane polarisée, un champ électrique permet d’extraire des espèces ionisées
minérales ou organiques pour ne laisser passer que les molécules d’eau.
Ce système est composé d’une suite de membranes qui constituent des compartiments
séparés entre eux par des membranes séparatrices d’ions. Les compartiments sont remplis de
résine échangeuse d’ions placés entre deux électrodes (voir schéma ci-dessus). Quant aux
résines échangeuses d’ions, elles sont placées de sorte que leur charge soit la même que l’ion
à retirer. Une membrane cationique ne laissera passer que les cations tandis qu’une membrane
anionique ne laissera passer que les anions.
Le module est alimenté en continu par de l’eau déminéralisée. Celle-ci rentre par le bas
dans le module de dilution, où elle y est divisée dans des cellules en spirales verticales
(chambre). Un courant continu fort est alors appliqué créant un champ électrique. Ce dernier
dévie les ions contenus dans l’eau d’alimentation et les dirige vers leurs électrodes respectives
(cations vers cathode et anions vers anode) et de charges opposées. Les ions forts sont retirés
en premier induisant une chute de la conductivité. Celle-ci a pour conséquence de provoquer
une hydrolyse de l’eau produisant des ions hydroxyle OH - et hydrogène H+. Ces derniers se
forment à la surface des grains de résine et agissent comme agent de régénération des
membranes en continu. Ces résines régénérées permettent l'ionisation des espèces neutres ou
faiblement ionisées telles que le dioxyde de carbone ou la silice. Quant aux ions retirés, ils
traversent les résines échangeuses d’ions pour se retrouver dans le compartiment adjacent,
appelé chambre de concentration, ou ils sont regroupés et bloqués dans les canaux grâce aux
membranes séparatrices de mêmes charges. Ils sont ensuite évacués du module. Ce flux est
appelé concentrât. A la sortie du module de dilution, une eau purifiée est collectée.
HCO + OH ==> CO
3
- -
3
2-
H BO + OH ==> B(OH)
3 3
-
4
-
NH + H ==> NH
3
+
4
+
PARTIE B:
EQUIPEMENTS DE PESÉE
Le pesage industriel permet d’avoir des opérations de dosage précises et fiables quelque
soit l’environnement dans lequel on travail (sec, humide, température élevée ou basse,
corrosif…etc). Le terme pesage industriel englobe à la fois les équipements de pesés mais
également les logiciels associés. Ces derniers sont spécifiquement conçus en fonction de la
destination finale de l’équipement. Ils sont optimisés pour la validation de procédés afin
d’assurer la qualité du dosage. Ils permettent de réaliser entre autre les opérations suivantes :
- Pesage en pourcentage
- Maintien de l’affichage
- Totalisation et enregistrement des données
- Calcul des pesées
Lors de la production, chaque étape nécessitera une opération de pesage. Celle-ci est
rendue possible grâce aux matériels directement intégrés à l’équipement de production.
Toutefois, quelque soit la fonction ou la forme de l’équipement, le plus claire du temps ce
matériel est un capteur de pesage. Les différentes étapes peuvent être classées ainsi :
2. Salle de pesée
La salle de pesée est un local proche du magasin. C’est un lieu à haut risque car les
produits s’y succèdent en grand nombre et y sont manipulés à l’air libre. On y procède à la
mesure et au comptage de la quantité de matière première pour chaque lot de fabrication. La
pesée est une opération importante lors de la circulation des matières et de la production
comme illustré par la figure I.B.1.
Pendant : il faut utiliser les instruments appropriés produit/produit, fermer et étiqueter chaque
récipient au fur et à mesure.
Apres : il faut regrouper les produits pesés puis les enregistrer, consigner les données sur le
dossier de lot, vérifier les quantités restantes et faire l’inventaire, retourner l’excédant au
magasin, laver et nettoyer.
4. Capteur de pesage
La plupart du temps les équipements de pesage sont équipés d’un capteur. Il en existe
plusieurs selon sa fonction.
Conception et fonctionnement
Il est constitué généralement d’un corps d’épreuve (élément sensible) sur lequel sont fixés
des extensomètres (jauges de contraintes). Le corps d’épreuve, appelé également bâti, est en
acier inoxydable ou en aluminium. Il est robuste, compact et très résistant. Il présente aussi
des propriétés élastiques. Ce qui lui permet de subir les faibles déformations lorsqu’il est
soumis à une charge et de revenir à sa forme initiale par la suite.
Les jauges de contraintes sont constituées d’une grille de fils métalliques très fins
(matériaux conducteurs photogravés) appliquée sur un support de matériaux isolant et collée
dans des zones spécifiques du bâti.
Les jauges sont disposées (collées) sur le bâti de telle sorte à constituer un pont de
Wheatstone. Cela veut dire qu’il y a quatre jauges reliées entre elles et alignées en
conséquence, comme illustré dans la Figure I.B.2.a
Capteur en flexion : ce type de capteur est monté sous une structure métallique mesurant
ainsi le poids appliqué dessus. On en met plusieurs. Les jauges sont placées en cercle.
Capteur en compression : ce type de capteur est placé sous la structure qui reçoit la charge,
ou plusieurs capteurs sont montés. Les jauges sont disposées suivant le pont de Wheatstone.
Capteur en traction : le poids est suspendu sous un ou plusieurs capteurs. Les jauges sont
disposées de part et d’autre du bâti.
Ces capteurs sont représentés dans la figure I.B.2.b. Les capteurs sont équipés chacun de
quatre jauges placées dans la zone où il y a la plus importante déformation. Les flèches
indiquent le sens de l’application de la force.
5. Balances
Quelques exemples de balances et leurs caractéristiques utilisées dans l’industrie
pharmaceutique sont regroupés dans le Tableau I.B.1. La seconde colonne donne des
informations au sujet de la figure représentant l’équipement et l’étape lors de laquelle il est
utilisé.