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en .. id découverte de ee mak notre langue 4's ouvelle collection Lc Lay / Hinard - Idray {/ Magnard a L’alphabet phonétique international Pour transcrire les sons du langage, les phonémes, dont Vorthographe ne rend compte qu’imparfaitement, les linguistes ont adopté un systéme de notation rigoureux : l'alphabet phonétique international (A.P.1.) On trouvera ci-dessous le tableau des phonémes du francais notés en A.P.I. Chaque phonéme est suivi d'un exemple caractéristique. He eee eer eee ( VOYELLES | ORALES (1) NASALES (2) li] lit lo] repos l] vin ee fe] blé ful loup [le] brun : {e] mare ly] lune (al bane [a] papa {o] heureux [3] rond { (al ane fa] renard fo] robe lee} fleur CONSONNES [p] pere [t] tortue (k] [b] bon [d] dire [g] [fl fier [s] sort (fl {v] vent [z] rose [3] > {m] mer In] nez [nl fu long Erbe. . SEMI-VOYELLES . i) pied (qh nuit [w] REMARQUES . : |. Le signe [2] note le @ instable (ou muet) ainsi appelé parce qu'il peut, suivant le ” - a contexte, 8tre prononeé ou non. un renard [éranar] ou [émar] I pied [pje] ; nuit [nyi}; oui [wi] Quand une voyelle comme i], [y] ou [u] entre en contact avec une autre voyelle te son réalisé n’est plus rigourelisement vocalique : c'est un son intermédiaire ent,e voyelle et consonne, appelé semi-voyelle et noté [j], [y] ou [w] La combinaison d'une semi-voyelle avec 1a voyelle qui la précéde ou qui la suit s‘appelle une diphtongue. lion [1j5] soleil (solej] fe lil. Pour éviter toute confusion entre la transcription phonétique et l'orthographe d'un mot, chaque notation en A.P.I. figure entre crochets droits. (1) ainsi appelées parce que, quand on les Prononce, |'air passe exclusivement par ta bouche {latin os, oris). (2) ainsi appelées parce que, quand on les prononce, air passe & la fois par la boyeté ot par le nez. + Les groupes fonctionnels dans la phrase La structure de la phrase. Les niveaux d’analyse Les groupes fonctionnels # La premiére neige de l'année |tombal [en abondance \ vers la fin de novembre, (J. Caritre} vb Quand nous parlons, quand nous écrivons, nous nous exprimons 4 l’aide de phrases. Suivant le type auquel elle appartjent, chaque phrase est marquée par une intonation caractéristique. Onditingue des phrases — déclaratives : // neige. : — interrogatives : Est-ce qu'il neige? es — impératives : Rentre vite. : — exclamatives : Que/ temps il fait! La fin de la phrase est suivie d'une pause de la voix, que traduit dans la langue écrite une ponctuation forte : point, point d’interrogation, point d'exclamation. Dans la phrase les mots se disposent en groupes de longueur variée remplissant chacun une fonction grammaticale. Nous reconnaissons ici autour du verbe tom- ba, noyau de la phrase, — un groupe sujet: /a premiére neige de J’'année — un groupe complément circ. de maniére : en abondance — un groupe complément circ. de temps : vers /a fin de novembre. La structure des groupes fonctionnels L’analyse a laquelle nous venons de procéder peut s’appeler analyse de premier niveau. Elle nous a conduits a distinguer dans la phrase — des mots simples : tomba — des groupes de mots : Ja premiére neige de l'année, en abondance, vers /a fin de novembre Dans ce dernier cas il est possible de pousser plus avant I’analyse. Chaque groupe comporte en effet un noyau autour duquel gravitent les autres éléments. al [premiére] (neigel [de annéel Le noyau du groupe est ici le nom neige précédé d'un déterminant (/a) et d'une épithéte (premiére), et suivi d'un complément du nom /de /‘année). Un tel groupe est appelé groupe nominal. Nous venons de procéder a une analyse de second niveau. L’opération peut se poursuivre autant de fois qu'il est nécessaire pour rendre compte du réle de tous les mots de la phrase. C'est ainsi que le dernier groupe qui reste aprés I’'analyse ci-dessus peut se décomposer lui aussi en trois éléments : [de] £1 anne. Nous sommes ici encore en présence d’un groupe nominal comportant une pré- position (de), un déterminant //‘) et un nom (année). La phrase est composée d'un ensemble de groupes hiérarchisés, qui s’emboitent les uns dans les autres. REMARQUE = Suivant sa fonction un groupe nominal est introduit dans la phrase soit directement, soit par l'intermédiaire d'une préposition (+) : en abondance, vers /a fin de novembre, ra Les ropositions subordonnées ver La'premiére ngige de l'année tomba | vers la fin de novembre. ? avant que commence lhiver. Un groupe#shetonnel peut s‘ordonner autour d’un verbe noyau, constituant ainsi comme un seconde phrase placée sous la dépendance de la premiére. Un tel groupe est appelé proposition subordonnée. Une proposition subordonnée est d'ordinaire introduite par un subordonnant : conjonction de subordination (4), pronom relatif... La proposition subordonnée joue dans la phrase le méme réle syntaxique qu'un groupe nominal. Elle peut apparaitre au premier niveau en tant que sujet, cue complément circonstanciel du verbe principal. = [La premiere neigd \tomba [avant que commence rhiver. S. Vv. Cc. niveau, comme élément Elle peut aussi n’apparaftre qu’au second (troisiéme.. constitutif d'un groupe nominal. [Lal neige.| qui était tombée en abondance, fae D. ON. S.R. s. Vv. Jes sommets. C.0.D. Une proposition subordonnée se décompose comme une phrase simple. lavant que] [commence] [hiver| ¥ v. s. qui] (était tombée| [en abondance] Ss. Vv. C.C.Man. REMARQUES. 1, La premiére neige de l'année tombe vers la fin de novembre. 2. La premiére neige de l'année tomba avant que commence Vhiver. La phrase 1 ne comporte qu'un seul noyau verbal : c’est une phrase simple (ou pro- position). La phrase 2 comporte deux noyaux verbaux : c’est une phrase complexe. Le ciel est gris, la neige craque sous les sabots. (R. Rolland) Cette phrase est composée de deux sous-phrases sans lien de dépendance de l'une a l'autre: 1. Le ciel est gris. 2. La neige craque sous les sabots. Ces sous-phrases sont appelées propositions indépendantes. Deux propositions indépendantes peuvent étre soit juxtaposées (comme dans le cas précédent), soit coordonnées par une conjonction ou un adverbe de coordina- tion. La tempéte s‘éloigne et les vents sont calmés. (Musset) Couvre-toi bien, dit-elle, et ne t’attarde pas. La proposition dit-elle, enclavée dans la phrase sans faire corps avec elle, est ap- pelée proposition incise. La proposition i incise igdique d ordinaire qu'on rapporte les paroles de quelqu’un, * [Le ciel] [esi] [gris] Ya terre) placée! s. Vv. Att S. -(V.) Att: Le verbe est, noyau de chacune des deux propositions de cette phrase, est exprimé dans la premiére, mais n’est-pas repris dans la seconde. I arrive parfois qu'un des termes d'une proposition ne soit pas w:primé : que la propositon est elliptique. n dit alos: es x exercices a) Les phrases suivantes.ne sont pas ponctuées. Lisez-les avec l’intonati. qui convient, puis écrivez-les correctement. b) Dans quels cas avez-vous le choix entre plusieurs réponses ? As-tu pensé a téléphoner au plombier — Dommiage que cette photo soit floue | Les horaires de la S.N.C.F. seront modifiés a partir du 30 septemb. . — Tu n’as pas encore compris — Qwslle route prenez-vous pour aller a Ave gnon — Ce que j'ai pu m’ennuyer a cette soirée — Est-ce que je vous ai dit que Martine était fiancée — Quelle idée d’avoir choisi ce métier — On embarque lundi a'six heures du matin — — Va me chercher ton carnet de note. et plus vite que ca 47 ie Lisez le dialogue ci-dessous, puis complétez sa ponctuation en ajoutant Id od il convient un des signes suivants: .? ! (Scapin fait croire 4 Géronte que son fils Léandre est prisonnier des Tures, qui exigent pour sa libération une rangon de cing cents écus.) Géronte. — Comment, diantre cing cents écus Beapin. ~ Oui, monsieur; et, de plus, il ne m’a donné pour cela que deux eures Géronte. — Ah le pendard de Turc m’assassiner de la facon Scapin. — C'est a vous, monsieur, d’aviser Promptement aux moyens de sauver des fers un fils que vous aimez avec tant de tendresse Géronte. — Que diable allait-il faire dans cette galére in. — Il ne songeait pas a ce qui est arrivé Géronte. — Va-t’en, Scapin, va-t’en dire a ce Turc que je vais envoyer la justice aprés lui Scapin. — La justice en pleine mer vous moquez-vous des gens Géronte. — Que diable allait-i! faire dans cette galére Scapin. — Une méchante destinée conduit quelquefois les personnes (Moliére, Les fourberies de Scapin, 17) Imaginez les questions Correspondant aux réponses ci-dessous. Oui, j'ai beaucoup aimé Venise. — C’est Bernard Hinault qui a gagné le Tour de France en 1978. ~ Je me suis adressé au chef de rayon lui-méme. — C'est sur le clocher de "'église que la foudre est tombée. — J'ai appris la nouvelle par Carine. — Cette année nous Prendrons nos vacances en juillet. — J'ai 6té convoqué au secrétariat Parce que j'étais absent jeudi. — Non, il n'y a qu'une seule route pour monter au village. — Si, Dominique est déja arrivée. Réduisez chacune des phrases suivantes a sa forme minimal le sch de cette phrase minimale. : EXEMPLE : Tous.lés matins le facteur. distribu’ le courrier dans les fermes les plus isolées. im ate > Le facteur distribue‘le courrier. $. V. COD. Une immense forét d'épicéas couvre les pentes qui dominent le chalet. — Vers la fin de cet hiver-la, maman tomba malade. — Nous roulions a grande lure dans la descente du col. — Jeudi, je te montrerai ma collection de timbres. — Les défensedrs de la nature redoutent la disparition de certaines espeéces aniinvales. — Dans la rue passaient les promeneurs du dimanche. — I se fit alors un silence impressionnant. — On a trouvé une montre hier soir, Place aux Herbes, juste devant la boulangerie. Puis indiquez Décomposez chacune des phrases Suivantes en $@S groupes fonctionnels. Hier matin un camion fou a brisé une devariture au bas de la rue Neuve. — Rares sont les pays d'Europe ne connaissant pas Ia pollution industrielle. — Grace a la télévision le match a 6té vu Par plusieurs millions de spectateurs. — Les habitants de Lassay donnent tout I'été un Spectacle “son et lumiére” aux touristes de passage. — Depuis peu il existe a Paris des quartiers réser- vés aux piétons et aménagés a leur usage. — L’amélioration du temps sur le massif du Mont-Blanc a permis aux sauveteurs de localiser un alpiniste blessé dans la voie d’accés a laigyille de Leschaux. Remplacez les groupes nominaux en italique par des propositions subor- dongées. J'ai proposé de lui donner un Coup de main, mais il a refusé mon aide. — J'ai le plaisir de vous annoncer /e mariage de mon fils Claude. — Ne t’étonne pas du retard de Christophe : il est coutumier du fait. — Je vous souhaite une pleine réussite dans votre entreprise. — On craint une extension de la rage dans plusieurs pays d'Europe, — Pris dans un embouteillage monstre, nous avons attendu vingt minutes /e rétablissement de /a circulation. — Personne ne croit 4 /a résorption du chémage au cours des prochains mois. — Avant d’exécuter votre commande, je désire une confirmation par lettre. Remplacez les propositions subordonnées en italique par des groupes nominaux. Quand je descendis du train, j’apercus Victor sur le quai. — Je regrétte qu’! soit parti brusquement. — Rémi a promis de m’écrire aussitét qu'il arriverait @ Madrid, — On peut espérer que /es affaires reprendront en septembre. — Je souhaite que vous me répondiez rapidement. — Dés huit heures les clients attendent que /e supermarché ouvre ses portes. — Guy a raté ses épreuves de concours parce qu'il était trés fatigué. — Le ministre des trans- ports a annoncé que /e programme autoroutier défini en 1977 sera poursui- vi, — Les experts ne croient pas que /e prix de lessence baisse pro- chainement. DANS. LES TENEBRES. (La scéne se passe pendant la guerre, a Lyon, dans /a ville privée de lumiére.) Mes pas résonnaient entre d’invisibles facades. Je butai dans un trottoir et trouvai, @ ma droite, un mur. Ma main effleurait des fenétres aux volets joints, ou bien des rideaux de fer; mes doigts s‘échauffaient en glissant sur le ciment gras, palpaient de loin en loin la pate délavée d'une affiche. Puis le mur s‘arrétait. J’avancais avec méfiance, le mollet raide. ' (Boileau-t -Narcejac, Les louves. Denoél, éd.) a) Faites I'analyse des phrases de ce texte au premier niveau. b) Ma main effleurait... d’une affiche. Relevez dans cette phtase les groupes nominaux compléments d’objet direct et décomposez-les en leurs. éléments “ Remplacez les subordonnées relati vantes soit par une épithéte, soit par un complément di: nom. Uhuile est un liquide gui peut s‘enflammer. — C'est un éshantillon gui n’a pas de valeur. — Je te rapporte du Maroc un fossile gu‘e’ne connalt pas en France. — Jean-Marie habite la maison qui fait face 4 /a nétre. — Pour me rendre en Hollande, j'ai utilisé un moyen de transport qui m‘a permis des économies : \‘auto-stop. — Vous auriez dd éliminer de votre rédactiorftous les détails gui ne servent 4 rien. — J'ai acheté un cahier dont /a couverture est plastifiée. — L'accord signé hier au ministére du Travail est un accord qui a été donné sous condition. Chacune des phrases suivantes est composée: Propositions indépen- dantes juxtaposées. Vous coordonnerez ces ahaa a Vaide d'une conjonction ou d’un adverbe appropriés. Les prés sont tout jaunes; il n'a pas plu depuis ‘deux mois. — Le directed de la course abaissa son drapeau; les bolides démarrérent dans un crissement de pneus. — L’autocar passe a 7 h; tu devras quitter la maison a 6 h 1/2. — Marc s’était trompé, il ne voulait pas en convenir. — Depuis un mois, il pleut, il neige. — Des gens entraient dans'le magasin, ils en ressortaient les bras chargés de paquets. — Cette droite coupe le cercle C; elle n’@qu’un seul point d’intersection avec ce c'est une tangente. — Le motocycliste roulait a vive allure sur le ard; les feux passérent au rouge; il® freiner brutalement : ce fut I'accident. 13 soe Chacune des phrases suivantes est composée de deux propositions indépendantes. a) Transformez ces phrases er: fi donnée conjonctive. b). Quelle est la fonction de la subordonnée Conjonctive dans la phrase transformée? ‘ J'aime beaucoup le foot, je I'avoue. — Le temps s'est gaté; les campeurs lient bagage. — Je fais des Progrés en francais, le professeur Ia reconnu. — Denise est rentrée a Paris, je lui ai aussit6t téléphoné. — Tu aspires aux vacances, je m’en doute bien. — Le cours commencait, on frappa vivement a la porte de la classe. — J'ai changé d’adresse, ne I’oublie Pas. — Sophie n‘a Pas pu me téléphoner, j’ai passé l’aprés-midi chez Marc. iisant d’une de ces propositions une subor- Chacune des phrases suivantes est composée de deux propositions indépendantes. 8) Transformez ces phrases en faisant d’une de Ces propositions une subor- donnée relative. b) Quelle est la fonction de la subordonnée relative dans la phrase transfor- mée? Ma cousine avait deux ans de moins que moi; elle était fort jolie. (Pagnol) — Nous avons regu une carte de Jean-Pierre : elle venait de Strasbourg. — Je Cconnais cette histoire; vous me I’avez déja racontée. — Notre maison a beaucoup souffert de la tempéte : elle est construite en bordure de mer. — Devdnt nous s‘ouvrait un bois; nous y sommes entrés. — Mon chien a déni- ché un vieil os; il jongle avec cet os. — Uavion disparut dans un nuage; savais a peine-sute.temps de lapercevoir. — Tu m’avais parlé du dernier roman de Sabatier : je I’ai trouvé. — Un Jour d’été j‘étais revenu de la route Neuve avec un serpent; je l'avais assommé aprés une rude bataille. (A. Chamson) 4 4 Le TRAIN HE-MARCHANDISES. eT De l'autre c6té du corridor, méconnaissabile Sous la pluie qui fait rage, passe un long train de marchandises, des wagons de charbon d’abord, puis d'aditres, Higegés de longues poutres, d'automobiles inachevées, carros- -Series non peintes, dressées les unes contre les autres comme les élytres d'insectes morts, épinglés, puis ceux qui renferment les bétes avec leurs fenétres grillagées; ceux :qui contiennent le pétrole avec leurs petites échelles, ceux tit plats remplis de silex rouillés pour aménager d'autres voies, et le dofnier enfin, avec sa tourelle et sa lanterne... ¢. (- (Michel Buter, La Modification, Les éditions de Minuit.) mien 4c 7 1. Réduisez cette phrase a sa forme minimale. 2. Montrez comment la structure dgteyiten: correspond exactement a la compo- sition du train que le voyageur voir défiler sous ses yeux. 3. De Fautre c6té du corridor passe un long train de marchandises. Faites ‘analyse de ce segment de phrase au premier et au second niveau. UN GRAN CLOWN. Nous allions a /Empire en‘matinée, nous prenions des places bon marché, fous devenions a |'amphtthéatre dessmousses en haut d'un mat. Grock faisait son numéroiseul. C’était un clown que nous admirions encore aprés qu'il avait quitté la scéne. Sa bouche? La courbe d’un grand feston. Son menton volumineux? Une noix de coco. Son créne ? Un ceuf de Paques. Ses gants ? Empruntés a un goliath. Ses yeux de mars-avril-mai. Une ronde d'enfants (1). Sa fraicheur au-dessus des applaudissements. “Pourquoi”. “Sans blague”. Les points de suspension aprés le “Pourquoi”, aprés le “Sans blague” se changeaient en points phosphorescents. Grock couchait $a joue au creux de son épaule, il attendrissait en s‘attendrissant, il envodtait son Public avec le “Sans blague”. I! jouait aussi du... Je ne me souviens pas du nom. (Violette Leduc, La Bétarde, Gallimard, 6d.) 1, a) Décomposez la premiere phrase de ce texte en ses groupes fonctionnels. b) nous devenions 4 Famphithédtre des mousses en haut d'un mét. Expliquez et justifiez image. , 2. a) De quel type de phrase I'auteur use-t-il a quatre reprises pour évoquer de facon piquante le physique du personage? b) Qui était Goliath ? Quel sens a pris ce nom propre en devenant un nom com- mun? Citez d'autres exemples de noms d'hommes ayant suivi la méme évolution. ux de mars-avril-mai. Une ronde d’enfants. Sa fraicheur au-dessus des ments. a) A quoi se réduit ici la phrase? Quelle impression éprouvons-nous ? b) La premiére de ces trois phrases contient une image d'une grande originali- té: comment I'interprétez-vous ? 4. a) Les points de suspension aprés le “Pourquoi”, apras le “Sans blague” se changeaient en points phosphorescents. t Le texte du clown n‘étant pas un texte écrit, que faut-il entendre ici par Points de ‘suspension ? Comment ces points de suspension peuventrils se changer en points phosphorescents 7 me b) Quelle est la valeur des ... aprés IM-jouait du? = * ae 7 Fi (1) allusion au jeu de artiste. e ee . . Be Se 18. Le sujet (S.) Le complément d’objet direct (C.O.D.) Le complément d’agent (C.A.) Le Gulf Stream tempére le climat de la céte bretonne. Nous reconnaissons autour du verbe tempére, pivot de la phrase, le sujet /e Gulf Stream et le complément d’objet direct /e climat de la céte bretonne. Chaque groupe peut aisément s‘identifier grace a une propriété spécifique. @ Le sujet dicte sa loi au verbe, auquel i! donne ses marques de personne et de nombre. Le Gulf Stream tempére le climat de la céte bretonne. Les vents d’ouest tempérent le climat de la céte bretonne. @ Le complément d’objet direct peut par retournement de la phrase devenir le sujet du verbe, qui prend alors la forme passive. : Le Gulf Stream tempére le climat de la céte bretonne. | Le climat de la céte bretonne est tempéré par le Gulf Stream. REMARQUE C’est le, Gulf Stream qui tempéra-te climat de la céte bretonne. On ‘observera ggélement que le sujet est le seul élément de la phrase a pouvoir étre encadré par té présentatif c’est...qui. Nature du sujet et du complément d’objet direct Le sujet et le complément d’objet direct sont le plus souvent des noms ou des groupes nominaux. La police a arrété les auteurs du hold-up. Mais ils peuvent étre aussi — des pronoms : Je vous félicite — des infinitifs : Trop parler nuit. J’aime beaucoup lire. — des propositions subordonnées : Que tu te plaises ici m’est trés agréable. a Nous nous sommes demandé si tu viendrais. Place du sujet. Place du complément d’objet direct @ Le sujet se place normalement avant,le verbe. Cependant il peut se trouver. rejeté aprés lui ‘— dans les phrases interrogatives Od allez-vous ? Quel est cet homme ? = — dans les phrases exclamatives Es-tu sot d'avoir commis cette erreur! — dans les propositions incises “Silence”, cria-t-it ~ lorsque la phrase commence par un complément circonstanciel ou un adverbe. Le long d'un clair ruisseau buvait une colombe. (La Fontaine) Peut-étre viendra-t-il demain. Cest I'inversion du sujet. @ Le complément d’objet direct se place normalement aprés le verbe. Cependant on le rencontre avant le verbe — dans les phrases interrogatives Quelles langues étrangéres connaissez-vous ? ' — dans les phrases exclamatives Quel vacarme vous faites ! — lorsqu’il est un pronom personnel ou un pronom relatif i Je ne vous reconnaissais pas. La route que vous avez prise est la plus courte. “ REMARQUE © Le sujet n‘est pas exprimé devant le verbe a limpératif. Entrez. | peut n’@tre pas répété dans une suite de propositions juxtaposées ou coordon- i nées. oF Les paysans.tataient les vaches, ‘en alfaient, revenaient perplexes. RE pe! (Maupassant) @ Le sujet est au contraire redoublé dans interrogation, off ul pronom personnel, placé aprés le verbe, reprend le nom sujet Pierre viendra-t-il demain? - 74 Le complément d’agent (Le GulfStream (tempérd [le climat de la céte bretorna Ss. Vv. C.0.D. [Le climat de Ta cote bretonnd [est tempérg [par le Gulf Stream] , s. v. CA. Le sujet d'un verbe 4 la voix active devient complément d’agent si ce verbe prend la forme passi Le complément d’agent est introduit par les prépositions par, ou plus rarement de. 11 est aimé par tous ses camarades. : 1 est aimé de tous ses camarades. REMARQUE Cette lettre m’a été adressée par erreur. Aprés un verbe passif, les prépositions par et de. peuvent introduire d'autres com- pléments que le complément d'agent (par erreur = C.C. cause). 3 exercices Dans les phrases suivantes, écrivez correctement les verbes entre paren- théses. Une violente tempéte de neige (couper; indicatif passé composé) la route du Lautaret. — De la falaise (se détacher ; indicatif passé simple) tout 4 coup une masse de pierres. — Dans cette commune de montagne, la plupart des 6léves (se rendre; indicatif imparfait) a \'école a skis. — La chaleur et la poussiére (géner; indicatif futur antérieur) les coureurs. — Nicole et moi (re- marquer ; indicatif plus-que-parfait) cette voiture jaune. — Les joueurs clas- sés quatriame et cinquiéme (ne pas sélectionner; futur simple, voix passive) pour la finale. — C’est Patrick et toi qui (gagner:; indicatif passé composé) la partie. — Il faut que tu (savoir; subjonctif présent) que je (partir; indicatif futur antérieur) quand tu (arriver; indicatif futur simple). Encadrez les groupes des phrases suivantes en marquant du symbole convenu les verbes, les sujets et les compléments d’objet direct. Le professeur manipulait, les mains nues, des tubes a essai et des fioles pleines d’acide. — Elle ne reste pas un instant les bras croisés. (G, Sand) — Ici, sur le promontoire qui s‘avance entre deux cétes semées diécueils, finit la terre. (A. France) — A cette heure-la, en été, manger des mires est un délice. (Bosco) — Quelle mouche t'a piqué? Que dis-tyda ? — L'U.R.S.S. souhaite développer ses relations économiques avec la France. — Le soleil printanier a repris brusquement son éclat, l'air vif sa vibration sonore. (Genevoix) — Je vous promets que vous recevrez ma réponge dans les huit jours. — Je ne crois pas que Daniel ait la moindre chance de réussir. Une bonne odeur d’omelette au lard s‘exhalait des fenétres de chez Chany. {R. Sabatier) — La pente d'un vaste terrain, o¥ rien ne poussait, s’étendait tout alentour. (Proust) — Un énorme tas de ferraille rouillée se dressait contre un mur. (R. Sabatier) — Un frais parfum d’herbe et de pierre humide montait de la riviére bouillonneuse. (Troyat) — De gros nuages d’aprés-midi d'une blancheur éblouissante se détachaient sur un fond de ciel bleu. (R, Sabatier) — Une maisonette au toit large et bas, a tuiles romaines, se nichait au milieu d'une clairiére. (J. Cayrol) 1. Récrivez les phrases ci-dess{ Version du sujet. Vous retrouverez ainsi le texte origin: : 2. Dans chacune-éephrases que vous avez reconstituées quelle est la fonction du groupe de mots placé en téte? 3. Comparez du point.de vue de I’équilibre des groupes et du rythme d’emsemble logephrase’s qui vous ont été proposées et les phrases originales des auteurs. : Avec chacune des expressioné:suivantes vous composerez-successivement une phrase active, puis une phrase passive (que vous enrichirez a votre gré). -arréter un cambrioleur — offrir une coupe — illustrer un livre — réunir une commission — présider un banquet — ‘monter un cheval. @ + | EXEMPLE : Convocation des préfets par le pramigr mipistre. Les préfets sont convoqués' par > baie « Dans une phrase passive, faites suivre chacun des verbes ci-dessous d’un complément d’agent introduit par la préposition DE. EXEMPLE : J’ai été désagréablement surpris de la réaction de Valérie. surprendre — entourer — aimer — suivre — apprécier — décorer — saisir — recouvrir. Voici des phrases dont le verbe est a la voix active. Vous tenterez de mettre ces phrases au passif et vous ne retiendrez que celles oii ce tour vous parai- tra naturel. As de Pique a gagné le prix du Président de la République. — Une voiture a renversé une fillette qui sortait de I’école. — J'ai cassé mes lunettes de so- leil. — Qui détient le record de I'heure a bicyclette? — Les spéléologues portent des casques et des combinaisons spéciales. — Les beaux matins d’été, des gouttes de rosée constellent les prairies. — Un cercle de badauds amusés entourait le camelot et son monceau de cravates ariolées. — A la suite de cette observation Isabelle @prig_ la mouche? ceed Dans les phrases suivantes, encadrez ies groupes introduits par les préposi- tions DE et PAR, en marquant chacun d’eux du symbole convenu. Les récoltes sont compromises par les gelées tardives. — On dit que Louis XV mourut sans étre regretté de ses sujets. — Nous nous sommes rencontrés par hasard. — Des collines embrasées s’élevait un énorme nuage roux. — Mes parents sont toujours levés de bon matin. — La nouvelle fut bient6t répandue par la ville. - Ma chambre est tapissée d’affiches multico- lores. ‘ Les titres d’articles de journaux ci-dessous se réduisent a un simple groupe nominal. Vous transformerez ce groupe nominal en une phrase dont le verbe sera soit a l'actif, soit au passif. Le premier ministre convoque 1é8 préfe Délivrance des otages du Boeing par un commando ‘gnti-terroriste. — Rachat des biscuiteries Valdor par une société-eméricaine. — Ouverture par la B.N.P. d'une nouvelle succursale a Amsterdam. — Blocage des prix a la production par le ministresgdes finances. — Réédition des ceuvres de Jules Verne par la librairie H. — Inauguration par le Président de la Répu- blique du Salon de I'Auto, désormais bisannuel. -Imaginez cing phrases correspondant au schéma [S.[V.[C.0.D.] et“eus- ceptibles d’étre mises au passif suivant le schéma [8.[V.[CA.]. N.B. Chaque phrase pourra tre enrichie de compléments divers. L'EMBOUTEILLAGE. Aussi loin q tout est coincé. Le ciel, sur la droite, au- ylle d'Issy, organise déja la mise en scéne toy, onducteurs ont étalé sur leur-volant un journal. La plupart, matey t triste;.rencontrent d'autres regards vigilant: ét tristes. Les voitures font dé petits soubresauts; des-hoquets qui les.porte=i de quelques metres en avant. Une haleine trouble monte du sol, des moteurs, des tuyaux d’échappement, une vibration malpropre de |air, un flou de gaz ou de mirage. Gn entend au loin'tinterita-cloche d'une ambu- lance. ": : “{f, Nourissier, La Créve, Grasset 6d.) 1. Aussi loin que porte le regard tout-wet-coincé. Cette phrase comporte deux verbes : relevez le ‘sujet de chacun d’eux. L'un de ces sujets pourrait occuper une autre place que celle qu'il occype : montrez-ler 19 2. a) Encadrez les groupes de la seconde phrase en marquant chacun d'eux du symbole convenu. b) Quels sont les groupes qui peuvent étre déplacés? — Quelle est la phrase minimale ? c) Qu’appelle-t-on mise en scéne dans le langage du théatre ou du cinéma? Comment se justifie ici I'expression la mise en scéne rouge et noire du couchant? 3. a) Dans la phrase quatre, quel est le sujet du verbe rencontrent? Justifiez I'ac- cord. b) Pourquoi les conducteurs ont-ils |’oei int et triste? 4. Les mots soubresaut et hoquet s‘emploient d'ordinaire 4 propos d'étres vivants. En quel sens peuvent-ils s’appliquer ici aux voitures? 5. Quelles notations, dans les derniéres phrases du texte, confirment et renforcent limpression d'inquiétude que nous ressentions dés la phrase quatre? LES REMORDS DE CRAINQUEBILLE. (Aprés avoir purgé une peine de quinze jours de prison pour un délit qu'il n'a pas commis, le marchand de quatre-saisons Crainquebille sombre dans fa paresse et Vivrognerie}. Le soir, assis sur un panier, il songea et il eut conscience de sa déchéance. II se rappela sa force premiére et ses antiques travaux, ses longues fatigues et ses gains heureux; les cent pas, la nuit, sur le carreau (1) des Halles, en attendant la criée ; les legumes enlevés par brassées et rangés avec art dans la voiture, le petit noir (2) de la mére Théodore avalé tout chaud d'un coup, au pied levé, les brancards empoignés solidement; son cri, vigoureux comme le chant du coq, déchirant I'air matinal, sa course par les rues popu- leuses, toute sa vie innocente et rude de cheval humain, qui, durant un demi- sigcle, porta, sur son étal roulant, aux citadins brilés de veilles et de “soucis, lad moisson des jardins potagers. nee. :S (A. France, Crainquebille, Calmann-Lévy éd.) mnarchand de quatre-saisons? En quoi peut-il étre un cheval saginsz:vous qu'il pousse ? on des jardins potagers. ce qu'un étal? Employez ce mot dans une phrase de votre choix. | Pourquoi A. France précise-t-il que I'étal de Crainquebille est un étal roulant? A b) Un demi-sidcle, cela fait cinquante ans. Ne percevez-vous pas cependant une nuance entre les deux expressions ? c) Encadrez les groupes de cette phrase en marquant chacun d’eux du symbole 4 convenu. | d) Les deux derniers groupes pourraient étre intervertis. Montrez-le. Quel inté- rét présente le tour choisi par A. France? e) brilés de veilles et de soucis. En quel sens est pris ici le mot veilles. — La préposition de pourrait étre remplacée par une autre : laquelle ? Quelle est donc la fonction des noms veilles et soucis 2:2" aed 3. Relevez dans la deuxiéme phrasiMés compléments dobjet direct du verbe se : rappela en soulignant dans chaque cas le nom noyau du groupe. Montrez que cette jongue énumération évoque, dans leur déroulement, les occupations de Crainque- bille au cours de sa journée. 4. En puisant les éléments de votre réponse dans le texte méme, montrez que Crainquebille se représente cette époque de sa vie comme une époque heureuse malgré ses durs labeurs. (1) Liew od se faisait, aux halles de Paris, la criée, ia vente aux enchéres. (2) Le verre de café. 20 La subordonnée conjonctive objet J. Jean m‘a annoncé | san prachain départ pour Marseille. 2. Jean m’a annoncé | gu‘il pattait prochainement pour Marseille. Comparons ces deux phrases. Elles ont le méme sens, mais elles différent par la facon dont est exprimé dans chacune d’elles l'objet du verbe a annoncé, Dans la phrase 1, cet objet a la forme d’un groupe nominal : son prochain départ pour Marseille, Dans la phrase 2, cet objet a la forme d'une ition sul née. introduite Par la conjonction gue : qu'il partait prochainement pour Marseille, Alors que la phrase 1 est une phrase simple, la phrase 2 est une _phrase complexe, qui peut se schématiser ainsi : a annoncé] | qu] if partait| prochainemeni] pour Marseille] 4 SV. CCT. CCL. COs ay: c.0. = | La proposition subordonnée qu‘i/ Partait prochainement pour Marseille est ap- pelée 5, jonctive objet, ~ La subordonnée conjonctive objet s‘emploie apras les verkes exprimant une déctaration (dire, annoncer...) une_gpinion (penser, créire...} une_volonté (voifteir, ordonner...) un sentiment (aimer, souhaiter, craindre...) REMARQUE On ne confondra pas la subordonnée conjonetive objet et la supe introduite par le pronom que. : 2 subordonnée conionctive objet complate le verbe placé imniédiatement avant elle ve xgis que Philippe travaitte. La si {ou le pronom) antécédent du relatif Je vois le geiae Philippe fournit. Le mode d ; rdonnées conjonctives objet | VERBES DE DECLARATION OU D'OPINION Je crois qu'il fera beau demain. Croyez-vous quill fera beau? Je he crois pas qu'il fera beau. Croyez-vous qu'il fasse beau? . Je ne crois pas qu'il fasse beau. 7 | REMARQUE ea 21 | Quand la phrase est interrogative ou négative, le subjonctit pe, it se substituer a I'in- dicatif dam fonnée (Te fait Enoncé dans cette subordonné: mis en_doute). VERBES DE VOLONTE OU DE SENTIMENT Je m’étonne us) tu sies agi ainsi subordonnée conjonctive obje: volonté ou de sentiment est au subj if. REMARQUES, !. NE explétif. Comparons 1. Je crains quill vienne 2. Je crains qu'il ne vienne, pans !a phrase 1, la subordonnée conjonctive objet ne comporte pas de négation. Dans la phrase 2, la subordonnée conjonetive objet comports ig négation ne. Néan- qpaing ces deux phrases ont exactement le méme sens. La négation ve one ici super- flue: on dit qu'elle est explétive. Pour que la subordonnée prenne un sens négatif il faut user de la négation compo- sée ne...pas. Je crains quil ne viene = j'ai peur qu'il viene, Je crains qu'il ne vienne 72% peur quill ne Ce ne explétif, dont Vemploi est réservé ala langue Soules $e rencontre essen- tiellement dans les subordonni eS conjonctives objet des verbes exprimant la Stainte (craindre, avoir peur, redouter...) ou "empéchement. /empécher, éviter...), ll. Verbes @ double valeur. Comparons Ho SES Ra sereenit 8 Carotne que je vensis, 2. J'ai écrit & Caroline qu'elle viene. Lalsubordonnée conjonctive objet de j‘a/ écrit est 4 lindicatif dans la phrase 1, au subjonctif dang la_phrase 2, Pourquoi ces.déux. différentes? Parce que le verbe écrire n'a pas la méme valeu'dans 168 deuix'cas : dans le premier il exprime une déclaration, dans le aha “second, 9 ordre ou un so ae ive a a Je désire que tu pete Wemaik>” Efforcons-nous de faire varier dans cette B rase-le sujet du verbe de la subordon- ‘née, Bi Taieeeae Je désire qu'il parte, qae La seule personne qui soit excive-est-la 1 pers, du sing. “Je désire que je parte demain n’est pas une phrase grammaticale. On dira dans ce cas: Je désire partir demain. d le sujet du verbe de la subordonnée doit &t lem ue celui du verbs -prcingipal, on transtorme [a sul ordonnée conjonctive obiet'du verbe désirer en un *_ Infinisif sans “sujet exprimé. OM oe Suet xprime. En ragle générale, cette transformati d'une subordonnée au_subjonatif (co: it suivis d'une subordonnée a 11 7 Je pense| que je pértirai lundi. Partir lundi. aprés les verbes suivis finitif est parfois introduit ae par la préposition DE J'attends d’étre prét. REMARQUE On sent | que Ihiver approche. Uhiver approcher (approcher I'hiver). Aprés un petit nombre de regarder, entendre, écouter, verbes, qui marquent une Opération des seng (voir, sentir), se rencontrent des infinitifs dont le sujet expri- mé est différent de celui du verbe principal. Cette derniére tournure est appelée ‘subordonnée infinitive. s. v r : On] | sent] {Thiver] approcher. | Sy, c.0. exercices Chacune des phrases suivantes est composée de deux. pro| ' indépendantes. Transformez ces phrases eri faisant di’ tions une subordonnée introduite par la conjonction QI positions ‘proposi- Tu exagéres un peu, je trouve. — Marc ne viendira pas demain, jaime mieux ga. — Je te I'assure : tu as choisi la meilleure solution. — Je le veux bien, nous irons au cinéma ce soir. — Un nouveau magasin a grande surface va 4 Souvrir dans notre quartier, dit-on. — Jean-Pierre n'a Pas encore répondu a ma lettre, je le comprends fort bien. — Je vous le Promets, nous arriverons a mois, je le crains. "heure. — L’économie francaise ne sortifa:pas de la crise avant plusigurs Dans chacune des Phrases suivantes, remplacez le groupe nominal com-... plément d’objet Pas.une.Stbordonnée conjonctive. ' Reconnais ton imprudence. —:Nous.démontrerons Végalité de ces deux angles. — J'attends l’ouverture gu guichet.depuis plus. de vingt minutes. — Le garagiste a constat i nos trois meiteyrs. acompte de deux tive objet par un groupe fonstater que les. 5 ! lieux financiers pg suivre. — A la douane, sQuhaitons que vous rentriez s Sophie_annonce, qu'Qhivier. a mes pneus. — Je regrette l'absence de “Ee fournisseur exige le versement d'un ‘Ce matin les journaux annoncent la reprise des incendies de foréts datis fes Cévennes. — Le code de la route ne permet pas le dépassement d’un véhicule au sommet d'une cite. > Dans chacune des phrases suivantes, remplacez la subordonnée conjonc- nominal. a vendredi prochain. — Chacun peut” ision, en couleur se multiplient. ~ Les mi fiisse des valeurs boursiéres battue. — L'inculpé affirme qu'il n‘est pas coupable. — Le conseil municipalg, décidé qu’on referait le toit de la mairie. 4 Ne confondez pas les subordonnées conjonctives objet et les subordonnées relatives introduites par le pronom QUE. En face de chacune des phrases suivantes, vous mettrez une croix dans la colonne correspondant a la nature du mot QUE en italique. Vous soulignerez les antécédents des Pronoms relatifs. PR. CONJ. REL. SUB. Je crains.que vous m’ayez mal compris. .........., . O ff Le programme de géographie que nous étudions cette jannéelestpassionnant serge aes . J'affirme que les choses se sont passées de cette facon .... HI jura ses grands dieux gu’il ne savait rien, Le vélo que Jean-Paul vient d’acheter est de méme marque quele mien. ............. Je reconnais que les responsabilités de cet accident sont pattegees oe a oO Martine a recu d’Angleterre la réponse qu'elle attendait. .. .. Nous souhaitons quevotre avis soit favorable. ........... Le livre que vous m’avez recommandé est épuisé.......... On m’a dit que Georges allait changer prochainement MemplOi. ee eee eee ce cee e eve cee ce cece cece oO iO Complétez les phrases suivantes en mettant les verbes entre paren- éses au mode et au temps qui conviennent. 2. Classez les verbes principaux en fonction du mode observé dans les subordonnées (A: indicatif ou conditionnel; B : subjonctif). Qu’en concluez- vous ? Je croyais que Dominique (étre) avec vous. — Veux-tu que nous (aller) au cirque ? — Marc a promis qu'il ne (commettre) plus cette imprudence. — On dirait, a "'entendre erier, que le dentiste (aller) \égorger. — Nadine travaille .ttOp : je crains qu'elle n’en (venir) a tomber malade. — Je me réjouis que svous. (river) si tét. ~ Personne ne sait que cette route (pouvoir) étre dangeréufe. — Souhaitons que vous (rentrer) avant la nuit. — II pensait qu'il (nager) facilement jusqu’a la rive. — La siréne annonga que le bateau (/ever) Vancre. Complétez les phr la conjonction QUE. Je vous promets que... — Beaucoup de Francais redoutent que... — Je vou- drais bien que... — Les syndicats agricoles espérent que... — Sylvie ne pense pas que... — Croyez-vous que...? * M- OBO O 8 suivantes a ide d'une subordonnée introduite par Reliez les phrases du tableau de gauche aux phrases du tableau de droite en Ne négligeant aucune des combinaisons possibles. J'ai peur qu'il fasse tres chaud; J'ai peur qu’il ne fasse pas trés habillez-vous légérement. chaud ; prenez votre manteau. J'ai peur qu'il ne fasse trs chaud; Malgré ma lettre lui annoncant _je crains qu'il ne viene. notre absence, En raison de la gréve de la SNCF, je crains qu'il vienne. je crains qu'il ne vienne pas. a \ i ‘ ~ il redoute qu’on ne lui donne pas Bégayant a la moindre émotion, __la parole. Souhaitant ardemment participer _i! redoute qu’on ne lui donne la aux débats, Parole. il redoute qu’on lui donne la parole. EM Dans les phrases suivantes, vous mettrez.les verbes entre parenthéses a Vindicatif ou au subjonctif selon le sens du verbe principal. Le médecin a dit A René qu'il (devoir) surveiller sa tension. — Dites a Sylvie qu'elle (prendre) son billet sans tarder. — Il prétend que mes calculs (étre) faux. — Je prétends que vous m‘fobéir/. — Quand ta mére te parle, elle entend que tu lui (répondre). — N’as-tu pas entendu qu’on t'(appeler)? — Le cycliste accidenté criait qu'il (avoir) la priorité absolue. — Harpagon criait a tue-téte qu’on lui (rendre) sa cassette. EM Quelles sont celles des phrases suivantes qui permettent la transformation infinitive ? A quelle condition satisfont-elles toutes ? { J’estime que j'ai assez travaillé pour aujourd'hui Jiestime que tu as assez travaillé pour aujourd'hui. { On dit qu'il a dérapé sur le verglas. Pascal dit qu'il a dérapé sur le verglas. { J'espérais que je pourrais partir par le premier train. Mon frére espérait que nous pourrions partir par le premier train. { Marie-Laure prétendait que tu étais malade. Marie-Laure prétendait qu'elle était malade. { Le médecin a promis que la fiévre tomberait demain. Le médecin a promis qu'il reviendrait demain. uli Dans les phrases suivantes remplacez les subordonnées infinitives Par un équivalent : subordonnée conjonctive objet ou groupe nominal feomportant éventuellement une subordonnée relative). “ J’entends chanter les cigales. — Le chien sentait approcher Ihdure du retour de son maitre. — Mon arriére-grand-pére a vu naitre les prémigres automo- biles. — Nous regardions les vagues arriver du large et sauter 4 tour de réle la barre d’écueils. — J'ai vu le soleil se coucher et les nuages rougeoyer dans le ciel. — On vit le livre s‘enfuir dans les betteraves. — J’écoute chuchoter la pluie sur les tuiles de la maison. (d’aprés Mauriac). AAR Faites le schéma de chacune des phrases suivantes (cf p.21) N’oublie pas que nous prenons le train 4 18 heures a la gare de Lyon. — J’espére que les peintres auront terminé la remise a neuf de notre appartement a la fin dey.mQis,"— Mes maitres se plaignaient que j‘oubliais tout mon latin. (Stendhal) — J’avais ouvert la fenétre et je regardais mélan- coliquement la pluie tomber. (Hugo) — Tartarin voyait au-dessus de lui palir le ciel, s‘effacer les derniéres étoiles. (Daudet) WP UN LAQUAIS QUI N‘AIME PAS FANER. (Mme de Sévigné a prié “tous ses gens” d’aller faner.) Savez-vous ce que c'est que faner? Il faut que je vous I'explique : faner est la plus jolie chose du monde, c'est retourner du foin en batifolant dans une prairie; dés qu’on en sait tant, on sait faner Tous mes gens y allérent gaiement; le seul Picard me vint dire qu'il n’‘irait pas, qu'il n’était pas entré a mon service pour cela, que ce n’était pas son métier, et qu'il aimait mieux sen aller & Paris. Ma foi! la colére me monte a la téte. Je songeai que 25 c’était la centiéme sottise qu'il m‘avait faite; qu'il n’avait ni coeur ni affec- tion; en un mot la mesure était comble. Je |'ai pris au mot et, quoi qu’on mait pu dire pour lui, je suis demeurée ferme comme un rocher, et il est parti. (Mme de Sévigné) 1, a) A quel siécle vivait Mme de Sévigné ? b) Qu’est-ce que faner? A l'aide de Quel outi fanait-on autrefois? Les paysans fanent-ils “en batifolant” ? 2. Je songesi..affection. Faites le schéma de cette phrase. 3. Dans la phrase : Le-seul Picard..s’en aller a Paris, Picard expose les raisons de son refus. Relevez-les. Qu’est-ce qui vous frappe dans la construction de cette phrase? Quel est leffet produit par cette construction ? 4. Le récit (Tous mes gens y allérent gaiement...et il est parti) est au passé. Un seul verbe n‘est pas a un temps du passé : lequel ? pourquoi? QUAND LES ORANGES ETAIENT UN LUXE, (1) Peut-€tre aurai-je du mal a faire Croire a un jeune lecteur qu’a douze ans je considérais les oranges comme un fruit prestigieux et rare, que les manda- rines ne paraissaient sur notre table que dans des occasions excep- tionnetles, au Nouvel An, a Noél, pour ta féte de saint Nicolas, qu’avant quinze ou seize ans, je ne connaissais Pas la saveur d'une banane... Je rétais point différent des autres. Je vivais et je mangeais comme tous mes camarades. Nous ignorions mille raffinements devenus banalités. Personne n’en souftrait. Quand, aujourd'hui, Je vois un galopin jeter au ruisseau une orange a peine entamée, je songe que ce fruit d'or a été pour moi le comble du luxe. L’his- toire a marché et le gaspillage est devenu le moteur des sociétés modernes. (Pierre Gaxotte, Mon village et moi, Flammarion éd.) (1) L’auteur est né en 1895. 1. Relevez dans la premiére phrase les subordonnées conjonctives objet en préci- sant le verbe dont elles dépendent. 2. Je n‘étais point différent... Personne n’en souffrait. Ces quatre phrases sont simplement juxtaposées. Vous expliciterez le rapport d’idées qui les unit en reliant par une conjonction de coordination a) la premiére et la deuxiéme — b) la troisieme et la quatriéme. 3. Je vois un galopin jeter au ruisseau une orange a peine entamée. a) Employez le mot galopin dans une phrase de votre composition, puis donnez de ce mot un ou plusieurs synonymes. b) Récrivez la phrase ci-dessus en remplacant la subordonnée infinitive par deux tournures équivalentes. Précisez les transformations opérées. 4. Je songe que ce fruit d’or a &t6 pour moi le comble du luxe. a) Quel est ici le sens du mot comble? Dans deux phrases de votre composition employez comble : comme nom pluriel; somme adjectif. b) Grace a quelle image l'auteur nous fait-ll sentir toute la valeur qu’avait a ses yeux d’enfant une orange? 5. a) Encadrez les groupes de la derniére phrase en marquant chacun d’eux du symbole convenu. b) Qu’est-ce que le gaspillage? Comment le g des sociétés modernes? lage peut-il étre le moteur UNE VOYAGEUSE PEU OBSERVATRICE. — Elle a des lubies, vous savez. On m‘a dit l'année derniare qu'elle était partie brusquement, sans prévenir personne, pour Cuba. — Pour Cuba? — Pour Cuba. Et quand je lui ai écrit pour lui demander son avis sur la situa- tion la-bas (vous savez que je m’intéresse a ces choses-la) tout ce qu'elle ™'a répondu, c’est qu'elle avait visité |a-bas des grottes magnifiques, dans lesquelles on descendait au milieu d'un champ d’ananas, et qu'elle était bien contente d'avoir vu que c’était vrai, que les ananas poussaient a ras de terre et non pas sur des arbres, car elle ne I’avait jamais cru. C'est tout ce qu'elle a vu & Cuba, des ananas! Vous vous rendez compte ! (F. Mallet-Joris, La maison de papier, Grasset 6d.) 1, Faites le schéma de la seconde phrase. 2. Qu’est-ce qu'une lubie? En quoi consiste la lubie du personnage auquel la nar- ratrice fait allusion ? 3. Je lui ai écrit pour lui demander son avis sur la situation [a-bas. En quel sens est pris ici le mot situation? Qu’est-ce qui aurait intéressé la narra- trice? 4. a) elle m’a répondu que... b) ce qu'elle m’a répondu, c'est que... ¢) tout ce qu’elle m’a répondu, c'est que... Le tour a) est un tour neutre, sans coloration particuliére. Qu’ajoute le tour b) au tour a)? — Qu’ajoute le tour c) au tour b)? fe 5. Elle ne lavait jamais cru. Que représente le pronom le? Quelle a été la découverte de la voyageuse ? 6. C’est tout ce qu’elle a vu a Cuba, des anan: sentiment traduisent ces phrases exclama' appartiennent-elles ? Vous vous rendez compte ! Quel s? A quel registre de langue 27 La subordonnée interrogative Interrogation directe et interrogation indirecte 1. De qui tenez-vous cette information? 2. Je me demande de qui vous tenez cette information. lly a deux maniéres de poser une question — ou bien directement (phrase 1) ~— ou bien par I'intermédiaire d'un verbe de sens interrogatit suivi d'une subor- donnée exprimant l'objet de la question. (phrase 2) Comparons les deux phrases ci-dessus. Dans la premiére, oi ‘interrogation est directe, le mot interrogatif (qui) est en téte de la phrase, et le pronom sujet (vous) est inversé. Un point d‘interrogation, marque de I'intonation interrogative, termine la phrase. Dans la deuxiéme, ot I'interrogation est indirecte, la subordonnée par laquelle est formulée la question est introduite par te m@me mot interrogatif (qui). Mais Vinterrogation n’est marquée ni par l'inversion du pronom sujet ni par un point d'interrogation. La subordonnée interrogative Jignore|comment se nomme cet outil le nom de cet outil. @ La subordonnée interrogative est complément d’objet d'un verbe exprimant Yinterrogation comme demander, ou impliquant une question comme ignorer, savoir, dire. @ Elle est toujours introduite par un mot interrogatif: pronom (qui...), adjectif (quel) ou adverbe (ou, quand, pourquoi, comment, combien, si...) Lorsque l'interrogation est totale (réponse oui ou non), la subordonnée interroga- tive est introduite par si. a Viens-tu ? Est-ce que tu viens? | Dis-moi si tu viens. Tu viens ? Lorsque I’interrogation est partielle (autre réponse que ou/ ou non), la subordon- née interrogative est introduite parle méme mot que ‘interrogation directe correspondante, mais la locution est-ce que / est-ce qui s'efface. Quand partez-vous ? J’aimerais savoir quand Quand est-ce que vous partez? vous partez. Qui a téléphoné? Je me demande qui - Qui est-ce qui a téléphoné ? a téléphoné. © Dans l'interrogation indirecte comme dans I'interrogation directe, le mode du verbe est d'ordinaire lindicatif. J’| ignore] [comment [se nomme cet outil.| C.C.man Vv. s._ | Sia V: C.0. REMARQUES L Que se passe-t-il? -+ Dis-moi ce qui se passe. Qu’est-ce que tu veux? - Dis-moi ce que tu veux. Les pronoms interrogatifs neutres que, qu’est-ce qui, qu’est-ce que sont remplacés dans la subordonnée interrogative par les pronoms ce qui (sujet), ce que (objet) i ignore ce que je fis jusqu’a cing ou six ans, (Rousseau) ve ne sais plus quoi faire. Je me demande ou aller. Dans I'interrogation indirecte comme dans Vinterrogation directe l'infinitif se substi- tue parfois a Vindicatif pour marquer Ihésitation entre plusieurs partis possibles (in- finitif délibératif). IIL On ne confondra pas Qui pronom relatif: Voila /e client qui est venu ce matin. Qui pronom interrogatif : J‘ignore qui est venu ce matin, Le pronom relatif suit son antécédent (nom ou pronom), le pronom interrogatif n’a pas d’antécédent. exercices Vous trouverez dans la colonne de gauche des phrases interrogatives. En 5 transformant ces phrases en subordonnées interrogatives, complétez les verbes donnés dans la colonne de droite. Pourquoi es-tu essoufflé? ~ “| Je me demand Quelle heure est-il ? Pourriez-vous_m'indiquer... Qui d’entre vous a cassé cette vitre ? Je veux savoir... Est-ce que vous avez I'intention de vendre | Dites-moi... votre voiture ? Comment peut-on aller @ la Maison de | Indiquez-moi... la Culture ? Qui est-ce que vous avez rencoritré ? Je serais curieux de savoir... : Est-ce que ce bruit va cesser un jour? Je voudrais bien savoir... : De quoi est-ce que tu te méles ? On se demande... Qui est-ce qui pourra vous renseigner ? J‘ignore... | Aimes-tu les films de science-fiction ? Dis-moi... Transformez les interrogations directes_suivantes_en_ interrogations indirectes a l'aide d’un verbe introducteur que vous choisirez en fonction de la question posée. De qui voulez-vous parler? — Comment 8tes-vous venu jusqu‘ici? — Est-ce que j‘ai bien refermé la porte ? — A quel guichet vous étes-vousmdressé ? . 29 Que répondre a une pareille question ? — Qui est-ce qui m‘a raconté ¢a? — Pouvons-nous compter sur vous dimanche ? — Pourquoi mettre deux r a charrette et un seul a chariot ? — Par ow est-ce que nous sommes arrivés ? — Lequel des neuf chevaux I’emportera ? a) Méme exercice. b) Précisez quel changement subit le Pronom interrogatif au cours de la transformation. Qu’est-ce que je peux faire pour t'aider ? — Qu’est-ce qui a bien pu le vexer ? — Qui est-ce qui sonne a cette heure-ci? — Que désires-tu pour Noél? — Qu’'est-ce qui t'inquiéte ? — Qu’est-ce que Georges gagne par mois ? — Qui est-ce que tu as vu au club? — Que fallait-il démontrer pour résoudre ce probléme ? Chacune des phrases suivantes comporte une interrogation indirecte. Vous Poserez la question directe correspondante. EXEMPLE : Il se demandait ou il avait bien pu attraper la grippe. “Ou est-ce que j‘ai bien pu attraper la grippe ?” Je ne comprends pas ce que vous voulez dire. — Ma grand-mére se demande toujours ou elle a posé ses lunettes. — Tout le monde se deman- dait quelle pouvait étre la cause de l'accident. — Sylvie m’a demandé s'il m’'était possible de la conduire a la gare. — J‘ignorais absolument comment tout cela finirait. — Je me demandais pourquoi on ne te voyait plus. — De Vintérieur de la voiture une voix séche demanda ce qu'il y avait. (J. Green) — Quand Derville demanda aux gamins si c’était bien la que demeurait M. Chabert aucun ne répondit. (Balzac) a) En mettant une croix dans la colonne qui convient, indiquez si les propo- sitions en italique sont des subordonnées relatives ou des subordonnées interrogatives. 7 SUB. SUB. b) Soulignez be ieeatel du pronom relatif. REL. INTER. oF Ala gare, j‘aisencontré Philippe qui revenait de Nantes..... Bl J'ai oublié qui a gagné le Tour de France 1978. .......... oO Je me vois pas qui a pu m'adresser cette carte postale. ly a peu de cétes qui so/ent aussi sauvages. Perplexe, il se demandait qui if devait ergire. Sommes-nous sur le chemin qui méne,au chdteau ? . Un orage éclata qui inonda.champs et chemins. .. Je me demande qui pourrait bien te renseigner. Un animal qui.se nourrit de tout est un omnivore. Devine gui est venu ce matin. oO a 8 oO o oO QO a oO Complétez chacun des verbes suivants 1. a Yaide d’une subordonnée conjonctive objet 2. a Vaide d’une subordonnée interrogative. EXEMPLE : J'ignorais que quelqu’un avait téléphoné en mon absence. J'ignore qui a téléphoné en mon absence. ignorer — demander — savoir — deviner — indiquer. Récrivez les phrases suivantes en remplagant dans chaque cas la subordon- née interrogative par un groupe nominal. Savez-vous pourquoi je suis en retard? — Ignoreriez-vous comment “Sappelle cet arbre ? — Vérifiez si vos calculs sont exacts. — Je ne sais pas exactement quand je reviendrai. — Pourriez-vous me dire combien coite cette moto? — J'ai oublié comment se fait la pate a crépes. — Vous i querez dans les cases ci-dessous combien vous mesurez et combien pesez. — Les gendarmes tui demandérent ce qu'il avait fait ta veitle. Faites le schéma de chacune des phrases suivantes (voir page 29). A la fin de la semaine, nous verrons comment vous vous sentez, (J. mains) — Cet enfant dévore tout; on ne sait plus que lui donner, (Mauriac) Souvent son mari, remarquant sa péleur, lui demandait si elle ne se trouvi point malade. (Flaubert) — Dis-moi qui tu hantes, je te dirai qui tu es. DANS UNE AGENCE DE TOURISME. ‘Je désire passer une semaine en Angleterre fen Allemagne, en Espagne. Je voudrais savoir si.. Pouvez-vous me dire ui... 06... quand... comment. Imaginez le dialogue entre le client et lemployé. Les questions sero toutes présentées sous la forme indirecte. La scéne pourra étre Jouée par deux élaves, FAIBLE EN ORTHOGRAPHE Le pére Martin (1) ne Comprit jamais pourquoi i'écrivais colonne avec deux' et une n et pharmacie avec une te “Pour la rédaction, disait-il 4 ma mére, on pourrait le présenter au brevet.. Mais pour l'orthographe, madame !" M. Gorlier (2) et M. Martin me regardaient, pendant les récréations, en demandant comment faire mon salut, car c’était bien de mon salut sur cett terre qu’ils se sentaient responsables. — Alors, la maniére forte? demandait M. Gorlier en nasillant un peu. ~— Téte dure! répondait M. Martin, lair incrédule. — Faites-le venir, reprenait M. Gorlier, qui avait le sens de la hiérarchie. M. Martin m’appelait. — Colonne! hurtait M. Gorlier, dressé sur lextréme pointe de ses souliers, les mains aux ‘poches, incliné vers moi. Colonne ! hurlait-il encore plus fort, Epelle le mot! — Il est idiot? demandait M. Gorlier, en. jetant un coup d’ceil inquiet a M. Martin. Tu sais ce que c'est qu'une colonne? me demanda-t-il plus: doucement. +E , — Une colonne? c'est urepilier rond... On’én mettait devant les temples dans l'antiquité. Elles supportaient le fronton. On y creusait quelquefois des cannelures. Ca les faisait parattre plus 'égéres... Les Grecs en ont fait de plu- sieurs styles... Le dorique est le plus ancien... Il était... — Et tu ne sais pas comment Ga s‘écrit? tonnait M. Gorlier, f (Chamson, Le Chiffre de nos jours, Gallimard, éd.) (1) Le mattre de l'enfant. (2) Le directeur de lécole. di- us 1. Relevez les subordonnées interrogatives en précisant le verbe dont elles dépendent. L'une d'entre elles n’est pas a l'indicatif : pourquoi? 2. Pourriez-vous justifier les particularités orthographiques des mots colonne et pharmacie qui échappent au jeune Chamson? 3. M. Gorfier et M. Martin me regardaient en se demandant comment faire mon salut. Quel est ordinairement le sens de lexpression faire son salut? Dans quelle intention I'auteur use-t-il ici de cette expression ? { | ait | 4. Alors, la maniére forte? Cette question se présente sous une forme elliptique. | Récrivez-la en exprimant le verbe. i A quoi songe le directeur? i 5. Qu’est-ce que la hiérarchie (militaire, administrative...) ? En quoi M. Gorlier a-t-il le sens de Ia hiérarchie? 7] | 6. Sil est faible en orthographe, le jeune Chamson est trés fort en architecture aa grecque. Qu'est-ce quun fronton, des cannelures, le style dorique? rt | 7. Et tu ne sais pas comment ¢a s‘écrit? Sur quel ton le directeur pose-t-il cette | question? D’ou vient que sa colére redouble? | 8. Racontez en une quinzaine de lignes la fin de I'histoire telle que vous I'imaginez. EN TAXI J'appelle un taxi. Dans le taxi, Creezy (1) serrée contre moi, je lui prends la ' main. Mais elle demande des choses au chauffeur, s'il est content de son { travail, ce qu’il fait pendant les heures creuses et si les embouteillages ne lui donnent pas des nervous breakdowns (2). Le chauffeur est enchanté. I] nous raconte qu'il est 4 son compte, qu'il habite en banlieue, qu'il éléve des lapins. C'est affectueux, le lapin. Les siens le reconnaissent. A I’en croire, le lapin est un animal méconnu. Quant aux heures creuses, le chauffeur ne s’en plaint pas. Il lit. Des ouvrages historiques, de préférence. Pour l'instant, aprés Louis XIII, il en est a Louis XIV. Mais il n‘a pas encore eu le temps de se faire une idée du bonhomme. Honnétement non, ce serait prématuré. II se tourne vers moi. “Voyons,la, entre nous; monsieur, que pensez-vous de ce monarque ?” Creezy est aux anges. A chaque détail,.elle me donne un coup de genou ou sa main se crispe sur la mienne. ‘+ (Félicien Marceau, Creezy, Gallimard éd.) 1, Ele demande. breakdowns. __ a) Les questions posées par la passagéré-sontreproduites sous forme indirecte. ‘Transformez ces interrogations indirectes en interrogations directes. b) Les heures creuses. Quel est le sens de.cette expression ? En quoi consistent les heures creuses pour un chauffeur de taxi? Quel est le contraire de heures creuses? 2. Il nous raconte que... que... que... a) Pourquoi le chauffeur de taxi est-il si volubile ? b) Hl est a son compte. Quel est le sens. de cette expression? Quel autre statut pourrait avoir le chauffeur? 3. C'est affectueux, le lapin. : a) Transcrivez cette phrase dan tihe.langue plus soutenue. b) Relevez dans le texte d'autres traits caractéristiques de ce registre de langue. 4. Les siens le reconnaissent. Que représente le pronom les siens ? Que représente le pronom le? 5. Ce serait prématuré. Que se refuse a faire le chauffeur de taxi? Pourquoi? Employez l'adjectif prématuré dans une phrase de votre composition. 6. Creezy est aux anges. Pourquoi Creezy est-elle aux anges? Comment ce sen- timent se manifeste-t-il? 3 (1) Vamie du narrateur. (2) en anglais : dépressions nerveuses. : Grammaire 4*-3*- 2 33 Complément d’objet indirect Complément d’objet second LE COMPLEMENT D‘OBJET INDIRECT (C.0.1.) Lhabitude de fumer avec excés| nuit | a la’santé. Lhabitude de fumer avec excés| altére| la santé. Chacune de ces deux phrases comporte un sujet, un verbe et un compléme! objet. Mais alors que le complément d'objet du verbe a/tére suit directement le verbe, le complément d’objet du verbe nuit est introduit par la préposition A : /a] santé est un complément d’objet direct, 4 /a santé un complément d’objet| indirect. Complément d’ objet direct et complément d’objet indirect Le complément d’objet indirect joue dans la phrase le méme réle que le com- plément d’objet direct. Comme ce dernier il se place normalement aprés le verbe. Cependant le complément d'objet indirect différe du complément objet direct Par deux traits essentiels : — il est introduit par une préposition (A ou DE) » Je renonce @ mon projet, Tu manques de persévérance. — il n’est pas susceptible de. devenir sujet de la phrase passive 1. Des pluies torrentielles ont suivi cette période de| sécheresse 2. Des pluies torrentielles ont succédé 4 cette période de Sécheresse, Seule la phrase 1 peut se retourner : Cette période de sécheresse a été suivie de pluies torren- tielles, : REMARQUES. is Cela plait & mon fils. Cela tui plait. Lorsque le complément d’objet indirect est un pronom personnel, fa préposition dordinaire s‘efface et le pronom se place devant le verbe. |. Certains verbes sont suivis tantét d’un complément d’objet direct, tantdt d’un com- plément d’objet indirect. —~ EXEMPLE apprendre la natation / apprendre & nager (nom) (infinitif) croire des racontars | troire a sa bonne étoile (tenir pour vrai) (avoir confiance en) ‘Complément d’objet indirect et complément circonstanciel Comme le complément d’objet indirect, le complément circonstanciel est d’ordi- naire introduit par une préposition. Mais alors que le complément d'objet indirect est toujours introduit par une des Prépositions A ou DE, le complément circonstanciel présente les constructions les plus variées. Marc pense| 4 ses camarades Didier travaille| 4 Lille 4 ses études pres de Lille 4 ses vacances dans une usine rue Neuve D’autre part, le complément circonstanciel peut se déplacer beaucoup plus aisément que le complément d’objet indirect. Comparez A Lille, Didier travaille, *A ses camarades Marc pense. REMARQUE Je mattends | & son départ. 4 ce quill parte. ‘Nous avons profité | du beau temps pour nous baigner. de ce quill faisait beau Comme les verbes transitifs directs, les verbes transitifs indirects peuvent étre sui- vis d'une subordonnée conjonctive objet (cf. chap. 3). Cette subordonnée est, selon les cas, introduite par la conjonction que ou par une des locutions conjonctives 4 ce que (+ subj.) / de ce que (+ ind. ou subj.). Bien souvent la langue hésite ve consens volontiers| qu'il vienne avec nous. 4 ce qu'il vienne avec nous. Quand le sujet de la subordonnée est le méme que celui du verbe principal, la trans- formation infinitive est-obligataire. : Tu veilleras 4 ce que toutes les persiennes soient bien fermées. Tu veilleras @ bien fermer toutes les persiebnes. LE COMPLEMENT D‘OBJET SECOND (C.0.S.) La radio a annoncé / Ia signature de I’armistice / au monde entier, Certains verbes sont suivis de deux ipléments objet : un complément d’objet Grect et un complément d‘objet et introduit par la préposition A : ce com- plément est dit alors compiément d’objet second. On ke trouve d’ordinaire aprés le complément d'objet direct, mais il peut permuter avec ce dernier, en particulier lorsque: le groupe C.0.D. est plus long que le groupe C.0.S. a La radio a annoncé au monde entier la signature de I'armis- tice, Le complément d'objet second se rencontre essentiellement : 1. aprés les verbes du sens de donner : donner, attribuer, préter, proposer... {ou leurs contraires : prendre, retirer, refuser...) Le Ministre des Finances a accordé aux fonctionnaires une augmentation de trois pour cent. 35 2. aprés les verbes du sens de dire: dire, ordonner, permettre, interdire, haiter.., Je vais dire a ma seour ses quatre vérités. REMARQUES it m’a annoncé son prochain Mariage. Le pronom personnel complément dobjet second se construit comme Je pro Personne! complément d’objet indirect, Je tavais pourtant prévenu du danger. Aprés un petit nombre de verbes le complément d’obj jet second est introduit par Préposition DE : prévenir 9qn de, charger qqn de, remercier qqn de, priver gand Ml. Une augmentation de trois Pour cent a 6té accordée aux fo naires par le Ministre des Finances. En cas de transformation passive, le complément dobjet direct devient sujet, complément d'objet second reste inchangé. /'2i parlé & mon pére de notre projet de voyage. Quelques verbes sont suivis de deyx compléments d'objet indirect. Autre varia de la structure V. + €.0.1 + €.0.2, qui, on le voit, est dun grand rendement exercices Dans les phrases suivantes, chaque verbe en italique est suivi d’un co plément d’objet direct. Remplacez ce verbe Par un verbe de sens choisi dans la colonne de droite. Quelle forme prend alors ie compl d’objet? En raison de la neige il fallut abandonner ce projet d’esca- lade. . - remédier obéir i Mon frére Jean n'a jamais suivi les conseils des médecins, Avez-vous imaginé l'inquiétude de Vos parents ? L'augmentation de la vignette auto devrait atténuer le déficit du budget. Jean-Luc ne se rappelle Pas ses vacances en Bretagne. Les jeunes filles cherchaient alors a miter Brigitte Bardot. La crise économique risque de contrarier ses Projets. Laissez-moi le temps d’étudier cette question. = Etienne remplacera son pére a la pharmacie. Sa désinvotture jrrite profondément ses maitres. Personne n’‘avait envisagé toutes les conséquences de échec des négociations, nuire renoncer déplaire penser se souvenir ressembler réfléchir succéder Parmi les phrases suivantes, quelles sont celles Qui peuvent subir la trans-] formation passive? Qu’en concluez-vous ? { Dupuis, détective amateur, usait d'une méthode originale. — L’érosion a usé| ] les montagnes anciennes. — Les circonstances m’ont bien servi. — Cette; petite piéce me servira de bureau. — Nous avons changé de domicile. — Uélectricien a changgle commutateur il y a a peine un mois. — Grace a la télévision le monde entier apprit aussitét la nouvelle: — Les jeunes enfants) apprennent 2 nager dans la‘piscine d'hiver. Les groupes de mots en que sont-ils des compléments d’objet directs ou des compléments d’objet indirects ? Avez-vous passé de bonnes vacances? — || n'est pas besoin de changer dassiettes. — Les manifestants ont semé des c/ous sur la route. — Nous avons bénéficié des conseils d’un architecte. — Est-ce toi qui m’avais parlé de la Ruée vers I'or? — On va manquer de pain, cours a la boulangerie. — Nous découvrimes de /arges empreintes, laissées dans le sable par je ne sais quel animal. — Je profite des vacances pour mettre a jour ma corres- pondance. Dans chacune des phrases suivantes, remplacez le nom complément d’objet par un infinitif. Que constatez-vous? J’ai commencé la lecture du dernier Goncourt. — Edouard est a la retraite : voila deux ans qu'il a cessé le travail. — J'ai vainement cherché Ia solution de ce probléme. — En dépit d'un léger ennui mécanique I’Alpine Renault continue la lutte pour la seconde place. — La mise en service de nouvelles centrales nucléaires devrait permettre la réduction des importations de pétrole. Avec chacun des verbes suivants, faites deux phrases. Dans la premiére le verbe sera suivi d’un complément d‘objet direct, dans la seconde d’un com- plement d’objet indirect. croire (a) — manquer (de) — commander (a) — tenir (a) — servir (de) — aider {a) — répondre (de). Dans les phrases suivantes, le groupe nominal en italique est-il un com- plément d'objet indirect ou un complément circonstanciel ? Croirais-tu 4 ces racontars? — Elle n’a jamais su arriver 4 /‘heure. — Je renonce 4 mon projet de voyage. — Le froid précoce a nui aux hirondelles. — Pour vous rendre 4 /a Grand-place, prenez la rue de la Poste. — Aux trapé- zistes succédérent les clowns. — II a terrassé son adversaire d’un revers de main. — Depuis quelque temps, j'en viens a douter de.sa bonne foi. — Les explorateurs manqueérent bientét de vivres. — Sylvie ressemble vraiment beaucoup 4 son frére. — Poil de Carotte se proméne 4 petits pas dans les allées du jardin. (J. Renard) — Une petite route se tortillait de plaisir entre des boqueteaux et des prairies. (J. Romains) Avec chacun des verbes suivants, faites une phrase comportant une subor- donnée conjonctive objet. Précisez le mode du verbe de cette subordonnée. veiller (4 ce que) — se plaindre (de ce que) — s‘attendre (4 ce que) — profiter (de ce que) — consentir (a ce que) — se réjouir (de ce que). 1, Dans les phrases suivantes, encadrez les groupes compléments d’objet directs et compléments d’objet seconds en marquant chacun d’eux du sym- bole convenu. 2. Remplacez ces groupes par des pronoms personnels. EXEMPLE : Le goal renvoya [le ballon] {A un de ses coéquipiers| C.0.D. 'C.0.S. ~» Le goal le lui renvoya. re Je n'ai pas caché a Jean-Pierre mon mécontentement. — Peut-on attribuer aux Romains cette curieuse construction ? — J’ai annoncé la bonne nouvelle @ Isabelle. — On ne doit jamais refuser son aidg.a une personne en péril. — Le moniteur avait pourtant déconseilté cette piste a ses éléves. — Nous avons accordé 4 Nadine I'autorisation de faire de la moto. —.Un arrété 37 municipal interdit aux automobilistes le stationnement sur le boulevard. - Aux badauds incrédules le camelot vantait ses produits défiant tout concurrence. 1. Employez dans une courte phrase chacun des verbes suivants avec dew compléments, l'un d’objet direct, autre d'objet second. souhaiter — confier — prévenir — promettre — Priver — prendre — rendre. 2. Tournez au passif les Phrases qui se prétent a cette transformation. Faites le schéma de chacune des Phrases suivantes. Mme N. a légué a la fin du siécle dernier tous ses biens aux hépitaux de la ville. — Gaspard dévora omelette. On tui apporta du fromage, des cerises, de la confiture (A. Dhétel) — C’était le clocher de Saint-Hilaire qui donnait a toutes les occupations, a toutes les heures, a tous les points de vue de la ville, leur figure, leur couronnement, leur consécration (Proust) — Je ne savais pas que dans les provinces francaises on Croyait encore aux reve- nants. (Maurois) UN ENFANT DELICAT On me guettait, on me Prenait le pouls, la température, on m’obligeait a tirer la langue : “Tu ne trouves Pas qu'il est un peu plot?” “C'est léclairage”. “Je t'assure qu'il a maigri!” “Mais, papa, nous lavons pesé hier.” Sous ces regards inquisiteurs, je me sentais devenir un objet, une fleur en pot. Pour (J.P. Sartre, Les mots, Gallimard éd.) 1, a) Quels peuvent étre les personnages qui 6changent ces paroles: “Tu ne trouves pas...nous avons pesé hier”? ») Pourquoi les regards des grandes personnes sont-ils inquisiteurs ? 2 ft On me guettait, on me prenait fe pouls, la température. Encadrez les groupes d8'cette phrase en marquant chacun d’eux du symbole convenu. b) Quelle tournure pourrait-on Substituer 4 on me prenait le Pouls, la tampéra- ture? 3. Tu ne trouves pas qu'il est un peu plot? Comment interrogation est-elle mar- Guée dans cette phrase ? — Ne pourriez-vous pas formuler autroment ie question ? ~ A quel registre de langue appartient le tour choisi par I'auteur? 4. mitonnant sous les draps a) Employez le verbe mitonner dans son acception courante. + b) Quetle image ce verbe suggére-t-il ici? §. Je ne savais plus lequel était indésirable. a) Faites le schéma de cette phrase. b) Quelle est la nature du Pronom lequel ? Mon village ne boudait pas le progrés scientifique. L’école €tait rattachée, a titre d'informatrice, au service de la météorologie nationale. Notre instituteur ne quittait guére le village qu'un mois par an. Pendant ses vacances, c'est 4 moi que revenait honneur de l’observation mMétéorologi- que... Je faisais mes observations avec un soin méticuleux, regardant trois fois pour une, avec des inquiétudes et des repentirs. d. — ute la A vrai dire, le mois d’aodt est rarement pluvieux. Ma contribution au cha- pitre hygrométrique et donc été d'une extréme discrétion, sans les caprices des orages et sans Iexcellence de mon sommeil. Par des journées éclatantes de lumiére, alors que les herbes desséchées jaunissaient au bord des chemins, le pluviométre me révélait souvent d’abondantes chutes de pluie... Je croyais a la probité des choses, mais j‘6prouvais de I'étonnement. “Ila fait cette nuit un orage, me disait ma soeur. Mais tu dors comme une marmotte. L’averse a été courte, mais drue.” J’enregistrais l'orage et laverse. A la fin du mois, mes observations accusaient une pluviosité anormale, scandaleuse. Quand j‘eus envoyé la feuille a qui de droit, ma sceur me révéla que, pour mettre un peu de poésie dans la science, elle avait eu soin de verser elle-méme dans le pluviométre le verre d’eau ou le broc qui me cau- saient tant de surprise. (P. Gaxotte, Mon village et moi, Flammarion éd.) 1, Qu’est-ce que la météorologie? I'hygrométrie? la pluviosité? un pluviométre? 2. a) Quel est, dans ce texte, le sens des mots, boudait, contribution, accusaient ? b) Employez chacun de ces mots dans une phrase oi il prendra un sens dif- férent, que vous préciserez. 3. Ma contribution au chapitre hygrométrique...sans excellence de mon sommeil. Récrivez la phrase en remplacant a) et été par une forme verbale synonyme. b) sans les caprices des orages et sans lexcellence de mon sommeil par une subordonnée circonstancielle de sens équivalent. 4. Le pluviométre me révélait d’abondantes chutes de pluie. a) Encadrez les groupes de cette phrase en marquant chacun d’eux du symbole convenu. b) Cherchez dans le texte deux structures de phrases identiques. 5. Je croyais a la probité des choses, mais j/éprouvais de ’étonnement. Encadrez les groupes de cette phrase en marquant chacun d’eux du symbole convenu. 6. Quel est le ton de ce récit? Proposez un titre. ia L’attribut L'ATTRIBUT DU SUJET (Att) ———___ Aprés un violent orage, la mer reste souvent agitée, Nous relevons dans cette Phrase deux adjectifs qualificatifs : violent, agitée. Cha- cun de ces adjectifs se rapporte a un nom avec lequel il s’accorde : violent —» un orage; agitée ~ la mer. Mais ils fonctionnent différemment. Alors que violent fait groupe avec un orage, agitée est relié au sujet /a mer par l'intermédiaire du verbe reste : violent est une pithate, agitée un attribut du ‘sujet. Uépithéte, élément du groupe nominal, n’est pas essentielle a la phrase (Ex. Aprés un orage, la mer reste souvent agitée), \'attribut du sujet, lui, ne saurait Vattribut du sujet exprime une qualité attribuée au sujet, par Vintermédiaire d'un verbe. Aprés un violent orage| flame beste] Souvent] fgiée, C.C.T. s. Vv. CCT. Att. Nature de Iattribut du sujet Peuvent étre attributs du sujet — ladjectif ou l'un de ses équivalents : participe ou expression a valeur qualifica- tive Petit poisson deviendra grand. (adjectif) Cette lettre est fort mal éccite. (participe passé) Les cétes sombres semblaient dune hauteur démesurée, je (démesurément hautes) ~ le nom ou'l'un de ses Equivalents: pronom au, verbe a l'infinitif Tout vous est aguilon, tout me semble zéphir. (nom) Cette idée. demeur® la mienne. (pronomy Mon intention est d’agir vite. (infinitif) — a subordonnée conjonctive introduite par que | Linconvénient est que ce voyage codte cher. a REMARQUE F 1. Cette Tettre] (@ été Berite| Je 2 juin] ; s. Vv. ccr, 2. (Cette letirel [est] fort mal éorite, ‘i Ss. Vv. Att. tp On ne confondra pas : = |e Participe passé élément d'une forme verbale composée (phr. 1) — le participe passé a valeur d'adjectif, en fonction d’attribut du sujet (phr, 2), Dans : ce dernier cas on peut substituer au Participe un adjectif qualificatif. Ex. Cette lettre | a est illisible,

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