Programme de baccalauréat
NOTE :
Pour plus de détails sur les thèmes abordés durant le cours, l’étudiant est invité à voir les
principales références utilisées pour son élaboration en bibliographie, ainsi que les sites
utilisés.
1.1.2 Turbo machinerie thermique (combustion continue, système rotatif). ........... 1-2
1.2.1 Machine à vapeur (combustion continue, système rotatif réciproque). .......... 1-4
1.2.2 Moteur Stirling (combustion continue, système rotatif réciproque). .............. 1-5
8.6 Effet des variables opérationnelles sur le transfert de chaleur. .............................. 8-7
Comme son nom l’indique, le moteur à combustion entretient un lien étroit entre les
spécificités du moteur à savoir : combustion interne ou externe, allumage commandé ou
auto-allumage, combustion intermittente ou continue, système rotatif ou rotatif réciproque
ex : bielle manivelle, etc.), et les caractéristiques du carburant comme sa disponibilité,
synthétique ou naturel, sa phase (liquide solide ou gazeuse), sa stabilité et son pouvoir
calorifique, ses limites d’inflammabilité et de détonation, la nature de la flamme (laminaire
ou turbulente), etc.
Ce lien étroit se matérialise dans les problématiques que rencontre l’ingénierie dans ce type
de moteurs comme la compatibilité du type de moteur et le carburant (combustion lente
comme pour la propulsion marine, ou plus rapide voitures et avions, allumage commandé ou
auto-allumage, etc.), la pollution, le rendement thermique, la consommation spécifiques et
bien d’autres défis que doit relever le concepteur de moteur à combustion.
Une des classifications possibles est celle selon laquelle la combustion se fait interne au
système ou externe à lui :
Dans les moteurs à allumage commandé, l’inflammation est produite par une étincelle alors
que dans les moteurs à allumage par compression, le carburant est injecté sous pression
dans la chambre de combustion contenant de l’air, préalablement comprimé et chaud, au
contact duquel il s’enflamme spontanément. Ces moteurs constituent actuellement la
majorité des unités de production de puissance mécanique dans beaucoup de domaines,
surtout le domaine de transports où ils se sont particulièrement développés en raison de
leurs avantages : bon rendement, compacité fiabilité...; ceci explique l’extension qu’a
connue, de nos jours, l’industrie des moteurs et l’ensemble de ses branches connexes dans
tous les pays du monde.
L’énergie interne d’une substance donnée dépend de son état (température, pression et
phase) mais ne dépend en aucun cas du processus physique ou chimique qui lui a fait
atteindre cet état. Donc, la variation de l’énergie interne ΔE ne dépendra pas du chemin suivi
mais seulement de ses deux états initial et final. Il est plus judicieux donc de définir l’énergie
interne relativement à un état de référence ETref. Pour une température de référence Tref =
0K, la différence (ET – E0) peut être déterminée par spectroscopie, elle correspond à l’énergie
des degrés de libertés internes (rotation, vibration et électronique), et des degrés de libertés
externes (translation) de la molécule de la substance en question.
Par définition, l’enthalpie d’une mole de gaz (hypothèse des gaz parfaits) est :
(2-2)
donc à 0 degré Kelvin, on obtient :
(2-3)
ce qui donne :
( ) ( ) ( ) (2-4)
Par ce qui vient de précédé, il est donc possible de connaître la chaleur produite par
combustion à une température déterminée.
B) les réactifs sont à T0 et la réaction s’opère à T0. Les produits ensuite sont chauffés
jusqu’à T1.
La première loi de la thermodynamique stipule que la variation d’énergie qui s’opère des
réactifs à la température T0 aux produits à la température T1 est la même pour les deux
chemins A) et B).
∑ [( ) ( )]
∑ [( ) ( )] (2-5)
Donc, il suffit de connaître les niveaux d’énergies des réactifs et des produits aux différentes
températures T0 et T1 pour avoir la chaleur produite par combustion à une température
donnée (-ΔHT1) en fonction de celle produite à une autre température, à savoir (-ΔHT0).
La chaleur de formation (ΔHfT) d’une substance à une température donnée T est l’enthalpie
de cette substance relative aux enthalpies des éléments qui l’ont formée à la même
température. Il va de soit que la chaleur de formation des éléments en question à la même
température est nulle. Donc, pour avoir la chaleur Q produite par une réaction chimique
donnée à une température T, il suffit de soustraire à la somme des chaleurs de formation
des produits, la somme des chaleurs de formation des réactifs à la même température T.
∑ ( ) ∑ ( ) (2-6)
Finalement, si les réactifs entrent dans le système avec une température T 0 et que la
réaction s’opère à une température T pour avoir des produits à une température T1,
∑ {[( ) ( )] ( ) }
∑ {[( ) ( )] ( ) } (2-7)
∑ (2-8)
∑ (2-9)
∑ (2-10)
dG étant une dérivée totale (2-10) devient :
( ) ( ) ∑ ( ) (2-11)
( )
( ) ( ) ( ) (2-12)
( ) ( ) ( )
Un système est en équilibre si son entropie atteint le maximum (dS = 0) des valeurs
correspondantes à une énergie interne et un volume déterminé (constants), il suit de
l’équation (2-8) que la condition d’équilibre est :
∑ (2-13)
( ) (2-14)
Il devient possible alors de déterminer une relation entre l’enthalpie libre et les pressions
partielles des composants de produits de combustion en équilibre. Soit G0 et S0 l’enthalpie
libre G(P,T) et l’entropie S(P,T) à une température T et à la pression de référence P0 (pression
standard 1 atm), il vient que (H ne dépend pas de P) :
( ) (2-15)
( ) (2-16)
L’enthalpie libre du mélange des n i’s nombres de moles des substances qui composent les
produits à l’équilibre est :
∑ ∑ ( ) (2-18)
∑ ∑ ( ) (2-19)
(2-20)
(2-21)
(2-22)
On peut conclure que la constante d’équilibre K P à une pression donnée ne dépend que de la
température T et de la variation d’enthalpie libre ΔG 0 et pas de la pression en question.
Finalement, la constante d’équilibre peut être reliée aux constantes d’équilibres de
formation des substances A, B, R, et S ( ) comme suit :
( ) ( )
(2-23)
( ) ( )
La figure (2-2) montre les tendances de la température de flamme avec le taux d’équivalence
φ et le rapport H/C.
∑ ∑ (2-24)
∏ ( ) (2-25)
( ) ( ) ∏ ( ) (2-26)
Selon Arrhenius, seules les molécules (réactifs) qui reçoivent un certain niveau d’énergie E
(appelée énergie d’activation), peuvent réagir et donner des produits, les molécules
atteignent ce niveau par inter-collisions moléculaires induites par les conditions thermiques
existantes. Ceci veut dire que le taux de réaction peut s’écrire comme suit :
( ) (2-27)
∏ ( ) ( ) (2-28)
Avec
( ) (2-29)
Il existe une autre classe de réactions chimiques pour lesquelles l’équation (2-29) ne
s’applique pas, ce sont les réactions de recombinaison de radicaux (H + H →H 2). Pour ce
genre de réaction, k est proportionnel à :
( ) (2-30)
Il est important de souligner que lors d’une réaction de recombinaison la chaleur produite
est telle que les produits peuvent se dissoudre de nouveau pour reformer des radicaux. Par
Pour conclure, les réactions de type Arrhenius sont favorisées à grandes températures et à
basses pressions et les réactions type recombinaison avec un tiers sont favorisées à basses
températures et grandes pressions.
( ⁄ )
( ⁄ )
(2-31)
Pour un φ = 1 si un mélange est exposé à une étincelle par exemple, une explosion locale
aura lieu et un front de flamme se propagera même si l’étincelle n’est plus. Il existe
cependant un φs en dessus duquel (mélange très riche en carburant) et un φi en dessous
duquel (mélange très pauvre en carburant) la flamme ne se propage plus. Ces deux limites
sont appelées les limites d’inflammabilité du mélange. La Fig. (2-4) qui représente la
température en fonction du taux d’équivalence φ montre bien cette tendance.
La compétition entre la chaleur produite par combustion et les pertes de chaleur sont le
facteur prépondérant du non propagation de flamme en dehors de ces deux limites.
L’influence du fait que le comburant soit du pur oxygène ou de l’air sur les deux limites se
fait moins sentir pour la limite φi puisque nous sommes déjà dans le domaine pauvre en
carburant, et que l’excès d’oxygène a la même capacité calorifique que le nitrogène N 2. Le
tableau (2-3) montre les limites d’inflammabilité pour quelques carburants avec l’air, et le
tableau (2-4) montre la comparaison de limites d’inflammabilité avec un comburant air et
avec un comburant O2.
( )
̇ ( ) (2-32)
λ est la conductivité thermique, ̇ est le débit massique, cp la chaleur spécifique des réactifs,
et A la section transversale au flux de chaleur de conduction (modèle unidimensionnel).
Fig. (2-5) Température et onde de flamme selon Mallard et Le Chatelier (Glassman, 1996).
Vu que la vitesse des réactifs u est égale à celle de la valeur absolue U L de la vitesse de
flamme, le débit massique est :
̇ (2-33)
De plus, la quantité de réactifs qui entre dans la zone II doit être égale à celle consumée par
réaction dans la même zone II, si on définit le taux de consumation des réactif par ̇ , ceci se
traduit par :
̇ (2-34)
( ) ̇ ̇
[ ( )
] ( ) (2-35)
(2-36)
(2-37)
(2-38)
(2-39)
(2-40)
Quatre équations pour cinq inconnues u1, u2, P2, T2, et ρ2 (P1, T1, et ρ1 sont les conditions
initiales connues et q la chaleur de combustion). Une simple manipulation algébrique
donne :
[ ] ( )[ ] (2-41)
L’équation (2-41) est connue sous la relation de Hugoniot, elle exprime pour une condition
initiale donnée (P1, ρ1, et q) toutes les valeurs possibles (P2, ρ2) comme le montre
la Fig. (2-7).
Finalement, le tableau (2-5) montre quelques valeurs usuelles de certains rapports (les
indices u et b pour les appellations anglo-saxonnes burned et unburned) dans les deux cas
de déflagration et de détonation.
3.1 Introduction.
Pour éviter toute confusion, il est utile de rappeler que par définition, les limites d’explosion
sont les températures et les pressions sous lesquelles une réaction d’un mélange déterminé,
transite de lente à rapide ou vis-versa. Par contre, les limites d’inflammabilité à une
température et à une pression données, sont les taux d’équivalence de ce mélange en
dessus ou en dessous desquels la flamme ne se propage plus.
Fig. (3-1) Schéma illustratif de mesure des limites d’explosion du système H 2 O2 (Glassman,
1996)
Supposons maintenant que dans une mole (1019 molécules), seulement une est initiatrice de
la réaction. Si la réaction s’opère d’une manière droite (une réaction par collision), le temps
de consumer 1019 molécules est :
Dans ce cas de figure, le taux de ramification α est 1 (pour un radical initiateur consumé on
en produit 1). Si par contre pour les mêmes conditions mais avec un taux de ramification
égale à 2 nous avons 2 radicaux formés pour un radical consumé, 4 radicaux formés pour
deux consumés etc. Pour consumer les 1019 molécules, il faut N génération (2N=1019 donc
N=63), ce qui correspond à :
63/1010 ≈ 6 ns
→ (3-1)
→ (3-2)
→ (3-3)
→ (3-4)
→ (3-5)
→ (3-6)
La première réaction (3-1) est la réaction initiale, elle est du type dissociation (ex : H2→H+H).
Durant cette réaction, un bain de radicaux initiateur est créé l’initiation peut être
occasionnée (allumage) ou spontanée (auto-inflammation). La réaction (3-2) représente une
chaîne de réactions de propagation qui a un taux de ramification global α. La réaction (3-3)
est une réaction de propagation formant un produit P. Comme exemple, prenons les deux
Dans les deux réactions, un radical est consumé (OH) et un autre est produit (H), c’est la
raison pour laquelle le radical R apparaît dans les deux membres de l’équation (3-3) puisqu’il
représente n’importe quel radical. La réaction (3-4) est une réaction terminale ou finale
donnant un produit (molécule) stable et intermédiaire qui peut ou ne peut pas réagir,
comme est le cas pour M. Dans la réaction (3-5), R est en général H, et RO2 est HO2, un
radical qui a une réactivité faible avec les molécules (réactifs) stables. Donc, (3-5) est
considérée comme une réaction finale du troisième ordre (en pression aussi). Et, finalement,
l’équation (3-6) représente la détérioration des radicaux par réaction avec la paroi solide
(cylindre) ou avec les couches de particule qui se forme par combustion (produits) sur cette
paroi.
Maintenant il serait intéressant de savoir sous quelles conditions un tel mécanisme produit
une explosion, ou quel est le taux de ramification critique α c pour que la formation de
produit par (3-3) soit très rapide. Nous avons :
( )
( )( ) (3-7)
( )
( )( )( ) ( )( ) ( )( )( ) ( ) (3-8)
De plus, avec l’hypothèse de l’état d’équilibre des radicaux (les radicaux se forment et se
consument à grande vitesse tels que d(R)/dt soit négligeable devant les termes source et les
termes puis de l’équation (3-8), ce n’est pas la concentration de radical R qui est nulle ni la
variation elle-même), il vient que :
( ) ( )
( ) ( )( ) ( )( )
(3-9)
Cela veut dire que pour un mécanisme de réactions qui a un α plus grand que α c (les
réactions de ramification sont plus dominantes que les réactions terminales), le système
explose, par contre dans le cas contraire, c’est une combustion lente qui s’opère. Il faut aussi
noter que d’après (3-9) même pour un α = 1, si le bain initial de radicaux est suffisamment
grand et que la formation de produits domine suffisamment les réactions finales, il peut y
avoir explosion si le taux de formation de produit d(P)/dt est important.
3.3.1 Introduction.
La combustion de l’hydrogène dans l’air donne une flamme pratiquement invisible, le peu de
radiations que l’on peut observer sont dues à des impuretés. Cela dit, une quantité
considérable d’OH peut être détectée dans la bande ultraviolette du spectre lumineux de la
flamme. Dans des conditions stœchiométriques, la température maximale atteinte avec l’air
est de 2400 K, celle avec de l’oxygène pur est de 3000 k. Les produits d’une combustion avec
l’air donnent une conversion de 95%-97% en eau, les radicaux H, O, et OH totalisent le quart
du reste.
→ (3-11)
C’est une réaction endothermique qui nécessite 435 KJ/mole. Il existe une autre réaction
initiale, qui est la suivante :
→ (3-12a)
→ (3-12b)
mais bien que la réaction (3-12) nécessite que 210 KJ/mole, son taux de réaction est trop
faible. Finalement, la modélisation et les mesures du radical HO 2 par analyse
spectroscopique de la masse montrent que la réaction la plus probable à basses
températures (1662K à 2097K) est :
→ (3-13)
en dehors de cet intervalle, c’est la réaction (3-11) qui domine.
→ (3-14)
→ (3-15)
→ (3-16)
→ (3-17)
Les réactions (3-14), (3-15), et (3-17) sont des ramifications, aussi notons que le radical
initiateur H est reproduit par la chaîne (3-14) à (3-17), cette chaîne est très importante dans
la combustion de tous les hydrocarbures dans le sens que c’est elle qui fournit les radicaux
de réactions rapides.
→ (3-18a)
→ (3-18b)
→ (3-19a)
→ (3-19b)
→ (3-20)
→ (3-21)
→ (3-22)
→ (3-23)
→ (3-24)
Les réactions (3-19a) et (3-19b) sont du type (3-6), la réaction (3-20) est similaire à (3-5), et
finalement les réactions (3-21) à (3-24) sont des réactions du type (3-4) avec une tierce
substance.
Fig. (3-3) Rapport des taux de réaction des réactions (3-14) et (3-20) (Glassman, 1996).
3.4.1 Introduction.
Concernant l’oxydation du monoxyde du carbone CO, la présence de l’hydrogène ou de l’eau
dans le mélange CO O2 (conditions humides) montre des limites d’explosion très différentes
en comparaison avec un mélange sans hydrogène (conditions à sec). Même de petites
quantités d’hydrogène (de l’ordre de 20 ppm) augmentent nettement le taux de réaction et
donnent des réactions sensiblement plus rapides. Il est clair que dans la pratique on ne
retrouve que les conditions humides (cylindre), cela dit, il serait intéressant de voir les deux
conditions.
Cela dit, les résultats typiques d’une combustion à sec montrent des limites d’explosions
comme celles de la figure (3-4). Comme pour l’oxydation de l’hydrogène, la première limite
est à tous les aspects d’une destruction pariétale (3-6) des radicaux, les effets du diamètre et
→ (3-25)
C’est une réaction faiblement exothermique et très lente aux températures de combustion,
aussi elle implique que le processus de propagation doit contenir et générer le radical O.
→ (3-26)
→ (3-27)
→ (3-28)
→ (3-29)
→ (3-30)
→ (3-31)
Ils étaient d’accord sur le fait que même si la durée de vie est courte, elle est suffisante
pour soutenir la combustion.
Puisque le modèle de Gordon et Knipe ne concorde pas avec les données expérimentales du
choc dans un tube, Brokaw a proposé le mécanisme suivant. Une initiation par (3-25), un
grand dégagement de chaleur par (3-31), et la dissociation de l’oxygène (3-32).
→ (3-32)
Les réactions (3-25), (3-31), et (3-32) sont très lentes à la température de combustion. C’est
pour cette raison que dans des conditions sèches, il est difficile d’allumer et de propager une
flamme.
→ (3-25)
→ (3-17)
→ (3-33)
→ (3-14)
si H2 est le catalyseur, il faut rajouter les réactions (3-15) et (3-16). Bien sûr, tout le
mécanisme H2 O2 doit être pris en considération pour une oxydation humide du CO.
3.5.1 Nomenclature.
Les alcanes ramifiés : Ce sont les alcanes auxquels un H a été remplacé par un radical
alkyle (-CH3 méthyle, -CH2-CH3 éthyle, etc.). Pour nommer cette nouvelle molécule,
il faut commencer par trouver puis numéroter la plus longue chaîne de carbone (Fig.
(3-5) les carbones sont numérotés en vert). Ensuite, on regarde quels sont les
groupements attachés à cette chaîne carbonée et à quel carbone ils sont rattachés
(un groupement méthyle -CH3 sur le carbone n° 3, et un autre groupement méthyle -
Ce sont des hydrocarbures qui ont pour formule générale : CnH2n-2, et sont caractérisés par la
présence dans leur molécule d’une triple liaison et d'une coexistence possible de doubles
3.5.1.5 Alcools.
Un alcool est un composé organique dont l'un des carbones (Fig. (3-11)) est lié au
groupement radical hydroxyle -OH.
Fig. (3-12)
3.5.1.7 Cétones.
Ce sont les hydrocarbures qui ont un groupement de la forme de la Fig. (3-13), deux autres
radicaux organiques viennent s’attacher de part et d’autre de la molécule de carbone. Pour
la nomenclature, le suffixe ane de l’alcane correspondant est remplacé par anone.
Il n’est pas étonnant de voir que les plus lourdes molécules présentent un shift vers la
gauche, ceci est dû au fait que les molécules lourdes et leurs intermédiaires se brisent plus
facilement et forment plus rapidement les radicaux qui donnent une réaction rapide.
Finalement, ils montrent tous certaines caractéristiques de combustion qui concordent avec
les limites d’explosion et des considérations pratiques (taille du conteneur). Les plus
importantes sont :
Ils ont tous un intervalle d’induction suivi par une réaction rapide, de l’ordre d’une
seconde et de fraction de seconde pour des températures en dessous de 400°C, et de
l’ordre de 60s pour des températures en dessous de 300°C.
La taille du conteneur diminue considérablement le taux de réaction, ce qui mène à
conclure que la partie majeure du mécanisme est du type radical libre.
Ils forment des aldéhydes, et ces aldéhydes diminuent le temps d’allumage.
Sauf pour le méthane et l’éthane, ils ont tous le phénomène de la flamme tiède (cool
flames Fig. (3-15)).
Dans l’équation d’énergie, ils montrent des coefficients du taux de réaction,
négatives. Ceci explique le passage de 2 à 3 dans la figure (3-15).
Ils ont deux temps d’allumage, ceci est relié au phénomène de la flamme tiède (voir
Fig. (3-16)).
Les points 1, 2, 3, et 4 sont les points correspondants de la Fig. (3-15). Dans le point 1 les
basses températures donnent un αcrit supérieure au taux de ramification α donc il n’y a pas
d’explosion. Au point 2, la température augmente réduisant le αcrit de manière à être
inférieure à α, ce qui aboutit à une explosion. Arrivé au point 3, le mécanisme I sans
ramification devient plus rapide. Dans ces conditions, α est inférieure à αcrit et le système ne
peut exploser. Le point 4 représente les hautes températures, ici les réactions sont très
rapides et auto chauffées, donc explosives encore.
4.1 Introduction.
Le cycle thermodynamique d’un moteur alternatif à combustion interne est très complexe.
L’admission d’air ou du mélange air carburant dans le cylindre se mélange aux résidus de
combustion du cycle antécédent, influençant ainsi la compression et surtout la température
et la composition des produits de combustion (COX, NOX, HXO, OX, NX, et HX). Après la
détente, la soupape d’échappement s’ouvre et les gaz d’échappement (produits) sont
évacués du cylindre. C’est un système ouvert intermittent et très difficile à analyser.
Pour rendre la tâche plus facile, le cycle réel est remplacé par un cycle d’air standard qui
diffère de ce dernier dans les points suivants :
Le système de réactifs et de produits est remplacé par l’air. La chaleur spécifique est
celle de l’air et elle est considérée constante. L’air est considéré comme un gaz
parfait.
Le cycle réel et ouvert est remplacé par un cycle fermé.
L’air est ininflammable, donc la combustion est remplacée par un apport de chaleur
QE, dans le système fermé.
La chaleur évacuée à l’extérieure durant la phase de refoulement est remplacé par
une perte de chaleur QS à volume constant, dans le système fermé.
L’admission et l’échappement des gaz se fait à pression constante.
La compression et la détente se font de manière adiabatique.
La combustion est modélisée par une transformation isochore pour un allumage
commandé, par une transformation isobare pour un auto-allumage, et par une
transformation combinée pour les cycles combinés.
Toutes les transformations sont considérées réversibles.
La compression (1-2) se fait de manière isentropique, ceci est vrai sauf au début et à la fin de
la compression. Au début de la compression, la soupape d’admission est ouverte et elle se
ferme un peu après le PMB. La fin de la compression est affectée par l’apport de chaleur par
étincelle juste avant le PMH.
La combustion représentée par (2-3) se fait à volume constant, ceci vient de la rapidité de la
combustion. En réalité, elle commence un peu avant le PMH et se termine un peu après. La
température et la pression ont leurs valeurs maximales en 3.
Un relevé typique de pression pour les moteurs à allumage commandé est représenté dans
la figure (4-2).
( ) (4-5)
( ) ( ) ( ) (4-6)
(4-7)
Échauffement isochore (2-3) :
(4-8)
(4-9)
( ) ( ) (4-10)
et ηc est le rendement de combustion
Détente isentropique (3-4) :
( ) (4-11)
( ) (4-12)
( ) (4-13)
(4-14)
Ouverture de soupape d’échappement (4-5) :
(4-15)
( ) ( ) ( ) (4-22)
Fig. (4-5) Relevé de pression d’un ancien moteur Diesel (Pulkrabek, 2003)
En dehors du fait que la combustion est remplacée par un processus isobare, toutes les
remarques précédentes du cycle d’Otto s’appliquent aussi au cycle théorique de Diesel. La
figure (4-6) montre les diagrammes (P,V) et (T,S) du cycle théorique de Diesel.
( ) (4-27)
( ) ( ) ( ) (4-28)
(4-29)
Échauffement isobare (2-3) :
(4-30)
( ) (4-31)
( ) ( ) (4-32)
Détente isentropique (3-4) :
( ) (4-33)
( ) (4-34)
( ) (4-35)
(4-36)
Ouverture de soupape d’échappement (4-5) :
(4-37)
(4-38)
( ) ( ) (4-39)
Refoulement isobare (5-6) :
(4-40)
( ) (4-41)
(4-42)
Le rendement thermique théorique (ηthth)Diesel :
| | ( )
( ) ( ) [ ] (4-43)
| | ( ) ( )
La figure (4-7) montre un relevé de pression, typique de moteurs diesel récents. On voit bien
que c’est une combinaison entre les deux cycles Otto et diesel. Pour cette raison, le cycle
thermodynamique représentant ce genre de moteurs est appelé cycle combiné. La
combustion se fait d’une manière isochore en grande partie et d’une manière isobare à la
fin, comme dans la figure (4-8).
Fig. (4-7) Relevé de pression d’un moteur diesel récent (Pulkrabek, 2003).
( ) ( ) ( ) (4-53)
Cela dit, cette comparaison ne reflète pas la réalité, dans le sens que les moteurs diesels ont
des rapports de compression bien plus élevés. Donc, il faut aussi comparer les trois cycles
pour les mêmes pressions maximales comme le montre la figure (4-10). Le même
raisonnement donne :
( ) ( ) ( ) (4-54)
Les équations (4-53) et (4-54) montrent que le meilleur moteur serait un moteur à
combustion à volume constant mais avec un grand rapport de compression (auto-allumage).
4.7.2 Auto-allumage.
La figure (4-12) montre un cycle théorique pour un moteur deux temps avec auto-allumage.
Les même remarques citées précédemment sont applicables, sauf pour l’apport de chaleur
qui comme pour les moteurs 4 temps est à la foi isochore et isobare pour les moteurs avec
auto-allumage, et il est isochore pour les moteurs à allumage commandé.
( ) ( ) (4-55)
( ) ( ) (4-56)
Masse des gaz d’échappement après ouverture de la soupape :
(4-57)
Masse des gaz résiduels d’échappement (au PMH):
(4-58)
Masse totale durant un cycle :
(4-59)
Le résidu d’échappement est défini comme étant :
(4-60)
La température d’admission du mélange air + résidus du nouveau cycle est :
(4-61)
( ) (4-62)
Dans ce cas, au lieu de perdre du travail comme pour le cas à bas régime, nous allons plutôt
récupérer du travail.
( ) ( ) ( ) (4-63)
Les valeurs typiques de cylindrées vont de 0.1 cm3 pour les modèles réduits d’avion, à 8L
pour les grands véhicules, et même plus pour les bateaux. La moyenne de la cylindrée de
voitures modernes est entre deux à trois litres. Pour un volume de déplacement donné, de
grandes courses C donnent des petits alésages d (formes allongées) réduisant ainsi la surface
et les pertes dans la chambre de combustion et augmentant par le fait même le rendement
thermique. Cela dit, une grande course donne une grande vitesse de piston donc plus de
pertes par frottement réduisant le travail dans le vilebrequin. De petites courses avec des
grands alésages (formes aplaties) réduisent les pertes par frottement mais augmentent les
pertes dans la chambre de combustion. Pour cette raison, la plupart des moteurs, s’ils ne
sont pas carrés, sont légèrement allongés ou légèrement aplatis avec un rapport alésage
course (d/C) entre 0,8 et 1,2. Les grands moteurs ont une grande course avec un rapport
course alésage de l’ordre de 4:1. Finalement, les alésages peuvent aller de 0,5 cm jusqu’à
50 cm (Pulkrabek, 2003).
Les rapports de compression typiques pour les moteurs à allumage commandé sont entre 8
et 11, pour les moteurs à auto-allumage ils sont entre 12 et 24. Les moteurs suralimentés
ont des rapports de compression plus bas que ceux qui ont une aspiration naturelle. La
limitation du rapport de compression vient des limitations en contraintes mécaniques subies
par le moteur, et des caractéristiques du carburant en question. La figure (5-2) montre
l’évolution des rapports volumétriques ou de compression à travers l’histoire (Pulkrabek,
2003).
La valeur de la vitesse moyenne du piston pour tous les moteurs se situe normalement entre
5 m/s et 15 m/s. les grands moteurs diesels font partie de la limite inférieure et les moteurs
de voiture à hautes performances appartiennent à la limite supérieure. Cette limitation vient
de deux raisons.
La première vient du maximum de contraintes tolérées par les parties du moteur. Le piston
est accéléré depuis le PMH atteint une vitesse maximale, puis il est décéléré jusqu’au PMB.
Donc, durant une révolution il subi deux accélérations et deux décélérations. À des vitesses
typiques de 3000 tr/min, une révolution prend 0,02s pour celles de 12'000 tr/min, une
révolution prend 0,005s. Si le piston a une grande vitesse moyenne, il y aura de grandes
forces d’inertie et les pièces piston et bielle peuvent se rompre. L’équation (5-7) montre que
pour une taille de moteur donnée, une vitesse moyenne du piston imposée implique une
vitesse de rotation du moteur imposée. Pour les grands moteurs d’alésage de l’ordre de 0,5
m, la vitesse de rotation typique est entre 200 tr/min à 400 tr/min. celle des moteurs
d’automobiles entre 500 tr/min et 5000 tr/min. Les petits moteurs d’alésage de l’ordre de
1 cm (modèle réduit d’avion) tournent à 12'000 tr/min et plus.
cos √ ( si ) (5-8).
Par différenciation par rapport au temps de (5-8) et avec R=r/a, on obtient la vitesse
instantanée du piston Up avec :
si [ cos ] (5-9).
⁄√ (si )
si [ cos ] (5-10).
⁄√ (si )
Fig. (5-4) Up/Um en fonction de ϑ R=3 et 4 pour petits et moyens moteurs (Pulkrabek, 2003).
( ) (5-12).
5.2 Travail.
Si le moteur est suralimenté (Fig. (5-6)), il faut remplacer Wpomp par Wturb pour avoir :
( ) (5-14).
Il est égal aussi au produit du potentiel chimique par le rendement indiqué ou au produit
de la chaleur produite par le rendement thermique réel :
(5-15a).
(5-15b).
(5-16)
(5-17)
(5-18)
(5-20)
(5-21)
(5-22)
Les valeurs typiques de pressions moyennes effectives pour les moteurs à essence sont
entre 850 KPa et 1050 KPa, pour les moteurs Diesel entre 700 KPa et 900 KPa, et les moteurs
suralimentés entre 1000 KPa et 1200 KPa.
(5-23)
5.4.1 Le couple τ.
Le couple τ obtenu à la sortie du moteur est défini par la relation
(5-24)
avec n le nombre de révolution par cycle, il est égal à 1 pour un moteur deux temps et est
égal à 2 pour un moteur quatre temps.
La plupart des moteurs ont un couple maximum entre 200 Nm à 300 Nm à une vitesse qui
est entre 4000 RPM à 6000 RPM
Le but du constructeur est d’aplatir cette courbe et avoir un bon couple pour les petites et
grandes vitesses. Les moteurs diesels ont un meilleur couple généralement que les moteurs
à essence, les grand moteurs ont un grand couple situé dans les basse vitesses.
̇ (5-25)
La figure (5-8) montre les puissances et les couples correspondants à deux cylindrées. Les
deux montrent un maximum à une certaine vitesse puis ils chutent. Le couple chute car à
partir d’une certaine vitesse, le moteur ne peut plus assurer une admission d’air
correspondante. La puissance chute à cause des frottements qui deviennent dominants à
grandes vitesses. La plupart des moteurs ont une puissance maximale entre 6000 RPM et
7000 RPM, une fois et demie la vitesse à laquelle le couple est maximum.
La puissance des moteurs peut aller de quelques Watt pour les modèles réduits d’avion
jusqu’à quelques milliers de Kilowatt par cylindre pour les grands moteurs. La puissance
typique de véhicules automobiles se situe entre 40 KW à 220 KW.
( )
Fig. (5-9) Consommation spécifique utile de carburant vs Nb de tour par min (Pulkrabek,
2003).
La figure (5-10) montre que la consommation est plus grande pour les mélanges riches et
pauvres, et elle est minimale entre 0.9 et 1. La figure (5-11) montre la consommation
spécifique utile pour différente cylindrée. La consommation spécifique est réduite avec la
taille du moteur.
(5-28).
Les valeurs typiques de rendement volumétrique se situent entre 75% et 90%. Les
restrictions que traverse l’air avant d’arriver au cylindre sont responsables d’une grande
partie de la déficience en air.
6.1.1 Introduction.
La transformation de l’énergie thermique en énergie mécanique se réalise dans un cylindre,
qui est le lieu de coulissement d’un piston qui exerce des mouvements de va-et-vient.
Durant son mouvement, le piston supporte la pression des gaz et température de
l'explosion, la réaction de l'axe de la bielle (axe de piston), la réaction de la paroi du cylindre,
les forces de frottement piston (segments) cylindre, et les forces d'inertie. L’équilibre du
piston donne :
cos (6-1)
si (6-2)
Le vilebrequin, étant solidaire du piston par le biais d’une bielle, reçoit un couple sous l’effet
de Fb et se met à tourner. Cf représente le couple de frottements résistant à la rotation du
vilebrequin (Fig. (6-1)).
6.1.2 Le piston.
Le piston est l'organe qui, en se déplaçant dans le cylindre ou la chemise, transmet la
poussée des gaz au vilebrequin par l'intermédiaire de la bielle. Il est en général moulé dans
un matériau léger et d'une bonne conductibilité thermique comme les alliages d'aluminium.
La tête et le support d'axe, devant transmettre l'énergie mécanique, sont particulièrement
renforcés. Il se compose d'une tête ou culot dont le diamètre doit être inférieur à l'alésage
du cylindre quelles que soient les dilatations et d’une jupe qui doit assurer le guidage à froid
comme à chaud avec un minimum de frottement. L'étanchéité est assurée par des segments
situés dans des gorges pratiquées sur le pourtour du piston, voir la figure (6-2).
6.1.3 La bielle.
La bielle est la pièce mécanique dont une extrémité est liée au piston par l’axe de piston et
l’autre extrémité au maneton du vilebrequin. Elle permet la transformation du mouvement
rectiligne alternatif du piston en mouvement circulaire continu du vilebrequin.
Le pied relié à l'axe du piston, soit généralement avec une bague bronze,
emmanchée à force, soit dans certains cas avec une bague à aiguilles.
Le corps est la partie comprise entre le pied et la tête. Il est de section en forme de
"H" ou "I" pour résister aux divers efforts de compression et de traction et pour
éviter ainsi le flambage.
Pour permettre la rotation sur le maneton, on peut utiliser soit des roulements à aiguilles;
soit des coussinets minces. Dans le premier cas, il faut alors démonter le vilebrequin en
plusieurs éléments pour retirer la bielle. La longueur de la bielle désigne la distance entre
l'axe de la tête et l'axe du pied.
6.1.4 Le vilebrequin.
Le vilebrequin est la manivelle qui reçoit la poussée de la bielle et fournit un mouvement
rotatif à partir du mouvement alternatif du piston. La force exercée par la bielle applique au
vilebrequin un couple qui se retrouve au bout de celui-ci sous forme de couple moteur. À
l'une des extrémités du vilebrequin, le couple moteur est utilisé pour entraîner le véhicule. À
(6-4)
On appelle "distribution" l'ensemble des organes qui réalise l'ouverture et la fermeture des
conduits d'admission et d'échappement, et des éléments qui effectuent leur commande. Le
rôle de la distribution est de commander l'ouverture et la fermeture des soupapes, imposer
leur instant de l'ouverture, l'amplitude et la durée du mouvement. L'ouverture et la
fermeture des cylindres sont réalisées par les soupapes. L'ouverture est possible grâce à des
Différents types de distribution selon l’emplacement de l'arbre à cames. L'arbre à cames est
appelé latéral lorsqu'il est situé sur le côté du bloc moteur. Il est appelé arbre à cames en
tête lorsqu'il est placé sur la culasse à proximité immédiate des soupapes (Fig. (6-9)). Selon
la disposition des cylindres et celle des soupapes, on peut trouver des moteurs ayant deux
ou quatre arbres à cames en tête. Les arbres à cames en tête permettent une attaque plus
directe sur les soupapes. Le nombre de pièces en mouvement, les jeux et les usures sont
ainsi diminués.
La synchronisation avec le vilebrequin est réalisée par des pignons reliés entre eux
(engrenage), par chaîne, ou par courroie. L'arbre à cames doit tourner deux fois moins vite
que le vilebrequin (pour un 4 temps). Les engrenages sont utilisés particulièrement dans les
Le piston se trouve quelques millimètres avant ou après les points morts aux moments des
avances et des retards. En AOA, le piston se trouve quelques millimètres avant le PMH, vers
la fin du temps échappement du cycle précédent. On observe que dans cette position, le
maneton de bielle se trouve positionné quelques degrés avant la verticale.
Nous pouvons indiquer les valeurs des réglages soit en millimètres de course du piston, soit
en degrés de rotation du vilebrequin. Donc, l'épure circulaire c'est la représentation
graphique qui permet de visualiser les angles de la distribution d'un moteur. Nous
constatons que, comme dans le diagramme réel, le temps échappement se termine alors
que le temps admission est déjà commencé. On appelle ce temps : le croisement des
soupapes. Les valeurs d'avance et de retard d'ouverture et de fermeture varient suivant les
types de moteurs et sont obtenues par la forme donnée aux cames.
Autour de la tige de chaque soupape, on monte un ressort hélicoïdal comprimé entre une
face usinée du carter fixe et une cuvette en acier solidaire de la queue de soupape.
Lorsqu'on comprime un ressort à une fréquence élevée, celui-ci risque d'entrer en
résonance. On dit qu'il y a "affolement des soupapes". Pour éviter l'affolement des soupapes
les constructeurs utilisent notamment des ressorts à pas variable ou deux ressorts
antagonistes comme dans la figure (6-12). Le sens d'hélice est opposé, et le diamètre de l'un
6.2.2.2 Culbuteurs.
Un culbuteur est un levier basculant qui fait partie de la transmission secondaire alternative
de la commande de distribution. Le culbuteur reçoit en un point la poussée de la came, soit
directement soit par l'intermédiaire d'une tige, et par un autre point pousse la soupape en
ouverture. Le culbuteur peut être en fonte, matériau convenant pour les parties frottantes. Il
peut être en acier, mais nécessite alors un traitement thermique pour durcir les parties
frottantes.
6.2.2.4 Poussoirs.
Des poussoirs sont interposés entre les cames et les soupapes. Ils servent d'intermédiaire
entre le mouvement de rotation des cames et le mouvement rectiligne des soupapes. Selon
la position de l'arbre à cames par rapport aux soupapes, il est nécessaire d'interposer des
culbuteurs et des tiges de culbuteurs.
Les paliers sont les principaux problèmes de frottements. Le diamètre du palier est toujours
plus grand que celui de l’axe (tournant), ce qui se traduit par un contact direct à cause du
poids qui éjecte le lubrifiant en dehors, comme dans la figure (6-15a).
Quand l’axe tourne à une vitesse déterminée, un film d’huile est entraîné par l’axe, le
séparant ainsi du palier par effet hydrodynamique d’une distance δ comme dans la figure
(6-15b). La position de l’axe et l’épaisseur minimale du film d’huile vont dépendre des
tolérances des pièces, de la charge de l’axe sur le palier, de la vitesse de rotation et des
caractéristiques du lubrifiant. L’épaisseur minimale dans la plupart des paliers et de l’ordre
de 2 μm.
Fig. (6-16) Diagramme (P,V) pour un moteur à combustion motorisé (Pulkrabek, 2003).
La puissance fournie par le moteur électrique sera consommée d’une part par la
compression et la détente, d’une autre part par l’admission et l’échappement, et finalement
par les pertes par frictions. De plus, si les valves d’admission d’air sont grandement ouvertes
le bilan du travail de compression, détente, admission et échappement est négligeable, donc
la puissance fournie par le moteur électrique est la puissance perdue par friction. Il ne reste
plus qu’à répéter la même expérience en isolant la partie pour laquelle on veut déterminer
la contribution en terme de frictions (la différence en pertes de frictions sera due à l’absence
de cette partie).
Il est très important de recréer les mêmes conditions qu’un moteur allumé, spécialement en
termes de température. La température influence les caractéristiques des lubrifiants, des
liquides de refroidissement, de l’air, la dilatation et la contraction thermique qui va jouer un
rôle dans les frottements. Il faut essayer le plus possible que l’huile, l’eau et l’air circule dans
Fig. (6-17) Répartition des frictions dans un moteur en fonction de la vitesse (Pulkrabek,
2003).
La figure (6-17) montre les différentes participations des organes de moteur à la perte totale
par friction. Le piston et ses segments représentent une majeure partie des frictions.
La figure (6-18) montre les forces de friction typiques exercées sur un piston durant un cycle.
Le maximum de friction a lieu proche du PMH et du PMB, ceci est dû à la vitesse du piston
qui est très réduite donc pas assez grande pour induire la vitesse de lubrifiant suffisante pour
générer la force hydraulique qui maintient la séparation. À ces endroits, le lubrifiant est
éjecté et des contacts métal-métal ont lieu entre les segments de piston et le cylindre. Le
piston regagne de la vitesse et de nouveau de l’huile assure la séparation des surfaces
solides par forces hydrauliques. La figure montre que, même aux PMB et PMH où la vitesse
est nulle, les frictions ne sont pas nulles. Ceci vient des déformations (compression ou
détente) que subit le piston sous l’effet des grandes forces d’inertie qui maintiennent un
mouvement relatif piston cylindre. Pour cette raison, la vitesse moyenne du piston doit être
comprise entre 5m/s et 15m/s, de plus grandes vitesses réduiront la marge de sécurité
allouée à la résistance du piston. Finalement il est évident que la phase de détente génère
plus de friction à cause des grandes pressions et des forces durant cette phase.
La figure (6-19) montre l’épaisseur du film d’huile entre les segments de piston et le cylindre.
Là aussi, le pique correspondant à la détente est inférieur aux autres piques.
6.3.3 Lubrifiants.
Les lubrifiants utilisés dans un moteur de véhicule doivent répondre aux conditions de
qualités suivantes.
La viscosité caractérise les forces de frottement qui interviennent entre les molécules d'un
fluide seulement quand celles-ci sont en mouvement les unes par rapport aux autres. Elle se
mesure de différentes manières. La méthode la plus courante est celle d'Engler. Cette
méthode consiste à comparer la vitesse d'écoulement d'un certain volume d'huile à celle
d'écoulement d'un même volume d'eau par un trou de petit diamètre (1 mm, par exemple).
La viscosité de l'huile diminue avec l'élévation de la température. La qualité d'une huile est
d'avoir un degré de viscosité suffisant pour assurer un frottement fluide aux températures
de fonctionnement des organes du moteur. L'onctuosité est la facilité pour un lubrifiant de
bien adhérer aux surfaces métalliques. Le point d'inflammation est la température à
laquelle l'huile émet des vapeurs. Ces vapeurs risquent de s'enflammer. La température
d'inflammation est environ : 200°C à 250°C. Le point de congélation est la température où
Les huiles de moteurs sont classées suivant leur viscosité. Les normes de classement sont
déterminées par la S.A.E. (Society Automotive Engineering). On trouve deux catégories.
Les huiles multigrades dont la viscosité est donnée pour une valeur de la température. On
trouve les huiles SAE 10W, 15W, 20W, 30, 40, 50. Exemple 1 : Pour une huile classée SAE
10W, 10 indique la valeur de la viscosité, W indique que la valeur de la viscosité a été
mesurée à la température de 0 F (-18°C). Exemple 2 : Pour une huile classée SAE 40, 40
indique la valeur de la viscosité, l'absence de lettre indique que la valeur de la viscosité est
donnée à la température de 210 F (100°C). Une huile SAE 40 est plus visqueuse qu'une huile
SAE 30 à la température de 210 F.
Les huiles multigrades dont la viscosité est donnée pour deux valeurs de la température. On
trouve les huiles SAE 10W30, 10W40, 10W50 15W40, 15W50 20W40, 20W50. Exemple :
15W40, 15 viscosité à 0 F, 40 viscosité à 210 F.
La figure (6-20) montre un exemple de circuit de graissage. On peut distinguer deux types de
circuits de graissage. Les circuits à graissage sous pression et à bain d'huile, le plus
généralement utilisés sur les véhicules de tourisme. Le circuit à graissage sous pression et à
carter sec, réservés à certaines applications particulières (véhicules tous terrains ou
véhicules de compétition).
La figure (6-26) montre un exemple de filtre à huile. Pour les flèches noires, l’huile est filtrée,
pour la flèche blanche, le filtre est court-circuité.
7.1.1 Introduction.
Il s’agit du système conçu pour acheminer l’air ou le mélange air-carburant dans les
différents cylindres depuis la valve d’admission qui contrôle le débit d’air située en aval du
système passant par un collecteur puis des tubulures d’admission. Chaque tubulure
d’admission doit être conçue de manière à contenir approximativement la même quantité
d’air ou du mélange air-carburant d’un cylindre. Il faut minimiser les frottements avec de
grands diamètres tout en maintenant un certain niveau de turbulence pour assurer un bon
mélange. Pour cette raison, certains moteurs ont deux systèmes de tubulures d’admission.
Un long avec un petit diamètre pour les petites vitesses, et un court avec un plus grand
diamètre pour les grandes vitesses. Pour minimiser les frottements, les parois doivent être le
plus lisse possible sans aucune protubérance.
(a) (b)
(c) (d)
Il y a plusieurs facteurs qui donnent cette forme à la courbe ci-dessus en voilà les principaux.
Les carburants avec un petit AF auront plus de perte dans le rendement volumétrique. En
même temps, l’évaporation refroidit l’air le rendant plus dense, ce qui augmente le
rendement volumétrique. Les carburants gazeux déplacent plus d’air que les carburants
liquides, pour les carburant liquides l’évaporation ne se fait que partiellement en dehors du
cylindre. La pression de vapeur pour les carburants liquides est entre 1% et 10% de la
pression totale. Quand c’est un gaz qui est utilisé, la pression dépasse les 10%. Cela dit, un
carburant gaz ne nécessitant pas d’évaporation, n’a pas besoin d’être chauffé.
7.1.2.2 Température.
Tous les systèmes d’admission sont à une température plus grande que la température
ambiante, diminuant ainsi le rendement volumétrique. À petites vitesses, l’air séjourne plus
longtemps dans le circuit, le rendant plus chaud et moins dense, ce qui explique la chute du
rendement volumétrique.
(7-1)
avec lmax la hauteur de levée maximale et dv le diamètre de la soupape. Quand l’air passe à
travers la soupape, il y a décollement, ce qui réduit la section de passage réelle Sact. On
définit le coefficient de décharge de la soupape CDS par le rapport entre la section de passage
réelle Sact et la section de passage géométrique Spass.
(7-2)
(7-3).
La soupape d’admission donne la plus grande restriction dans la plupart des moteurs, et ceci
est spécialement vrai à grandes vitesses. Le minimum de section d’une soupape ou des
soupapes d’admission est :
√ (7-5)
C est une constante (C ≈ 1.3), (Um)max est la vitesse moyenne du piston à la vitesse maximale
du moteur, d l’alésage du cylindre, dv le diamètre de la soupape, ca la vitesse du son aux
conditions d’entrée, et NS le nombre de soupapes d’entrée. Deux ou trois soupapes donne
plus de surface d’écoulement et moins de restriction qu’une seule et grande soupape.
Fig. (7-5) Configurations des soupapes d’entrée sortie dans un cylindre (Pulkrabek, 2003).
Cela dit, la conception devient plus complexe avec l’ajout d’arbre à cames et de pertes. Mais
le grand rendement volumétrique compense les pertes et la complexité du design. Aussi,
plusieurs soupapes seront plus légères et plus rapides à fermer et ouvrir, et les ressorts
seront plus souples réduisant les efforts dans l’assemblage.
Certains moteurs avec plusieurs soupapes sont conçus de manière à ce qu’une seule
soupape soit ouverte à petites vitesses. Quand la vitesse augmente, l’admission doit se faire
dans un temps plus court, là une deuxième ou troisième soupape s’ouvre donnant plus de
surface d’entrée. Parmi ces moteurs, ils y a ceux où la fermeture de la soupape de petites
vitesses se fait en différé par rapport à la fermeture des soupapes de grandes vitesses. La
fermeture de la soupape de petites vitesses se fait plus tôt après le PMB et la fermeture des
soupapes grandes vitesses se fait plus tard après le PMB (jusqu’20°) pour optimiser le
rendement volumétrique (voir le sous-chapitre 7-1-2-4).
Pour la lubrification, ce type de moteur n’utilise pas le carter comme réservoir d’huile, l’huile
est ajoutée avec l’air entrant sous forme de vapeur. Ce type de lubrification augmente les
émissions HC (vapeur d’huile), et diminue la qualité de la combustion. Un balayage idéal se
fait de sorte que le mélange air-carburant ne se mélange pas au gaz d’échappement et ne
quitte pas le cylindre, ceci n’étant pas vrai une perte d’air et de carburant est enregistrée
diminuant ainsi la puissance et augmentant les émissions. Pour remédier à ce problème, des
moteurs deux temps expérimentaux utilisent l’air pour le balayage et le carburant est injecté
directement dans le cylindre une fois fermé.
Le balayage transversal : Les deux ports d’entrée sortie sont opposés (Fig. (7-7a)), et
la déflection induite par la forme du piston doit être de manière à ce que l’air ne
court-circuite pas le cylindre et laisse une zone ou une poche de gaz imbrûlés.
Balayage en looping : Les deux ports d’entrée sortie sont du même coté du cylindre,
l’air s’écoule en boucle (Fig. (7-7b)).
Balayage vertical : Le port d’entrée est transversal au cylindre et la soupape
d’échappement est située en haut (Fig. (7-7c)). C’est le moyen le plus efficace et le
plus cher.
Pour une même puissance, un moteur deux temps nécessite plus d’air qu’un moteur quatre
temps. Ceci vient de la quantité d’air perdue pendant le chevauchement de l’admission et
l’échappement durant le balayage. Le rendement volumétrique des moteurs quatre temps
peut être remplacé par le taux d’aspiration η asp ou le rendement de charge ηcha.
(7-6)
(7-7)
masp est la masse d’air ou du mélange air carburant aspirée, mcap est la masse d’air ou du
mélange air carburant réellement capturée dans le cylindre une fois ce dernier fermé, Vd le
volume de déplacement, et ρa la densité ambiante. Les valeurs typiques du taux d’aspiration
sont entre 0.65 et 0.95, celle du rendement de charge sont entre 0.50 et 0.75. On définit
aussi le rendement de capture ηcap, le rendement de balayage ηbal, et la charge relative ηcr
comme suit :
(7-8)
(7-9)
(7-10)
( ) (7-13),
l’écoulement est sonique et il y a onde de choc. À l’ouverture de soupape, la pression est
encore aux alentours de 4 atm alors que la pression dans les tubulures d’échappement est
atmosphérique. Pour l’air avec γ=1.35, le rapport de (7-13) est égal à 1.68, donc à
l’ouverture de soupape l’écoulement est sonique. Pour cette raison, le temps de purge est
constant et ne dépend presque pas de la vitesse (blocage sonique).
7.2.2 Échappement.
L’échappement se fait pratiquement à pression Cste (atmosphérique). Un petit différentiel de
pression est occasionné par la poussée du piston. Idéalement, à la fin du temps
d’échappement au PMH, tous les gaz d’échappement ont quitté le cylindre. Puisque la
fermeture n’est pas instantanée, la fin de fermeture au PMH veut dire commencer au
minimum à 20° avant le PMH. Et ceci est inadmissible car une surpression sur le piston
augmentera le travail de pompe. Donc, la fermeture doit commencer vers le PMH et se
terminer entre 8° et 50° après. L’ouverture de la soupape d’admission 10° et 25° avant le
PMH crée un temps de chevauchement entre 15° et 50°. Ce temps de chevauchement donne
un résidu de combustion plus grand à cause des gaz d’échappement qui entrent dans les
tubulures d’admission. Ce phénomène est plus grand à petites vitesses (grand
chevauchement et plus de différence de pression). Des gaz frais peuvent court-circuiter le
√ (7-15)
C est une constante (C ≈ 1.3), (Um)max est la vitesse moyenne du piston à la vitesse maximale
du moteur, d l’alésage du cylindre, dv le diamètre de la soupape, cé la vitesse du son aux
conditions d’échappement, et NS le nombre de soupapes d’entrée. Là aussi deux soupapes
donnent plus de surfaces d’écoulement et moins de restriction qu’une seule et grande
soupape.
7.3.1 Compresseur.
La suralimentation vient d’un compresseur qui augmente la pression et la quantité d’air qui
entre dans le cylindre. Ce compresseur peut être entraîné par le vilebrequin, ou par une
turbine comme dans les turbocompresseurs. La compression peut se faire aussi avec un bref
contact entre les gaz d’échappement et les gaz d’admission, c’est le principe du «comprexe».
(7-16)
7.3.2 Turbine.
Quand le compresseur est entraîné par le vilebrequin, le temps de réponse est bon mais une
partie du travail utile est consommée, contrairement au turbocompresseur ou le
compresseur tourne grâce à une turbine qui exploite l’énergie des gaz d’échappement, donc
augmente le rendement mécanique. À cause du faible différentiel de pression durant
l’échappement, la turbine doit tourner très vite pour assurer la compression voulue.
Pour cette raison, elle doit être légère et très facile à tourner. Le rendement d’une turbine
est le rapport entre le travail de détente réel et le travail de détente adiabatique :
(7-17)
(7-18)
8.2 Températures.
La figure (8-2) montre les valeurs typiques de températures dans un moteur. Les points les
plus chauds se situent au niveau de la bougie, de la soupape d’échappement et sur la face du
piston. Ces endroits sont le plus exposés à la chaleur des gaz.
Fig. (8-2) Valeurs typiques de températures (°C) dans un moteur à allumage commandé
(Pulkrabek, 2003).
Cette différence de température vient du fait que le système d’admission reçoit de la chaleur
naturellement des organes chauds adjacents et/ou qu’il soit chauffé par design pour les
moteurs à carburant par exemple. Il est clair que ce réchauffement permet une meilleure
évaporation et un meilleur mélange, mais cela réduira le rendement volumétrique comme
expliqué précédemment. Cette même évaporation va consommer de la chaleur et diminuer
la température. Les systèmes à injection multipoints utilisent le dos de la soupape
d’admission comme paroi chauffante pour l’évaporation des fines gouttelettes de carburant
tout en refroidissant la soupape qui peut atteindre des piques cycliques de températures de
400°C, la moyenne stationnaire étant de 200-300°C. Si le moteur est suralimenté, le
réchauffement par compression influence aussi la température des gaz d’admission. Dans
Le transfert de chaleur (8-5) est cyclique. La température des gaz dans le cylindre varie de
très chaud à une température inférieure de celle du cylindre durant l’admission. La
température du refroidissant est relativement constante (air ou une solution antigel) car les
temps de réponses thermiques sont plus grand. Contrairement au coefficient de convection
du refroidissant, le coefficient de convection dans le cylindre varie dans le temps durant un
(8-7)
il est alors possible de trouver h g.
8.4.2 Radiations.
Même si les températures sont très grandes, le rayonnement dans un moteur à allumage
commandé est plus bas à cause des caractéristiques radiatives faibles des gaz (10% du
transfert de chaleur total). Le CO2 et l’eau contribuent plus aux radiations que l’azote et
l’oxygène, les particules de carbone solides, produit de combustion d’un moteur Diesel,
augmentent nettement les radiations dans ce dernier (20% à 30%) du total. Les transferts de
chaleur par radiations sont modélisés par :
( ) ( )⁄
̇ [ ( )] {[ ⁄ ] ⁄ [ ]} (8-8)
Fig. (8-6) Flux de chaleur dans trois points du cylindre durant un cycle (Pulkrabek, 2003).
8.4.4 Le piston.
La surface supérieure du piston est soumise à la chaleur de combustion sans être en contact
avec l’eau ou l’air de refroidissement. Une manière de refroidir le piston est d’utiliser le
lubrifiant (barbotage) sur la surface inférieure du piston. Après absorption de la chaleur, le
lubrifiant tombe dans le carter dans le réservoir d’huile. La chaleur est aussi évacuée par
conduction suivant deux chemins. Le premier via la bielle jusqu’au réservoir d’huile, et le
second via les segments de piston à travers la paroi du cylindre jusqu’au refroidissant. Cette
Des pistons récents ont la surface faite en céramique, même si la céramique a une
conductivité thermique moindre, sa résistance à la chaleur est meilleure.
Les températures stationnaires de tous les organes du moteur augmentent avec la vitesse.
La variation de la température des gaz avec la vitesse du moteur donne un plus grand
transfert de chaleur vers le refroidissant. Pour les grandes vitesses, la combustion dure
moins longtemps, il y a donc moins de temps pour l’auto-inflammation et les problèmes de
détonation. Cela dit, il y a moins de temps pour évacuer cette chaleur, cela aboutit à des
moteurs qui détonnent ou ne détonnent pas à grandes vitesses.
8.6.3 La charge.
L’augmentation de la charge pour une même vitesse fait augmenter la quantité de gaz
entrant et la température, donc le transfert de chaleur. Les moteurs Diesel sont moins
8.7.3 Le thermostat.
Pour assurer une montée en température rapide du moteur, il faut éviter de faire circuler le
liquide de refroidissement dans le radiateur en dessous d'une certaine température. Ce rôle
est assuré par le thermostat. Les intérêts d'une montée en température rapide du liquide de
refroidissement sont les suivants :
Les thermostats utilisent des cires dilatables qui provoquent l'ouverture du circuit d'eau en
direction du radiateur au-dessus d'une température limite fixée par le constructeur.
8.7.4 Le radiateur.
Le radiateur est un échangeur de chaleur eau/air utilisé pour abaisser la température du
liquide de refroidissement.
9.1 Turbulence.
im [ ∫ ( ) ] (9-3).
→
L’application de cette décomposition du champ turbulent U(x,t) aux moteurs est compliquée
par le fait que la moyenne et l’intensité de la turbulence changent de cycle en cycle. Une
autre manière de faire, est de définir le champ turbulent pour une position du vilebrequin et
durant un cycle i défini U(ϑ,i), ce champ est la somme de la moyenne par cycle ̅ (ϑ,i) et la
fluctuation instantanée u(ϑ,i).
( ) ̅( ) ( ) (9-4)
de la même manière, si on fait une moyenne des moyennes de cycles ̅ (ϑ), on obtient :
̅( ) ̅ ( ) ̂( ) (9-5a)
( ) ̅ ( ) ̂( ) ( ) (9-5b)
La figure (9-1) illustre bien cette décomposition pour une petite et une grande variation
cycle à cycle.
(a)
(b)
Fig. (9-2) (b) Moyenne des cycles et intensité de turbulences normalisées par la vitesse de moyenne
du piston, et pour différentes vitesses du moteur dans le point b de la figure (a) (Heywood, 1988).
Fig. (9-3) Structures cohérentes durant l’admission avec une soupape centrée (Heywood, 1988).
Fig. (9-4) Structures cohérentes durant l’admission avec une soupape décentrée (Heywood, 1988).
Le jet conique à grandes vitesses donne naissance à deux vortex annulaires, un descendant
est en dessous de la soupape, et un autre entre la proie latérale et la tête du cylindre comme
le montre la figure (9-3). Le plus grand vortex continue sa descente tout en restant à mi-
distance entre la tête du cylindre et le piston et finit par se détruire par frottement visqueux
et contre la paroi. Si la soupape est décentrée comme dans la figure (9-4), non seulement le
(9-7)
( ) (9-8a)
( ) (9-8b)
( ) (9-8c).
Une autre échelle utile dans la caractérisation de la turbulence est la micro échelle de Taylor
lT définie comme suit :
| | (9-9)
les trois échelles peuvent être reliées par :
(9-10a)
(9-10b)
(a)
(b)
Fig. (9-5) Les trois échelles de la turbulence (a) schémas (b) auto-corrélation (Heywood, 1988).
Fig. (9-6) Vitesse de propagation turbulente vs intensité de turbulence, les deux normalisés par la
vitesse de propagation laminaire (Glassman, 1996).
L’étude de Damkohler pour la turbulence à grande intensité a montré aussi que le rapport
des vitesses ne dépend pas de l’intensité mais plutôt de Re T comme suit :
(9-13)
la figure (9-6) montre cette tendance.
9.2 Tourbillon.
L’écoulement macroscopique principal est tourbillonnant, il est généré par la forme du
système d’admission, soit en donnant une vitesse tangentielle avec des tubulures inclinées,
soit avec des tubulures enroulées, soit avec un contournement au niveau de la soupape (Fig.
(9-10)), il existe même des pistons avec des surfaces qui génèrent le tourbillon. Le tourbillon
est la macro mouvement principale qui augmente le mélange, et propage la flamme dans les
temps alloués pour les moteurs rapides actuels.
(9-16)
(9-17)
Avec la conservation du moment angulaire, on trouve que, pour un même J, si on réduit I (le
rayon du cylindre par exemple) la vitesse ω augmente. Ceci explique l’augmentation de la
vitesse du tourbillon à la fin de la compression. La même quantité de gaz est restreinte à
tourner dans un plus petit volume d’où l’augmentation du tourbillon (Fig. (9-12)).
Fig. (9-12) Mouvement radial des gaz durant la compression. Volume de combustion (a) dans la tête
du cylindre, (b) dans la tête du piston (Pulkrabek, 2003).
Fig. (9-13) Schéma du nombre de trous d’injection dans un Diesel (Pulkrabek, 2003).
Dans un moteur Diesel (Fig. (9-13)), le nombre de trous d’injection NTI est relié au temps
d’injection tI comme suit (tT est la période d’un tourbillon) :
(9-18)
Le plus souvent, les moteurs avec deux chambres de combustion sont à charges stratifiées.
Ils sont conçus de manière à avoir un mélange riche dans la chambre secondaire qui, avec un
grand tourbillon, s’enflamme très rapidement et va propager la flamme dans la chambre
principale qui est si pauvre en carburant qu’elle ne peut être allumée avec une bougie. Le
résultat est une combustion plus complète avec une économie de carburant.
La chambre secondaire dans certains moteurs Diesel est complètement passive, avec tous
les injecteurs et soupapes dans la chambre principale. Quand la combustion commence dans
la chambre principale, l’expansion des gaz brûlés comprime les gaz dans la chambre
secondaire, cette pression sera de nouveau récupérée quand la pression commence à chuter
dans la chambre principale grâce à l’écoulement inverse venant de la chambre secondaire.
Ceci maintiendra la pression dans la chambre principale pour un court instant donnant des
forces moins abruptes et plus grandes.
Dans un moteur à allumage commandé, le mélange air carburant est forcé dans les crevasses
durant la compression, et encore plus durant la combustion. Du coté piston du front de
flamme, les crevasses se remplissent de gaz frais, et du côté bougie du front de flamme, les
crevasses se remplissent de gaz brûlés. Les gaz frais emprisonnés ne peuvent brûler car une
flamme ne peut se propager dans un passage (canal) restreint car les pertes de chaleur par la
paroi et les réactions finales pariétales l’empêchent.
Quand le piston monte vers le PMH durant la compression, les segments de piston montés
sérés contre la paroi du cylindre se collent à la surface inférieure des gorges de segments,
comme schématisé dans la figure (9-16). Après le PMH, les segments changent de faces, ce
qui permet aux gaz emprisonnés de descendre plus en direction de la bielle. Le second
piston d’étanchéité réduit ces écoulements.
Fig. (9-18) Pression du cylindre entre les segments et dans le carter (Pulkrabek, 2003).
La figure (9-18) montre l’évolution de la pression durant un cycle dans le cylindre, dans les
crevasses (entre les segments de piston et le piston) et dans le carter. Cette différence de
pression est le moteur des fuites de gaz depuis le cylindre et jusqu’au carter. Tard dans la
détente et à cause de la chute de pression causée par l’ouverture de soupape
d’échappement, la pression dans les crevasses de segment est plus grande que celle du
cylindre occasionnant des fuites renversées. À cause des fuites vers le carter, la pression
augmente ce dernier et l’huile est contaminée, d’où la nécessité de changer l’huile et le filtre
à huile plus souvent.