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Cours de Physique
Alexandre Alles
5 juin 2020
PCSI 2019–2020, Lycée Lalande, Bourg–en–Bresse Alexandre Alles
Préambule 1
Conseils de rentrée 1
Données physiques 1
-1 Analyse dimensionnelle 4
0 Erreurs et incertitudes 7
I Signaux et ondes 9
1 Oscillateur harmonique 10
3 Superposition d’ondes 23
4 Propagation de la lumière 29
II Électrocinétique 55
9 Oscillateurs amortis 73
11 Filtrage linéaire 93
IV Thermodynamique 164
i
PCSI 2019–2020, Lycée Lalande, Bourg–en–Bresse Alexandre Alles
V Magnétisme 210
PRÉAMBULE 2
PCSI 2019–2020, Lycée Lalande, Bourg–en–Bresse Alexandre Alles
Préambule
I Organisation en Physique–Chimie
− 5h de cours par semaine.
− 2h de TP par semaine en demi groupes.
− 1h de TD par semaine en demi groupes.
II Conseils généraux
− Fournir un travail régulier permet d’économiser son temps de travail.
− Les TDs ainsi que que les TPs sont à revoir, ils font partie intégrante du cours.
− En classe : ne rien noter que l’on ai pas compris, il faut poser des questions en cours : une explication de 5min en classe vaut mieux
que 30min de recherche personnelle. Toujours dans un souci d’économie du temps de travail.
− Adopter un rythme de vie sain : sommeil et repas ne sont pas des options, une pratique sportive peut être un bon complément.
− Il n’est pas nécessaire d’investir dans un livre de Physique, les cours proposés forment un tout cohérent.
− Il ne faut pas hésiter à me contacter ou venir échanger avec moi quant au contenu du cours.
III Le cours
− Être attentif.
− Poser toutes les questions qui vous semblent utiles.
− Reprendre le cours le soir même ou le lendemain en fonction de votre emploi du temps.
− En fin de chapitre il peut être utile de produire des fiches résumées (Réécrire l’intégralité du cours ne constitue pas une fiche résumée).
IV Les TDs
− Préparer le/les exercices demandés.
− Demander de l’aide en cas de difficulté (à moi ou vos collègues de promotion).
− Le travail en groupe peut constituer une méthode de préparation des exercices intéressante.
− Reprendre les TDs après correction.
V Les TPs
− Prévoir un cahier de TP pour éviter d’avoir des feuilles volantes.
− Lire le sujet avant de venir en TP (ils seront distribués en avance autant que possible).
VI Les colles
− 1h de colle toutes les deux semaines.
− Interrogation orale par groupe de 3.
− Une colle de physique se compose d’une question de cours puis d’un ou plusieurs exercices.
PRÉAMBULE 1
PCSI 2019–2020, Lycée Lalande, Bourg–en–Bresse Alexandre Alles
PRÉAMBULE 2
1 IA 18 VIIIA
1 1.0079 2 4.0025
PRÉAMBULE
3 6.941 4 9.0122 5 10.811 6 12.011 7 14.007 8 15.999 9 18.998 10 20.180
2 Li Be B C N O F Ne
Lithium Beryllium Bore Carbone Azote Oxygène Fluor Néon
3 Na Mg Al Si P S Cl Ar
Sodium Magnesium Aluminium Silicium Phosphore Soufre Chlore Argon
3 IIIA 4 IVB 5 VB 6 VIB 7 VIIB 8 VIIIB 9 VIIIB 10 VIIIB 11 IB 12 IIB
19 39.098 20 40.078 21 44.956 22 47.867 23 50.942 24 51.996 25 54.938 26 55.845 27 58.933 28 58.693 29 63.546 30 65.39 31 69.723 32 72.64 33 74.922 34 78.96 35 79.904 36 83.8
4 K Ca Sc Ti V Cr Mn Fe Co Ni Cu Zn Ga Ge As Se Br Kr
Potassium Calcium Scandium Titane Vanadium Chrome Manganèse Fer Cobalt Nickel Cuivre Zinc Gallium Germanium Arsenic Selenium Brome Krypton
37 85.468 38 87.62 39 88.906 40 91.224 41 92.906 42 95.94 43 96 44 101.07 45 102.91 46 106.42 47 107.87 48 112.41 49 114.82 50 118.71 51 121.76 52 127.6 53 126.9 54 131.29
5 Rb Sr Y Zr Nb Mo Tc Ru Rh Pd Ag Cd In Sn Sb Te I Xe
PCSI 2019–2020, Lycée Lalande, Bourg–en–Bresse
Rubidium Strontium Yttrium Zirconium Niobium Molybdene Technetium Ruthenium Rhodium Palladium Argent Cadmium Indium Étain Antimoine Tellure Iode Xenon
55 132.91 56 137.33 57-71 72 178.49 73 180.95 74 183.84 75 186.21 76 190.23 77 192.22 78 195.08 79 196.97 80 200.59 81 204.38 82 207.2 83 208.98 84 209 85 210 86 222
6 Cs Ba La-Lu Hf Ta W Re Os Ir Pt Au Hg Tl Pb Bi Po At Rn
Césium Barium Lanthanide Halfnium Tantale Tungsten Rhenium Osmium Iridium Platine Or Mercue Thallium Plomb Bismuth Polonium Astate Radon
87 223 88 226 89-103 104 261 105 262 106 266 107 264 108 277 109 268 110 281 111 280 112 285 113 284 114 289 115 288 116 293 117 292 118 294
Métal alcalin
Métal alcalino–terreux
Métal 57 138.91 58 140.12 59 140.91 60 144.24 61 145 62 150.36 63 151.96 64 157.25 65 158.93 66 162.50 67 164.93 68 167.26 69 168.93 70 173.04 71 174.97
Métalloïde La Ce Pr Nd Pm Sm Eu Gd Tb Dy Ho Er Tm Yb Lu
Non–métal
Lanthanum Cerium Praseodymium Neodymium Promethium Samarium Europium Gadolinium Terbium Dysprosium Holmium Erbium Thulium Ytterbium Lutetium
Halogène
Gaz Noble
Lanthanide/Actinide
Z mass
man- 89 227 90 232.04 91 231.04 92 238.03 93 237 94 244 95 243 96 247 97 247 98 251 99 252 100 257 101 258 102 259 103 262
Symbol made Ac Th Pa U Np Pu Am Cm Bk Cf Es Fm Md No Lr
Name
Actinium Thorium Protactinium Uranium Neptunium Plutonium Americium Curium Berkelium Californium Einsteinium Fermium Mendelevium Nobelium Lawrencium
3
Alexandre Alles
PCSI 2019–2020, Lycée Lalande, Bourg–en–Bresse Alexandre Alles
Chapitre -1
Analyse dimensionnelle
Time and Relative Dimensions in Space. Yes, that’s it.
Bibliographie Names are funny. It’s me. I’m the TARDIS.
bCours PTSI, B. Mollier −→ Chapitre 1 Idris – Dr Who (saison 6, épisode 4, 2011)
En physique il est essentiel d’obtenir des résultats numériques à partir des modélisation ou des lois que nous utilisons. Mais qu’est–ce
qu’un résultat numérique si il n’a pas de sens physique ? C’est là que les unités jouent un rôle essentiel : une hauteur, une longueur ou
une profondeur bien que décrivant trois notions géométriques différentes ont un point commun, ce sont des distances. De même que le
poids d’un objet ou encore la tension à l’intérieur d’un fil sont tous deux ce que l’on appelle des forces. Dans ce chapitre nous allons
faire un tour d’horizon rapide sur les unités mais aussi comment utiliser les unités pour obtenir qualitativement des informations sur un
problème.
1.1 Homogénéité
b Grandeurs comparables :
Deux grandeurs sont comparables si et seulement si elles ont même dimension.
Remarque : Banane 6= Pomme. Ainsi une formule doit absolument être homogène, on doit retrouver à gauche et à droite d’un signe
égale des quantités ayant les mêmes dimensions.
1.2 Les 7 dimensions fondamentales
b Les 7 dimensions fondamentales :
Toute grandeur physique peut s’exprimer en fonction des 7 dimensions suivantes :
− la longueur L
− la masse M
− le temps T
− l’intensité du courant électrique I
− la température θ
− la quantité de matière n
− l’intensité lumineuse J
Dimensions usuelles
1. Quelle est la dimension d’une accélération ?
2. En utilisant le PFD (Principe Fondamental de la Dynamique), déterminer la dimension d’une force.
3. En utilisant la relation entre force et pression, déterminer la dimension d’une pression.
4. En utilisant la définition du travail d’une force, déterminer la dimension d’une énergie.
5. En utilisant la définition de la puissance, déterminer la dimension d’une puissance.
4
PCSI 2019–2020, Lycée Lalande, Bourg–en–Bresse Alexandre Alles
II Unités
2.2 Conversion
Il est parfois nécessaire de passer d’un système de mesure à un autre, la conversion d’unité est dans ce cas incontournable et il faudra
être à l’aise avec cette notion.
Conversions d’unités
1. Une supernova de type Ia explose en libérant une énergie de 1, 5.1051 erg. Quelle est la quantité d’énergie libérée en Joule ?
2. Lors du Vendée Globe 2012, François Gabart parcours 487,23 miles nautiques (mi) en 24h. Quelle est la distance parcourue en
unités SI ?
Données : 1erg = 10−7 J, 1mi = 1852m
Les ordres de de grandeurs sont ont un coté pratique lorsque l’on cherche à déterminer grossièrement une valeur numérique. Calculer un
ordre de grandeur est rapide et si la valeur obtenue semble totalement absurde par rapport au résultat attendu, c’est un indice incitant
à reprendre plus attentivement votre raisonnement précédent.
Ordres de grandeur
Complétez les ordres de grandeurs des nombres suivants : 65781m, 456,654s, 145.104 kg.
IV Chiffres significatifs
Chiffres significatifs
Combien de chiffres significatifs possèdent les valeurs suivantes 436.6400, 1.4 × 106 , 0.002 00, 0.002 01 et 12 400
Remarque : Pour ce dernier exemple il existe une ambiguïté, le nombre de chiffres significatifs est-il de 3 ou bien de 5 ?
L’utilisation de la notation scientifique permet d’éviter les problèmes : 1.24 × 104 et 1.2400 × 104 n’ont pas le même nombre de
chiffres significatifs.
5
PCSI 2019–2020, Lycée Lalande, Bourg–en–Bresse Alexandre Alles
Ces deux définitions (surtout la seconde) sont un peu alambiquées, un exemple vaut mieux qu’un long discours...
Chiffres significatifs
Calculer le résultat des opérations suivantes et les écrire avec le bon nombre de chiffres significatifs 1, 33 − 0, 50, 1, 33 − 0, 5,
12 × 2, 0, 12 × 2 et 12 × 2, 2.
V Bilan
6
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Chapitre 0
Erreurs et incertitudes
–Il en manque une !
–Vous êtes sor ?
–Tout à fait sor !
Don Salluste & Blaze – La folie des grandeurs (1971)
Bibliographie
bBUP vol. 104, Novembre 2010 −→ Article “Incertitudes expérimentales", Bally & Berroir
La notion d’incertitude occupe un rôle essentiel dans le cadre d’une activité expérimentale. Le but d’une expérience est de valider
(ou non) une loi ou un modèle physique, et il est impossible de conclure quant à l’exactitude d’un modèle si l’on ne prend pas en compte
de façon précise et maitrisée l’incertitude d’une mesure expérimentale. Il est donc essentiel de prendre en compte de façon rigoureuse les
différentes sources d’erreurs pouvant se glisser dans une expérience.
I Erreurs
1.1 Définitions
b Valeur mesurée x, valeur vraie X, erreur
Lors de la mesure d’une grandeur physique x, l’erreur est la différence entre la valeur mesurée x et la valeur vraie X.
Exemple : Millikan a trouvé une valeur inexacte de la charge de l’électron car la valeur qu’il avait utilisé pour la viscosité de l’air était
erronée. Cette erreur se retrouvait à l’identique dans chacune de ses mesures. Il est donc plus délicat de la repérer car on n’observe pas
de variation aléatoire des mesures.
II Notion d’incertitude
L’incertitude traduit les tentatives pour estimer l’importante de l’erreur aléatoire commise.
2.1 Incertitude–type
2.1.1 Incertitude de type A
Dans ce premier cas on chercher à caractériser la distribution de probabilité des valeurs de x, cela passe entre autre par l’évaluation
de l’écart–type de la série de mesures. Ceci passe par une étude statistique que nous n’aurons pas le luxe de mettre en place lors d’une
séance expérimentale car il faudrait reproduire de nombreuses fois la même expérience puis procéder à étude statistique...
2.1.2 Incertitude de type B
Dans ce second cas l’incertitude est estimer en étudier la précision des appareils de mesure et des conditions expérimentales.
Exemple : pour une règle l’incertitude peut être estimer à une graduation voire une demi graduation. Mais il faut toutefois avoir une
vue d’ensemble de l’expérience, car même avec la meilleur règle du monde si l’on travaille sur une expérience longue de 3m la flexion de
la règle sous son propre poids risque fortement de faire partie des sources d’erreur.
Exemple : les appareils électroniques que nous serons amené à utilisés disposent d’une documentation indiquant de façon précise
l’incertitude propre à l’appareil. On veillera à régulièrement y jeter un coup d’oeil.
2.2 Incertitude–type composée
Estimer chaque source d’incertitude n’est que la première étape, il faut ensuite composer toutes ces incertitudes afin d’estimer au
mieux la fiabilité d’une mesure expérimentale.
b Incertitude et addition/soustraction
Si l’on somme (ou soustrait) deux termes dont on connait l’incertitude, alors l’incertitude du résultat consiste en la somme des
incertitudes : si a = b + c alors les incertitudes sont reliées par ∆a = ∆b + ∆c.
7
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b Incertitude et multiplication/division
Si l’on multiplie (ou divise) deux termes dont on connait l’incertitude, alors l’incertitude du résultat se calculs
grâce à la formule des
2 2
∆a ∆b ∆c
“incertitude logarithmiques" : si a = b × cγ (avec γ une constante) alors les incertitudes sont reliées par = + γ .
|a| b c
Remarque : Ces deux expression de l’incertitude constituent en réalité une surestimation de l’incertitude.
Remarque : Pour une expression f (x1 , x2 , ...xn ) donnée, on peut estimer l’incertitude grâce à la formule de propagation des erreurs :
s 2 2
∂f ∂f
∆f = (∆x1 )2 + ... (∆xn )2
∂x1 ∂xn
En d’autres termes, on peut affirmer que la valeur vraie de x se trouve dans l’intervalle [x̄ − ∆x ; x̄ + ∆x].
b Incertitude relative
∆x
L’incertitude relative est définie comme .
|x̄|
Figure 2 – Probabilité qu’un point tiré aléatoirement suivant une probabilité gaussienne tombe dans l’intervalle [x̄ − α∆x ; x̄ + α∆x].
Ainsi si l’écart entre la mesure et la valeur tabulée dépasse 2∆x on commencera à sérieusement douter de notre mesure. Dans ce cas il
faudra réfléchir aux éventuelles erreurs systématiques qui auraient pu se glisser dans notre expérience.
3.3 De la bonne utilisation de la régression linéaire
En séance expérimentale on réalisera dès que possible des séries de mesures en faisant varier un paramètre apparaissant dans une
relation linéaire pour réaliser ensuite une régression linéaire. Des outils performants existent pour nous assister dans cette tâche. On
pourra par exemple mesurer le courant circulant dans une résistance lorsque l’on fait varier la tension à ses bornes afin de décrire la
relation linéaire U = f (i) = Ri. Une régression linéaire appliquée à ce jeu de donnée aura pour pente la résistance R, et nous pourrons
même obtenir une estimation de l’incertitude de mesure.
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Première partie
Signaux et ondes
9
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Chapitre 1
Oscillateur harmonique
Now, drop and give me 50 harmonic oscillations...
Bibliographie Eureka (saison 4, épisode 14, 2011)
bCours PTSI, B. Mollier −→ Chapitre 6
bCap Prépa Physique MPSI–PCSI–PTSI, Pérez, 2013 −→ Chapitre 1
En sciences physiques nous travaillons avec ce que l’on nomme des modèles. Un modèle consiste en un ensemble d’hypothèses et de
lois “mathématiques" visant à décrire simplement mais non moins efficacement un problème réel. De nombreux problèmes de physiques
mais également de chimie ou de biologie peuvent être décrit par l’utilisation d’un modèle physique. Ici nous allons découvrir l’un des
modèles les plus classiques (si je puis dire célèbre) de la physique : l’oscillateur harmonique.
Nous verrons également plus tard (Chapitre 11) que le modèle de l’oscillateur harmonique nous permet de décrire le mouvement
d’un système autour d’une position d’équilibre mais également qu’elle se rencontre dans de très nombreux domaines de la physique.
I Oscillateur harmonique
1.1 Premier exemple : le système masse/ressort
Soit un masse m attachée à un ressort de raideur k et longueur à vide l0 . On suppose que la masse peut uniquement se déplacer
sans frottement suivant la direction l’axe horizontal Ox . Le système étudié est la masse repérée par sa position le long de l’axe Ox et
sera étudié dans le référentiel terrestre supposé galiléen.
• Ox
Appliquer le principe fondamental de la dynamique puis une projection suivant l’axe Ox conduit à l’équation suivante
−
→
m−
→
a = Σ F =⇒ mẍ = −kx .
avec x = l − l0 l’élongation du ressort (i.e. l’écart entre la position de la masse à l’instant t et sa position au repos).
b Oscillateur harmonique
On appelle oscillateur harmonique à 1 dimension, tout système pouvant être décrit par l’équation différentielle linéaire d’ordre 2 à
coefficients constants suivante
d2 y
+ ω02 y = C . (2)
dt2
y0 (t) = Y0 cos(ω0 t + φ0 ) ;
y1 (t) = C0 .
10
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Avec Y0 l’amplitude, φ0 la phase à l’origine et C0 une constante (car l’équation de l’oscillateurs harmonique est à coefficients
constants), trois réels qui seront déterminés grâce aux conditions initiales.
Grâce à un peu de trigonométrie on peut réécrire la solution générale de l’équation homogène comme
p B
y0 (t) = A cos(ω0 t) + B sin(ω0 t) avec Y0 = A + B et φ0 = arctan
2 2 .
A
b Oscillateur
On appelle oscillateur tout système dont la dynamique est périodique au cours du temps, on parle d’oscillateur harmonique si la
dépendance temporelle est sinusoïdale.
Afin de déterminer les coefficients A et B, il faut étudier les conditions initiales. Ainsi la valeur de ces coefficients dépendra du problème
étudié. Ici nous allons considéré qu’initialement la masse est légèrement écartée vers la droite afin d’avoir un ressort de longueur l < l0 ,
à l’instant initial la masse est lâchée sans vitesse y(0) = A = x0 et ẏ(0) = B = 0.
b Solution du problème masse ressort pour des conditions initiales données
Dans notre cas l’expression de la position de la masse au cours du temps prend la forme
x(t) = x0 cos(ω0 t) ;
r
k
avec x0 = (l − l0 )(t = 0) l’élongation initiale du ressort, l0 la longueur au repos du ressort et ω0 = la pulsation propre du système
m
où k est la constante de raideur du ressort et m la masse de la masse.
1.3 Caractérisation du mouvement
b Amplitude du mouvement
On appelle l’amplitude du système l’écart entre la valeur maximale et la valeur médiane que peut prendre le système ymax , son unité
dépend du problème étudié.
Remarque : Dans le cas du système masse/ressort 1D l’amplitude est A = x0 , elle s’exprime en m, voir Figure 2.
b Pulsation propre du système
d2 y
On appelle pulsation propre du système le coefficient ω0 qui apparait dans l’équation de l’oscillateur harmonique + ω02 y = C. Il
dt2
s’exprime en s−1
r
k
Remarque : Dans le cas du système masse ressort la pulsation propre est ω0 = .
m
b Fréquence
La fréquence d’un oscillateur est reliée à la pulsation propre par la relation ω0 = 2πf .
r
ω0 1 k
Remarque : Dans le cas du système masse ressort la fréquence est f = = , elle s’exprime en Hz.
2π 2π m
b Période
1
La période du système est relié à la fréquence par T = , elle s’exprime en s.
f
r
m
Remarque : Dans le cas du système masse ressort la période est T = 2π . Elle peut se lire graphiquement, voir Figure 2.
k
x
x0 T
11
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b Conservation de l’énergie
L’énergie totale d’un oscillateur harmonique se conserve.
L’approche énergétique permet également d’obtenir l’équation régissant la dynamique d’un oscillateur harmonique. Dans le cas du
1 1 1 1
système masse ressort l’énergie mécanique s’écrit Em = mv 2 + kx2 = mẋ2 + kx2 . L’énergie totale se conserve, ce qui signifie que
2 2 2 2
sa dérivée par rapport au temps est nulle.
dE
= mẍẋ + kẋx = 0 =⇒ mẍ + kx = 0 .
dt
On retrouve bien l’équation différentielle linéaire d’ordre 2 à coefficients constants régissant la dynamique d’un oscillateur harmonique.
• • Ox
M1 M2
Figure 4 – Système de deux masses identiques couplées par des ressorts identiques
12
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On écrit le PFD pour chacune des masse puis on compose ces équations couplées (dépendantes de x1 et x2 ) pour obtenir des équations
découplées (portant sur les nouvelles variables X = x1 − x2 et Y = x1 + x2 ).
On applique pour commencer la loi des mailles, puis en utilisant les relations caractéris-
C UC di dUC
tiques des bobines UL = L et des condensateurs i = C on obtient l’équation d’un
dt dt
oscillateur harmonique
E
di d2 UC d2 UC 1
E = UC + UL = UC + L = UC + LC 2
=⇒ + UC = E .
L UL dt dt dt2 LC
1
Ce système est donc un oscillateur harmonique de pulsation propre ω0 = √ .
LC
Figure 5 – Schéma d’un circuit LC
13
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Chapitre 2
Propagation d’une onde
It’s a real shame the false news travel fast
Bibliographie False news travel fast – Sonata Arctica
bCap Prépa Physique MPSI–PCSI–PTSI, Pérez, 2013 −→ Chapitre 2
On regroupe sous l’appellation “signal" toute information dépendante du temps et/ou de l’espace. Toute observation d’un problème
physique consiste en l’extraction ou conversion en un signal physique exploitable, aujourd’hui à l’air du numérique on utilise très souvent
les signaux électriques pour étudier un système : accéléromètre, capteur de position, intensité lumineuse convertie en signal électrique
par une CCD...
Nous verrons qu’une double dépendance temps/espace entraîne le caractère propagatif du signal. Dans ce chapitre nous allons étudier
quelques propriétés de ces signaux sans rentrer dans les aspects les plus calculatoires comme l’établissement de l’équation régissant la
propagation d’un signal appelée équation de D’Alembert .
N* Jean le Rond D’Alembert 1717–1783 : philosophe, physicien, mathématicien et encyclopédiste français
I Signaux et ondes
1.1 Signal
b Signal
Grandeur physique dont la détermination permet d’accéder à une information.
b Signal périodique
Signal qui se répète à l’identique au bout d’un certain temps.
Pour chaque domaine de la physique permettant la propagation d’ondes, différentes grandeurs peuvent se propager. Dans le cas de
l’acoustique, c’est une onde de pression qui se propage (une succession de surpression et de dépression) mais elle est également associée
à une vitesse locale des particules composant le milieu de propagation. Dans le cadre de l’électromagnétisme ce sont les variations des
champs électriques et magnétiques qui se propagent. Dans le cadre de l’électricité alternative les grandeurs se propageant sont l’intensité
et la tension électrique.
1.2 Spectre
b Spectre
On appelle spectre d’un signal la donnée des intensités associées à chaque fréquence composant un signal.
14
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Décomposition des signaux usuels : Un signal sinusoïdal est sa propre décomposition en série de Fourier.
s(t) s(t)
+U +U
T /2 T /2
0 t 0 t
−U −U
∞ ∞
4U X 1 8U X (−1)n
s(t) = sin((2n + 1)ω0 t) s(t) = sin((2n + 1)ω0 t)
π n=1 2n + 1 π 2 n=0 (2n + 1)2
4U 1 1 8U 1 1
= sin(ω0 t) + sin(3ω0 t) + sin(5ω0 t) + ... = 2 sin(ω0 t) − sin(3ω0 t) + sin(5ω0 t) + ...
π 3 5 π 9 25
Décroissance de l’amplitude des harmoniques en 1/n. Décroissance de l’amplitude des harmoniques en 1/n2 .
Figure 1 – Décomposition spectrale d’un signal carré. Figure 2 – Décomposition spectrale d’un signal triangle.
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1.3 Onde
b Perturbation mécanique
Modification d’une ou plusieurs propriétés physiques d’un milieu matériel.
Remarque : En électromagnétisme les propriétés physiques perturbées sont les valeurs des champs électromagnétiques, il ne s’agit pas
de perturbation mécanique.
b Propagation d’une onde
On dit qu’une onde mécanique se propage quand les perturbations mécaniques se propagent sans qu’il y ait déplacement de matière.
b Onde transversale
Une onde est dite transversale quand le déplacement des points du milieu est
perpendiculaire à la propagation de l’onde.
b Onde progressive
Une onde est dite progressive lorsque la perturbation ne se déforme pas lors de sa propagation.
t1 t2 > t 1
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TD03 – App3
Quel est le diamètre du faisceau à 5.0 m du boitier ? On prendra λ = 632.8 nm et d = 0.50 mm.
On cherche parfois à focaliser le faisceau laser, i.e. rendre très petite la dimension
transversale du faisceau de l’ordre de la longueur d’onde. Le faisceau est alors
diffracté après le point de focalisation.
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b Plan d’onde
La surface perpendiculaire à la propagation d’une onde est appelée le plan d’onde.
− Dans le cas d’une onde acoustique 3D, le plan d’onde est sphérique.
− Dans le cas d’une onde de surface 2D, le plan d’onde est un cylindre.
− Dans le cas d’une onde 1D le long d’une corde le plan d’onde est une surface plane. Dans ce cas on parle d’onde plane.
x t
t2 > t 1 M2 (x2 ), x2 > x1
x t
t3 > t 2 M3 (x3 ), x3 > x2
x t
La célérité est homogène à une vitesse mais on réservera le mot vitesse à un déplacement de matière et célérité à la vitesse de
propagation d’une onde.
− La célérité d’une onde ne dépend pas de l’amplitude de l’onde tant qu’elle reste “raisonnable".Dans ce cas la célérité est une caracté-
ristique du milieu qui est dit linéaire.
− On considérera des milieux dans lesquels la célérité d’une onde est indépendante de la forme de celle–ci, on dit que le milieu est
non–dispersif.
− La célérité d’une onde dépend de la nature de celle–ci, dans un même milieu une onde longitudinale ou transversale n’a pas même
célérité.
− D’après nos hypothèses, la célérité d’une onde est donc uniquement dépendant des caractéristique du milieu de propagation et éven-
tuellement de la nature de l’onde.
18
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3.3 Modélisation
Dans le cas d’une onde qui se propage, la perturbation du milieu dépend et de la position et du temps.
b Dépendance d’une onde
Une onde 1D se propageant s’écrit comme une fonction dépendante de la position x et du temps t : s(M, t) = s(x, t).
Une onde ne se propage pas instantanément, elle a une célérité finie et il faut donc un certain temps pour qu’une perturbation atteigne
un point donné de l’espace. Considérons s(M, 0) = s(x, 0) la forme de la perturbation initialement, cette fonction se retrouve identique
à elle même mais décalée dans l’espace à un instant t > 0. La question est, de combien est–elle décalée ?
L’onde se propageant à la célérité c, après un temps t on retrouve la perturbation translatée d’une distance ct.
b Expression générale d’une onde progressive
L’expression mathématique d’une onde progressive 1D se propageant le long de l’axe Ox dans le sens des x croissant et à la célérité
c peut s’écrire x
s(M, t) = s(x, t) = f (x − ct) ou encore s(x, t) = f t − .
c
s 2π s 2π
T = λ=
ω k
Sm Sm
t x
Figure 7 – Évolution temporelle d’un point donné du milieu Figure 8 – Évolution spatiale du milieu à un instant donné
TD03 – App4
19
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4.2 Déphasage
Soit deux signaux sinusoïdaux x1 (t) et x2 (t).
x2 (t) x1 (t) ∆t
b Différence de phase
Le déphasage ∆φ ∈ [−π; π] d’un signal x2 (t) par rapport à un signal x1 (t) est donnée par
2π∆t
∆φ = φ2 − φ1 = −ω∆t = − ;
T
avec ∆t le retard temporel du signal x2 sur le signal x1 .
− Si ∆φ > 0 alors le signal x2 est en avance de phase sur le signal x1 .
− Si ∆φ < 0 alors le signal x2 est en retard de phase sur le signal x1 .
On distingue quelques cas particuliers de déphasage
− Si ∆φ = 0 les signaux sont en phase.
− Si ∆φ = π les signaux sont en opposition de phase.
− Si ∆φ = π/2 les signaux sont en quadrature de phase.
V Onde stationnaire
Une corde fixée à ses deux extrémités (comme une corde de guitare par exemple) vibre d’une façon assez contrainte par ce que l’on
nomme les conditions aux limites. Les points de fixations imposent l’absence d’oscillations aux extrémités de la corde, on parle de noeuds
de vibration.
Notons qu’une onde sonore dans un tube possède un comportement similaire, le fait que le tube soit ouvert ou fermé à ses extrémités
imposent des conditions limites en vitesse ou en pression ce qui entraîne l’existence de seulement certains modes de vibration.
b Onde stationnaire
Une onde stationnaire est caractérisée par
− des noeuds de vibration qui sont des points de l’espace où l’amplitude de l’onde est nulle ;
− des ventres de vibrations qui sont des points de l’espace où l’amplitude de l’onde est maximale.
Une telle onde peut être décrite par une fonction de la forme
20
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Les extrémités de la corde sont fixées solidement, ainsi seules certaines ondes peuvent s’établir le long de la corde (représentez ci–dessous).
s1 (x, t) s2 (x, t)
L L
x x
s3 (x, t) s4 (x, t)
Ventre Noeud
L L
x x
Figure 9 – Représentation des 4 premiers modes de vibration d’une onde stationnaire avec noeuds à ses extrémités
Exemple : Tube acoustique.
− Une parois empêche le mouvement de l’air et impose un noeud de vitesse (et donc un ventre de surpression).
− À l’inverse, une extrémité ouverte impose un ventre de vitesse (et donc un noeud de surpression).
v1 (x, t) v2 (x, t)
L L
x x
v3 (x, t) v4 (x, t)
L L
x x
Figure 10 – Représentation des 4 premiers modes de vibration d’une onde stationnaire dans un tube fermé aux extrémités
v1 (x, t) v2 (x, t)
L L
x x
v3 (x, t) v4 (x, t)
L L
x x
Figure 11 – Représentation des 4 premiers modes de vibration d’une onde stationnaire ouvert à une extrémité
21
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∂2φ 1 ∂2φ
− =0
∂x2 c2 ∂t2
1 ∂2φ ∂2 ∂2 ∂2
∆φ − 2 2
= 0 avec ∆ = 2
+ 2
+ 2 .
c ∂t ∂x ∂y ∂z
22
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Chapitre 3
Superposition d’ondes
I cannot interfere.
Obi–Wan Kenobi - Star Wars V : The Empire Strikes Back (1980)
Bibliographie
bCap Prépa Physique MPSI–PCSI–PTSI, Pérez, 2013 −→ Chapitre 2
Des interférences entre ondes peuvent aisément s’observer en optique comme en mécanique. Dans ce chapitre nous allons constater que
les interférences apparaissent naturellement à l’aide du modèle d’onde plane progressive harmonique introduite au chapitre précédent.
Nous proposerons également une description historique du phénomène de diffraction, qui peut être vu comme les interférences issues de
la superposition d’un grand nombre d’ondes.
b Théorème de superposition
Deux ondes parcourant un même milieu linéaire se somment et peuvent être traités comme une
unique onde.
K Cuve à ondes
Les deux vibreurs sont alimentés par le même générateur, ils émettent des ondes circulaires de même
fréquence, de même amplitude et sont parfaitement synchronisées, on dit que les ondes sont émises
en phase. Un système optique permet de visualiser facilement les creux (ils apparaissent en noir) et
les bosses (elles apparaissent en blanc).
En général un capteur (photodiode, oeil, oreille...) ne permet pas d’afficher le signal en temps réel mais ne renvoie que la valeur moyennée
sur quelques périodes
2
cos2 (ωt + Φ1 (M )) + S2m
2
cos2 (ωt + Φ2 (M )) + hS1m S2m [cos(Φ1 (M ) − Φ2 (M )) + cos(2ωt + Φ1 (M ) + Φ2 (M ))]i
hI(M, t)i = S1m
1 2 2
= S1m + S2m + 2S1m S2m cos(∆Φ(M )) .
2
Remarque : Dans le cas configuration présenté précédemment, un peu de géométrie permet d’écrire
p p
δ = D2 + (x − a/2)2 − D2 + (x + a/2)2 .
Remarque : Si l’écran est placé à grande distance des sources a D et x D alors on a δ ' ax/D.
23
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Ainsi sur un écran placé à grande distance, on observe une intensité décrite par la fonction
1 2 2 2π ax
hI(M, t)i = S1m + S2m + 2S1m S2m cos .
2 λ D
Il apparait un découplage entre les dépendances temporelle et spatiale, on obtient une onde stationnaire. Ainsi il existe des point où
l’amplitude de l’onde est nulle, et ce indépendamment du temps. Ces points sont appelés des noeuds.
b Détermination de la position des noeuds
Les noeuds sont des points où l’amplitude de l’onde est toujours nulle
nπ nλ
cos(kx) = 1 ⇐⇒ kxn = nπ ⇐⇒ xn = = avec n ∈ N .
k 2
Remarque : Les deux ondes “s’amplifiant" mutuellement au niveau des ventres, on parle d’interférences constructives.
TD03 – Pb 2
1.3 Battements
Considérons deux ondes de même amplitude mais aux caractéristiques proches mais non identiques. Posons les grandeurs Ω = ω1 + ω2 ,
ω = ω1 − ω2 > 0, K = k1 + k2 , k = k1 − k2 , Φ = φ1 + φ2 et φ = φ1 − φ2 . L’onde résultante s’écrit
24
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b Battements
L’expression de l’onde au point M0 = M (x0 , y0 ) s’écrit
Ω ω
s(M, t) = 2Sm cos t + Φ0 cos t + φ0 ;
2 2
II Onde stationnaire
2.1 Réflexion d’une onde progressive
b Réflexion d’une onde progressive
Lorsqu’une onde progressive rencontre une discontinuité dans le milieu de propagation, il se crée une onde réfléchie qui prend pour
origine cette discontinuité. Ainsi dans un milieu discontinue on observe la superposition d’une onde dite incidente et d’une onde dite
réfléchie
La célérité d’une onde progressive dépend uniquement des propriétés du milieu de propagation, ainsi l’onde incidente et l’onde réfléchie
ki kr
ont la même célérité c = = . Si l’on considère des ondes planes progressives harmoniques 1D, l’onde présente dans le milieu
ωi ωr
s’exprime
Comme dans le cas des interférences entre deux ondes planes progressives harmoniques, on observe le découplage des coordonnées
spatiales et temporelles.
b Onde stationnaire
Un onde stationnaire est une onde dont l’expression peut s’écrire comme le produit d’un terme spatial et d’un terme temporel
Une onde stationnaire présente des noeuds (point où l’amplitude de l’onde est toujours nulle) et des ventres (points ou l’amplitude de
l’onde est maximal).
b Noeuds d’une onde stationnaire
Dans le cas de la corde vibrante, les noeuds d’une onde stationnaire se trouve aux points x0 tels que sin(kx0 ) = 0.
25
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sin(kL) = 0 ⇐⇒ kn L = nπ avec n ∈ N
2π
⇐⇒ L = nπ avec n ∈ N
λn
2L
⇐⇒ λn = avec n ∈ N∗
n
2L
Remarque : On peut également l’écrire sous la forme λn = avec n ∈ N.
n+1
b Condition d’existence
Une onde stationnaire existe sur la corde de Melde si et seulement
2L
λn = avec n ∈ N∗
n
Seuls les ondes stationnaires dont la longueur d’onde vérifie la relation précédente existent. On parle de modes de vibration de la corde
de Melde. On peut réécrire les caractéristiques de l’onde ainsi
2L 2π nπ nπc 2π 2L
λn = ; kn = = ; ωn = ckn = ; Tn = = .
n λn L L ωn nc
L L
x x
s3 (x, t) s4 (x, t)
Ventre Noeud
L L
x x
b Modes propres
On appelle les modes propres d’un systèmes les modes de vibrations qui apparaissent lorsque l’on soumet le système à une perturbation
quelconque. Dans la plupart des cas les modes propres et les modes de vibrations sont identiques, ce qui n’est pas trivial de prime
abord.
26
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Remarque : On dit que la famille des OPPH forment une base des solutions de l’équation d’onde.
De plus, une onde stationnaire peut s’écrire comme la somme de deux OPPH ainsi on peut imaginer décomposer une onde quelconque
comme une superposition d’ondes stationnaires.
b Principe de superposition
Une vibration quelconque peut s’exprimer comme la superposition des modes propres du système étudié
∞
X ∞
X nπ nπ
s(M, t) = s(x, t) = sn (x, t) = Sm,n sin ct + φn sin x .
n=1 n=1
L L
Remarque : On dit que la famille des ondes stationnaires forment une base des solutions de l’équation d’onde.
2.5 Onde stationnaire en dimensions supérieures
K Instabilité de Faraday (1831)
N* Michael Faraday 1791–1842 : chimiste et physicien anglais
Figure 5 – Vibration d’une membrane circulaire avec noeuds aux bords. Figure 6 – Figures de Chladni
27
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b Principe du Huygens–Fresnel
Chaque point d’un front d’onde primaire peut être considéré comme une source secondaire émettant une onde de même fréquence que
l’onde primaire. Le front d’onde à un instant postérieur est le résultat de la somme des ondes sphériques émises par toutes les sources
secondaires.
Remarque : Ainsi le phénomène de diffraction (et plus généralement la propagation d’une onde) peut être vu comme le résultat de
l’interférence d’une infinité d’ondes issues de sources secondaires.
N* Christan Huygens 1629–1695 : mathématicien, physicien et astronome hollandais
N* Augustin Fresnel 1788–1827 : physicien et opticien français
A chaque instant tout point du front d’onde peut être considéré comme une source secondaire émettant une onde sphérique (si on
travaille en 3D). Un peu de calcul nous permettrait de montrer que la somme d’une infinité de sources ponctuelles émettant des ondes
sphériques abouti à une onde plane. C’est pour cela que dans le cas de la cuve à onde, au centre de la grande ouverture l’onde est
localement plane mais l’absence de sources au delà de l’ouverture entraine un effet de bord et donc une onde non plane (front d’onde
courbé et transmission suivant certains angles uniquement). De même dans le cas de la petite ouverture cela conduit à l’apparition d’une
onde omnidirectionnelle.
1
cos p × cos q = (cos (p + q) + cos (p − q))
2
− Dans certains cas, les détecteurs sont trop lent pour extraire l’information d’un signal et réalisent la moyenne temporelle des signaux
reçus
1 T
Z
hcos(ωt + f (x) + φ)i = cos(ωt + f (x) + φ)dt = 0
T 0
1 T
Z
2 1
cos2 (ωt + f (x) + φ)dt =
cos (ωt + f (x) + φ) =
T 0 2
avec T la période temporelle du signal.
28
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Chapitre 4
Propagation de la lumière
Well daylight struck a chord with my photo–receptors
Night greeted me with a sea of stars
Bibliographie Automatonic Electronic Harmonics – Steam Powered Giraffe
bCap Prépa Physique MPSI–PCSI–PTSI, Pérez, 2013 −→ Chapitre 3
L’optique géométrique consiste en l’étude de la propagation des rayons lumineux. Toutefois la notion de rayon lumineux n’a pas toujours
un sens (diffraction, interférences...). Nous allons donc ici nous limiter à un cadre précis qui nous permet d’étudier le comportement de
la lumière ainsi que l’effet des dioptres et miroirs.
1 1
.
λ5 exp hc
−1
λkB T
Le spectre d’émission d’un tel objet est dit continu, le rayonnement est composé
par un continuum de radiations. La lumière blanche est une lumière polychroma-
tique composée de l’ensemble des radiations du domaine du visible.
Remarque : Le fond diffus cosmologique est le meilleur corps noir connu.
29
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− Lampe spectrale
Une lampe spectrale est composée d’un tube rempli d’un gaz d’une espèce chimique
donnée, la plus courante est la lampe au sodium. Soumis à un champ électrique les
électrons présent autour des noyaux vont s’exciter (absorber de l’énergie). Cepen-
dant ces niveaux excités ont un temps de vie limité, spontanément les électrons
vont céder l’énergie qu’ils ont absorbé sous la forme d’un photon d’énergie E = hν.
L’énergie ainsi libérée dépend de la nature des atomes présents dans le tube en
verre, on observe ainsi une émission dont le spectre est dit discret ou discontinu.
Différentes radiations de fréquences disjointes sont émises par la lampe, on parle
parfois de raies, et sont observable lorsque l’on sépare les longueurs d’onde du
rayonnement avec un prisme par exemple.
Toutefois les raies émises ne peuvent être purement monochromatique à cause de
l’effet Doppler mais également du principe d’indétermination de Heisenberg (voir
chapitre 6) imposant un étalement minimal en pulsation ∆ω pour un phénomène Figure 4 – Spectre d’émission discret, lampe sodium
de durée ∆t
∆ω × ∆t ≥ 1 .
b Modèle de la source ponctuelle monochromatique
Source sans extension spatiale émettant une radiation ne possédant qu’une unique longueur d’onde. On peut voir ceci comme une
idéalisation du laser.
1.2 Vide vs Matière
b Milieu transparent, linéaire, homogène et isotrope
Nous allons nous limiter à un type de matériau précis :
− transparent : l’absorption d’énergie lumineuse est négligeable ;
− linéaire : une onde incidente sinusoïdale reste sinusoïdale et de même pulsation lorsqu’elle traverse le milieu ;
− homogène : les propriétés du milieu sont les mêmes en tout point de l’espace ;
− isotrope : les propriétés du milieu sont les mêmes dans toutes les directions.
La vitesse de la lumière dans le vide c est une limite supérieur à la vitesse de propagation de l’information. Dans un milieu transparent
autre que le vide, la lumière aura une vitesse inférieur à cette borne supérieure.
b Indice de réfraction
L’indice de réfraction n = c/v d’un milieu est défini comme le rapport de la vitesse de la lumière dans le vide et de la vitesse de la
lumière dans le milieu considéré.
Par conséquence, la longueur d’onde d’une radiation dépend également de l’indice de réfraction du milieu dans lequel elle se propage
λ = λ0 /n. La longueur d’onde d’une radiation se propageant dans un milieu matériel est toujours inférieur à sa longueur d’onde dans le
vide. Tandis que la couleur est définie par l’énergie du photon et donc sa fréquence (ou bien sa longueur d’onde dans le vide).
b Dispersion
Certains milieux sont dits dispersif, i.e. leur indice de réfraction dépend de la
longueur d’onde de la radiation le parcourant n(λ).
C’est une propriété essentielle qui permet de réaliser des prismes dispersant la
lumière et permettant ainsi de décomposer la lumière et d’observer le spectre
d’émission d’une source lumineuse.
Figure 6 – Dispersion par un prisme, CC BY–SA
b Loi de Cauchy
Relation empirique liant l’indice de réfraction n et la longueur λ d’une radiation valable pour les milieu transparent dont les bandes
d’absorption sont dans l’ultraviolet
B C B
n(λ) = A + 2 + 4 + ... ' A + 2 .
λ λ λ
1.3 Modèle de l’optique géométrique
− 280 avant notre ère, Euclide : en s’appuyant sur l’observation il affirme que la lumière se propage en ligne droite (vrai), à une vitesse
infinie (faux), de l’oeil vers l’objet (faux). Mention du phénomène de réflexion.
− 140, Ptolémée : introduit le principe de réfraction sans toutefois pouvoir le justifier.
− 1704, Newton publie Opticks fournissant la description la plus précise de son temps sur le sujet. La lumière y est décrite par de
corpuscules, des grains de lumière qui se déplacent et interagissent avec la matière par analogie avec les principes de la mécanique du
point. Newton met en évidence la décomposition de la lumière blanche par un prisme et en conclut qu’il existe différents grains de
lumière en fonction de leur couleur (faux). Malgré tout, Newton reste dans l’incapacité d’expliquer des phénomènes d’interférence, qu’il
mis en évidence.
N* Euclide d’Alexandrie vers 300 avant notre ère : mathématicien grec
N* Ptolémée 100–168 : astronome, mathématicien, géographe et astrologue grec
N* Isaac Newton 1642–1727 : mathématicien, physicien et philosophe anglais
Les raisonnement en optique géométrique s’appuient sur la notion de rayon lumineux qui permet de modéliser la propagation de la
lumière. Cependant nous avons vu précédemment que pour des objets de petite taille (a ∼ λ) il apparait un phénomène de diffraction
qui rend impossible d’isoler un rayon lumineux infiniment mince.
30
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b Polarisation
Orientation privilégiée du champ vectoriel décrivant une onde vectorielle.
Remarque : Les ondes électromagnétiques, les ondes gravitationnelles, les ondes mécaniques transverses possèdent une polarisation.
Remarque : Les ondes longitudinales (ex : les ondes sonores) ne sont pas polarisées.
b Polarisation de la lumière
Par convention, la polarisation de la lumière décrit la vibration du champ électrique.
Dans une onde électromagnétique polarisée linéairement, le champ électrique et le champ magnétique oscillent simultanément dans des
directions perpendiculaires l’une à l’autre.
− Onde polarisée linéairement : le champ oscille dans une seule direction.
− Quand une onde est constituée de deux composantes polarisée à 90° l’une de l’autre et déphasées de 90° alors sa polarisation semble
tourner autour de l’axe de propagation de l’onde. On parle de polarisation circulaire ou elliptique (quand les deux composantes n’ont
pas la même intensité).
− Les polarisations circulaire et linéaire sont des cas particulier de la polarisation elliptique (selon que les deux composantes sont égales
ou que la seconde composante est nulle). De plus, une onde de polarisation elliptique peut être vue comme la somme d’une polarisation
circulaire et d’une polarisation linéaire.
− Le sens de la rotation, droite ou gauche, dépend du signe du déphasage et est également un paramètre clé qu’il faut mettre en regard
de la biréfringence et de l’activité optique des milieux traversés.
31
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2.2 Réfraction
b Dioptre
Une dioptre est une surface séparant deux milieux de réfringence différente (i.e. d’indices de réfraction différents).
Soit un rayon incident arrivant sur un dioptre plan. Le rayon incident se propage dans un milieu d’indice de réfraction ni . Le rayon
réfracté se propage dans un milieu d’indice de réfraction nr .
A0
•
b 2ème loi de Snell–Descartes
− Le rayon réfraction appartient au plan d’incidence.
A
• − L’angle d’incidence ii et de réfraction ir sont relié par
ii ni sin ii = nr sin ir .
ni
− Lorsque l’on passe d’un milieu moins réfringent à un milieu plus
nr I réfringent (ni < nr ), l’angle de réfraction est plus petit que l’angle
ir d’incidence.
− Lorsque l’on passe d’un milieu plus réfringent à un milieu moins
B réfringent (ni > nr ), l’angle de réfraction est plus grand que l’angle
• d’incidence.
Figure 14 – Réfraction sur un dioptre plan
N* Willebrord Snell 1580–1626 : physicien et mathématicien hollandais.
N* René Descartes 1596–1650 : physicien, mathématicien, biologiste, épistémologue, “métaphysicien" français. Cogito ergo sum.
TD 04 – App1 et App2
D’après le principe de Fermat le trajet effectivement celui par la lumière de A à B est celui minimisant
le temps de trajet T . On note t1 et t2 les temps de trajets avant le dioptre et après le dioptre. Or
l’indice de réfraction étant différent de chaque côté du dioptre, alors la vitesse de propagation est
différente de chaque côté du dioptre.
√ p
AC CB a2 + x2 b2 + (h − x)2
T = t1 + t2 = + = + .
v1 v2 v1 v2
dT
Cherchons le minimum de T (x), défini par xr tel que = 0.
dx xr
A0 B 0 A0 B 0 nr × A0 B 0
tr = = = .
vr c/nr c
Ainsi les surfaces d’onde de l’onde réfracté sont des plans si ti = tr ou encore Li = Lr donc
33
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Lorsque le dioptre est courbé, avec un rayon de courbure largement supérieur à la longueur d’onde
(approximation de l’optique géométrique), la situation se ramène localement à un rayon incident sur
un dioptre plan perpendiculaire à la normale au dioptre au point d’incidence.
TD04 – App8
TD 04 – App5
A l’inverse si le sol est plus froid que l’air, le gradient d’indice de réfraction est renversé et un rayon venant du bas semblera venir du
haut pour un observateur en B.
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TD 04 – Ex2
Une fibre optique est un fil dont l’âme, très fine, en verre ou en plastique, a la propriété
de conduire la lumière. Elle offre un débit d’information nettement supérieur à celui des
câbles coaxiaux et peut servir de support à un réseau large bande par lequel transitent
aussi bien la télévision, le téléphone, la visioconférence ou les données informatiques. Le
principe de la fibre optique date du début du XXème siècle mais ce n’est qu’en 1970
qu’est développée une fibre utilisable pour les télécommunications, dans les laboratoires
de l’entreprise américaine Corning Glass Works (actuelle Corning Incorporated).
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Chapitre 5
Systèmes optiques : les lentilles
It is no magic. It is what we call optics.
Bibliographie Sleepy Hollow (1999)
bCap Prépa Physique MPSI–PCSI–PTSI, Pérez, 2013 −→ Chapitre 3
Nous nous intéresserons dans ce chapitre à quelques systèmes optiques qui ont pour point commun le fait d’être composé de lentilles.
Mais avant tout nous devons présenter quelques propriétés générales des systèmes optiques.
I Systèmes optiques
1.1 Définitions
b Système optique
Succession de milieu transparents séparés par des dioptres et/ou miroirs.
b Système centré
Système optique de symétrie axiale, l’axe commun à tous les éléments du système est appelé axe optique.
Les conditions de Gauss assurent un stigmatisme approché : on pourra associer un unique point image à un point objet.
N* Carl Friedrich Gauss 1777–1855 : astronome, mathématicien et physicien allemand
b Aplanétisme
Un système optique centré utilisé dans les conditions de Gauss est aplanétique : l’image d’un objet plan placé perpendiculaire à l’axe
optique est également plane et perpendiculaire à l’axe optique.
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1.4 Aberrations
b Aberrations
− Aberration chromatique : l’indice de réfraction du verre dépend de la longueur d’onde, les rayons ne convergent pas nécessairement
tous au même endroit et on observe de la dispersion.
− Aberration sphérique : les rayons passant sur le bord d’un système optique ne converge pas au même endroit que ceux passant au
centre du système optique.
Remarque : Pour éviter les aberrations se placer dans les conditions de Gauss et utiliser des achromats (lentilles corrigées de leurs
aberration chromatiques).
II Lentilles minces
2.1 Définitions
b Lentille mince
Association de deux dioptres dont l’épaisseur est très inférieure aux rayons de courbure, on peut supposer q’une lentille mince a une
épaisseur nulle.
b Centre optique
Point noté généralement O se trouvant sur l’axe de symétrie de la lentille, l’axe optique y passe perpendiculairement au plan de la
lentille mince.
b Foyers
− L’image d’un objet placé au foyer objet F d’une lentille L se forme à l’infini. La distance algébrique OF = f est appelé distance
focale objet.
− L’image d’un objet placé à l’infini se forme au foyer image F 0 d’une lentille L. La distance algébrique OF 0 = f 0 est appelé distance
focale image.
b Plan focaux
− On appelle plan focal objet le plan perpendiculaire à l’axe optique et comprenant le foyer objet.
− On appelle plan focal image le plan perpendiculaire à l’axe optique et comprenant le foyer image.
1
V = ;
f0
avec f 0 = OF 0 la distance focal de la lentille (en m), la vergence V s’exprime en m−1 ou dioptries δ.
Propriété : Si l’on accole deux lentille, la vergence équivalente du système est la somme des vergences de chacune des lentilles.
37
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B B
B0
0
O A
0
A F F A F 0 A0 O F
B0
Figure 4 – Construction d’une image, lentille convergente Figure 5 – Construction d’une image, lentille divergente
b Lentille divergente
− Un objet réel tel que OA ∈] − ∞; 0] est associé à une image virtuelle telle que OA0 ∈ [f 0 ; 0].
− Un objet virtuel tel que OA ∈ [0; f [ est associé à une image réelle telle que OA0 ∈ [0; +∞[.
− Un objet virtuel tel que OA ∈ [f ; +∞[ est associé à une image virtuelle telle que OA0 ∈] − ∞; f 0 ].
Vérification
Faire quelques schéma pour vérifier les relations précédentes.
TD 05 – App1
2.3 Relations
α O α0 A0
Pour une lentille mince et un objet donné, il est possible de déter-
miner la position de l’image (et inversement). Considérons l’exemple A F F0
générique ci–contre.
B0
b Formule de Newton
La position de l’objet par rapport au foyer objet F A, celle de l’image par rapport au foyer image F 0 A0 et les distances focales sont
reliées par
F A × F 0 A0 = f f 0 = −f 02 .
38
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b Grandissement
Pour un objet AB perpendiculaire à l’axe optique et son image A0 B 0 , on défini le grandissement comme le rapport de leurs tailles
A0 B 0
γ= .
AB
b Grossissement
On appelle grossissement le rapport entre l’angle sous lequel on voit l’objet à travers le système optique par l’angle sous lequel on
voit l’objet à l’oeil nu. On distingue deux cas de figures
− pour un système afocal (ex : la lunette astronomique) le grossissement est identique au grandissement angulaire ;
− pour un système non afocal, l’objet est considéré observé à l’oeil au punctum proximum (25 cm avant l’oeil).
Remarque : On dit d’un système qu’il est afocal si il crée à l’infini une image d’un objet situé à l’infini.
b Projection d’un objet réel sur un écran
La distance D entre un objet réel et son image réelle par une lentille convergente de distance focale f 0 est telle que D ≥ 4f 0 .
1 1 1 xf 0
Posons x = OA et x0 = OA0 . La relation de conjugaison s’écrit avec ces notations − = 0 donc x0 = . La distance séparant
x0 x f x + f0
objet et image est donc
x2
D = AO + OA0 = x0 − x = − .
x + f0
La distance objet/image minimale vérifie
dD x2 + 2xf 0
=− = 0 =⇒ x(x + 2f 0 ) = 0 .
dx (x + f 0 )2
D atteint un extremum pour x = 2f 0 , on peut rapidement vérifier que cet extrémum est un minimum. Si l’on souhaite travailler avec
un objet réel et une image réelle, la distance entre objet et image doit vérifier D ≥ 4f 0 .
TD 05 – Ex3
39
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Capteur CCD
Taille pixel
+ +
A2 A1
Capteur CCD
Taille pixel
+ +
A2 A1
Dans la seconde configuration, les rayons bleus issus de l’arrière plan n’excitent qu’un seul pixel, ainsi l’image du point A2 sera nette sur
la photographie. Alors que les rayons bleus de la première configuration excitent plusieurs pixels et l’arrière–plan est flou sur le capteur.
Ce schéma illustre l’impact de l’ouverture du diaphragme sur la profondeur de champ.
40
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b Système afocal
Un système optique est dit afocal lorsque l’image d’un objet situé à l’infini est crée à l’infinie. Les lunettes astronomiques sont afocales,
les objets sont situés à l’infini (étoiles, planètes...), on en obtient ainsi une image située à l’infini. Ceci permet une observation reposante
pour l’oeil qui n’a pas besoin d’accomodé.
TD 05 – Pb1 et Pb3
TD 05 – Ex1
41
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IH
n sin(i) = n0 sin(i0 ) ; sin θ = ;
ER
HI HI
tan α = ; tan α0 = ;
AH A0 H
α + (π − i) + θ = π ⇒ α = i − θ ;
α0 + i0 + (π − θ) = π ⇒ α0 = θ − i0 . n n'
Plaçons nous dans les conditions de Gauss, en particulier les rayons sont paraxiaux donc tan x ∼ sin x ∼ x et H = S.
IS
ni = n0 i0 ; θ =
ER
SI SI SI SI
α=i−θ = ⇒i=θ+ =− + ;
AS AS ER AS
SI SI SI SI
α0 = θ − i0 = ⇒ i0 = θ − =− −
A0 S A0 S ER A0 S
Ainsi la deuxième lois de Snell–Descartes combinées aux relations angulaires permet d’écrire
SI SI SI SI
ni = n0 i0 ⇒ n − + = n0 − −
ER AS ER A0 S
1 1 1 1
⇒n − + = n0 − −
ER AS ER A0 S
0 0
n n n −n
⇒ + =
SA0 SA ER
n n0 n0 − n
+ = .
S1 A S1 Ai E1 R1
n0 n n − n0
=− + .
S2 Ai S2 A0 E2 R2
Considérons une lentille mince (S1 = S2 = O), ainsi on obtient la relation de conjugaison
n0 − n
1 1 1 1
− = + .
OA 0 OA n E1 R1 E2 R2
n E1 E2 R1 R2
f0 = .
n0 − n E1 R1 + E2 R2
Mr. Corkill told me that he was really worried that I would go through
life not understanding the importance of geometrical optics.
Magnum (saison 6, épisode 18, 1986)
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Chapitre 6
Introduction au monde quantique
–And the winner is number 3, in a quantum finish.
–No fair ! You changed the outcome by measuring it ! !
Bibliographie Futurama (saison 3, épisode 4, 2001)
bCap Prépa Physique MPSI–PCSI–PTSI, Pérez, 2013 −→ Chapitre 4
bCours PTSI, B. Mollier −→ Chapitre 17
Newton décrivait la lumière comme un jet de particules ou grains de lumière afin de mettre au point une analogie avec les lois de la
mécanique et décrire la lumière en terme de forces. Cependant cette approche ne lui permit pas d’expliquer les phénomènes tels que les
interférences ou la diffraction. Ses travaux furent publiés en 1704 dans son ouvrage Optiks, Newton étant un scientifique très en vogue
à l’époque les approches alternatives (comme les descriptions ondulatoires datant des travaux de Huygens de 1678) furent écartées.
Il fallut attendre 1873 pour que des théories ondulatoires reviennent sur le devant de la scène grâce au traité d’électromagnétisme de
Maxwell permettant de décrire la propagation de la lumière.
Ces différentes descriptions restent toutefois classiques et ne permettaient pas d’expliquer certaines expériences comme le rayonnement
thermique du corps noir (Planck 1900) ou l’effet photoélectrique (Hertz 1887 et Einstein 1905) nécessitant quantification de l’énergie
ou une description corpusculaire de la lumière. D’autres expériences plus récentes mirent en évidence le caractère corpusculaire de la
lumière tandis que d’autres mirent en évidence le caractère ondulatoire de la matière, il est possible d’observer des interférences ou de
la diffraction d’électrons par exemple.
N* Max Planck 1858–1947 : physicien allemand et prix Nobel de physique 1918
N* Heinrich Rudolf Hertz 1857–1894 : physicien allemand
I Aspect corpusculaire de la lumière
K Électroscope
Un électroscope est constitué d’un conducteur déformable. Si le conducteurs porte une charge globale alors il se déforme sous l’effet
des interactions électrostatiques.
Certains rayonnement électromagnétique peuvent changer la charge d’un métal : c’est l’effet
photoélectrique.
− Si l’électroscope est initialement neutre alors il se charge et les plaques se repoussent. On ne
peut savoir si il se charge positivement ou négativement.
− Si l’électroscope est initialement chargé positivement, il ne se passe rien quand : a priori la
lumière charge positivement l’électroscope (i.e. arracher des électrons).
− Si l’électroscope est initialement chargé négativement, il se décharge (les électrons excéden-
taires sont arrachés) puis se charge à nouveau.
− Si une plaque de verre est intercalée entre la source lumineuse et l’électroscope, aucune mo-
dification de l’électroscope n’est observée. On en conclu que toutes les radiations ne sont pas
capables d’arracher des électrons à un métal.
Figure 1 – Électroscope
Cette première observation a été réalisée par Heinrich Rudolf Hertz en 1887, cependant il ne peut trouver d’explication à ce phénomène.
Il fallut attendre d’autres expériences en 1902 puis une explication d’Einstein en 1905.
43
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1. Fréquence seuil
− Pour un métal donné il existe une fréquence seuil ν0 de la source lumineuse en dessous de laquelle aucun courant électrique
n’apparaît. Au dessus de cette fréquence seuil le courant électrique (i.e. le nombre d’électrons arrachés) est proportionnel à
l’intensité de la source lumineuse.
2. Potentiel d’arrêt
− Si VC > VE alors un champ électrique orienté du collecteur vers l’émetteur apparait. La force qu’engendre ce champ sur les
−
→ −
→
électrons est F = −e E et entraine les électrons vers le collecteur. Au delà d’une certaine tension tous les électrons arrachés par
effet photoélectrique atteindront le collecteur.
− On observe une saturation du courant circulant dans le circuit car le nombre d’électron arraché dépend uniquement de l’intensité
de la source lumineuse.
− Si VC = VE alors seulement certains électrons auront assez d’énergie cinétique pour atteindre le collecteur. Il existe un courant
électrique dont l’intensité dépend de la l’intensité de la source lumineuse.
− Si VC < VE alors un champ électrique orienté de l’émetteur vers le collecteur apparait. La force qu’engendre ce champs tend à
ramener les électrons sur l’émetteur. Pour une tension suffisamment négative (i.e. un potentiel inférieur au potentiel d’arrêt Vs )
plus aucun courant électrique ne circule.
− La valeur du potentiel d’arrêt est indépendante de l’intensité de la source lumineuse.
− En 1914, Robert Millikan montre expérimentale l’existence de la fréquence seuil ν0 mais également qu’au delà de cette fréquence
seuil le potentiel d’arrêt est une fonction affine de la fréquence Vs = α(ν − ν0 ).
3. L’effet photoélectrique observé est “immédiat" il n’y a pas de décalage temporel entre l’impact de la lumière et l’apparition d’un
courant électrique, ce qui permet d’écarter des effet de chargement du système.
N* Robert Andrews Millikan 1868–1953 : physicien américain
1.1.3 Le photon pour expliquer l’effet photoélectrique
b Caractère corpusculaire de la lumière
La lumière est constitué de particules (les photons) d’énergie Eν = hν.
Avec h = 6.626 × 10−34 J s la constante de Planck, introduite historiquement pour répondre à un autre problème expérimental : le
rayonnement du corps noir.
Interprétons maintenant l’effet photoélectrique en partant de cette hypothèse dite du “photon". Lors de l’expérience de Lenard une
fréquence lumineuse minimale est nécessaire pour arracher des électrons, ceci peut être relié à la nécessité d’avoir des photons suffisamment
énergétique. Soit Wext l’énergie nécessaire pour extraire un électron du métal,
Wext = hν0 .
Si la lumière utilisé à une fréquence supérieure à la fréquence seuil que devient l’énergie excédentaire ? Le plus probable serait que cette
énergie soit convertie en énergie cinétique, ainsi l’énergie totale d’un photon peut s’écrire
hν = Wext + Ec .
44
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1.2 Le photon
Afin d’expliquer le rayonnement du corps noir, Planck dut introduire le fait que les échanges d’énergie entre rayonnement et matière se
faisait par quantités discrètes qu’il appela quanta. L’introduction de cette quantification de l’énergie fut présentée comme au mieux un
artifice de calcul sans aucune nature physique. Cet quanta d’énergie ont pour valeur Eν = hν avec h la constante de Planck. En 1905,
Einstein lui décida de revenir sur cette hypothèse et de l’utiliser pour décrire l’effet photoélectrique.
b Quantum d’énergie
La lumière est composée de quanta d’énergie : les photons. L’énergie d’un quantum est
Eν = hν .
La même année Einstein publie également un article traitant de la relativité restreinte où le photon occupe une place privilégiée, il
définit ainsi sa quantité de mouvement (ou impulsion) p.
b Le photon
Le photon est une particule sans masse, se déplaçant à la célérité c de la lumière dans le vide, d’impulsion p qui a pour énergie
Eν = pc .
b Relation de Planck–Einstein
Le photon est l’objet permettant de décrire le rayonnement électromagnétique, il a un comportement :
− ondulatoire, caractérisé par une fréquence ν et une longueur d’onde λ ;
− corpusculaire, caractérisé par une énergie Eν et une quantité de mouvement (ou impulsion) p.
Les relations de Planck–Einstein permettent de relier ces différents comportements,
Eν = hν = ~ω ;
h
pν = = ~k ;
λ
2π
avec ω = 2πν, k = et h = 2π~.
λ
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b Interprétation
Cette expérience permis d’observer que des particules pouvaient avoir un comportement ondulatoire.
b Relations de De Broglie
Un objet matériel (une particule par exemple) d’énergie E et de quantité de mouvement p peut présenter un comportement ondulatoire :
E
− de fréquence νDB = ;
h
h
− de longueur d’onde λDB = .
p
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Atomes “froids"
3
L’énergie cinétique d’un atome peut s’écrire Ec = kB T . Justifier qu’il faut refroidir des atomes afin de pouvoir observer des
2
comportements quantiques.
h h h
λ= = √ = √ .
mv 2mEc 3mkB T
p p2
Ec = (γ − 1)mc2 = (γ − 1) p2 c2 + m2 c4 ∼ ;
vc 2m
√ h h
De plus nous pouvons écrire p = mv = 2mEc . Ainsi, la longueur d’onde de De Broglie devient λDB = = √ .
p 2mEc
Remarque : Hors du cadre de la mécanique classique p 6= mv ! Il faut bien penser à vérifier si v c.
Plus généralement p = γmv avec γ = 1 − v/c.
p
Figure 9 – Ver hydrothermal (largeur photo Figure 10 – Flocons de neige Figure 11 – Fibre tissée
568µm)
2.6 Construction ad hoc d’une onde de matière
Construction d’une onde de matière
1. Soit une particule de quantité de mouvement − →
p . Quelle est l’expression de sa longueur d’onde de De Broglie ? Et de son vecteur
d’onde ?
2. Relier l’énergie E d’une telle particule et sa pulsation ω.
3. Une onde plane 1D complexe s’écrivant ψ = ψ0 ei(ωt−kx) donner l’expression d’une telle onde en fonction de E et − →p.
Toute onde peut a priori se décomposer comme une superposition d’ondes progressives harmoniques monochromatiques. Or, la mécanique
quantique nécessite de travailler avec des ondes complexes. Du haut de ces deux constats on peut introduire une onde permettant de
décrire le comportement d’un objet quantique.
b Onde de De Broglie
L’onde associé à une particule quantique libre se propageant suivant la direction −
→
u x s’écrit
i
ψ = ψ0 ei(ωt−kx) = ψ0 e ~ (Et−px) ;
2π h
avec la pulsation ω = 2πν, le vecteur d’onde k = , l’énergie E = hν et la quantité de mouvement (ou impulsion) p = .
λ λ
47
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Il est possible de construire une équation vérifiée par l’expression de l’onde de De Broglie et ainsi obtenir un outil permettant d’étudier
la dynamique d’un objet quantique.
∂ψ(−
→
r , t) ~2
i~ =− ∆ψ(−
→
r , t) + V (−
→
r , t)ψ(−
→
r , t) ;
∂t 2m
avec V (−
→
r , t) l’énergie potentielle associée aux forces conservatives s’appliquant à l’objet quantique et ∆ le laplacien (dérivée seconde
par rapport aux coordonnées spatiales).
Par analogie avec l’optique, on définit l’amplitude de probabilité complexe notée ψ. En optique la figure d’interférence correspond à
l’intensité lumineuse I de la superposition des ondes incidentes d’amplitude E avec I = |E1 + E2 |2 .
b Fonction d’onde
L’état physique d’un objet quantique est parfaitement défini par une fonction d’onde complexe ψ(M, t) qui représente l’amplitude de
probabilité. La probabilité de présence d’un objet quantique est proportionnelle à l’amplitude de probabilité au carré
P(M, t) = |ψ(M, t)|2 .
La probabilité pour q’un objet quantique se trouve dans un volume dV autour du point M à l’instant t esty dP = |ψ(M, t)|2 dV .
Si on intègre sur tout l’espace dans lequel un objet quantique peut se trouver on obtient une probabilité de présence |ψ(M, t)|2 dV = 1.
Remarque : La fonction d’onde d’une particule peut être identifiée à l’expression d’une onde qu’avait intuité De Broglie lorsqu’il a
travaillé sur le caractère ondulatoire de la matière. Tout objet de nature quantique peut être décrit par une telle fonction d’onde dont
le comportement se rapproche de celui d’une onde classique, ainsi les résultats que nous connaissons sur les ondes peuvent s’appliquer
à la mécanique quantique en considérant non plus la propagation d’une perturbation du milieu mais la propagation d’une amplitude de
probabilité.
3.2 Interprétation probabiliste d’une expérience
|ψ 1 |2
b Chemins discernables
Dans un dispositif tel que les chemins sont discernables on n’observe pas d’in-
terférences car l’objet quantique n’emprunte qu’un unique chemin connu de
Onde plane l’observateur. Soit ψ 1 l’amplitude de probabilité correspondant au passage par
|ψ 2 |2 la fente 1 et ψ 2 celle correspondant au passage par la fente 2. Ainsi les impacts
suivent la probabilité de présence suivante
P ∝ |ψ 1 |2 + |ψ 2 |2 .
b Chemins indiscernables
Dans un dispositif tel que les chemins sont indiscernables on observe des interfé-
rence car l’objet quantique passe par ces différents chemins. Soit ψ 1 l’amplitude
Trous d’Young de probabilité correspondant au passage par la fente 1 et ψ 2 celle correspondant
|ψ 1 + ψ 2 |2 au passage par la fente 2. Ainsi les impacts suivent la probabilité de présence
suivante
P ∝ |ψ 1 + ψ 2 |2 .
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Photon diffracté Soit un photon traversant le trou diffractant. Sa position est aléa-
toire pouvant être décrite par la densité de probabilité du photon au
−
→
p niveau du trou de diffraction. Si l’on mesurait sa position avec pré-
Photon incident cision il serait localisé quelque part au niveau du trou. Si l’on répète
θ cette mesure sur de nombreux photons on observerait une réparti-
tion respectant la densité de probabilité. La largeur à mi–hauteur
de cette de la densité de probabilité correspond à l’indétermination
de position du photon. Dans notre cas cette indétermination vaut
a
∆y = car on considère uniquement des photons diffractés qui se
2
trouve donc quelque part dans le trou de diffraction.
~ ~ ~
∆x∆px ≥ ; ∆y∆py ≥ ; ∆z∆pz ≥ ;
2 2 2
h
avec ~ = la constante réduite de Planck.
2π
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Ne pouvant connaître la position et la vitesse d’un objet quantique avec exactitude, la notion de trajectoire perd tout son sens.
1 1 p2 1
Em = mẋ2 + kx2 = + mω 2 x2 ;
2 2 2m 2
avec k la constante de raideur du ressort. La valeur minimale de cette énergie mécanique correspond à la position de repos du système
(p = 0, x = 0) donc Em,0 = 0. Admettons que l’énergie mécanique d’un oscillateur harmonique quantique ait la même expression
p2 1
Em = + mω 2 x2 .
2m 2
D’après le principe d’indétermination de Heisenberg, la position et l’impulsion ne peuvent être connues de façon exacte et donc être
simultanément nulles. Ainsi, la valeur minimale de l’énergie mécanique d’un oscillateur harmonique quantique ne peut être nulle.
~2
termination de Heisenberg permet d’écrire p2x ≥ et donc
4 hx2 i
~2 1
+ mω 2 x2 = f ( x2 ) .
hEm i ≥
8m hx2 i 2 Figure 15 – Amplitude de probabilité et probabilité de présence d’un
oscillateur harmonique quantique pour les 6 premiers niveaux d’énergie.
r
df d2 f ~2
Cherchons un minimum de la fonction f (u), i.e. = 0 et > 0. On trouve comme solution ∆x20 = .
du du2 4m2 ω 2
h2 h2 ν 2 ~2 ω 2 ~2 k2
Em = 2
= 2
= 2
= .
2mλ 2mc 2mc 2m
Cette quantité peut prendre n’importe quelle valeur réelle positive.
L’énergie cinétique étant parfaitement connue, l’impulsion l’est également ∆px = 0. Ainsi une particule libre de se déplacer est totalement
délocalisée et pourait se trouver n’importe où dans l’espace ∆x −→ ∞.
50
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E2 V (x) = 0 si 0 ≤ x ≤ L
V (x) −→ ∞ si x ≤ 0 ou L ≤ x .
2L
Les modes accessibles sont quantifiés tels que λn = avec n ∈ N.
n+1
p2 h2
L’énergie mécanique totale d’une particule confinée dans une boîte s’écrit Em = Ec + Ep = = car dans la boite le potentiel
2m 2mλ2
est nul. Il n’existe que des modes discrets de longueur d’onde discrète, ainsi les énergies des modes sont également discrètes.
h2 2 ~
2 2
π
En = = (n + 1) avec n ∈ N .
2mλ2n 2m L
~2 π 2
De plus le niveau fondamental a une énergie non nulle conformément au principe d’indétermination de Heisenberg E0 = .
2m L
6.1 Rappels
− Atome à deux niveaux
Dans la théorie quantique, les électrons d’un atome ne peuvent pas posséder n’importe quelle énergie
mais occupent nécessairement des niveaux d’énergie bien déterminés.
− Absorption
L’électron du schéma précédent ne peut absorber que les photons d’énergie
∆E = E2 − E1 = hν .
51
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− Émission stimulée
Lorsque l’électron d’un atome se trouve dans un niveau excité et qu’il reçoit un photon
correspondant à une désexcitation possible, alors il va émettre un photon aux propriétés
identiques au photon incident (c’est la base du fonctionnement du laser). Lors de ce
processus, l’impulsion est également conservée. Toutefois, le photon est émis dans la
direction du photon incident.
Lorsque l’électron d’un atome se trouve dans un niveau excité, il va naturellement émettre
un photon pour retrouver son niveau d’énergie fondamental après un certain temps. Lors
de ce processus, l’impulsion est également conservée. Toutefois, le photon est émis dans
une direction aléatoire.
−
→ −
→
pr = m−
→
v + ~ k = m−
v→
f .
− ~−→
v→ −
→
f = v + k .
m
− Désexcitation par émission induite
−
→
On considère un atome de quantité de mouvement − →pi = m−→
v + ~ k et émet-
−
→
tant un photon par émission stimulée de quantité de mouvement − →p =~k
à cause du faisceau laser précédent. Après l’émission stimulée, la quantité
de mouvement de l’atome est
−
→ −
→ −
→
pr = m− →
v + ~ k − ~ k = m− v→
f .
−
→ −
→ −
→
pr = m−
→
v + ~ k + ~ k0 = m−
v→
f .
~− →
− ~− →
v→
f = −
→v + k + k0 .
m m
52
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Seul le cycle absorption + émission spontanée a un bilan non nul de quantité de mouvement. Le nombre de photons dans un faisceau
laser est très élevé, le nombre de cycle absorption + émission spontanée subit par un atome sera noté N 1. Ainsi la variation totale
de quantité de mouvement de l’atome est
−
→ −
→ −→ −
→
∆−
→
p tot = N ~ k + ~ k10 + ...kN
0
= N~ k .
−
→
Les vecteurs ki0 sont tous de même norme mais de direction aléatoire, la somme d’un grand nombre de ces vecteurs est donc nulle. Le
bilan de quantité de mouvement permet donc d’écrire le bilan de variation de vitesse de l’atome
~−→
∆−
→
v =N k .
m
Ainsi la variation de vitesse de l’atome est dans le sens du faisceau laser.
x = x0 + vt .
On peut identifier une fréquence dans le référentiel R0 lorsque l’atome s’approche de la source laser
v
f0 = f 1 + .
c
De la même façon si l’atome s’éloigne de la source laser on trouve
v
f0 = f 1 − .
c
L’atome au repos peut absorber des photons defréquence f . Ainsi un atome en mouvement à une vitesse de norme v peut absorber des
h v v i
photons de fréquence comprise entre f 1 − ,f 1 + en fonction de la direction de son mouvement.
c c
L’atome absorbera donc des photons de différente fréquence en fonction de sa vitesse... ce qui peut poser
problème. Deux solutions sont possibles, soit asservir le laser pour accorder sa fréquence à la vitesse
de l’atome, soit modifier légèrement la fréquence absorbée par l’atome grâce à un champ magnétique
(effet Zeeman). On place deux lasers en vis–à–vis de telle façon que l’atome absorbe uniquement les
photons de la source vers laquelle il se dirige. Ces lasers exercent une force sur l’atome en fonction de
la vitesse de l’atome par rapport aux sources lasers.
L’étude détaillée de la force exercée par deux faisceaux laser opposés sur un atome conduit aux courbes suivantes.
53
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6.4 En pratique
...
54
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Deuxième partie
Électrocinétique
55
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Chapitre 7
Circuit électrique dans l’approximation des régimes quasi–stationnaires
C’est encore heureux que les circuits
de formule 1 soient à sens unique.
Bibliographie Philippe Geluck, Entrechats
bCap Prépa Physique MPSI–PCSI–PTSI, Pérez, 2013 −→ Chapitre 5
Le gros des travaux en électrostatique durant le XVIIème siècle visaient à mettre au point des machines permettant de produire des
charges électriques. L’enjeu qui suivi (et qui en est toujours un aujourd’hui) était de pouvoir stocker cette électricité produite par
exemple à l’aide de condensateur. Le premier condensateur (la bouteille de Leyde) vit le jour en 1745 grâce à Pieter van Musschenbroek
qui travaillait dans la ville de Leyde.
N* Pieter van Musschenbroek 1692–1761 : physicien, médecin et astrologue hollandais
C’est en 1800 que Volta parvint à réaliser la première “pile électrique" en empilant des disques de cuivre et de zinc séparé par des
membranes perméables imbibées d’acide. Cette découverte conduit au développement de l’utilisation de l’électricité dite continue car le
courant électrique débit était constant. C’est ensuite entre les années 1820 et 1840 que les lois de l’électrocinétique virent le jour.
N* Alessandro Volta 1745–1827 : physicien italien
I Grandeurs électriques
e = 1, 6.10−19 C .
b Courant électrique
Déplacement d’ensemble de particules chargés
Les charges électriques participant à la conduction électrique peuvent être de différente nature :
− Conducteur métallique : un métal contient des électrons libres (faiblement liés au réseau que forment les atomes), soumis à un champ
électrique ils peuvent librement se déplacer et conduire l’électricité. Dans le cuivre il y a 1029 électrons libre par m3 .
− Solution électrolytique : les ions présents dans une solution permettent de conduire l’électricité, comme par exemple dans les piles que
vous avez probablement étudié en 1èreS.
− Semi–conducteur : matériau comportant peu d’électrons libres, ce qui leur donne des propriétés de conductions un peu particulière.
Les diodes sont par exemple fabriquées à partir de semi–conducteur.
b Intensité du courant électrique
L’intensité du courant i est définie comme le débit des charges à travers la section du conducteur S, c’est la charge algébrique δq
traversant la surface S pendant l’intervalle de temps δt
δq
i= .
δt
Elle s’exprime en ampère 1A=1C/s.
• •
i>0 i<0
q>0 • S q>0 • S
• •
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On entend souvent dire que les appareils sont relié à la Terre, les installations électriques le sont toutes aujourd’hui pour des raisons
de sécurité. Ici la Terre est considérée comme un conducteur de potentiel constant et peut être choisie comme masse... on considère la
Terre comme la référence de potentiel. Si un courant passe accidentellement dans la carcasse d’un appareil il est évacué vers la Terre et
non pas vers un potentiel utilisateur en contact avec l’appareil.
b Masses d’un circuit
Toutes les masses d’un circuit doivent être reliées entre elles.
UAB = VA − VB ;
tension mesurée entre A et B dont les potentiels sont VA et VB . La tension s’exprime en volt V.
Une tension UAB est indiquée sur les schéma par une flèche allant de B vers A. Cette orientation est arbitraire, si la tension est positive
cela signifie que le potentiel en A est supérieur à celui en B.
Remarque : On ne peut mesurer un potentiel mais seulement des tensions avec un voltmètre.
1.3 Ordres de grandeur
b Intensités b Tensions
− Électronique mA − Alimentation d’un appareil nomade 10V
− Appareils ménagers A (fusible plaque de cuisson 16A) − Réseau domestique 220V
− Soudure à l’arc 10A − Métro parisien 750V
− Ligne haute tension 500A − TGV 25kV
− Alimentation trains kA − Claude François 100000V
− Conducteur supraconducteur du LHC 20kA − Lignes haute tension 150 à 500kV
− Foudre 50kA − Tension nuage/sol durant un orage GV
II Lois de l’électrocinétique
2.1 Approximation des Régimes Quasi Stationnaires (ARQS)
Le courant électrique et le potentiel se propagent dans un conducteur à la vitesse de la lumière c ∼ 3.108 m/s. A priori ces grandeurs
dépendent donc du point M du circuit considéré à l’instant t. Nous avons déjà vu comment écrire une grandeur se propageant dans le
chapitre traitant des signaux et des ondes
PM
i(P, t) = i M, t − .
c
Le terme P M/c représente le retard dû à la propagation entre M et P , ainsi le signal en P à l’instant t est le même que le signal en
M à l’instant t − P M/c. Ainsi en toute généralité le courant n’est pas le même en tout point d’un fil, ce qui complique drastiquement
l’étude d’un circuit électrique.
M×
M× ×P
M× ×P
Remarque : Attention c’est bien le courant électrique qui se déplace à la vitesse de la lumière et non pas les charges électriques ! De la
même façon que le son se propage à 340m/s dans l’air mais ce ne sont pas les molécules composant l’air qui se déplacent à cette vitesse.
Dans toute la suite les circuits électriques seront supposés dans l’ARQS.
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Autour du noeud, le nombre de charges ∆Q1 entrant à travers S1 dans un morceau de conducteur est
égal au nombre de charge ∆Q2 sortant à travers S2 plus le nombre de charge ∆Q3 sortant à travers
S3 de ce même conducteur en un temps ∆t.
TD 08 App2
I = IAB A B
• •
U = UAB
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b Convention générateur
Un dipôle est orienté suivant la convention générateur lorsque la tension à ses bornes et l’intensité le parcourant sont dans le même
sens
I = IAB A B
• •
U = UAB
b Ordres de Grandeur
− Téléphone portable W
− Centrale nucléaire GW
− Ampoule électrique classique 50W
− De Lorean 1.21 gigawatts ! 1.21 gigawatts. Great Scott !
− Ordinateur, télévision 100W
− Parc électrique français 100GW
− Four électrique kW
3.3 Énergie
b Énergie ou variation d’énergie ?
La puissance est une quantité intimement liée à l’énergie, vous avez vu au lycée que l’on peut relier l’énergie et la puissance par
E = P ∆t avec E en Joule (J), P en Watt (W) et ∆t en seconde. Cette expression est un cas particulier où la puissance est constante
au cours du temps, dans le cas d’une puissance évoluant dans la temps nous devons passer par le calcul d’une intégrale. On défini une
variation d’énergie entre deux instant 0 et t par
Z t
∆E(t) = E(t) − E(0) = P(t0 )dt0 ;
0
alors que l’énergie est une fonction du temps obtenue par une primitive
Z
E(t) = P(t)dt .
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Remarque : Les relations entre les tensions u et intensités i des dipôles sont des modèles. C’est à dire un outils mathématique servant à
décrire de façon approchée la réalité physique tout en restant “simple" d’utilisation. Un modèle n’est en rien une réalité physique mais
une transposition dans un “langage" que nous pouvons manier pour décrire les phénomènes et prédire le comportement de différents
systèmes.
4.1 Résistance
N* Georg Ohm 1789–1854 : physicien allemand
b Loi d’Ohm
Une résistance est un conducteur vérifiant la loi d’Ohm
u = ±Ri ;
avec un signe positif en convention récepteur et négatif en convention générateur. On note R ≥ 0 la valeur de la résistance expérimée
en Ohm (Ω).
Remarque : La loi d’Ohm peut se retrouver en étudiant le transport d’électrons dans un réseau cristallin métallique, ainsi la résistance
électrique peut être reliée aux propriétés microscopiques du solide utiliser pour construire la résistance !
i
R
u2 (t)
P(t) = u(t)i(t) = Ri2 (t) = ≥0.
R
Cette puissance reçue est libérée sous forme d’énergie thermique, c’est l’effet Joule.
Remarque : Si nous avions choisi comme relation u = −Ri en convention récepteur nous aurions obtenu une puissance reçue négative,
impossible par définition d’une résistance.
La puissance reçue provoque une augmentation dans l’énergie dans le dipôle qui ne peut la stocker. Cette énergie doit donc être évacuée,
ce qui provoque un échauffement de la résistance.
Remarque : Au niveau microscopique ce sont les électrons qui cède de l’énergie au réseau cristallin sous forme d’énergie cinétique, ce
qui crée une agitation microscopique du réseau cristallin. L’agitation microscopique est reliée à la définition de la température, ainsi la
température du conducteur augmente et cette énergie thermique est évacuée par conduction/rayonnement dans le milieu ambiant. C’est
le principe de fonctionnement d’une bouilloire ou d’un radiateur électrique par exemple.
b Ordres de grandeur
− Fil de cuivre (1m de long, 1mm de diamètre) 0,02Ω − Bouilloire électrique 30Ω
− Ligne à haute tension (1km) 0,03Ω − Corps humain 1 à 100kΩ
− Lampe à incandescence 1kΩ − Câble coaxial 50Ω
b Résistivité
ρl
La résistivité ρ est une caractéristique intrinsèque d’un matériaux et est lié à la résistance par R = avec l la longueur et S la
S
section du conducteur fabriqué à partir du matériaux de résistivité ρ.
Remarque : ρmetal ∼ 1 × 10−7 Ω m, ρsemi–conducteur ∼ 1 × 10−2 à 1 × 105 Ω m, ρeau ∼ 1 × 105 Ω m, ρverre ∼ 1 × 1017 Ω m
60
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4.2 Condensateur
b Condensateur
Un condensateur est constitué de deux surfaces conductrices appelée armatures,
qui s’entourent ou se font face et séparées par un isolant (matériau diélectrique).
Soumis à une différence de potentiel on voit apparaître des charges +q et −q
sur les armatures.
q = Cu .
Le coefficient de proportionnalité C > 0 est appelée la capacité du condensateur et s’exprime en Farad (F).
i +q −q i +q −q
u u
La puissance reçue peut être positive ou négative, ainsi un condensateur peut se comporter comme un récepteur ou un générateur. On
peut également en déduire l’expression de l’énergie emmagasinée dans un condensateur.
Remarque : Il s’agit d’une énergie potentielle car elle peut être récupérée sous forme électrique, de la même façon que l’énergie potentielle
1
d’un ressort kx2 peut être récupérée sous forme cinétique.
2
b Ordres de grandeur
− Électronique pF, nF, µF − Électrotechnique µF, mF, F − Câble coaxial 50 à 100pF
b Condensateur réel
Le condensateur parfait n’est qu’un modèle idéalisé. En réalité on rencontre R
des condensateurs réels dont le matériaux isolant n’est pas parfait, il existe une
résistance de fuite de grande valeur permettant au courant de circuler d’une
armature à l’autre. Dans la suite, sauf mention contraire, nous ne rencontrerons C
que des condensateurs parfaits.
61
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4.3 Bobine
b Bobine
Une bobine est un enroulement de fils siège d’un phénomène d’induction.
di
u=L ;
dt
Figure 13 – Bobines
avec le facteur L appelé inductance de la bobine s’exprimant en Henry (H).
Remarque : En régime continu l’intensité est constante, ainsi la tension aux borne i
d’une bobine est nulle, dans ce cas une bobine parfaite se comporte comme un fil.
Remarque : L’intensité parcourant une bobine i est une fonction dérivable, elle est u
donc continue au cours du temps.
Figure 14 – Bobine en convention récepteur
b Puissance reçue en convention récepteur
La puissance reçue par une bobine orientée en convention récepteur s’écrit
di d 1 2
P = ui = L i = Li .
dt dt 2
La puissance reçue peut être positive ou négative, ainsi une bobine peut se comporter comme un récepteur ou un générateur. On peut
également en déduire l’expression de l’énergie emmagasinée dans un condensateur.
b Ordres de grandeur
− Électronique 100µH à 10mH
− Effet inductif dans un câble coaxial
− Électrotechnique
b Bobine réelle
La bobine parfaite n’est qu’un modèle idéalisé. En réalité on rencontre des
bobines réels dont le matériau peut présenter une résistance non nulle (oui un fil L
n’a pas une résistance exactement nulle), il existe une faible résistance. Dans la
suite, sauf mention contraire, nous ne rencontrerons que des bobines parfaitse. R
V Association de dipôles
b Branche
Portion d’un circuit entre deux noeuds consécutifs.
b Dipôles en série
Deux dipôles sont dits en série si ils sont dans une même branche.
b Dipôles en parallèle
Deux dipôles sont dits en série si ils sont reliés par deux noeuds.
TD08 App5
Déterminer Req à l’aide de la définition de la tension et de la loi d’Ohm pour deux résistances en série.
62
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Soit N résistances en série. La tension totale aux bornes de ce dispositif peut s’écrire comme la somme des tension aux bornes de chaque
résistance
XN
u= uk .
k=1
Or une resistance vérifie la relation uk = Rk ik . L’intensité parcourant des résistances en série est identique dans chaque résistance par
hypothèse car sinon on observerait des accumulations de charges. Ainsi la tension globale peut s’écrire
N N
!
X X
u= Rk i = Rk i = Req i .
k=1 k=1
Déterminer Req à l’aide de la loi des noeuds et de la loi d’Ohm pour deux résistances en parallèle.
Chaque branche est parcourue par une intensité différente ik qui sont reliée à l’intensité arrivant dans le dispositif grâce à la loi de
noeuds par N
X
i= ik .
k=1
Utilisons à nouveau la relation courant/tension pour une résistance ik = uk /Rk = uk Gk avec Gk = 1/Rk la conductance. De plus on
peut appliquer la loi des mailles dans chacune des mailles du circuit, ce qui conduit à l’égalité des tensions aux bornes de chacune des
résistance. Ainsi !
N
X XN
i= Gk u = Gk u = Geq u .
k=1 k=1
u u1 R1
i= = =⇒ u1 = u.
Req R1 R1 + R2
Remarque : Un tel dispositif permet donc d’abaisser la tension, il est couramment utilisé en électronique.
TD 08 App6
63
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i i1 G1 R2
R2 u= = =⇒ i1 = i= i.
i2 Geq G1 G1 + G2 R1 + R2
u Remarque : Un tel dispositif permet donc d’abaisser l’intensité, il est
couramment utilisé en électronique.
Figure 17 – Diviseur de courant
TD 08 App7
Ce théorème sera utile plus tard, il faut être au point sur les notions de potentiels et différences de potentiels pour bien le manier.
Application de la loi des noeuds au point A i1 + i2 + i3 = 0. Puis utilisons la V2
loi d’Ohm pour chacune des résistance, on orientera les résistance en convention •
récepteur,
U1 U2 V1 − VA V2 − VA i2
0= + + i3 = + + i3
R1 R2 R1 R2
R2
ce qui conduit à l’expression suivante pour le potentiel au point A
P2 P2 R1
k=1 Vk /Rk + i3 Vk Gk + i3 i1 i4
VA = P2 = k=1
P2 . • •
k=1 1/Rk k=1 Gk V1 VA
Remarque : L’expression du potentiel est indépendant du choix de convention d’orientation des dipôles.
b LNTP
Soit n branches portants des dipoles de conductances Gk et m branches par lesquelles arrivent des intensité Ik reliées en un noeud A.
Alors le potentiel en A s’exprime
Pn Pm
k=1 VP
k Gk + k0 =1 Ik
0
VA = n .
k=1 Gk
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u = E − Ri ;
Remarque : La force électromotrice E est la tension “à vide" de la source réelle, i.e. la tension lorsque l’intensité débitée est nulle.
u
E E
pente −R i
R
u
E/R i
i = I0 − u/R ;
Remarque : Le courant électromoteur I0 est le courant de court–circuit de la source réelle, i.e. le courant lorsque la tension aux bornes
de la source est
u
u
RI0
R
pente −R
i I0
I0 i
u = E − RT i .
Une association de sources réelles linéaires pourra être décrite par une relation affine, elle admet donc une représentation de Thévenin.
b Théorème de Norton
Tout circuit linéaire est équivalent à une source idéale de cem η en parallèle avec une résistance RN , sa caractéristique est donc
u = RN η − RN i .
Une association de sources réelles linéaires pourra être décrite par une relation affine, elle admet donc une représentation de Norton.
b Équivalence Thévenin/Norton
Les représentation de Thévenin et de Norton sont équivalentes si et seulement si E = RN η et RN = RT .
TD 09 App1 et 4
65
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b Dipôle symétrique
Un dipôle est dit symétrique lorsque ses bornes jouent le même rôle, sa caractéristique est alors symétrique par rapport à l’origine.
La résistance est l’exemple typique de dipôle symétrique, son sens de branchement dans un circuit n’a aucune importance.
b Dipôle polarisé
Un dipôle est dit polarisé lorsque ses bornes ne jouent pas le même rôle, sa caractéristique est alors asymétrique par rapport à l’origine.
Exemples : La diode est un dipôle polarisé, elle est fabriquée à base de matériaux semi–conducteur (dit polarisés) et ne permet la
circulation du courant que dans un sens. Certains condensateurs sont polarisés, il faut faire attention au sens de branchement pour ne
pas les détruire. Une alimentation est également un dipôle polarisé car ses bornes ne sont pas équivalentes.
i i i
I0
u u u
U0
Figure 24 – Carac. résistance (dip. sym.) Figure 25 – Carac. diode (dip. pol.) Figure 26 – Carac. alimentation (dip. pol.)
TD 09 App2
66
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Figure 27 – Caractéristique réelle d’une diode Figure 28 – Caractéristique idéale d’une diode
Exemple : Vseuil,Ge ' 0.3 V, Vseuil,Si ' 0.7 V, Vbr entre 10 et 1 × 103 V.
Exemple : Diode zener (diode avec une tension de breakdown de 1.2 V).
7.3 Point de fonctionnement
u
TD 09 App3
i
67
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Chapitre 8
Circuit linéaire du premier ordre
You don’t know the First Order like I do.
They’ll slaughter us. We all need to run.
Bibliographie Finn - Star Wars VII : The Force Awakens (2015)
bCap Prépa Physique MPSI–PCSI–PTSI, Pérez, 2013 −→ Chapitre 6
Connaissant maintenant les dipoles les plus usuelles ainsi que les lois régissant l’électrocinétique nous pouvons nous attaquer à un vrai
problème : le comportement des circuits électriques du 1er ordre. On appelle circuit électrique du 1er ordre des système régi par une
équation différentielle d’ordre 1 à coefficients constants. Cela concerne les circuits de type RC ou RL, la présence et d’une bobine et d’un
condensateur entrainera un comportement d’ordre 2 que nous aborderons ultérieurement. Nous nous concentrons sur le comportement
dit transitoire, i.e. juste après avoir ajouté ou levé une contrainte sur le système.
0 si t < t0 ;
(
e(t) =
E si t > t0 .
b Régime permanent
Régime d’un système tel quel les grandeurs physiques le caractérisant sont indépendantes du temps.
R
i
duC
La relation courant/tension d’un condensateur est iC = C , ainsi
dt E C uC
la tension aux bornes d’un condensateur est continue. Initialement
le circuit n’est pas branché à l’alimentation grâce à l’interrupteur et
donc uc (0) = 0. Le condensateur s’oppose donc à la variation rapide
de la tension à ses bornes. Il faut donc un certain temps pour que
la tension imposée par le générateur s’établisse dans le circuit.
τ t
Temps caractéristique
Déterminer le temps caractéristique associé au circuit RC par une analyse dimensionnelle.
Les grandeurs caractéristiques de ce système sont [R] =V/A, [C] =As/V, [E] =V ; ainsi τ ∝ Rα C β E γ en Vα−β+γ A−α+β sβ .
β=1;
α−β+γ =0;
−α + β = 0 .
Il existe une unique solution, le temps caractéristique de ce circuit s’exprimer donc par τ ∝ RC.
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R
i
diL
La relation courant/tension d’une bobine est uL = L , ainsi le
dt E L uL
courant circulant à travers une bobine est continu. Initialement le
circuit n’est pas branché à l’alimentation grâce à l’interrupteur et
donc iL (0) = 0. La bobine s’oppose donc à la variation de l’intensité.
Il faut donc un certain temps pour que la circulation du courant
imposée par le générateur s’établisse.
τ t
Temps caractéristique
Déterminer le temps caractéristique associé au circuit RC par une analyse dimensionnelle.
Les grandeurs caractéristiques de ce système sont [R] =V/A, [L] =Vs/A, [E] =V ; ainsi τ ∝ Rα Lβ E γ en Vα+β+γ A−α−β sβ .
β=1;
α+β+γ =0;
α+β =0.
Il existe une unique solution, le temps caractéristique de ce circuit s’exprimer donc par τ ∝ L/R.
duC uC E
+ = ;
dt RC RC
avec la constante de temps du circuit τ = RC.
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2.2 Solution
La solution d’une équation différentielle se compose de deux termes : la solution générale de l’équation homogène (i.e. sans second
membre) et une solution particulière de l’équation avec second membre.
duC uC
− La solution générale de + = 0 est uC,h (t) = A exp(−t/τ ).
dt τ
duC uC E
− Une solution particulière de + = est uC,p = E.
dt τ τ
− Ainsi la solution cherchée est de la forme uC (t) = E + A exp(−t/τ ).
Ensuite il faut exploiter les conditions initiales pour estimer les constantes encore inconnues. Avant la fermeture de l’interrupteur,
la tension aux bornes du condensateur est nulle. De plus cette tension est continue par définition, ainsi juste après fermeture de
l’interrupteur (t = 0) cette tension est toujours nulle ainsi uC (0) = 0 = E + A. Finalement on obtient A = −E.
Temps de réponse
Calculer la valeur de la tension uC (t = τ ). Pour quelle valeur de t atteint–on la valeur uC (T ) = 0, 95 × E.
Ayant maintenant une expression analytique pour la tension aux bornes du condensateur, on peut en déduire une expression de
duC
l’intensité du courant traversant le condensateur grâce à iC = C .
dt
i(t)
b Intensité circulant à travers le circuit RC
En utilisant la relation courant/tension du condensateur, on ob- E/R
tient
E t
iC (t) = exp − .
R τ t
τ
Remarque : Après fermeture de l’interrupteur l’intensité devient brutalement non nulle. Puis elle décroit continument jusqu’à atteindre
la valeur nulle.
b Régime permanent et transitoire
− Le second membre de l’équation différentielle est appelé terme de forçage. Lorsque ce terme change, le système évolue sous une
contrainte “extérieure" vers un nouveau régime permanent en une durée de l’ordre du temps caractéristique du système.
− La solution particulière de l’équation avec second membre traduit le régime permanent. Ce régime est atteint après un temps grand
devant le temps caractéristique du système.
duC
E = uR + uC = Ri + uC =⇒ Ei = Ri2 + uC i = Ri2 + CuC ;
dt
Le premier terme est la puissance cédée par le générateur, le second la puissance dissipée par la résistance et le dernier la dérivée de
l’énergie emmagasinée par le condensateur.
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b Bilan d’énergie
Pour un temps suffisamment long, la moitié de l’énergie fournie par le générateur est dissipée par effet Joule dans la résistance et
l’autre moitié est emmagasinée dans le condensateur.
Remarque : De l’énergie est progressivement stockée dans le condensateur, on parle de charge du condensateur. Il pourra restituer cette
énergie sous certaines conditions (voir exercice).
2.4 Décharge du circuit RC
Circuit RC en régime libre
Mener l’étude du circuit RC lors de la décharge du condensateur. On prendra comme conditions initiales uC (0) = E.
di R E
+ i= ;
dt L L
avec la constante de temps du circuit τ = L/R.
3.2 Solution
La solution d’une équation différentielle se compose de deux termes : la solution générale de l’équation homogène (i.e. sans second
membre) et une solution particulière de l’équation avec second membre.
di i
− La solution générale de + = 0 est ih (t) = A exp(−t/τ ).
dt τ
di i E
− Une solution particulière de + = est ip = E/R.
dt τ Rτ
− Ainsi la solution cherchée est de la forme i(t) = E/R + A exp(−t/τ ).
Ensuite il faut exploiter les conditions initiales pour estimer les constantes encore inconnues. Avant la fermeture de l’interrupteur,
l’intensité circulant à travers la bobine est nulle. De plus cette intensité est continue par définition, ainsi juste après fermeture de
l’interrupteur (t = 0) cette intensité est toujours nulle ainsi i(0) = 0 = E/R + A. Finalement on obtient A = −E/R.
Temps de réponse
Calculer la valeur de la tension i(t = τ ). Pour quelle valeur de t atteint–on la valeur i(T ) = 0, 95 × E/R.
Ayant maintenant une expression analytique pour l’intensité traversant la bobine, on peut en déduire une expression de la tension aux
di
bornes de la bobine grâce à uL = L .
dt
u(t)
b Tension aux bornes du circuit RL
En utilisant la relation courant/tension de la bobine, on obtient E
t
uL (t) = E exp − .
τ
t
τ
Remarque : Après fermeture de l’interrupteur la tension devient brutalement non nulle. Puis elle décroit continument jusqu’à atteindre
la valeur nulle.
71
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di di
E = uR + uL = Ri + L =⇒ Ei = Ri2 + Li ;
dt dt
Le premier terme est la puissance cédée par le générateur, le second la puissance dissipée par la résistance et le dernier la dérivée de
l’énergie emmagasinée par la bobine.
On peut intégrer l’expression précédente sans quelques étapes de calculs... Utilisons la relation courant/tension de la résistance pour
réexprimer les deux premier termes Ri2 = Ru2R /R2 = (E − uL )2 /R et Ei = EuR /R = E(E − uL )/R, on réinjecte et on obtient
u2
uL d 1 2
E = L + Li .
R R dt 2
b Bilan d’énergie
Pour un temps suffisamment long, la moitié de l’énergie fournie par le générateur est dissipée par effet Joule dans la résistance et
l’autre moitié est emmagasinée dans la bobine.
Remarque : De l’énergie est progressivement stockée dans la bobine, on parle de charge de la bobine. Elle pourra restituer cette énergie
sous certaines conditions (voir exercice).
3.4 Décharge du circuit RL
Circuit RL en régime libre
Mener l’étude du circuit RL lors de la décharge du condensateur. On prendra comme conditions initiales iL (0) = I0 .
72
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Chapitre 9
Oscillateurs amortis
–It’s a real Kodak moment.
–Sensor readings are starting to oscillate.
Bibliographie Farscape (saison 3, episode 21, 2002)
bCap Prépa Physique MPSI–PCSI–PTSI, Pérez, 2013 −→ Chapitre 7
L’étude des systèmes linéaires d’ordre 1 bien qu’intéressante ne représente qu’une infime partie des problèmes que l’on peut étudier
en sciences physiques. Dans ce chapitre nous allons nous atteler à l’étude des oscillateur harmonique amortis qui correspondent aux
systèmes linéaires d’ordre 2. Nous en avons déjà vu en tout début d’année : l’oscillateur harmonique. Ici nous allons étudier des systèmes
ayant un comportement “proche", les oscillateurs harmoniques amortis, nous allons retrouver la même équation que pour l’oscillateur
harmonique avec un terme d’amortissement en plus.
Les systèmes linéaires d’ordres 2 sont nombreux : circuit électriques, amortisseur d’automobile. Ces systèmes ne sont pas uniquement
utilisé en réponse à un échelon mais également en régime dit forcé, c’est ce qui nous intéressera en fin de ce chapitre.
d2 u C ω0 duC
+ + ω02 uC = 0 ;
dt2 Q dt
r
1 1 L
avec ω0 = √ la pulsation propre du circuit (cf. Chapitre 1) et Q = le facteur de qualité.
LC R C
Remarque : Si Q −→ +∞ on retrouve l’équation de l’oscillateur harmonique. Le paramètre contrôlant l’amortissement est la résistance,
plus R est élevé plus l’amortissement est fort.
Le bilan de puissance s’obtient en multipliant l’équation différentielle du circuit RLC par l’intensité i.
b Bilan de puissance
d 1 2
2
d 1 2
Le bilan de puissance s’écrit Li + Ri + Cu C =0;
dt 2 dt 2
le premier terme correspond à la dérivée de l’énergie magnétique emmagasinée dans la bobine, le second à la puissance dissipée par
la résistance et le troisième à la dérivée de l’énergie électrique emmagasinée par le condensateur.
En régime libre l’énergie ne peut augmentée, elle est soit constante soit diminue en se dissipant par la résistance. Ri2 est la puissance
dE
dissipée par la résistance ainsi cela correspond à la dérivée de l’énergie dissipée et donc la dérivée de l’énergie totale − = −Ri2 . Ceci
dt
permet de réécrire le bilan précédent tel que
dE d 1 2 d 1
= Li + Cu2C ; (1)
dt dt 2 dt 2
la variation temporelle d’énergie s’écrit comme la somme des puissances reçues et cédées par le système.
73
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1√
r
k
avec la pulsation propre ω0 = et le facteur de qualité Q = km.
m α
b Bilan de puissance
On peut écrire un bilan de puissance en multipliant le PFD par ẋ
d 1 d 1 2
mẋ2 + αẋ2 + kx =0;
dt 2 dt 2
le premier terme étant la dérivée de l’énergie cinétique de la masse, le second terme la puissance cédée par
le terme de frottement et le troisième terme la dérivée de l’énergie potentielle stockée dans le ressort.
1 1
Remarque : De même que pour le circuit RLC on peut écrire E = mẋ2 + kx2 .
−
→ 2 2
ex
d2 x ω0 dx
+ + ω02 x = 0 .
dt2 Q dt
74
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x0 x0
x x
Figure 3 – Portrait de phase de régimes pseudo–pédiodiques Figure 4 – Portrait de phase de régimes apédiodiques
Figure 5 – Portrait de phase du pendule simple. Figure 6 – Portrait de phase d’un oscillateur de Van der Pol.
d2 x dx
− µ(1 − x2 ) +x=0
dt2 dt
TD11 – Ex2
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La solution se décompose en deux termes, d’une part une solution particulière de l’équation avec second membre (voir ci–dessous) et
d’autre part la solution générale de l’équation homogène (voir fiche méthode ci–dessous).
ω02 Sp = ω02 E =⇒ Sp = E .
d2 u C duC
On commence par transformer l’EDL2 sans second membre en son équation caractéristique → r2 , → r et uC → 1
dt2 dt
ω0
r2 + r + ω02 = 0 .
Q
2
ω0
On résout ensuite le polynôme de degré 2 ainsi obtenu, de discriminant ∆ = − 4ω02 .
Q
La solution de l’EDL2 prend la forme suivante
− si ∆ > 0 alors Q < 1/2 : régime apériodique, le polynôme possède deux racines r± ∈ R.
√ √
ω0 ∆ ∆
uhC (t) = A exp(r+ t) + B exp(r− t) = exp − t A exp t + B exp − t
2Q 2 2
√ √
ω0 ∆ ∆
= exp − t A0 cosh t + B 0 sinh t .
2Q 2 2
Remarque : Il est possible de réécrire une telle solution comme une somme de cosh et sinh.
− si ∆ < 0 alors Q > 1/2 : régime pseudo–périodique, le polynôme possède deux racines r± ∈ C.
√ √
ω0 −∆ −∆
uhC (t) = A exp(r+ t) + B exp(r− t) = exp − t A exp j t + B exp −j t
2Q 2 2
√ √
ω0 −∆ −∆
= exp − t A0 cos t + B 0 sin t .
2Q 2 2
Remarque : Il est possible de réécrire une telle solution comme une somme de cos et sin.
ω0
− si ∆ = 0 alors Q = 1/2 : régime critique, le polynôme possède une racine double r± = − .
2Q
ω0
uhC (t) = (A + Bt) exp − t .
2Q
b Solution générale
La solution générale de l’équation différentielle est la somme de la solution générale de l’équation différentielle sans second membre
et d’une solution particulière uC (t) = uhC (t) + upC .
− La solution de l’équation homogène est indépendante du forçage appliqué au système, elle traduit le comportement inhérent au
système et le régime transitoire.
− La solution particulière de l’EDL2 avec second membre dépend du terme de forçage, il traduit le régime permanent atteint par le
système dans des conditions expérimentales données (contraintes extérieure).
76
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2.2 Réponses du système
blank 2.2.1 Régime pseudo–périodique (amortissement faible)
b Régime pseudo–périodique
Régime d’évolution d’un oscillateur harmonique faiblement amorti Q > 1/2 (ou ∆ < 0). La solution dans un tel régime est
√ √
ω0 −∆ −∆
uC (t) = A exp(r+ t) + B exp(r− t) + E = exp − t A0 cos t + B 0 sin t +E ;
2Q 2 2
√ ω2
1 ω0
avec r± = − ± j −∆ et ∆ = 02 − 4ω02 > 0.
2 Q Q
A0 + E = 0 ⇒ A = −E ;
√
ω0 0 −∆ 0 ω0 ω0
− A + B = 0 ⇒ B0 = √ A0 = − √ E.
2Q 2 Q −∆ Q −∆
b Pseudo–période
La partie oscillante de uC (t) est de période
2π 4π 2π
T = = √ = q .
Ω −∆ ω0 1 − 1
4Q2
2Q
τ = .
ω0
Remarque : Si l’amortissement tend vers la valeur nulle, on retrouve la pulsation propre de l’oscillateur harmonique.
b Stabilité
La solution est composée d’une exponentielle décroissante et de fonctions sinusoïdale, il y a toujours convergence, solutions stables.
uC (t) i(t)
2E
E t
0
t
0
τΩ
Si le produit τ Ω 1 alors on peut approché le facteur de qualité par Q '
2
(ta /5)(2π/T ) 2π ta 2π
Remarque : Le régime permanent est atteint pour ta = 5τ donc Q ' = = Nosc .
2 10 T 10
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17.5
8
15.0
6
12.5 4
10.0 2
7.5 0
5.0 2
2.5 4
0.0 6
0 5 10 15 20 25 30 0.0 2.5 5.0 7.5 10.0 12.5 15.0 17.5
Figure 9 – Résolution numérique par méthode RK4, rouge Q = 1/2, orange Q = 1, vert Q = 2 et bleu Q = 5.
b Vocabulaire
− Consigne : valeur que l’on cherche à atteindre (correspond ici au forçage extérieur).
− Dépassement : il arrive que le signal dépasse la valeur de la consigne, cela peut détériorer un système !
− Stabilité : pour une entrée constante, un système est dit stable si la sortie tend vers une valeur finie.
− Rapidité : c’est le temps de réponse.
− Précision : capacité du système à atteindre la valeur de consigne.
A + E = 0 =⇒ A = −E ;
ω0 ω0 E
B−A = 0 =⇒ B = − .
2Q 2Q
uC (t) i(t)
t
0
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2.2.3 Régime apériodique (amortissement fort)
blankb Régime apériodique
Régime d’évolution d’un oscillateur harmonique fortement amorti Q < 1/2 (ou ∆ > 0). La solution dans un tel régime est
√ √
ω0 0 ∆ 0 ∆
uC (t) = A exp(r+ t) + B exp(r− t) + E = exp − t A cosh t + B sinh t ;
2Q 2 2
ω0 √ ω02
1
avec r± = − ± ∆ et ∆ = − 4ω02 > 0.
2 Q Q2
b Temps caractéristiques
Les exponentielles composant la solution étant réelles, on définit plus aisément des temps caractéristiques par
1 1 2Q 1 1 2Q
τ+ = − = p ; τ− = − = p .
r+ ω0 1 − 1 − 4Q2 r− ω0 1 + 1 − 4Q2
uC (t) i(t)
t
0
10
3.5
8 3.0
2.5
6
2.0
4 1.5
1.0
2
0.5
0 0.0
0 5 10 15 20 25 30 0 2 4 6 8 10
Figure 12 – Résolution numérique par méthode RK4, rouge Q = 1/2, orange Q = 1/3, vert Q = 1/5 et bleu Q = 1/10.
b Régime critique
Le régime critique peut être décrit comme le régime apériodique de plus grand facteur de qualité, il assure la convergence la plus
rapide vers le régime permanent.
79
Régime apériodique Régime critique Régime pseudo–périodique
blank
1 1 1
∆ > 0 soit Q < ∆ = 0 soit Q = ∆ < 0 soit Q >
2 2 2
r r
ω0 1 1 ω0 ω0 1 1
r1,2 =− ± − 4 r0 = − r1,2 = − ±j 4− 2
2 Q Q2 2Q 2 Q Q
√ √
−∆ −∆
y(t) = A exp(r1 t) + B exp(r2 t) y(t) = (A + Bt) exp(r0 t) y(t) = exp(−t/τ ) A exp j t + B exp −j t
2 2
1 1 −1 2Q 2Q
− Équation différentielle
τA = − ou − τc = = τ =
r1 r2 r0 ω0 ω0
− Polynôme caractéristiques
y(t) = exp(−t/τ ) A0 cosh(Ωt) + B 0 sinh(Ωt) y(t) = exp(−t/τ ) A0 cos(Ωt) + B 0 sin(Ωt)
r r
1 1
Ω = ω0 −1 Ω = ω0 1−
4Q2 4Q2
E
ÿ +
r2 +
Q
ω0
Q
ω0
t t t
0 0 0
ẋ ẋ ẋ
r + ω02 = 0
ẏ + ω02 y = 0
x0 x0 x0
x x x
Résumé – Chapitre 09 : Oscillateurs amortis
80
Alexandre Alles
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Chapitre 10
Régimes sinusoïdaux forcés
You’re hitting a pitch with sound waves
that have the same resonant frequency as the glass.
That’s why it shatters.
Bibliographie X-Men : First Class (2011)
bCap Prépa Physique MPSI–PCSI–PTSI, Pérez, 2013 −→ Chapitre 7
Les régimes continus ne constituent qu’un nombre restreint des situations rencontrées. Nous venons de voir dans le chapitre précédent
que certains systèmes répondent naturellement de manière oscillante à un forçage de type échelon. Comment un tel système répondrait–il
à un forçage de type sinusoïdal ? C’est ce que nous proposons d’étudier dans ce chapitre.
I Signaux sinusoîdaux
1.1 Définitions et propriétés
b Motivation : Théorème de Fourier
Toute fonction s(t) de R dans R, T–périodique et C 1 par morceaux peut s’écrire comme une somme de fonctions sinusoïdales.
b Signal sinusoïdal
Un signal sinusoïdal est de la forme x(t) = Xm cos(Φ(t)) = Xm cos(ωt + φ) avec les grandeurs suivantes
− Xm ≥ 0 l’amplitude du signal.
− ω la pulsation du signal telle que T = 2π/ω = 1/f où T est la période et f la fréquence.
− Φ(t) = ωt + φ la phase du signal et φ la phase à l’origine.
x2 (t) x1 (t) ∆t
b Différence de phase
2π∆t
Le déphasage ∆φ ∈ [−π; π] d’un signal x2 (t) par rapport à un signal x1 (t) est donnée par ∆φ = φ2 − φ1 = −ω∆t = −
T
avec ∆t le retard temporel du signal x2 sur le signal x1 .
− Si ∆φ > 0 alors le signal x2 est en avance de phase sur le signal x1 .
− Si ∆φ < 0 alors le signal x2 est en retard de phase sur le signal x1 .
On distingue quelques cas particuliers de déphasage
− Si ∆φ = 0 les signaux sont en phase.
− Si ∆φ = π les signaux sont en opposition de phase.
− Si ∆φ = π/2 les signaux sont en quadrature de phase.
TD12 – App1
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La démonstration de la somme de deux signaux sinusoïdaux synchrones en représentation de Fresnel est calculatoire et peu intéressante :
dx
(t) = −Xm ω sin(ωt + φ) = Xm ω cos(ωt + φ + π/2) ;
dt
Z
Xm Xm
x(t)dt = sin(ωt + φ) = cos(ωt + φ − π/2) .
ω ω
b Propriétés
− C’est la partie réelle <[x(t)] qui a un sens physique.
− Si l’origine des phase est nulle alors l’amplitude complexe Xm est réelle.
− <[x(t)] = < [Xm exp(jωt)] = x(t) 6= Xm . En revanche |x(t)| = |Xm | = Xm .
82
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Remarque : Dans certaines conditions on peut être amené à travailler avec des sinus plutôt que des cosinus, c’est la partie =[x(t)] qui
revêt un sens physique dans ce cas.
b Dérivation ou intégration en représentation complexe
Soit un signal sinusoïdal Xm cos(ωt + φ) dont la représentation complexe est x.
− Sa dérivée est jωx, multiplier un complexe par j revient à lui faire subir une rotation de +π/2 dans le plan complexe.
− Sa primitive est x/jω, multiplier un complexe par 1/j revient à lui faire subir une rotation de −π/2 dans le plan complexe.
Calculer le produit de deux signaux sinusoïdaux réels et de deux signaux sinusoïdaux complexes
Impédance complexe
Réécrivez les relations courant/tension des dipôles usuels en utilisant des signaux sinusoïdaux complexes afin de déterminer les
impédances complexes de chacun d’eux.
TD12 – Ex1
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Remarque importante : Tous les “théorèmes" déduits des loi de Kirchhoff précédemment (ponts diviseurs, association de dipôles, LNTP,
équivalence Thévenin/Norton...) sont valables pour les grandeurs électriques complexes et en utilisant les impédances/admittances
complexes à condition de rester dans le cadre de l’ARQS.
b Association d’impédances
Les impédances complexes peuvent s’associent comme le font les résistances “réelles"
− L’impédance de deux dipôles placés en série est égale à la somme des impédances des dipôles.
− L’admittance de deux dipôles placés en parallèles est égale à la somme des admittances des dipôles.
b Représentation de Thévenin
En régime sinusoïdal forcé, un dipôle actif linéaire peut être représenté par un générateur de Thévenin de f.e.m. complexe E en série
avec une impédance complexe Z.
Puissance optimale ?
Soit une intensité sinusoïdal i réel circulant dans une installation d’impédance complexe Z = R+jX. Calculer ensuite la puissance
reçue par le circuit en fonction de R et X.
d2 u C ω0 duC
(t) + (t) + ω02 uC (t) = ω02 e(t) = ω02 E0 cos(ωt) .
dt2 Q dt
d2 x ω0 dx
(t) + (t) + ω02 x(t) = ω02 f (t) = ω02 F0 cos(ωt) .
dt2 Q dt
Un tel oscillateur soumis à une excitation extérieur va tout d’abord passer par un régime transitoire assez complexe avant d’atteindre
le régime sinusoïdale forcé que nous allons étudier dans la suite.
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4 4
2 2
0 0
2 2
4
4
6
0.0 2.5 5.0 7.5 10.0 12.5 15.0 17.5 20.0 0.0 2.5 5.0 7.5 10.0 12.5 15.0 17.5 20.0
Figure 1 – Réponse d’un oscillateur harmonique amorti Q = 1/5. Figure 2 – Réponse d’un oscillateur harmonique amorti Q = 1/2.
6 6
4 4
2 2
0 0
2 2
4 4
6
6
0.0 2.5 5.0 7.5 10.0 12.5 15.0 17.5 20.0 0.0 2.5 5.0 7.5 10.0 12.5 15.0 17.5 20.0
Figure 3 – Réponse d’un oscillateur harmonique amorti Q = 2. Figure 4 – Réponse d’un oscillateur harmonique amorti Q = 5.
6
6
4
4
4
2 2
2
0 0
0
2
2 2
4
4 4
6
0.0 2.5 5.0 7.5 10.0 12.5 15.0 17.5 20.0 0.0 2.5 5.0 7.5 10.0 12.5 15.0 17.5 20.0 0.0 2.5 5.0 7.5 10.0 12.5 15.0 17.5 20.0
85
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8
6
6 4
4 4
2 2
2
0 0 0
2 2 2
4 4
6 4
6
8
0 20 40 60 80 100 0 20 40 60 80 100 0 20 40 60 80 100
Figure 8 – Q = 50, forçage 1.1ω = ω0 . Figure 9 – Q = 100, forçage 1.1ω = ω0 . Figure 10 – Q = 500, forçage 1.1ω = ω0 .
Plus le facteur de qualité est élevé, plus le régime transitoire est long. De plus, si ω0 et ω sont proches alors des battements peuvent être
observés.
ω
avec la pulsation réduite est la grandeur adimensionnée x telle que x = .
ω0
b Module et phase
Le module de la tension complexe s’exprime 1
|U m | = E r 2 .
x
(1 − x2 )2 + Q
La phase de la tension complexe s’exprime. x/Q
− arctan
si 1 − x2 ≥ 0 ;
− 2
x 1 x
φ = arg(U m ) = − arg 1 − x2 + j =
Q x/Q
si 1 − x2 ≥ 0 .
− π − arctan
1 − x2
Remarque : Cette seconde expression permet d’étudier plus aisément la phase. La première fait apparaître une discontinuité si on ne
prête pas suffisamment attention au comportement de l’arctangente.
3.3 Résonance en tension (ou élongation)
https://www.youtube.com/watch?v=17tqXgvCN0E et https://www.youtube.com/watch?v=uhWQ5zr5_xc
3.3.1 Existence d’une résonance en tension
Étudions le comportement du module de la tension complexe aux bornes du condensateur. Cela revient à étudier le comportement de
2
x
la fonction présente sous la racine f (x) = (1 − x2 )2 + . Cherchons tout d’abord les extrema de la fonction f
Q
r
df 2 1
=x − 4 + 4x2 = 0 =⇒ x1 = 0 et x2 = 1− .
dx Q2 2Q2
86
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b Acuité √
La largeur du pic de résonance est la bande de pulsation ∆ω pour lesquelles Um (ω) ≥ Umax / 2. On appelle acuité de la résonance la
ω0
grandeur adimnesionnée : plus la résonance est étroite (ou aiguë) plus l’acuité de la résonance est grande.
∆ω
5 0.0
0.5
4
1.0
3
Phase U
1.5
|Um|
2 2.0
1 2.5
3.0
0
0.0 0.5 1.0 1.5 2.0 2.5 3.0 3.5 4.0 0.0 0.5 1.0 1.5 2.0 2.5 3.0 3.5 4.0
x x
3.4 Résonance en intensité (ou vitesse)
3.4.1 Existence d’une résonance en intensité
Il faut tout d’abord exprimer l’intensité traversant la maille, la relation courant/tension du condensateur en régime sinusoïdal s’écrit
E E/R
I m = jCωU m = jCω = .
1 − x2 + jx/Q 1 + jQ(x − 1/x)
r
1 L 1
Rappel : Q = et ω0 = √ .
R C LC
b Amplitude complexe de l’intensité traversant la bobine
L’expression de l’intensité complexe est
E/R
Im = .
1 + jQ x − x1
b Module et phase
L’expression du module de l’intensité complexe est
E/R
Im = q 2 .
1 + Q2 x − x1
87
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b Résonance en intensité
Si l’on soumet un circuit RLC à une excitation sinusoïdale il existe toujours une résonance en intensité pour la pulsation de résonance
ωr = ω0 . A la résonance, l’amplitude est proportionnelle au facteur de qualité, elle est d’autant plus grande que l’amortissement est
faible.
1.0 1.5
0.8 1.0
0.5
0.6
Phase I
0.0
|Im|
0.4
0.5
0.2 1.0
0.0 1.5
0.0 0.5 1.0 1.5 2.0 2.5 3.0 3.5 4.0 0.0 0.5 1.0 1.5 2.0 2.5 3.0 3.5 4.0
x x
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1.1 Définitions
On considère dans la suite un système soumis à un signal d’entrée ou forçage e(t) et de signal de sortie ou réponse s(t).
b Forçage
On distingue deux types de forçages e(t).
− Régime libre : évolution du système lorsque toutes les sources sont éteintes.
− Régime forcé : évolution du système soumis à une excitation.
Remarque : le forçage peut être un échelon, un forçage sinusoïdal...
b Réponse
On distingue deux types de réponses s(t).
− Régime permanent : régime de fonctionnement « stable » du système atteint après un temps suffisamment long.
Remarque : ce régime de fonctionnement peut être indépendant du temps, par exemple lors de la réponse à un échelon ; ou bien
sinusoïdal à la pulsation du forçage, par exemple lors de la réponse à un forçage sinusoïdal.
− Régime transitoire : régime de fonctionnement précédent l’établissement du régime permanent.
b Système linéaire
Soit deux entrées e1 et e2 associée chacune à une réponse s1 et s2 . Un système est dit linéaire si à une combinaison linéaire d’entrée
λ1 e1 + λ2 e2 le système associe la combinaison linéaire des réponses λ1 s1 + λ2 s2 .
Remarque : Un système est linéaire si il est décrit par une équation (différentielle ou non) linéaire.
Remarque : Un système linéaire vérifie le principe de superposition.
b Système continu
Un système est dit continu lorsqu’il traite des grandeurs analogiques, i.e. qui varient continument dans le temps.
Remarque : Par opposition aux systèmes continus, ou analogiques, on parle de systèmes numériques.
89
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x = Xej(ωt+φ) = Xejωt ;
dx d j(ωt+φ)
(t) = Xe = jωXej(ωt+φ) = jωx(t) .
dt dt
Les fonctions de transfert utilisées en physique résultent de l’analyse de Fourier et de la transformation de Fourier.
b Théorème de Fourier
Tout signal périodique et C1 par morceaux peut se décomposer comme une somme de fonctions sinusoïdales.
b Transformation de Laplace
La transformation de Laplace (que vous utilisez en SI) est une généralisation de la transformation de Fourier. Il est possible de passer
de la description fréquentielle de Fourier à la description de Laplace en remplaçant jω par le coefficient de Laplace p.
90
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d
←→ jω ←→ p .
dt
Exemple : Passe–haut du premier ordre
us(t) jω τp
H(jω/ω0 ) = = ↔ H(p) = .
e(t) 1 + jω/ω0 1 + τp
s(t) τp ds de
Pour l’équation différentielle on réécrit la fonction de transfert = comme (1 + τ p)s(t) = τ pe(t) ⇔ s(t) + τ (t) = τ (t).
e(t) 1 + τp dt dt
Les transformations de Fourier et de Laplace sont des outils encore bien plus performant, qui permettent non pas seulement de déterminer
une fonction de transfert mais de connaître la réponse du système à un forçage donné. C’est ce que vous faites en SI et ce que nous
n’aborderons pas ici.
II Stabilité
2.1 Définition
b Stabilité
Un système est dit stable si sa réponse à un forçage borné est bornée.
Remarque : Aucun système réel ne peut être divergent, cela nécessiterait une énergie infinie. La réponse d’un système sera toujours
bornée par des phénomènes de saturation non linéaires.
Rappelons que la solution d’une équation différentielle linéaire s’écrit comme la somme d’une solution particulière sp (t) de l’équation
avec second membre (i.e. avec terme de forçage) et d’une solution homogène sh (t) qui est la solution générale de l’équation sans second
membre. Si l’on considère un forçage bornée alors la solution particulière est bornée et l’étude de la stabilité du système est se limite à
l’étude de l’équation sans second membre (ou équation homogène).
2.2 Système du premier ordre
b Équation homogène
Un système du premier ordre est décrit par l’équation homogène suivante
ds
a (t) + bs(t) = 0 .
dt
b Solution
La solution à l’équation précédente s’écrit
b
s(t) = Ae− a t .
La solution ci–dessous est convergente si et seulement si a et b sont de même signe. Remarquons que a et b sont les coefficients de
l’équation différentielle homogène mais aussi des termes du dénominateur de la fonction de transfert.
b Critère de stabilité d’un système du premier ordre
Un système du première ordre est stable si et seulement tous les coefficients de l’équation différentielle homogène, ou du dénominateur
de la fonction de transfert, sont de même signe.
Remarque : Si le SLCI est stable, i.e. a et b sont de même signe alors l’équation différentielle peut se mettre sous la forme canonique
ds s(t)
(t) + = f (e(t)) ;
dt τ
avec τ > 0 le temps caractéristique du régime transitoire et f (e(t)) un terme de forçage.
ds ds
(t) (t)
dt dt
s(t) s(t)
Figure 11 – Portrait de phase d’un système du premier ordre Figure 12 – Portrait de phase d’un système du premier ordre
stable en régime libre. instable en régime libre.
91
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d2 s ds
a (t) + b (t) + cs(t) = 0 .
dt2 dt
d2 s ds
Pour simplifier l’étude de stabilité on écrit l’équation sous la forme 2 (t) + α (t) + βs(t) = 0. Cette équation est associée au polynôme
dt dt
caractéristique P (r) = r2 + αr + β de discriminant ∆ = α2 − 4β.
On distingue plusieurs cas de figure.
− Cas β = 0 :
d2 s ds
l’équation différentielle homogène se ramène à une équation différentielle du premier ordre 2 (t) + α (t) = 0 dont les solutions sont
dt dt
b
stables si α = > 0.
a
− Cas β < 0, i.e. ∆ > 0 : √
α ∆
Les racines du polynôme caractéristique sont r1,2 = − ± et la forme générale des solutions homogènes est
2 2
Le système est stable si les exponentielles sont convergentes. Or l’une des racine est positive
√ p p
−α + ∆ −α + α2 − 4β −α + α2 + 4|β|
r1 = = = >0.
2 2 2
Le système est instable si β = c/a < 0.
− Cas β > 0 :
√ √
−α ± ∆ −α + ∆ p
− Sous cas ∆ < 0, r1,2 = . Le système est stable si r1 = < 0 i.e. α > α2 − 4β > 0.
2 2
α
− Sous cas ∆ = 0, solutions de la forme (A + Bt)ert avec r = − . Le système est stable si r < 0 i.e. α > 0.
√ 2
−α ± j −∆
− Sous cas ∆ > 0, r1,2 = . Le système est stable si <(r1,2 ) < 0 i.e. α > 0.
2
b Stabilité
Un système du deuxième ordre est stable si et seulement si β > 0 et α > 0 i.e. tous les coefficient de l’équation différentielle homogène,
ou du dénominateur de la fonction de transfert, sont de même signe.
92
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Chapitre 11
Filtrage linéaire
–At my signal, unleash hell.
Bibliographie Gladiator (2000)
bCap Prépa Physique MPSI–PCSI–PTSI, Pérez, 2013 −→ Chapitre 8
Le développement phénoménal des télécommunication vers la fin du XIXème siècle a conduit à l’essor de nouvelles technologies afin
d’améliorer sans cesse la qualité ou encore la vitesse du transfert d’information. Dans ce domaine des dispositifs particuliers sont
centraux : les quadripôles. Les quadripôles permettent de nombreuses choses, ici nous allons nous concentrer sur ce que l’on nomme le
filtrage. Cela consiste en sélectionner une sous partie d’un signal afin d’en enlever par exemple le “bruit". Nous étudierons les filtres les
plus simples qui consistent en des circuit électrique que nous avons déjà rencontré : RC, RL ou RLC.
I Signaux périodiques
+∞
X
s(t) = s0 + [an cos(nωt) + bn sin(nωt)]
n=1
2π
avec ω = et n ∈ N. Le coefficient s0 représente la valeur moyenne de la fonction s sur une période (correspond à la composante
T
continue en électricité)
1 t0 +T
Z
s0 = s(t)dt
T t0
b Coefficients de Fourier
Les coefficients an et bn sont définis ∀ t par
2 t0 +T 2 t0 +T
Z Z
an = s(t) cos(nωt)dt ; bn = s(t) sin(nωt)dt
T t0 T t0
+∞
X
Remarque : A une phase près, on peut écrire la décomposition s(t) = s0 + cn cos(nωt + φn ).
n=1
b Valeur efficace
On peut montrer que le carré de la valeur efficace d’un signal est égal à la somme des carrés des valeurs efficaces de ses harmoniques.
93
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Le spectre d’un signal carré décroit en 1/n et celui d’un signal triangulaire en 1/n2 .
Figure 2 – Représentation temporelle d’un signal carré Figure 4 – Représentation temporelle d’un signal triangulaire
Figure 3 – Spectre de Fourier d’un signal carré Figure 5 – Spectre de Fourier d’un signal triangulaire
Figure 6 – Représentation temporelle et spectre de Fourier d’un signal Figure 7 – Représentation temporelle et spectre de Fourier d’un signal
sinusoïdal composé de deux fonctions sinusoïdales
TD12 – Pb1
94
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95
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b Fonction de transfert Us
On appelle fonction de transfert (en régime sinusoïdal forcé) la fonction complexe H(ω) = décrivant le comportement d’un
Ue
quadripôle (par ex. un filtre). Cette fonction est caractérisée par :
− son module, appelé gain, G(ω) = |H(ω)|
− on utilise souvent le gain en décibel GdB (ω) = 20 log(G(ω))
− son argument, déphasage entre la tension de sortie et d’entrée φ(ω) = arg(H).
H0
H(x) =
1 + jx
avec la pulsation réduite x = ω/ω0 , la pulsation caractéristique ω0 = 1/RC et le gain statique (i.e. pour x = 0) H0 (dans notre
exemple précédent il vaut 1).
0
0
20
10
phase (deg)
40
G(dB)
20
60
30
80
40
10 -2 10 -1 10 0 10 1 10 2 10 -2 10 -1 10 0 10 1 10 2
log(x) log(x)
b Pulsation de coupure √
La ou les pulsations de coupure sont définies par G(ωc ) = Gmax / 2 où Gmax est la valeur maximale du gain G de la fonction de
transfert.
Remarque : Pour un filtre du premier ordre elle correspond à une pulsation de coupure à -3dB, GdB (ωc ) = GdB, max − 3.
96
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b Comportement pseudo–intégrateur
A haute fréquence, le filtre passe–bas d’ordre un se comporte comme un intégrateur (à un coefficient près). On parle de montage
pseudo–intégrateur.
ZR R
Us = Ue = Ue
ZC + ZR 1/jCω + R
jx 1
H(x) = H0 = H0
1 + jx 1 + 1/jx
avec la pulsation réduite x = ω/ω0 , la pulsation caractéristique ω0 = 1/RC et le gain haute fréquence (i.e. pour x 1) H0 (dans
notre exemple précédent il vaut 1).
97
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0
80
10
60
phase (deg)
G(dB)
20
40
30
20
40
0
10 -2 10 -1 10 0 10 1 10 2 10 -2 10 -1 10 0 10 1 10 2
log(x) log(x)
2.2.4 Comportement pseudo–dérivateur
Dans le régime des basses fréquences la fonction de transfert s’écrit H(x) ∼ jx i.e. U s = jxU e qui est la représentation complexe de
1 due (t)
us (t) =
ω0 dt
b Comportement pseudo–dérivateur
A basse fréquence, le filtre passe–haut d’ordre un se comporte comme un dérivateur (à un coefficient près). On parle de montage
pseudo–dérivateur.
ue C us
− A basse fréquence ω −→ 0, le condensateur est équivalent à un circuit ouvert et la bobine à un fil, aucun courant ne circule dans la
résistance et us = ue .
− A haute fréquence ω −→ +∞, le condensateur est équivalent à un fil et la bobine à un circuit ouvert : us = 0.
ZC 1/jCω
Us = Ue = Ue
ZC + ZR + ZL 1/jCω + R + jLω
1
H(x) = H0 x
1+jQ − x2
√
avec la pulsation réduite x = ω/ω0 , la pulsation caractéristique ω0 = 1/ LC, le facteur de qualité Q = 1/RCω0 et le gain statique
(i.e. pour x = 0) H0 (dans notre exemple précédent il vaut 1).
98
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x2
Le gain en décibel s’écrit GdB (ω) = −10 log (1 − x2 ) + 2 .
Q
1 − x2
x π
φ(x) = arg(H(x)) = − arg j − j(1 − x2 ) = − + arctan
Q 2 x/Q
Résonance
Déterminer la pulsation de résonance du filtre passe–bas d’ordre 2, la condition de résonance ainsi que le gain à la résonance.
10 0
0
50
10
phase (deg)
G(dB)
20 100
30
150
40
10 -2 10 -1 10 0 10 1 10 2 10 -2 10 -1 10 0 10 1 10 2
log(x) log(x)
3.2 Filtre passe–bande
3.2.1 Étude qualitative
C
b Filtre passe–bande 2
Le signal en sortie est nul pour les basses et hautes fréquence, ce circuit se comporte donc comme un filtre passe–bande.
99
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ZR R
Us = Ue = Ue
ZR + ZC + ZL R + 1/jCω + jLω
1 jx/Q
H(x) = H0 = H0
1 + jQ(x − 1/x) 1 − x2 + jx/Q
√
avec la pulsation réduite x = ω/ω0 , la pulsation caractéristique ω0 = 1/ LC, le facteur de qualité Q = 1/RCω0 et le gain maximum
H0 (i.e. en x = 1, dans notre exemple précédent il vaut 1).
Bande passante
Déterminer la bande passante du filtre passe–bas d’ordre 2 ainsi que le gain maximum.
10
0
50
10
phase (deg)
G(dB)
0
20
30 50
40
10 -2 10 -1 10 0 10 1 10 2 10 -2 10 -1 10 0 10 1 10 2
log(x) log(x)
b Acuité de la résonance – Facteur de qualité
La largeur de la courbe de résonance est la bande de pulsation ∆ω pour lesquelles l’amplitude est supérieure ou égale à l’amplitude
maximale divisée par racine de deux, telle que
ω0
Q=
∆ω
Plus Q est grand plus la résonance est aiguë.
100
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b Quadripôle
Un quadripôle est un circuit électrique qui comporte quatre bornes : deux d’entrées et deux de sorties. Généralement, l’entrée est
connectée à un générateur ou à la sortie d’un autre quadripôle. Le circuit branché à la sortie du quadripôle est appelé la charge.
ue Ze H e ue us R e ue Ze H e ue us = H e ue
101
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Un petit obstacle, par exemple le grain d’une photographie argentique, pourra se répéter de nombreuse fois sur l’objet diffractant, on
parle de grande fréquence spatiale. À cette grande fréquence spatiale seront associés les rayons lumineux les plus déviés.
À l’inverse un grand obstacle se répètera peut de fois sur l’objet diffractant, on parle de faible fréquence spatiale. À cette faible fréquence
spatiale seront associés les rayons lumineux les moins déviés.
Ainsi un écran judicieusement au niveau de la figure de diffraction permettra d’éliminer les rayons lumineux issus des petits obstacles
(passe bas ou détramage) ou bien des grands obstacles (passe haut) pour par exemple réaliser de la strioscopie. La reconstruction d’une
image à partir de la figure de diffraction permettra ainsi d’obtenir une image filtrée.
Figure 11 – Onde de choc par strioscopie Figure 12 – Combustion d’une particule d’aluminium par strioscopie
102
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H0 H0 jx
H(x) = H(x) =
1 + jx 1 + jx
H0 H0 x
G(x) = √ G(x) = √
1 + x2 1 + x2
GdB (x) = 20 log(H0 ) − 10 log(1 + x2 ) GdB (x) = 20 log(H0 ) + 20 log(x) − 10 log(1 + x2 )
π
φ(x) = − arctan(x) φ(x) = − arctan(x)
2
0 0
10 10
G(dB)
G(dB)
20 20
30 30
40 40
10 -2 10 -1 10 0 10 1 10 2 10 -2 10 -1 10 0 10 1 10 2
log(x) log(x)
0
80
20
60
phase (deg)
phase (deg)
40
40
60
20
80
0
10 -2 10 -1 10 0 10 1 10 2 10 -2 10 -1 10 0 10 1 10 2
log(x) log(x)
103
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H0 −H0 x2
H(x) = H(x) =
1 + jx/Q − x2 1 + jx/Q − x2
H0 H0 x2
G(x) = p G(x) = p
(1 − x )2 + (x/Q)2
2 (1 − x2 )2 + (x/Q)2
GdB (x) = 20 log(H0 ) − 10 log((1 − x2 )2 + (x/Q)2 ) GdB (x) = 20 log(H0 ) + 40 log(x) − 10 log((1 − x2 )2 + (x/Q)2 )
x2 − 1 x2 − 1
π π
φ(x) = − − arctan φ(x) = − arctan
2 x/Q 2 x/Q
√ √ 1
Résonance si Q > 1/ 2 en xr = 1 − 1/2Q2 Résonance si Q > 1/ 2 en xr = p
p
1 − 1/2Q2
4Q4 4Q4
alors GdB,max = 20 log(H0 ) + 10 log alors GdB,max = 20 log(H0 ) + 10 log
4Q2 − 1 4Q2 − 1
10 10
0 0
10 10
G(dB)
G(dB)
20 20
30 30
40 40
10 -2 10 -1 10 0 10 1 10 2 10 -2 10 -1 10 0 10 1 10 2
log(x) log(x)
150
50
phase (deg)
phase (deg)
100
100
50
150
0
10 -2 10 -1 10 0 10 1 10 2 10 -2 10 -1 10 0 10 1 10 2
log(x) log(x)
104
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Passe–bande
H0 jx/Q H0
H(x) = =
1 + jx/Q − x2 1 + jQ(x − 1/x)
H0 x/Q H0
G(x) = p = p
(1 − x2 )2 + (x/Q)2 1 + Q2 (x − 1/x)2
GdB (x) = 20 log(H0 /Q) + 20 log(x) − 10 log((1 − x2 )2 + (x/Q)2 ) = 20 log(H0 ) − 10 log(1 + Q2 (x − 1/x)2 )
1 − x2
φ(x) = − arctan = − arctan(Q(x − 1/x))
x/Q
r
1 1
Pulsation de coupure xc = ± +1 +
4Q2 2Q
ω0
Bande passante ∆ω = ∆c ω0 =
Q
GdB,max = GdB (1) = H0
10
10
G(dB)
20
30
40
10 -2 10 -1 10 0 10 1 10 2
log(x)
50
phase (deg)
50
10 -2 10 -1 10 0 10 1 10 2
log(x)
105
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1.1 Principe
b Signal
Variation d’une grandeur physique porteuse d’information au cours du temps.
− Un signal est dit analogique si la grandeur physique peut prendre un ensemble continu de valeurs et est définie sur un intervalle de
temps continu.
− Un signal est dit numérique si la grandeur physique prend un ensemble discret de valeur et ne varie qu’à certains instants discrets.
La numérisation d’un signal est aujourd’hui omniprésente de part l’utilisation de l’outils informatique tandis que la plupart des capteurs
que nous utilisons génèrent des signaux analogiques. Ainsi afin d’optimiser la transmission, le stockage et le traitement de l’information
nous sommes régulièrement amené à numériser ces signaux analogiques.
2. Échantillonnage
L’échantillonnage peut être réalisé, en pratique, à l’aide d’un échantillonneur–bloqueur. Notons toutefois que le signal échan-
tillonné à l’aide de ce dispositif n’est pas identique à un signal échantillonné théorique (voir plus loin). On note Te le temps
d’échantillonnage.
106
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II Échantillonnage
b Échantillonnage
Prélever la valeur d’un signal analogique à intervalle de temps régulier Te , la période d’échantillonnage.
On définit fe = 1/Te la fréquence d’échantillonnage, Ne le nombre d’échantillons et Ta = Ne Te la durée totale d’acquisition.
2.1 Stroboscopie
L’émission de flash lumineux successifs permet de visualiser le mouvement d’un système en se limitant un nombre fini d’images. Si la
cadence est suffisamment élevée alors l’observateur percevra une continuité du mouvement comme pour un film par exemple à cause de
la persistence rétinienne de l’oeil.
K Stroboscopie
Déterminer la fréquence du mouvement à l’aide d’un stroboscope
b Effet stroboscopie
Pour que le signal échantillonné soit fidèle au signal analogique, il est nécessaire d’avoir une fréquence d’échantillonnage suffisamment
élevée.
Optimalement, une fréquence d’échantillonnage qui tend vers l’infinie permet d’avoir un signal échantillonné très fidèle au signal ana-
logique. Toutefois, une telle acquisition requiert un grand nombre d’échantillons. On sera, en pratique, limitée par la taille finie de la
mémoire des ordinateurs ou bien par le temps de calcul nécessaire pour traiter un grand nombre de données.
2.2 Théorème de Nyquist–Shannon
b Théorème de Nyquist–Shannon
La représentation discrète d’un signal exige des échantillons régulièrement espacés à une fréquence d’échantillonnage supérieure au
double de la fréquence maximale présente dans ce signal.
Prenons un échantillonnage représenté par les points sur les courbes ci–dessous et on suppose que le signal réel est sinusoïdal. On constate
qu’il existe une infinité de signaux sinusoïdaux pouvant passer par les points de l’échantillon mais il existe un unique signal sinusoïdal
de fréquence f < fe /2 passant par les points de l’échantillon.
107
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III
blank Analyse spectrale numérique
Les répliques qui apparaissent lors de l’échantillonnage se répartissent périodiquement aux fréquences kfe ± f0 avec k un entier. Ces
répliques proviennent du fait qu’il n’existe par un unique signal harmonique qui puisse correspondre à une série d’échantillon comme
montré dans la partie précédente.
3.2 Repliement de spectre
b Rappel : Décomposition en série de Fourier
Soit une fonction s(t) de R dans R, T–périodique et C 1 par morceaux. Cette fonction est décomposable en série de Fourier :
+∞
X
s(t) = s0 + [an cos(nωt) + bn sin(nωt)]
n=1
2π
avec ω = et n ∈ N. Le coefficient s0 représente la valeur moyenne de la fonction s sur une période.
T
Remarque : Si le signal n’est pas périodique, on utilise la transformée de Fourier
Z +∞
1
s(t) = a(ω) cos(ωt + φ(ω))dω .
2π 0
Chaque composante sinusoïdale du signal subit le même phénomène de réplication que le signal harmonique précédent. Si le signal est
convenablement échantillonné cela ne présentera aucun problème, toutefois pour un signal mal échantillonné on assistera à un phénomène
de repliement de spectre.
b Repliement de spectre
On appelle repliement spectral ou aliasing le phénomène de recouvrement du spectre du signal analogique et de ses répliques lors
du processus d’échantillonnage. Ce phénomène ne peut pas être corrigé par un filtrage a posteriori et doit être anticipé en amont de
l’acquisition.
108
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b Largeur du spectre
Lors d’un calcul de FFT la largeur du spectre obtenue est [0; fe ].
b Discrétisation spectrale
Le spectre étant construit à partir d’un échantillon de Ne points, il est lui même constitué de Ne points.
Rappelons que le temps total d’acquisition est défini tel que Na = Ne Te = Ne /fe .
b Résolution
La résolution du spectre calculé numériquement est directement reliée à Ta .
IV Filtrage numérique
4.1 Principe
L’un des principaux intérêts de la numérisation d’un signal est la simplicité du traitement numérique en comparaison d’un traitement
analogique. Le filtrage numérique n’utilise pas de composant tels les résistances, condensateurs ou bobines mais est effectué par calcul
à l’aide de circuits intégrés ou de processeurs. Il est bien plus simple de changer une valeur dans un programme que de changer un
composant dans un montage, avec tous les défauts que ce composant implique.
b Circuit intégré
Le circuit intégré (CI), aussi appelé puce électronique, est un composant électronique, basé sur un semi-conducteur, reproduisant une,
ou plusieurs, fonctions électroniques plus ou moins complexes, intégrant souvent plusieurs types de composants électroniques de base
dans un volume réduit (sur une petite plaque), rendant le circuit facile à mettre en œuvre.
Ces opérations peuvent être effectuées soit dans le domaine temporel sur les échantillons, soit dans le domaine fréquentiel après avoir
réalisé une transformée de Fourier rapide (FFT). Par exemple, pour réaliser un filtre passe–bas, on pourra dans le domaine temporel
réaliser une moyenne glissante sur les échantillons afin de lisser les données et faire disparaître les variations rapides. Tandis que dans
le domaine fréquentiel, un tel filtrage sera réalisé en éliminant les composantes de plus haute fréquence du spectre obtenu par FFT, par
exemple en multipliant le spectre par la fonction de transfert d’un passe–bas.
De plus, après traitement, le signal numérique peut être à nouveau converti en signal analogique à l’aide d’un convertisseur numérique–
analogique (CNA). Aux pertes d’informations induites par la numérisation près.
4.2 Exemple d’un filtre passe–bas
− Approche fréquentielle
La fonction de transfert d’un filtre passe–base s’écrit
s H0
H= = ;
e 1 + jω/ωc
avec H0 le gain statique et ωc la pulsation de coupure. Pour calculer numériquement le signal de sortie, il suffit de multiplier le spectre
du signal numérisé par la fonction de transfert.
− Approche temporelle
Il est cependant plus simple de travailler directement dans le domaine temporel. L’équation différentielle décrivant un filtre passe–
bas étant connue, on approxime la dérivée par un taux de variation à l’aide d’un schéma eulérien (résolution numérique d’équation
différentielle).
ds s e sn+1 − sn sn en
+ = ⇒ + = ⇒ sn+1 = asn + ben ;
dt τ τ Te τ τ
avec sn = s(nTe ), sn+1 = s((n + 1)Te ) et en = e(nTe ) ; a = 1 − Te /τ , b = Te /τ et τ = 1/ωc .
Ainsi à partir de l’échantillon d’entrée {en } on calcul l’échantillon de sorti {sn }.
K Filtrage numérique
Réaliser un filtrage numérique passe–bas d’une acquisition, et mettre en évidence la limitation introduite par l’échantillonnage.
109
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Real part
Real part
0 0
-0.1
−0.05
Linear scale RSP, Lh=15, Nf=128, log. scale, Threshold=0.05% Linear scale RSP, Lh=127, Nf=512, log. scale, imagesc, Threshold=0.1%
0.4
0.45
0.35
0.4
0.3
Energy spectral density
0.35
Frequency [Hz]
0.3 0.25
0.25 0.2
0.2
0.15
0.15
0.1
0.1
0.05 0.05
0
20 10 0 50 100 150 200 250 0
Time [s] 14 12 10 8 6 4 2 3600 3650 3700 3750 3800 3850 3900 3950 4000 4050
Time [s]
1 1
noise energy. The matched filter improves the SNR by reducing the noise’s spectral
II Filtrage adapté bandwidth to that of the wavelet, and in addition, reduces the noise within the wavelet’s
bandwidth by the shape of the wavelet’s spectrum.
The duration of the wavelet can be small, as used in radar or sonar, and it can be much
L’objectif du filtrage adapté (ou matched filtering) est de détecter un signal de forme connue (appelé
larger when used with thetemplate)
vibroseis source withmais fortement
the acquisition of seismic data.bruité.
Other
applications may involve the detection of weak signals from satellite transmissions, or the
Le principe consiste de numérique calculer le coefficient de corrélation croisée C(s, σ)(τ ) du signal bruité s(t) avec le template σ(t).is a
detection of military equipment from visual images. In addition, Kirchhoff migration
form of 2D or 3D matched filtering that estimates the location, size, and shape of
Introduction to matched filters
scattered or diffraction energy.
Z +∞
EXAMPLES
C(s, σ)(τ ) = s(t)σ(t − τ )dt . SNR
gravitationnelles. Various amplitudes of the wavelet in Figure 2 are added to ten noisy traces and are
illustrated in Figure 3. The SNR of these traces varies from 2.0 at the top to 0.2 at the 2/5
bottom as indicated on the left side of the figure.
Exemple : Considérons une ondelette s(t) de la forme ci–contre associée à un bruit aléatoire
1/3
2/7
n(t). ¼
Le rapport signal sur bruit (SNR) est définit par 2/9
1/5
max s(t)
SNR(s) = p
1
. FIG. 2: Wavelet, only first 100 ms (50 points) used.
FIG. 3: Ten noisy traces and wavelets with a SNR that varies from 2.0 to 0.2.
hn(t)i Figure 20 – Ondelette de
The cross-correlation of the known wavelet in Figure 2 with the traces in Figure 3
produces the corresponding matched-filter traces in Figure 4. Note the improved SNR of
100ms.
the traces, and that even the bottom trace with an initial SNR of 0.2 demonstrates a higher
Dans l’exemple qui suit le SNR évolue de 2.0 à Introduction to matched filters
0.2. probability of detection.
SNR
1/3
½
2 CREWES Research Report — Volume 14 (2002)
2/5
1/3
2/7
2/9
1/5
1 1
FIG. 4: Results of a matched filter from cross-correlating the wavelet in Figure 2 with the noisy
FIG. 3: Ten noisy traces and wavelets with a SNR that varies from 2.0 to 0.2. signals in Figure 3,
Figure 21 – Signal réel s(t) + n(t). Figure 22 – Résultat du filtrage adaptatif
110
ero-phase wavelet identifies the beginning of the initial wavelet.
The above experiment is repeated with a chirp wavelet shown in Figure 5 and the
noisy signals
PCSI 2019–2020, Lycée in Figure
Lalande, 6. This wavelet
Bourg–en–Bresse is longer and contains higher frequencies than the Alles
Alexandre
le with a longer chirp wavelet
short wavelet. These higher frequencies also define the shape of the matched filter and
aboveExemple
experiment is repeated
un «with a»chirp wavelet shown in associée
Figure à5 un
: Considérons
will allow higherchirp s(t) de
frequencies la forme
of thesuivante
noise to pass and the aléatoire n(t). Un « chirp » est un excellent modèle
asbruit
observed in the matched-filter result
gnals in Figure 6. This wavelet is longer and contains higher frequencies than the
pour représenter les sons émis par les chauves–souris ou encore les ondes gravitationnelles.
in Figure 7.
avelet. These higher frequencies also define the shape of the matched filter and
ow higher frequencies of the noise to pass as observed in the matched-filter result
e 7.
1
FIG. 5: Chirp wavelet.
FIG. 5: Chirp
Figure 23 –wavelet.
Chirp.
Introduction to matched filters
Consider the noisy section, the 2D wavelet, and the matched filter result in Figure 8.
observation bruitee,The
SNRnoisy
= −10section
dB in (a) has 100 by 100 samples, and contains one barely detectable
wavelet. The wavelet in (b) has 21 by 21 samples and is much narrower when inserted
into the grid of the noisy section. The cross-correlation in (c) shows a significant
improvement in the matched filter result.
4 CREWES Research
1
Report — Volume 14 (2002)
Patrick
Figure Analyse d’un
26 –Flandrin chirp gravitationnel.
Éléments d’analyse temps-fréquence
Pour détecter un signal de forme connue mais de paramètres inconnues, on réalise un algorithme qui permet de tester un grand
nombre de template (de paramètres différents) sur le signal réel. C’est ainsi que sont à l’heure actuelle traités les signaux provenant
des interféromètres LIGO et VIRGO afin de détecter les ondes gravitationnelles issues de l’effondrement de deux corps massifs l’un sur
l’autre.
111
PCSI 2019–2020, Lycée Lalande, Bourg–en–Bresse Alexandre Alles
Troisième partie
Mécanique
112
PCSI 2019–2020, Lycée Lalande, Bourg–en–Bresse Alexandre Alles
Chapitre 12
Cinématique : description et paramétrage des mouvements
–He was measuring the stars’ radial velocity,
the distance in parsecs and the cartesian coordinates.
–What ? why ?
–To pinpoint the date.
Bibliographie
bCap Prépa Physique MPSI–PCSI–PTSI, Pérez, 2013 −→ Chapitre 9 Terminator : The Sarah Connor Chronicles
bCours PTSI, B. Mollier −→ Chapitre 10 (saison 2, épisode 11, 2008)
La cinématique est un ensemble d’outils physico–mathématiques visant à décrire le mouvement de différents objets. Bien que cela puisse
sembler simple ou physiquement peu intéressant il existe un certain nombre de subtilités auxquelles il faudra prêter attention : la notion
d’observateur, la relativité du mouvement et les différentes représentations usuelles permettant de repérer un point dans l’espace mais
également savoir passer d’une représentation à l’autre.
1.2 Trajectoires
b Trajectoire
La trajectoire d’un point M par rapport au référentiel R est l’ensemble des positions successives occupées par le mobile.
Il est important de garder à l’esprit qu’une trajectoire est définie pour un référentiel donné : dans le référentiel géocentrique la Terre est
en rotation autour d’un axe fixe alors que dans le référentiel héliocentrique elle est en rotation autour d’un axe lui–même en rotation
autour du Soleil.
Le mouvement d’un mobile repéré par ses coordonnées dans un référentiel dépend du choix de ce dernier : c’est la relativité du mouvement.
Par exemple si l’on considère un objet lâché sans vitesse initiale depuis la vigie d’un navire en translation.
b Choix du référentiel
Dans un problème de mécanique il est fondamental de préciser le référentiel choisi. Ce choix dépendra du problème étudié et en
particulier ses symétries ou bien les quantités que l’on cherche à déterminer.
Remarque : La relativité restreinte se base sur le fait que l’écoulement du temps est également dépendant du référentiel choisi.
1.3 Système
b Point matériel
Un point matériel est un système mécanique dont l’éventuel mouvement de rotation n’influence pas le mouvement de son centre de
gravité. Le point matériel est un système de dimension nulle.
Dans la suite le point matériel sera noté M . Le but de la mécanique est de repérer la position du point M et d’en décrire le mouvement.
Pour repérer une le point M il faut utiliser un système de coordonnées.
b Solide indéformable
On appelle solide indéformable un système matériel Σ dont les distances entre deux points quelconques restent invariables au cours
−→
du temps ∀(A, B) ∈ Σ, ||AB|| = cste.
113
PCSI 2019–2020, Lycée Lalande, Bourg–en–Bresse Alexandre Alles
L’étude du mouvement d’un solide indéformable peut se décomposer entre l’étude du mouvement de son centre de gravité (qui aura la
dynamique d’un point matériel) et du mouvement de rotation du solide autour de son centre de gravité. Il y a donc six coordonnées à
déterminer : 3 pour la position du centre de gravité et 3 pour l’orientation du solide.
1.4 Repérer un point
L’étude du mouvement d’un objet exige un repérage temporel et spatial l’objet à différents instants. Le temps est repéré par une horloge
dont la période défini l’échelle de temps (coordonnée temporelle) auquel il faut adjoindre un système de coordonnées spatiales.
b Mécanique classique
En mécanique classique, le temps s’écoule de la même façon dans tous les référentiels.
b Base de l’espace
Dans un espace à trois dimensions, une base est un ensemble de trois vecteurs non coplanaires. Dans une telle base un vecteur possède
une décomposition unique.
− Base normée : une base est dite normée si les vecteurs de la base sont unitaires (i.e. de norme 1).
− Base orthonormée : ne base est dite orthonormée si elle est normée et que ses vecteurs sont orthogonaux deux à deux.
Coordonnées cartésiennes
Un ballon–sonde indéformable a une vitesse d’ascension verticale v0 indépendante de son altitude. Le vent lui communique un
t
mouvement horizontal de la forme z avec τ un temps caractéristique.
τ
2.1 Vecteur–position
Vecteur–position du ballon–sonde
114
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2.3 Vecteur–vitesse
On appelle vitesse du point relativement au référentiel R le vecteur exprimant le changement de position du point M au cours du temps
par rapport à l’origine O.
b Vitesse
La vitesse du point M dans son mouvement relativement au référentiel R est la dérivée dans le dit référentiel de son vecteur position
−−→ !
−
→ dOM
v M/R = .
dt
R
−−→ !
−
→ dOM
On peut également déterminer la vitesse en utilisant l’expression du déplacement infinitésimal v M/R = .
dt
R
−−→
La base cartésienne (−
→, −
u → − →
x uy , uz ) est fixe dans le référentiel R ainsi la dérivée de OM dans ce système de coordonnées est simple.
Vecteur–vitesse du ballon–sonde
2.4 Vecteur–accélération
Le vecteur–accélération permet d’évaluer la façon dont varie le vecteur–vitesse relativement au référentiel R.
b Accélération
L’accélération du point M dans son mouvement relativement au référentiel R est la dérivée dans le dit référentiel de son vecteur–vitesse
−
d→
−
→ v MR
a M/R = .
dt R
−
→, u
La base cartésienne (u − →) est fixe dans le référentiel R ainsi la dérivée de −
→, u
− −→
OM dans ce système de coordonnées est simple.
x y z
Vecteur–accélération du ballon–sonde
Coordonnées cylindriques
Soit un enfant assimilé à un point M assis sur un manège. Il se trouve à une distance R de l’axe de rotation du manège sur un
cheval de bois qui oscille autour d’une hauteur moyenne h0 avec une pulsation 4ω0 et d’une amplitude h1 . Avec ω0 la vitesse
angulaire du manège.
115
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3.1 Vecteur–position
b Coordonnées cylindriques
Soit un point M à repérer et N son projeté dans le plan généré par (−
→, −
u →
x uy ). Les coordonnées cylindriques (r, θ, z) sont définies telles
que
−−→
− r ∈ [0, +∞[ la norme du vecteur ON .
−−→
− θ ∈ [0, 2π] l’angle (−
→\
u x , ON ).
− z ∈] − ∞, +∞[ identique à son équivalent cartésien.
Remarque importante : On appellera coordonnées polaires, les coordonnées cylindriques en 2D (i.e. sans altitude z).
x = r cos θ ; y = r sin θ ;
p
2 2
y x y
r = x + y ; tan θ = ; cos θ = p ; sin θ = p .
x x2 + y 2 x2 + y 2
116
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3.3 Vecteur–vitesse
La base cylindrique (− →, −
u → − → −
→ − →
r uθ , uz ) est en rotation dans le plan généré par (ux , uz ). Ainsi la dérivée du vecteur–position du point M n’est
pas trivial et il faut passer par la base cartésienne pour la calculer aisément.
b Vitesse en coordonnées cylindriques
Par le déplacement élémentaire
−−→ !
−
→ dOM dr−
→ + rdθ−
u r
→ + dz −
u θ
→
u z
v M/R = =
dt dt
R
dr −
→ + r dθ −
→ + dz −
→ = ṙ−
→ + rθ̇−
→ + ż −
→.
= u r u θ u z u r u θ u z
dt dt dt
Par la dérivée du vecteur–position
d − −
→ −
→
−
→
v M/R = → + z−
(ru →) = ṙ−
u → + r dur + ż −
u → + z duz
u
r z r z
dt dt dt
−
→ d −
→ −→ −→
= ṙur + r (cos θux + sin θuy ) + ż uz
dt
= ṙ−
→ + rθ̇(− sin θ−
u r
→ + cos θ−
u x
→) + ż −
u y
→ = ṙ−
u z
→ + rθ̇−
u r
→ + ż −
u θ
→.
u z
d−
→
u d −
→
→ ; duθ = d (− sin θ−
= (cos θ−
→ + sin θ−
→) = θ̇(− sin θ−
→ + cos θ−
→) = θ̇− → + cos θ−
→) = θ̇(− cos θ−
→ − sin θ−
→) = −θ̇−
→.
r
u x u y u x u y u θ u x u y u x u y u r
dt dt dt dt
Remarque : Ce résultat servira au calcul de l’accélération également.
3.4 Vecteur–accélération
b Accélération en coordonnées cylindriques
−
→ d − → + rθ̇−
→ + ż −
→) = (r̈ − rθ̇2 )−
→ + (2ṙθ̇ + rθ̈)−
→ + z̈ −
→.
a M/R = (ṙu r u θ u z u r u θ u z
dt
−
→
v M/R = ṙ−
→ + rθ̇−
u → =⇒ ω = dθ = θ̇ .
→ = Rθ̇−
u u
r θ θ
dt
Remarque : La vitesse angulaire ω et la vitesse linéaire v sont reliées par v = Rω. On peut le vérifier grâce à l’analyse dimensionnelle.
b Mouvement circulaire
− La vitesse d’un point M en mouvement circulaire autour d’un axe s’écrit − →
v = Rω −
→.
u θ
− L’accélération d’un mouvement circulaire n’est jamais nulle (même dans le cas uniforme ω = cste. La composante radiale de
l’accélération est toujours non nulle et orienté vers le centre de la trajectoire.
117
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−
→ d−
→v v2 −
→ dv −
→
a = =− N + T .
dt R dt
Ainsi le mouvement circulaire est uniforme si et seulement si l’accélération tangentielle est nulle.
4.1 Vecteur–position
b Coordonnées sphériques
Soit un point M à repérer et N son projeté dans le plan généré par (−
→, −
u →
x uy ). Les coordonnées sphérique (r, θ, φ) sont définies par
−−→
− r ∈ [0, +∞[ la norme du vecteur OM .
−−→
− θ ∈ [0, π] la colatitude (−
→ −
→
\
u z , OM ) orienté par uθ .
−−→
− φ ∈]0, 2π[ la longitude (−→ −
→
\
u x , ON ) orienté par uφ .
− −→ tel que −
u
−→
OM = r−u→.
r r
−
→ −−→
uz ∧ ON
− −u→φ = −−→ appartenant au plan généré par (− →, −
u →
x uy ) et orienté dans le sens des
||ON ||
φ croissants.
− −→=−
u θ u→ −
→ −
→ − →
φ ∧ ur appartenant au plan généré par (ur , uz ) et orienté dans le sens des θ
croissants.
b Déplacement élémentaire
Dans une base sphérique, le déplacement élémentaire relatif au référentiel R s’écrit
−−→
dOM = dr−
→ + rdθ−
u r
→ + r sin(θ)dφ−
u θ u→
φ .
118
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4.3 Vecteur–vitesse
La base sphérique (−→, −
u → − →
r uθ , uφ ) est en rotation autour de deux axes, ce qui en fait le système le plus délicat à manipuler. De même il
faudra passer par la base cartésienne.
b Vitesse en coordonnées sphériques
Par le déplacement élémentaire
−−→ !
−
→ dOM dr−
→ + rdθ−
u r
→ + r sin θdφ−
u θ u→
φ
v M/R = =
dt dt
R
dr −
→ + r dθ −
→ + r sin θ dφ −
= u r u θ u→ −
→ −
→ −
→
φ = ṙ ur + r θ̇ uθ + r sin θ φ̇uφ .
dt dt dt
Par la dérivée du vecteur–position
d − −
→
−
→
v M/R = →) = ṙ−
(ru → + r dur = ṙ−
u → + r d (sin θ cos φ−
u → + sin θ sin φ−
u u→ + cos θ−
u→)
r r r x y z
dt dt dt
= ṙur + rθ̇(cos θ cos φux + cos θ sin φuy − sin θuz ) + rφ̇(− sin θ sin φux + sin θ cos φ−
−
→ −
→ −
→ −
→ −
→ →)
u y
= ṙ−
→ + rθ̇−
ur
→ + rφ̇ sin θ−
uθ u→ .
φ
4.4 Vecteur–accélération
La base sphérique (−
→, −
u → − →
r uθ , uφ ) est en rotation autour de deux axes, ce qui en fait le système le plus délicat à manipuler. De même il faudra
passer par la base cartésienne. Ce calcul est très complexe dans le cas général, si il s’avère nécessaire ce sera dans un cas particulier et
on le calculera depuis l’expression du vecteur position.
V Solide indéformable
Mi , mi , dVi
b Descricption
Un solide peut être décrit comme un ensemble de points matériels Mi , chacun associé à un petit
volume dVi et une petite masse dmi . Il sera dit indéformable si tous ses points restent à une distance ×
fixe les uns des autres au cours du temps.
b Différentes translations
− Si les points du solide décrivent une droite lors du mouvement, on parle de translation rectiligne.
− Si les points du solide décrivent des cercles, on parle de translation circulaire.
119
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120
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−
e→
x0
O0
−
e→
z0
O −
→
ex
−
→
ez
Soit un référentiel R0 en mouvement par rapport à un référentiel R galiléen. Soit un point M repéré par le vecteur position
−−→ −−→0 −−0−→ −−→0
OM = OO + O M = OO + (x−
e→ −→ −
→
x0 + y ey 0 + z ez 0 ) .
d−
e→ → − → −
x0
= Ω−
e→ −
→ − →
y 0 = Ωez 0 ∧ ex0 = Ω ∧ ex0 .
dt
−
→
On généralise ce résultat à une rotation quelconque de vecteur–vitesse de rotation Ω . Ainsi le vecteur vitesse précédent devient
− → −−0−→
−
v−−→ − → −
→
M/R = v O 0 /R + v M/R0 + Ω ∧ O M .
121
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blank
Formulaire – Chapitre 12 : Produit scalaire et vectoriel
−
→
u y
b Produit scalaire −
→
b
−
→ −
→ by
Soit deux vecteurs −→a et b de norme respective a et b et tels que (−
→
\
a , b ) = θ. Le
−
→
produit scalaire de −
→
a par b s’écrit
−
→ −
→
a . b = ab cos(θ) .
On peut prendre une base orthonormée (− →, −→ −
→ −→ − → −→ −
→
u x uy ) telle que a = aux et b = bx ux +by uy =
−
→ −
→ −
→
b cos θux + b sin θuy . Ainsi la composante b cos θ correspond à la projection du vecteur b θ
−
→
sur l’axe ux . −
→
−
→ u x
bx a
b Produit vectoriel
Le produit vectoriel de −→u par − →
v noté − →
u ∧−
→
v est une opération conduisant au vecteur
−
→
w tel que
− −→
w ⊥− →
u et −→v
− orienté tel quel (−
→
u,− →v ,−→
w ) forme une base directe.
− de norme || w || = || u || × ||−
−
→ −
→ →
v || × | sin(−
→
u,−
\ →
v )|.
uy vz − uz vy
! ! !
ux vx
−
→
w = uy ∧ vy = −ux vz + uz vx .
uz vz ux vy − uy vx
122
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blank
Formulaire – Chapitre 12 : Bases de l’espace
Repère cartésien
123
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Chapitre 13
Dynamique : les postulats de la mécanique classique
Traveling through both space and time
Out of control
Bibliographie
My wheels in constant motion
bCap Prépa Physique MPSI–PCSI–PTSI, Pérez, 2013 −→ Chapitre 10
bCours PTSI, B. Mollier −→ Chapitre 11 Constant Motion – Dream Theater
La dynamique permet de relier les causes du mouvement et leurs conséquences. Ce chapitre vise à développer les premières lois de la
mécanique dites lois de Newton. Elles vont nous permettre d’étudier bon nombre de situations de mécanique. Ces lois sont des principes
(on parle parfois de postulats) et ne sont pas “démontrables", elles sont issues de l’observation de divers phénomènes et sont en quelque
sorte une “mathématisation ad hoc" de la réalité afin de développer des outils d’analyse nous permettant d’appréhender la réalité. Nous
nous limiterons à l’étude de la mécanique classique : la mécanique des objets à l’échelle (i.e. la mécanique quantique) et la mécanique des
objets à grande vitesse (i.e. la relativité restreinte, et d’autant plus la générale) seront laissées de coté de part leur difficulté conceptuelle
et le besoin de maitriser les bases classiques.
I Lois de Newton
1.1 Première loi de Newton : principe d’inertie
1.1.1 Énoncé du principe d’inertie
b Principe d’inertie ou première loi de Newton
Dans un référentiel dit galiléen ou inertiel, un point matériel ne subissant aucune interaction persiste dans son état initial (repos ou
translation rectiligne uniforme).
Remarque : Ce principe formulé par Newton est lié à deux notions importantes : le référentiel galiléen et les forces.
b Reformulation du principe d’inertie
Un point matériel est en mouvement non rectiligne uniforme si et seulement si il subit une interaction (i.e. est soumis à une force).
b Référentiel galiléen
Un référentiel est dit galiléen si un corps ne subissant aucun interaction conserve son état initial (par abus de langage on dit parfois “si
il respecte le principe d’inertie"). Tous les référentiels galiléens sont en translation rectiligne uniforme les uns par rapport aux autres.
Remarque importante : Un référentiel est supposé galiléen si sur une échelle de temps donnée (l’expérience typiquement), un système
isolé ou pseudo–isolé conserve son état initial. Le référentiel terrestre peut être supposé galiléen lorsque l’on étudie un pendule mais pas
pour le pendule de Foucault ou un tir balistique intercontinental.
Remarque importante : Stricto sensu il n’existe pas de référentiel galiléen car cela constituerait un référentiel privilégié/absolu ce qui
est contraire aux principes fondamentaux de la cosmologie. Le fond diffus cosmologique (CMB) constitueraient un candidat pertinent
de référentiel galiléen.
1.2 Second loi de Newton : principe fondamental de la dynamique
1.2.1 Quantité de mouvement
b Quantité de mouvement
Soit un point matériel M de masse m et de vitesse −
→
v M/R par rapport au référentiel R. Ce point matériel possède une quantité de
mouvement
−
→
p M/R = m−→v M/R
124
PCSI 2019–2020, Lycée Lalande, Bourg–en–Bresse Alexandre Alles
Remarque : La même quantité peut être défini pour un système composé de points matériels ou un solide.
−−−→ ! −−−→ !
−
→ −
→ dOM1 dOM2
p = p1 + −
→
p2 = m1 −
→
v1 + m2 −
→
v2 = m1 + m2
dt dt
R R
−→ !
d −−−→ −−−→ dmtot OI
= (m1 OM1 + m2 OM2 ) = = mtot −
→
v I/R = −
→
p I/R
dt R dt
R
La quantité de mouvement d’un système de points matériels correspond à la quantité de mouvement de son centre d’inertie associé
à la masse totale du système.
Cas particuliers :
−
d→
−
p M/Rg d→
v M/Rg
−
→
− Si le système possède une masse constante alors =m = m−→
a M/Rg = F tot,M .
dt Rg dt Rg
−
d→
p M/Rg
−
→ −−→
− Si la résultante des forces est nulle alors = 0 ⇐⇒ −→p M/Rg = cste. La deuxième loi de Newton contient le principe
dt Rg
d’inertie.
Système de points
Écrire le PFD pour un système de deux points matériels de masse constante...
− −−−→
d→
−
d→ dpI/Rg
X−
p1 p2 → X−
→ X−
→ −
→ −
→
+ = = F ext,M1 + F ext,M2 = F ext,M1 +M2 + F 1→2 + F 2→1 .
dt Rg dt Rg dt Rg
−
→ −
→
Avec F ext,M 1+M 2 les forces extérieurs à l’ensemble M1 + M2 . Or M1 agit sur M2 et inversement, il apparait donc F 1→2 et
−
→
F 2→1 forces intérieures au système dans le bilan des forces... c’est là qu’arrive la troisième loi de Newton.
Système de points
Poursuivons avec le PFD d’un système de deux points matériels
X−
→ X−
→ X−
→ −
→ −
→
F ext,M1 + F ext,M2 = F ext,M1 +M2 + F 1→2 + F 2→2 ;
125
PCSI 2019–2020, Lycée Lalande, Bourg–en–Bresse Alexandre Alles
II Forces en mécanique
2.1 Notion de force
Bien que dans un référentiel galiléen, une balle lancée n’est pas en mouvement rectiligne uniforme. Ceci signifie qu’elle ne constitue pas
un système isolé, elle doit subir une action mécanique extérieure.
b Notion de Force
Une action mécanique subie par un point matériel est susceptible d’en modifier le mouvement. Une action mécanique extérieure est
appelée force.
Remarque : Une action mécanique peut aussi prendre la forme d’un « couple », ce que nous verrons plus tard : ici concentrons–nous sur
les forces.
b Modéliser une force
−
→
Une force se modélise à l’aide d’un vecteur noté F dont
− la norme représente l’intensité de la force en Newton (1 N = 1 kg m s−2 ),
− la direction représente la direction de la force,
− le sens représente le sens de la force,
− l’origine est le point d’application de la force.
Décrire une force consiste à énonces ces quatre caractéristiques.
Les forces possèdes donc les propriétés des vecteurs, et plus particulièrement leur caractère additif. Un système ponctuel soumis à
−
→ X−
→
plusieurs forces peut se résumer en un système ponctuel soumis à une force appelé résultante des forces telle que F résultante = F i.
i
126
PCSI 2019–2020, Lycée Lalande, Bourg–en–Bresse Alexandre Alles
b Gravitation universelle
Soit deux points M1 et M2 de masse m1 et m2 . Le point M1 subit de la part du point M2 une force d’expression
−
→ m1 m2 −−−−→
F 1←2 = G −−−−→ M1 M2
||M1 M2 ||3
−−−→ ×
Remarque : Force à distance toujours attractive, de direction M1 M2 , F1←2 M2
s’appliquant au centre de gravité des objets, proportionnelle aux × −−−→
F2←1
masse et inversement proportionnelle au carré de la distance séparant M1
les deux points matériels (dite en 1/r2 ).
Figure 1 – Attraction gravitationnelle entre deux corps
b Poids
−
→
Au voisinage de la surface de la Terre, un point matériel M de masse m subi une force de pesanteur appelée poids P = m− →
g avec − →g
−2
le champ de pesanteur terrestre de norme g = 9.81 m s .
Le poids d’un objet s’identifie à l’attraction gravitationnelle entre la Terre et l’objet si l’on suppose le référentiel terrestre galiléen.
Remarque : Force à distance toujours attractive, de direction verticale si on suppose le référentiel terrestre galiléen, orientée vers
le bas et proportionnelle à la masse de l’objet.
b Centre de gravité
Point d’application de la résultante des forces gravitationnelles sur un système, il est souvent confondu avec le centre d’inertie mais
ce n’est pas une vérité générale.
Remarque : Force à distance attractive (si charges de signe opposé) ou répulsive (si charges de même signe), de direction M1 M2 ,
s’appliquant au barycentre de charge des objets, proportionnelle aux charges et inversement proportionnelle au carré de la distance
séparant les deux points matériels (dite en 1/r2 ).
Remarque : Cette force est analogue à l’attraction gravitationnel mais pour des charges électriques.
Force électrostatique
Comparer l’attraction gravitationnelle et électrostatique entre un noyau H+ et son électron.
On donne 0 ≈ 8.8 × 10−12 S.I., mH ≈ 1.6 × 10−27 kg, me− ≈ 9.1 × 10−31 kg, dH,e− ≈ 0.5 × 10−10 m et e = 1.6 × 10−19 C.
127
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avec k la raideur du ressort (ou de l’élastique) en N m−1 , l − l0 l’élongation du ressort (ou de l’élastique) et −
→
u le vecteur unitaire
porté par l’axe du ressort (ou de l’élastique).
Remarque : C’est une force de contact s’appliquant au point d’attache du ressort. Cette force est dite de rappel car elle s’oppose au
mouvement du point matériel.
Remarque : L’expression de cette force est valable pour les faibles déformations, au delà on peut modifier de façon permanente la forme
du ressort (déformation inélastique).
−
→ −
→
F F
O• • O• •
M M
TD15 – App1
Remarque importante : C’est une force de contact s’appliquant au point d’attache du fil, de direction le fil, orienté de l’objet vers le fil
et de norme à déterminer au cas par cas...
b Poussée d’Archimède
Soit un système immergé dans un fluide au repos. La résultante des forces de pression s’appliquant au système est égale au poids de
fluide déplacé et orientée vers le haut. Cette force s’appliqué en un point appelé le centre de poussé.
Remarque : C’est une force de contact répartie que l’on peut modéliser par une force localisé au centre de poussée.
Remarque : Si le système est immergé dans plusieurs fluides il faut prendre en compte tous les fluides !
Poussée d’Archimède
Combien de ballons remplis d’hélium faut–il pour soulever une masse de 10kg ? On négligera le poids les ballons d’hélium devant
celui de la masse.
Données : ρHe = 0, 18g.L−1 , ρair = 1, 22g.L−1 , Vballon = 2, 7L... V ≈ 8200L.
128
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Remarque : C’est une force de contact (répartie si on considère un solide) de direction la vitesse de l’objet, orienté de façon opposée à
la vitesse et dont la norme augmente avec la vitesse.
theta
0.00
0.25
600
0.50
TD15 – Ex4
− On prend le référentiel terrestre supposé galiléen, le système un un point matériel M de masse m, système de coordonnées
cartésiennes.
−
→
− Bilan des actions mécanique : le point est soumis à son propre poids P = m−→
g.
−→
d p M/Rg
−
→ −
→ −
→ −
→
− PFD : = m a M/Rg = m g et au frottement de l’air f = −α v .
dt Rg
− Projection suivant les axes du système de coordonnées
α
ẍ = − ẋ
m
z̈ = −g − α ż
m
129
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mg
Remarque : Les frottement entraine ici l’existence d’une vitesse limite, ż −→ − . Le mouvement tend vers un mouvement rectiligne
t→+∞α
uniforme, le système sera pseudo–isolé lorsque les frottements de l’air compenseront précisément le poids du point.
Remarque : Pour les temps cours (t τ ) on trouve ż ∼ −gt. On retrouve la chute libre pour les faibles vitesses.
ẍ = 0
ÿ = 0
mz̈ = mg − α0 ż 2
Le problème est identique au précédents sur les axes x et y. Suivant l’axe z le problème est dit non–linéaire, de nombreux
problèmes physiques sont non–linéaires et par nature difficile (voire impossible) à traiter analytiquement. L’outil numérique
nous permet d’étudier approximativement ces problèmes.
r
mg
− Vitesse limite : la vitesse limite est atteinte lorsque l’accélération devient nulle et donc 0 = mg − α0 żl2 i.e. żl = .
α0
Soit un point matériel M de masse m initialement lancée avec une vitesse − →v0 depuis l’origine. L’étude est réalisée dans le référentiel
terrestre supposé galiéen, le système de coordonnées cartésien est choisi. Après bilan des forces on obtient le PFD
α0 p 2
dẋ
=− ẋ + ż 2 ẋ
m−a M/Rg = m−
→ →g − α0 v −
→
v =⇒ dt m
0p
dż = −g − α ẋ2 + ż 2 ż
dt m
Une étude numérique en Python permet de construire les solutions numériques suivantes
3.0
frottement v**2
frottement v**1.5
2.5 frottement v
pas de frottement
2.0
1.5
z
1.0
0.5
0.0
0 2 4 6 8 10
x
TD15 – Ex1
130
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b Lois de Coulomb
−
→ −
→
− Si la vitesse de glissement est nulle, on dit qu’il y a adhérence, les réactions du support vérifient || R T || ≤ fs || R N || avec fs le
coefficient de frottement statique.
−
→ −
→
− Si la vitesse de glissement est non nulle, les réactions du support vérifient || R T || = fd || R N || avec fd le coefficient dynamique de
frottement.
De plus les coefficients de frottement vérifient fd < fs .
−
→ −
→ −
→
v g,1/2
Remarque : Dans le cas où il y a glissement on peut écrire || R T || = −fd || R N || − .
||→
v g,1/2 ||
TD15 – App3
131
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blank
Suppléments – Chapitre 13
α0 p
ẋ(t + ∆t) = ẋ(t) − ẋ(t)2 + ż(t)2 ẋ(t)∆t
m
α0 p
ż(t + ∆t) = ż(t) − g + 2 2
ẋ(t) + ż(t) ż(t) ∆t
m
On peut ensuite rentrer ces formules dans un tableur, une calculatrice ou demander à Python de faire le boulot pour obtenir une
expression approchée de la trajectoire en représentant z(x).
132
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Chapitre 14
Travail, puissance et énergie
It’s an energy field created by all living things.
Bibliographie Star Wars V : The Empire Strikes Back (1980)
bCap Prépa Physique MPSI–PCSI–PTSI, Pérez, 2013 −→ Chapitre 11
Nous avons vu jusque là une façon d’étudier un problème de mécanique : les lois de Newton et plus particulièrement le PFD. Une
approche complémentaire consiste à étudier les quantités conservées lors de l’évolution d’un système. La première formulation de la
conservation de l’énergie est due à Huygens. S’en suivirent de nombreux développements théoriques visant à généraliser les principes de
conservations : la mécanique lagrangienne puis hamiltonienne et encore plus récemment des travaux mathématiques comme le théorème
de Noether.
N* Joseph–Louis Lagrange 1736–1813 : mathématicien et physicien issu du Royaume de Piémont–Sardaigne, techniquement c’est un
savoyard
N* William Rowan Hamilton 1805–1865 : mathématicien, astronome et physicien irlandais
N* Emmy Noether 1882–1935 : mathématicienne allemande, à l’époque encore très peu de femmes ont des carrières scientifiques (en
tout cas reconnues par leur pairs), le théorème de Noether est une pierre angulaire de certaines approches modernes de la physique
Les principes de conservations permirent à Pauli de prédire l’existence de particules encore non détectées lors des désintégrations β qui
semblait violer la conservation de la quantité de mouvement dans un premier temps, c’est par la suite que le neutrino fut découvert.
N* Wolfgang Pauli 1900–1958 : physicien autrichien
I Puissance, travail
1.1 Puissance
b Puissance
−
→
On appelle puissance exercée par une force F i,M/R dans le référentiel R à l’instant t le produit scalaire de cette force par la vitesse
du point M
−
→
P−
→
F ,M/R
(t) = F i,M/R · −
→
v M/R .
i
b Ordres de grandeur
− Moteur électrique à pile < 1W
− Radiateur kW
− Moteur à combustion 100kW
− Moteur de TGV 10MW
1.2 Travail
b Travail élémentaire
−
→
On appelle travail élémentaire fourni par la force F i,M/R au point M au cours de son déplacement, le produit scalaire de la force et
du déplacement
−
→ −
→
δW− →
F ,M/R
= F i,M/R · dl = P−
→
F ,M/R
(t)dt .
i i
133
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b Travail global
−
→
Le travail global exercé par la force F i,M/R sur le point M lors de son déplacement s’écrit,
t2 −
→
r
−
→ −
→
Z Z 2
W−
→
F ,M/R
= P−
→
F ,M/R
(t)dt = F i,M/R · dl .
i i −
→
t1 r1
On constate que le travail dépend de la force considérée, du référentiel choisi et du trajet suivi par le point M .
TD16 – App2, 5, 6
II Énergie cinétique
2.1 Théorème de la puissance cinétique
Que connaissons–nous comme lois en mécanique ? Le principe fondamental de la dynamique, relation qui fait apparaître des forces. Nous
venons d’introduire par exemple la notion de puissance (produit entre une force et une vitesse) alors essayons de jouer avec le PFD pour
faire apparaître des puissances !
−
→2
d−
→
!
−
→ v M/R X− → 1 d v M/R dEc,M/R
F i,M/R −→
X X
m v M/R = v M/R ⇐⇒ m = P−→
Fi ,M/R
⇐⇒ = P−→
Fi ,M/R
.
dt i
2 dt i
dt i
b Énergie cinétique
L’énergie cinétique d’un point matériel M de masse m et de vitesse −
→
v M/R dans le référentiel R est définie par,
1 −
Ec,M/R = m→ v 2M/R .
2
Remarque : Ce théorème fourni une relation dite instantanée car valable à tout instant t de l’évolution du système.
Remarque importante : Si aucune force ne travaille alors l’énergie cinétique est constante Ptot,M/R (t) = 0 =⇒ Ec/R = cste. On parle
d’intégrale première de l’énergie cinétique.
2.2 Théorème de l’énergie cinétique
On peut obtenir une version intégrale du théorème précédente en réalisant une intégration du théorème de la puissance cinétique entre
deux instants t1 et t2 .
Z t2 X Z t2 X Z t2
dEc,M/R
dt = PF ,M/R dt =
−
→ δW− →
Fi ,M/R
.
t1 dt i t1
i
i t1
X
Pour un déplacement élémentaire on peut écrire dEc,M/R = P−
→
F ,M/R
dt = Ptot,M/R dt.
i
i
Remarque importante : Il apparaît que la variation de l’énergie cinétique est indépendante du chemin suivi contrairement au travail !
2.3 Bilan
b Théorème de la puissance et de l’énergie cinétique
Soit un point matériel M en mouvement relativement au référentiel galiléen R, les théorèmes cinétiques s’écrivent
dEc,M/R X
expression instantanée = P−→
Fi ,M/R
= Ptot,M/R ;
dt i
X
pour un déplacement élémentaire dEc,M/R = δW−→
F ,M/R
= δWtot,M/R ;
i
i
X
expression intégrale ∆Ec,M/R = W−
→
F ,M/R
= Wtot,M/R .
i
i
134
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Pour un travail reçu positif (i.e. une force motrice) l’énergie cinétique va augmenter, ce travail reçu est stocké sous forme d’énergie
cinétique. A l’inverse si le travail est négatif alors de l’énergie cinétique est cédée par le système à l’extérieur.
b Interprétation de l’énergie cinétique
L’énergie cinétique apparaît comme un réservoir de travail que le système peut échanger avec l’extérieur en variant sa vitesse.
TD16 – App3
Soit un point matériel M de masse m soumis à son propre poids dans le référentiel galiléen R. Calculons
le travail global du mouvement d’un point matériel dans le champ de pesanteur terrestre entre deux A
zA •
positions A et B
B zB
−
→
Z Z
W→
−
P ,AB
= m−
→
g dl = −mg −
→
u z dz −
→ = −mg(z − z ) = mg(z − z ) .
u z B A A B
A zA
Remarque : Attention aux signes lors des produits scalaires, le poids est bien moteur lors de la chute.
Le travail du poids est indépendant du chemin suivi, c’est un cas très particulier. Il nous est donc
ici possible d’écrire le travail global comme la variation d’une fonction (contrairement au cas général)
W = mgzA − mgzB . Si on se ramène à une transformation élémentaire le travail s’écrit δW = −mgdz zB •
et donc dans ce cas très particulier il existe une fonction f telle que δW = −df . B
b Forces conservatives
−
→
Une force Fi exercée sur le point matériel M est dite conservative si, lors d’un déplacement quelconque de M par rapport au référentiel
−
→
R, le travail de Fi est indépendant du chemin suivi.
−
→ −−→
Remarque : Ceci implique d’une force conservative peut s’écrire comme dérivant d’un potentiel, l’expression étant Fi = −gradEp,i .
3.2 Théorème de l’énergie potentielle
−
→
Le travail étant indépendant du chemin suivi pour une force conservative Fi , on peut décomposer tout déplacement en deux déplacement
passant par l’origine O
W−
→
F ,AB
= W−
→
F ,AO
+ W−
→
F ,OB
= W−
→
F ,AO
− W−
→
F ,BO
= f (A, O) − f (B, O) .
i i i i i
La fonction f ne dépend que de la position, on défini ainsi l’énergie potentielle par cette fonction.
b Théorème de l’énergie potentielle
−
→
Soit Fi une force conservative, alors il existe une fonction scalaire Ep,i (M ) appelée énergie potentielle qui ne dépend que des coordonnées
du point M telle que le travail de la force W− → lors d’un déplacement d’un point A à un point B est égale à l’opposé de la variation
Fi
de l’énergie potentielle ∆Ep,i associée à cette force
W−→
Fi ,AB
= Ep,i (A) − Ep,i (B) = −∆Ep,i ;
X X
Wcons,AB = W−→
F ,AB
=− ∆Ep,i = −∆Ep ;
i
i i
→ = −dEp,i ;
δW−
Fi
X
δWcons = → = −dEp .
δW−
F i
i
Remarque : la grandeur Ep ne dépend que de la position du point matériel. Ainsi la variation de cette grandeur ne dépend que des
positions initiales et finales et pas du chemin suivi ce qui justifie la notation dEp .
La relation δW− → = −dEp,i valable pour toute force conservative lors d’un déplacement élémentaire de durée dt peut s’écrire également,
F
i
δW−
→
F dEp,i
i
=− .
dt dt
dEp,i
P−
→ = −
F
;
i dt
X X dEp,i dEp
Pcons = P−
→ = −
F
=− .
i
i dt dt
135
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3.3 Bilan
b Théorème de l’énergie potentielle
dEp X
Expression instantanée − = P−→
Fi ,cons
= Pcons ;
dt i
X
Pour un déplacement élémentaire −dEp = δW−→
F ,cons
= δWcons ;
i
i
X
Expression intégrale −∆Ep = W−
→
F ,cons
= Wcons .
i
i
W→
−
P ,AB
= −∆Ep = mgzA − mgzB
−
→ −−→ dEp (z) −
→ = m−
→
P = −gradEp = − u z g .
dz
Si l’axe vertical est orienté dans l’autre sens alors le signe de l’énergie potentielle est changée, on se rappellera que par convention
l’énergie potentielle de pesanteur augmente avec l’altitude.
3.4.2 Attraction gravitationnelle
−
→
u r
Soit deux points matériels M1 et M2 de masse m1 et m2 interagissant par attraction gra- M1,i
vitationnelle uniquement. On se place dans un repère cylindrique, l’origine du référentiel •
→ est colinéaire et dans le même sens que −
est confondue avec M2 , le vecteur −
u
−−−→
M2 M1 . La
r
force subie par M1 de la part de M2 s’écrit, ri
−
→ m1 m2 −
→;
F 2→1/R = −G u r
r2 rf
M2 • • −
→
u r
M1,f
−
→
Sachant que dl = dr− → + rdθ−
u r
→ + dz −
u θ
→, calculons le travail de la force d’attraction gravitationnelle sur M lors d’un déplacement de la
u z 1
position M1,i à M1,f
rf rf
−
→ −
→
Z Z
m1 m2 dr 1 1
−dEp = δW→
−
F 2→1
= F 2→1 · dl = −G dr =⇒ ∆Ep = dEp = Gm1 m2 = −Gm1 m2 − .
r2 ri ri r2 rf ri
136
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−
→ −−→ → = −G m1 m2 −
dEp − →.
F = −gradEp = − u r u r
dr r2
Si rf > ri (i.e. l’altitude du corps augmente) le travail global est négatif (i.e. l’énergie potentielle augmente) et donc la force gravita-
tionnelle résiste à l’ascension d’un corps. A l’inverse si l’altitude diminue, le travail est positif : la gravitation est motrice de la chute des
corps.
Remarque : La force électrostatique peut être étudiée aisément par analogie.
−
→
1 q1 q2 −→;
F = u r
4π0 r2
1 q1 q2 q1 q2
dEp = −δW = dr =⇒ Ep = .
4π0 r2 4π0 r
∂ ∂f
∂r ∂r
−−→ 1 ∂
1 ∂f
gradf = f =
r ∂θ r ∂θ
∂ ∂f
∂z ∂z
−
→ 1
dEp = −δW = k(l − l0 )−
→
ul dl = k(l − l0 )dl =⇒ ∆Ep = k (lf − l0 )2 − (li − l0 )2 .
2
IV Énergie mécanique
Nous avons vu deux théorèmes énergétiques :
− le théorème de l’énergie cinétique qui relie variation d’énergie cinétique et travail des forces (hypothèse : référentiel galiléen) ;
− le théorème de l’énergie potentielle qui relie variation d’énergie potentielle et travail des forces conservatives.
L’ensemble des forces s’appliquant à un système est la somme des forces conservatives et non conservatives,
X−→ X− → X− →
F k,M/R = F i,M/R,cons + F j,M/R,nc ;
k i j
dEc,M/R X X X dEp,i X
= P−
→
F ,M/R,cons
+ P−
→
F ,M/R,nc
=− + P−
→
Fj ,M/R,nc
.
dt i
i
j
j
i
dt j
b Énergie mécanique
On défini l’énergie mécanique comme la somme de l’énergie cinétique et potentielle d’un système,
X
Em,M/R = Ec,M/R + Ep,i .
i
137
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dEm X
expression instantanée = P−→
Fj ,nc
= Ptot,nc ;
dt j
X
pour un déplacement élémentaire dEm = δW−→
F ,nc
= δWtot,nc ;
j
j
X
expression intégrale ∆Em = W−
→
F ,nc
= Wtot,nc .
j
j
b Bilan
Un point matériel M en mouvement par rapport au référentiel galiléen R est capable de stocker de l’énergie sous deux formes :
cinétique (lié à la vitesse), potentielle (liée à la position). La somme des deux étant son énergie mécanique. L’énergie mécanique ne
varie qu’en présence de forces non conservatives exerçant un travail non nul.
Remarque : Comme pour l’énergie potentielle, l’énergie mécanique est définie par rapport à une origine arbitraire sans signification
physique.
b Systèmes conservatifs
Un système est dit conservatif si toutes les forces qui lui sont appliquées dérivent d’une énergie potentielle ou bien ne travaillent pas.
Son énergie mécanique totale est alors une constante du mouvement
L’énergie mécanique est une intégrale première du mouvement car dépend de la position (par l’énergie potentielle) et de la vitesse (par
l’énergie cinétique). Dans le cas d’un système conservatif, l’étude énergie nous amènera à travailler avec des équations différentielles
d’ordre 1 ce qui est bien plus simple qu’une équation issue du PFD par exemple qui sera d’ordre 2.
TD16 – Ex1, 4 et 6
1 1
Em = Ec + Ep = Ec + Ep,el + Ep,pes = mż 2 + k(−z − l0 )2 + mgz .
2 2
Dérivée cette relation par rapport au temps conduit à l’équation du mouvement que l’on
obtiendrait grâce au PFD
•
M
dEm
= 0 = mż z̈ − kż(−z − l0 ) + mg ż =⇒ mz̈ = k(−z − l0 ) − mg .
dt Figure 1 – Système masse/ressort
vertical
z
O
•
− Une masse suspendu à un fil de longueur l constitue un système conservatif unidimensionnel
d’énergie mécanique
1 1 θ
Em = m(lθ̇)2 + mgz = ml2 θ̇2 + mgl(1 − cos(θ)) .
2 2
Dérivée cette relation par rapport au temps conduit à l’équation du mouvement que l’on −
→
u θ
obtiendrait grâce au PFD •
M
dEm g
= 0 = mlθ̇θ̈ + mglθ̇ sin θ =⇒ θ̈ = − sin θ . −
→
u
dt l r
Figure 2 – Pendule
138
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1
Em = I(q)q̇ 2 + Ep (q) .
2
Remarque : I(q) est appelée inertie généralisée du système ; Ep (q) représente l’énergie potentielle totale du système.
Remarque : L’énergie mécanique est constante, on peut l’évaluer grâce aux conditions initiales.
5.2 Équilibre et stabilité (Démonstrations « calculatoires » hors programme)
L’équation différentielle d’ordre 2 régissant l’évolution d’un système unidimensionnel conservatif s’obtient en dérivant l’expression de
d d dq
son énergie mécanique par rapport au temps et en utilisant la relation =
dt dq dt
1 dI(q) 2 dEp
I(q)q̈ + q̇ = φ(q) = − .
2 dq dq
Un système unidimensionnel est à l’équilibre si et seulement si q = q0 , q̇ = 0 et q̈ = 0.
b Position d’équilibre d’un système conservatif
Un système conservatif possède une position d’équilibre en q = q0 si et seulement son énergie potentielle possède un extrémum en ce
point
dEp
φ(q0 ) = 0 i.e. =0.
dq q0
Une telle équation différentielle linéaire d’ordre 2 à coefficients constants est stable que si tous ses coefficients sont de même signe.
L’inertie généralisée est positive par définition, ainsi l’équation précédente est stable si et seulement si φ0 (q0 ) < 0.
b Stabilité d’un équilibre
Un système conservatif possède une position d’équilibre localement stable en q = q0 ei et seulement si son énergie possède un minimum
local en ce point
d2 Ep
dEp
= 0 et >0.
dq q=q0 dq 2 q=q0
Remarque : Si la dérivée seconde s’annule, il faudra étudier les dérivées suivantes pour conclure.
TD16 – App4
q q q
q0 q1 q0 q1 q0 q1
139
PCSI 2019–2020, Lycée Lalande, Bourg–en–Bresse Alexandre Alles
− Dans les deux autres cas le système va évoluer vers un état d’énergie potentielle minimale et diverger ou alors rencontrer un autre état
d’équilibre non représenté ici.
Considérons un potentiel quelconque présentant un minimum local. Le système est placé dans trois configurations différentes d’énergies
mécaniques différentes. Le système ne possède pas de vitesse initiale, i.e. toute son énergie est sous forme potentielle.
b Barrière de potentiel
Un maximum local de la fonction énergie potentielle est appelée une barrière de potentiel.
Ep (q) Ep (q) Ep (q)
Em •
Em • q • q1
0
q q q
q1 q1 q2
Em •
+ + q
q0 qb
TD16 – Ex7 et 8
140
PCSI 2019–2020, Lycée Lalande, Bourg–en–Bresse Alexandre Alles
1 d2 Ep
dEp
Ep (q) = Ep (q0 ) + δ q + δq2 + o(δq2 ) .
dq q0 2 dq 2 q0
Le terme d’ordre 0 est égal à la valeur de l’énergie potentiel au point d’équilibre, le terme d’ordre 1 est nul par définition d’une position
d’équilibre et le terme d’ordre 2 est non nul et positif pour une position d’équilibre stable.
b Approximation harmonique
Dans le cadre de l’approximation harmonique l’énergie mécanique s’écrit,
1 1
Em = I(q0 )δq2 + κδq2 ;
2 2
d2 Ep
r
κ
avec κ = et Em = cste. Par analogie avec l’oscillateur harmonique on peut en déduire une pulsation propre ω0 =
dq2 q0 I(q0 )
Remarque : Dérivée l’expression précédente conduite à l’approximation linéaire de l’équation du mouvement I(q0 )δ¨q = κδq = 0. On
reconnait l’équation différentielle d’un oscillateur harmonique.
2
Remarque : La même étude peut être réalisée autour d’une position d’équilibre instable, ce qui conduirait à I(q0 )δ¨q − κδq = 0 et à une
solution de forme exponentielle divergente.
b Développement de Taylor
Soit I un intervalle réel, E un espace vectoriel normé réel et f : I → E une fonction C n en a ∈ I alors pour tout x ∈ I
2.0 2.0
cos
1.5 Taylor ordre 2 1.5
Taylor ordre 4
1.0 ... 1.0
0.5 0.5
0.0 0.0
0.5 0.5
1.0 1.0 sin
Taylor ordre 1
1.5 1.5 Taylor ordre 3
...
2.0 2.0
0 2 4 6 8 10 0 2 4 6 8 10
Figure 10 – Développement de Taylor de la fonction cosinus Figure 11 – Développement de Taylor de la fonction sinus
Remarque : La prise en compte des non linéarités est possible en poussant le développement de Taylor au delà de l’ordre 1.
Exemple : L’approximation des petits angles faites lors de l’étude du pendule simple revient à tronquer le développement de Taylor à
l’ordre 1. La prise en compte des non linéarités conduit à un écart d’autant plus important que l’on s’éloigne du domaine des « petits
angles ». Nous déterminerons expérimentalement le domaine des « petits angles ».
15
avec NL avec NL
4 sans NL sans NL
10
2 5
position angulaire
vitesse angulaire
0 0
2 5
10
4
15
0 1 2 3 4 5 3 2 1 0 1 2 3
temps position angulaire
Figure 12 – Position angulaire du pendule sans et avec non linéarités Figure 13 – Portrait de phase du pendule sans et avec non linéarités
141
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15
4 10
2 5
vitesse angulaire
position angulaire
0
0
5
2
v(0)=10rad/s 10
4 v(0)=11rad/s
v(0)=11.4rad/s 15
3 2 1 0 1 2 3
0 1 2 3 4 5 position angulaire
temps
Figure 14 – Oscillation d’un pendule pour différentes vitesses initiales Figure 15 – Portrait de phase d’un pendule pour différentes vitesses
initiales
142
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Chapitre 15
Particules chargées dans des champs électrique et magnétique
We follow the ever falling grains
Electrons and protons fight again
Bibliographie
Electron – Serj Tankian
bCap Prépa Physique MPSI–PCSI–PTSI, Pérez, 2013 −→ Chapitre 12
De la même façon qu’une masse est sensible au champ gravitationnel, une charge électrique est sensible au champ électromagnétique.
Dans ce chapitre nous allons étudier le comportement d’une particule chargée en mouvement dans un champ électrique uniforme ou un
champ magnétique uniforme. De nombreuses applications existent : des anciens téléviseurs aux accélérateurs de particules.
I Force de Lorentz
b Champ magnétique
Un champ magnétique peut être créé par des charges électriques en mouvement. C’est une grandeur vectorielle qui s’exprime en Tesla
(T).
143
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N* Hendrik Antoon Lorentz 1853–1928 : physicien hollandais, prix Nobel de physique 1902
Remarque : La direction de la force magnétique se trouve rapidement en utilisant la “règle" de la main droite.
Remarque : La force de Lorentz peut être problématique... car elle dépend de la vitesse, elle n’est donc pas indépendante du référentiel
choisi : c’est un réel problème qui a conduit au développement de la relativité restreinte.
Dans le référentiel d’étude, la particule est soumise à la force de Lorentz dont la puissance s’écrit,
−→→ −→ → − → → −
→→
PL = FL .−v =q E +− v ∧ B .− v = q E .−v .
Remarque : Le travail de la force de Lorentz est indépendant du chemin suivi, c’est une force conservative. On peut ainsi définir l’énergie
potentielle du système.
b Énergie potentielle électrique
−
→
Une particule de charge q située en M soumis à un champ électrique E possède une énergie potentielle électrique de la forme,
Ep,el (M ) = qV (M ) .
144
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Remarque : Ce n’est évidemment pas vrai si l’on travaille avec un champ électrique non–uniforme.
Une seconde intégration conduit à la position
qE
y= x2 + (tan α)x .
2mv02 cos2 α
−
→
E
−
→
v0
α x
O
Figure 1 – Trajectoire parabolique d’une particule chargée soumise à un champ électrique uniforme
145
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2.2 Applications
2.2.1 Accélérateur de particules 1/2
Si l’on utilise un champ parallèle à la vitesse, seule la norme de la vitesse est modifiée. Si on applique le PFD on obtient
mÿ = qE ;
i.e. la force électrique accélère (ou freine) la particule le long de l’axe portant le champ électrique.
⊕ −
→ −
→ ⊕ ⊕ −
→ −
→ ⊕
E E E E
⊕ ⊕ ⊕ ⊕
⊕ ⊕ ⊕ ⊕
⊕ ⊕ ⊕ ⊕
⊕ ⊕ ⊕ ⊕
• • • • • • • •
⊕ ⊕ ⊕ ⊕
⊕ ⊕ ⊕ ⊕
⊕ ⊕ ⊕ ⊕
⊕ ⊕ ⊕ ⊕
⊕ ⊕ ⊕ ⊕
Figure 2 – Cas q > 0 Figure 3 – Cas q > 0 Figure 4 – Cas q < 0 Figure 5 – Cas q < 0
Par analogie avec la gravitation universelle on peut affirmer que la force électrique est conservative. La particule n’est soumise qu’à des
forces conservatives alors son énergie mécanique se conserve
1 2 2
Ec (B) − Ec (A) = Ep (A) − Ep (B) ⇐⇒ m vB − vA = q (VA − VB ) .
2
Dans le cadre des accélérateurs de particules on appelle U = VA − VB la tension accélératrice telle que ∆Ec = qU .
b Électronvolt
Un électronvolt (eV) correspond au gain d’énergie cinétique d’un électron accéléré sous une tension accélératrice ∆U = 1.0 V
TD17 Ex1
146
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dEc −
→ −
→ →
= Pmag = F mag .−
→
v = q−
→
v ∧ V .−
v =0.
dt
La force magnétique ne fourni aucune puissance au système, ainsi la norme de la vitesse est inchangée car son énergie cinétique est
inchangée ∀t, |−
→
v (t)| = |−
→
v0 |.
b Effet du champ magnétique
Un champ magnétique ne modifie pas la norme du vecteur vitesse, il ne peut que modifier sa direction.
Pour étudier le changement de direction du vecteur vitesse il faut utiliser une approche prenant en compte le caractère vectoriel des
différentes quantités. Appliquons le PFD dans le référentiel du laboratoire supposé galiléen en utilisant les coordonnées cartésiennes.
Deux forces s’appliquent : la force magnétique et le poids que nous négligeons. Le principe fondamental de la dynamique s’écrit
−
→
mẍ = q(−→
v ∧ B )x = q(vy Bz − vz By ) = q ẏB ;
−
→
mÿ = q(−→
v ∧ B )y = q(−vx Bz + vz Bx ) = −q ẋB ;
−
→
mz̈ = q(−→
v ∧ B )z = q(vx By − vy Bx ) = 0 .
Initialement la vitesse est suivant −→ ainsi il n’y a aucune composante de la vitesse suivant −
u x u→, le mouvement est contenu dans le plan
z
−
→ −
→ −
→ −
→
(ux , uy ). Les équations sur ux et uy sont couplées, la résolution est possible mais fastidieuse (voir annexe)... Toutefois nous savons déjà
plusieurs choses à propos de ce problème.
−
→
− Le champ magnétique B est uniforme.
− La partie magnétique de la force de Lorentz ne travaille pas : la particule a une vitesse de norme constante v0 .
− La partie magnétique de la force de Lorentz est orthogonale à la trajectoire : la trajectoire est incurvée.
Hypothèse : faisons l’hypothèse que le mouvement est circulaire uniforme.
Prenons le cas où q < 0, ainsi la particule suit une trajectoire circulaire dans le sens trigonométrique θ̇ > 0. On travaille en coordonnées
cylindriques telle que la vitesse −
→
v = v0 −
→, le principe fondamental de la dynamique s’écrit
u θ
−
→
mrθ̈−
→ − mrθ̇2 −
u r u θ v ∧ B = qv0 B −
→ = q−
→ →;
u r
qB
On obtient deux équations indépendantes θ̈ = 0 et r = − > 0.
rω 2
Toutefois r et ω sont deux inconnues non indépendantes, on peut écrire v0 = rω et ainsi obtenir les expressions du rayon de la trajectoire
et de la vitesse angulaire de la particule.
b Rayon de la trajectoire
Le rayon r de la trajectoire circulaire vérifie par une particule de chargé négative est
mv0
r=− .
qB
mv0
Remarque : Pour une particule de charge positive on trouve r = .
qB
v0 qB
Remarque : De plus ω = =± en fonction du signe de q, ω > 0 si q < 0 et inversement.
r m
b Bilan
−
→
Étude d’une particule dans un champ B uniforme :
− Montrer que |−→
v | est constante.
− Obtenir le rayon r de la trajectoire, mouvement circulaire uniforme.
−
→ −
→
− Placer le centre du cercle à la distance r de la position initiale de la particule, dans la direction indiquée par F mag = q −
→
v0 ∧ B .
Cette direction se détermine facilement avec la “règle" de la main droite. Attention le sens de q −
→
v0 dépend du signe de q.
− L’orientation de la trajectoire doit être conforme au sens de −
→
v0 .
TD17 App3
147
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3.2 Applications
3.2.1 Spectrographe de masse
TD17 Ex3
Un spectrographe de masse est un appareil destiné à séparer les isotopes d’une même espèce chimique. Prenons par exemple l’hélium
3 (2 protons + 1 neutron) et l’hélium 4 (2 protons + 2 neutrons), ils ont la même charge électrique mais une masse différente. Deux
isotopes ont la même réactivité chimique on ne peux les distinguer par des méthodes chimiques, on aura donc recourt à des méthodes
physiques.
• −
→
B
• ⊗
− On ionise le mélange d’isotopes en le bombardant d’électrons, pour
obtenir des particules chargées. Elles sont triées pour qu’on ob-
tienne en sortie des particules avec la même charge.
− Les ions sont accélérés grâce à un champ électrique créé entre deux
plaques chargées. accélérateur
− Le faisceau arrive dans un déviateur, siège d’un champ magné-
tique orthogonal à la vitesse des particules constituant le faisceau.
Chaque ion prend alors une trajectoire de rayon r = −mv0 /qB. déviateur
Ainsi chaque isotope aura une trajectoire qui lui est propre qui
permet de les séparer les uns des autres. −
→
E
Pour étudier les particules chargées on réalise des collisions (comme au LHC à la frontière franco–suisse). Les particules sont accélérées par
un champ électrique afin d’atteindre des vitesses élevées. Cependant un accélérateur serait vite limité car l’étude de particules nécessite
des vitesses de plus en plus grandes. La solution est apportée par plusieurs types d’accélérateurs comme par exemple le cylotron. Ces
accélérateurs sont composés de sections accélératrice présentant un fort chap électrique et de déviateur afin de faire faire un demi tour
aux particules. A chaque passage dans un déviateur les particules sont de plus en plus rapide et donc le rayon de la trajectoire des
particules est de plus en plus grand.
−
→ −
→
B B
Cependant il ne peux régner un champ électrique constant dans l’accélérateur, il faut régulièrement inversé le sens du champ électrique
pour accélérer les particules à chacun de leurs passages.
IV Limites relativistes
Ec = (γ − 1)mc2 ;
−
→p = γm−→
v .
148
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blank
Annexe – Chapitre 15 : Résolutions d’équations différentielles couplées
On cherche ici à résoudre le système
(
mẍ = q ẏB ;
mÿ = −q ẋB ;
Il existe plusieurs méthodes (ou astuces) pour résoudre un tel système ici nous allons utiliser les complexes.
On pose une nouvelle variable complexe z = x + jy puis on réaliser la combinaisons linéaire (1) + j · (2) des équations différentielles
précédentes
m(ẍ + j ÿ = qB (ẏ − j ẋ) = −jqB (ẋ + j ẏ) ⇒ mz̈ = −jqB ż .
ż(0) = λ = jv0 .
149
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Chapitre 16
Moment cinétique et systèmes en rotation
I’m turning my head up and down,
I’m turning, turning, turning, turning, turning around.
Bibliographie Lemon Tree, Fool’s Garden (1995)
bCap Prépa Physique MPSI–PCSI–PTSI, Pérez, 2013 −→ Chapitre 13
Nous avons précédemment abordé plusieurs outils fondamentaux en mécanique : les lois de Newton ainsi que les concepts de travail,
puissance et énergie. Bien que ces quelques outils nous permettent de traiter la plupart des problèmes que l’on peut modéliser, nous avons
rencontrer des situations pour lesquelles extraire les informations utiles pouvait être difficile. Nous allons ici présenter une approche,
construite à partir du PFD, qui s’applique aisément dans le cas d’un système en rotation.
Le moment cinétique − →
σ est à la fois perpendiculaire à la vitesse et au vecteur
−−→ −
→
AM , il est donc perpendiculaire au plan local du mouvement (i.e. parallèle à l’axe v
de rotation). Le sens de −
→σ est obtenu par le produit vectoriel (i.e. la « règle » de
la main droite). α
A• •
−−→ M
La norme du moment cinétique s’écrit σ = mrv| sin α| avec α l’angle entre AM
A
−
→
M
et v M/R . La distance r| sin α| peut s’interpréter comme la distance entre A et la H
|s
•
droite portant le vecteur −
→ .
in
vM/R
α|
−
→
b Moment d’une force F
−
→ α
Le moment de la force F exercée sur le point M , calculé au point A s’écrit (en A• •
2 −2
en N.m ou kg m s ) M
−
→A −−→ −→ H
M→− = AM ∧ F . •
l
F ,M/R
−
→
F
Sens de rotation Effet de rotation
−
→
σ −
→
M
Le moment cinétique d’un système est lié à la rotation de celui–ci Le moment de force est lié à un effet de rotation par la « règle » de
par la « règle » de la main droite. la main droite.
150
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d−
→
p M/R X−→
= Fi .
dt i
−−→
Appliquons le produit vectoriel à gauche « AM ∧ » de chaque terme du PFD pour faire apparaître le moment de la résultante des forces
−−→ −→ − →
AM ∧ Fi = MA
−→
F ,M/R
.
i
−−→ d−
→
p M/R d −−→ − d− −→
AM − d−
→
σA
−→ −−→
dAO + OM −
AM ∧ → ∧→ ∧→
M/R
AM ∧ = p M/R − p M/R = − p M/R
dt dt dt dt dt
−→ −−→
d−
→σA dAO − dOM −
∧→ ∧→
M/R
= − p M/R − p M/R
dt dt dt
−
→ A
d σ M/R − d−
→
σA
+→v A/R ∧ −
→p M/R − −
→
v M/R ∧ −
→ M/R
= p M/R = .
dt dt
−
→
Les vecteurs −
→
v M/R et −
→
p M/R sont colinéaires. De plus si l’on choisit A fixe alors −
→
v A/R = 0 . Dans ces conditions
−−→ d−
→
p M/R d−
→
σAM/R
AM ∧ = .
dt dt
d−
→ !
σAM/R
X− → −→
= MA −
→
Fi ,M/R
= MA tot,M/R .
dt
R i
Remarque : L’hypothèse A est un point fixe simplifie le théorème, si ce n’est pas le cas il faudra veiller à ajouter le terme correctif
découlant de −
→
v A/R .
1.3 Applications
1.3.1 Mouvements plans
Soit un point matériel M de masse m en mouvement dans le plan z = 0 par rapport au référentiel R. On choisit de repérer le point M
−−→
par ses coordonnées polaires, ainsi sa position et sa vitesse s’expriment OM = r−→ et −
u r
→
v = ṙ−
u→ −
→
R + r θ̇ uθ . Le moment cinétique du point
matériel M par rapport au point O s’écrit
−
→ −−→ −
→ 2 − →
σOM/R = OM ∧ m v M/R = mr θ̇ uz .
Le moment cinétique est proportionnelle à la vitesse angulaire, au carré de la distance entre M et O. Le signe du moment cinétique est
dépendante du sens de la rotation du point matériel, M tourne dans le sens direct si θ̇ > 0 et dans le sens indirect sinon.
−
→
σO −
→ −
→ 2 − →
M/R = −mzr θ̇ ur + m(z ṙ − r ż)uθ + mr θ̇ uz .
151
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1.3.2 Pendule
Soit un point matériel M de masse m accroché par un fil de longueur l au point fixe O. L’étude se fait
dans le référentiel R et on utilisera les coordonnées cylindriques. Appliquons le théorème du moment
cinétique au point M par rapport au point fixe O
le premier terme correspondant au moment cinétique du centre de masse du système par rapport au point A ; et le second à la somme
des moment cinétique des points matériels par rapport au centre de masse I.
L’étude d’un système composé de plusieurs points matériels peut se décomposer en deux parties :
− les points matériels sont en mouvement autour du centre d’inertie I ;
− le centre d’inertie I est au repos ou en mouvement rectiligne uniforme dans un référentiel galiléen R.
152
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−
→ −−−−→
or F j→i est colinéaire à Mi Mj ainsi le produit vectoriel précédent est nul.
b Actions mécaniques intérieures
−
→ −
→
− La résultante des forces intérieures à un système de points est nulle F int = 0 .
−
→ −
→
− La résultante des moments des forces intérieures à un système de points est nulle Mint = 0 .
d−
→
σAMi /R −−→ − → −−→ X −
→ d−
→
σAΣ/R
X −−→ − → X X −−→ − → :0
= AMi ∧ F ext,Mi /R + AMi ∧ F j→i =⇒ = AMi ∧ F ext,Mi /R + AM ∧
i F j→i .
dt dt i i
j6=i j6=i
d−
→
σAΣ/R
X−→ −
→A
= MA
ext,Mi /R = Mext,Σ/R .
dt i
2.4 TMC d’un système de points en rotation par rapport à un axe fixe
Afin de déterminer la capacité d’une force à faire tourner un système de point autour d’un axe il est courant de travailler avec les
grandeur « par rapport à un axe ». Notons −
u→
∆ la direction de l’axe autour duquel nous nous intéressons au mouvement de Σ.
Soit A et A deux points distincts sur l’axe ∆ alors les moments projeté sur −
0
u→∆ pour le point Mi s’écrivent,
−−→
−
→ −
→ − →A0 ∈∆ − → −
→ −
→
0
σ A∈∆
Mi /R · u∆ = σ Mi /R · u∆ + AA ∧ mi v Mi /R · u∆ ;
−
→A∈∆ −
→A0 ∈∆ −−→ −→ −
M→−
F ,M
·−
u→
∆ = M→− ·−
u→ 0
∆ + AA ∧ F · u→
∆ .
i /R F ,M /Ri
−−→ −−→
Le vecteur AA0 étant colinéaire à l’axe ∆, les termes en « AA0 ∧ » sont perpendiculaire à l’axe ∆ (par définition du produit vectoriel).
Ainsi les moments projetés sur l’axe ∆ sont indépendants du point choisi tant que ce point appartient à l’axe.
σMi /∆ = −
→
σ A∈∆ −
→ − →A0 ∈∆ − →
Mi /R · u∆ = σ Mi /R · u∆ ;
−
→A∈∆ →=−
− →A0 ∈∆ −
→.
M→
−
F ,M
= M→− ·u ∆ M→
− ·u ∆
i /∆ F ,M
i /R F ,M /R
i
On peut donc se passer de la définition précise du point choisi tant que celui–ci appartient à l’axe d’intérêt ∆.
Toutefois nous n’avons vu que le TMC calculé en un point fixe. Ainsi pour écrire un nouveau TMC nous allons considérer A et A0
fixes, l’axe ∆ est une donc un axe fixe relativement au référentiel R.
b TMC d’un système de points par rapport à un axe fixe
Lors du mouvement d’un système de points Σ autour d’un axe fixe ∆, relativement au référentiel galiléen R, le moment cinétique total
−→A∈∆ −
du système σΣ/∆ = −→ −
→ −
→
Σ/R · u∆ projeté sur u∆ est relié au moment résultant résultant des forces extérieures MΣ/∆ = Mext/Σ · u∆
σ A∈∆ →
−
→
projeté sur u∆ par
dσΣ/∆
= MΣ/∆ .
dt
153
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A α I
Remarque : Le moment est indépendant du point O choisi. • • •
B
L’intensité d’un tel moment résultant est souvent appelé couple des forces
−→ −
→
et notée Γ = MO ext · uz = F l. On constate que le couple est d’autant plus
élevé que la force s’exerce loin de l’axe de rotation, on parle de bras de
levier.
3.1 TMC appliqué à un solide indéformable en rotation autour d’un axe fixe
Un solide indéformable peut être décrit comme une « généralisation » du système de points matériels. Chaque volume infinitésimal
du solide est considéré comme un point matériel ayant une masse élémentaire ρdV avec ρ la masse volumique du solide et dV le
volume infinitésimale. D’autre part les sommes discrètes utilisés dans le cas du système de points matériel sont généralisée par « limite
continue » et remplacées par des intégrales.
Dans le cas d’un système de points, on obtient le moment cinétique total projeté sur un axe − u→
∆
σMi /R −
u→
X X A∈∆ X
σΣ/∆ = σMi /∆ = ∆ = mi ri2 θ̇i .
i i i
avec mi la masse du point Mi , ri sa distance à l’axe de projection et θ̇i sa vitesse de rotation. Pour un solide qui ne peut que se dilater
(ri variable) on a θ̇i = ω, ∀i donc !
X
σΣ/∆ = mi ri2 ω = JΣ/∆ ω .
i
Pour un système indéformable on a ri = cste et θ̇i = ω ∀i. Le moment d’inertie dépend de la géométrie du solide mais également de
l’axe autour duquel le solide est en rotation. Pour un solide indéformable, les moments d’inertie ne varient pas au cours du temps.
où JΣ/∆ est appelé moment d’inertie du solide par rapport à l’axe ∆ et r la distance par rapport à l’axe de rotation.
154
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TD21 – Ex4
Un moteur est utilisé pour entrainer d’autres pièces mécaniques en rotation. Il exerce un couple moteur sur cette pièce et inversement
la pièce mécanique exerce une couple de freinage sur le rotor. Pour maintenant le rotor en rotation il est donc nécessaire de compenser
le couple de freinage par un couple moteur, c’est le stator qui produit ce couple. Tandis qu’un frein est utilisé pour ralentir/stopper le
rotor. Il est indispensable de lui appliquer un couple de freinage, c’est le stator qui joue ce rôle.
Exemple : Lors du freinage d’un vélo, le rotor est la roue et le stator le cadre. Le freinage est assuré par des patins en caoutchouc qui
viennent frotter sur la jante dans le cas le plus courant et produisent un couple de freinage.
3.2.2 Le pendule pesant
Considérons une tige homogène, de longueur l et masse m, attachée en O par une liaison pivot parfaite d’axe − u→. Sa position est repérée
x
par l’angle θ par rapport à la verticale. La tige est lâchée sans vitesse initiale avec un angle θ0 . On note Jx le moment d’inertie du
pendule par rapport à l’axe −
→.
u x
Le TMC appliqué à la tige (solide indéformable en rotation autour d’un axe fixe − → passant par O) permet d’écrire
u x
−→ −
→ → l− → = − l mg sin θ =⇒ 1 ml2 θ̈ = − l mg sin θ =⇒ θ̈ = − 3 g sin θ .
Jx θ̈ = OI ∧ P .−
uz = → ∧ mg (cos θ−
u r
→ − sin θ−
u r
→) .−
u θ u z
2 2 3 2 2l
r
3g
On retrouve l’équation d’un oscillateur harmonique aux petits angles avec une pulsation propre , légèrement modifiée par le moment
2l
d’inertie et le « déplacement » du centre de masse.
Multiplions le PFD par θ̇ puis intégrons
l 1 l
Jx θ̇θ̈ + mg θ̇ sin θ = 0 =⇒ Jx θ̇2 − mg cos θ = cste = Em .
2 2 2
3.3 Étude énergétique d’un solide indéformable en rotation autour d’un axe fixe
Considérons un solide en rotation autour d’un axe orienté fixe noté −
→ à la vitesse angulaire θ̇ par rapport à un référentiel galiléen R.
u z y
On va modéliser le solide par un ensemble de points matériels de moment d’inertie J = ρr2 dV avec r la distance par rapport à
Σ
l’axe de rotation.
L’énergie cinétique d’un système de points est égale à la somme des énergies cinétiques de chaque points par additivité de l’énergie. Ainsi
l’énergie cinétique, d’un solide en rotation autour d’un axe ∆ peut être construite de manière similaire au moment cinétique projeté sur
ce même axe ∆.
b Énergie cinétique d’un solide en rotation
Un solide de moment d’inertie JΣ/∆ en rotation autour de l’axe ∆, relativement au référentiel R, à la vitesse θ̇ possède une énergie
cinétique
1
Ec,Σ/∆ = JΣ/∆ θ̇2 .
2
Nous avons construit précédemment le théorème de la puissance cinétique à partir du PFD. Pour construire le théorème de la puissance
cinétique appliqué à un solide en rotation, prenons comme point de départ le théorème du moment cinétique (hypothèse : axe fixe ∆ et
référentiel galiléen R).
−
→ −
→
JΣ/∆ θ̈ = Mext,Σ/∆ = MA∈∆
ext,Σ/R · u∆ ⇐⇒ JΣ/∆ θ̈ θ̇ = M∆,ext θ̇
d 1 dEc,Σ/∆
⇐⇒ JΣ/∆ θ̇2 = = Mext,Σ/∆ θ̇ = Pext,Σ/∆ .
dt 2 dt
155
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1
avec Ec,Σ/∆ = JΣ/∆ ω 2 où JΣ/∆ est le moment d’inertie du solide projeté sur l’axe ∆.
2
Le théorème de l’énergie cinétique s’écrit X
∆Ec,Σ/∆ = WMi ,Σ/∆ = Wtot,Σ/∆ .
i
dEm,Σ/∆ X
= PMi ,Σ/∆,nc = Ptot,Σ/∆,nc ;
dt i
X 1
avec Em,Σ/∆ = Ec,Σ/∆ + Ep,i =JΣ/∆ ω 2 + Ep,tot .
i
2
Le théorème de l’énergie mécanique s’écrit
X
∆Em,Σ/∆ = WMi ,Σ/∆,nc = Wtot,Σ/∆,nc .
i
Exprimons la puissance associée aux forces intérieures apparaissant entre deux points i et j
−
→ −
→ −
→
Pint = F i→j · −→v j + F j→i · −
→
v i = F i→j · (−
→
vj −−
→v i) .
156
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Tabouret d’inertie
Une personne est assise sur un tabouret dont le siège peut tourner sans frottement autour d’un axe vertical ∆. La personne se
met en rotation les bras reprisés sur elle–même (état 1) à la vitesse angulaire ω1 . Elle étend ensuite les bras (état 2) et se rotation
se fait à la vitesse angulaire ω2 .
1. Des les états initial et final, le système est assimilable à un solide de moment d’inertie par rapport à l’axe ∆ notés J1 dans
l’état 1 et J2 dans l’état 2. Comparer J1 et J2 .
2. Que dire du moment cinétique scalaire L∆ du système (personne + siège) pendant cette opération ?
3. Trouver une relation entre les moments d’inertie et les vitesses angulaires initiales et finales. Commenter le résultat.
4. Appliquer la loi de l’énergie cinétique au système entre les états 1 et 2. Commenter le résultat.
5. L’expérience est plus spectaculaire si la personne tient dans ses mains des haltères. Expliquer pourquoi.
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Chapitre 17
Forces centrales
I’m a shooting star leaping through the sky
Like a tiger defying the laws of gravity
Bibliographie Don’t Stop Me Now, Queen (1979)
bCap Prépa Physique MPSI–PCSI–PTSI, Pérez, 2013 −→ Chapitre 13
De nombreux systèmes en rotation existents dans la nature comme par exemple les systèmes auto–gravitants : les galaxies sont un
ensemble d’étoiles en rotation, ou une étoile peut être vu comme un fluide en rotation. Dans ces systèmes l’effet de l’attraction
gravitationnelle s’exerçant entre les différents corps est équivalente à l’existence d’une force dirigée vers le centre du système. On
rencontre souvent des situations analogues lorsque la force exercée sur un mobile est toujours dirigée vers un point fixe précis, on dit
que le système est soumis à une force centrale.
Le problème à force centrale a été résolue pour la première fois par Newton en 1687, les études qui suivirent permirent de faire de
nombreuses avancées quant au comportement du système solaire (mentionnons les travaux de Kepler). Mentionnons encore quelques
autres exemples comme un ressort accroché en un point associé à une masse libre de se déplacer dans un plan, ou la diffusion Rutherford.
I Forces Centrales
1.1 Définition
b Force centrale
−
→
Force F exercée sur un point matériel M constamment dirigée vers un certain point fixe O appelé centre de force.
Dans la suite nous considérons que le référentiel d’étude est toujours galiléen et le centre de force fixe.
b Moment d’une force centrale
Le moment d’une force centrale est toujours nul
−
→O −−→ −→ →=− →
M→ −
F ,M/R
= OM ∧ F = r−
→ ∧ F−
u r u r 0 .
Exemples :
− la tension d’un fil attaché en un point O est une force centrale dirigée du point matériel M vers O ;
− la force d’attraction gravitationnelle est une force centrale dirigée du point matériel vers le centre attracteur ;
− la force électrostatique est une force centrale dirigée de la charge étudié vers la charge attractrice.
1.2 Conséquences
b Conservation du moment cinétique
Le moment cinétique (calculé en O) d’un point matériel M de masse m soumis à une force centrale de centre O l’origine du référentiel
galiléen R est constant lors du mouvement du point matériel car le moment des forces est nul.
A un instant donné, le mouvement d’un point matériel est dans le plan perpendiculaire au moment cinétique par définition. Ains un
moment cinétique de direction constante −
→ implique que le mouvement se fait dans le plan (−
u z
→, −
u →
x uy ).
b Mouvement plan
Un point matériel M soumis à une force centrale de centre O effectue un mouvement dans le plan fixe passant par O et perpendiculaire
au moment cinétique −→
σOM/R .
Le mouvement étant astreint dans un plan et se faisant autour du point fixe O, il est judicieux de travailler en coordonnées polaires
dans le plan z = 0. Dans ce repère, le moment cinétique calculé en O s’écrit
−
→ −−→ −
→ −
→ −
→ −
→ 2 −→
σOM/R = OM ∧ p M/R = r u r ∧ m(ṙ u r + r θ̇ u θ ) = mr θ̇ u z .
Remarque : Le signe de C dépend de l’orientation choisie pour la plan et du sens de rotation (i.e. le signe de θ̇).
Remarque : Si le point matériel se rapproche de O alors r diminue et donc θ̇ augmente.
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y
Si C > 0 alors le mouvement se fait dans le sens direct. Considérons un déplace-
ment infinitésimale entre M (t) et M 0 (t+dt). dt étant infinitésimal, le déplacement
entre M et M 0 peut être assimilé à au segment M M 0 en première approximation. M0
−−→ −
→
Le triangle OM M 0 représente la surface balayée par le vecteur–position − →r = OM u θ
−
→
0 u
au cours du déplacement infinitésimal. Soit dA l’aire du triangle OM M alors, r
1 − 1 → →) | = 1 |r2 dθ| .
|dA| = |→
r ∧ d−
→
r | = |−
r ∧ (r−
→ + rdθ−
u r u θ
2 2 2 M
b Loi des aires dθ
Pour un intervalle de temps donné, la surface balayé par le vecteur–position −
→ −
→
σOM/R
est constant et indépendant de la position initiale du point matériel. Ceci peut F
s’écrire θ
dA 1
= C. x
dt 2
Figure 1 – Illustration de la loi des aires
dA
Remarque : La quantité est appelée