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1. Calcul d’arbre
2. Paliers à roulements
3. Paliers lisses
4. Généralités sur les liaisons complètes
5. Clavetage parallèle
6. Emmanchement conique
7. Assemblage par frettage
8. Assemblage par éléments filetés
M. Ben Jaber
CHAPITRE 1:
CALCUL d’ARBRE
M. Ben Jaber
Chapitre 1: Calcul d’arbre
I. PRESENTATION
I.1 Définition
Un arbre est une pièce mécanique en forme de poutre droite de section généralement
circulaire.
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Chapitre 1: Calcul d’arbre
I. PRESENTATION
I.1 Définition
La forme d’un arbre peut être décomposée en plusieurs surfaces fonctionnelles séparées,
en général, par des épaulements:
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Chapitre 1: Calcul d’arbre
I. PRESENTATION
I.2 Calcul de prédétermination des arbres
Les arbres sont animés de certaines vitesses de rotations et sont sollicités par certains
efforts mécaniques qui peuvent engendrer des contraintes, des déformations et des
vibrations dont on doit vérifier qu’elles ne dépassent pas certaines limites pour assurer un
fonctionnement normal et sûre de la machine.
Calcul statique:
vérification des contraintes maximales qui ne doivent pas dépasser la limite de
résistance du matériau
vérification des déformations maximales qui ne doivent pas dépasser les limites de
de fonctionnement normal
Calcul dynamique:
vérification de la résistance à la fatigue
vérification des vibrations .
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Chapitre 1: Calcul d’arbre
Les efforts intérieurs seront représentées par des diagrammes dans le but de localiser
l’emplacement de la section la plus sollicitée. C’est dans cette section que sera effectué le
dimensionnement en statique.
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Chapitre 1: Calcul d’arbre
𝑴𝒇𝒇 .𝒛 𝑴𝒇𝒛 .𝒚
• Contrainte due à la flexion : 𝝈𝒇𝒇 = ; 𝝈𝒇𝒛 = −
𝑰𝑮𝑮 𝑰𝑮𝒛
y et z: distance mesurée algébriquement du plan neutre au point considéré
𝐼𝐺𝐺 𝑒𝑒 𝐼𝐺𝑧 : moments quadratique de la section droite % aux axes (G,y) et (G,z)
𝑴𝒕 .𝒓
• Contrainte due à la torsion : 𝝉𝒕 =
𝑰𝑮
r: distance de l’axe de l’arbre au point M
𝐼𝐺 : moment quadratique polaire de la section droite % à G
𝑻𝒛.𝑨 𝒛
• Contrainte de cisaillement due à l’effort tranchant: 𝝉𝒄 𝒛 =
𝒃 𝒛 .𝑰𝑮𝑮
𝐴 𝑧 : moment statique de la section S(𝑧)
𝑏 𝑧 : largeur de la section S(z)
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Chapitre 1: Calcul d’arbre
En général, on néglige les contraintes dues à l’effort tranchant devant celles produites par
les moments de flexion et de torsion.
4N
• Contrainte normale de traction / compression : 𝝈𝒏 =
πd 2
𝟑𝟑𝑴
• Contrainte normale de flexion : σf = πd 3𝒇 avec 𝑀𝑓 = 2
(𝑀𝑓𝑦 2
+ 𝑀𝑓𝑧 )
𝟏𝟏𝑴
• Contrainte tangentielle de torsion : τ t = πd 3𝒕
𝜎 𝜏𝑥𝑥 𝜏𝑥𝑧
Dans le cas des arbres à section circulaire, dans une section droite le 𝜏𝑥𝑥 0 0
tenseur des contraintes devient pour un point M dans la base (𝑥⃗, 𝑦⃗, 𝑧⃗):
𝜏𝑥𝑧 0 0
Où 𝜎 est la contrainte normale totale vaut 𝜎 = 𝜎𝑛 + 𝜎𝑓
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Chapitre 1: Calcul d’arbre
1 1
𝜏𝑚𝑚𝑚 = 𝜎1 − 𝜎2 = 𝜎 2 + 4𝜏 2
2 2
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Chapitre 1: Calcul d’arbre
Lorsqu’une pièce est soumise à une traction simple, il est facile de comparer la contrainte à
la limite élastique Re pour mesurer la marge de sécurité donnée par le calcul.
Cette contrainte est alors la contrainte qu’il faut créer dans une éprouvette de traction pour
que son état de contrainte comporte le même degré de danger que l’état complexe
caractérisé par les trois contraintes principales
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Chapitre 1: Calcul d’arbre
Dans ce cas on utilise soit le critère de Tresca soit le critère de von Mises:
critère de Tresca
Il est utilisé pour les aciers doux et les alliages légers: il stipule que la défaillance aura lieu
lorsque le cisaillement maximal atteint une valeur limite égale à la moitié de la limite
𝑅𝑒
élastique d’où: 𝝈𝒆𝒆 = 𝜎1 − 𝜎2 = 𝝈𝟐 + 𝟒𝝉𝟐
2
critère de von Mises
Il est utilisé pour l’ensemble des matériaux métalliques: il stipule que la défaillance aura lieu
lorsque l’énergie de déformation atteint une valeur limite fixée
1 2 2 2
𝝈𝒆𝒆 = 𝜎1 − 𝜎2 + 𝜎1 − 𝜎3 + 𝜎2 − 𝜎3 = 𝝈𝟐 + 𝟑𝝉𝟐
2
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Chapitre 1: Calcul d’arbre
∝𝒔 est choisi en fonction de l’étude réalisée par le concepteur. Il traduit l’incertitude liée :
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Chapitre 1: Calcul d’arbre
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Chapitre 1: Calcul d’arbre
• contrainte nominales
dans une section sans
discontinuités.
• contraintes réelles
dues à l’effet d’entaille.
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Chapitre 1: Calcul d’arbre
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Chapitre 1: Calcul d’arbre
𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐 𝑟é𝑒𝑒𝑒𝑒
𝐾𝑡 =
𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐 𝑛𝑛𝑛𝑛𝑛𝑛𝑛𝑛
Il est déterminé soit par la théorie de l’élasticité ou, lorsque la géométrie des discontinuités
est complexe, par la photoélasticimétrie ou par les logiciels de calcul par éléments finis.
La section considérée est la section nette qui tient compte de la section de matière enlevée
par la discontinuité si celle-ci est importante.
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Chapitre 1: Calcul d’arbre
Pour le calcul des contraintes équivalentes, les contraintes nominales sont affectées
individuellement du coefficient qui leur correspond.
critère de Tresca
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Chapitre 1: Calcul d’arbre
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Chapitre 1: Calcul d’arbre
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Chapitre 1: Calcul d’arbre
𝜃𝑠
Déformée de l’arbre
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Chapitre 1: Calcul d’arbre
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Chapitre 1: Calcul d’arbre
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Chapitre 1: Calcul d’arbre
Dans la majorité des cas, les arbres sont calculés pour un nombre de cycles supérieur à 107
et σD est utilisé dans le calcul de fatigue.
De plus, très peu de pièces d’un mécanisme sont soumises à des contraintes purement
alternées (σm =0).
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Chapitre 1: Calcul d’arbre
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Chapitre 1: Calcul d’arbre
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Chapitre 1: Calcul d’arbre
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Chapitre 1: Calcul d’arbre
L’état de surface a une influence importante sur la tenue en fatigue. Plus la rugosité est
faible plus la limite de fatigue est grande.
De même, la perte d’endurance due à un mauvais état de surface est d’autant plus
importante que la résistance mécanique du matériau est grande.
Lorsqu’on mesure la limite de fatigue, on n’obtient pas la même valeur suivant que l’on se
place en flexion, en traction/compression ou en torsion.
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Chapitre 1: Calcul d’arbre
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Chapitre 1: Calcul d’arbre
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Chapitre 1: Calcul d’arbre
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Chapitre 1: Calcul d’arbre
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Chapitre 1: Calcul d’arbre
Lorsqu’un arbre tourne à une vitesse proche d’une vitesse critique, il peut subir des
détériorations importantes.
En règle générale, on fait en sorte que la vitesse de rotation soit en dehors de la zone
comprise entre 0.7 Nc et 1.3 Nc.
Pour le concepteur, cela veut dire qu’un arbre sera stable à haute vitesse si l’on prend la
précaution, lors de la mise en route, de franchir rapidement les zones de vitesse critique.
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Chapitre 1: Calcul d’arbre
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CHAPITRE 2:
LES PALIERS À ROULEMENTS
M. Ben Jaber
Chapitre 2: Paliers à roulements
I. PRESENTATION
I.1 Définition
Remarques :
Le coefficient de frottement de roulement vaut 𝒇 = 0,0015 pour les billes , 𝒇 ≈0,002 pour les
rouleaux, 𝒇 ≈0,004 pour les aiguilles.
Ces valeurs sont à comparer avec le coefficient de frottement de glissement dans les
coussinets variant entre 0,05 et 0,15 suivant les réalisations : Nylon, PTFE...
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Chapitre 2: Paliers à roulements
I. PRESENTATION
I.2 Principaux éléments d’un roulement
Le dernier élément constituant un roulement est la cage, pièce en tôle emboutie en deux
morceaux assurant un écart constant entre les billes.
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Chapitre 2: Paliers à roulements
I. PRESENTATION
I.3 Différents types de roulements
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Chapitre 2: Paliers à roulements
I. PRESENTATION
I.3 Différents types de roulements
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Chapitre 2: Paliers à roulements
I. PRESENTATION
I.3 Différents types de roulements
Roulements à
rouleaux cylindriques
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Chapitre 2: Paliers à roulements
I. PRESENTATION
I.4 Normalisation internationale des roulements (ISO)
les principales dimensions normalisées sont le diamètre de
l'alésage du roulement (d), le diamètre extérieur (D), la largeur
(B) et le rayon de l'arrondi des bagues (r).
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Chapitre 2: Paliers à roulements
I. PRESENTATION
I.4 Normalisation internationale des roulements (ISO)
Pour un même couple (d et D), plusieurs largeurs B sont possibles (séries de largeurs :
0-1-2-3-4).
Quatre classes de tolérances sont proposées : 0-6-5-4 avec des caractéristiques de plus en
plus serrées en allant de 0 à 4.
Pour chaque classe sont définies : la précision des dimensions (d, D, B et r), le voilage axial,
le voilage radial, le faux rond et le parallélisme des faces latérales.
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Chapitre 2: Paliers à roulements
I. PRESENTATION
I.4 Normalisation internationale des roulements (ISO)
Désignation
Remarque : le numéro complémentaire précise les particularités : cages, flasques, joints, jeu
interne, tolérances, lubrifiant, exigences spéciales...
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Chapitre 2: Paliers à roulements
I. PRESENTATION
I.4 Normalisation internationale des roulements (ISO)
Désignation
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Chapitre 2: Paliers à roulements
I. PRESENTATION
I.4 Normalisation internationale des roulements (ISO)
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Chapitre 2: Paliers à roulements
I. PRESENTATION
I.5 Charges supportées par les roulements
L’effort supporté par chaque palier est transmis de l’arbre à l’alésage par l’intermédiaire
des éléments roulants.
Les actions mécaniques de contact exercées par les éléments roulants sur
l’une ou l’autre bague sont en général de trois types:
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Chapitre 2: Paliers à roulements
I. PRESENTATION
I.5 Charges supportées par les roulements
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Chapitre 2: Paliers à roulements
I. PRESENTATION
I.6 Critères de choix des roulements
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Chapitre 2: Paliers à roulements
I. PRESENTATION
I.6 Critères de choix des roulements
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Chapitre 2: Paliers à roulements
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Chapitre 2: Paliers à roulements
Les bagues tournantes par rapport à la charge doivent être montées serrées et fixées
latéralement des deux cotés.
Les bagues fixes par rapport à la charge doivent être montées avec jeu.
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Chapitre 2: Paliers à roulements
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Chapitre 2: Paliers à roulements
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Chapitre 2: Paliers à roulements
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Chapitre 2: Paliers à roulements
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Chapitre 2: Paliers à roulements
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Chapitre 2: Paliers à roulements
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Chapitre 2: Paliers à roulements
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Chapitre 2: Paliers à roulements
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Chapitre 2: Paliers à roulements
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Chapitre 2: Paliers à roulements
Selon les dispositions de fixation axiale et selon les ajustements (avec serrage ou jeu) entre
les bagues, l'arbre et le moyeu, les roulements permettent un certain nombre de degrés de
liberté entre l'arbre et le moyeu.
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Chapitre 2: Paliers à roulements
montage en O
Montage en X
Montage en X Montage en O
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Chapitre 2: Paliers à roulements
Dans le cas d’un montage hyperstatique on aura recours aux méthodes de calcul de
poutres hyperstatiques (méthode des forces, Méthode des charges fictives, …) ou à
l’utilisation des moyens numériques comme la méthode des éléments finis.
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Chapitre 2: Paliers à roulements
Le calcul des roulements est mené différemment selon qu’ils sont à l’arrêt ou animés de
faibles vitesses de rotation (calcul statique) ou en rotation avec des vitesses importantes
(calcul dynamique).
D’après la norme, C0 est la charge purement radiale pour les roulements (purement axiale
centré pour les butées) sous laquelle la déformation maximale aux points de contact
atteint 0.0001 x le diamètre de l’élément roulant.
Dans le cas d’un chargement purement radial 𝑭𝒓 sollicitant le roulement on doit vérifier
que:
𝑪𝟎
≥ 𝜶𝒔 avec 𝜶𝒔 est le coefficient
𝑭𝒓 de sécurité statique
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Chapitre 2: Paliers à roulements
Lorsque la charge agissant sur le roulement est combinée, il sera nécessaire de calculer une
charge statique équivalente P0, charge fictive provoquant les mêmes déformations
permanentes que la charge réelle.
Les valeurs de X0 et Y0 peuvent être déterminées à l’aide des catalogues constructeurs (voir
exemple ci-dessous).
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Chapitre 2: Paliers à roulements
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Chapitre 2: Paliers à roulements
Des valeurs de principe basées sur l’expérience sont données dans le tableau ci-dessous
pour le coefficient de sécurité statique 𝜶𝒔 .
Pour les butées à rotule sur rouleaux il est recommandé d’utiliser 𝜶𝒔 ≥4.
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Chapitre 2: Paliers à roulements
D’autres phénomènes interviennent et font que les roulements n’auront pas une durée de
vie illimitée.
Les forces au niveau du contact entre l’élément roulant et les bagues font subir à la matière
alternativement des pressions et des dépressions
D’où un phénomène de fatigue des pièces constituant le roulement aura lieu et à terme
une détérioration de celles-ci par écaillage conduisent à la ruine du roulement.
Les essais de fatigue en laboratoire montrent que des roulements identiques, fonctionnant
dans les mêmes conditions (même machine d’essai, même montage, même charge,...) n’ont
pas la même durée de vie.
C’est pour cela que l’on définit la Durée de vie avec une probabilité de survie.
La Durée de vie nominale L10 correspond à la durée de vie minimale atteinte par 90 % des
roulements d’une population prise dans un même lot de fabrication lors d’un même essai.
Elle s’exprime en million de tours
On appelle durée de vie moyenne Lm la durée atteinte par 50% des roulements d’un
échantillon représentatif. Lm ≈5 L10
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Chapitre 2: Paliers à roulements
Les valeurs de X et Y peuvent être déterminées à l’aide des catalogues constructeurs (voir
exemple ci-dessous).
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Chapitre 2: Paliers à roulements
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Chapitre 2: Paliers à roulements
M. Ben Jaber 75
Chapitre 2: Paliers à roulements
ou
M. Ben Jaber 77
Chapitre 2: Paliers à roulements
Le calcul de durée de vie ainsi présentée n’est vrai, que si l’on se trouve dans des conditions
de fonctionnement similaires à ceux réalisées en laboratoire.
Dans la réalité ces conditions ne sont pas toujours respectées. Afin de tenir compte des
conditions de fonctionnement particulières on utilise la relation adoptée par ISO :
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Chapitre 2: Paliers à roulements
Abaque 1: Viscosité de fonctionnement préconisée 𝝂𝟏 Tableau 2: Viscosité cinématique des huiles à 40°C
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Chapitre 2: Paliers à roulements
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Chapitre 2: Paliers à roulements
𝑷𝒎𝒎𝒎 + 𝟐𝟐𝒎𝒎𝒎
𝑷𝒆𝒆 =
𝟑
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Chapitre 2: Paliers à roulements
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Chapitre 2: Paliers à roulements
Dans ce cas les seules forces axiales agissants sur les deux roulements sont les forces axiales
induites 𝑭𝒊𝒊𝒊
𝒂 .
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Chapitre 2: Paliers à roulements
Soient 𝑭𝒆𝒆𝒆
𝒂 la charge axiale extérieure
appliquée sur l’arbre et 𝑭𝒊𝒊𝒊 𝒊𝒊𝒊
𝒂𝒂 et 𝑭𝒂𝒂 les
forces axiales induites appliquées par les
roulements sur l’arbre:
𝒊𝒊𝒊 𝒊𝒊𝒊
Si 𝑭𝒆𝒆𝒆
𝒂 + 𝑭𝒂𝒂 - 𝑭𝒂𝑨 >0 ⇒ l’arbre est poussée vers la gauche ⇒ le roulement en B
travaille avec jeu ⇒ 𝑭𝒂𝒂 = 𝑭𝒊𝒊𝒊
𝒂𝒂 et 𝑭𝒂𝒂 sera déterminé par l’écriture de l’équilibre
de l’arbre
𝒊𝒊𝒊 𝒊𝒊𝒊
Si 𝑭𝒆𝒆𝒆
𝒂 + 𝑭𝒂𝒂 - 𝑭𝒂𝒂 <0 ⇒ l’arbre est poussée vers la droite ⇒ le roulement en A
travaille avec jeu ⇒ 𝑭𝒂𝑨 = 𝑭𝒊𝒊𝒊
𝒂𝑨 et 𝑭𝒂𝑩 sera déterminé par l’écriture de l’équilibre
de l’arbre
M. Ben Jaber 85
Chapitre 2: Paliers à roulements
TD Calcul de roulements
TD 1
Déterminer un roulement rigide à une rangée de billes devant tourner à 1000 tr/mn, sous une
charge radiale constante de 3000 N, ayant une durée de vie nominale de 20 000 Heures de
fonctionnement sachant que la résistance de l’arbre exige un diamètre minimal de l’arbre
d=81mm
TD 2
Nous allons déterminer les valeurs des coefficients a1, a23 et la valeur de la durée de vie
corrigée d’un roulement à rotule sur rouleaux en acier standard 22318 CC/W 33 fonctionnant à
500 tr/mn, à une température de 70 °C, avec une huile ISO VG 220, sous une charge radiale
constante de Fr = 50 000 N, avec une fiabilité souhaitée de 98 %.
Dimensions du roulement :
d = 90 mm (Ø arbre)
D = 190 mm (Ø alésage)
M. Ben Jaber 86
Chapitre 1: Calcul de roulement
TD N°3
Nous allons traiter le cas de la conception d’un arbre d’entrée d’un réducteur. Cet arbre en
35CD4 doit transmettre une puissance de 50 kW à une vitesse de 1500 tr/min .
Le roulement à rouleaux cylindriques en C a les caractéristiques suivantes :
d = 35 mm, D = 80 mm, B = 31 mm, C = 108000 N
Le roulement à rotule sur rouleaux en A a les caractéristiques suivantes :
d = 40 mm, D = 90 mm, B = 33 mm, C = 115000 N
Compte tenu du pignon et du reste du mécanisme, on choisit la modélisation suivante pour
l’arbre :
𝐶𝑒 = 350 𝑁. 𝑚
𝐹𝑡 = 11525 𝑁
𝐹𝑟 = 4247 𝑁
𝐹𝑎 = 3991 𝑁
𝐹𝑎
𝐹⃗𝐵 = −𝐹𝑟
𝐹𝑡
B
M. Ben Jaber 87
CHAPITRE 3:
LES PALIERS LISSES
M. Ben Jaber
Chapitre 2: Paliers à roulements
I. LES COUSSINETS
I.1 Définition
les coussinets sont des bagues cylindriques, de forme tubulaire, avec ou sans collerette,
interposés entre un arbre et son logement pour faciliter le mouvement de rotation
en limitant les pertes par frottement.
M. Ben Jaber 89
Chapitre 3: Paliers lisses
I. LES COUSSINETS
I.2 les principales familles
a. Les coussinets autolubrifiants
Ils sont fabriqués à partir de métal fritté à base de bronze, poreux (porosités
entre 15 et 35% en volume),avec incorporation de lubrifiant (huile, graphite...)
dans les porosités.
Dans le cas de l'huile, la structure, comparable à une éponge, restitue l'huile en
fonctionnement et l'absorbe à l'arrêt.
M. Ben Jaber 90
Chapitre 3: Paliers lisses
I. LES COUSSINETS
I.2 les principales familles
b. Les coussinets composites type "glacier"
Ils sont constitués de 3 couches différentes:
La base est une tôle d'acier roulée recouverte d'une couche de bronze fritté.
La surface frottante peut être en résine acétal ou en PTFE avec addition d'un lubrifiant
solide: plomb, graphite, bisulfure de molybdène MoS2...
Ils peuvent fonctionner à sec ou avec un léger graissage au montage sous des vitesses
périphériques inférieures à 3 m/s.
M. Ben Jaber 91
Chapitre 3: Paliers lisses
I. LES COUSSINETS
I.2 les principales familles
c. Les coussinets polymères (Nylon, PTFE, acétal...)
Surtout utilisés lorsqu'il est nécessaire d'avoir une grande résistance chimique (acides,
bases...).
Très économiques
Faible coefficient de frottement
Inconvénients: le fluage sous charge et un faible coefficient de conductivité
thermique empêchant une bonne évacuation des calories.
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Chapitre 3: Paliers lisses
I. LES COUSSINETS
I.2 les principales familles
c. Autres types de coussinets
• Coussinets Métalliques : en fonte douce (ou fonte grise) ou bronze phosphoreux, pour des
faibles charges et vitesses.
M. Ben Jaber 93
Chapitre 3: Paliers lisses
I. LES COUSSINETS
I.3 Le montage des coussinets
M. Ben Jaber 94
Chapitre 3: Paliers lisses
I. LES COUSSINETS
I.4 Dimensionnement des coussinets (en régime non hydrodynamique)
La procédure de calcul varie sensiblement d'une famille à
l'autre et d'un fabricant à l'autre.
M. Ben Jaber 95
Chapitre 3: Paliers lisses
I. LES COUSSINETS
I.4 Dimensionnement des coussinets (en régime non hydrodynamique)
I. LES COUSSINETS
I.5 Evaluation des pertes par frottement
Fr: Effort radial sur l'arbre 2
F1/2: action mécanique du palier 1 sur l'arbre 2 qui se
décompose en une composante normale au contact (N) et
une composante tangentielle (T).
𝟏 𝟏
𝑪𝒇 = 𝒅. 𝑻 = 𝒇. 𝒅. 𝑭𝒓
𝟐 𝟐
𝒅
𝑪𝒇 = 𝒇𝑭𝒓 + 𝑹𝒎 𝒇𝒇𝒂
𝟐
𝟐 𝑹𝟑 − 𝒓𝟑
avec 𝐑𝐦 =
𝟑 𝑹𝟐 − 𝒓𝟐
𝒇:coefficient de frottement
M. Ben Jaber 97
Chapitre 3: Paliers lisses
I. LES COUSSINETS
I.5 Evaluation des pertes par frottement
la puissance perdue par frottement : P = Cf . ω
cette puissance correspond à l'énergie qu'il faut évacuer pour chaque unité de temps sous
forme de chaleur.
La chaleur s'évacue:
o par le bâti : Surface d'échange importante, faible élévation de la température
o par l'arbre: Surface d'échange limitée, élévation de la température.
Dans tous les cas le jeu initial installé au montage doit être supérieur à la réduction due à la
dilatation thermique.
M. Ben Jaber 98
Chapitre 3: Paliers lisses
M. Ben Jaber 99
Chapitre 3: Paliers lisses
b. Régime mixte
Le frottement mixte est un mélange de frottement onctueux et de frottement hydrodynamique,
caractérisé par une portance hydrodynamique intermittente avec quelques contacts locaux
épilamen sur épilamen.
c. Régime hydrodynamique
A condition que la vitesse soit suffisante et la viscosité
adaptée, le mouvement crée une portance hydrodynamique.
Le frottement est très réduit (f ≈ 0,002 à 0,01) et l'usure
pratiquement nulle. Il n'y a plus aucun contact entre les
surfaces.
Zone
préférée
𝒉𝒎𝒎𝒎 = 𝒆𝒎𝒎𝒎 (𝟏 − 𝜺𝒓 )
avec
𝐑𝐚𝐚𝐚𝐚𝐚
𝐭 : rugosité totale de l’arbre
𝒄𝒄𝒄𝒄𝒄𝒄𝒄𝒄𝒄
𝐑𝐭 : rugosité totale du coussinet
𝐶𝑓̅
déterminé en utilisant le second abaque
qui permet de retrouver la valeur du
couple de frottement adimensionnel 𝐶𝑓̅
en fonction de l’excentricité relative 𝜀 et
du rapport L/d où 𝐶𝑓̅ est relié à 𝐶𝑓 par la
relation suivante:
𝝁𝑳𝒅𝟑 𝒏
𝑪𝒇 = �𝒇
𝑪
𝟐𝒋
Exemple
• Palier: arbre en acier sur bague en bronze
• Jeu j=d/500
• Vitesse de rotation: N=3000 tr/mn
• Pression diamétrale : p = 15 daN/cm2
• d=L=35 mm
M. Ben Jaber
Chapitre 4: GENERALITES SUR LA LIAISON COMPLETE
1. Définition
• Une liaison complète entre deux pièces (appelée aussi liaison encastrement, ou liaison
fixe) est une liaison qui élimine tout mouvement possible entre ces deux pièces.
• Elle est dite démontable si on peut séparer les pièces sans les détériorer.
2. Pourquoi ?
Les ensembles cinématiques sont majoritairement multi-pièces à cause de:
• la nécessité de matériaux différents.
• formes de natures différentes
• dimensions importantes
• processus de fabrication différents
• difficultés de montage des constituants…
3. Comment ?
En supprimant tous les degrés de liberté, pour cela il faut assurer différentes fonctions:
• MIse en Position (MIP) relative de S2 / S1
• MAintien en Position (MAP)
• Transmission d'actions mécaniques
M. Ben Jaber
M. Ben Jaber
CHAPITRE 5: ASSEMBLAGES PAR ELEMENTS FILETES
I. GÉNÉRALITÉS
I.1 DEFINITIONS
Vis : pièce constituée d’une tige filetée, avec ou sans tête, mais
comportant un dispositif d’immobilisation ou d’entraînement.
I. GÉNÉRALITÉS
I.1 DEFINITIONS
I. GÉNÉRALITÉS
I.2 NORMALISATION
La normalisation concernent en particulier les matériaux, les spécifications d’essais, les
dimensions et tolérances et les outillages de serrage.
Le profil métrique ISO est utilisé par la majorité des pièces filetées d’assemblage
I. GÉNÉRALITÉS
I.2 NORMALISATION
I. GÉNÉRALITÉS
I.2 NORMALISATION
I. GÉNÉRALITÉS
I.3 CLASSES DE QUALITÉS
Vis et goujon: formée par deux chiffres a et b notée a.b tels que:
Exemple :
pour une vis de classe 10.9 on a R e ≈10*9*10 = 900MPa et R m ≈100 * 10 = 1000 MPa
Exemple :
pour un écrou de classe 8, on doit pouvoir appliquer sans obtenir une déformation plastique de
l’écrou une force produisant une contrainte d’environ 800 MPa dans la section résistante de la vis
M. Ben Jaber 118
CHAPITRE 5: ASSEMBLAGES PAR ELEMENTS FILETES
I. GÉNÉRALITÉS
I.3 CLASSES DE QUALITÉS
Boulons : formée par deux chiffres a et b notée a.b (par exemple 10.9).
Le boulon doit être constitué d’une vis de classe de qualité identique à celle du boulon
l’écrou aura une classe de qualité égale au premier nombre de la classe de qualité du
boulon (pour l’exemple :10).
Remarque:
o La limite élastique de l’écrou est toujours bien supérieure à celle de la vis (elle est
approximativement celle de la classe de qualité supérieure).
o On peut donc en conclure que dans un boulon qui respecte la normalisation, l’écrou
est toujours bien plus résistant que la vis et par conséquent il ne sera pas utile de
vérifier sa résistance.
Exemple : pour un boulon 10.9 la classe de qualité de la vis est 10.9 dont la limite élastique est
approximativement égale à 900 MPa. L’écrou de classe 10 ne doit pas se déformer
plastiquement sous une charge de presque 1000 MPa. Cela correspond sensiblement à la
charge limite de la vis de qualité supérieure (12.9) : 1080 MPa.
I. GÉNÉRALITÉS
I.4 DETERMINATION DU COUPLE DE SERRAGE
I. GÉNÉRALITÉS
I.4 DETERMINATION DU COUPLE DE SERRAGE
a. Expression de C1
On utilise couramment l’expression suivante :
𝑪𝟏 = 𝑭𝟎 𝝆𝟎 𝒕𝒕(𝜶 + 𝝋𝟏 )
avec :
• 𝑭𝟎 : force de serrage des pièces
• 𝝆𝟎 : rayon moyen du filet : ρ0 ≈ d2/2
• α : angle moyen de l’hélice
• ϕ1 : angle de frottement fictif tel que: ϕ1= arctg (f1/ cos β)
• f1 coefficient de frottement vis / écrou
• β angle d’ouverture du profil des filets
b. Expression de C2 𝑪𝟐 = 𝑭𝟎 𝝆𝒇𝟐
𝟑 𝟑
avec 𝟐 𝝆 𝟐 − 𝝆𝟏
𝝆=
𝟑 𝝆𝟐𝟐 − 𝝆𝟏𝟏
• F0 : force de serrage des pièces
• f2 : coefficient de frottement pièce (ou rondelle)/écrou
• ρ1≈ d/2
• ρ2 =a/2
M. Ben Jaber 121
CHAPITRE 5: ASSEMBLAGES PAR ELEMENTS FILETES
I. GÉNÉRALITÉS
I.4 DETERMINATION DU COUPLE DE SERRAGE
c. Expression du couple de serrage C0
Le couple de serrage s’exprime sous la forme :
C0= = C1+ C2 = F0 (ρ0 tan(α+ ϕ1) + ρf2)
I. GÉNÉRALITÉS
I.4 DETERMINATION DU COUPLE DE SERRAGE
d. Incertitude sur la valeur de la précontrainte installée F0
Lors du serrage initial, La précontrainte axiale réellement installée sera différente de la valeur
théorique calculée F0. on trouve deux causes importantes de cette dispersion :
L’incertitude sur les valeurs du coefficient de frottement
L’incertitude sur le couple de serrage appliqué. En effet selon le moyen de serrage utilisé
une dispersion importante sur la valeur installée de la précontrainte F0 est observée
M. Ben Jaber 123
CHAPITRE 5: ASSEMBLAGES PAR ELEMENTS FILETES
I. GÉNÉRALITÉS
I.4 DETERMINATION DU COUPLE DE SERRAGE
d. Incertitude sur la valeur de la précontrainte installée F0
Classe de
précision
On se propose de déterminer:
FB qui doit vérifier les conditions de résistance de la vis
FP qui doit vérifier les conditions de fonctionnement (étanchéité,
non décollement, non glissement…)
U0P F0
U0B U0B =
F0
F0 KB
KP KB F0
U0P =
KP
F0
F0
On suppose que :
FE est appliquée sur le plan d’appui de la tête de la vis ou de l’écrou
Le contact entre les pièces est maintenue après application de FE ( pas de décollement)
F0 FE
l’allongement total du boulon est : U B = U0B + U = +
KB KP +K B
KB
la force axiale appliquée au boulon est donc : FB = K BU B = F0 + FE
K p + KB
F0 FE
l’allongement total de l’empilement de pièces est: U P = U 0 P − U = −
KP KP +K B
KP
la force axiale appliquée à l’empilement de pièces est donc: FP = K PU P = F0 − FE
K p + KB
M. Ben Jaber 127
CHAPITRE 5: ASSEMBLAGES PAR ELEMENTS FILETES
L’augmentation de 𝑭𝑩 appliquée sur la section de la vis ce qui est gênant pour la tenue
de la vis
la diminution de 𝑭𝑷 maintenant l’empilement de pièces en contact ce qui est gênant
pour les conditions fonctionnelles ( étanchéité , non décollement…)
KB peut être diminué en utilisant des vis longues et/ou de sections réduites et inversement
si on veut l’augmenter
Or, suivant la forme des pièces assemblées la position du plan d’introduction de l’effort de
service 𝑭𝑬 peut être différent.
Dans la plupart des cas, le niveau d’introduction de la charge se situe à l’intérieur des pièces
assemblées et une partie de la rigidité des pièces participe différemment au comportement
dynamique de l’assemblage
Soit une poutre droite de longueur L de section S et de matériau dont le module de Young
est E.
L -F
1 1 Li
K
= ∫ ES
dx = ∑i ES i
d’où on en déduit K
0
0,4. 𝑑
d : diamètre nominal
EB: module d’élasticité
Ai: section réduite associée à di
𝑙1
As: section résistante de la vis
LP: Hauteur totale de pièces
serrées
𝑙0
0,4. 𝑑
Modèle de calcul simplifié de la rigidité de la vis
1. rigidité de la tête ;
2. rigidité des tronçons lisses ;
3. rigidité de la partie filetée non en prise ;
4. rigidité de la partie des filets en prise de la vis et de la
pièce taraudée.
𝟏 𝟏 𝟎, 𝟒 𝒅 + 𝒍𝟎 𝟎, 𝟒 𝒅 + 𝒍𝟏
= +
𝑲𝑩 𝑬𝑩 𝑨𝑺 𝑨𝟏
La plupart des modèles de calcul se ramènent à un modèle dans lequel les pièces sont
considérées de formes cylindriques de section circulaire équivalente égale à SP .
1 1 L pi
=∑ =∑
K P i K Pi i Ei S P
avec :
Diminuer la valeur de FB, c’est-à-dire diminuer les contraintes dans la vis en diminuant le
coefficient de filtrage 𝜆 et ceci :
• en diminuant la rigidité KB par l’utilisation de boulons élastiques (c’est-à-dire de
grande longueur)
• En augmentant KP donc en utilisant des pièces rigides (c’est-à-dire de section et
épaisseurs suffisants et de grand module d’élasticité)
• éviter l’interposition d’un joint plan qui fait chuter considérablement KP.
De plus, un bon dessin des pièces peut modifier de façon fondamentale le coefficient
d’introduction de la charge β et pratiquement le rendre nul (β ≈0) ce qui minimise le
supplément d’effort supporté par le boulon. Ces conditions sont fondamentales dans le cas
de sollicitations variables avec le temps (fatigue).
M. Ben Jaber 141
CHAPITRE 5: ASSEMBLAGES PAR ELEMENTS FILETES
𝟏𝟏 𝑲𝒕𝒐 𝑴𝑩
Une contrainte de cisaillement 𝝉 = 𝑲𝒕𝒕 𝝉𝑵 =
• 𝝅𝒅𝟑𝟑
Elle consiste à considérer la partie fileté de la vis comme une tige cylindrique de section
AS( section résistante de diamètre dS)
Pour prendre en considération les effets de concentration des contraintes ainsi que la
répartition non uniforme de la charge , les valeurs de contraintes limites sont mesurées par
des essais de traction réalisés directement sur la vis équipée de son écrou.
Un essai a été mis au point pour s’assurer que la vis pourra subir des sollicitations
supplémentaires de flexion sans abaissement important de ses performances. C’est l’essai
de traction avec cale biaise défini par la norme NF E 27-00.
Ceci nous permettra d’ignorer l’effet du moment de flexion sur la tenue statique de la vis
puisque la valeur de la limite élastique considérée prenne en considération la présence d’un
moment de flexion supplémentaire sollicitant la vis.
Remarque: Une contrainte de flexion supplémentaire Essai de traction avec cale biaise
diminuera toujours la tenue d’un boulon et on devra
l’éviter, dans la mesure du possible, par un dessin
judicieux des pièces. cale biaise
On calcule la contrainte équivalente, par l’application du critère de Von Mises, sur la vis
modélisée par une tige cylindrique de section AS, soumise à un effort normal FB et à un
moment de torsion MB.
On obtient ainsi :
Il est donc nécessaire, pour les assemblages boulonnés travaillant en fatigue, de disposer de
modèles de calcul permettant d'évaluer avec une bonne précision les contraintes alternées
induites dans la vis.
𝑭𝑬 𝒅𝒅𝒅
𝝈𝒅 = 𝝀
𝑨𝒔
𝝈𝒅 ≤ 𝝈𝒂 𝒎𝒎𝒎
𝑲𝒇𝒇 𝒏
𝑴𝒇𝒇𝒇𝒇 ≈ . 𝟏 − 𝒔𝒔𝒔𝒔𝒔(𝒏) 𝝀 . 𝒎. 𝑭𝑬 𝒅𝒅𝒅
𝑲𝒇𝒇 𝒎
avec:
• KfB :rigidité en flexion de la vis ;
• KfP : rigidité en flexion des pièces assemblées ;
• m , n et signe(n) sont comme définit précédemment
0,4. 𝑑
Cette contrainte doit vérifier: 𝝈𝒅 ≤ 𝝈𝒂 𝒎𝒎𝒎
𝑙1
montre:
𝟏 𝟏 𝟎,𝟒 𝒅+𝒍𝟏 𝟎,𝟒.𝒅+𝒍𝟎
= +
𝑙0
o
𝑲𝒇𝒇 𝑬𝑩 𝑰 𝑰𝒔
𝝅𝒅𝒔 𝟒
0,4. 𝑑
𝝅𝒅𝟒 et 𝑰𝒔 =
𝑰= 𝟔𝟔
𝟔𝟔
M. Ben Jaber 152
CHAPITRE 5: ASSEMBLAGES PAR ELEMENTS FILETES
𝟏 𝟏 𝒏 𝑳𝒑𝒊
o = ∑𝒊=𝟏
𝑲𝒇𝒇 𝑰𝒙𝒙′ 𝑬 𝒊
𝑻𝑬
𝑭𝟎 𝒎𝒎𝒎 ≈ + 𝟏 − 𝝀 𝑭𝑬 𝒎𝒎𝒎 + 𝑭𝒋
𝝁𝟎
M. Ben Jaber 154
CHAPITRE 5: ASSEMBLAGES PAR ELEMENTS FILETES
VII. VÉRIFICATION DE LA PRESSION SOUS TÊTE (ou sous écrou, ou sous rondelle)
La pression sous tête doit vérifier:
𝑭𝑩 𝐦𝐦𝐦 𝑭𝟎 𝒎𝒎𝒎+ 𝝀𝑭𝑬 𝐦𝐦𝐦
𝒑= = ≤ 𝒑𝒎
𝑨𝒎 𝑨𝒎
Avec:
𝝅
• 𝑨𝒎 = (𝑫𝟐𝒆 − 𝑫𝟐𝒃 )
𝟒
• De: diamètre extérieur d'appui sous tête, ou
sous écrou, ou sous rondelle;
• Db : diamètre du trou de passage de la vis.
• pm : pression de matage du matériau le
moins résistant.
VII. VÉRIFICATION DE LA PRESSION SOUS TÊTE (ou sous écrou, ou sous rondelle)
𝑭𝑬 et 𝑻𝑬
Rigidité de la vis KB
Rigidité de l’empilement de pièces KP
Rapport de rigidité λ
Le critère de résistance de von Mises s’écrit: 𝝈𝒆𝒆 = 𝝈𝟐𝒎𝒎𝒎 + 𝟑𝝉𝟐𝒎𝒎𝒎 ≤ 𝟎. 𝟗𝑹𝒆 𝒎𝒎𝒎
𝑭𝑬 𝒅𝒅𝒅
𝝈𝒅 = 𝝀 ≤ 𝝈𝒂 𝒎𝒎𝒎
𝑨𝒔
𝑴𝒇 𝒅𝒅𝒅 : partie dynamique du moment de flexion (dû à l'effort excentré appliqué par le boulon)
𝑲𝒇𝒇 𝒏
𝑴𝒇 𝒅𝒅𝒅 ≈ . 𝟏 − 𝒔𝒔𝒔𝒔𝒔(𝒏) 𝝀 . 𝒎. 𝑭𝑬 𝒅𝒅𝒅
𝑲𝒇𝒇 𝒎
TD ASSEMBLAGE FILETÉ
L'étude proposée concerne une pompe à pistons axiaux (voir figure format A3)
La liaison étudiée concerne l'assemblage de la pièce d'appui de la butée pivotante et du corps
de pompe.
Hypothèses
- Cinq des neufs pistons sont supposés actifs avec pour
chacun d'eux une pression effective de 600 bars.
- Les pions de positionnement encaissent seuls les actions
de cisaillement.
- La présence du joint plat est négligé.
TD ASSEMBLAGE FILETÉ
L'assemblage sera réalisé par huit vis C HC M10-70 de classe 8-8.
La situation de l'étude pour la vis la plus chargée est donc celle définie par la figure ci-dessous.
Travail demandé:
1. Vérification de la tenue dynamique de la vis
2. Vérification de la tenue statique de la vis
3. Calcul du couple de serrage
4. Vérification de la pression sous tête
M. Ben Jaber
Chapitre 5: CLAVETAGE
I. INTRODUCTION
I.1. Définition
La clavette est l'élément rapporté d'une liaison encastrement ou d'une liaison glissière
assurant la transmission du couple.
Les désignations, les dimensions, les tolérances et les matières associées aux différents
clavetages sont définies dans les normes.
Clavetages par clavettes parallèles
I. INTRODUCTION
I.1. Définition
On se limite dans ce chapitre à l’étude des clavettes parallèles
Elles sont utilisées pour les clavetages courts (longueur dépassant peu la valeur du diamètre
de l'arbre (l < 2,5 d)).
Du fait du léger jeu entre la clavette et la rainure dans le moyeu, ces clavetages ne
conviennent pas pour des assemblages précis soumis à des mouvements circulaires
alternatifs ou à des chocs (matage des portées).
I. INTRODUCTION
I.2 Formes , dimensions et tolérances
b. Forme du logement
I. INTRODUCTION
I.2 Formes dimensions et tolérances
c. Dimensions
I. INTRODUCTION
I.2 Formes dimensions et tolérances
c. Dimensions
I. INTRODUCTION
I.2 Formes, dimensions et tolérances
d. Bout d’arbre normalisé
Les bouts d'arbres des machines tournantes
(moteurs, alternateurs, réducteurs ... )
doivent respecter cette normalisation.
I. INTRODUCTION
I.2 Formes, dimensions et tolérances
L’ajustement arbre/moyeu
Liaison De précision courante H8/e8
encastrement A jeu réduit (équilibrage) H8/h8
Précis avec montage manuel H7/g6
Conditions de clavetage
fonctionnement
Conditions Mauvaises : Serré
chocs, vibrations,
les ajustements clavette/moyeu tolérances larges
Conditions moyennes Normal
Très bonnes conditions Libre
𝑪𝒕 𝟐𝟐𝒕
𝑭= ≈
𝒅/𝟐 + 𝜺 𝒅
𝑺 ≈ 𝒍𝒄 × 𝒉
Calculons 𝒉 :
𝒉 = 𝒋 + 𝒃 − 𝒔 − 𝒅 = 𝒃 − 𝒔 − 𝒋′
avec 𝒋′ = 𝒅- 𝒋
𝟐𝑪𝒕
d’où: 𝒑=
𝒅𝒍𝒄 (𝒃 − 𝒔 − 𝒋′ )
la pression de contact admissible est liée aux conditions de fonctionnement et est à choisir
dans le tableau suivant :
Les valeurs données dans ce tableau sont les valeurs approximatives, en MPa, utilisées dans
les cas moyens d'utilisation (matériaux de résistance à la traction R > 600 MPa).
c.-à-d.: 𝑱𝑪−𝑴
𝒎𝒎𝒎 + 𝑱𝑨−𝑴
𝒎𝒎𝒎 − (𝑡 𝑀 + 𝑡 𝐴 ) ≥ 0
En pratique, on adopte pour tA et tM les plus grandes valeurs compatibles avec cette
inéquation, ce qui revient à poser :
𝑱𝑪−𝑴 𝑨−𝑴 𝑴
𝒎𝒎𝒎 + 𝑱𝒎𝒎𝒎 = 𝒕 +𝒕
𝑨
EMMANCHEMENT CONIQUE
M. Ben Jaber
Chapitre 6: EMMANCHEMENT CONIQUE
I. INTRODUCTION
Les assemblages par cônes permettent d'obtenir des montages simples entre un arbre et un
moyeu tronconiques.
Le centrage réciproque des deux pièces est assuré par une conicité identique sur les deux
éléments.
La poussée axiale du moyeu contre l’arbre crée une pression de contact impliquant
l’adhérence des surfaces coniques ce qui élimine tout mouvement possibles entre les
pièces liées.
I. INTRODUCTION
𝐷−𝑑 α
Conicité: 𝑐= = 2 tg
𝐿 2
Le couple limite transmissible, sans le glissement des surfaces, peut alors se calculer par :
𝟐 𝒓𝟑𝒆 − 𝒓𝟑𝒊
𝑪𝒕 = 𝝅𝝁𝟎 𝒑 𝜶
𝟑 𝐬𝐬𝐬 𝟐
𝜶
𝟑𝑪𝒕 𝐬𝐬𝐬
𝒑= 𝟐
𝟐𝝅𝝁𝟎 𝒓𝒆 − 𝒓𝟑𝒊
𝟑
Il faut maintenant déterminer la force axiale à appliquer sur l’arbre pour développer
cette pression au niveau de la surface de contact
1. la pression entre l'arbre et le moyeu est supposée répartie uniformément sur toute les
surfaces de contact,
2. les coefficients de frottement et d'adhérence après montage restent invariables,
3. la pression dépend seulement de la géométrie des deux surfaces en contact, la forme
extérieure du moyeu étant négligée.
Pour trouver la pression, supposons que l'arbre tronconique soit déplacé à l'intérieur du
moyeu par un système à vis et écrou. Soit F a la force axiale produite par l'écrou pendant le
montage.
µ 𝟐
D’où: 𝑭𝒐𝒐𝒐 = − 𝝅(1+ 𝜶 )𝒑 (𝒓 𝟐
𝒆 − 𝒓 𝒊)
𝒕𝒕 𝟐
µ
𝑭𝒎𝒎𝒎𝒎
𝒂 = 𝝅(1+ 𝜶)𝒑 (𝒓𝟐𝒆 − 𝒓𝟐𝒊 )
𝒕𝒕 𝟐
Au moment de démontage les forces de pression ont tendances à repousser l’arbre par
rapport au moyeu ce qui favorise le démontage
A l’inverse, les forces d’adhérences ont tendances à garder le contact et s’oppose ntainsi au
démontage
Le démontage peut avoir lieu sans nécessité d’un effort axial de démontage si les efforts de
pression dépassent les efforts d’adhérence , c’est-à-dire:
𝛼 𝛼 𝛼 𝛼
𝑑𝑑. sin > 𝑑𝑇𝑎𝑎 . cos 𝑑𝑑. sin > 𝜇0 𝑑𝑑 . cos
2 2 2 2
𝛼
D’où 𝜇0 < tg
2
M. Ben Jaber 194
Chapitre 6: EMMANCHEMENT CONIQUE
𝛼
𝜇0 ≥ tg
2
𝑭𝒅𝒅𝒅
𝒂
Dans ce cas la force axiale minimale de démontage peut être calculée par l’équation :
µ𝟎
𝑭𝒅𝒅𝒅
𝒂 = 𝝅(1− 𝜶)𝒑 (𝒓𝟐𝒆 − 𝒓𝟐𝒊 )
𝒕𝒕 𝟐
C’est la force minimale nécessaire pour équilibrer la composante axiale de la résultante des
forces de pression et d’adhérence
M. Ben Jaber 195
Chapitre 6: EMMANCHEMENT CONIQUE
Le serrage des deux pièces est assuré par une extrémité filetée,
extérieurement pour la gamme usuelle, éventuellement (c)
intérieurement pour les diamètres compris entre 12 et 120mm.
M. Ben Jaber
CHAPITRE 7: ASSEMBLAGES PAR FRETTAGE
I. CONCEPTION ET RÉALISATION
I.1. CONDITIONS DE REALISATION
Les surfaces de liaison sont des cylindres de révolution de même diamètre nominal.
L'ajustement normalisé correspondant doit être choisi de telle sorte qu'il existe toujours
un serrage (interférence) dans l'assemblage capable ainsi de transmettre un couple.
Ainsi, en fonction des diamètres nominaux, le premier ajustement assurant un serrage au
montage est donné dans le Tableau ci-dessous.
En annexe se trouve le même tableau détaillé intégrant les valeurs des tolérances pour
chaque ajustement préconisé.
Exemples :
• Pour Ø 20 H6, le plus petit arbre assurant un serrage est Ø 20 n5.
• Pour Ø 150 H8, c'est l'arbre de Ø 150 r7.
M. Ben Jaber 200
CHAPITRE 7: ASSEMBLAGES PAR FRETTAGE
I. CONCEPTION ET RÉALISATION
I.1. CONDITIONS DE REALISATION
Le frettage est strictement réservé aux assemblages par pénétration cylindrique sans
compléments genre clavette ou goupille.
Les aciers dans lesquels sont réalisés les arbres et les moyeux doivent avoir une limite
d'élasticité Re ≥400 MPa.
Avant montage, l'arbre et l'alésage doivent présenter un état de surface de rugosité telle
que : 0,2 μm < Ra < 0,8 μm
I. CONCEPTION ET RÉALISATION
I.1. CONDITIONS DE REALISATION
I. CONCEPTION ET RÉALISATION
I.2. MATIERE
Il convient donc de choisir des matériaux offrant une bonne résistance au frottement et aux
contraintes pour conserver dans le temps les qualités de l'assemblage.
L'attention doit également être portée sur la température nécessaire au montage (voir le
paragraphe : conditions de montage).
I.3. CONCEPTION
L'assemblage doit être étudié pour limiter les concentrations de contraintes et leurs
conséquences sur l’arbre, au droit de l'assemblage, ainsi que pour faciliter le montage et,
s'il est prévu, le démontage.
I. CONCEPTION ET RÉALISATION
I.3. CONCEPTION
Les exemples de la figure rappellent les dispositions les plus couramment rencontrées dans
ce genre d'assemblage.
Ces exemples ne sont à considérer que comme un guide, et doivent être adaptées par le
concepteur en fonction de son expérience propre et des contraintes dont il doit tenir
compte, contraintes mécaniques, économiques, etc.
Des études théoriques montrent que l'augmentation de contrainte due à l'effet
d'encastrement peut être compensée par une augmentation du diamètre d'environ 10% à
l’endroit de l’assemblage (Exemple 1).
Il est utile de prévoir cette augmentation de diamètre dans tous les cas (assemblage au
milieu de l'arbre ou arbre épaulé), afin de faciliter le montage et, éventuellement, le
démontage.
L'augmentation de diamètre étant faible, elle n'aura qu'une incidence réduite sur l'effet
d'encastrement, et il faudra lui associer l'une des dispositions ci-dessous (gorge de
déconcentration de contrainte, évasement de l'entrée du moyeu).
I. CONCEPTION ET RÉALISATION
I.3. CONCEPTION
Ces gorges rendent la pression d'encastrement progressive (Exemple 3)
L'effet d'entaille dû à l’épaulement est diminué par un bon arrondi.
La pression maximale ne doit pas dépasser la pression de matage admissible des surfaces en
contact 𝒑 ≤𝒑
𝟎𝟎𝟎𝟎 𝒂𝒂𝒂
Pour l’arbre : 𝒓𝟏 ≤ 𝒓 ≤ 𝒓𝟎
𝐵 𝐵
On montre : 𝜎𝑟𝑟 𝑟 =A− 2 et 𝜎𝜃𝜃 𝑟 =A+ 2
𝑟 𝑟
𝑟12 𝑝𝑖𝑖𝑖 − 𝑟02 𝑝0 𝑟12 𝑟02 (𝑝𝑖𝑖𝑖 − 𝑝0 )
avec : 𝐴= et 𝐵=
𝑟12 − 𝑟02 (𝑟02 −𝑟12 )
Pour le moyeu 𝒓𝟎 ≤ 𝒓 ≤ 𝒓𝟐
𝐵′ 𝐵′
On montre: 𝜎𝑟𝑟 𝑟 = A′ − 2 𝜎
et 𝜃𝜃 𝑟 = A′ +
𝑟 𝑟2
avec :
𝑟02 𝑝0 − 𝑟22 𝑝𝑒𝑒𝑒 𝑟02 𝑟22 (𝑝0 − 𝑝𝑒𝑒𝑒 )
𝐴′ = et 𝐵′ =
𝑟02 − 𝑟22 (𝑟22 −𝑟02 )
• d ≤ 180 mm ; Ra = 0,8 ;
• d > 180 mm ; Ra = 1,6.
Ra : écart moyen arithmétique par rapport à la ligne moyenne
Ce jeu doit être évolutif en fonction de la valeur du diamètre de frettage. Le Tableau ci-
dessous préconise des valeurs du jeu (j).
Annexes
TD
Une manivelle en acier est montée sur un arbre en acier ayant un diamètre d1=240mm de manière à
produire un certain serrage.
Le serrage ainsi crée doit pouvoir transmettre un couple Ct=23,8 kN.m .
Données:
• Facteur de sécurité k=2
• Le diamètre extérieur du moyeu de la manivelle est d2=440 mm.
• La pression de matage maximale admissible est padm =100MPa.
• Le coefficient de frottement entre l'arbre et le moyeu f= 0,15
• le coefficient de Poisson est de υ=0,3.
• Coefficient de dilatation thermique 𝝀 = 10,8 . 10-6 /°C
• longueur du moyeu l=240 mm,
• Limite élastique du matériau de l’arbre et du moyeu Re=200 Mpa
Questions:
1. Déterminer La pression minimal à créer par serrage entre arbre et moyeu
2. Déterminer le serrage minimal nécessaire (δmin)
3. En déduire un ajustement adéquat entre l’arbre et la manivelle et déterminer le serrage maximal
(δmax)
4. Vérifier la condition de résistance au matage
5. Déterminer la différence de température (∆T)min nécessaire pour effectuer le montage à retrait,
6. Déterminer la capacité minimale de la presse hydraulique pour effectuer un montage à force
7. Vérifier la condition de résistance de l’arbre et du moyeu
M. Ben Jaber 216
Ressources bibliographiques
1. Aublin M, Boncompain R, Boulaton M, Caron D, et al. (2005). Systèmes
mécaniques: Théorie et dimensionnement, Dunod.
2. Drouin G, Gou M, Thiry P et Vinet R (1988). Éléments de machines,
Presses internationales Polytechnique.
3. Fanchon J L (1999) Guide des sciences et technologies
industrielles, Nathan
4. Barlier C, Bourgeois R (2003). Mémotech productique, conception et
dessin, Casteilla.
5. Cours de Nicolet G R (2006), "Conception et calcul des Éléments de
machines", École d‘Ingénieurs de Fribourg.
6. Cours de Daidie A et Paredes M (2009), "Modélisation des Systèmes
Mécaniques", INSA Toulouse.
7. Cours de Ben Rhima A (1996), "Conception mécanique 2", Ecole
Nationale d’Ingénieurs de Tunis.
8. Guillot J, "Assemblages par éléments filetés, Calcul" , Techniques de
l’Ingénieur, traité Génie mécanique.
9. …