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Polycopié 2

Outils mathématiques

Rappel
Les fentes d'Young
• C'est un dispositif permettant de réaliser des
interférences qui s'expliquent très bien à partir du
caractère ondulatoire de la lumière. On place entre
une plaque photo et une source lumineuse un écran
percé de deux trous. On observe sur la plaque des
phénomènes d'interférence. L'impression sur la
plaque n'est pas la superposition de ce que l'on
obtient en ouvrant une seule ouverture, puis l'autre
séparément. Les deux faisceaux passant par chacun
des trous interfèrent.
Dualité
Comment cela peut-il s'allier avec le caractère
corpusculaire de la lumière ? Diminuons l'intensité de la
lumière. On constate des impacts ce qui correspond bien
au caractère corpusculaire de la lumière (chaque photon
produit un impact) mais ces impacts se trouvent aux
endroits où l'intensité est grande pour la figure
d'interférence. En superposant les plaques photos, on
retrouve bien le phénomène d'interférence. Si les
photons passent un à un ils ne peuvent plus interférer les
uns avec les autres. L'expérience n'est ni satisfaisante
pour les tenants de la théorie ondulatoire car il ne
devrait pas y avoir d'impact. Elle ne l'est pas pour les
tenants de la théorie corpusculaire car il ne devrait plus y
avoir d'interférence. La lumière se comporte à la fois
comme une onde et un flux de corpuscules. C'est le sens
du terme de dualité onde corpuscule. Que signifie
interférence si les photons passent un à un ? Si un
photon passe par un trou et non par l'autre avec qui
interfère-t-il ? En quoi l'existence d'un autre trou le
concerne. La réponse est que chaque photon interfère
avec lui-même en passant à la fois par les deux
ouvertures. Le photon est un corpuscule unique. Il n'a
pas de masse ; sa vitesse est parfaitement définie, c'est la
vitesse de la lumière.
Dualité
En revanche sa localisation ne peut pas être définie. On
ne peut parler que de la probabilité de passage par un
trou ou un autre. Si les deux points sont symétriques
cette probabilité est équivalente. La notion de trajectoire
du photon disparaît.
Pourrait-on placer un détecteur derrière chaque trou ?
Oui mais que va-t-on constater ? On trouvera que chaque
photon passe par un trou déterminé mais les photons
ainsi détectés ne parviendront plus jusqu'à l'écran.
Lorsqu'on fait une mesure d'un système microscopique,
on perturbe ce système fondamentalement.
Pour un système macroscopique, la perturbation due à la
mesure est pratiquement aussi faible que l'on veut.
Pour un système microscopique ce n'est plus vrai. La
mesure modifie l'état du système.
On peut penser que c'est la mesure qui localise le photon
en le dirigeant exclusivement vers un trou.
Dualité
 Notons aussi qu'il n'y a plus de mesure objective,
puisque celui qui fait la mesure modifie le système
qu'il mesure. Cela rend vain le rêve d'objectivité de
la science du siècle dernier pour lequel une mesure
se devait d'être indépendante de l'expérimentateur.
 Je vais essayer une image pour montrer la différence
entre la mesure microscopique et la mesure
macroscopique. Une date est un fruit rouge et bon.
Si l'on individualise une date, on ne peut pas faire
simultanément l'expérience qu'elle soit rouge et
bonne. Ou on la regarde sans la manger ; on
constate alors qu'elle est dans l'état rouge. Ou on la
goûte et on constate qu'elle est bonne. A l'échelle
macroscopique, on dispose d'un grand panier de
dates qui sont toutes identiques et l'on s'arrange
pour faire des prélèvements négligeables. On peut
alors goûter une date, regarder les autres et dire
qu'il s'agit d'un panier de dates rouges et bonnes.
Dualité onde - corpuscule - Ondes de De Broglie :

La lumière possède apparemment une double nature à la


fois ondulatoire (réflexion-réfraction-diffraction) et
corpusculaire (effet photoélectrique).

A la fin du XIXo siècle on considérait la lumière comme


purement ondulatoire.

Au début du XXo siècle, l'étude de nouveaux


phénomènes, tel que le rayonnement du corps noir
(Planck 1900) ou l'effet photoélectrique (Einstein 1905)
conduisent à reconsidérer la nature de la lumière et à lui
redonner le statut corpusculaire que Newton lui avait
attribué originellement.
Selon cette théorie la lumière est composée de particules
appelées photons et transporte une énergie
proportionnelle à sa fréquence

E=h v (h est la constante de Planck).

Notons que cette théorie corpusculaire contient tout de


même une fréquence de nature typiquement
ondulatoire.

D'un autre côté, le modèle de Bohr traitant de l'atome en


tant que pure particule fait intervenir une quantification
qui fait apparaître des nombres entiers, or les nombres
entiers interviennent naturellement dans l'étude des
phénomènes de diffraction typiquement ondulatoires

En 1924, Louis de Broglie généralisa cette dualité


Onde - corpuscule à toute la matière en postulant qu'à
toute particule de matière en mouvement était associée
une onde dont la fréquence est reliée à la quantité de
mouvement.

Le photon doit obéir simultanément à deux lois

E=h v E=mC 2

(Planck) (Einstein)
2 mC 2
hv=mC ⇒ v=
h

c mc 2 h h
v= = ⇒ λ= =
λ h mc p

Formule généralisée a toute particule de matière en


mouvement.

h h
λ= =
mv p

A l'échelle macroscopique ces ondes de De


Broglie
N'interviennent pas.
En revanche les particules de très petite dimensions
électrons - protons - atomes – molécules …… etc.
Présentent bien un comportement ondulatoire.
1926 : Davison et Germer observent la diffraction d 'un
faisceau d 'électrons sur des cristaux.

Application
Modèle de Bohr : Quantification du moment cinétique

L'onde associée à l'électron doit être stationnaire.


Elle ne doit pas interférer avec elle-même
Condition de stationnarité de l'onde:
La circonférence du cercle doit contenir un nombre
entier de fois la longueur d'onde
2 πR=nλ 2 πR=n ( hp )
2 πR=n ( mvh ) ⇒ mvR=n( 2hπ )

On retrouve ainsi la condition de quantification du


moment cinétique.
Postulat de BOHR

On peut donc associer une onde Y de De Broglie a


l'électron de l'atome d'hydrogène, cette onde sera
décrite par une fonction mathématique appelée fonction
d'onde (ou parfois orbitale).
En 1926, Schrödinger établit une équation différentielle
permettant de calculer à priori ces fonctions d'ondes.
Cette équation de Schrödinger constitue le fondement de
la mécanique quantique.

LE CHAT DE SCHRODINGER
Un pauvre chat est dans une boite pourvue d'un hublot.
Dans un coin de la boite, un atome radioactif et un
détecteur concluent pour ne fonctionner qu'une minute.
Pendant cette minute, il y a 50 % de chance pour que
l'atome se désintègre en émettant une particule qui
déclenchera le détecteur qui actionnera le marteau qui
brisera la fiole de poison mortel qui se répandra dans la
boite du pauvre matou.
Question : le chat est-il mort ou vivant avant que l'on
regarde par le hublot ?
Réponse : il est à la fois mort ET vivant ; il est dans les deux
états en même temps (une superposition d'états). C'est
l'action de l'observer qui le forcera dans l'un des deux états
mort OU vivant (décohérence).

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