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UNIVERSITE ATENOR FIRMIN (UNAF)

FACULTE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

Titre du cours : AGROFORESTERIE

Préparé par  ;
Edgard LUNDI  ; Ing-Agr
BUT DU COURS :
 Fournir les connaissances nécessaires à la compréhension de l’agroforesterie
en zone tropicale.
 Connaitre le rôle de l’agroforesterie dans l’intensification agricole
 Comprendre les principaux systèmes d’agroforesterie, leurs avantages et
leurs inconvénients.
 Analyser l’agroforesterie dans la lutte aux changements climatiques
Analyser les différentes interactions entres les arbres, les cultures et les
animaux.
 Concevoir un projet agro-forestier.

1) INTRODUCTION

1.1-   Généralités du terme « AGROFORESTERIE»


1.2-   Quelques Définitions
1.3- Typologie des Forêts

2. CARACTERISTIQUES DES SYSTEMES AGROFORESTIERS


2.1- Avantages et inconvénients du Système Agroforestier
2.2- Eléments d’un système agroforestier

3- CLASSIFICATION DES SYSTEMES AGROFORESTIERS

3.1- Définition d’un système

3.2- Définition d’un système agroforestier

3.3- Agrosylviculture

3.4- Systèmes Sylvopastoraux

3.5- Systèmes Agro Sylvopastoraux

3.6- Systèmes de production forestière polyvalents

4-  LES CRITERES DE CHOIX D’UN SYSTEME AGROFORESTIER

1. Variables économiques
2. Variables agro-écologiques
3. Variables socio-culturelles

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4. Variables politiques
5. Plan d’aménagement

5- IMPORTANCE DE L’ARBRE DANS L’INTENSIFICATION AGRICOLE


(IA)

6- LES FONCTIONS DE L’ARBRE DANS L’IA


7- LA COMPETITION ENTRE L’ARBRE ET LES CULTURES
 L’espace
 La lumière
 Les éléments nutritifs et l’eau

8- LA RELATION ENTRE L’ARBRE ET L’INTENSIFICATION AGRICOLE


(IA)

9- LES CARACTERISTIQUES DES ARBRES UTILISÉS DANS L’IA

10- ELABORATION DES DIFFERENTS SYSTEMES AGROFORESTIERS

1. Système d’arbre en bordure / Parc arboré (haies vives)


2. Système de cultures en couloir
3. Jardin familier (Jardin lakou)
4. Système sylvopastoralisme
5. Micro boisement en rotation
6. Micro boisement permanent
11- DÉMARRAGE D’UN SYSTEME AGROFORESTIER
i. Décider si un SA est approprié
ii. Conception du Système
iii. S’il s’agit d’un système temporaire
iv. Si le système est permanent
v. Dans tous les systèmes temporaires et permanents
12- SELECTION DES ESPECES FORESTIERES
i. Etablir une caractérisation de la zone
ii. Déterminer les alternatives possibles

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iii. Analyser les alternatives
iv. Rechercher des fonds

13- ATOUTS DE L’AGROFORESTERIE

 Sur le plan agricole


 Sur le plan forestier
 Sur le plan environnemental

14- CONCLUSION
15- ANNEXES

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1) INTRODUCTION

1.1- Généralités du terme Agroforesterie


L’association d’arbres à des activités agricoles a pris le nom
« d’AGROFORESTERIE » vers la fin des années 1970. Ce terme fut proposé
par un groupe d’experts internationaux mandatés pour réfléchir aux problèmes
posés par la déforestation tropicale par le Centre de Recherche pour le
Développement International (CRDI, Canada). L’agroforesterie consiste
à associer des arbres et des cultures selon des pratiques dans lesquelles les
arbres sont isolés, alignés, dispersés ou en groupes de dimensions modestes.
Elle englobe de nombreux systèmes traditionnels d’utilisation des terres,
comme les jardins maraîchers, les plantations d’arbres, les cultures itinérantes
et les systèmes de jachères arbustives, aussi les cultures en courbes de niveaux.
C’est dans la zones tropicales que l’on trouve le plus de situations
agroforestières, par exemple les parcs arborés du Sahel, les caféières
ombragées d’Amérique centrale.

1.2- Quelques définitions


Les grandes lignes du concept d’agroforesterie furent établies en 1977. Depuis
lors, celle-ci a été promue par les projets et à l’initiative des exploitants
agricoles et plusieurs définitions furent adoptées.

 « L’AGROFORESTERIE » est un système dynamique de gestion des


ressources naturelles reposant sur des fondements écologiques qui intègre
des arbres dans les exploitations agricoles et le paysage rural, permet ainsi
de diversifier et maintenir la production afin d’améliorer les conditions
sociales, économiques et environnementales de l’ensemble des utilisateurs
de la terre

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 « L’AGROFORESTERIE » est la mise en valeur du sol avec une
association (simultanée ou séquentielle) de ligneux et de cultures ou
d’animaux afin d’obtenir des produits ou des services utiles à l’homme.

 « L’AGROFORESTERIE » est un terme générique servant à désigner


les systèmes d’utilisation des terres et les pratiques dans lesquelles les
plantes ligneuses vivaces sont délibérément intégrées aux cultures
agricoles et / ou à l’élevage pour une variété de bénéfices.

Toutefois, ce n’est que récemment que les concepts modernes de


« l’Agroforesterie » ont été développés et qu’aucune définition universelle
acceptable n’a été élaborée à ce jour, bien que de nombreuses propositions aient
été suggérées, notamment la définition de L’ICRAF (Conseil International
pour la Recherche en Agroforesterie) :

« L’AGROFORESTERIE » est un système de gestion durable pour les


cultures et terres cherchant à augmenter les rendements de façon continue, en
combinant la production de cultures forestières boisées (comprenant des
arbres fruitiers et autres cultures arboricoles) avec des cultures de plein
champ ou des cultures arabes et /ou des animaux simultanément ou
séquentiellement sur la même unité de terres. Ce système applique également
des pratiques de gestion compatibles avec les pratiques culturelles de la
population locale.

Quelle que soit la définition, il n’est généralement admis que l’agroforesterie


représente un concept d’utilisation intégrée des sols particulièrement adapté aux
zones marginales et aux systèmes à faibles intrants. L’objectif de la plupart
des systèmes agroforestiers est d’optimiser les effets bénéfiques des
interactions dans la forêt avec les composantes animales ou végétales afin
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d’obtenir un mode de production comparable à celui obtenu généralement
à partir des mêmes ressources disponibles dans la forêt monoculture,
compte tenu des conditions économiques, écologiques et sociales pévalentes.

 « ECOSYSTEME », c’est un milieu écologique dans lequel toutes les


populations d’une communauté sont en interactions entre elles et avec leur
environnement physique. Il y a des relations entre les éléments « biotiques
et abiotiques ».

 « AGRO-ECOSYSTEME », on parle de l’agroécosystème lorsqu’un


écosystème est modifié par les différentes actions de l’homme en vue
d’obtenir des bénéfices selon ses intérêts. Il est caractérisé principalement
par la présence des arbres et arbustes en une proportion relativement
grande ou cohabitent avec autres espèces, soit végétales et/ou animale.

1.3- TYPOLOGIE DES FORÊTS 


Généralement, il existe deux types de forêts.
a) Forêts de conifères : qui se caractérisent par la présence des espèces dont leurs
fruits ont la forme d’un cône. Exemple : pins…

b) Forêts de latifoliaires : elles se caractérisent par la présence des espèces dont


leurs fruits ont des formes variées. Ces espèces sont très ramifiées latéralement
et sont plus diversifiées que les conifères.
Parmi les conifères et les latifoliaires, on peut retrouver des forêts de zones
tropicales et des forêts de zones tempérées.

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Forêts tropicales : elles ont une multitude d’espèces, reçoivent une précipitation
importante et ont une échelle de température moins drastique que celles des zones
tempérées.

Forêts tempérées : elles possèdent des diverses espèces et ont une variation de
température drastique. La majorité des plantes sont cadufoliaires, rejettent des
feuilles en automne et durant l’hiver, elles n’ont pas de croissance.
En tenant compte de l’âge des espèces, les forêts peuvent être Co-étané et Hétéro-
étané.

2 - CARACTERISTIQUES DES SYSTEMES AGROFORESTIERS

Les systèmes agroforestiers se caractérisent par :

 Sa structure ; qui combine à la fois des espèces pérennes et annuelles


avec des arbres (arbustes et graminées) tout en prenant compte de leur
densité et leur emplacement.

 Sa durabilité ; qui s’obtient dans le temps à partir de l’amélioration


des effets bénéfiques des différentes composantes, tout en
reconnaissant les caractéristiques productives et protectrices des
arbres comme élément essentiel des systèmes.

 Augmentation de la productivité ; grâce à ces systèmes, on arrive à


produire sur une même espace des aliments pour la consommation
familiale, des fourrages pour les animaux, du bois pour l’énergie et la
construction, aussi des produits de marchés.

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 Sa gestion ; il faut prendre en compte dans la gestion des Systèmes
Agroforestiers :
- Les conditions édapho-climatiques et écologiques de la zone
- La protection des ressources naturelles (sol, eau, air)
- La répartition des espèces dans l’espace et le temps
- Les connaissances sur les versant et bassins-versants de la zone
- L’application des techniques de conservation de sols
- Les aspects liés à l’utilité des espèces et variétés, et la
possibilité de les combiner.

 Adaptabilité culturelle/ socio-économique ; bien que


l’agroforesterie convienne à un large éventail d’exploitations de
différentes tailles et conditions socio-économiques, son potentiel a été
particulièrement reconnu pour les petits agriculteurs situés dans les
zones marginales et pauvres, des zones tropicales et subtropicales. Si
l’on considère que les paysans ne sont généralement pas en mesure
d’adopter des technologies très couteuses et modernes , que la
recherche agricole les a négligés et qu’ils n’ont aucun pouvoir de
discernement social ou politique, l’agroforesterie est particulièrement
adaptée aux réalités des petits agriculteurs.

2.1- Eléments d’un système agroforestier

Les principaux éléments fondamentaux d’un système agroforestier sont : La


terre (sol), les arbres, les cultures et les animaux.

La terre (sol)

L’agroforesterie n’est pas un système de pots sur un balcon ou dans une serre.
C’est un système dans lequel le sol est aménagé au profit du propriétaire, de

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l’environnement et du bien-être à long terme de la société. Si elle est
appropriée pour tous les types d’exploitation, l’agroforesterie est
particulièrement importante dans le cas des terrains accidentés où les activités
agricoles peuvent rapidement entraîner une forte érosion du sol.
D’une logique fondamentale, les exploitants à mode de faire valoir direct en va
de son intérêt d’adopter une approche permettant de conserver le sol sur une
longue période de temps.
Quant aux agriculteurs qui louent la terre s’intéressent généralement peu aux
avantages à long terme de l’agroforesterie. Et, qui peuvent même craindre que
les améliorations apportées à la terre augmentent son prix de location ou
entraîneront la fin du bail.

Les arbres

Une attention particulière est toujours portée aux arbres et aux arbustes
pérennes polyvalents en agroforesterie. Les plantes polyvalentes les plus
importantes sont les légumineuses à cause de leur capacité à fixer l’azote
atmosphérique et du même coup à mettre ce nutriment à la disposition d’autres
plantes.
Dans les petites exploitations agricoles, les arbres peuvent jouer de nombreux rôles y
compris :
 Source de fruits, de noix, de feuilles comestibles ou d’autres aliments
 Fabrication de fagots (poteaux entrelacés avec des branches minces, etc.)
et de chaumes,
 Source de matériaux non comestibles dont les sèves, les résines, les
tanins, les insecticides et les composés médicinaux,
 Source de combustible, embellissement, ombre
 Conservation des sols, notamment sur les flancs de colline, et
 Amélioration de la fertilité du sol.

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Cependant, pour bien planifier l’utilisation des arbres dans un système
agroforestier, il faut avoir une connaissance particulière de leurs
caractéristiques. Entre autres, il faut connaitre leurs avantages, leurs capacités à
s’adapter aux conditions locales (sol, climat et stress) leur taille et leur forme
du couvert et du système racinaire de chaque essence envisagée.
Leurs utilisations les plus courantes dans les systèmes agroforestiers incluent :
 Arbres individuels dans les jardins particuliers, autour des bâtiments, le
long des sentiers et dans les lieux publics
 Arbres disséminés dans les champs cultivés et les pâturages
 Rangées d’arbres avec les cultures intercalées
 Clôtures vivantes délimitant les aires et les propriétés
 Brise-vent, jachères améliorées, terrasses sur les collines
 Contrôle de l’érosion sur les flancs de collines, dans les ravines et les
canaux
 Terres à bois pour la production de combustible et de bois d’œuvre

Les cultures

Au cours de la planification d’un système agroforestier, il est recommandé de


choisir des plantes déjà cultivées localement pour la mise en marché de leurs
produits, l’alimentation animale, la consommation familiale. Sinon, celles qui
ont un grand potentiel de production dans la région. D’autres valeurs aussi
doivent prendre en compte au moment de la sélection des cultures. Par exemple,
une nutrition saine, l’autosuffisance, et la conservation des sols.

Les animaux

N’importe quel animal domestique peut être élevé dans les systèmes
agroforestiers. Le choix des animaux sera porté sur l’importance que

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l’agriculteur accorde aux bénéfices que les procurent y compris les revenus,
l’alimentation, la force de travail, l’utilisation des résidus de cultures et le
fumier.

Plantes non ligneuses


N’importe quelle plante peut être cultivée dans les systèmes agroforestiers. Lors
de la planification d’un système agroforestier, il est recommandé de choisir des
plantes déjà cultivées localement pour la mise en marché de leurs produits,
l’alimentation animale, la consommation familiale ou qui ont un grand potentiel
de production dans la région. Toutefois, conformément à l’approche de
l’agroforesterie, il faut prendre en considération d’autres valeurs au moment de
la sélection des cultures comme par exemple une nutrition saine, l'autosuffisance
et la conservation des sols. Ainsi, il faut baser la sélection des plantes sur une
connaissance des cultures, des adaptations et de l'utilisation des produits ainsi
que sur les besoins de la famille, les occasions de troc et le marché

2.2- Avantages et inconvénients du Système Agroforestier


(SA)

Les « AVANTAGES » du SA se résument comme suit :

 Production accrue d’aliments et de produits utiles et commercialisables


tout au long de l’année
 Utilisation améliorée de la main d’œuvre et des ressources pendant
l’année
 Protection et amélioration du sol et des sources d’eau
 Production d’aliments à court terme qui compense les coûts
d’établissement des arbres
 Ombre procurée aux légumes et aux autres cultures qui la nécessitent ou
la tolèrent

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 Production de fruits à moyen ou long terme
 L’utilisation optimale du sol, tant du point de vue technique
qu’économique
 Augmentation de la production totale pour l’autoconsommation, la
consommation ou la vente.

L’agroforesterie a également quelques « INCONVENIENTS »  comme tout


système:

 Exigences en connaissances locales et régionales qui sont parfois


difficiles à trouver
 L’adaptation des espèces forestières sont parfois difficiles
 Main d’œuvre exigeante au cours de sa mise en place
 Protection rigoureuse des plantes et des animaux.

3- CLASSIFICATION SYSTEMES AGROFORESTIERS

3.1- Définition d’un système :


C’est un ensemble d’éléments qui sont intimement en relations et qui ont
comme mission d’accomplir une même fonction. On y retrouve des
composantes, les relations entre les composantes sont limitées.

3.2- Système Agroforestier, définition:

C’est l’usage de terres ou du sol dans lequel se produit une intégration


acceptable, en terme social et écologique, des arbres avec des cultures et/ou des
animaux de façon simultanée ou séquentielle avec l’objectif d’augmenter la
productivité de la ferme et ainsi contribuer à l’amélioration des conditions de vie
des gens.

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L’agroforesterie permet de réduire les effets néfastes du soleil, du vent et de la
précipitation sur le sol. Elle combine les meilleures expériences traditionnelles
avec les techniques modernes de production. Et, maintient la productivité à
court et à long terme.

Dans l’agroforesterie, il existe plusieurs systèmes et chacun d’eux a ses propres


caractéristiques spécifiques. Les quatre composantes de base sont : le sol, les
arbres, les cultures et les animaux.

Selon la manière de les associer on distingue :

3.3- Agrosylviculture : C’est l’association de cultures agricoles et de


cultures forestières sur une surface donnée.

3.4- Systèmes Sylvopastoraux : systèmes de gestion des terres dans


lesquels les forêts gérées pour la production de bois de nourriture et de
fourrage associées avec l’élevage d’animaux domestiques

3.5- Systèmes Agro Sylvopastoraux : c’est lorsqu’on associe la


production simultanée de cultures agricoles, avec la production ligneuse
et l’élevage d’animaux domestiques.

3.6- Systèmes de production forestière polyvalents : dans lesquels les


essences forestières sont régénérées et gérées de manière à produire non
seulement du bois, mais également de feuilles et/ ou de fruits propres à
l’alimentation et / ou au fourrage.

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Certaines classifications d’un système agroforestier reposent parfois sur la
fonction principale de l’association agroforestière considérée. Suivant le temps
et la fonction des arbres dans le système, elles peuvent être :

a) Système agroforestier séquentiel : quand l’association du composant


forestier avec les autres éléments (cultures agronomiques et/ou
animaux) dure moins que la rotation forestière
b) Système agroforestiers simultané : quand le cycle des arbres et les
composantes agricoles se répète en même temps.
c) Systèmes agroforestier de production : lorsque la mission principale
des arbres est de produire de bois de chauffe, de construction, d’œuvre
et de tuteurs

4- LES CRITERES DE CHOIX D’UN SYSTEME AGROFORESTIER

Beaucoup de variables décrivent le choix d’un système agroforestier. Les


variables les plus importants sont :

 Les variables économiques

Ils résultent dans la rentabilité des systèmes agricoles et dans la rentabilité du


bois et ses sous-produits.
La mise en place d’un système d’agroforesterie demande des investissements.
L’entretien a des coûts en termes de temps nécessaire et d’acquisition des
matériels.
En plus, les arbres peuvent avoir des effets néfastes en termes de compétition
avec les cultures. La rentabilité augmente considérablement lorsque

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l’agroforesterie est combinée avec une intensification agricole selon l’approche
de la gestion intégrée de la fertilité de sols. Donc, une bonne gérance et
adaptation des systèmes agroforestiers accroître l’efficacité de l’utilisation des
engrais, lutte contre l’érosion et donne des revenus supplémentaires en terme de
bois, du fourrage et d’autres sous-produits de bois.

Le bois et ses sous-produits ont une valeur économique en eux-mêmes. Cette


valeur est parfois très grande dans certaines zones où par exemple la demande
du bois de chauffe ou du fourrage est très élevée par rapport à l’offre. Il arrive
certaines fois dans certain endroit, le plus intéressant c’est d’investir plus dans la
production de bois que dans l’agriculture des vivriers. Egalement sur des sols
pollués à cause d’une dégradation massive ou des pentes très abruptes, la
production de bois peut-être plus attractive que l’agriculture.

 Les variables agro-écologiques

Plusieurs facteurs sont mis en évidence, tels que :

- L’érosion (pluviale et éolienne) et le ruissellement


- Le dégrée de la dégradation du sol
- La pluviométrie et la température
- L’hydrologie du sol
- Les cultures
- Les techniques culturales
- Les dimensions des parcelles
- Le niveau d’occupation des terrains.

 Les variables socio-culturelles


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Les producteurs ont souvent des expériences avec l’agroforesterie.
Profondément, ils connaissent ce qu’est faisable et ce que n’est pas.
L’importance qu’ils donnent à la production agricole par rapport à la production
de bois, du fourrage, etc. détermine souvent la préférence pour certains systèmes
et certaines espèces, en fonction des mœurs et traditions de la zone.

En termes de main d’œuvre nécessaire pour l’entretien de chaque système, elle


change à tout moment. Et si les producteurs n’ont pas la sécurité foncière, ils
sont moins réceptifs à faire des investissements à moyen et à long terme, tel que
la mise en place d’un système d’agroforesterie.

 Les variables politiques

Avant de planter un arbre, les droits fonciers sur l’emplacement prévu doivent
être clairement établis. Il est important de savoir qui détient l’autorité sur un
arbre pour la période totale allant du moment de plantation au moment de la
récolte. Lorsqu’il n’est pas question de propriété foncière privée, il faut s’assurer
que les avantages reviennent bien à la personne qui a planté et pris soin de
l’arbre. Il faut respecter les lois nationales et locales concernant les arbres sur le
terrain.
Pour donner un exemple, la situation peut exister où il est interdit de couper les
arbres ou bien où il est obligatoire de replanter lorsque l’érosion constitue un
problème ou lorsque certaines espèces d’arbres deviennent rares.

Certaines zones pourraient être ciblées par des projets agricoles ou forestiers qui
influencent la faisabilité et la durabilité des différents systèmes.
Les lois forestières pourraient exclure certaines modes d’exploitation des arbres
et aussi les rendements de ces arbres.

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 Un plan d’aménagement
Un plan d’aménagement est un dessin spatial des différents systèmes
d’utilisation des terres y compris les systèmes d’agroforesterie. Pour faire des
choix des systèmes dans un espace rural plus large on en a besoin. Celui-ci doit
être basé sur une analyse des caractéristiques socio-économiques et agro-
écologiques d’une entité géographique, d’où un bassin versant.
Ce plan d’aménagement prendra en compte plusieurs variables en mettant
l’accent sur les potentialités en agriculture, élevage, ressources en bois et
l’impact des modes de gestion de ce bassin versant sur l’environnement (bas-
fonds, fonds de vallée et rivière).
Idéalement, un plan d’aménagement se fait toujours dans le cadre d’une
planification communale, d’un district ou d’une province. Dans ce cas,
l’utilisation des terres est planifiée selon les forces, faiblesses, opportunités et
contraintes de chaque site et ses habitants.

5- IMPORTANCE DE L’ARBRE DANS L’INTENSIFICATION


AGRICOLE (IA)

Les arbres, en tant que cultures pérennes, ont un rôle important à jouer dans
l’intensification agricole (IA). S’ils sont bien choisis et gérés, ils peuvent créer
des conditions qui rendent l’investissement dans l’IA plus rentable et plus
durable. Par contre, un mauvais choix et une mauvaise gestion des systèmes
d’agroforesterie auront un effet négatif sur la rentabilité de l’intensification
agricole à terme. Les arbres pourront se développer au détriment des cultures
associées par leur compétition pour l’espace, la lumière, l’eau et les éléments
nutritifs.

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Comparaison des principaux avantages et désavantages liés à
l’intégration de l’arbre dans les systèmes d’IA
Avantages Désavantages
Les arbres augmentent la rentabilité et la La compétition pour l’espace, la lumière, l’eau
durabilité de l’Intensification Agricole et les éléments nutritifs entre les arbres et les
cultures
Les arbres permettent de diversifier les sources L’attraction des oiseaux (granivores) et les
des revenus insectes nuisibles aux cultures
Les arbres sont utiles dans la lutte contre l’érosion Les racines gênent le labour

6- LES FONCTIONS DE L’ARBRE DANS L’INTENSIFICATION


AGRICOLE (IA)
L’arbre offre de nombreux avantages aux agriculteurs.
 Les arbres sont utiles dans la lutte contre l’érosion
Réduction de l’érosion pluviale : Les racines et les feuilles mortes
enrichissent le sol en matière organique. Par conséquent, le sol est
stabilisé et sa compaction est réduite. Ceci améliore l’infiltration et la
capacité de rétention de l’eau dans le sol ainsi que sa fertilité. C’est
pourquoi l’érosion et les pertes d’éléments fins du sol sont freinées et/ou
limitées.

 Les arbres permettent de diversifier les sources de revenus et


ainsi répondent à travers leurs productions aux besoins de
l’homme.

Ils peuvent jouer de nombreux rôles y compris :

 Source de Fruits, de noix, gomme, huiles végétales, feuilles


comestibles
 Bois de chauffage, de construction
 Tuteurs et perches
 Médicaments
 Embellissement et ombre
 Fourrage pour les animaux
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Par leurs biomasses, les arbres assurent l’approvisionnement du cheptel en
fourrage même pendant la saison sèche et la diversification d’éléments
nutritifs pour le bétail.

 Les arbres augmentent la rentabilité et la durabilité de


l’intensification agricole

Associés sur la même parcelle avec les cultures, les arbres fournissent à ces
dernières de nombreux avantages, notamment :

 Les arbres améliorent l’état de la matière organique du sol et


retiennent les éléments nutritifs

Les racines et les feuilles mortes améliorent la structure du sol,


l’infiltration et la capacité de rétention en eau du sol. Incorporées au sol
les feuilles mortes fixent les éléments nutritifs, comme l’azote, le
phosphore et la potasse (NPK). Lorsque les feuilles se minéralisent, ces
éléments seront disponibles aux cultures. Une fois fixés, les éléments
nutritifs ne peuvent plus être lessivés dans la profondeur du sol.

Donc, la MO du sol composé de feuilles mortes améliore aussi la capacité


d’adsorption des cations par une augmentation de la capacité d’échange
des cations (CEC). Le pouvoir tampon contre l’acidification et
l’alcalinisation est ainsi amélioré.

 Les arbres recyclent les éléments lessivés dans les profondeurs


du sol et créent des conditions favorables au meilleur
enracinement pour les cultures

Ils facilitent l’agrégation du sol à travers l’interaction entre les particules


organiques et inorganiques. L’agrégation améliore l’aération et ainsi la
croissance racinaire des plantes. Et, les racines ramènent à la surface les
éléments nutritifs entrainés hors portés des cultures par le lessivage.

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Grâce à la minéralisation des feuilles mortes dans le sol, ces éléments
deviennent disponibles pour les cultures.

Les arbres constituent également un dépôt non négligeable de carbone, à


la fois dans leur bois, mais aussi dans le sol qui est enrichi en MO par la
décomposition continuelle de leurs racines et feuilles.

 Les arbres concentrent et sauvegardent les éléments nutritifs


et les rendent disponibles dans le sol

A travers les associations « Mycorhizales », l’absorption du phosphore (P)


se fait dans les racines des arbres. Avec une solubilité très basse, la
disponibilité du P s’améliore à travers la minéralisation des feuilles dans
lesquelles le P a été transféré.

La fixation biologique de l’azote (N) se fait par la relation entre les arbres
et la bactérie « Rhizobium ». Par forte mobilité, l’azote (N) n’est pas
souvent disponible aux cultures. Sa disponibilité s’améliore quand les
feuilles se minéralisent dans le sol. Etant disponible, les microorganismes
du sol en profitent pour leur survie et donc leur activité devient intense.

Il n’y a que les arbres qui peuvent ramener ces éléments perdus.

7- LA COMPETITION ENTRE L’ARBRE ET LES CULTURES

Les arbres n’ont pas que des avantages par rapport à l’intensification agricole,
mais sont également en compétition avec les cultures notamment pour :

o L’espace : l’arbre avec le tronc et les racines occupe de l’espace


cultivable

o La lumière : l’ombre causé par les couronnes et les branches de


l’arbre peut diminuer la lumière aux cultures.

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o Les éléments nutritifs et l’eau : l’arbre utilise des éléments
nutritifs et de l’eau au détriment des cultures. L’utilisation des
éléments nutritifs et de l’eau par l’arbre dépend surtout de la
photosynthèse et donc l’ombre, d’où la compétition pour la lumière

Le défi sera de trouver des systèmes d’agroforesterie où les effets négatifs de


l’arbre sont compensés par les effets positifs sur l’efficacité des engrais
minéraux, le contrôle sur l’érosion, le choix de l’espèce et de l’entretien de
l’arbre. Avec des mesures de gestion de l’arbre appropriée, la compétition
pourrait-être contrôlée. Dans ce cas, une vraie synergie entre l’arbre et
l’agriculture se réalise.

8- LA RELATION ENTRE L’ARBRE ET L’INTENSIFICATION


AGRICOLE (IA)

L’importance de l’arbre dans l’IA s’explique par plusieurs facteurs. Ainsi, la


relation qui existe entre les arbres et l’IA est interdépendante.

 L’utilisation exclusive des engrais minéraux a des effets négatifs à


moyen terme. Ces effets négatifs peuvent être renversés dans un
cycle positif quand la matière organique (et/ou les amendements)
est apportée structurellement au sol.

 Dans les systèmes d’arbres associés avec les animaux, les arbres
fournissent de l’ombre et/ou du fourrage alors que les animaux,
quant à eux fournissent du fumier.

 Les arbres contribuent à la qualité physique, chimique et biologique


du sol.

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9- LES CARACTERISTIQUES DES ARBRES À UTILISER DANS
L’IA

Tenant compte des avantages et des inconvénients de l’arbre, il est suggéré que
l’espèce de l’arbre dans l’agroforesterie ait les caractéristiques suivantes :

a) A priori, un enracinement pivotant/profond et un tronc unique pour


ramener les éléments lessivés à la surface, pour augmenter la stabilité
du sol et diminuer la compétition avec les cultures par les racines
latérales.

b) Un recyclage rapide des éléments lessivés au niveau de l’arbre. Les


feuilles avec une vitesse de minéralisation moyenne (riche en lignines
et phénols) contribueront à la qualité chimico-physique et biologique
du sol.

c) Ensuite, un pouvoir de vivre en interaction avec les mycorhizes (P


absorption) et avec le rhizobium (N fixation biologique) pour
améliorer la disponibilité des éléments nutritifs aux cultures.

d) Au final, l’arbre doit avoir une vitesse de croissance relativement


rapide pour atteindre les effets souhaités le plus vite possible. Aussi,
une aptitude comme bois d’œuvre, de construction pour mieux
diversifier les sources des revenus.

10- ELABORATION DES DIFFERENTS SYTEMES


’AGROFORESTIERS

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Système AF1 : Arbre en bordure / Parc arboré (Haies vives)

C’est un système qui est mis en place en vue de protéger l’espace cultivé contre
les animaux et d’autres personnes. Il peut être considérer comme, brise-vent, la
limite entre deux terrains voisins. L’objectif principal de ce système est de
réduire la vitesse du vent au niveau des cultures, et de freiner les érosions
éolienne et hydrique.

Les arbres permettent à travers de leurs racines et la biomasse des feuilles


d’augmenter la rentabilité d’utilisation d’engrais par :
 L’amélioration de l’état de la matière organique;
 La rétention des éléments nutritifs;

24
 La facilitation de l’infiltration et rétention de l’eau dans le sol;
 La facilitation d’enracinement des cultures;
 Le recyclage des éléments lessivés dans le sol;
 La concentration, la sauvegarde et enrichissement des éléments
nutritifs.

L’application d’un tel système est possible si :


 On veut s’expérimenter dans l’intensification agricole
 Il y a suffisamment de l’espace
 Les champs sont menacés par le bétail
 Il y a un besoin de la matière organique, du fourrage, du tuteur et
d’autres sous-produits du bois
 Les champs sont menacés par l’érosion éolienne
 Le terrain et le climat sont appropriés aux arbres.
 La dimension de la parcelle le permet.

Les espèces utilisées devraient avoir plusieurs caractéristiques notamment une


bonne adaptation à la situation du milieu:
 Un enracinement pivotant/profond (et un tronc unique);
 Un recyclage interne efficace;
 Les feuilles avec une vitesse de minéralisation moyenne (relativement
riche en lignines et Phénols);
 Un pouvoir de vivre en interaction avec les mycorhizes (P absorption) et
avec le rhizobium (N fixation biologique);
 Une production de la biomasse potentielle élevée;
 Une vitesse de croissance relativement rapide
 Une bonne aptitude comme bois de chauffe et bois de construction
 La mise en plantation

25
Il y a deux variables importantes à suivre en plantation.
A) les arbres doivent être distribués de façon homogène et régulière
B) la couverture optimale est celle où la superficie totale de couronnes
représente 20 à 25 % de la superficie concernée.
Donc, le nombre de pieds dans le champ dépend du diamètre de la couronne.

Ecartements des pieds d’arbres recommandés en fonction du diamètre de la


couronne
Diamètre Ecartement (20% Ecartement (25%
couronne couverture) couverture)
2 cm 4,5 m 4m
3 cm 7m 6m
4 cm 9m 8m
5 cm 11 m 10 m
6 cm 13 m 12 m
Quand les plantules sont petites, il est possible de commencer avec un nombre
important. Au cours des années il faut diminuer ce nombre pour arriver à une
couverture de 20% à 25%, tout en respectant l’homogénéité.
La mise en plantation se fait par marquage des trous suivant la distance choisie
et par creusage des trous. Soit 40 cm x 40 cm, 50 cm x 50 cm ; tout dépend de
du matériel utilisé à la pépinière. Toutes les plantes ayant une hauteur de 15 cm
à 20 cm en pépinières seront implantées au champ.

Gestion
Pour profiter de cette forme d’agroforesterie, la gestion des arbres joue un rôle
primordial. Elle servira notamment à minimiser la compétition entre l’arbre et la
culture pour les éléments nutritifs, l’eau et la lumière. Les mesures nécessaires
sont:
- Pendant les phases juvéniles, les arbres nécessitent d’être protégés contre le
broutement par le bétail par exemple par les branches épineuses; contre la

26
compétition des mauvaises herbes par le désherbage de 80 cm autour du
plant.
- S’assurer qu’autant que possible de la matière organique produite restera sur
le champ;
- S’assurer que la densité des couronnes soit entre le 20% et 25% de la
superficie de la parcelle pour éviter la compétition en lumière:

Ceci peut se faire par l’élimination des arbres ou par l’élagage des couronnes.
Quand on élimine les arbres, il est bien de couper les troncs à 30 cm et de laisser
les pieds dans le champ pour garder l’avantage que les racines aient pour la
structure du sol. Afin de diluer l’abri, l’élagage des couronnes doit s’assurer que
les diamètres de la couronne restent égaux ou inférieur à la moitié de la longueur
du tronc.

L’élagage des branches latérales pour éviter la compétition en lumière:


Pour avoir une production de la biomasse optimale, il est conseillé d’élaguer les
branches latérales jusqu’à un tiers de la hauteur du tronc. Deux tiers du tronc
sont donc laissés. Avec l’élagage, le tronc doit toujours être épargné.

Système AF2 : Cultures en couloir/ avec des haies vives suivant les courbes
de niveau

27
Ce système est constitué de lignes d’arbustes et de graminées denses sur le long
des courbes de niveau du terrain en pente, et taillées afin de constituer des haies
vives. Aussi, il réduit l’érosion par le ruissellement de l’eau, en évitant la perte
des couches arables. Les haies vives avec les arbustes contribuent à l’entretien
de la fertilité du sol et la création des terrasses progressives. La biomasse
produite par les haies vives peut être utilisée comme fourrage, tuteurs pour
certaines cultures, d’autres sous-produits du bois ou être utilisée comme paillis
sur le champ ou être enfouillée dans le sol. Certaines racines latérales doivent
subir également des tailles pour éviter la compétition avec les cultures.
La distance entre les courbes de niveau dépend du pourcentage de la pente et les
risques de l’érosion
Pour ce genre de Système, les espèces forestières doivent avoir des
caractéristiques suivantes :
a) Etre en mesure de fixer l’azote de l’air
b) Etre résistantes aux tailles
c) Avoir l’aptitude de bourgeonner
d) Avoir une croissance radiculaire avec une prédominance verticale
e) Produire assez de fourrage
f) Ne pas avoir des effets allélopathiques pour les cultures
g) Ne pas être sensible aux plaies et maladies

Les objectifs de ce système dans l’intensification agricole, c’est qu’à travers


leurs racines et la biomasse des feuilles, les arbres permettent d’augmenter la
rentabilité d’utilisation des engrais.

Cette dernière est faite par :


a) L’amélioration de l’état de la matière organique
b) La rétention des éléments nutritifs dans le sol
28
c) La facilitation de l’infiltration et la rétention de l’eau dans le sol
d) Le meilleur développement racinaire des cultures
e) Le recyclage des éléments lessivés dans le sol

De plus, les haies vives plantées sur les courbes de niveau diminuent
considérablement l’érosion et facilitent la création des terrasses progressives.
Aussi, le développement des arbres aura un effet antiérosif.

Système AF3 : Jardin Familier (Jardin Lakou)

C’est un système d’agroforesterie très complexe, car il y a une énorme diversité


d’espèces situant près des maisons familiales. De ce fait, il est très productif par
unité de superficie, mais la production par espèce est très faible.
Ce système dépend de peu d’intrants externes vu que le recyclage qu’il connaît
est constant. La compétition dans un tel système est importante, c’est pourquoi
la qualité des produits est toujours bonne mais la quantité est moindre. Les
arbres sont utilisés avec des ombrophytes tels que : Café, Igname, Cacao.
Normalement, on conçoit ce système pour l’autoconsommation familiale. Il
constitue un véritable écosystème en comparaison aux autres systèmes.

Système AF4 : Sylvopastoralismes

29
Ils sont conçus
dans le but
d’obtenir les
bénéfices des
arbres et des
animaux.
Cependant, les
arbres créent une
ambiance
favorable aux animaux et servent également comme source d’aliments pour ces
derniers. Quant aux animaux, il y a des cas ils remplissent des fonctions de
contrôle des adventices.
Au cours de l’établissement d’un système sylvopastoralisme, on doit :
a) Penser aux interactions entre les composants du système dans lequel les
arbres fixe l’azote de l’air et servira comme une source de fertilisation
pour les pâtures et les autres éléments du champ.

b) Prendre en compte aux relations animaux/plantes. Car, il faut penser au


moment exact pour établir cette association sinon les animaux affecteront
les autres composantes du système. De plus, les plantes peuvent affecter
négativement les animaux. Surtout, si les espèces d’arbre sont toxiques et
si l’une des espèces possède des épines et que les animaux aiment son
feuillage.

c) Tenir compte de la quantité de lumière (ombre) que l’arbre peut retenir.


Car, ceci peut affecter la qualité des pâtures.

30
d) Penser aux problèmes de compaction du sol que la charge des animaux
peut empirer.
Donc, l’association des animaux avec les arbres devra tenir compte de:

 L’assignation de pâture, c’est-à-dire, la quantité de fourrages disponible


pour les animaux. Et, la quantité d’arbres disponible pouvant réduire la
pression de pâture. C’est pourquoi, il faut que les arbres plantés dans ce
système soient fourragers.

 La pression de la pâture, (la quantité d’animaux disponible pour une


superficie de façon adéquate) est liée à la charge animale.

Cette dernière peut être réelle : la totalité de terre disponible pour la quantité
totale d’animaux possédés.
La charge animale peut-être aussi instantanée  : la quantité d’animaux par
pâture. Car une charge excessive provoquera la compaction du sol,
augmentera l’humidité du sol, produira un sur-usage de l’herbe par les
animaux et le déchessement, empêchera les pâtures de croître et réduira la
production des bétails.

Système AF5 : Le micro boisement en rotation

Ce système a comme avantage qu’elle combine la restitution de la fertilité du sol


et la production du bois de chauffage. Dans les régions où le prix de bois est
attractif, cette option devient intéressante. Au lieu de disperser les arbres sur la
parcelle, les arbres sont concentrés sur une partie de la parcelle.
Après 4 ou 5 ans le bois est récolté et remplacé par une culture. Au même
moment des jeunes arbres sont plantés dans une autre partie de la parcelle. Dans
ce cycle il y a 3 ou 4 cultures qui font la rotation avec les arbres.

31
Les objectifs
 La production de bois de chauffe et du fourrage (les feuilles)
 Le support à l’intensification agricole.
Le micro-boisement en rotation permet au sol de se régénérer. La biomasse
produite augmente la matière organique dans les sols qui contribue à:
 La diminution de lessivage des éléments nutritifs;
 La capacité de rétention et d’infiltration d’eau du sol;
 L’enrichissement des éléments nutritifs et ainsi son influence positive sur
la fertilité des sols par une meilleure disponibilité des éléments nutritifs.

Quand l’appliquer ?
- S’il le prix du bois est intéressant;
- S’il y a suffisamment de l’espace;
- Si on veut faire l’intensification agricole.

Les espèces devraient avoir les caractéristiques suivantes:


o Bonne qualité de bois;
o Croissance vite;
o Absorption de p et fixation n;
o Racinement profond et recyclage interne efficace.
Avec un cycle de 4 ou 5 ans, ce sont surtout les prochaines espèces qui sont
recommandé

La mise en plantation
Les arbustes peuvent être plantés à des écartements de 2 x 2 mètres ou semis
directement sur la partie de la parcelle concernée. Après 4 ou 5 ans le bois est

32
récolté et des nouvelles jeunes plantes sont plantées sur un autre parti de la
parcelle. Après la récolte de ce bois, une troisième parti sera planté ainsi de
suite, jusqu’à on revient sur les premières parcelles.

La gestion
Il est important que la biomasse (feuilles, brindilles) reste sur le champ. Si on
utilise les feuilles comme fourrage, il est conseillé de remettre le fumier du
bétail sur une partie de la parcelle où l’agriculture est pratiquée.

Système AF6 : Le micro boisement permanent


Le micro boisement sert à la production de bois et à la lutte contre l’érosion. Il
est possible que la production de bois soit plus rentable que l’agriculture
(intensive), surtout dans les zones d’approvisionnement en bois des centres
urbains ayant une grande demande de bois et un pouvoir d’achat suffisamment
élevé.
Là où c’est pratiquement (quasiment) impossible de faire des cultures ou de
pratiquer l’élevage (pentes extrêmes, sols très peu profonds, trop acides,
infertiles, etc.), le micro boisement est également à conseiller.
Ceci peut également s’avérer indispensable pour les sommets des bassins
versants et là où le ravinement devient un problème. L’exploitation des pareils
boisements doit être faite d’une façon que leur fonction de protection n’est pas
en risque.

Les objectifs :
o La production de bois de construction et bois de chauffe
o La lutte contre l’érosion:
o Une végétation permanente des arbres stabilise des sols.

33
Quand l’appliquer ?
o S’il le prix du bois de construction et du bois de chauffe est intéressant;
o Si le terrain est impropre à l’agriculture à cause d’une forte dégradation du
sol ou un très fort risque d’érosion (pente trop raide);
o Si les terrains an aval doivent être protégés contre l’érosion.

Les espèces les plus utilisées pour la production du bois de construction sont
l’Eucalyptus, chêne, cède.... Les arbres dans le « micro-boisement permanent »
pourraient être plantés à un écartement de 2, 3 ou 5 mètres;
o Les Eucalyptus doivent être plantés à une distance de 3 mètres des
champs voisins afin d’éviter que la matière organique avec des effets
légèrement toxiques atteint le champ. Une option est donc de planter des
Eucalyptus entouré par d’autres espèces;
o Entre les jeunes arbres il est possible de planter les espèces de couverture
qui colonisent facilement le sol pour augmenter l’effet antiérosif et la
production de la biomasse.

La gestion
S’il s’agit d’un boisement de protection il faut limiter l’exploitation le plus
possible pour ne pas mettre en risque le rôle protecteur.

11- ATOUTS DE L'AGROFORESTERIE

Les pratiques agroforestières ont des atouts intéressants sur trois plans :

Sur le plan agricole

34
1. Diversification des activités des exploitants agricoles, avec constitution
d'un patrimoine d'arbres de valeur, sans interrompre le revenu courant des
parcelles plantées.

2. Rôle protecteur des arbres pour les cultures intercalaires ou pour les
animaux : effet brise-vent ; abri du soleil, de la pluie, du vent, fixation des
sols, stimulation de la microfaune et de la microflore des sols

3. Récupération par les racines profondes des arbres d'une partie des
éléments fertilisants lessivés ou drainés ; enrichissement du sol en matière
organique par les litières d'arbres et la mortalité racinaire des arbres

4. Possibilité de compromis entre les intérêts du propriétaire (patrimoine


bois) et du fermier (accès à des surfaces cultivées). Rémunération possible
de l'exploitant agricole pour l'entretien des arbres.

5. Alternative aux boisements en plein de terres agricoles permettant de


maintenir une activité agricole sur des terroirs dont les potentialités
agricoles sont ainsi conservées. Ces cultures d'arbres sont réversibles, la
parcelle restant propre (pas d'embroussaillement) et le dessouchage aisé à
l'issue de la récolte des arbres (souches alignées peu nombreuses)
6. Pour les parcelles sylvopastorales, mise à disposition d'unités fourragères
pour le bétail, à des périodes complétant bien le calendrier de pâturage.

Sur le plan forestier

1. Accélération de la croissance en diamètre des arbres par le large


espacement (+80% sur 6 ans dans la plupart des plantations
expérimentales). Réduction du coût de l'investissement en cas de
plantation par réduction du nombre d'arbres plantés sans avenir

35
commercial. Réduction très forte du coût de l'entretien des plantations par
la présence des cultures intercalaires.

2. Amélioration de la qualité du bois produit (cernes larges et réguliers,


adaptés aux besoins de l'industrie), car les arbres ne subissent pas les
cycles compétition-éclaircies.

3. Garantie du suivi et de l'entretien des arbres par l'activité agricole


intercalaire. En particulier protection contre le risque d'incendie en zone
sensible avec le pastoralisme ou avec des cultures intercalaires comme la
vigne ou les céréales d'hiver (sol nu propre en été après déchaumage).
4. Par les plantations agroforestières sur terres agricoles, mise en place d'une
ressource en bois de qualité complémentaire des produits de la forêt
traditionnelle, et non pas concurrente. Il s'agit surtout de produire des bois
capables de se substituer aux sciages tropicaux dont l'offre et la qualité
vont décliner assez rapidement. Les surfaces concernées resteront faibles
en valeur absolue, mais leur production de bois pourra être un apport
décisif à la filière bois française. Des essences peu utilisées en forêt mais
de grande valeur peuvent être cultivées en agroforesterie : cormier,
poirier, alisiers, noyers, merisiers, érables, tulipiers, paulownias, etc.…

Sur le plan environnemental

1. Amélioration de la valorisation des ressources naturelles : la somme de la


production de bois et de la production agricole d'une parcelle
agroforestière est supérieure à la production séparée obtenue par un
assolement agriculture-forêt sur la même surface. Cet effet résulte de la
stimulation des complémentarités entre arbres et cultures dans les
parcelles agroforestières. Ainsi, les mauvaises herbes spontanées
présentes dans les jeunes boisements en plein sont remplacées par des

36
cultures récoltées ou pâturées : l'entretien est moins coûteux et les
ressources du milieu mieux utilisées.

2. Maîtrise des surfaces cultivées : en se substituant aux parcelles agricoles,


les parcelles agroforestières constituent un outil de maîtrise des surfaces
cultivées : l'intensification de l'utilisation des ressources du milieu
s'accompagne d'une maîtrise des productions agricoles.

3. Création de paysages originaux, attractifs, ouverts, favorables aux


activités récréatives. Les parcelles agroforestières représentent un
potentiel paysager réellement novateur, porteur de symboles forts et
favorables à l'image de marque des agriculteurs dans la société.
Ce sera particulièrement le cas dans les milieux très peu boisés pour les
parcelles obtenues par plantation de parcelles agricoles, et dans les milieux très
boisés pour les parcelles obtenues par éclaircies de boisements existants.

4. Lutte contre l'effet de serre : constitution de systèmes efficaces pour la


séquestration du carbone, par combinaison du maintien du stock
organique des sols (cas surtout des prairies), et superposition d'une strate
arborée fixatrice nette.

5. Protection des sols et des eaux, en particulier dans les périmètres


sensibles (nappes de surface, écoulements hypodermiques, zones
sensibles à l'érosion)

6. Amélioration de la biodiversité, notamment par l'abondance des effets de


lisières. Cela permet notamment une amélioration cynégétique, en
favorisant l'habitat du gibier. La protection intégrée des cultures par
l'association avec des arbres choisis pour stimuler des populations

37
d'hyperparasites (parasites des parasites) des cultures est une voie
prometteuse.

7. Ces aspects favorables sont en cohérence avec de nombreux objectifs des


lois d'orientation agricoles et forestières, ainsi qu'avec les principes
directeurs de la Politique Agricole Commune.

12- DÉMARRAGE D’UN SYSTÈME AGROFORESTIER

Étapes du processus décisionnel :

1. Décider si un système agroforestier est approprié :


 Décrire les besoins familiaux et communautaires.
 Énumérer les besoins qu’un système agroforestier pourrait combler.
 Énumérer les avantages potentiels, et l’importance relative, du système
agroforestier dans la région en question.
 Identifier les contraintes agricoles, y compris celles qui concernent le
marché et la commercialisation.
 Déterminer si la population de la région désire adopter un système et est en
mesure de le faire.
 Décider ensuite s’il vaut la peine de tenter de développer un système
agroforestier.

2. Conception du système :
 Sélection du terrain.
 Identification des forces et des faiblesses du système en ce qui concerne
le sol, l’eau et les cultures existantes.
 Sélection des arbres, des arbustes et des graminées à utiliser (voir les
tableaux 5 à 7 ; envisager d’utiliser des plantes locales similaires).

38
 Définir les besoins minimums en matière d’espace, d’eau et d’engrais
ainsi que la tolérance à l’ombre des cultures désirées.

Autres décisions à prendre selon la durée prévue du système

3. S’il s’agit d’un système temporaire :


 Planifier d’abord les caractéristiques du contrôle de l’érosion du sol, du
terrassement et de l’entretien des ravines.
 Planifier l'espacement des arbres fruitiers selon les exigences
d’espacement final.
 Planifier une succession de plantes annuelles ou pérennes de courte durée
en choisissant les plantes qui tolèrent le mieux l’ombre pour les dernières
années de culture intercalaire.
4. Si le système est permanent :

 Planifier la proportion d’arbres fruitiers permanents et d’arbres de bois


d’œuvre en fonction de l’importance relative que lui accorde l’agriculteur.
 Espacer les arbres à long terme à 0,5 de l’espacement final requis.
 Planifier la succession des cultures annuelles et pérennes de sous-étage, y
compris les cultures de protection et d’enrichissement du sol.

À mesure que les grands arbres permanents grandissent, modifier le plan de


plantation de manière à placer les cultures qui tolèrent le mieux l’ombre dans les
aires les plus ombragées.

5. Dans tous les systèmes temporaires et permanents


 Maintenir en tout temps le sol couvert en utilisant diverses cultures pour
protéger le sol contre le soleil et l’érosion.

39
 Dans un premier temps, essayer le système à petite échelle.
 Mesurer les intrants et les extrants du système.
 Déterminer si les avantages prévus ont été atteints.
 Développer ou étendre tout nouveau système avec prudence

13- COMMENT SELECTIONNER DES ESPECES


FORESTIERES
Nous devons être clairs pourquoi on veut ces espèces, quel est l’objectif de la
production de ces différentes espèces ? Avec quel type de culture ou l’animal
veut-on associer l’espèce ?
Il faut savoir où va-t-on retrouver ces espèces désirées, quelques fois il y a des
espèces endémiques qui sont en mesure de satisfaire les besoins et qui s’adaptent
mieux à la zone par rapport à celles qu’on veut introduire.

Donc, choisir un système agroforesterie tel qu’il faut tout d’abord :

A)Etablir une caractérisation de la zone


Une caractérisation est une description détaillée des conditions biophysiques,
écologiques, biologiques et socio-économiques de la zone tout en accentuant sur
la problématique de la région.
Dans l’aspect physique, on voit les conditions du sol, les précipitations,
l’érosion, le climat, la topographie…
Sur le plan socio-économique, on voit les infrastructures (routes, eau,
électricité…), la main d’œuvre, les systèmes de cultures.
Ces informations peuvent recueillir sous 4 formes basiques qui sont :
 L’observation
 La révision littéraire (documents écrits)
 Les entrevues informelles avec les gens de la zone

40
 Les entrevues formelles avec un formulaire préparé.

B) Déterminer les alternatives possibles


A ce point, on détermine le système d’agroforesterie le mieux approprier pour
résoudre les problèmes rencontrés. De Là, on cherche des alternatives suivies
des solutions possibles par une très bonne technique qui est « le Choc des idées
ou la tempête d’idées).
Après cela, les informations techniques seront orientées en deux catégories de
solutions : Solutions Collectives et Solutions Individuelles.

C)Analyser les alternatives


L’analyse tiendra compte sur la comparaison des alternatives en vue de
sélectionner celle qui est la plus flexible à résoudre les problèmes. Les
facteurs économiques, écologiques et sociaux doivent tenir compte ainsi que
les bénéfices de la production choisie.

D) Rechercher des fonds


Ceci peut obtenir soit par la collaboration des participants locaux ou par les
organismes de financement.

14- CONCLUSION
Les parcelles agroforestières représentent un mode de mise en valeur parcellaire
distinct des parcelles agricoles et forestières traditionnelles. Elles tirent parti de
la complémentarité des arbres et des cultures pour mieux valoriser les ressources
du milieu. Il s'agit de pratiques respectueuses de l'environnement, et ayant un
intérêt paysager évident. Des formes modernes performantes d'agroforesterie
sont possibles, adaptées aux contraintes de la mécanisation. Pour l'exploitant

41
agricole, la parcelle agroforestière reste incluse dans son outil de production, et
génère des revenus continus, ce qui n'est pas le cas d'un boisement en plein de
terres agricoles.
L'agroforesterie est une pratique parcellaire qui correspond à des logiques
d'exploitation agricole favorisant la diversification des activités et une meilleure
valorisation des ressources du milieu.

15- ANNEXES
ANNEXE 1 : Conception d’un projet agroforestier
Etape I-
a) Définition des objectifs avec l’agriculteur : parmi les objectifs on
peut avoir comme la production du bois, l’amélioration de la
fertilité du sol, la protection des nappes, la valorisation paysagère,
le bien-être animal, la production des plantes médicinales, etc.

b) Analyse des contraintes : ceci peut être le type de sol, la


configuration parcellaire, l’itinéraire technique, la main d’œuvre
disponible, le statut juridique du terrain, etc.

c) Définition des scénarios : tels que le choix des parcelles, le mode


de gestion des arbres, les densités de plantation, choix des essences,
planification d’un calendrier d’échéances, etc.

d) Diagnostic technico-économique : il s’agit de l’évaluation du


temps de travail, l’établissement des tableaux techniques et
budgétaires.

e) Tableau des investissements : des méthodes de financement et


dossier réglementaire par hectare et par arbre, détermination des
rapports personnels et évaluation des aides publiques s’il y a lieu.
42
Etape II- la réalisation du projet
a) Travaux de préparation de sol
b) Conduite des plantules en pépinière
c) Mise en terre et structures de protection des plantules

Etape III- entretien et gestion de la plantation


a) Entretien par pied
b) Entretien par ligne et entre les lignes
c) Les tailles, élagages, émondages, et les éclaircies
d) Protection des cultures

Etape IV- la récolte et la commercialisation.

Extension de l’agroforesterie

C’est un processus qui implique la diffusion d’une idée et en même temps


l’acceptation ou la mise en pratique par la population, ce qu’on diffuse. Pour
cela, il est important de démontrer que la technique q ‘on veut implanter a déjà
des succès dans d’autre région du monde. Il faut également utiliser des moyens
appropriés pour la diffusion en tenant compte des ressources disponibles, il faut
chercher à impliquer la communauté dans le choix des systèmes d’agroforesterie
choisi.

Il est conseillé assez souvent de prévoir une source de transformation des


produits et un marché déjà en place pour la commercialisation des produits.
Après un certain temps il faut déterminer les impacts socio-économiques du
système dans la zone.

Espèces Nom Partie comestible Usages principaux


commun
43
Anacardium Anacardier Fleur, graine, fruit Jardin, clôture, pâturage
occidentale
Annona muricata Corossolier Fruit, feuilles, graines Jardin, clôture, pâturage
Cajanus cajan Pois Congo Graine, feuille Fixation d’N, haie, combustible
Carica papaya Papayer Fleur, fruit, feuille Jardin, ombre
Cocos nucifera Cocotier Usages multiples Bordure de chemin, construction
Coffea arabica Caféier Graines Haie, colline combustible
Gliricidia sepium Gliricidia Feuille, fleurs Clôture, fourrage, combustible
Leucaena Leuceana Feuilles, gousse verte Fixation d’N, culture en bande
leucocephala
Manihot esculenta Manioc Tubercules, feuilles Haie rapide
Moringa oleifera Moringa Feuilles, fleur, gousse Clôture, jardin
Psidium guajava Goyavier Fleurs, fruits Pâturage, combustible
Theobroma cacao Cacaoyer Pulpe, graine Arbre sous étage, contrôle érosion
Senna siamea Cassia Feuilles Fourrage, clôture vivante
Sesbania fagotier Feuilles Pâturage, clôture vivante
grandifora
Eucalyptus sp Eucalyptus Tronc Bois de construction, clôture
Acajou Tronc Bois d’œuvre, clôture 
Acacia acacia Usages multiples
Construction, bordure de
scleroxylatuss chemin
Bursera simaruba gommier Feuilles, tronc Clôture vivante, fourrage
Tableau 1 : Arbres ou grands arbustes qui peuvent être utilisés dans systèmes

agroforestiers

Tableau 2 : CLIMAT ET PHOTOS DE QUELQUES ESPECES UTILISEES EN


AGROFORESTERIE
Gliricidia sepium Leuceana leucocephala Sebasnia grandifora
Tropical semi-humide Tropical semi humide Tropical semi-humide

44
Moringa oleifera Senna siamea Sesbania Sesban
Tropical semi-humide Tropical semi-humide Tropical semi-humide

45

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