Explorer les Livres électroniques
Catégories
Explorer les Livres audio
Catégories
Explorer les Magazines
Catégories
Explorer les Documents
Catégories
Chapitre I
Généralités et Bibliographie
I.1 Généralités sur la climatisation
La climatisation est la technique qui consiste à modifier, contrôler et réguler les
conditions climatiques (température, humidité, niveau de poussières, etc.) d’un local pour des
raisons de confort (automobile, bureaux, maisons individuelles) ou pour des raisons
techniques (laboratoires médicaux, locaux de fabrication de composants électroniques, blocs
opératoires, salles informatiques, etc.) .
Charges sensibles : les charges sensibles venant de l'extérieur sont positives en été (à cause de
l’ensoleillement, par exemple) et négatives en hiver (à cause des déperditions). Les charges
sensibles venant de l'intérieur du local proviennent essentiellement des machines à l'intérieur
du local, de l'éclairage, des tuyauteries…
3
Chapitre I Généralités et bibliographie
Charges latentes : les apports de chaleur latente (dégagement d'humidité sous forme de vapeur
d'eau) viennent essentiellement du matériel à l'intérieur des locaux, des occupants (odeurs et
humidité).
Conditions de soufflage : pour déterminer les conditions de soufflage de l'air dans un local, il
faut connaître :
4
Chapitre I Généralités et bibliographie
- Utiliser les panneaux solaires photovoltaïques pour produire de l’électricité afin d’alimenter
une climatisation traditionnelle. Cela demande une grande surface de capteurs et c’est gâcher
cette électricité.
- L’énergie solaire thermique pour alimenter une machine à froid dite à « sorption »
(absorption ou adsorption),
- Utiliser l’énergie solaire thermique pour alimenter un système de conditionnement d’air par
évaporation ou DEC (Dessicant Evaporative Cooling),
Actuellement, les systèmes de climatisation solaire les plus répandus sont les systèmes à
« sorption et le DEC ».
La climatisation solaire à « absorption » est l’une des techniques les plus utilisées pour
le moment. Cette technologie encore jeune, elle ne présente cependant pas de difficultés à
mettre en œuvre. Le principe est déjà largement utilisé dans nos réfrigérateurs à compression ;
il est simplement décliné pour le solaire. La seule contrainte que ce système impose, c’est de
5
Chapitre I Généralités et bibliographie
choisir des capteurs à tubes sous vide, ayant une meilleure inertie thermique que les capteurs
plans.
Principe de fonctionnement
Le processus se compose donc de deux cycles liés entre eux : le cycle réfrigérant et le
cycle solvant. Le réfrigérant à l’état gazeux venant de l’évaporateur est absorbé dans
l’absorbeur (1) par le solvant. La solution liquide est, à partir de ce moment, riche en
réfrigérant. Elle est portée à un niveau de pression plus élevée par une pompe (2) dans le
bouilleur (3). Ici, le réfrigérant est « chassé », par un apport de chaleur venant des capteurs
solaires, jusqu’au condenseur (4), puis il est détendu et amené à nouveau dans l’évaporateur
(5). De cette façon le cycle réfrigérant est bouclé. La solution, pauvre en réfrigérant (puisqu’il
a été chassé vers le condenseur), quitte le bouilleur, passe par un restructure et s’écoule dans
l’absorbeur, pour capter à nouveau la vapeur du réfrigérant revenue à l’évaporateur. De cette
façon le cycle du solvant est bouclé.
Le cycle solvant est basé sur le décalage provoqué dans les équilibres thermiques d’une
combinaison de deux matières, lors de conditions de pression et de température différentes. La
production de chaleur produite de l’absorbeur et du condenseur est évacuée par une tour de
réfrigération (6) ou par récupération de cette chaleur (7). Selon le niveau de température
souhaité, différentes associations de matières sont utilisées pour produire du froid :
6
Chapitre I Généralités et bibliographie
La climatisation solaire par « adsorption » est une technique moins connue, et beaucoup
moins utilisée que les techniques par « absorption ». Mais nécessitant des températures
d’entrée beaucoup plus faibles (60 à 95°C), nous pouvons utiliser de simples capteurs plans,
moins coûteux à l’achat. De plus, son fonctionnement très simple ne nécessite pas d’additifs
réfrigérants polluants, mais simplement de l’eau naturelle. C’est donc une technologie
écologique qui vaut la peine d’être étudiée.
Principe de fonctionnement
7
Chapitre I Généralités et bibliographie
Une machine frigorifique est énergétiquement efficace si elle demande peu d'énergie
pour fournir une puissance frigorifique donnée [4].
Nous évaluons son efficacité par le calcul du COP (coefficient de performance) : rapport entre
la puissance frigorifique produite et la puissance fournie au compresseur.
8
Chapitre I Généralités et bibliographie
Dans le cas d'une machine frigorifique à absorption, le COP réel tourne autour de 0.7,
celui d'une machine à adsorption varie entre 0.4 et 0.6 [2].
I.4.2 Système à cycle ouvert : climatisation par dessiccation solide DEC ‘’dessicant
evaporative cooling’’
Contrairement à la climatisation solaire produisant de l’eau froide dans un cycle de froid
fermé, la climatisation solaire par dessiccation, est un système ouvert. C’est un système qui
travaille directement par déshydratation et refroidissement de l’air. Il ne demande pas des
températures d’entrée élevées (45 à 95°C), et donc de simples capteurs plans peuvent suffire.
Du fait que le réfrigérant (eau) est en contact direct avec l’atmosphère, on peut aussi utiliser
des capteurs à air [2].
Principe de fonctionnement
Dans la climatisation solaire par dessiccation DEC, de l’Anglais « Dessicant
Evaporatoire Cooling », nous aspirons l’air extérieur filtré et nous le déshydratons avec une
roue à sorption pour être ensuite pré-réfrigéré dans un système de récupération de la chaleur.
Ensuite arrosé d’eau, celle-ci s’évapore, en prenant dans l’air la chaleur d’évaporation
nécessaire et donc en refroidissant le milieu ambiant. Nous pouvons ainsi refroidir l’air
jusqu’à 16°C. Ce procédé fonctionne d’autant mieux que l’air est plus sec, d’où la
déshydratation en amont.
9
Chapitre I Généralités et bibliographie
Dans ce procédé, la roue à sorption est le point central du système. Elle contient du gel
de silice (silicagel), un déshydratant écologiquement neutre, fabriqué à base de silicium, et qui
est bien connu de tous pour, entre autres, servir de déshumidificateur dans les emballages
d’appareils électroniques (les petits sachets de granulés que nous trouvons au fond des boîtes
des appareils photos, des téléphones portables, de la Hi-Fi, des téléviseurs). L’air extérieur
filtré (1) contient de la vapeur d’eau en suspension qui se fixe sur le gel de silice dans la roue
à sorption (2) qui retient les molécules d’eau jusqu’à saturation. L’air ainsi asséché passe au
travers d’un récupérateur de chaleur (3) qui va absorber les calories de l’air sec et ainsi le pré-
réfrigéré. En faisant passer l’air dans un refroidisseur à eau (4), l’eau va absorber les calories
restantes dans l’air avant que celui-ci ne soit propulsé dans le local à refroidir par un
ventilateur (5). Pour la désaturation en eau du gel de silice de la roue à sorption, un second
circuit inverse capte l’air retour réchauffé du bâtiment. Nous faisons passer l’air dans un
refroidisseur à eau (6) puis dans le récupérateur de chaleur (7). Grâce à l’approvisionnement
en chaleur (8) provenant des capteurs solaires avec un niveau de température relativement
faible (45 à 95°C), les molécules d’eau présentes dans le gel de silice dans la roue à sorption
(9) sont ’’chassées’’ par la vapeur produite par le réchauffement brutal de l’air refroidit (6 et
7) au contact de la chaleur solaire (8) et expulsées par le ventilateur (10) dans
l’environnement ou dans un récupérateur. La roue à sorption est ainsi de nouveau prête à
retenir la vapeur d’eau de l’air ambiant au prochain cycle frigorifique.
Nous observons donc que le COP est directement influencé par les caractéristiques de l’air
ambiant et de l’air soufflé mais aussi de l’air extrait car ses caractéristiques détermineront la
10
Chapitre I Généralités et bibliographie
quantité d’énergie calorifique à apporter dans la batterie de régénération pour réchauffer cet
air. Lors d’une utilisation dans des conditions normales, le COP est compris entre 0,5-1 pour
une puissance frigorifique de 4 – 6 kW et un débit de 1000-1200 Kg/h d’air soufflé.
11
Chapitre I Généralités et bibliographie
L'air qui nous entoure de toute part est un mélange de différents gaz permanents
(azote, oxygène, dioxyde de carbone …..) et de vapeur d'eau, celle-ci étant en quantité
variable, sa part massique allant de pratiquement 0% à 3% chaque gaz a donc sa propre
pression partielle de vapeur, égale à celle qu'il exercerait dans le même volume s'il était seul.
Si nous désignons par [6] :
Pas la pression de vapeur partielle de l'air sec
Pve la pression de vapeur partielle de vapeur d'eau
Alors que généralement les gaz sont miscibles en toutes proportion, l'air ne peut emmagasiner
qu'une certaine quantité de vapeur d'eau, et ce parce que la pression partielle de la vapeur
d'eau ne peut en aucun cas dépasser la pression de vapeur saturante de l'eau. En effet, au-delà
de cette limite l'eau se condense en phase liquide (dépôt ou brouillard). Il est possible de
caractériser la quantité de vapeur d'eau contenue dans un kilogramme d'air sec (1.2). C'est
l'humidité absolue exprimée en kilogramme d'eau par kilogramme d'air sec.
12
Chapitre I Généralités et bibliographie
Nous appelons humidité relative ou taux d'humidité le rapport, pour une température
donnée de la pression partielle de vapeur d'eau à la pression de vapeur saturante de l'eau.
L'enthalpie de l'air correspond à l'énergie contenue dans une masse d'air. Elle varie en
fonction de la température et de la teneur en eau de la masse d'air. Elle est égale à la somme
des enthalpies de ses constituants. Soit:
Rapporté à la masse d'air sec on obtient l'enthalpie h de la masse d'air humide par kilogramme
d'air sec :
Pour de faibles écarts de température, de l'ordre de ceux présents dans les applications
thermique du bâtiment, il est possible de considérer la capacité thermique massique de l'air
sec constant égale à 1 kJ/kg. L'enthalpie massique de la vapeur d'eau est telle que:
Avec :
T température d'air en °C
En définitif, l'enthalpie d'une masse d'air exprimée en kJ par kg d'air sec soit (1+W) kg d'air
humide s'exprime ainsi:
(kJ/Kg)
Finalement, pour une condition d'air (et une pression) donnée, toutes ces grandeurs sont
accessibles à partir de la connaissance de deux d'entre elles par des calculs élémentaires. Afin
de les éviter, et pour avoir une représentation graphique des transformations appliquées à une
masse d'air, nous construisons un diagramme de l'air humide ou diagramme psychrométrique
(Figure.1), qui permet par simple lecture remonter à toutes les grandeurs énoncées ci-dessus
pour une même pression atmosphérique (généralement donnée pour le niveau de la mer).
13
Chapitre I Généralités et bibliographie
En base sèche
En base humide
14
Chapitre I Généralités et bibliographie
Figure 1.9 Représentation des équilibres hygriques dans une enceinte fermée [6].
15
Chapitre I Généralités et bibliographie
La sorption est un phénomène exothermique caractérisé par la chaleur de sorption (LS) mise
en jeu. Cette quantité n'est pas parfaitement égale à la chaleur latente de vaporisation de l'eau,
le processus est donc différent, bien que proche, d'un processus isenthalpique.
Les gels de silice (SiO2) sont élaborés à partir de silicate de sodium. Ils sont
caractérisés par une grande surface spécifique, de l'ordre de 800 m²/g, et la taille de leurs
pores dépend de la technique de fabrication. Ce matériau est depuis longtemps utilisé dans les
applications de déshumidification industrielle, mais aussi dans l'industrie agroalimentaire et la
chimie sous forme de petits sachets de grains de gel de silice afin de conserver les aliments ou
les médicaments à un faible taux d'humidité[9].
Il s’agit d’une roue composée de matériaux dessiccant qui ont la capacité d’absorber
les molécules d’eau contenues dans l’air, ils peuvent être soit des zéolites, du charbon actif,
des alumines activés, ou du silica-gel. Ce dernier est le plus utilisé chez les différents
constructeurs de roues dessiccantes [9]. L'air du process est déshumidifié en passant à travers
de petits canaux qui retiennent l'humidité. Le matériau desiccant se sature en humidité et ne
permet plus de déshumidifier le flux d'air, il passe alors dans la section de régénération où il
est échauffé grâce à l'air de régénération. Une fois l'eau désorbée, le matériau est refroidi par
le flux d'air du process avant de pouvoir à nouveau capter l'humidité. La vitesse de rotation
d'une roue est faible, comprise entre 10 et 20 tours par heure.
16
Chapitre I Généralités et bibliographie
b) L’échangeur rotatif
Un matériau accumulateur cylindrique (de 5 à 20 tours/min) est traversé dans une
direction par l'air rejeté et dans l'autre par l'air neuf. Il se compose d'un média de transfert en
aluminium, acier inoxydable ou matériau synthétique, imprégné ou non d'un produit
hygroscopique et formant de très nombreux petits canaux [9]. Le matériau accumulateur est
alternativement traversé par l'air chaud rejeté où il se charge d'énergie, et l'air neuf froid où il
se décharge. En vue d'éviter le mélange d'air neuf et d'air rejeté, il est prévu un secteur de
nettoyage dans lequel l'air rejeté est chassé par l'air neuf. Une faible consommation électrique
est nécessaire pour entraîner la rotation de la roue. Les pertes de charge sont assez faibles.
17
Chapitre I Généralités et bibliographie
c) L’humidificateur
soit pour l’humidification directe des grands locaux (halls de fabrication, ateliers, ...)
soit comme un des éléments insérés dans une centrale de traitement d’air.
Le principe commun à tous les systèmes à pulvérisation est de créer un fin brouillard par des
microgouttelettes d'eau froide en suspension. Le mélange eau- air doit être intime afin que
l'évaporation de l'eau puisse se faire le plus rapidement possible.
Une batterie à eau chaude est constituée d'un échangeur alimenté en eau chaude au départ
d'une chaudière (installation solaire thermique).
18
Chapitre I Généralités et bibliographie
e) Le Capteur solaire
• Capteur plan
• Capteur parabolique composé
• Capteur à tube sous vide
19
Chapitre I Généralités et bibliographie
f) Le ballon de stockage
Un ballon de stockage est un réservoir de stockage d'énergie sous forme d'eau chaude
ou d'eau glacée dans le cas d'application de chauffage ou de climatisation. Le ballon de
stockage eau chaude sert à réaliser une capacité tampon d'eau soit pour des besoins de
chauffage que de fourniture d'eau chaude sanitaire. Dans le cas du chauffage, on trouvera des
ballons de stockage permettant de gérer la production des panneaux solaires par rapport à la
réelle demande, le ballon créant une réserve tampon. Pour l'eau chaude sanitaire, le principe
est le même que ce soit un cumulus électrique ou un ballon additionnel associé à
une chaudière par exemple, le ballon crée une capacité d'eau chaude répondant aux besoins
instantanés.
20
Chapitre I Généralités et bibliographie
Dong La et Yanjun Dai [12] ont proposé une installation hybride à deux étages de
dessiccation couplée à un groupe d’eau glacée. Les conclusions ont été plus que satisfaisantes
; un COP thermique de 1,24 a été atteint avec un COP électrique de 11,48, pour le groupe
d’eau glacée il est intégré dans le cas des climats humides où ayant une faible intensité
d’ensoleillement donc il fait l’objet d’un appoint. Pour les climats extrêmement humides tels
que Hong Kong dans le cas de son étude, le COP thermique a atteint la valeur de 0,87.
Napoléon Enteria et al [8] a également ont eu recours à l’énergie électrique dans une
installation solaire à dessiccation mais cette fois ci elle est utilisée comme appoint thermique.
Ils ont démontré que nous pourrions faire une importante économie d’énergie si nous
utilisions l’énergie solaire pendant le jour et seule l’énergie électrique pendant la nuit,
contrairement aux installations qui puisent du ballon solaire même pendant la nuit. Ils ont
préféré garder la réserve d’eau chaude solaire stockée pour les premières heures du jour ainsi
ils maximisent la valeur de la fraction solaire pendant le jour.
Henning H-M et Erpenbeck T [13] présentent nouvelle une installation s’appuyant sur le
principe d’utilisation d’échangeurs à plaques humides. Cette utilisation a permis de mettre fin
aux éventuelles fuites entres les flux d’air de procès et celui de régénération ainsi que
l’humidité qui peut être entrainée. D’où une optimisation des performances de la machine et
de la qualité de l’air soufflé.
21