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THEME:

LA GESTION COMPTABLE des


immobilisations DANS UNE BANQUE
CENTRALE

Mémoire de fin de formation pour l’obtention du Bachelor en Comptabilité et

Gestion Financière

SUJET : APPORT ET CONTRIBUTION A L’OPTIMISATION DE GESTION


COMPTABLE DES ACTIFS IMMOBILISES DE LA BEAC AGENCE POINTE-NOIRE

PROBLEMATIQUE

Réalisé et présenté par: Aldèche Grace KOUTOUMOU DEDI

Sous la direction de Monsieur :

Célestin SOUAKA DESS en COMPTABILITE, Enseignant à DGC CONGO

Année 2017-2018

SOMMAIRE
Dédicace
Remerciements
ACRONYMES
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : APPORT THEORIQUE DE L’ETUDE

CHAPITRE I : Généralités sur les Banques Centrales et le cadre du système et


l’organisation comptable.
SECTION 1 : Généralités sur le Banques Centrales
SECTION 2 : Principes comptables suivant le SYSCOHADA
CHAPITRE II : La Gestion comptable des Actifs Immobilisés
SECTION 1 : Classification des Immobilisations et Identification des différents types des
immobilisations
SECTION 2 : Les procédures de Gestion Comptable des actifs immobilisés

DEUXIEME PARTIE : APPORT EMPIRIQUE DE L’ETUDE : APPORT ET


CONTRIBUTION A L’OPTIMISATION DE GESTION COMPTABLE DES ACTIFS
IMMOBILISES DE LE BEAC AGENCE POINTE-NOIRE

CHAPITRE I : La délimitation du cadre de l’étude et approche méthodologique


SECTION 1 : Présentation de la BEAC et de la fonction comptable de l’agence BEAC Pointe
Noire………………………………………………………………………………………………
SECTION 2 : Méthodologie de l’audit de la procédure de la Gestion comptable des actifs
immobilisés……………………………………………………………………………………
CHAPITRE II : Les résultats de l’audit et les recommandations de l’auditeur
SECTION I : Les résultats de l’audit…………………………………………………..
SECTION 2 : Les recommandations de l’auditeur………………………………

CONCLUSION…………………………………………………………………….
Bibliographie et Web graphie………………………………………………….
Table des matières………………………………………………………………
Annexe…………………………………………………………………..……

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Je dédie ce mémoire à mes parents OFOAPENDE NDINGA et POUENA JUDTH

REMERCIEMENTS

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Tout travail intellectuel est le fruit certes, d'une recherche personnelle mais en réalité, résulte
d'une action collective. Ainsi la rédaction de ce mémoire a été possible grâce à l'effort conjugué
de certaines personnes.

Qu'il me soit permis de remercier:

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ACRONYMES

BEAC : Banques des Etats de l’Afrique Centrale 

FCFA : Franc de la Coopération Financière en Afrique Centrale

CEMAC : Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale

BCEAEC : Banque Centrale des Etats de l’Afrique Équatorial et du Cameroun

UMAC : Union Monétaire de l’Afrique Centrale

PDR : Préteur en Dernier Ressort

FED: Federal Reserve Act

OHADA : Organisation des Harmonisations du Droit des Affaires

SYSCOHADA : Système Comptable OHADA

GIE : Groupement d’Intérêt Économique

TIAP : Titre Immobilisés de l’activité de Portefeuille

AES : Agent d’encadrement supérieur

ACCG : Agents de Clauses et Conditions Générales

SYSTAC : Système de Télé Compensation d’Afrique Centrale


SYSCOBEAC : Système Comptable de la Banque Centrale de l’Afrique Centrale

SYGMA : Système des Gros Montants Automatisé


SOFTY: Sum of the Year’s digits

PV : Procès-verbal

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INTRODUCTION

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PREMIERE PARTIE:
APPORT THEORIQUE DE L’ETUDE

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CHAPITRE I: Généralités sur les Banques Centrales et la place de la fonction comptable

SECTION 1 : Généralités sur les Banque Centrales


1.1- Notions sur les Banques Centrales
1.1.1- Définition
Les Banques Centrales sont des institutions publiques indépendantes qui sont en charge de la
politique monétaire au sein de leurs pays ou zone géographique.

1.1.2- Historique
Les Banques Centrales sont des institutions à la fois très anciennes et très nouvelles.
Anciennes, car certaines existent depuis le XVIIe siècle. La plus ancienne banque centrale est la
Banque de Suède, créée en 1656, suivie de près par la« Olid Lady » qu’est la Banque
d’Angleterre, née en 1694, la Banque de France ne datant que de 1800.Nouvelles, car leur
conception actuelle est relativement récente.
La création des banques centrales s’est faite sur plus de quatre siècles, même si on distingue trois
périodes successives :
 La première va du milieu du XVII e siècle à la fin du XIX e siècle. C’est la création des
banques centrales d’Europe et du Japon. A l’époque, les banques centrales ne sont ^pas
conçues comme des institutions centrales, mais seulement comme des instituts d’émission
des billets de banque et d’escompte de lettres de change et de billets à ordre. Au cours du
XIXe siècle, l’usage du billet de banque se développe rapidement mais, dans la plupart des
pays, l’Etat n’en assure pas directement l’émission. Ce sont les banques commerciales qui
obtiennent le privilège d’émettre des billets sur des zones géographiques délimitées. Il a
fallu attendre que ce privilège d’émission ne fut plus accordé qu’à une seule banque pour
que cette dernière, détenant le monopole de l’émission devienne la « Banque Centrale».
Elle n’est d’ailleurs pas qu’un puissant émetteur de billets, elle est aussi chargée d’assurer les
fonctions de banquier de l’Etat, lui prêtant une partie des produits des émissions.
 États-Unis, au cours du XIXe siècle, de centralisation et de création d’une seule institution
fédérale avaient jusque-là échoué. Dix-huit Etats avaient leurs banques centrales. Il a fallu
attendre décembre 1913, et plusieurs crises financières, avant que le Federal Reserve, Act,

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adopté par le Congrès, jette les bases du Système fédéral de réserve des États-Unis, plus
communément désignée comme la FED.
 La troisième période commence après la Seconde Guerre mondiale et s’entant jusqu'à nos
jours. Progressivement, presque tous les pays se sont dotés d’une banque centrale. Mais la
conception même de ce qu’est une banque centrale a beaucoup changé.
Aujourd’hui, la majorité des banques centrales existantes sont récentes, soit en raison de leur date
de naissance (près d’un quart des banques centrales ont seulement une vingtaine d’années
d’existence), soit surtout en raison de la conception qui domine depuis la fin des années 1970. Le
statut et le rôle de la banque centrale ont alors connu de profondes mutations et, à partir de ces
années, s’est imposé le modèle de la banque centrale indépendante.
1.1.3- Rôles
La banque centrale est la banque des banques, elle joue trois rôles suivants:
 Assurer l’émission de la monnaie fiduciaire et contribuer ainsi à fixer les taux d’intérêt;
 Superviser le fonctionnement des marchés financiers, assurer le respect des
réglementations du risque (ratio de solvabilité) des institutions financières(en particulier
des banques de dépôts);
 Jouer le rôle de prêteur en dernier ressort en cas de crise systématique.
Les banques centrales n’ont pas de rôles strictement identiques ou la même organisation dans
tous les pays; elles peuvent notamment partager leurs pouvoirs avec d’autres institutions.

1.1.4- Les fonctions d’une banque centrale


Généralement, une banque centrale est propre à un seul pays, c’est exemple le cas de la Banque
d’Angleterre. Plus exceptionnellement, elle peut être commune à un ensemble de pays, c’est le
cas de la Banque centrale européenne. Quoi qu’il en soit, ses fonctions sont de:
1. Définir et conduire la politique monétaire;
2. Surveiller et gérer les systèmes de paiement;
3. Assurer la solidité du système bancaire, notamment en jouant le rôle de préteur en dernier
ressort et en fournissant la liquidité nécessaire pour éviter la contagion et donc une crise
financière.
1.1.4.1. Définir et conduire la politique monétaire

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La banque centrale avant tout l’institution responsable de la politique monétaire, qui est l’un des
principaux instruments de la politique monétaire, économique. La définition et la conduite de la
politique monétaire ont connu de profondes mutations au cours des trois dernières décennies.
La monnaie est composée :
 De la monnaie fiduciaire (pièces et billets);
 De la monnaie scripturale: ce sont les sommes déposées sur un compte, disponibles sans
délai, qui (s’échangent par des écritures grâces à des instruments de paiement comme le
chèque, le virement, la carte de paiement, etc.
La première fonction de la banque centrale est d’assurer l’émission de la monnaie fiduciaire,
c'est-à-dire la fabrication, la mise en circulation et l’entretien des billets et des pièces. Mais son
rôles ne s’arrêt pas là. La fonction essentielle de la banque centrale est de surveiller la capacité
des banques commerciales (ou de second rang) à créer de la monnaie scripturale. Celle-ci dépend
des besoins et des résultats de l’activité économique, car il y’a un lien étroit entre la sphère
monétaire et l’économie réelle. En accordant un crédit, la banque commerciale crée de la
monnaie. De la même manière quand l’emprunteur rembourse le prêt la quantité de monnaie
diminue. La banque centrale impose aux banques de constituer des réserves obligatoires et de les
déposer chez elle.
1.1.4.2. Surveiller et gérer les systèmes de paiement

Initialement, l’institut d’émission, ancêtre de la banque centrale, était soumis à l’exigence de


convertibilité des billets en espèces métalliques, de la même manière qu’une banque commerciale
doit rembourser les dépôts en billet de banque. Aujourd’hui, les choses ont beaucoup évolué,
mais le système de paiement reste un élément crucial de l’infrastructure de l’économie. Aussi la
confiance et la nécessite des systèmes surs et efficaces demeurent essentielles. Les banques
centrales sont au cœur même de ce processus.

C’est pour cette raison que surveillance des systèmes de paiement et de règlement est une
fonction qui revient généralement à la banque centrale. Certains auteurs (Santomero et al 2001)
considèrent même que « la principale raison de la création d’une banque centrale est de garantir
un système, de paiement efficace». Celle-ci doit jouer un rôle déterminant dans la surveillance et
la gestion des systèmes de paiement, car ces derniers sont:

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 Essentiels au bon fonctionnement du système financier, ils permettent de transférer des
fonds entre banques;

 Les principaux d’entre eux, appelés système, de paiement d’importance systémique,


constituent un vecteur de transmission majeur des chocs entre systèmes et marchés
financiers domestiques et internationaux;

 La sécurité et l’efficacité ne sont pas les seuls critères qui entrent dans la conception et
l’exploitation des systèmes de paiement ; d’autres critères, en effet, tels que la prévention
de la criminalité, la politique concurrentielle et la protection des consommateurs, peuvent
jouer un rôle dans l’élaboration des systèmes de paiement d’importance systémique;

 Enfin, la nécessité de consolider les systèmes de paiement demeure essentielle pour


assurer la stabilité financière et le maintien de la confiance dans la monnaie nationale, tant
dans des circonstances normales que dans un contexte de crise.

1.1.4.3. Assurer la stabilité du système bancaire et, en cas de risque systémique, jouer le rôle
de prêteur en dernier ressort

C’est surtout en période de crise, que les banques peuvent se tourner auprès de la banque centrale
pour obtenir de la liquidité, c’est le cœur même de sa fonction de prêteur en dernier ressort
(PDR). La banque centrale fournit alors une sorte d’assurance contre le risque de système. C’est à
Thornton (1802) et à Bagehot (1873) que l’on doit la doctrine classique du PDR. Elle énonce
ainsi les principes qui doivent guider l’action de la banque centrale comme PDR:

 Elle ne doit prêter qu’aux banques solvables;

 Elle doit le faire contre des actifs financiers de qualité;

 Toutes les banques illiquides doivent avoir accès au crédit, à un taux élevé;

 Elle doit annoncer à l’avance sa volonté de prêter afin d’ôter toute incertitude ;

 Sa responsabilité est à l’égard du système financier dans son ensemble et non vis-à vis
d’instruments financières individuelles.

1.1.5- Mécanisme et domaine d’intervention de la banque centrale

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Vue les différent rôles qui sont attribués à cette institutions elle est tenue d’intervenir dans
certains domaines d’activité, elle travaille en étroite collaboration avec le ministère chargé des
finances et du budget pour l’application de la politique monétaire.
La banque centrale agit sur les crédits à l’économie à travers les taux directeur qui sont les taux
d’intérêt qu’elle fixe pour les banques commerciales en besoin de financement et ces derniers
détermine le taux d’emprunt à leur tour.
Limiter les sommes déposées par les banques à l’emprunt à travers le fait de définir le taux de
réserves obligatoires.
Avec les banques commerciales elle est responsable de la surveillance de l’utilisation de
l’épargne des déposants à travers la gestion de leurs dépôts et la surveillance de leurs opérations.
Jusqu’au la faudrait retenir : Une banque centrale est aujourd’hui, à titre principal, une autorité
financière qui définit et met en œuvre une politique monétaire en vue de préserver la stabilité des
prix.
En agissant sur la quantité de monnaie circulant dans un pays, soit au travers du maniement des
taux d’intérêt, soit en agissant sur le niveau de liquidités des banques, la banque centrale contrôle
la progression de la masse monétaire. Pour ce faire, elle participe également à la gestion des
relations monétaires extérieures, en déterminant le régime des changes et la parité de sa monnaie
nationale par rapport aux devises étrangères.

1.2- La Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC)

La Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC) est une institution inter-Etats qui a son siège
à Yaoundé (Cameroun). Elle est placée sous le contrôle d’un gouvernement. Celui-ci dirige
l’institution en s’appuyant sur des Directions Nationales qui existent dans les différents pays
membres que sont :

 Le Cameroun,
 La Centrafrique,
 Le Congo,
 Le Gabon,
 La Guinée Equatoriale,

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 Le Tchad.
1.2.1- Qu’est-ce que la BEAC ?

La BEAC est un établissement public international qui exerce le privilège de l’émission des
billets et monnaies métalliques ayant cours légal et pouvoir libératoire dans les six Etats qui en
sont membres actionnaires à savoir : la République du Cameroun, la République Centrafricaine,
la République du Congo, la République Gabonaise, la République de Guinée Equatoriale et la
République du Tchad.

La BEAC est née des Accords dits de Brazzaville, signés les 22 et 23 novembre 1972 à
Brazzaville (République du Congo). La BEAC traduit dans les faits la volonté des six Etats
membres de maintenir entre eux et avec la France une coopération monétaire mutuellement
profitable, et sans cesse adaptée à leur évolution politique et économique.

1.2.2- Historique de la BEAC

Avant les indépendances de 1960, l’émission de la monnaie était assurée en Afrique Centrale par
l’Institut d’Emission de l’Afrique Equatoriale et du Cameroun (1955-1960), établissement public
français créé pour prendre la relève de la Caisse Centrale de la France Libre (1942-1944),
laquelle avait repris pendant la seconde guerre mondiale les activités de la Banque Internationale
de l’Afrique Occidentale, banque française privée (1901-1942) qui avait le monopole de
l’émission monétaire dans les colonies françaises d’Afrique.

La BEAC a succédé à la Banque Centrale des Etats de l’Afrique Equatoriale et du Cameroun


« BCEAEC », établissement public franco-africain issu des Accords de Coopération monétaire
conclus en 1960 entre la République française et les cinq (05) Etats de l’Afrique Centrale (le
Cameroun, la Centrafrique, le Congo, le Gabon, et le Tchad) et qui fonctionna jusqu’au 31 mars
1973.

La Guinée Equatoriale a fait son entrée au sein de la BEAC le 1 er janvier 1985. C’est à compter
de cette date que la BEAC compte désormais six (06) Etats.

Pour assurer la convertibilité extérieure de leur monnaie, les Etats ont convenu de mettre en
commun leurs avoirs extérieurs dans un fonds de réserve de change appelé Compte d’Opération,
ouvert auprès du Trésor français. Cette volonté politique a été réaffirmée dans la convention

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portant création de l’Union Monétaire de l’Afrique Centrale (UMAC) entrée en vigueur le 25 juin
1999.

1.2.3- Statut juridique de la BEAC

La Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC) est un établissement public multinational
africain régi par la convention instituant l’UMAC, la convention de Coopération Monétaire
passée entre la France et les Etats membres de cette Union et les statuts de la BEAC.

Le capital de la Banque est de 88 milliards FCFA, souscrit en parts égales entre les Etats
membres. Sur proposition du Conseil d’Administration de la Banque, ce capital peut, par
dérogation à l’article 60 des statuts, être augmenté ou diminué conformément aux dispositions
pertinentes de la convention régissant l’UMAC.

1.2.4- Missions principales de la BEAC

Conformément à ses statuts, la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC) émet la monnaie
de l’Afrique Centrale, le Franc de la Coopération Financière en Afrique Centrale « FCFA » et en
garantit la stabilité. Elle apporte son soutien aux politiques économiques générales élaborées dans
l’Union Monétaire de l’Afrique Centrale (UMAC). Elle a pour principales missions de:

 Définir et conduire la politique monétaire applicable dans les pays membres de l’Union
Monétaire de l’Afrique Centrale (UMAC) ;
 Emettre les billets de banque et les monnaies métalliques qui ont cours légal et pouvoir
libératoire dans l’Union ;
 Conduire les opérations de change ;
 Définir et gérer les réserves de change des pays membres ;
 Promouvoir le bon fonctionnement du système des paiements dans l’Union ;
 Détenir et gérer les réserves officielles de change des pays membres.

En dehors de ses missions traditionnelles, la BEAC s’est vu confier par les chefs d’Etats de la
sous-région, les missions ci-après :

 S’impliquer dans la lutte anti-blanchiment des capitaux de la CEMAC ;

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 Contribuer à la mise en œuvre de l’exercice de la convergence des économies de la
CEMAC en vue de l’installation d’une cohérence des politiques économiques nationales
avec la politique monétaire de Banque Centrale, afin de ne pas fragiliser la monnaie
commune.

SECTION 2: Les principes comptables suivant l’OHADA

2.1- Notion conceptuelles sur la comptabilité

2.1.1- Origine de la Comptabilité

On peut situer la naissance de la comptabilité dans une civilisation à partir du moment où celle-ci
est capable d’utiliser la technique mathématique des bijections (un animal est représenté par un
jeton ou une entaille dans une branche) »

Apparaissent ensuite les systèmes de nombres avant que les techniques comptables ne se
développent.

En règle générale, parallèlement, s’affirment la puissance publique et ses contraintes sociales, la


conscience des nombres allant de pair avec la conscience de la collectivité, la seconde utilise
largement la première pour des raisons pratiques : il faut financer les activités publiques donc
lever des impôts et des taxes, donc connaître les richesses et les flux de richesses et donc en
compter au moins certains types (le gain, le bétail) en utilisant des techniques de comptage et des
supports servant à archiver ces comptages.

On peut considérer trois étapes historiques dans l’évolution de la comptabilité : dans l’Antiquité,
la comptabilité essentiellement concrète et descriptive, avait un seul but et donc une seule
capacité : compter, au sens le plus banal, du terme ;

Au moyen âge, la comptabilité rattache les faits isolés les uns aux autres autrement que par
simple addition et s’érige en système. Le simple but de compter s’infléchit : on veut analyser,

Enfin dans une période plus moderne, le système trop descriptif, trop concret, a tendance à
devenir modèle et la comptabilité devenue ambitieuse s’essaie à donner une image globale d’elle-
même: on veut communiquer.

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Dans l’Antiquité, le premier auteur notable est le souverain Hammourabi, sixième roi de la
dynastie amorite et fondateur du premier empire de Babylone vers 1730 avant J.C. De son règne
subsistent de nombreuses tablettes Cunéiformes qui renferment des textes précieux sur la tenue
légale des comptes.

Au moyen âge, la comptabilité type est concrétisée par la rédaction d’un registre unique,
chronologique, qui décrit surtout, mais pas exclusivement, les opérations avec les clients, les
fournisseurs et les banquiers en débit crédit. On trouve assez souvent des enregistrements en
forme d’articles, mais « article » est à considérer dans le sens journalistique du terme : il s’agit
plus d’une description des opérations que d’une analyse.

A ces premiers registres descriptifs succèdent des mémoriaux évolués qui contiennent un embry
on d’analyse : on essaie d’opérer une classification des « comptes » selon leur nature ; on essaie
de classer les liens, de distinguer les biens stables et les dépenses à fonds perdus.

Ces nécessités, déjà pressantes le sont d’autant plus que le commerçant, le banquier, l’abbaye,
l’armateur ont plusieurs succursales ou établissements géographiquement distincts. Dans
certaines de ces comptabilités, en particulier celle de l’ordre des templiers, existent des prémices
d’une comptabilité en partie double, qui permettra ultérieurement d’ériger le savoir comptable en
système.

A partir de la fin du moyen âge, un grand auteur domine tous les autres : Luca Pacioli. Né
vers1445 et mort en 1517. Il est resté dans l’histoire grâce à son traité « Summa de arithmetica,
geometricia, proportion et proportion alita » publié en italien en 1494 et en latin en 1523 et dont il
existe encore des exemplaires dans plusieurs grandes bibliothèques européennes ou américaines.

Ce traité est la première encyclopédie de gestion, mais aussi un remarquable traité de


mathématiques ; il expose pour la première fois de façon cohérente les principes de la partie

double, qu’il n’a pas inventé mais dont il a assuré l’essor dans l’Europe chrétienne.

Quelques années avant la publication de son œuvre, une version schématique de la théorie était
enseignée par les maîtres italiens et au moins un auteur, Benedetto Cotruglio, avait conçu un
mémoire manuscrit qui servait sans doute de support de cours. Dans les écoles italiennes
l’enseignement de la comptabilité était obligatoire et indispensable à une culture bien comprise.

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A la lecture de l’ouvrage de Pacioli, on peut mesurer la qualité de sa réflexion. Il préconise
d’utiliser trois registres comptables : le mémorial, le journal et le grand livre.
Après avoir recommandé de faire l’inventaire de tous les biens personnels et d’exploitation du
commerçant, il détaille la tenue des différents registres : le mémorial permet d’abord
l’enregistrement des opérations sans analyse dans la monnaie ou sont effectuées les transactions ;
le journal, ensuite, qui fonctionne en débit et en crédit et qui est rédigé sous forme d’articles, a le
double but de reclasser les opérations chronologiquement et de les exprimer en une même unité
de compte, le grand livre, enfin, où les débits et crédits sont nettement différenciés, compte par
compte.

Pacioli ouvre le chemin à ses successeurs, mais leur laisse de nombreux perfectionnements à
réaliser puisqu’il n’indique pas quoi ni comment débiter ou créditer et qu’il ignore la notion de
durée comptable. Cependant, sa façon de traiter les opérations est très moderne et n’a pas changé
jusqu’à ce jour.

2.1.2- Définition de la comptabilité

D’après le lexique de comptabilité, nous pouvons classer la comptabilité de la manière suivante:

 La comptabilité à partie simple:

C’est la comptabilité de l’économie ancienne. Elle considère que la nature d’un phénomène se
réduit à un seul caractère. La saisie de l’information est donc faite par une seule écriture sur un
seul compte, sous un seul angle, d’un seul point de vue.

 La comptabilité à partie double:

C’est la comptabilité de l’économie marchande capitalistique. Elle consiste à décrire chaque


événement à la fois de deux points de vue différents, en l’insérant dans deux classements
simultanés, pour cela en le notant simultanément sur deux comptes différents.

Selon le Dictionnaire des sciences économiques la comptabilité peut être définie:

Suivant la structure de l’organisation:

 La comptabilité de l’entreprise:

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C’est un système d’organisation de l’information financière permettant de saisir, classer,
enregistrer les données de base chiffrées et présenter des états reflétant une image fidèle du
patrimoine de l’entreprise, de la situation financière et du résultat de l’entité à la date de clôture.

 La comptabilité publique:

C’est une représentation globale, détaillée et chiffrée de l’économie nationale dans un cadre
comptable. Elle retrace dans des comptes les opérations entre les secteurs institutionnels.

Suivant le traitement de l’information:

 La comptabilité générale:

Elle permet de décrire l’état du patrimoine d’une entité économique, ses relations avec son
environnement et son enrichissement au cours du temps.

 La comptabilité analytique :

Elle a pour rôle d’évaluer les performances d’une entité par produit, services ainsi que par zone
géographique. Elle permet de mieux orienter les politiques de production de l’entreprise.

2.1.3- Les objectifs de la comptabilité:

 Mesurer la richesse créée par l’entreprise et contrôler son partage

La comptabilité sert d’instrument de mesure de la richesse créée par l’entreprise et du contrôle de


son partage mais aussi d’instrument de calcul et de contrôle de différents droits pécuniaires, des
associés, de l’État, des salariés, des organismes sociaux.

 Fournir un moyen de preuve dans la vie des affaires

La comptabilité sert de moyen de preuve dans la vie des affaires. Le droit commercial, le droit
fiscal et le droit comptable dans son article 19 font obligation aux commerçants personnes
physiques ou morales de tenir des livres comptables selon des règles formelles dont le respect
confère à la comptabilité une valeur probante.

Ces livres sont : le livre-journal, le grand livre, la balance générale des comptes et le livre
d’inventaire.

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Il convient de préciser que les obligations sont allégées pour les petites entreprises.

 Fournir un outil d’aide à la décision

Les informations fournies par la comptabilité permettent d’orienter les décisions des dirigeants
dans la gestion quotidienne et dans les perspectives à long terme telles que les décisions
d’investissement et de leur financement.

 Fournir une base pour le diagnostic économique et financier

Les états financiers permettent de mesurer à posteriori la performance de l’entreprise et les


risques économiques. Ils permettent d’analyser les résultats des différentes décisions prises tout
au long de l’exercice.

Les différents partenaires de la société sont intéressés par les états financiers ; au premier rang de
ces partenaires, nous avons les actionnaires et les banquiers.

 Fournir une base pour la synthèse et la prévision macro-économique

Les informations contenues dans les déclarations fiscales et sociales des entreprises sont utilisées
par l’État (Direction Générale de l’Économie, Direction Générale du plan) pour réaliser des
synthèses et des prévisions macro-économiques.

 Fournir un instrument de régulation sociale

La normalisation comptable, les différentes réglementations et contrôles mis en place font de la


comptabilité un outil de régulation sociale et une source de confiance indispensable à toute
relation d’échange économique.

2.2- Le Système Comptable Syschoda

En Afrique, la Norme de production de l’information comptable est régie par le SYSCOHADA.

2.2.1- Historique de l’OHADA

réunis à Port Louis (île Maurice), des dirigeants africains ont signé, le 17 octobre 1993, le Traité
de l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA) dont le but,

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sur le plan économique, est de promouvoir le développement et l’intégration régionale ainsi que
la sécurité juridique et judiciaire dans l’espace OHADA.

Ce Traité vise à doter les Etats parties, seize au jour de l’adoption du Traité (Benin, Burkina
Faso, Cameroun, Centrafrique, Comores, Congo, Côte d’Ivoire, Gabon, Guinée, Guinée-Bissau,
Guinée Equatoriale, Mali, Niger, Sénégal, Tchad et Togo) et dix-sept à ce jour avec l’adhésion de
la république démocratique du Congo (RDC), de règles communes, simples, modernes et
adaptées à la situation de leurs économies.

Les actes pris pour l’adoption de ces règles communes sont appelés « Actes Uniformes ». Ils
sont directement applicables et obligatoires dans les Etats parties, nonobstant toute disposition de
droit interne antérieure ou postérieure contraire. C’est ainsi que l’Acte Uniforme portant
organisation et harmonisation des comptabilités des entreprises, auquel est annexé le système
comptable OHADA, a consacré un nouveau référentiel comptable dans les Etats signataires.

Cet Acte Uniforme est entré en vigueur le 1er janvier 2001 pour les comptes personnels des
entreprises et le 1er janvier 2002 pour les comptes combinés et les comptes consolidés.

2.2.2- Objectifs de l’OHADA

Les objectifs du Traité de l’OHADA sont :

 La mise à la disposition de chaque Etat-partie des textes juridiques simples et clairs


techniquement performants quelles que soient les ressources humaines ;
 Faciliter les échanges internationaux ;
 Promouvoir l’arbitrage comme instrument du règlement des conflits ;
 Préparer l’intégration économique.

Les Actes uniformes mis en place sont des règles directement applicables dans les Etat-parties. Ils
représentent l’ensemble des dispositions légales qui réglementent divers domaines du droit
OHADA, lesquelles s’appliquent dans tous les pays africains signataires du traité de l’OHADA.
Autrement dit, l’Acte Uniforme est une loi harmonisée.

 Ils sont adoptés par le Conseil des Ministres de l’OHADA et entre en vigueur 90 jours après. Ils
deviennent applicables à tous 30 jours après publication au Journal Officiel. Mais le Traité

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prévoit que l’Acte Uniforme peut lui-même déroger à cette règle, en fonction des circonstances
selon l’importance de la matière ou l’urgence dans l’application par exemple :

 l’Acte uniforme relatif au droit comptable a été adopté le 24/03/2000 mais entré en
vigueur le 1er Janvier 2001 ;
 l’Acte Uniforme relatif au droit des sociétés commerciales et groupement d’intérêt
économique (GIE) adopté en avril 1997 et entré en vigueur le 01 Janvier 1998.

De nos jours, les différents Actes Uniformes suivants ont déjà fait l’objet d’harmonisation et
d’adoption. Il s’agit :

 l’Acte uniforme relatif au droit commercial général ;

 l’Acte uniforme relatif au droit des sociétés commerciales et du groupement


d’intérêt économique (GIE) entre en vigueur le 1er janvier 1998 ;

 L’Acte uniforme portant organisation des suretés ;

 L’Acte uniforme portant organisation des procédures simplifiées de recouvrement


et voies d’exécution, entrée en vigueur le 10 juillet 1998 ;

 L’Acte uniforme relatif au droit d’arbitrage ;

 L’Acte uniforme portant organisation des procédures collectives d’apurement du


passif, entre en vigueur le 1er juillet 1999 ;

 L’Acte uniforme portant organisation et harmonisation des comptabilités des


entreprises, entre en vigueur le 1er janvier 2001 ;

 L’Acte uniforme relatif aux contrats de transport de marchandises par route.

Nous nous baserons essentiellement sur le droit comptable OHADA qui est traité par l’Acte
uniforme relatif au droit comptable.

2.2.3-Principes comptables fondamentaux suivant Syscohada

Les principes comptables fondamentaux structurent la représentation comptable de l’entité. Issus


historiquement de la pratique comptable, ces principes sont intégrés dans les cadres conceptuels

23
et les normes comptables, et tirent leur légitimité de leur reconnaissance par les acteurs du mode
comptable. Ce sont les postulats et conventions comptables qui sont couramment regroupés sous
le terme générique de principes comptables.

a. Les postulats comptables

Les postulats permettent de définir le champ du modèle comptable. Ce sont des principes
acceptés sans démonstration mais cohérents avec les objectifs fixé.

Les postulats retenus pour d’finir le champ du modèle comptable du système comptable OHADA
sont les suivantes:

 Postulat de l’entité: il s’agit d’une hypothèse fondamentale portant sur la relation entre,
d’une part, la personne morale ou le groupe et d’autre part son ou ses propriétaires
(exploitant, associés, actionnaires, membres). En effet, l’entité est considérée comme
étant une personne morale ou un groupe autonome et distinct de ses propriétaires
économiques. La comptabilité financière est fondée sur la séparation entre le patrimoine
de l’entité et celui de ses propriétaires. ce sont les transactions de l’entité et non celles des
propriétaires qui sont prises en compte dans les états financiers de l’entité.

Une entité s’étend à toute organisation exerçant une activité économique et qui contrôle et
utilise des ressources économiques. Lorsqu’une entité (personne morale) contrôle une ou
plusieurs entités, l’ensemble forme un groupe qui doit présenter des états consolidés.

 Postulat de la comptabilité d’engagement ou d’exercice: les effets des transactions et


autres événements sont pris en compte dès que ces transactions ou événements se
produisent et non pas au moment des encaissements ou paiement

 Postulats de la spécialisation des exercices: ce postulat, prévu à l’article 59 de l’Acte


uniforme relatif au droit comptable et à l’information financière, signifie que la vie de
l’entité étant découpée en périodes appelés « exercice » à l’issue desquels sont publiés des
états financiers annuels, il faut rattacher à chaque exercice tous les produits et les charges
qui le concerne (nés de l’activité de cet exercice), et ceux-là seulement.

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Le respect de ce postulat est assuré par le biais de comptes dits de régularisation qui permettent
d’ajuster les produits et les charges dans le temps.

 Postulat de la permanence des méthodes: le postulat de permanence des méthodes


rappelé dans l’article 40 de l’acte uniforme relatif au droit comptable et à l’information
financières exige que les mêmes méthodes de prise en compte, de mesure et de
présentation soient utilisées par l’entité d’une période à l’autre.

Conformément aux normes internationales, la comptabilité des états financiers annuels successifs
nécessaires à l’analyse des utilisateurs repose sur cette permanence ;

La dérogation à ce principe est soumise à des conditions exceptionnelles et strictes ;

Les modifications qui résulteraient d’un changement de méthode doivent être justifié, et
explicitées dans leur nature et leur incidence sur les états financiers sur les Notes Annexes. Ces
modifications doivent en outre être signalées dans le rapport de gestion et, le cas échéant, dans le
rapport du commissaire aux comptes.

 Postulat de la prééminence de la réalité économique sur l’apparence juridique: selon


ce postulat, pour que l’information représente d’une manière pertinente les transactions et
autres événements qu’elle vise à représenter, il est nécessaire qu’ils soient enregistrés et
présentés en accord avec leur substance et la réalité économique et non pas seulement
selon leur forme juridique.

Le Système comptable OHADA opte pour une application limitée de ce postulat comptable. Les
quatre applications (au lieu de cinq applications dans l’ancien référentiel comptable) qui sont
faites du principe de prééminence de la réalité sur l’apparence sont les suivantes:

 Inscription à l’actif du bilan (comme si l’entité en était propriétaire) des biens détenus
avec clause de « réserve de propriété»;

 Inscription à l’actif du bilan du locataire des biens utilisés dans le cadre d’un contrat
de location acquisition (coté preneur) et d’une créance de location financement (coté
bailleur). Ces dispositions sont limitées aux contrats de crédit-bail, de location-vente

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ou tout autre contrat de location assortie d’une option d’achat dont le preneur
est raisonnablement certain d’exercer);

 Inscription à l’actif du bilan des effets remis à l’escompte et non encore échus ou
honorés;

 Inscription dans les « charges de personnel » du personnel par d’autres entités.

b. Les conventions comptables

Les conventions comptables sont destinées à guider le préparateur des comptes dans l’évaluation
et la présentation des éléments devant figurer dans les états financiers. Elles ont un caractère de
généralité moins grand que les postulats comptables et peuvent varier d’un pays ou d’un espace
géographique à un autre.

Les conventions comptables servant de guide pour les états financiers annuels du Système
comptable OHADA sont les suivantes:

 Convention du coût historique: elle consiste à comptabiliser les opérations sur la base
de la valeur nominale de la monnaie sans tenir compte des éventuelles variations de son
pouvoir d’achat.

Selon les articles 35 et 36 de l’Acte uniforme relatif au droit comptable et à l’information


financière, la méthode d’évaluation des éléments inscrits en comptabilité est fondée sur la
convention du coût historique. Ainsi donc, à leur date d’entrée dans le patrimoine de l’entité, la
valeur des actifs est déterminée dans les conditions suivantes:

 Les actifs acquis à titre onéreux sont comptabilisés à coût d’acquisition;

 Les actifs produits par l’entité sont comptabilisés à leur coût de production;

 Les actifs acquis à titre gratuit sont comptabilisés à leur valeur actuelle;

 Les actifs acquis par voie d’échange sont comptabilisé à la valeur actuelle des actifs
reçus, sauf si cette valeur actuelle ne peut être estimée de façon fiable. Dans ce cas, les
actifs acquis sont comptabilisés à la valeur actuelle des actifs donnés en échange.

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Le choix du coût historique se justifie par le fait que la valeur d’origine constitue une information
vérifiable reposant sur une évidence.

 Convention de prudence: cette convention est énoncée d’entrée dans les articles 3 et 6
de l’Acte uniforme relatif au droit comptable et à l’information financière: « la
comptabilité doit satisfaire, dans le respect de la convention de prudence, aux obligations
de régularité, de sincérité et de transparence inhérentes à la tenue, au contrôle, à la
présentation et à la communication des informations qu’elle a traitées»

 Convention de régularité et transparence : Dans le droit comptable OHADA, cette


convention à été affirmée dans les articles 6, 8, 9, 10 et 11 de l’Acte uniforme relatif au
droit comptable et à l’information financière. En fait, il imprègne tous les textes relatifs à
l’information externe.

Il faut inclure dans ce concept:

 La conformité aux règles et procédure du Système comptable OHADA, au plan


comptable et à sa terminologie, à ses présentations d’états financiers (notion de
régularité);

 La présentation et la communication claire et loyale de l’information, sans intention de


dissimuler la réalité derrière l’apparence (article 6 de l’Acte uniforme);

 Le respect de la règle de non-compensation, dont l’inobservation entrainerait des


confusions juridiques et économiques et fausserait l’image que doivent donner les états
financiers annuels, son uniquement autorisées les compensations juridiquement fondées
(article 34 de l’Acte uniforme) en vertu de la loi ou du contrat…

 Convention de la correspondance bilan de clôture-Bilan d’ouverture:-cette


convention est rappelée à l’article 34 de l’Acte uniforme relatif au droit comptable et à
l’information financière: «le bilan d’ouverture d’un exercice doit correspondre au bilan
de clôture de l’exercice précédent»

 Convention de l’importance significative: Cette convention, bien qu’énoncée


formellement à l’article 33 de l’Acte uniforme relatif au droit comptable et à

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l’information financière, à propos de notes aux états financiers, concerne également tous
les autres états financiers.

L’importance significative fait appel à la notion de seuil de signification. Elle s’applique


notamment dans l’élaboration de l’état annexé ou la production de certaines informations n’est
requise que si elles ont une importance significative par rapport aux données des autres états
financiers sans préjudice des obligations légales.

28
Chapitre 2: La Gestion comptable des Actifs immobilisés

Section 1: Classification des immobilisations et identifications des différents types


d’immobilisations

Le cycle d’investissement est celui qui prend en compte l’ensemble des immobilisations de
l’entreprise en tant que moyens durables, y compris les besoins de financement liés.

La clase 2 du système comptable OHADA traite des immobilisations. Cette classe est destinée à
enregistrer tous les flux d’investissement autres que ceux liés au financement de cycle
d’exploitation. Le plan comptable OHADA donne la classification suivante des immobilisations:

 Immobilisations incorporelles;

 Immobilisations corporelles;

 Avances et acomptes versés sur immobilisations;

 Immobilisations financières.

1.1- Notions sur les immobilisations

1.1.1- Définition des immobilisations

Le système comptable OHADA définit les immobilisations comme les biens ou valeurs destinés à
rester durablement dans l’entreprise et dont la durée de vie est supérieur à une année.

Certains biens de faible valeur ou dont la consommation est très rapide peuvent être considérés
comme entièrement consommés dans l’exercice et par conséquent ne peuvent être classés dans
les immobilisations ; ils sont directement pris en charge.

a) La distinction entre immobilisations et charges

Toute dépense engagée par l’entreprise et ayant pour contrepartie l’entrée d’un nouvel élément
qui augmente de façon durable la valeur du patrimoine de l’entreprise doit être considérée comme
une immobilisation. Toute dépense d’entretien ou de réparation ayant pour effet le maintien en
état normal d’utilisation d’un bien constitue une charge. En revanche, si la dépense a pour effet
d’augmenter la valeur d’un élément d’actif existant déjà, ou de prolonger sa durée normale

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d’utilisation au-delà de la période prévue, alors les sommes engagées dans ce cadre seront
considérées comme dépense d’investissement.

b) La distinction entre les immobilisations et les stocks

Les stocks et les en-cours sont définis comme un ensemble de biens qui interviennent dans le
cycle d’exploitation de l’entreprise pour être vendus en l’état ou au terme d’un processus de
production à venir ou en cours ou pour être consommés en général au premier usage.

Des biens considérés traditionnellement comme des immobilisations pour leurs utilisateurs
peuvent constituer pour certaines professions des stocks ou des marchandises. Constituent des
marchandises, des éléments qui font l’objet même de l’activité de l’entreprise. Ainsi, sont à
considérer comme marchandises, des immeubles, des terrains ou fonds de commerce qu’une
entreprise, faisant le commerce de biens ou exerçant une activité de lotisseur, destinés à la vente.
De même, un concessionnaire de véhicules qui achète des voitures pour les revendre ne les
enregistre pas dans le compte matériel de transport, mais dans son compte de charge intitulé
‘’Achats de marchandises’’. La distinction entre ‘’stock et immobilisation’’ dépend, en général,
de la destination des biens acquis.

Les pièces de rechange sont en principe assimilées à des fournitures et constituent donc des
stocks. Toutefois, lorsque ces pièces ne peuvent être utilisées que pour l’entretien et la réparation
du matériel non interchangeables sans autre destination possible, elles doivent suivre le sort des
immobilisations auxquelles elles sont destinées et être amorties sur la même durée de vie. De
même, les emballages récupérés, c'est-à-dire susceptibles d’être provisoirement conservés par le
tiers et que l’entreprise s’engage à reprendre dans les conditions biens déterminées, sont compris
dans les immobilisations dès lorsqu’ils sont utilisés de manière durable comme des instruments
de travail.

1.1.2- Les composants des actifs immobilisés

 Les immobilisations incorporelles

Les immobilisations incorporelles sont des immobilisations immatérielles et tous les autres
éléments susceptibles de générer des avantages futurs. Elles ont la nature de biens acquis ou crées

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par l’entreprise, non pour être vendus ou transformés, mais pour être utilisés de manière durable,
directement ou indirectement, pour la réalisation des opérations professionnelles ou non.

a. Les Frais de recherche et de développement

Les frais de recherche et de développement, ne peuvent être immobilisés que les dépenses
relatives à des projets qui ont de sérieuses chances de réalisation technique et de rentabilité
commerciale en raison d’un marché potentiel. Aussi les projets concernés doivent-ils être
nettement individualisés et leurs coût distinctement établi pour être répartis dans le temps. Son
par conséquent exclus du champ des frais de recherche et de développement visé par le compte
211 les dépenses relatives à la recherche fondamentale ainsi que les frais de lancement de la
production

b. Brevets, Licence, Concessions et Droit similaires

Le compte 212 enregistre les dépenses faites engagées pour obtenir la protection accordée sous
certains conditions aux inventaires, auteurs ou bénéficiaires du droit d’exploitation des brevets,
modèles, dessins, procédés, propriétés littéraire et artistique sous forme directe ou sous forme de
licences ou de concessions. Les éléments du compte 212 sont amortissables sur leur durée de vie
économique au maximum égales à la durée de la protection juridique.

c. Logiciels et sites internet

Le compte 213 logiciel enregistre les dépenses faites en vue d’acquérir le droit d’usage,
d’adaptation, ou encore de reproduction d’un logiciel acquis, de même que le coût de production
d’un logiciel crée ou développé pour les besoins internes de l’entreprise. L logiciel est un
ensemble de programmes, procédés, et règles assortis ou non de documentation, acquis ou créés
par l’entreprise en vue du traitement automatique des données.

d. Marques

C’est le droit d’apposer, sur les produits fabriqués ou vendus, un nom, un texte, un dessin
permettant au public de les identifier et de les distinguer des produits concurrents (compte 214).
Elle enregistre le coût d’acquisition des « marque » commerciales ou industrielles. Dans le cas où
ces marques ne semblent pas avoir une valeur pérenne, elles sont à amortir.

31
e. Fonds commercial

Le fonds commercial (compte 215) est constitué par des éléments incorporels qui ne font pas
l’objet d’une évaluation et d’une comptabilisation séparées au bilan et qui concourent au maintien
ou au développement du potentiel d’activité de l’entreprise, de la clientèle, de l’achalandage, du
droit au bail, du nom commercial et de l’enseigne. La clientèle et l’achalandage correspondent au
potentiel de bénéfice représenté par l’existence d’une clientèle déterminée ou justifié par
l’emplacement de l’entreprise. Les éléments composant le fonds commercial ne bénéficient pas
toujours d’une protection juridique leur donnant une valeur pérenne. Est seul inscrit à ce compte
le fonds commercial acquis.

f. Droit au bail

Le compte 216 Droit au bail est constitué par le montant versé ou dû au locataire précédent en
considération du transfert des droits résultant tant des conventions que de la législation sur la
propriété commerciale.

g. Investissements de création

Les investissent de création (compte 217) sont constitués par les dépenses très élevées que
supportent les éditeurs, les fabricants, les producteurs et les distributeurs de phonogramme, les
établissements exerçant des activités culturelles, les industries textiles (créations de mode) et que
les entreprises de spectacle engagent pour l’étude et la production de certains ouvrages et de
certaines éditions.

h. Immobilisation incorporelles en cours

Le compte 217 enregistre le coût de production des brevets, investissements de création et


logiciels élaborés par l’entreprise elle-même dont les éléments transitent pour la plupart par le
compte 211 Frais de recherche et de développement.

 Les immobilisations corporelles

Les immobilisations corporelles sont des actifs physique, détenus soient pour être utilisé à la
production ou à la fourniture de biens et services, soient pour être loué à des tiers, soient à des
fins administratives (gestion interne) et dont l’entité attend qu’ils soient utilisé de manière

32
durable. Elles comprennent les terrains, les bâtiments, les installations techniques et les
agencements, le matériel.

a- Les Terrains

Les terrains (comptes 22) sont des espaces de terre considérés en fonction de leur étendue, de leur
configuration, de leur nature ou de l’emploi que l’on veut en faire. Ce compte enregistre la valeur
des terrains dont l’entreprise est propriétaire et de ceux qui sont mis à sa disposition par des tiers.

Le système comptable OHADA distingue plusieurs types de terrains:

 Les terrains agricoles et forestiers (compte 221): ils sont destinés à l’exploitation
agricole (plantation, ferme, domaine);

 Les terrains nus (compte 222): ce sont des terrains sur lesquels on n’a effectué aucune
construction.

 Les terrains bâtis (compte 223): ce sont ceux sur lesquels des bâtiments sont édifiés ; la
valeur d’entrée de ces terrains doit toujours être distinguée de celle du bâtiment
correspondant.

 Les travaux de mis en valeur des terrains: dont la valeur peut être enregistrée par le
compte 224, sont essentiellement des travaux de défrichage, drainage, irrigation,
nivellement, défonçage, plantation d’arbres et d’arbustes, à l’exclusion de tout travail de
construction et de fondation qui feraient partie intégrante du coût des bâtiments ces
travaux ne peuvent être isolés dans un compte et donner lieu à amortissement que s’ils ont
été effectués par l’entreprise ou sous ses ordres et, en aucun cas, pour les terrains acquis.

b- Bâtiments, installations techniques et agencements (comptes 23)

On appelle bâtiment un ensemble indissociable, formé entre autres, d’une fondation et de ses
appuis, des murs, d’un plancher, d’une toiture ainsi que des aménagements faisant corps avec le
bâtiment à l’exclusion de ceux qui peuvent être facilement détachés ou qui, en raison de leur
nature et de leur importance, justifient une inscription distincte en comptabilité, notamment pour
des raisons de différence du rythme d’amortissement avec le bâtiment.(Cas de la climatisation).

33
Ce compte enregistre le montant des opérations ayant trait aux apports effectués par les associés
ou à la l’acquisition et à la création par l’entreprise de bâtiment, installations et agencements, de
même que leur cession, disparition et mise au rebut.

La valeur des terrains n’est pas comprise dans celle des bâtiments. Les terrains et les bâtiments
doivent faire l’objet d’évaluations distinctes. Il faut en revanche inclure dans la valeur des
bâtiments les éléments ci-après :

- Le coût de la peinture extérieure et intérieure des constructions neuves ;

- le coût de tous les aménagements permanents tels que appareils de chauffage, de


conditionnement d’air et de climatisation, conduites d’eau, de gaz, d’électricité, de
réception d’image ;

- Le coût du matériel normalement installé avant que le bâtiment soit occupé.

c- Les matériels (comptes 24)

Les matériels (machines, mobiliers) sont constitués par l’ensemble des objectifs et instruments
avec (et par) lesquels :

 sont extraits, transformés ou façonnés les matières ou fournitures ;

 sont fournis les services qui sot l’objet même de la profession exercée.

Les matériels d’emballage récupérables sont destinés à être utilisé d’une manière durable, comme
instrument de travail. La remise. La remise à neuf et les transformations importantes des
matériels sont comptabilisées avec les matériels eux-mêmes, pour peu que ces travaux entrainent
une augmentation de leur durée de vie initiale, ou une meilleure adaptation aux exigences de la
production de biens et services par l’entreprise. Le compte 245 Matériel de transport enregistre
les véhicules et appareils servant au transport des biens et des personnes. Sont rattachés au
compte Matériel de transport les opérations de transformation et les améliorations apportées à ces
matériels ainsi que les frais annexes entrainés par l’achat de ces matériels d’occasion. Les
immobilisations animales et agricoles sont constituées par :

 Les animaux de trait ;

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 Les animaux reproducteurs ;

 Les animaux de garde ;

 Les plantations.

Elles ne comprennent par les animaux achetés ou élevés pour être commercialisés qui font partie
du stock.

Le matériel bureautique, est constitué notamment par tout le matériel :

 De substitution au support papier tels que les ardoises électroniques, les écrans et
progiciels ;

 Utilisé pour rationaliser le support vocal, en vue de téléconférence, messagerie vocale,


reconnaissance de la parole ;

 De télétransmission, notamment à l’aide de modems de communication.

d- Les Avances et acomptes versés sur immobilisations

Ce sont des sommes versées par l'entreprise à des tiers pour des commandes en cours
d'immobilisation. Le solde de ce compte représente la créance de l’entreprise sur ses fournisseurs
d’immobilisations.

Les avances et acomptes versés par l’entreprise à des tiers pour les opérations en cours sont des
versements effectués au profit des fournisseurs d’immobilisations au moment des commandes ou
au cours de l’exécution des contrats. Selon que ces sommes ont pour objet l’acquisition d’une
immobilisation incorporelle ou corporelle, elles sont portées dans les comptes appropriés.

 Les immobilisations financières

Les immobilisations financières sont des biens monétaires d’utilisation durables. Elles sont
constituées par les titres de participation et d’autres immobilisations financières.

a. Les Titres de participation

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Il s’agit des titres qui confèrent des droits sur le capital d’autres entreprises et dont, la possession,
de façon durable, est estimée utile à l’activité de l’entreprise parce qu’elle permet d’exercer une
influence notable sur la société émettrice des titres ou d’en assurer le contrôle.

Le système comptable OHADA classe les titres en fonction de la nature du contrôle. On


distingue : le contrôle exclusif, le contrôle conjoint et l’influence notable.

Les titres de participation: sont constitués par les droits dans le capital d'autres entreprises,
matérialisés ou non par des titres, afin de créer un lien durable avec celles-ci et de contribuer à
l'activité et au développement de la société détentrice.

Le compte 266 Parts dans des G.I.E. enregistre les prises et les cessions de « parts sociales » dans
les groupements d’intérêts économique, à l’exclusion des avances aux G.I.E. non réalisables à
court terme et susceptibles d’être consolidée par incorporation au capital social. Ces avances sont
suivis dans le compte 2774 Avances à des G.I.E. Les apports à un G.I.E. non évalués, sont à
mentionner dans les engagements donnés. Les autres opérations effectuées avec un G.I.E. doivent
être portées au compte 463 Associés, opérations faites en commun qui, qui pour le cas d’espèce,
pourrait donner lieu à ouverture d’un compte divisionnaire.

La valeur d’entrée est le prix d’acquisition majoré des frais accessoires d’achat : les titres de
participation figurent de ce fait à l’actif (montant brut) pour leur coût d’acquisition.

b. Autres immobilisations financières

Les autres immobilisations financières (comptes 27) comprennent les prêts et des créances non
commerciales, des titres immobilisés ainsi que des dépôts et cautionnements.

Les intérêts des prêts relatifs aux immobilisations financières sont rattachés auxdites
immobilisations par l’intermédiaire d’un compte divisionnaire du compte 27 Autres
immobilisations financières.

Les créances et les prêts libellés en monnaies étrangères sont convertis en monnaie nationale sur
la base du dernier cours de change à la date de clôture des comptes.

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Lorsque l’application de taux de conversion à la date d’arrêté des comptes modifiant les valeurs
enregistrées en comptabilité, les différences de conversion sont inscrites dans les comptes
transitoires, en attente de régularisation ultérieure comme suit :

 478 Écarts de conversion-actif (s’il s’agit d’une par latente) ;

 479 Écarts de conversion-passif (s’il s’agit d’un gain latent).

L’écriture de réajustement de la créance n’a aucune incidence sur le résultat. Cependant, les
pertes latentes entrainent la constitution d’une dépréciation des autres immobilisations
financières (297) par le crédit du compte 697 Dotations aux provisions et aux dépréciations
financières.

L’Acte uniforme relatif au Droit des sociétés commerciales et du G.I.E. interdit :

 Les prêts aux gérants et associés à responsabilité limitée (SARL);

 Les prêts aux administrateurs autres que les personnes morales, aux directeurs et aux
représentants permanents des personnes physiques administrateurs des sociétés anonymes.

La même interdiction s’applique aux conjoints, ascendants des personnes visées ci-haut.

Parmi les Titres immobilisés (compte274), on distingue les Titres immobilisés de l’Activité de
Portefeuille (TIAP). En effet, une entreprise peut exercer une activité de portefeuille qui consiste
à investir tout ou partie de ses actifs dans un portefeuille pour en tirer, à plus ou moins longue
échéance, un profit satisfaisant sans s’immiscer dans la gestion des entreprises dont les titres sont
détenus. Ainsi, les TIAP sont différents des titres de placement et de participations qui eux,
suppose une intervention dans la gestion et sont consolidables.

Les autres immobilisations financières comprennent :

 Les titres autres que les titres de participation, que l’entreprise n’a ni l’intention, ni la
possibilité de revendre dans un bref délai ;

 Les prêts nés en vertu de dispositions contractuelles ;

 Les créances non commerciales assimilées à des prêts (dépôts et cautionnements)

37
1.2- Organisation de la gestion des immobilisations

Le processus opérationnel de gestion des immobilisations recouvrent les fonctions :

- d’évaluation et d’identification des besoins en équipement (budget des


investissements) ;
- d’acquisition des immobilisations ;
- de conservations physiques et de protection des immobilisations ;
- de décomptabilisation (cessions, échange, destruction et mises en rebut);
- d’inventaire physique ;
- de suivi des immobilisations ;
 Evaluation et identification des besoins en équipement

Le budget des investissements va dépendre des objectifs poursuivis par l’entreprise (maintien du
potentiel de production, d’activités, investissements de la croissance, investissements pour
accroitre la rentabilité).

- Les services utilisateurs expriment leurs besoins en investissement qui font l’objet de
discussion au niveau de la direction générale d’abord, puis des autres instances
impliquées dans le processus budgétaire (Comité de Gestion, Conseil d’Administration)
pour l’adoption du budget.
- Les modalités de financement de ces investissements sont définis lors des discussions
budgétaires (Emprunt, fonds propre, subvention).

Les investissements retenus et les centres de responsabilités bénéficiaires sont à présenter de


manière détaillée dans le budget.

Un calendrier d’achat des équipements est élaboré et les dépassements budgétaires ne sont
possibles que sur autorisation.

 Acquisition des immobilisations

D’une manière générale, les services des approvisionnements accomplissent cette tâche selon les
étapes suivantes :

 Demandes d’achats :

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Seuls les responsables désignés par la direction au préalable peuvent établir les demandes
d’achats. Les demandes se font à l’aide d’imprimés pré numérotés et sont par la suite transmises
au service des approvisionnements.

 Établissement du Bon de commande :

Le service achat, avant d’établir la commande procède à la sélection des fournisseurs

Par un système d’appel à la concurrence. Le bon de commande après établissement est

Soumis à un certain nombre de visas (par exemple visa du responsable du contrôle

Budgétaire, de la Direction Générale, du service Financier.). Le bon de commande est

Remis au fournisseur qui procède à la livraison dans le délai qui lui est imparti.

 Livraison 

La livraison s’effectue à l’aide d’un bordereau de livraison, visé par le fournisseur et

Le réceptionnaire.

 Réception :

Elle doit donner lieu à l’établissement d’un procès verbal de réception décrivant de manière
détaillée les immobilisations acquises (nature précises, caractéristique technique, numéros de
série, etc.…).

Un exemplaire du procès-verbal de réception est transmis au comptable chargé du suivi des


immobilisations. Ce qui lui permettra en cas de non réception de facture d’être avisé des
mouvements physiques d’entrées et de réclamer les factures correspondantes.

 Protection et maintenance des immobilisations :

L’entreprise doit avoir son programme et planning d’entretien pour :

- prévenir la détérioration prématurée de l’outil de production


- permettre l’utilisation des immobilisations pour au moins la durée d’amortissement
prévue.

39
- de remplacer les immobilisations détruites du fait des sinistres.

L’organisation doit permettre l’identification rigoureuse des dépenses proprement dites (charges
d’exploitation) et des dépenses qui contribuent à allonger la durée de vie de l’immobilisation
(dépenses d’investissements).

En plus de la maintenance, l’entreprise doit assurer ses immobilisations contre les sinistres.

 Décomptabilisation (Cessions, échange, destructions et mises aux rebuts):

Des critères doivent être fixés pour préciser :

- les personnes habilitées à autoriser ces opérations ;


- les modalités de cession à titre onéreux, de destruction et mises au rebut
d’immobilisations.
- Les personnes chargées des opérations de ventes ne peuvent encaisser les produits de
cessions pour une meilleure séparation des tâches.

 Inventaire physique :

L’inventaire physique destiné à conforter les soldes comptables revêt un caractère important car il
permet de déceler les anomalies (différences d’inventaire) telles que :

- l’existence d’immobilisations non comptabilisées ;


- la disparition d’immobilisations qui figurent toujours dans les comptes.

Un bon inventaire doit se caractériser par :

- l’existence d’une nomenclature des immobilisations ;


- l’existence d’un fichier des immobilisations indiquant :
- la référence (nomenclature) ;
- la désignation ;
- la localisation ;

40
- l’identification par l’apposition d’une plaque ou tout autre système indiquant la
référence de contrôle et d’enregistrement des mouvements (notamment procédures de
saisie des mises au rebut)
- la possibilité  de comparaison régulière entre : les existants, le fichier et les comptes.

Lorsqu’on ne procède pas à l’inventaire physique, on peut par sondage procéder à l’examen des

Acquisitions les plus significatives.

Pour ce qui concerne les terrains, et la construction, l’existence de cette catégorie d’actifs peut
être confirmée par la conservation des hypothèques ou par le cadastre pour les terrains.

Lors d’une visite de locaux, il faut se rendre compte de :

- l’existence et l’état d’avancement des constructions en cours ;


- l’état de vétusté d’une construction ou des agencements ;

Au vu du résultat de l’inventaire, on procède à la passation des écritures comptables et mise à


jour du fichier pour ajuster les soldes comptables.

 Comptabilisation :

Le service comptable est chargé de cette opération. Dès réception des factures, celles-ci doivent
être numérotées afin de permettre leur identification, et datées afin de mémoriser leur date
d’arrivée. Elles doivent être classées en attente de vérification.

Certains contrôles sont nécessaires avant l’enregistrement comptable de la facture :

- Vérification arithmétique de la facture ;


- Rapprochement facture, bon de commande et bon de réception pour s’assurer de leur
conformité ;
- Imputation comptable du montant vérifié figurant sur la facture ;
- Vérification de l’apposition de la mention « bon à payer » sur la facture.

1.3- Suivi des immobilisations :

41
Les immobilisations doivent faire l’objet d’un suivi individuel permettant leur correcte
comptabilisation à partir d’une fiche de suivi individuelle.

La fiche individuelle devra contenir les informations suivantes :

- description de l’immobilisation ;
- date d’installation;
- date de mise en service ;
- lieu ;
- compte concerné ;
- renseignement comptable (facture, valeur HT) ;
- montant des amortissements pratiqués ;
- valeur d’expertise ;
- conditions de cessions (cas de sorties du patrimoine) ;
- valeur des diverses réparations.

1.3.1. Les outils de gestion des immobilisations

La gestion des immobilisations exige que soient tenus les supports et matériels suivants :

 Les supports de gestion des immobilisations

Il s’agit principalement des supports suivants :

 Le registre des immobilisations,


 La fiche d’immobilisation,
 La fiche d’inventaire.
 Le registre des immobilisations

Le registre manuel ou informatique enregistre chronologiquement toutes les entrées

De biens durables.

Il comporte les renseignements suivants :

1. le code d’identification ;
2. la date d’entrée du bien ;

42
3. la désignation du bien ;
4. la marque ;
5. le type ;
6. le nom du fournisseur;
7. le service utilisateur (la localisation)
8. le numéro de la fiche de coût de revient ;
9. le prix d’acquisition ;
10. la date de sortie du bien ;
11. les observations.

 La Fiche d’immobilisation

Une fiche d’immobilisation relative à chaque immobilisation est créée lors de l’inscription de
l’immobilisation dans le registre.

Cette fiche, lorsqu’elle est manuelle, est de préférence cartonnée et est jointe à l’immobilisation
dans son lieu d’utilisation.

Les renseignements suivants sont inscrits sur la fiche d’immobilisation :

1. la date d’acquisition et de mise en service ;


2. le numéro d’identification du bien ;
3. la désignation du bien ;
4. les références de la fiche de coût de revient ;
5. la marque ;
6. le type ;
7. le nom du fournisseur ;
8. le prix d’acquisition ;
9. la source de financement ;
10. la sortie du patrimoine ;
11. l’affectation ;
12. les opérations de réparations et visites techniques ;
13. les caractéristiques du bien.

43
 La fiche d’inventaire :

La fiche d’inventaire fournit les informations suivantes :

1. le statut du bien (propriété ou mise à disposition) ;


2. la localisation du bien ;
3. la nature du bien
4. l’étiquette ;
5. la désignation du bien ;
6. la description sommaire du bien ;
7. l’état du bien ;
8. la source de financement du bien ;
9. la date d’acquisition ;
10. la valeur d’acquisition ou valeur d’entrée du bien ;
11. les observations pertinentes sur le bien.
 Le matériel de gestion des immobilisations

Le matériel de gestion des immobilisations est constitué principalement :

 Des classeurs ;
 Des chemises cartonnées ;
 Des dossiers à sangles ;
 Une armoire fermant à clef ;
 Une machine à étiqueter ou des étiquettes autocollantes ;
 Un micro-ordinateur sur lequel est installé le logiciel de gestion des immobilisations ;
 Des carnets de bons pour constater les mouvements des biens.

1.3.2. Étiquetage des biens


La référence d’immobilisation est l’information codifiée qui est matérialisée par une étiquette
apposée sur une immobilisation afin de l’identifier rapidement.

Cette information n’est portée qu’une fois et n’est pas modifiable.

44
En conséquence, les informations susceptibles de modifications ne sont pas portées sur l’étiquette
d’identification, mais elles sont mentionnées dans la fiche d’immobilisation et dans le registre des
biens.

Figurent sur l’étiquette les renseignements suivants :

1. le statut juridique du bien (propriété ou mise à disposition) ;


2. la nature du bien ;
3. la désignation du bien ;
4. la source de financement du bien ;
5. la date d’acquisition ;
6. le numéro d’ordre du bien.

Section 2: Les procédures de gestion comptable des actifs immobilisés

Les immobilisations sont enregistrées en classe 2 «comptes d’actif immobilisé», à savoir:

 Les immobilisations incorporelles en 21...,

 Les immobilisations corporelles dans les comptes 22... à 24..,

 Les immobilisations financières dans les comptes 25..à 27…

2.1- A leur entrée dans le patrimoine

 Immobilisations acquises à titre gratuit

Selon l’article 36 de l’Acte Uniforme relatif au droit comptable et à l’information financière


dispose que la valeur d’entrée des biens acquis à titre gratuit ou cas d’échange correspond à la
valeur actuelle du marché à la date effective de la donation. La valeur actuelle peut également
être fixée à la suite d’une expertise par une personne connaissant le domaine et le bien concerné.
Cette valeur « du moment» s’apprécie en fonction:
 Du «marché» (niveau des prix compte tenu de l’offre et de la demande);

 De l’utilité de l’élément pour l’entreprise.

45
Cette utilité est à déterminer dans le cadre de la continuité d’exploitation ou d’utilisation ou, le
cas échéant, dans l’hypothèse de non -continuité. Les biens acquis à titre gratuit sont immobilisés
au débit en contrepartie, le compte 14 intitulé «subventions d’investissement» est crédité.

Exemple: La société ALDE a reçu de l’État une subvention d’un matériel de transport estimé à
une valeur de FCFA 8.000.000, le 1er janvier 2018.

Travail à faire : Comptabiliser cette acquisition

Acquisition du matériel de transport par subvention

Date Compte Libellés du compte Débit Crédit


01/01/2018 245 Matériel de transport 8.000.000
01/01/2018 1411 Subvention d’investissement 8.000.000

 Immobilisations acquises à titre onéreux

Les immobilisations achetées sont enregistrées à leur coût réel d’acquisition. Ce coût est indiqué
par L’Acte uniforme relatif au droit comptable et l’information financière en son article 37. Ce
coût est constitué:

 Du prix d’achat définitif net de remise et de rabais commerciaux, d’escompte de


règlement et de taxe récupérable;
 Des charges accessoires rattachables directement à l’opération d’achat
 Des frais d’acquisition notamment les droits d’enregistrement, les honoraires, les
commissions, les frais d’actes, après déductions des taxes récupérables;
 Des charges d’installation qui sont nécessaires pour mettre le bien en état d’utilisation:
préparation, montage et mise en route;
 De l’estimation initiale des coûts relatifs au démantèlement, à l’enlèvement de
l’immobilisation et à la remise en état du site sur lequel elle est située, si cette obligation
incombe à l’entité.

Exemple : Une société a acquis un matériel commercial le 15 Avril 2019 pour 50 000 000 FCFA.
Les autres dépenses sont :

- Droit de douane : 2 000 000 FCFA ;

46
- Droit de mutations : 1 000 000 FCFA ;

- Assurances transport du matériel : 1 200 000 FCFA ;

- Commissions et courtages : 3 000 000 FCFA ;

- Frais transport et de transit : 4 500 000 FCFA ;

- Frais de montage et de mise en service : 6 000 000 FCFA ;

- Horaires d’intermédiaires 2 500 000 FCFA ;

- Frais d’actes : 100 000 FCFA ;

- Autres frais : 400 000 FCFA.

Comptabiliser cette acquisition à crédit, il sera fait abstraction de la TVA.

Acquisition d’un matériel industriel

Date Compte Libellés du compte Débit Crédit


15/04/2019 241300 Matériel commercial 70 700 000
15/04/2019 481200 Fournisseurs d’investissement 70 700 000

 Immobilisations acquise à titre d’apport en nature

Les immobilisations reçues à titre d’apport en nature sont enregistrées à sa valeur d’apport selon
l’Acte uniforme relatif au droit comptable prescrit en article 36.

Exemple: Une entité a acquis un fonds de commerce le 1er Janvier 2019 pour une valeur globale
de 250 000 000 FCFA.

Une expertise a permis de valoriser les actifs identifiables. Les de ces actifs sont les suivantes :

- Un brevet valorisé à 40 000 000 FCFA ;

- Le droit au bail pour une valeur de 25 000 000 FCFA ;

- Une licence valorisée à 5 000 000 FCFA ;

- Un matériel et outillage industriel pour une valeur de 87 500 000 FCFA ;(dont 27 500 000


d’outillage industriel)

- Un matériel automobile valorisé à 50 000 000 FCFA.


47
Travail à faire: comptabiliser cette acquisition

Date Compte Libellés du compte Débit Crédit


01/01/2019 212100 Brevets 40 000 000
01/01/2019 212200 Licences 5 000 000
01/01/2019 215000 Fonds commercial 42 500 000
01/01/2019 216000 Droit au bail 25 000 000
01/01/2019 241100 Matériel industriel 60 000 000
01/01/2019 241200 Outillage industriel 27 5000 000
01/01/2019 245100 Matériel automobiles 25 000 000
01/01/2019 481000 Fournisseur d’investissements 250 .000 000

 Immobilisations produites par l’entreprise

Les biens produits par l’entreprise sont coût de production conformément à l’article 37 de L’Acte
Uniforme relatif au droit comptable et de l’information financière qui dispose que le coût réel de
production d’une immobilisation ou d’un service est formé:

 Le coût d’acquisition des matières et fournitures utilisées pour cette production;


 Les charges directes de production;
 Les charges indirectes de production dans la mesure où elles peuvent être raisonnablement
rattachées à la production du bien;

Ainsi donc, à la différence du coût d’acquisition qui est un coût direct, le coût de production est
un « coût complet ».

Exemple: La société DECHE SA basée à Pointe-Noire c’est engagée à utiliser les compétences
de ses techniciens en informatique pour la production d’un logiciel de gestion des stocks à utiliser
dans l’entreprise.

Au cours du dernier trimestre de l’année 2018, l’estimation analytique des dépenses indique
celles qui ont été engagées pour ce projet:

 Salaires versés au personnel : 3 600 000 FCFA

 Électricité consommée : 300 000 FCFA

 Fournitures de bureau consommées : 500 000 FCFA

48
 Études et recherche : 1 200 000 FCFA

Toutes ces dépenses sont réglées par chèque et les montants sont HT.

Au 31/12/2018, le projet n’est pas achevé, mais la direction de l’entreprise décide de faire figurer
le logiciel en cours de réalisation à l’actif du bilan.

Le 23 mars 2019, la production du logiciel est achevée et les charges supplémentaire (honoraires
de l’expert) s’élèvent à 1 680 000 HT FCFA. Deux jours s après, le logiciel est mis en service.

Travail à faire : Passer les écritures nécessaires.

2- A leur décomptabilisation du patrimoine

Le SYSCOHADA rappelle d’abord que la décomptabilisation d’une immobilisation donne en


principes lieu à trois écritures:

- La comptabilisation de la valeur de sortie, si celle-ci est «supérieure à zéro» au compte


82;

- La constations de l’amortissement complémentaire pour la période écoulée entre


l’ouverture de l’exercice et de la date de cession du bien;

- L’enregistrement de la décomptabilisation du bien pour sa valeur nette des seuls


amortissements au compte 81 (car les provisions pour dépréciation sont «reprise»).

Les décomptabilisation d’immobilisations considérées comme courante (fréquentes et


récurrentes) ne sont pas enregistrées aux comptes 81 et 82, mais dans les comptes 654(Valeur
comptable) et 754(prix de cession).

Le SYSCOHA distingue quatre cas de décomptabilisation, résumés dans le terme générique de


«cession»: la mise au rebut, la destruction, la vente et l’échange.

a. Mise au rebut

49
La mise au rebut consiste à retirer une immobilisation du patrimoine de l’entreprise. Cette
décision de retirer est prise par les dirigeants. L’immobilisation mise au rebut peut avoir été
totalement amortie ou non.

Si le bien mis au rebut est acquis au moyen d’une subvention, il faut rapporter le solde de la
subvention au résultat comptable.

Exemple: Soit une machine acquise à 15.000.000 FCFA le 01er juin 2015 et mise au rebut par la
décision des dirigeants fin Octobre 2018. Cette machine est amortissable en linéaire sur 5ans.
Travail à faire : Comptabiliser l’écriture de mise au rebut.
Dotation de l’amortissement complémentaire
Date Compte Libellés du compte Débit Crédit
31/10/2018 681300 Dotation aux amortissements 2.500.000
31/10/2018 284120 Amortissement du matériel 2.500.000*
*(15.000.000X20%X10/12)=2 500 000

Sortie de l’immobilisation
Date Compte Libellés du compte Débit Crédit
31/10/2018 812000 Valeur comptable de cession 15.000.000
31/10/2018 241200 Matériel et outillage 15.000.000

Solde des amortissements pratiqués


Date Compte Libellés du compte Débit Crédit
31/10/2018 284120 Amortissement du matériel 10 250.000*
31/10/2018 812000 Valeur comptable de cession 10.250.000
*(15.000.000X20%41/12)=10 250 000

NB : Si l’épave est cédée même pour une somme minime, il s’agit d’une vente et non d’une
mise au rebut.

b. Destruction

Le traitement de l’immobilisation détruite, en général accidentellement, dépend de son régime


d’assurance.

a- Si elle n’est pas assurée, ou si l’assurance ne couvre pas la destruction, elle est traitée
comme la mise au rebut ci-dessus expliquée.

50
b- Si l’entité sinistrée bénéficie d’une indemnité, l’opération est assimilée à une vente,
l’indemnité d’assurance formant le prix de cession.

Exemple: Un matériel de transport amortissable en mode linéaire sur 5 ans, dont la valeur
d’origine était de 5 000 000 le 1er juillet 2016; a subi un grave dommage par inondation suite à un
orage très violent. Totalement détruit, il doit être mis en rebut le 31 Mars 2019, l’assureur, la
MACIF verse une indemnité de 2 000 000, en fin d’année.

Travail à faire : Comptabiliser l’écriture de destruction

Dotation de l’amortissement complémentaire

Date Compte Libellés du compte Débit Crédit


31/03/2019 681300 Amortissent du matériel 250 000
31/03/2019 284500 Amortissent du matériel 250 000
(5 000 000 x3x20%/12)=250 000

Décomptabilisation de l’immobilisation

Date Compte Libellés du compte Débit Crédit


31/03/2019 812000 Valeur comptable de cession 5 000 000
31/03/2019 245000 Matériel de transport 5 000 000

Solde des amortissements pratiqués

Date Compte Libellés du compte Débit Crédit


31/03/2019 284500 Amortissent du matériel 2 750 000
31/03/2019 812000 Amortissent du matériel 2 750 000
(5 000 000x20%x33/12)=2 750 000

Versement d’indemnité

Date Compte Libellés du compte Débit Crédit


31/12/2019 485000 Créances sur cession d‘immo 2 000 000
31/12/2019 822000 Produit des cessions d’immo 2 000 000

Règlement de l’assurance

Date Compte Libellés du compte Débit Crédit


31/12/2019 521000 Banque 2 000 000

51
31/12/2019 485000 Créances sur cession d’immo 2 000 000

c. Vente

En cas de vente, les écritures ci-dessus passées en cas de destruction du bien couvert par une
indemnité d’assurance sont les mêmes lors d’une vente.

d. Echange

Dans l’opération d’échange, l’ancienne immobilisation est remplacée par une nouvelle, en
général moyennant le paiement d’une soulte. L’achat d’un véhicule avec reprise d’un ancien peut
être assimilé à une opération d’échange dont le supplément de prix est important.

Exemple: La société EZRA a à son actif une voiture acquise à 4 000 000 FCFA le 31 décembre
2017, voiture régulièrement amortie au taux de 20%. Le 1 erAvril 2019 cette voiture est reprise par
un concessionnaire qui lui remet une camionnette valant 6 000 000 FCFA. La valeur de reprise de
la voiture est de 1 600 000 FCFA.

15 Avril 2019 la soulte de 4.400 000 FCFA est payée par chèque à l’ordre du concessionnaire.

Travail à faire: comptabiliser cet échange.

Dotation de l’amortissement complémentaire

Date Compte Libellé du compte Débit Crédit


01/04/2019 6813 Dot aux amort 200 000
01/04/2019 2845 Amort du mat 200 000
Amort= (4 000 000 *20%*3/12)=200 000

Décomptabilisation de l’immobilisation

Date Compte Libellé du compte Débit Crédit


01/04/2019 812 Valeur comptable de cession 4 000 000
01/04/2019 2451 Mat de transport 4 000 000

En cas d’échanges courants, les comptes 485,822 et 812 sont remplacés respectivement par les
comptes 414,754 et 654

52
3- A la clôture de l’exercice

a) L’inventaire physique des immobilisations

Conformément à l’article 42 de l’Acte uniforme relatif au droit comptable et à l’information


financière qui dispose qu’«à la clôture de chaque exercice, l’entité doit procéder au recensement
et à l’évaluation de ses biens, créances et dettes à leur valeur effective du moment, dite valeur
actuelle», l’entreprise doit établir une fiche pour chaque immobilisation qui indiquera : la nature
de l’immobilisation, le numéro du compte d’actif correspondant, le prix d’acquisition, la date
d’acquisition, la date de mise en service, le plan d’amortissement, la date et les conditions de la
cession ou de la mise hors service.

b) Les amortissements

L’article 45 de l’Acte Uniforme relatif au droit comptable et à l’information financière dispose


que « l’amortissement est la constatation comptable obligatoire de l’amoindrissement de valeur
des immobilisations qui se déprécient de façon certaine et irréversible avec le temps, l’usage, ou
en raison du changement des techniques, de l’évolution des marchés ou de toute autre cause ».

L’amortissement « consiste à répartir le coût du bien sur sa durée probable d’utilisation, selon un
plan défini ». Aussi, le plan d’amortissement est bâti non sur la durée de vie du bien, mais sur sa
durée d’utilisation prévue.

L’amortissement est calculé en fonction de la période d’utilité du bien dans l’entreprise. La


période d’utilité est différente de la durée de vie du bien.

Plusieurs modes d’amortissements sont pratiqués :

- L’amortissement linéaire : C’est le système normal d’amortissement applicable à tous les


biens. La dotation annuelle de l’amortissement s’obtient en divisant le prix de revient par
la durée d’utilisation prévue. Il se calcule généralement au prorata temporis et en jour (30
jours dans le mois et 360 jours dans une année). Le point de départ de l’amortissement
est la date de mise en service, cette dernière étant considérée comme la date à partir de
laquelle l’immobilisation entre dans le processus de production. La date de mise en

53
service est très souvent différente de la date d’acquisition ou de la facturation ou de la
date de livraison à soi-même.
- L’amortissement dégressif ou décroissant: Il n’est admis fiscalement que pour certains
investissements (biens acquis neufs et ayant une certaine durée de vie). C’est la méthode
facultative, il n’est donc pas obligatoire. Le point de départ de l’amortissement dégressif
est en principe la date d’acquisition. Il se calcule en année au prorata temporis. Le mois
d’acquisition compte pour un mois entier même si le bien est acquis en fin de mois.
L’amortissement dégressif permet de déduire en début d’utilisation d’un bien des
annuités d’amortissement supérieures aux annuités constantes. Ultérieurement, les
annuités deviennent plus faibles. L’amortissement dégressif est déterminé par application
d’un taux sur la valeur net comptable au début de chaque exercice. Le taux applicable est
obtenu en multipliant le taux linéaire par le coefficient, ce dernier étant déterminé en
fonction de la durée de vie comptable du bien.

Les coefficients applicables dans certains états-parties

Durée normale d’utilisation Coefficient


3 ou 4 ans 1,5
5 ou 6 ans 2
Plus de 6 ans 2,5

- L’amortissement accéléré ou exceptionnel: Il concerne certaines catégories de biens


ayant une certaine durée de vie. En général, la pratique de l’amortissement accéléré
consiste à doubler la première annuité de telle sorte que la durée d’utilisation prévue se
trouve réduite d’une année.

- Le Mode d’Amortissement Dégressif à Taux Décroissant ou Méthode SOFTY (Sum


of the Year’s digits) consiste à amortir l’immobilisation selon une suite arithmétique
décroissante par l’application d’un taux décroissant à la Base Amortissable.

L’Amortissement Dégressif à Taux Décroissant est utilisé lorsqu’il permet au mieux de traduire
le rythme de consommation des avantages économiques attendus. Ce mode d’amortissement

54
comptable ou économiquement justifié conduit à une charge décroissante sur la durée d’utilité de
l’Immobilisation.

- Mode d’amortissement par unités d’œuvre (variable ou fonctionnel)

Ce mode d’amortissement consiste à répartir le montant amortissable en fonction d’unités


d’œuvre qui peuvent être le nombre des produits fabriqués, le nombre de kilomètres parcourus, le
nombre d’heures de fonctionnement d’une machine, nombre d’heures de travail, etc.

L’Annuité d’Amortissement est obtenue en multipliant la Base Amortissable par le rapport entre
le nombre d’unités d’œuvre consommées pendant l’exercice et le nombre total d’unités d’œuvre
prévues.

Nombre d' Unit é s d ' Oeuvre Consomm é s


Annuité d’Amortissement = Base Amortissable x
Total d ' Unit é s d ' Oeuvre pr é vues

Le nombre total d’unités d’œuvre prévues est déterminé en fonction de la Durée d’Utilité de
l’Immobilisation.

b- Les dépréciations

L’article 46 de l’Acte uniforme relatif au droit comptable définit la dépréciation comme la perte
de valeur d’un actif. A la clôture de caque exercice une entité doit apprécier, s’il existe un
quelconque indice qu’un actif a subi une perte de valeur. S’il existe un tel indice, l’entité doit
estimer la valeur actuelle de l’actif concerné et la comparer avec la valeur nette comptable. Pour
les immobilisations, cette dépréciation est constatée par une dotation pour dépréciation.

Selon l’article 42 de l’Acte uniforme, à la clôture de chaque exercice, l’entité doit procéder au
recensement et à l’évaluation de ses biens, créances et dettes à leur valeur effective du moment,
dite valeur actuelle. La valeur actuelle est une valeur d’estimation du moment, qui s’apprécie en
fonction du marché et de l’utilité de l’élément pour l’entité. L’utilité de l’élément pour l’entité est
à déterminer dans le cadre de la continuité de l’exploitation ou d’utilisation, telle que définie à
l’article 39 de l’Acte uniforme, ou, le cas échéant, dans l’hypothèse de non-continuité.

55
DEUXIEME PARTIE : Apport empirique de
l’étude: apport à l’optimisation de gestion
comptable des actifs immobilisés de la BEAC agence
Pointe-Noire

56
Chapitre I: La délimitation du cadre de l’étude et approche méthodologique

Section 1:Présentation de la BEAC Agence Pointe-Noire et de la fonction comptable de


l’agence BEAC P/N

I. Présentation de l’Agence BEAC de Pointe-Noire 

a. Historique

L’Agence de la BEAC Pointe-Noire a été créée en 1972. Ses locaux se situaient jadis au sein du
bâtiment de l’actuelle Perception Municipale, en face de l’Hôtel de ville (la Mairie Centrale).
C’est à partir de 1975 que la BEAC Pointe-Noire occupe l’actuel site.

Son premier Directeur, de 1972 à 1987, était un administrateur de l’Etat. Il avait commencé avec
un seul Chef de service nommé Michel NEUVILLE de nationalité française qui coordonnait
toutes les activités de l’Agence. Avec 15 agents au départ, l’effectif des employés de l’Agence a
atteint de nos jours 102 agents. Le personnel de la BEAC est classé en deux principales

57
catégories : les Agents d’encadrement supérieur (AES) et les Agents de Clauses et Conditions
Générales (ACCG).

b. Organisation et Fonctionnement

1. Organisation

- Organisation administrative

L’Agence BEAC Pointe-Noire est composée de (07) services supervisés et coordonnés par un
Directeur et un adjoint directeur d’Agence. Il s’agit de :

 Service Ressources Humaines, Formation et Cellule Juridique ;

 Service Gestion, budget, Protocole et Règlements SYSTAC ;

 Service Emission Monétaire ;

 Service Informatique et Sécurité ;

 Service Crédit et Marchés de Capitaux

 Service Etude et Balance des Paiements;

 Service Comptabilité et Opérations Financières.

- Organisation humaine

L’effectif du personnel de l’Agence BEAC Pointe-Noire est de cent-deux (109) Agents dont (07)
cadres supérieurs

2. Fonctionnement

I.1 Service Ressources Humaines et Formation, chargé de la Cellule Juridique

Le service des Ressources Humaines a pour missions de :

 Traiter les problèmes du Personnel ;

 Gérer la documentation administrative ;

58
 Gérer le côté social, c’est-à-dire le paiement des salaires de Personnel, les régimes
médicaux sociaux, etc.

2.2. Service Émission Monétaire

Conformément à l’article 6 des statuts de la BEAC, ce service s’assure essentiellement de :

 Mettre en circulation les billets et pièces neuves détenus à la réserve ;

 Transférer les billets et les pièces d’une caisse à une autre ;

 Retirer et stocker à la réserve les billets de Banques et ceux de la zone franc rachetés en
instance de rapatriement ;

 Mettre fin à la vie des signes monétaires par broyage ou incinération pour les billets et par
immersion ou fusion pour les pièces ;

 Expédier et recevoir les fonds.

2.3. Service Comptabilité et Opérations Financières


Il a pour rôle essentiel de :

 Centraliser toutes les opérations (écritures comptables) effectuées par les différents
services de l’Agence ;

 Procéder à l’approbation des pièces comptables ;

 Veiller à l’application du plan comptable de la BEAC ;

 Assurer la bonne comptabilisation par le visa préalable des pièces ;

 Superviser et gérer la compensation SYSTAC, les comptes des sous-participants ;

 Adresser au Siège de la BEAC le Reporting journalier et des opérations comptables ;

 Diffuser aux Banques et Comptables Publics les approuvés mensuels de comptes ;

 Contrôler le budget et analyser son exécution.

59
2.4 Service Gestion Protocole et Règlements SYSTAC
Ce service a pour rôle de :

 Gérer les crédits délégués aux différents services et de suivre son exécution ;

 Etablir des bons de commandes et entrer en contact avec les différents fournisseurs de la
Banque en vue de s’approvisionner ou pour l’exécution des tâches bien spécifiées, qui, à
la Suite, lui transmettent les factures des différentes prestations consommées ;

 Doter les différents services de l’Agence des fournitures et équipements nécessaires à la


Réalisation de leurs activités ;

 Procéder au règlement des factures des fournitures et prestataires divers ;

 Assurer la sécurité des biens et personnes ;

 Gérer et assurer la maintenance des équipements informatiques et télécoms ;

 Assurer la logistique liée au protocole (voyages, hébergements, location voitures, etc.).

2.5. Service Crédits et Marchés des Capitaux


Ce services a pour missions d’élaborer les documents à caractère économique en vue d’informer
les Autorités Monétaires du pays et les Opérations Economiques sur l’évolution de la situation
économique à court et moyen terme de différentes branches d’activités dans le département de
Pointe-Noire (ainsi que Kouilou et Niari) et sur les comptes extérieurs du Congo.

2.6. Service Informatique et Sécurité


Il a pour missions :

 Coordination et supervision générale de toutes les activités du service ;


 Surveillance et application des dispositions réglementaires et contractuelles ;
 Sécurité des biens et des personnes de la Banque ;
 Assure la gestion des réseaux locaux ;
 Assure le support technique de l’application SYSCOBEAC.

2.7. Service Etude et Balance des Paiements

60
Conception des programmes et définition des objectifs annuels à atteindre dans le service ; assure
la définition et le suivi des objectifs intermédiaires ainsi que la réalisation des actions
d’accompagnement en impliquant le personnel du service :

 Assure le suivi des relations avec les correspondants de balance des paiements et du
protocole d’échanges de données avec les Banques ;
 Sensibilisation annuelle des déclarants en matière de Balance des Paiements ;
 S’assure de la mise à jour périodique du fichier des correspondants ;
 Elaboration des statistiques à fournir, à la demande, au Siège.

c. Localisation de l’agence BEAC de Pointe-Noire

L’Agence de la BEAC Pointe-Noire est située au centre-ville, n° 6 rue Mbena, place Pouabou, à
côté du Tribunal de Grande Instance, du Consulat de France et du Collège d’Enseignement
Général Jean-Félix TCHICAYA.

I. Notion sur le fonctionnement comptable de l’agence BEAC Pointe-Noire

II. Le système comptable de la BEAC

Le système comptable de la Banque appelé communément « SYSCOBEAC »est organisé autour


du progiciel «e-business Suite Oracle Applications » qui est alimenté par des informations
provenant des applications ci-dessous:

- Émission Monétaire ;
- Crédit et Marché Monétaire ;
- Personnel, Paie, et Prêts ;
- Agis pour la gestion de la Salle des Marchés ;
- Gestion des immobilisations et des frais généraux intégrée à l’application Comptabilité
Générale et Contrôle Budgétaire.

61
Les applications Personnel, Paie et Prêts, Émission Monétaire et Crédit et Marché
Monétaire alimentent la Comptabilité par une interface automatique. Les opérations de la Salle
des Marchés, après production des documents papiers sont ressaisies manuellement dans
l’application Comptabilité et Contrôle Budgétaire.

Il convient de préciser que les opérations des applications citées supra sont saisies ou
déversées à la Comptabilité en attente d’approbation. Le service de la Comptabilité et du
Contrôle Budgétaire est chargé de procéder à la validation manuelle de ces opérations pour
permettre la mise à jour sur les comptes.

Le progiciel «e-business Suite Oracle Applications».permet un traitement automatisé des


opérations comptables, une saisie unique et délocalisée de tous les événements comptables ou de
gestion, une intégration automatique (au Siège) des données comptables en provenance des
Centres, une agrégation en temps réel de l’ensemble des données et d’améliorer la « traçabilité »
des opérations.

1. Fonctionnalités

Dans le cadre de la mise en œuvre de SYSCOBEAC, la Banque a choisi d’implémenter quelques


fonctionnalités standard des modules du e-business Suite d’ Oracle, à savoir :

 le module de gestion des achats : PO (Purchasing Orders) ;


 le module de gestion des fournisseurs : AP (Accounts Payables) ;
 le module de gestion des immobilisations : FA (Fised Assets) ;
 le module d’élaboration et le suivi budgétaire : EPB (Enterprises Planning and
Budgeting) ;
 le module de gestion des stocks : IC (Inventory Control ;
 le module de gestion des comptabilités : GL (General Ledger).
Pour tenir compte de l’activité principale de la Banque, un module spécifique relatif à l’Émission
Monétaire a été développé et intégré à la Solution Oracle e-business Suite.

2. Architecture des flux

62
ARCHITECTURE DES FLUX
ORACLE FA ORACLE AP ORACLE PO

GESTION DES COMPTABILITE GESTION DES GESTION DES


IMMOS FOURNISSEURS ACHATS STOCKS

GESTION DE
L’EMISSION

SCHEMAS D'ECRITURES ORACLE IC

GESTION
Comptabilité générale, analytique BUDGETAIRE
Budgétaire et d’engagement

AUTRES
SYSTEMES ORACLE GL

Gestion de la paie et CRBC (P) Gestion des


Oracle IC marchés
Gestion stocks et AGIS (Pr)
G Emission In3
In1
In5
Bourse des valeurs (Pr)

Oracle PO
Gestion achats Marché Monétaire
(P)
In4
R2
SYGMA (Pr)
Oracle AP In2
Fournisseurs

SYSTAC (Pr)
Oracle FA
Gestion des R3
Immobilisation

Système
monétique
R1 Inter bancaire (Pr)

63
GL, qui est le module de la comptabilité générale est au cœur du système. Tous les autres
modules de gestion y déversent des écritures comptables.

Ces modules de gestion comprennent aussi bien les applications Oracle (gestion des achats,
gestion des fournisseurs, gestion des immobilisations, gestion du budget, gestion des stocks,
gestion de l’Émission Monétaire) que d’autres systèmes reliés par des interfaces spécifiquement
développés (Gestion du Personnel, de la Paie et des Prêts ; gestion de la Salle des Marchés ;
gestion du Marché Monétaire).

3. Cycle Comptable d’Oracle GL

Oracle GL dispose des outils pour saisir, mettre à jour, consulter et éditer les données
comptables.
Le cycle comptable se présente comme suit :
- Ouvrir une période comptable ;
- Saisir les pièces standards, les pièces en devises et les pièces répétitives ;
- Importer des pièces depuis les auxiliaires ;
- Consulter les détails des lots de pièces ;
- Éditer les pièces non imputées afin de modifier les informations sur un lot non imputé ou
sur le détail de ses pièces, notamment la période du lot et la devise de la pièce ;
- Imputer les lots manuellement ou automatiquement ;
- Contrepasser les pièces imputées ;
- Utiliser les comptes de synthèse pour des consultations de soldes ;
- Générer des états financiers et lancer des interrogations en ligne pour consulter les
soldes ;
- Fermer la période comptable en cours ;
- Ouvrir la période comptable suivante

4. Systèmes de Paiement et de Règlement

64
La réforme des systèmes de paiement et de règlement de la CEMAC, met en place une
architecture de paiement globale et moderne composée entre autres d’un système de règlement
brut en temps réel régional (SYGMA) et d’un système de compensation des paiements de masse
(SYSTAC).

Elle impacte structurellement le système d’information comptable de la Banque en


entraînant :

- la disparition actuelle de la compensation manuelle et par place remplacée par une


compensation unique par pays ;

- la centralisation des comptes courants des participants, par pays, au niveau des
Directions Nationales.

Ces deux systèmes, exogènes à la comptabilité de la Banque, sont dédiés notamment


aux opérations :

- de politiques monétaires (Marché Monétaire) ;


- interbancaires (virements interbancaires) ;
- de la clientèle de plus de 100 millions ou urgentes quelque soit leur montant
(SYGMA) ;
- de télécompensation (SYSTAC) et de règlement des soldes multilatéraux de la
compensation (SYGMA).

Section 2: Méthodologique de l’audit de la procédure de la gestion comptable des actifs


immobilisés

1. Rappel de quelques notions d’audit

Quel que soit le référentiel comptable choisi, les comptes annuels de toute entreprise doivent
donner une image fidèle de sa situation financière, de son patrimoine et de son résultat.

Ainsi, pour établir des comptes annuels qui donnent une image fidèle, il faut :

65
 Appliquer des principes comptables généralement admis ;
 Choisir le principe le mieux adapté à la situation lorsque plusieurs principes existent.

La mission de l’auditeur va consister à s’assurer que :

 Toutes les opérations qui concernent l’entreprise et seulement ces opérations soient
traduites en comptabilité;
 La comptabilité n’enregistre que les opérations réelles ;
 Ces opérations sont correctement enregistrées et présentées dans les comptes annuels.

L’objectif de l’audit des états financiers est de permettre à l’auditeur d’exprimer une opinion
selon laquelle les états financiers ont été établis, dans tous leurs aspects significatifs,
conformément à un référentiel comptable identifié.

La norme ISA 200 ajoute qu’un audit réalisé dans les cadres de ses normes vise à fournir une
assurance raisonnable que les états financiers pris dans leur ensemble ne comportent pas
d’anomalies significatives.

Ainsi, la définition de l'audit telle qu'elle est proposée par la profession comptable exprime de
façon simple sa finalité « l'audit financier est l'examen auquel procède un professionnel
compétent et indépendant en vue d'exprimer une opinion motivée sur la régularité et la sincérité
des comptes d'une autre entreprise donnée ».

Les différentes formes possibles d'opinion formulées dans le rapport de l’auditeur sont:

 « La certification sans réserve » qui répond à l'objectif initial de l'auditeur, qui est de
certifier que les comptes annuels sont réguliers, sincères et donnent une image fidèle ;
 « La certification avec réserve » doit être émise lorsqu'un désaccord sur un point
comptable ou une limitation dans l'étendue des travaux de contrôle ne permet pas à
l'auditeur d'exprimer une opinion sans réserve, sans que l'incidence de cette réserve soit
suffisamment importante pour entraîner un refus de certifier ;

66
 « Le refus de certifier » doit être exprimé lorsque l'effet d'un désaccord ou d'une
limitation des travaux est tel que l'auditeur considère qu'une réserve est insuffisante pour
révéler le caractère trompeur ou incomplet de l'information comptable. Il est également
exprimé en cas d'incertitudes très graves sur les comptes.

Lorsqu'il exécute une mission d'audit, le réviseur cherche à obtenir un degré raisonnable de
certitude quant à l'absence d'inexactitude importante dans les états financiers pris dans leur
ensemble.

Il est en effet inefficace et difficile de contrôler exhaustivement les opérations comptables.

En effet, le réviseur peut méconnaître l'existence d'anomalies importantes dans les comptes de
son client si son plan d'intervention est mal orienté et ses contrôles inadaptés, d'où l'émergence
d'une nouvelle approche pour l'auditeur : l'approche par le risque.

Cette méthodologie d'audit, conçue dans le but de renforcer la crédibilité de l'information


financière, a pour objectifs :

 D'une part d'analyser et d'évaluer les risques essentiels au niveau de l'environnement


économique, comptable et financier de l'entreprise ;
 D'autre part d'établir un plan de révision et un programme de travail adaptés aux
particularités de chaque mission.

La démarche d'une mission d'audit commence par la prise de connaissance de l'entreprise auditée,
l'évaluation des procédures de contrôles interne et l'examen des comptes et fini par le rapport de
l’auditeur.

A. Méthodologie du contrôle interne

La démarche liée à l’évaluation du contrôle interne des immobilisations débute par la prise de
connaissance de l’entreprise, ensuite l’appréciation du contrôle interne enfin des
recommandations.

1. Prise de connaissance de l’environnement

67
Dans cette phase, l'auditeur va chercher à acquérir une meilleure compréhension de l'entreprise.
Ceci va lui permettre d’une part de mieux connaître la nature des activités de l'entreprise, les
lieux de production, les processus de fabrication, et d’autre part de mieux cerner les circuits de
traitements des informations et l'élaboration des données qui permettent la prise des décisions.
L'ISA 400 de L'IFAC précise que « l'auditeur ne s'intéresse qu'aux politiques et procédures
concernant les systèmes comptables et de contrôle interne ayant une incidence sur l'établissement
des états financiers »

Les moyens suivants sont à la portée de l’auditeur pour mener à bien cette étape :

 Entretien avec les responsables pour mieux détailler ses analyses ;


 Analyse du manuel de procédures.

2. Appréciation du contrôle interne

Dans l’analyse du contrôle interne, l’auditeur cherche à vérifier que l’ensemble du dispositif mis
en place permet un traitement correct des immobilisations. Le dispositif concerne les éléments de
contrôle interne liés à l’environnement de contrôle, à l’organisation et aux opérations afférentes
aux immobilisations, tout en précisant les objectifs par fonction.

2.1. Éléments de contrôle interne liés à l’environnement de contrôle et à


l’organisation 

L’analyse de ces éléments pour l’auditeur consiste à s’assurer :

 Que le personnel impliqué dans la gestion des immobilisations est intègre et compétent ;
 Que l’organisation en place permet une séparation satisfaisante des fonctions et une
description claire des postes ;
 Que l’enregistrement intégral de tous les mouvements affectant les immobilisations
(acquisitions, transferts, cessions), l’évaluation correcte des éléments immobilisés, les
immobilisations enregistrées sont réelles et concernent effectivement l’entreprise, les
titres de propriétés existent pour les immeubles et terrains de l’entreprise, l’enregistrement
dans la bonne période des faits comptables liés aux immobilisations.

68
En complément à ces dispositifs, d’autres procédures afférentes aux immobilisations doivent être
examinées.

2.2. Opérations afférentes aux immobilisations

Le processus opérationnel des immobilisations recouvrent les fonctions :

 D’évaluation et d’identification des besoins en équipement (budget des


investissements);
 D’acquisitions des immobilisations, commande,  réception et de sélection de
fournisseurs;
 De conservations physiques et de protection des immobilisations ;
 D’inventaire physique ;
 De cession, destructions et mises en rebut ;
 De comptabilisation et de règlement ;

2.3. Les objectifs de contrôle interne par fonction


2.3.1. Budgets des investissements 

Cette procédure doit donner l’assurance :

- Que les budgets d’investissements sont établis de manière à permettre un suivi efficace
des engagements ;
- Que les dépassements ne peuvent être possibles sans autorisation.

2.3.2. Commande, acquisition, sélection des fournisseurs et réception


 Commande d’immobilisation

Les procédures mises en place doivent garantir :

- La passation des commandes dans les délais raisonnables;


- Le suivi adéquat des commandes non honorées et la relance systématique des
fournisseurs ;
- Qu’un bon de commande pré numéroté est établi et classé séquentiellement par l'entreprise.

69
 Acquisitions des immobilisations

Les procédures appliquées doivent donner l’assurance que :

- Les demandes d’achat sont effectuées par des responsables habilités ;


- Les demandes d’achat émises par les services expriment des besoins préalablement
budgétisés ou expressément autorisés ;
- Les acquisitions d'immobilisations sont rapprochées des budgets d'investissement.
 Sélection des fournisseurs

Les procédures de sélection doivent donner l’assurance d’un choix effectué aux critères de qualité
et prix.

 Réception

Les procédures de réception des biens doivent donner l’assurance :

- D’une réception rapide et correcte des immobilisations ;


- De leur identification systématique ;
- Du rapprochement des bons de livraison et des bons de commande.

2.3.3. Conservations physiques et protections des immobilisations

Les procédures en place doivent donner l’assurance :

- Qu’un entretien ou une maintenance est effectué ;


- Que l'accès aux locaux est contrôlé, et n'est permis qu'aux personnes autorisées ;
- Que les immobilisations sont protégées contre le risque de vol ou de détérioration ;
- Que les assurances couvrent tous les risques pour des montants suffisants ;
- Que les titres de propriété sont conservés en lieu sûr.
2.3.4. Inventaire physique

Les procédures doivent donner l’assurance que :

- Les consignes d’inventaires sont bien élaborés et permettent une prise d’inventaire
correcte;

70
- Le résultat de l’inventaire fait l’objet d’un traitement rapide et correct ;
- Un P.V d’inventaire est établi par les personnes habilitées.

2.3.5. Cessions destructions et mises au rebut

Les procédures doivent donner l’assurance :

- Que les retraits d’immobilisations du patrimoine de l’entreprise ne peuvent s’effectuer


sans l’accord d’un responsable autorisé par la direction ;
- Que le service comptable est informé de ces retraits ;
- Que des P.V de cession, de mise au rebut sont établis pour chaque destruction
d'immobilisation ;
- Que l'entreprise rapproche ses factures de cession d'immobilisation du fichier des
immobilisations afin de s'assurer qu'aucune de ces immobilisations ne figure encore dans
ce fichier.

2.3.6. Comptabilisation et règlement


 Comptabilisation

Les procédures doivent donner l’assurance que :

- Le comptable chargé de l’enregistrement des factures peut les identifier et les


comptabiliser dans un délai raisonnable ;
- Que les dettes dues aux fournisseurs sont enregistrées au temps opportun.
 Règlement

Les procédures doivent donner l’assurance que :

- Les factures sont transmises pour approbation aux services émetteurs avant leur règlement.
L'accord des services est matérialisé par une signature et un bon à payer.
- Le règlement d'une facture est fait après avoir vérifié le Bon de commande - bon de
réception – facture. La mention "réglé le" est apposée sur la facture ;

71
- Il existe une liste des personnes habilitées à signer les titres de paiement. Cette liste est
mise à jour régulièrement et communiquée au service comptable et aux banques.

Ce rappel des contrôles dont les objectifs visent un suivi correct des immobilisations nous
conduit à l’appréciation du contrôle interne. Les travaux menés dans ce cadre se déroulent suivant
le schéma ci-après :

2.4. La saisie des procédures relatives au contrôle interne des


immobilisations

L’auditeur pour obtenir les informations nécessaires à la compréhension du système fait des
entretiens avec les services impliqués dans la gestion des immobilisations (service comptable,
service approvisionnement, service chargé de budget, etc.). Il peut aussi exploiter le manuel de
procédures s’il en existe. Ces entretiens concernent tous les aspects liés aux immobilisations
(budgétisation, acquisition, protection, sorties, inventaire physique, la comptabilisation et le
règlement).

2.5. Test de conformité

Avec une ou deux transactions achevées relatives aux immobilisations, l’auditeur compare le
circuit réel de la transaction à la description obtenue.

2.6. Test de permanence

Ce test permet à l’auditeur de s’assurer que le système de gestion des immobilisations décrit est
bien appliqué. Il consiste en la vérification d’un nombre limité d’opérations en vue de constater
que les contrôles internes décrits sont appliqués. A travers les résultats des tests, nous pourrions
dégager les points forts et les points faibles du système.

3. Les recommandations

A l’issu des travaux d’audit, des recommandations vont être formulées à l’égard de la société sur
les points faibles afin d’améliorer la situation existante et de minimiser les risques liés au contrôle
interne

72
Chapitre II: Les résultats de l’audit et les recommandations de l’auditeur

Section I : Les résultats de l’audit

1. Appréciation des procédures à la BEAC

Nous nous sommes appuyés sur la qualité de l’organisation de l’entreprise, étant donné qu’il n’est
pas concevable, d’une manière générale que nous puissions vérifier l’enregistrement correct de
l’ensemble des opérations. Notre démarche repose sur une approche sélective et non exhaustive,
et nous nous sommes appuyés sur l’existence de procédures internes de la banque qui conduisent
à un enregistrement correct. Elle consiste donc à prendre connaissance des procédures appliquées
par la banque et d’opérer un diagnostic (tests) sur ces procédures afin de détecter les points forts
et faibles.

2. Les immobilisations au sein de la banque

En rencontre les différences types es d’immobilisations au niveau de la banque parmi lesquelles


nous pouvons citer :

Immobilisations incorporelles

Immobilisations corporelles
Immeubles,
Matériels Informatiques,
Matériels de transports,
Matériels et mobiliers de bureaux,
Etc.
Immobilisations financières
o Titre de participations…

3. Description des procédures liées à la gestion des immobilisations

73
Les informations qui suivent ont été obtenus d’une part, par le biais d’entretien effectué avec les
agents du service Gestion, les agents du service Comptabilité ; Budget et contrôle de Gestion, et
d’autre part par l’exploitation des documents internes de la banque afin d’avoir connaissance de
la procédure existante.

Les résultats de ces entretiens nous ont permis de décrire les procédures suivantes :

1.1. Commandes, acquisitions et réceptions des immobilisations

Les procédures d'acquisition d'immobilisation sont celles relatives aux achats. Elles visent
principalement à l'obtention d'équipements, de matériels, de fournitures et divers services requis
pour le bon fonctionnement de la banque sous les conditions les plus favorables possibles et ce,
dans le meilleur intérêt de l'institution.

Plus précisément, elles visent à :

 assurer que les commandes sont passées par les personnes habilitées auprès des
fournisseurs offrant les meilleures conditions (qualité/prix) ;
 assurer que les achats de biens et services sont autorisés, et que des postes budgétaires ont
été prévus à cette fin ;
 assurer que les biens et services obtenus sont conformes aux commandes passées, quant à
leur nature, leur qualité et leur prix.

Quel que soit le type d'acquisition la procédure à suivre comporte les principales étapes
suivantes:

- Expression de besoin

Au préalable il y a un problème ; à cet effet l’agent exprime son besoin auprès du service de
gestion.

- Collecte des factures proforma.

74
Il y a lieu de collecter un minimum de trois factures proforma ; qui feront l’objet de sélection
d’une meilleure facture. Cette sélection est faite à base de 2 critères : prix et qualité. En effet ; le
fournisseur qui présente des marchandises de qualité et à des prix abordables est sélectionné.

- Vérification du disponible

Pour engager une dépense, nous devons contrôler et imprimer dans la ligne budgétaire le
disponible du compte engagé, pour s’assurer s’il y a le crédit disponible (le crédit doit avoir un
montant supérieur à 0) et suffisant (le crédit doit avoir un montant qui va couvrir la dépense).pour
engager cette dépense.

- Fiche d’expression de besoin

Avant d’engager une dépense ou avant d’effectuer une commande de fournitures, l’accord de
hiérarchie est sollicité à partir d’une fiche d’expression de besoin (en pièces détachées,
fournitures, matériel, outillage, intervention technique et/ou décaissements…).

- Etat détaillé des imputations de commande

Cet état consiste à contrôler les imputations comptables associées aux commandes effectuées.

- Saisie et édition d’un bon de commande

Le bon de commande est un document, signé par le directeur, qui est adressé par la banque à un
fournisseur ou un prestataire. Il précise la nature de la commande, la quantité, le prix unitaire et le
prix total des fournitures ou du service commandée.
Le bon de commande est saisi dans le module PO qui concerne la gestion des achats des
fournitures, consommables et d’immobiliers.
Puis il est imprimé en trois (3) exemplaires  (1 original et 2 copies) est soumis à la signature du
Chef de Centre. L’original et une copie sont déposés auprès du fournisseur pour retirer les
fournitures et le bon de livraison. La deuxième copie et les justificatifs (Fiche d’expression de
besoin, facture proforma ou devis, le disponible…) sont archivés dans le Service Gestion.
- Livraison

75
Lors de la livraison, l’Agent de Gestion qui effectue le contrôle, doit s’assurer que les quantités
ainsi que la qualité livrées sont conformes aux quantités commandées. Il doit exiger du
fournisseur l’établissement d’un bon de livraison qui doit être rapproché du bon de commande.
Tout écart de quantité ou de prix doit être signalé au fournisseur et donner lieu à modifications
sur le bon de commande et la facture.
Quel que soit le Service destinataire des biens et services commandés, la livraison doit être
assurée auprès du Chef de Service Gestion qui se chargera de la remettre au Service utilisateur
dans le but de mieux coordonner les commandes au niveau du Centre.
- Réceptions
La réception est un mouvement qui signale l’arrivée des articles commandés. A la B.E.A.C la
réception physique se fait en présence de l’agent chargé des achats à la gestion, de l’agent du
contrôle budgétaire et d’un agent de sécurité (PCS) .Le bon de livraison doit être signé
conjointement par ces trois employés.
Le mode de réception dans le système comptable est le mode standard. Elle se fait en 2 étapes  :
La Mise à Quai et la Mise à Disposition. La B.E.A.C. a choisi ces modes de réception pour des
raisons de sécurité :

 Mise à quai : saisie dans le système par un agent du service de la gestion pour
accuser réception la marchandise ; C’est soumettre à la machine dans le système le
besoin de régler une facture.

 Mise à disposition : saisie dans le système par un agent du service du contrôle


budgétaire. C’est disposer les fonds dans la machine pour le règlement d’une
facture.
Après le dépôt de la facture, l’agent de la gestion traite la facture, c’est après le règlement de la
facture qu’on peut créer l’immobilisation dans le système.

I.2 Les entrées d’immobilisations

Les biens acquis entrent dans le patrimoine de la banque à leur coût d'acquisition.

76
1.3 Le suivi des immobilisations

1.3.1 La codification

Un numéro d’inventaire est retenu lors de la réception d’un équipement pour l'identification de
toutes les immobilisations de la banque. Ce code est visible grâce à une étiquette collée, de
manière à permettre la distinction de chaque immobilisation.

Ce code appelé est porté de manière sobre, discrète et efficace sur le bien immobilier ; il permet
d'établir un lien entre la comptabilité, le registre des immobilisations et le dossier des
immobilisations.

Le code d'identification des immobilisations est structuré comme suit :

Exemple de code : 41.17.0078 qui signifie :

 41 : Agence Pointe-Noire,


 17 : Année de l’achat de l’équipement donc en 2017
 0078 : 78éme équipement achetée ou reçu à l’agence de Pointe-Noire (coffre fort).

I.3.2 Le registre des immobilisations

Il est ouvert un registre d'immobilisations au sein de la banque. Ce registre informatique crée


sous le logiciel Microsoft Excel enregistre chronologiquement toutes les entrées de biens
durables. Le registre des immobilisations est tenu à la banque au Service gestion. Il contient les
informations suivantes relatives aux immobilisations. :

 Date de réception des immobilisations ;

 Désignation des immobilisations ;

 coût d’acquisition des immobilisations ;

 Numéro de série quand il s’agit d’un matériel ;

 Destination des immobilisations (exemple : AGC.AGC.00-13) ;

 Désignation du nom ou numéro de matricule de l’agent utilisateurs.

77
I.3.3 Création des immobilisations

Après le règlement de la facture, le chef de division du service gestion qui est chargé de la
gestion des immobilisations créée l’immobilisation dans le système dans le module FA gestion
des immobilisations en mettant les mêmes informations qui sont dans la fiche Excel. Lors de la
création d’immobilisation dans FA, le système attribue un numéro à l’équipement qui lui unique.

I.4 La maintenance (entretien et réparation)

L’assurance couvre la totalité des immobilisations. L’entretien des immobilisations est mensuel
et effectue par un intervenant détache par le fournisseur du matériel ou avec un prestataire
externe à la banque avec qui un contrat de maintenance a été conclus pour une durée déterminée.

Le paiement du prestataire se fait en fonction des jours de chaque intervention. Pour le règlement
le gestionnaire s’assure de la présence du contrat, et du bon de livraison ainsi qu’une note
d’entretien.

Ces dépenses effectuées pour remettre en état de fonctionnement ou pour entretenir les
immobilisations. A la Banque, ces dépenses entrent généralement dans les charges.

I.5 Les travaux de fins d’exercice

1.5.1 L’inventaire physique

Il est procédé à un inventaire physique des immobilisations au moins une fois par an. L'inventaire
est réalisé de la manière suivante :

A partir du fichier complet des immobilisations. Le responsable de la gestion des immobilisations


est chargé d'aller vérifier l'existence physique de ces immobilisations. Il veille alors à recoller des
étiquettes sur les immobilisations dans le cas où les précédentes auraient été endommagées ou
retirées. A la fin de cette vérification le chargé de l'inventaire indique sur une liste les
immobilisations vérifiées et les manquantes. Il signale également les immobilisations en mauvais
état. La liste des immobilisations manquantes est dressée et valorisée sous la supervision du chef
de service gestion puis transmise pour signature du directeur de l’agence.

78
1.5.2. Les amortissements

La banque pratique l’amortissement linéaire sur ses immobilisations et ceci au prorata temporis,
en jours. Le calcule d’amortissement se fait automatiquement dans le système comptable et les
amortissements sont inscrits distinctement à la l’actif et viennent en diminution de la valeur brut
des biens correspondants pour donner la valeur comptable nette.

1.6 La décomptabilisation des immobilisations

- Procédures

79
80
81
82
83
84
85
86
Danger

87
88
89
90
91
92
93
94
95
96
97

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