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Déterminants
Blague du jour :
C’est un gars énorme qui frappe à la porte du chef du personnel d’une entreprise de
bûcherons, car il cherche du travail
- Vous avez l’air costaud. Vous avez des références ?
- Ouais ! J’ai travaillé au Sahara !
- Vous vous foutez de ma gueule ? Y’a pas d’arbres au Sahara !
- Si Monsieur, mains Y’EN A PLUS ! ! !
1 Introduction historique.
Les déterminants furent introduits en Occident à partir du XVIe siècle, soit bien avant les
matrices, qui n’apparaissent qu’au XIXe siècle. Il fut introduit par Cardan en 1545 sous forme
d’une règle pour la résolution de systèmes de deux équations à deux inconnues. plus de cent
ans plus tard, curieusement le japonais Kowa Seki et l’allemand Leibniz donnèrent presque
simultanément les régles de calculs pour les taille 3 et 4.
Gauss utilise pour la première fois le mot descriminant, puis Cauchy celui de déterminant. Le
cadre matriciel est introduit par les travaux de Cayley et Sylvester qui inventent la notation
des déterminants par des barres verticales
2 Groupes symétriques.
Définition 1 . Permutaion :
On appelle permutation de [|1, n|] toute bijection : σ : [|1, n|] → [|1, n|]. L’ensemble de
ces permutaions se note Sn , muni de la loi o est un groupe non abélien de cardinal
n!, appellé groupe symétrique d’ordre n.
Définition 2 . Support :
Soit σ ∈ Sn , on appelle support de σ, l’ensemble supp(σ) = {k ∈ [|1, n|] tel que σ(k) 6= k}.
Définition 3 . Transposition :
On appelle transposition toute permutation dont le support est formé par deux
éléments. Dans ce cas si supp(σ) = {i, j} alors σ(i) = j, σ(j) = i, on note alors σ = (i j)
et on a : σ 2 = id[|1,n|] .
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.
Définition 4 . p-cycles :
On dit que σ est un p-cycle si ∃(i1 , i2 , . . . , ip ) ∈ [|1, n|]p tel que supp(σ) = {i1 , i2 , . . . , ip }
avec σ(ik ) = ik+1 ∀1 ≤ k ≤ p − 1 et σ(ip ) = i1 .
Notation :
Dans ce cas on écrit σ = (i1 i2 , . . . ip ) et on a : σ p = id[|1,n|] .
Remarque 1 .
– Notez bien que les transpostions sont des 2-cycles.
– (i1 i2 , . . . ip ) = (i1 i2 )(i2 i3 ) . . . (ip−1 ip ). C’est à dire que tout p-cycle peut
s’écrire comme produit de p − 1 transposions.
Théorème 1 .
Toute permutation peut s’écrire comme produit de p-cycles. On dit que Sn est en-
gendré par les p-cycles.
Corollaire 1 .
Toute permutation peut s’écrire comme produit de transposition. On dit que Sn est
engendré par les transpositions.
Définition 5 . Inversion :
On appelle inversion de σ, tout couple (i, j) ∈ [|1, n|]2 tel que i < j et σ(i) > σ(j).
Remarque 2 .
La signature définit un morphisme de group entre (Sn , o) et ({−1, 1}×), c’est à dire
que ∀(σ, τ ) ∈ Sn2 on a : ε(στ ) = ε(σ)ε(τ ).
Théorème 3 .
la signature d’un p-cycle est toujours (−1)p .
Théorème 5 .
Toute permutation paire peut s’écrire comme produit de 3-cycles. On dit que An est
engendré par les 3-cycles.
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3 Formes n-linéaires.
3.1 Formes bilinéaires.
Définition 8 On appelle forme bilinéaire sur E, toute application
ϕ : E × E −→ K linéaire par rapport à l’une des variables fixant l’autre,
(x, y) 7−→ ϕ(x, y)
autrement dit :
ϕ(x1 + λx2 , y) = ϕ(x1 , y) + λϕ(x2 , y)
ϕ(x, y1 + λy2 ) = ϕ(x, y1 ) + λϕ(x, y2 )
Proposition 1 .
Soit ϕ une forme bilinéaire sur E, (x, y) ∈ E 2 , et (λ, µ) ∈ K2 , on a les résultats suivants :
– ϕ(λx, µy) = λµϕ(x, y).
– ϕ(x, y) = 0 si x = 0E ou y = 0E .
Vocabulaire.
Soit ϕ une forme bilinéaire sur E, on dit que :
– ϕ est symétrique si et seulement si ϕ(x, y) = ϕ(y, x) ∀(x, y) ∈ E 2 .
– ϕ est antisymétrique ou bien alternée si et seulement si
ϕ(x, y) = −ϕ(y, x) ∀(x, y) ∈ E 2 .
Propriétés.
Soit ϕ une forme bilinéaire alternée sur E, (x, y) ∈ E 2 , et (λ, µ) ∈ K2 on a les résultats suivants :
– ϕ(x, x) = 0.
– ϕ(x, y + λx) = ϕ(x, y).
– ϕ(x, y) = 0 si {x, y} est liée.
Théorème 6 .
Toutes les formes bilinéaires alternées sur un K- espace vectoriel de dimension 2 sont
proprtionnelles.
Proposition 2 .
Soit ϕ une forme n-linéaire sur E, (x1 , . . . , xn ) ∈ E n , et (λ1 , . . . , λn ) ∈ Kn , on a les
résultats suivants : n
Y
– ϕ(λ1 x1 , . . . , λn xn ) = ϕ(x1 , . . . , xn ).
i=1
– ϕ(x1 , . . . , xn ) = 0 si l’un des xi est nul.
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Proposition 3 .
Soit ϕ une forme n-linéaire sur E, on dit que :
– ϕ est symétrique si et seulement si :
ϕ(xσ(1) , . . . , xσ(n) ) = ϕ(x1 , . . . , xn ) ∀(x1 , . . . , xn ) ∈ E n .
– ϕ est antisymétrique si et seulement si
ϕ(xσ(1) , . . . , xσ(n) ) = ε(σ)ϕ(x1 , . . . , xn ) ∀(x1 , . . . , xn ) ∈ E n .
– ϕ(x1 , . . . , xi , . . . , xj , . . . , xn ) = −ϕ(x1 , . . . , xj , . . . , xi , . . . , xn ),
∀(x1 , . . . , xn ) ∈ E n , ∀1 ≤ i 6= j ≤ n.
Proposition 4 .
Soit ϕ une forme bilinéaire, alors ϕ est alternée si et seulement si elle est anti-
symétrique.
Proposition 5 .
Soit ϕ une forme bilinéaire alternée sur E, (x1 , . . . , xn ) ∈ E n , et (λ1 , . . . , λn ) ∈ Kn on a
les résultats suivants :
– ϕ(x
1 , . . . , xn ) = 0 si ∃i 6= j tel que xi = xj .
X
– ϕ x1 , . . . , xi + λj xj , . . . , xn = ϕ(x1 , . . . , xn ).
j6=i
– ϕ(x1 , . . . , xn ) = 0 si {x1 , . . . , xn } est liée.
Théorème 7 .
Toutes les formes n-linéaires alternées sur un K- espace vectoriel de dimension n sont
proprtionnelles.
Proposition 6 .
Soit B une base de E, et B 0 famille d’éléments de E tel que cardB 0 = dim E, on a les
résultats suivants :
– B 0 est liée si et seulement si detB (B 0 ) = 0.
– B 0 est libre si et seulement si detB (B 0 ) 6= 0.
– B 0 est une base de E si et seulement si detB (B 0 ) 6= 0, et dans ce cas on a :
1
detB0 (B) =
detB (B 0 )
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6 Déterminant d’un endomorphisme.
Définition 11 .
Soit u : E −→ E un endomorphisme, alors detB (u(B)) ne dépond pas du choix de la
base B de E, on pose alors det(u) = detB (u(B)) et on l’appelle le déterminant de u.
Notation.
Si A = (ai,j )1≤i,j≤n , son déterminant se note aussi |ai,j |.
Propriétés :
– Si E est un K-ev de dimension finie, de base B et u un endomorphisme de E, alors : det u =
det (MB (u)).
– det(In ) = 1.
X n
Y
– Soit A = (ai,j )1≤i,j≤n , alors det A = ε(σ) ai,σ(i) .
σ∈Sn i=1
n
X
– Soit A = (ai,j )1≤i,j≤n alors det(A) = (−1)i+j det(Ai,j ) ∀1 ≤ j ≤ n où Ai,j est la matrice
i=1
obtenue en enlevant la i–ème ligne et j–ème colonne, det(Ai,j ) s’appelle cofacteur d’indice
(i, j), la matrice formée par ses cofacteurs s’appelle comatrice de A et se note Com(A). On
dit qu’on a developpé le déterminant suivant la j–ème colonne.
n
X
– Si A = (ai,j )1≤i,j≤n alors det(A) = (−1)i+j det(Ai,j ) ∀1 ≤ i ≤ n. On dit qu’on a developpé le
j=1
déterminant suivant la j–ème colonne.
– Si B et B 0 sont deux bases de E, alors detB (B 0 ) = det(P ) où P est la matrice de passage de B
vers B 0 .
– A = (ai,j ) est inversible si et seulement si det(A) 6= 0 et dans ce cas :
1 1 t
det(A−1 ) = avec A−1 = Com(A)
det(A) det(A)
– det(AB) = det(A) det(B).
– Si P est inversible alors det(P AP −1 ) = det(A).
– λ est une valeur propre de A si et seulement si λ racine du polynôme χA (X) = det(A − XIn ),
appelé polynôme caractéristique de A.
– A est diagonalisable si et seulement si dim ker(A − λIn ) = multiplicite(λ, χA), ∀λ valeur propre
de A.
– Toute matrice qui admet n valeurs propres distinctes dans K est diagonalisable dans Mn (K).
Fin
à la prochaine
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