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INTRODUCTION A LA

CHIRURGIE PARODONTALE

Présenté par:

Dr. S. BENSAIDI
INTRODUCTION

Au cours des années , de nombreuses techniques


Chirurgicales ont été décrites et utilisées en
Parodontie. Toute cette gamme de techniques a
été considérée par la plupart des cliniciens
comme un traitement de luxe, désormais c’est
une nécessité dans quelques cas, voir même la
base pour l’éradication des poches caractérisant
la maladie Parodontale.
RAPPEL SUR LE PARODONTE SAIN
•Rose pale
•Ferme
•Piquetée en peau d’orange
cliniquement •Ne saignant pas
Étape stable dans le temps de
chacun des quatre tissus
parodontaux qui adhérent et/
ou s’attachent sur la face
entière de la racine dentaire

CLAUDE BERNARD
N.B :
tout état parodontal qui
s’écarte de cette définition
peut être considéré
comme pathologique.
RAPPEL SUR LA MALADIE PARODONTALE

Les parodontopathies regroupent toutes les


affections atteignant le parodonte
superficiel et profond
Les gingivopathies: sont des affections atteignant
le parodonte superficiel « gencive » sans
destruction des structures parodontales profondes

La gingivite est la forme la plus répandue des


gingivopathies se caractérisant par;

• Un état inflammatoire • Fausse poche


de la gencive
Les parodontolyses: sont des affections atteignant le
parodonte profond avec destruction irréversible des
tissus de soutient de la dent
La parodontite est donc caractérisée par;

•Alvéolyse
• Un état inflammatoire
de la gencive •Vrai poche « poche
parodontale »
PAROI DURE

FOND
PARO
I MO
LLE
CONTENU
MILLER

RECESSIONS GINGIVALES
Classe II
Classe I Classe IV
Classe III
la
la récession
la récession atteintn’atteint
ou dépasse pasla la la récession
récession atteint
atteint ou
ou
dépasse
ligneligne muco-gingivale,
muco-gingivale, il n’y a
il y’a perte dépasse lala ligne
ligne muco-
muco-
d’os pas
interdentaire gingivale, il n’y a pasproximaux
de
de perteet la gencive
tissulaire gingivale, les tissus
papillaire est apicale à la jonction perte tissulaire
interdentaire se situent au niveau de la base
émail-cément, tout en restant interdentaire
de la récession, et celle-ci
coronaire à la base de la
récession intéresse plus d’une face de la
dent

RECESSIONS PARODONTALES
PLACECK
GLICKMAN

Classe II

Classe III

Classe IV
DEFINITION DE LA CHIRURGIE PARODONTALE

Par chirurgie parodontale, on entend toute intervention chirurgicale portant


sur

les tissus mous parodontaux et sur l’os alvéolaire


PLACE DE LA CHIRURGIE PARODONTALE DANS
LE PLAN DE TRAITEMENT

La chirurgie parodontale occupe une place précieuse dans la plan de


traitement
Après thérapeutique initiale et assainissement de la cavité buccale,
puis passage par une phase de réévaluation on décidera du passage
a la thérapeutique chirurgicale dans la phase corrective

La décision finale de la chirurgie parodontale se fera après


réévaluation des résultats de la thérapeutique initiale et régression
ou disparition des signes inflammatoires
CLASSIFICATIONS DE LA CHIRURGIE PARODONTALE

1. CLASSIFICATION DE KRAMER 1966:

EN FONCTION DES TISSUS CONCERNES

ZONE KERATINISEE ZONE MUQUEUSE ZONE OSSEUSE

•Curetage •Freinectomie •Ostéotomie/


parodontal •Lambeaux
•Gingivectomie osteoctomie
•Greffes •Ostéoplastie
•Gingivoplastie gingivales •Greffes d’os
•Substitutions
EN FONCTION DU TYPE DE LA CHIRURGIE

REPARATRICE REDUCTRICE
PAR INCISION PAR EXCISION

EN FONCTION DE LA CHRONOLOGIE THERAPEUTIQUE

INTERVENTION
INTERVENTION APRES
IMMEDIATE A TRAITEMENT
CHAUD (ABCES) ETIOLOGIQUE
EN FONCTION DU TYPE DE CICATRISATION

REATTACHE PAR NOUVELLE ATTACHE


REPARATION PAR REGENERATION

Epithélium jonctionnel
long Epithélium jonctionnel
Adhésion épithéliale ou court
conjonctive

Pas de neocement,
neocement,
neoligament ,peut être
neoligament , un nouvel
un nouvel os
os
Sillon gingivodentaire
Sillon gingivodentaire
plus profond que la
court
normale
2. CLASSIFICATION DE TECCUCIANU 1976:

TECHNIQUES REDUCTRICES
•TISSU GINGIVAL : gingivectomie
•TISSU MUQUEUX : Freinectomie
•TISSU GINGIVAL ET MUQEUX : lambeaux

Lambeau muccoperiosté Lambeau Opération Opération distale


vestibulaire repositionné muccoperiosté mesiale (zone (zone retro
apicalement palatin édentée) molaire)

•TISSU OSSEUX : OSTEOCTOMIE


•TISSU GINGIVAL ,MUQUEUX,OSSEUX, DENTAIRE
traitement des lésions pulpo - parodontale
TECHNIQUES CONSERVATRICES

•TISSU GINGIVAL : lambeau gingival marginal


•TISSU GINGIVAL ET MUQEUX : lambeaux repositionnés
•TISSU OSSEUX : curetage des lésions osseuses à 1 et 2
parois et des furcations

TECHNIQUES CORRECTRICES

•TISSU GINGIVAL : Gingivoplastie


•TISSU MUQEUX : freinectomie
•TISSU OSSEUX : ostéoplastie
TECHNIQUES RECONSTRUCTICES

Mucco-gingivale Osseuse

•Separation muqueuse •Curetage


(vestibuloplastie) Conjonctivo-periostée •Greffe osseuse
•Separation muqueuse
avec fenestration Greffe
périostée conjuctivo- périosté
•Lambeau de glissement
apical
•Lambeau de rotation
•Lambeau bi-papillaire
•Lambeau d’avancement
coronaire
•Greffe gingivale
OBJECTIFS DE LA CHIRURGIE PARODONTALE

•Meilleur accès aux surfaces radiculaires dans les poches profondes


surtout en cas de persistance de l’inflammation après traitement
parodontal initial

•Nettoyage des surfaces


radiculaires chargées de toxines
bactériennes au niveau des zones
inaccessibles par les moyens
thérapeutiques non chirurgicaux ou
par les moyens d’hygiène utilisés par
le patient

•Etablir une situation plus favorable


au contrôle de plaque
•Régénération du système parodontal détruit par la maladie
parodontale

•Correction préprothétique des sites parodontaux pour


l’aménagement d’un environnement compatible avec les actes de
dentisterie restauratrices et aux reconstitutions prothétiques
•Correction d’actes iatrogènes, tel que les perforations radiculaires

•La résolution des problèmes mucco-gingivaux

Recréer une morphologie tissulaire


physiologique et fonctionnelle
(correction des déformations
gingivo-osseuses)

•Amélioration de l’esthétique
INDICATIONS DE LA CHIRURGIE PARODONTALE

•Création d’un meilleur accès pour le surfaçage radiculaire

Vue directe sur les surfaces radiculaires


permet d’ éliminer les dépôts dans les
zones inaccessibles

•Zones d’accès difficiles pour l’ HBD

Atteintes inter-radiculaires Particularités gingivales


•préparation parodontale avant restauration prothétique

chirurgie préprothétique

Sillon gingivo dentaire à distance


des restaurations
Prothétiques (élongation coronaire)

Préparation de la dent
et des crêtes en vue
d’une restauration
prothétique
•Correction de certains actes iatrogènes

les perforations du plancher pulpaire sont traitées comme les


atteintes inter radiculaires

•Permettre l’obtention d’une intégration


optimale des reconstruction implantaire .

• Problèmes mucco-gingivaux

•Dents incluses
► Aménagement tissulaire dans le traitement implantaire soit en:

► préimplantaire,

► au cours de la mise en place de l’implants ,

► lors du deuxième temps chirurgical,

► Et même après mise en fonction des implants.

➢ permettant ainsi une intégration tissulaire optimale.


VIII . CONTRE-INDI CATIONS DE LA CHIRURGIE
PAROD ONTALE
a. Contre indications absolues :

➢Patient non coopérant

La phase de réévaluation est décisive pour la suite thérapeutique .


Tout patient qui ne peut coopérer au cours de la thérapeutique initiale ne devrait pas
subir de traitement chirurgical.

➢Présence d’une tare générale grave dont le risque vital est mis en jeu  :
• atteintes cardiovasculaires a haut risque (prothèses valvulaires valvulopathies –
cardiopathies congénitales)

• troubles hématologiques (leucémie aigue – agranulocytose-lymphogranulomatose)

• troubles neurologiques (sclérose en plaque - parkinson )

• Radiothérapie cervico-faciale

➢Patients sous biphosphonate


b. Contres indications relatives :

demander l’avis du médecin traitant et


prendre des mesures appropriées :

•Atteintes cardiovasculaires a risque moyen ou


faible: HTA, angine de poitrine, traitement par Il est nécessaire de :
anticoagulants (avis favorable du médecin traitant)
collaborer avec le médecin traitant
•troubles hématologiques : formes modérées ou renforcer l’interrogatoire
compensées d’anémie
anesthésie à faible dose ou sans
•troubles hormonaux vasoconstricteur
assurer l’asepsie des instruments
•Diabète sucré : patients déséquilibrés (régime et du champ opératoire
alimentaire irrégulier traitement d’insuline inadapté mettre le patient sous
) antibiothérapie pour éviter toute
complication
assurer l’hémostase
revoir le malade régulièrement
jusqu’à cicatrisation.
PRINCIPES GENERAUX DE LA CHIRURGIE PARODONTALE

La préparation lors de la thérapeutique initiale doit être complétée


par :
•Un bilan sanguin
•La préparation psychologique du patient
•Consentement éclairé.
•La préparation médicale
•Le respect des règles d’ asepsie

Les principes généraux des différentes techniques chirurgicales


est de procéder a:

•Anesthésie: locale ou locorégionale (avec ou sans vasoconstricteur)


• Incision :
•Epaisseur des tissus
•Hauteur de gencive attachée
•Anatomie de la région opérée
•décollement: délicatement (risque de déchirure )

•Élimination parfaite des tissus pathologiques

•Sutures: pas de traction ,ni de déchirure des tissus

•Utilisation de pansement parodontal (protection de la plaie,


adaptation étroite des tissus muqueux avec l’os sous jacent,
réduction de la douleur, de l’hémorragie et du risque infectieux ,
et faciliter la cicatrisation )

• prescription médicamenteuse

•Conseils postopératoires
INSTRUMENTATION
Manche de bistouri
BARD-PARKER

Lames à usage unique


N°10-11-12-15
Bistouris à lame fixe :

CRANE KAPLAN KIRKLAND

ORBAN

Curettes :

CRANE KAPLAN GRACEY

GOLDMAN FOX
Grattoirs : FALCIFORMES EN FORME DE HOUE

Décolleurs

Ciseaux à gencive
Ciseaux à sutures

pince hémostatique
pince porte aiguille

Fil de suture
DIFFERENTS TYPES
D’INTERVENTIONS
CHIRURGICALES
CHIRURGIE
DE LA POCHE
1. CURETAGE PARODONTAL:

DEFINITION :

Débridement et excision au moyen d’une curette


du tissu de granulation constituant la partie interne
de la paroi gingivale de la poche ainsi que de
l’épithélium de jonction et du tissu conjonctif supra
crestal enflammé

Le curetage est accompagné de surfaçage


radiculaire
2. GINGIVECTOMIE:

DEFINITION :

technique chirurgicale la plus ancienne son principal objectif


est de supprimer les tissus mous constituant les parois de la
poche parodontale .

la gingivectomie est destinée au remodelage de la gencive pour


lui donner une morphologie esthétique et fonctionnelle.

2 types de gingivectomie selon le type d’incision : GBE-GBI


Objectifs :

•Élimination radicale des poches gingivales et parodontales


(peu profondes)

•Donner accès à l’élimination du tartre et des dépôts


bactériens

•Création d’un contour gingival physiologique et harmonieux en


éliminant le tissu en excès (hyperplasie gingivale)

•Obtenir une morphologie gingivale favorable au contrôle de


plaque
3. L’E.N.A.P (EXCISIONAL NEW ATTACHEMENT PROCEDURE):

DEFINITION:

•Curetage parodontal effectué avec une lame de bistouri (décrite


par YUKNA 1976)
•Intermédiaire entre curetage à l’aveugle et curetage à ciel ouvert
Objectifs 

•Elimination de tout l’épithélium de la


poche
•Favoriser la création d’une nouvelle
attache

Indication 
•Poches peu profondes surtout au
secteur antérieur (limite les
recessions
4. INTERVENTIONS A LAMBEAU:

DEFINITION :

L’intervention a lambeau consiste a soulever un volet tissulaire


libéré par des incisions afin d’accéder aux structures radiculaires
et osseuses sous-jacentes, sa base reste solidarisée aux tissus sous
jacents et assure l’apport vasculaire

Il peut intéresser l’épithélium, le chorion et le périoste et nous


parlerons de lambeau muco-periosté (de pleine épaisseur)
Ou être disséqué dans l’ épaisseur du tissu
conjonctif et est alors appelé lambeau muqueux ou
d’ épaisseur partielle
Objectifs:

• Accès et visibilité pour permettre la suppression des poches


parodontales ou leur diminution

• Maintenance optimale par la création d’une anatomie post


chirurgicale convenable

•Les techniques additives pourront assurer même une


régénération osseuse
LAMBEAU REPOSITIONNE APICALEMENT:

Incision est à biseau interne et déplacée apicalement par rapport


à sa situation initiale
Sutures réalisées sur la crête osseuse ou légèrement
coronairement

Objectifs 

•Elimination des poches parodontales


•Préservation de la hauteur de gencive attachée
•Allongement de la couronne clinique et aménagement d’un espace
biologique acceptable en vue de restaurations prothétiques
Indication :

•Hauteur de gencive kératinisée égale ou inférieure à 3 mm

•Poches parodontales peu profondes


LAMBEAU DE WIDEMAN MODIFIE (RAMFJORD –
NISSLE 1974):

Considéré a l’heure actuelle comme l’intervention de base


dans le traitement chirurgical des poches parodontales

Très innovateur sur le point de vue esthétique permettant


une moindre exposition des surfaces radiculaires (pas de
déplacement apical du rebord gingival)
Indication :

poches supérieures à 4 mm au niveau du secteur antérieur


LAMBEAU D’ACCES PALATIN

Intéresse le bloc incisivo canin superieur et vise a ménager un


accès aux lésions palatines très fréquentes a ce niveau

Incisons intrasulculaire vestibulaire et inter dentaire ainsi


que des incisions semi-lunaires palatines permettent le
soulèvement du tissu inter dentaire gingival
g. Opération distale en triangle
(distale wedge operation)
Excision des poches rétromolaires

1.Définition:
dans de nombreux cas, le TRT des poches
parodontales situées sur la face distale des
molaires est compliqué par la présence de
tissu bulbeux recouvrant la tubérosité ou par
un trigone rétromolaire proéminent.
Cette technique (Robinson, 1966) vise à
éliminer le tissu fibreux en distal des
molaires .
CHIRURGIE
MUCO-GINGIVALE

chirurgie plastique
DÉFINITION:

La chirurgie muco-gingivale ou chirurgie plastique parodontale


est définie comme étant « l’ensemble des techniques
chirurgicales parodontales visant à corriger les défauts de
morphologie, position et/ou la quantité du tissu gingival qui
borde la dent» .
OBJECTIFS:

•La restauration voir même régénération de l’intégrité des


tissus parodontaux
•Epaississement des tissus
•L’augmentation de la quantité des tissus kératinisés
•La réduction des tractions excessives au niveau des freins et
des brides
•Le recouvrement d’une récession parodontale permet d’obtenir
une réparation et /ou une régénération
➢ TECHNIQUES RESECTRICES:

1. Freinectomie/ freinotomie:

Définition
la Freinectomie est l’ablation totale du frein suivie d’une
désinsertion des fibres musculaire
la Freinotomie est l’ablation partielle du frein, c’est la
dissection du Fein de l’apex à la base
2. Vestibuloplastie:

Définition:

Augmentation de la profondeur d’un vestibule peu profond afin de


supprimer toute tension au niveau de la gencive marginale et
obtenir une hauteur suffisante de gencive attachée facilitant ainsi
une hygiène et un brossage adéquat
➢ TECHNIQUES DES LAMBEAUX:

1. Lambeau déplacé latéralement :

Définition :

technique chirurgicale destinée à recouvrir


et /ou stabiliser les dénudations radiculaires
La gencive est déplacée (mouvement de
rotation) et suturée sur la zone à traiter

Objectifs :

recouvrir une récession localisée


augmenter la hauteur du tissu kératinisé grâce
à un lambeau pédiculé depuis un site adjacent à
la récession
Indication:

•Préjudice esthétique
•Hyperesthésie
•Lésion évolutive
•Manque de gencive adhérente
•indiquée lorsque le site donneur possède une épaisseur et en
hauteur de gencive importante, afin de permettre une dissection
en épaisseur partielle
2. Lambeau bi papillaire :

Définition:

Technique décrite par Nelson en 1987,


C’est un double lambeau de translation latérale associé ou non à
l’emploi d’un greffon conjonctif.

Objectifs:

Permettre le recouvrement d’une récession unitaire, avec un seul


site opératoire.
Indications:

Cas des CL1 et CL2 de MILLER ( des papilles volumineuses de


part et d’autre de la récession )
rapprochement de 2 lambeaux proximaux prélevés de part et
d’autre de la récession unitaire à traiter
3. Lambeau déplacé coronairement:

Définition:

Intervention qui consiste à déplacer en direction coronaire le


tissu gingival présent apicalement au site à traiter

Objectifs:

•Utilisé seul, il a pour objectif le recouvrement radiculaire de


récessions de classe I.
•Il ne peut permettre l’augmentation de hauteur gingivale ni
l’épaississement des tissus.
•En régénération parodontale, il permet la protection et la
fermeture du site opératoire (recouvrement de la membrane ou
protection de la racine recouverte de protéines dérivées de la
matrice de l’émail).
Indications:

•Récessions simples ou multiples de CL1 DE MILLER


•Défaut partiel de gencive attaché
•Indications larges lorsqu’il est associé à d’autres techniques
•En chirurgie régénératrice (couverture d’une membrane, d’un
comblement osseux)
•En chirurgie de la crête (couverture d’une membrane ou d’une
greffe osseuse ou d’un comblement alvéolaire par des
biomatériaux)
5. Lambeau semi lunaire:

Définition:

Cette technique a été décrite par Tarnow en 1986 . C’est une


variante du lambeau déplacé coronairement.
➢ TECHNIQUES DES GREFFES:

1. GREFFES EPITHELIO CONJONCTIVES:

Définition :

C’est la transplantation autogène d’un tissu muqueux d’un site


donneur à un site receveur.

Technique décrite par BJORN en 1963 qui consiste en la mise


en place au niveau de la zone à traiter d’un greffon
épithelio-conjonctif prélevé au palais .
Objectifs

Deux objectifs principaux peuvent être recherchés :

•augmentation de la hauteur et de l’épaisseur gingivales

•recouvrement des récessions parodontales dans les classes


I et II de Miller.
2. GREFFES CONJONCTIVES ENFUIES:

Définition :

Intervention chirurgicale consistant en un prélèvement de greffon


dans l’épaisseur du palais ou a la tuberosité maxillaire, qui sera fixé
sous un lambeau

Technique fondée sur la spécificité et l’induction propres au tissu


conjonctif

Historiquement, l’utilisation de greffes conjonctives a été


proposée afin d’améliorer les résultats esthétiques des
interventions par rapport à ceux obtenus avec des greffes
épithelio-conjonctives.
PREPARATION DU SITE RECEVEUR
PRELEVEMENT DU GREFFON
MISE EN PLACE ET SUTURE DU GREFFON
CHIRURGIE
OSSEUSE
2. DEFINITION DE LA CHIRURGIE OSSEUSE:

Le terme de chirurgie osseuse se rapporte à des procédés


chirurgicaux pratiqués sur l’os dans le but de le remodeler ou de
le restaurer, elle vise à la correction des lésions osseuses
provoquées par les parodontolyses ou par une déformation
anatomique.
2. BUTS DE LA CHIRURGIE OSSEUSE:

Les interventions chirurgicales portant sur l’os,


cherchant une architecture osseuse idéale aboutissant
à une anatomie physiologique des tissus osseux et même
gingivaux ainsi qu’une réduction drastique de la
profondeur des poches, un meilleur contrôle de
l’hygiène orale personnelle.

L’académie américaine de parodontologie (1972)


recommande de considérer que la chirurgie
osseuse a pour but de corriger les défauts de l’os.

D'autre part, le second objectif serait de recréer voir


d'augmenter la hauteur du système de soutien par des
techniques chirurgicales reconstructrices
3. PRINCIPES DE LA CHIRURGIE OSSEUSE:

La correction des défauts osseux se regroupe en :

• Résection de l’os ou la chirurgie résection qui englobe


l’ostéoplastie et l’ostéotomie.

• Chirurgie additive ou reconstructrice visant à augmenter


les dimensions du système d’attachement.
3. DIFFERENTES TECHNIQUES THERAPEUTIQUES:

CHIRURGIE CHIRURGIE
RESECTRICE REGENERATRICE

élimination des défauts reconstitution des tissus


osseux (ostéotomie- lésés pour tenter leur
ostéoplastie) ainsi que la régénération (greffes
composante dentaire des osseuses –RTG-emploi des
lésions (hémisection – protéines amelaires –
amputation radiculaire) l’association de ces
techniques)
1- TECHNIQUE PAR SOUSTRACTION (CHIRURGIE
OSSEUSE RÉSECTRICE) :


• Les techniques résectrices englobent l’ostéoplastie et


l’ostéotomie, qui comprennent un remodelage de l’os alvéolaire
avec ablation ou élimination de l’os de soutien,

•contrairement à l’ostéoplastie qui ne nécessite pas


l’élimination de l’os et elle permet alors une harmonisation des
contours en restant économe du tissu osseux.

• La quantité d’os à éliminer ne peut être décidée que pendant


l’intervention chirurgicale après élévation du lambeau et
élimination du tissu granulomateux.
* la chirurgie resectrice dans le traitement des
atteintes de furcations:

Le traitement des lésions inter radiculaire par résection peut


comporter l’amputation radiculaire, l’hémisection ou la
tunnélisation.
● Amputation radiculaire :

Consiste en la section d’une


racine d’une dent multiradiculée.

Indications :
- Perte osseuse affectant une
ou plusieurs racines non traitables
par régénération.
- Lésion inter radiculaire de
Cl III ou IV
- Récession gingivale sévère
ou déhiscence radiculaire.

Contre indications :
- D’ordre général.
- Racines fusionnées.
- Architecture tissulaire défavorable.
● Hémisection :

Elle transforme et élargie l’espace


inter radiculaire, puis sépare la
couronne dentaire en deux portions
équivalentes.

Remarque : certaines conditions


doivent être réunies ; un tronc
cervical court, des racines très
divergentes et volumineuses.
● Tunnélisation :

- Réservée surtout au traitement des


atteintes inter radiculaires des molaires
mandibulaires.

- Elle facilite le passage d’un instrument


dans l’espace inter radiculaire.

- Augmente la largeur de l’espace inter


radiculaire permettant le passage d’une
bossette assurant l’hygiène.

- Le lambeau est replacé apicalement


rendant ainsi la furcation supra gingivale.

- Indiquée dans le traitement de lésions


2- TECHNIQUES DE RECONSTRUCTION OU DE
COMBLEMENT :

Sans apport Avec apport

Les techniques
Le principe consiste à
régénératrices font appel déposer après curetage de
au débridement et au la lésion d’un matériau de
curetage des lésions. comblement susceptible
PRICHARD a démontré d’augmenter le potentiel de
que certaines lésions régénération des tissus
osseuses étaient parodontauxde façon à
susceptibles de se favoriser une
reconstitution osseuse et la
régénérer sans apport
formation d’une nouvelle
chirurgical mais par simple
attache
curetage de la lésion
** Greffes osseuses:

•Indications :
- Défaut intra osseux profond angulaires ou circonférentielles
égales ou supérieurs à 3mm (sauf lésion inter radiculaire)
- Parodontite avancée avec gencive fine
-Combiné avec une RTG pour faciliter la manipulation

•Contre indication :
- Récession gingivale importante sur le site opératoire
- Hauteur de gencive kératinisée insuffisante
- Lésion inter radiculaire avancée
•Différents types de greffes osseuses:
1. Les autogreffes:

extra orale : à partir de la moelle de la crête iliaque cette


technique est abandonnée en chirurgie parodontale

intra orale : matériau de choix pour le traitement des lésions intra


osseuses
Pour certains auteurs elles seraient à l’origine d’une véritable
régénération du parodonte avec néoformation osseuse et présence
d’une nouvelle attache
•Différents types de greffes osseuses:

● Les homogreffes :

la greffe est d’un autre individu de la même espèce

Il faut distinguer:

Isogreffe Allogreffe

Le donneur est Donneur et receveur de


génétiquement même espèce mais
identique au receveur génétiquement
→ jumeau identique différent.
source : intra ou extra
buccal, cadavre ou
être vivant
•Différents types de greffes osseuses:
•Xénogreffes:

d’origine bovine, elles peuvent être utilisées en remplacement


des allogreffes et /ou pour pallier le manque de disponibilité
d’os autogène intra-orale

Les résultats cliniques sont encourageants et les études


histologiques chez l’homme ont montrés un certain degré de
régénération sur des lésions intra-osseuses
•Différents types de greffes osseuses:

• greffes alloplastiques:

matériaux synthétiques ou organiques utilisés pour


pallier aux inconvénients des autres matériaux d’origine
humaine ou animale
bonne biocompatibilité
osteo-conducteurs
réduction des profondeurs des poches
un gain d’attache clinique

ces matériaux pourraient servir de support pour


véhiculer in situ des protéines
morphogénétiques osseuses qui auraient
un rôle dans la régénération des lésions
intra-osseuses
•Les produits de comblement

biocompatible Etre disponible,


ostéogénique (ostéo
n’induisant quantité suffisante et
conducteur et ou
pas de se manipuler aisément
ostéo inducteur)
réaction
immunitaire
Apporter une aide
massive au
processus
ostéogènique.

Etre remplacé par


l’os néoformé
pendant le
processus de
réparation.
** régénération tissulaire guidée:

La RTG été décrite comme une méthode régénératrice des tissus


parodontaux, elle est actuellement la méthode la plus efficace de
régénération des tissus parodontaux.

LE PRINCIPE consiste à promouvoir les cellules


desmodontales et osseuses lors
De la cicatrisation en retardant la migration des
cellules épithéliales et conjonctives au moyen
d’une membrane
Le maintien d’un espace sous la membrane et
la protection du caillot constitué dans cet
espace de cicatrisation sont déterminants
Les membranes peuvent être classées en 2
grandes catégories :
Résorbable et non résorbable
** association RTG + greffe osseuse:

•Empêcher l’effondrement de la membrane dans la


lésion

•maintien d’un espace cicatriciel conséquent .

•la néoformation osseuse pourrait être améliorée


** utilisation des protéines amelaires:

l’application d’amelogenines sur les parois radiculaires


décontaminées d’une lésion intra-osseuse peut
permettre la régénération de cette lésion

• Après débridement total des


surfaces radiculaires, ces protéines
provoquent une amélioration des gains
d’attache (2,2mm) et un comblement
osseux qui augmenterait avec le
temps.

• Elles peuvent être associées aux


membranes
** régénération osseuse guidée (ROG):

•Principes de la ROG:

-Le succès des implants dépend de l’établissement d’un


environnement où il ya un contact intime entre la
surface implantaire et l’os

- Lors d’une ROG, les défauts osseux sont


recouverts d’une membrane adaptée précisément à la
surface osseuse.
- Les cellules non osseuses sont exclues
- Les ostéoblastes provenant du périoste et de l’os
sont conduits sur la surface osseuse pour y faciliter la
néoformation osseuse
•Indications:

La ROG est particulièrement utile en implantologie lorsque des


déhiscences et des fenestrations sont présentes sur les sites.

La ROG donne la hauteur de l’os alvéolaire perdu, car


l’amélioration de la morphologie de la crête alvéolaire est
envisageable avec la ROG.
LES
SUTURES
Définition:

La suture est le moyen par lequel le fil passe d'un point à


l'autre, le point étant celui par lequel l'aiguille entre en
rapport avec te tissu en le transperçant (Pasqualini et
Gallini, 1989 )

Ses objectifs étant de :

• recouvrir l'os alvéolaire, interdentaire ou crestal par les


tissus mous

• rapprocher tes berges muqueuses pour favoriser la


cicatrisation et réduire tes complications postopératoires
• autoriser le déplacement et l'immobilisation d'un tombeau ou
d'un greffon muqueux autogène dans une position adéquate

• faciliter l'hémostase et prévenir l'hémorragie


postopératoire

• réduire le risque de fuite des biomatériaux hémostatiques ou


de comblement

• permettre le positionnement des membranes destinées à la


régénération tissulaire guidée

• fermer la plaie, donc limiter les contaminations alimentaires.


Les points dits
Le point en '0' Le point en '8' de Matelassier

La suture
suspendue Le surjet
simple

La suture double à points dits de Matelassier continus


LA CICATRISATION
Selon Bouchard et Etienne 1993:

la guérison d’une plaie représentée par l’ensemble des


phénomènes biologiques, qui conduisent à la réparation du
tissu concerné, réalisant sa continuité, avec restitution de
sa morphologie et de sa fonction.
1ere intention 2eme intention

plaie fermée aseptique une plaie ouverte


permettant une dont les berges
coaptation des sont béants
berges de la plaie par
des sutures
GINGIVECTOMIE/
GINGIVOPLASTIE
(GBE)
•Cicatrisation de 2eme intention
•Détersion entre 1ere et 2eme heure
•Prolifération épithéliale sur la
surface conjonctive vers 7ème jour
•Kératinisation vers le 14ème jour
GINGIVECTOMIE/
GINGIVOPLASTIE
(GBI))

•Cicatrisation de 1ere intention nouveau sillon et


•Application parfaite des tissus nouvelle attache
gingivaux
CURETAGE PARODONTAL:

Réparation des cellules épithéliales et


conjonctives par une nouvelle attache

Épithélium jonctionnel long


INTERVENTIONS A LAMBEAUX

•Epithélialisation à partir des cellules épithéliales des


berges de la plaie

•Transformation de la gencive kératinisée placée


apicalement sur le lit périosté en gencive attachée

•Résorption osseuse toujours présente

•Augmentation coronaire du tissu conjonctif

•formation d’une nouvelle unité dento-gingivale

•Formation d’un épithélium jonctionnel long


LES GREFFES
greffes gingivales
 (épithélio-conjonctives)
•Les greffes libres
Au niveau du site donneur :
Au niveau du site receveur :
• La plaie cicatrise par 2eme intention.
le• Epithélialisation
conjonctif du greffon
en 10 est
à 15en contact
jours
direct avec est
• La plaie le périoste du site recouverte
complètement receveur par un
d’une part,épithélium
nouvel aboutissant à une dans
mature cicatrisation
toute son
par épaisseur
1ère intention
en 7 à 15 jours.
• Si un second prélèvement doit être effectué
sur le même site, il faut attendre la
maturation tissulaire qui est obtenue à partir
de 4 mois.
LES GREFFES
greffes gingivales
 (épithélio-conjonctives)
•Les greffes pédiculées:
Auniveau
Au niveaudu
dusite
sitereceveur :
donneur :

La•La cicatrisation
cicatrisation se se fait
fait par
par 2ème
1ère intension
intention
(pourd’adaptation :
Stade les lambeaux prolifération
déplacés latéralement, à
double papille
épithéliale ou 4multi
(1er au ème j)papillaires)

Stade de prolifération : couche de fibrine


•leformation
avec lambeau déplacé
de fibrescoronairement,
de collagène àle site
donneurde
proximité etlalesurface
site receveur se superposent,
radiculaire.
la cicatrisation
Stade d’ancrage :seinsertion
fait alorsdespar 1ère intension
fibres de
collagène dans le néo-cément dans la partie
tissu formé
apicale de la récession.
LES GREFFES
greffes de conjonctif enfoui

Au niveau du site donneur:


 
Avec les nouvelles techniques de
prélèvement notamment la technique
de Bruno modifiée, la cicatrisation
du site donneur se fait par 1ère
intention
LES GREFFES
greffes de conjonctif enfoui

Au niveau du site receveur :

Dans les techniques de GC


La cicatrisation du greffon se fait
partiellement enfoui (technique de
par 1ère intention dans les
Bruno et technique de Langer) et la
techniques bi laminaires: Greffe de
technique de l’enveloppe, le greffon
Conjonctif (GC) associée à un
reste exposé au niveau de la partie
lambeau déplacé coronairement ou
coronaire du défaut radiculaire, sa
latéralement.
cicatrisation est de 2ème intention
LA CHIRURGIE OSSEUSE
CHIRURGIE RESECTRICE

● Au niveau gingival :
Au niveau du tissu osseux :
Les aspect de la réponse gingivale après COR sont variables à savoir
aprèsgingivale
rétraction COR l’activité ostéoclasique
sur toutes les surfaces dure 2 à 3 semaines, puis
de la dent.
une phase de reconstruction ostéoblastique va succéder avec
Laun
cicatrisation de cette
pic d’activité 3 à 4approche
semaineschirurgicale
plus tard est proportionnelle
et une apposition à la
sévérité de laachève
profondeur des poches avant l’étape
osseuse la cicatrisation 6 mois plus chirurgicale.
tard.

La réduction de la profondeur des poches est significative, plusieurs


facteurs peuvent affecter la topographie gingivale principalement la
présence de biofilms bactériens.

La gencive ne recouvre pas sa situation initiale provoquant ainsi des


récessions affectant l’esthétique.
CONCLUSION
Les techniques de chirurgie parodontale ont beaucoup
évoluées ces dernières années, et c’est de cette évolution et
a partir des multiples expériences cliniques qu’on a pu tirer
les indications et contre indications de chacune d’elles.

Les praticiens se doivent de connaitre les différentes


indications et contre indications de chacune de ces
techniques afin de pouvoir décider de la meilleure démarche
a suivre pour chaque cas et éviter les échecs dans les cas
défavorables.

Notos aussi que dans tous les cas, la maintenance des sites
traités est incontournable pour valider à long terme nos
traitements chirurgicaux.
BIBLIOGRAPHIE

•Bercy – Tenenbaum; parodontologie, du diagnostic a la pratique

•Glickman; Manuel de parodontologie clinique

•Lindhe, J. : manuel de parodontologie clinique

•Mattout,P. et C. :Les thérapeutiques parodontales et


implantaires

•Sato N. ; Atlas clinique de chirurgie parodontale

•Waite – Strahan; Atlas de parodontologie

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