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31/01/2020

Rapport de
stage

Durée de stage : du 01 /01/2020 AU 31/01/2020


Sommaire
Remerciement  :
I. Introduction
II. Présentation générale de l’entreprise d’accueil  :

Modèle économique
Présentation de l’entreprise d’accueil :
o Caisse de dépôt et de gestion (CDG)
o MADAEF
Organigramme
Secteur d’activité

III. Généralités fiscalités


1 Les Impôts :
Import sur sociétés
Impôts sur revenus

IV. Taxes gérées par la DGI


1 Les principales taxes locales :
La taxe professionnelle
La taxe d’habitation
La taxe de services communaux

V. Droit fiscal
Missions et travaux effectués à MADAËF  :
Conclusion  :

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Remerciement :

Avant d’entamer ce présent rapport, Je tiens à remercier tout particulièrement et à


témoigner toute ma reconnaissance aux personnes suivantes, pour l’expérience enrichissante et
pleine d’intérêt qu’elles m’ont fait vivre durant ce mois au sein du groupe MADAËF filiale de la
caisse de dépôt et de gestion CDG :
Monsieur ANASS EL FADILY directeur du département, pour son accueil et la confiance
qu’il m’a accordé dès mon arrivée dans l’entreprise.
Monsieur AISSAM CHADI responsable financier du service, pour m’avoir intégré
rapidement au sein de l’entreprise et m’avoir accordé toute sa confiance ; pour le temps qu’il m’a
consacré tout au long de cette période, sachant répondre à toutes mes interrogations ; sans
oublier sa participation au cheminement de ce rapport.
Monsieur FAYCAL LOUARDI cadre comptable et Madame SIHAM ELHARRAK cadre
comptable, pour l’attention et l’aide qu’ils m’ont apporté pendant mon stage. Ainsi que l’ensemble
du personnel de MADAËF pour leur accueil sympathique et leur coopération professionnelle tout
au long de ce mois.

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1)- Introduction  :

Pour mon stage d’observation de 2ème année A comptabilité à rabat, mon choix s’est porté
sur MADAËF filiale de la Caisse de dépôts et de gestion au sein du pôle Finance et ressources. Ce
stage s’inscrit dans le cadre d’une mission professionnelle, ce qui justifie le choix de l’entreprise et
du métier pour la réalisation de ce travail.

La CDG représente un organisme de grande renommée au Maroc, c’est une institution crée
par le Dahir du 10 février 1959, dont le rôle principale est de recevoir, conserver et gérer des
ressources d’épargne, qui de par leur nature requièrent une protection spéciale.

Le groupe compte aujourd’hui parmi les premiers investisseurs institutionnels au Maroc et un


acteur majeur de l’économie national.

Ce rapport est destiné à présenter les grandes lignes du stage que j’ai effectué au sein de la
direction comptabilité pôle finance à compter du 01 /01/2020 jusqu’au 31/01/2020.

Pour mieux relater ce mois de stage il parait convenable de présenter dans un premier temps
l’entreprise, son environnement, son secteur d’activité et dans un deuxième temps détailler les
missions de ce stage.

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2)- Présentation générale de l’entreprise d’accueil  :
a)- Présentation de l’entreprise :
Caisse de dépôt et de gestion (CDG) :

Une double mission qui s'est structurée au fil de l'histoire :

Créée en 1959 au lendemain de l’Indépendance, la Caisse de Dépôt et de Gestion (CDG) a constitué pour
les Pouvoirs Publics un organisme de sécurisation de l’épargne nationale via une gestion rigoureuse des
dépôts. Le développement considérable des ressources de la CDG depuis sa création s’est accompagné
d’un élargissement de ses missions ainsi que d’une modernisation continue tant de ses modes de
fonctionnement que de son organisation.

Au fil des années, la CDG s’est érigée en un véritable catalyseur d’investissements de long terme tout en
développant un savoir-faire unique dans la réalisation de grands projets structurants. Son statut public et
la nature des fonds à caractère privé qui lui sont confiés exigent une grande rigueur dans les règles de
gestion et la sélection de ses investissements. La CDG a su conjuguer cette double mission en sécurisant
l’épargne collectée tout en accompagnant le développement économique du Royaume. Cette mission
duale constitue l’élément fondamental de l’identité de la CDG.

La vocation de la CDG est résumée dans sa devise: «œuvrer ensemble, pour le Maroc Avenir». Elle marque
l’engagement du Groupe en faveur de la dynamique de progrès du pays, à travers la mobilisation de
l’ensemble de ses leviers en matière de collecte et de protection de l’épargne, d’extension de la
prévoyance sociale, de financement de l’économie, de conduite des grands projets d’infrastructures et
d’appui aux politiques sectorielles.

Un portefeuille d'activités diversifié :


La CDG a adopté en juin 2017 une nouvelle stratégie prévoyant de nouveaux positionnements en ligne
avec les enjeux économiques du Maroc. Elle intervient désormais en tant qu’expert pour compte de l’Etat
et d’acteurs tiers, en tant que financeur des

Collectivités territoriales et des PME et en tant qu’investisseur stratégique tourné vers le développement
du tissu productif dans des secteurs clés de l’économie marocaine.

Son organisation s’articule désormais autour de 4 grands domaines d’activité : Gestion de l’épargne et
prévoyance / Développement territorial / Tourisme / Banque, finance et investissement.

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MADAËF :

Filiale de la CDG, MADAËF est une société d’investissement dédiée au secteur du tourisme ayant pour
objet le développement et l’exploitation d’actifs touristiques au Maroc.

MADAËF réalise des investissements directs à travers le développement ou la prise de participation dans
des actifs ou des sociétés d'investissements en actifs touristiques.

Depuis juin 2017, MADAËF porte également la mission de « Branche Tourisme » de la CDG, en charge du
déploiement de la stratégie du Groupe dans le tourisme et le pilotage de l’ensemble des entités opérant
dans le secteur.

Le périmètre global de MADAËF porte ainsi sur :

 L’exploitation (directement ou indirectement) de 34 actifs hôteliers, représentant plus de 8% de la


capacité nationale en hébergements hôteliers et couvrant 17 destinations marocaines ;
 L’aménagement et l’exploitation de 2 stations structurantes du Plan Azur, Saïdia Med et Taghazout
Bay ;
 11 parcours de golfs, représentant 25% du parc national actuel ;
 Une société de gestion hôtelière (Hotels and Resorts of Morocco - « HRM ») et une société de
gestion golfique.

Avec quelques 24 actifs en développement ou à l’étude, la Branche ambitionne de doubler sa capacité


pour atteindre plus de 25.000 lits hôteliers dans les années à venir.

b)- Modèle économique :

 Un modèle économique éprouvé


Le modèle économique de la CDG présente des caractéristiques spécifiques qui lui permettent de sécuriser
une épargne d’origine privée, tout en accompagnant les politiques publiques au service du développement
économique du Maroc. Il est fondé sur trois piliers complémentaires: la mobilisation des ressources
financières, la capacité à gérer des projets complexes et la solidité des fonds propres.

 Mobilisation des ressources financières:

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 La CDG se distingue par une importante capacité à canaliser l’épargne qui commence par la mobilisation
des dépôts et s’amplifie à travers plusieurs maillons (Co-investisseurs, levées de dettes, création de
richesse et d’autofinancement sur ses différentes activités, rotation d’actif). Cette capacité à compléter les
dépôts par plusieurs autres sources de financement permet une démultiplication des fonds disponibles
pour l’investissement et le développement socio-économique du Maroc.

 Mobilisation des compétences:

 La CDG a réussi à acquérir un savoir-faire unique en matière de gestion des projets complexes, qui la dote
aujourd’hui d’une grande capacité à mobiliser les compétences et à fédérer les partenaires. Le Groupe
bénéficie au travers de son portefeuille de métiers d’une large palette de savoir-faire (ingénierie, gestion
de projet...) et de fortes expertises sectorielles (promotion immobilière, aménagement de zones
spécialisées, banque et assurance...). Le développement de synergies au sein du Groupe fait partie
intégrante de son modèle économique. La capacité de la CDG à gérer des projets complexes conforte sa
capacité à mobiliser des financements. Elle permet en effet de réaliser ces investissements dans de bonnes
conditions de risque et de rentabilité.

 Solidité des fonds propres:

 L’Institution a accumulé des fonds propres permettant d’absorber le risque lié à la diversité de ses
différents investissements, lui permettant de garantir le capital des dépôts qui lui sont confiés ainsi que
leur rendement. Le renforcement des fonds propres est donc une condition indispensable à la pérennité du
modèle économique de la CDG.

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c)- Secteur d’activité de MADAËF :
Le tourisme est l'un des vecteurs majeurs de l’économie marocaine qui est appelé à gagner encore en
importance. C’est une industrie motrice ayant longtemps permis de déclencher une profonde dynamique
de croissance économique et sociale, notamment à travers les revenus générés et les emplois crées.

C’est ainsi que le Maroc a accordé principalement durant les deux dernières décennies, une place de choix
à l’activité touristique dans sa politique de développement.

Deuxième contributeur au PIB national et important créateur d’emplois

Le tourisme contribue largement à la création de richesses et à la diminution du chômage et de la pauvreté


avec une demande touristique globale représentant environ 11% du PIB. Le secteur est également un
excellent pourvoyeur en emplois avec 548 000 emplois directs en 2018 soit près de 5% de l’emploi dans
l’ensemble de l’économie.

Contributeur important à la balance des paiements 

Le tourisme détient une place importante en tant que source génératrice de devises du Royaume à côté
des transferts des marocains résidents à l’étranger. En effet,  les recettes générées par les non-résidents
ayant séjourné au Maroc se sont situées en 2018 (hors transport international) à près de 73,2 milliards de
dirhams. Ces recettes en devises représentent près de 18%* des exportations des biens et services en
2018.

Le tourisme international en hausse au Maroc  

L'année 2018 a vu tous les indicateurs au vert. En effet, le nombre d'arrivées de touristes non-résidents a
atteint 12,3 millions de touristes soit une progression de 8% par rapport à 2017.

Parallèlement, le nombre de nuitées enregistrées dans les établissements d’hébergement touristique


classés s’est établi à 24 millions en 2018, enregistrant une hausse de +8,7% par rapport à l’année
précédente (+12% pour le tourisme récepteur et +1,5% pour le tourisme interne).

Des capacités en développement        

A fin 2018, la capacité litière classée a atteint 261 256 lits en progression de près de 7 426 lits
supplémentaires par rapport à 2017.  Les hôtels 3*, 4*, 5* et les hôtels clubs constituant 56% du total du
parc de l’hébergement touristique classé.

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d)- Organigramme :

Organigramme MADAËF
DIRECTION
GENERALE
Business Département
Steering communication et
relations presse

Direction Risk
Direction
Juridique Management
Audit interne

PÔLE ASSET ET
PÔLE PROJET PROPRETY
MANAGEMENT MANAGEMENT
PÔLE FINANCE
ET
RESSOURCES

Proprety
Opérations Management
Financières
Direct Asset
Management

Support Direction
comptabilité Direction
Stratégie
3)-Généralité fiscal Financière et
contrôle de
Ressources A) Les impôts gestion
humaines Système
a) Les impôts sur sociétés
Achat
informatique
logistiques

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L’impôt sur sociétés c’est une l’impôt décrit et déclaratif, il s’applique a ensemble des bénéfices réalisés
par les sociétés qui rentre dans sons champs d’application il est établie sur la base de résultat net de
exercice réaliser au cours d’un exercice comptable

1) Champ d’application
En distingue deus type de personne morale imposable à l’IS
Les personnes obligatoirement imposables, et les personnes imposables par option

1.1) Les personnes obligatoirement imposables


- Les sociétés de capitaux rentrent obligatoirement dans le champ
D’application de IS quel que soit leur projet (activité)
- Donc IR impose de plein droit les sociétés anonyme (SA), société en commandite par action (SCA),
les sociétés a responsabilités à limité (SRL), et également les sociétés des personne lors que un
associe en moins est une personne morale, il s’agit de la société ou non collectif (SNC) et de la
société en commandite simple (SCS)
1.1.1) l’établissement public
- sont soumis à l’IS lorsqu’ils exercent des activités à caractère industrielle, commercial ou de la
prestation service
1-1-2) les coopératives
- Les coopérative est un groupement de personne physique ou morale crée pour satisfaire les bosion
de c’est membres et fournir des biens et des prestations
1.1.2) les associations
- Les associations qui exercent des activités un caractère social sont exonérés de l’IS sauf (SL) exerce
les activités à caractère lucratif ils imposable de plein droit
1-2) les sociétés imposable par option
- Les sociétés de personne (SNC, SCS) peuvent opter (choisir) pour l’IS d’une façon irrévocable

Le territorial
Domicile fiscale Ayant une activité au Ayant une activité à
Maroc l’étranger
Société dont la siège au Maroc Soumise à l’IS sur l’ensemble de Soumise à l’IS au Maroc pour
produits bénéfices et revenu l’opération réalisées à l’étrange
source marocaine ou dont le si ces opération ne sont pas
droit d’imposer est attribué au rattachées à établissement stable
Maroc par les conventions à l’étrange
fiscales
Société n’ayant pas Son siège soumis à l’IS au titre de la
au Maroc possession
de bien, de l’exercice d’une
activité Ou sur les produits bruts
en Contrepartie de travaux ou
De services rendus au Maroc

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Les exonérations
Exonérations permanentes : les associations et organismes assimilés à but non lucratif, fondation
Hassan II pour la lutte contre le cancer, la Fondation Mohammed V pour la solidarité, les Agences pour le
développement économique et social…

Exonération suivie de l’application d’un taux réduit :


Les exportateurs de produits et de services, les entreprises hôtelières, Exonération de 5 ans, au-delà
application d’un taux réduit de 17,5% ; Les entreprises qui exercent leurs activités dans les zones franches
d’exportation (5 ans exonération, ensuite taxées pendant 20 ans à 8,75%) ; sociétés statut CFC (5 ans
exonération et 8,75% au-delà)…

Imposition temporaire de 5 ans au taux réduit : les entreprises qui exercent des entreprises
artisanales, les écoles privées, les sociétés sportives…

Imposition permanente au taux réduit de 17,5% : les entreprises minières exportatrices

b)  Base imposable


Base du résultat fiscal
Résultat comptable modifié en tenant compte de la législation et de la réglementation fiscale en
vigueur

Tableau de rectification extracomptable


Produits imposables Charges déductibles
Produits d’exploitation : (chiffre d’affaires, Charges d’exploitation : (achat de
Subventions d’exploitation, …) marchandises, frais de personnel, dotations aux
amortissements…)
Produits financiers : (produits des titres de Charges financières : (les intérêts versés,
participation, les intérêts perçus…) pertes de change…)
Produits non Courants : (produits Charge non Courantes : (valeurs nettes
de cession d’immobilisations, d’amortissement des immobilisations cédées…)
subvention d’équilibre…)
Déductibilité des charges
Conditions de fond :- Se rattacher à la gestion normale de l’exploitation ;
-Être exposées dans l’intérêt direct de l’exploitation ou de l’activité ;
-Correspondre à une dépense effective
-Se traduire par une diminution de l’actif net de l’entreprise ;
-Respecter les prescriptions légales (dons, amortissement des voitures, cadeaux)

Conditions de forme : -Elles doivent être comptabilisées au cours de l’exercice auquel elles se
rattachent ;
-Elles doivent être justifiées par des factures…

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Charges déductibles
Distinction entre charges et immobilisation : une charge d’exploitation est inscrite au compte de
résultat ; les immobilisations sont inscrites au bilan et seul l’amortissement Est porté au compte de résultat
: répartition de la dépense sur la durée de vie ou d’utilisation du bien. Traitement fiscal :

Cadeaux publicitaires
Dons en argent ou en nature octroyées
Dotations aux amortissements : amortissement linéaire et Dégressif, amortissement des voitures de
tourisme….

Dotations aux provisions : conditions de déduction.


Conditions de déduction :
Cadeaux à la clientèle d’une valeur maximum de 100 DH l’unité et portant la raison sociale, le sigle… de la
société ;
Dons en argent ou en nature octroyés : Sans plafond pour les associations reconnues d’utilité publique,
habous publics, entraide nationale, ligue de lutte contre les maladies cardio-vasculaire, agences de
développement, comité olympique national….
Dans la limite de 2%0 du CA octroyés aux œuvres sociales des entreprises publiques ou privées et des
institutions autorisées par la loi à recevoir des dons ;
Le déficit des exercices des 4 années précédentes…

Les dotations aux amortissements


Constatation comptable de la dépréciation des immobilisations par le temps ou l’usure ;
-Valeur d’origine : Prix d’achat, valeur d’apport,...
-Point de départ de l’amortissement :(1er jour d’acquisition ou d’achèvement ou utilisation effective pour
les biens meubles

Conditions de déductibilité :
-Le bien doit appartenir à la société et figurer à l’actif du bilan
-La dotation doit être constatée en comptabilité
-Application des taux admis en usage

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Taux d’amortissement en usage
Bien Taux
Immeuble à usage d'habitation ou commercial 4%

Immeubles industriels construits en dur 5%


Constructions légères 10%
Matériel, Agencements et Installations 10 à 15%
Gros matériel informatique 10 à 20%
Matériel informatique, périphérique et programmes 20 à 25%
Mobilier et Logiciels 20%
Matériel roulant 20 à 25%

Outillage de faible valeur 30%


NB : d’autres taux sont prévus pour le secteur hôtelier et le secteur minier…

Types d’amortissement admis


1-linéaire : Taux proportionnel constant appliqué aux biens selon nature sauf pour véhicules de
Transport, 2 conditions :
Taux applicable 20%
Dotation ne peut excéder 300 000 DH (idem crédit-bail)

2- dégressif : biens d’équipement à l’exclusion des immeubles, véhicules de transport de personnes (sauf
transport collectif du personnel et scolaire, ambulance, société de location de voiture)
Taux applicable correspond au taux linéaire affecté des coefficients :
1,5 pour Matériel/ durée d’amortissement = 3 ou 4 ans
2 pour Matériel/ durée d’amortissement = 5 ou 6 ans
3 pour Matériel/ durée d’amortissement > 6

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Taux d’amortissement dégressif
Durée d’amortissement Taux linière Coefficient Taux à retenir
2 ans 50 1 50
3 ans 33.33 1.5 49.99
4 ans 25 1.5 37.50
5 ans 20 2 40
6 ans 16.66 2 33.32
7 ans 14.28 3 42.84
8 ans 15.50 3 37.50

Les dotations aux provisions


1- Pour dépréciation des éléments de l’actif immobilisé non amortissable (Terrain, titre, stock, créance)
1- Pour charges ou pertes non encore réalisées et que des événements en cours, rendent probables

Conditions de déductibilité fiscale


Conditions de fonds
-Doit être destinée à compenser une dépréciation, perte ou charge déductible;
_Pour la créance douteuse : introduction d’un recours dans les 12 mois suivant sa constitution
-La nature et le montant de la perte et de la charge doivent être individualisés et permettre une évaluation
approximative ;
-L’origine de la perte ou de la charge doit se situer dans l’exercice en cours

Conditions de forme

-Provision constatée en comptabilité ;


-doit être portée sur le tableau des provisions de la liasse fiscale

Charges non déductible


-Les majorations, amendes et pénalités pour infractions aux dispositions légales ou réglementaires
(assiette ou paiement de l’impôt, contrôle des changes, CNSS, code de la route…) ;
-Les dépenses réglées au fournisseur en espèces sont plafonnées (LF 2016) ;
-Charges non justifiées par une facture régulière … ;
- Les montants des achats ou prestations revêtant un caractère de libéralité ;
-Le montant de l’impôt sur les sociétés.

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-Liquidation : les taux de l’IS

Résultat fiscal Taux


RF <300000 DH 10%
300001<RF<1000000 DH 20%
1000001 – 5000000 DH 30%
RF 31%

Taux applicables aux exercices ouverts à compter du 1er janvier 2016.


-37% : pour les établissements de crédit, les assurances… (Sans changement).
-10% : prévis pour les sociétés étrangères n’ayant pas leur siège au Maroc, 10% s’applique sur le montant
HT du marché de travaux ou des grandes œuvre

-8,75% : pour les sociétés installes dans les zones franches (zone franche de Newassare, Tanger Med….)

Calcul de l’impôt sur les sociétés : la cotisation minimale


Changements pour 2016 : la CM n’est plus imputée sur les l’IS réaliser au titre des 3 exercices suivant.

Base de la CM Taux de la CM
Le montant HT : 0,5%
CA et autre produits 0,25%
d’exploitation, produits Pour les produits pétroliers, la
financier subvention et dons gaze, le beurre, le sucre, la
reçus… farine, l’eau, électricité

Paiement spontané de l’IS


-L’IS ne peut être inférieur à une Cotisation minimale (3 000 DH) ;
-L’IS est calculé d’après le bénéfice réalisé au cours de chaque exercice comptable de 12 mois et versé en 4
acomptes provisionnels de 25 % de l’IS dû, calculé sur la base du résultat de l’exercice clos (exercice de
référence);
-Avant l’expiration du délai de déclaration (31 mars), la société liquide l’IS dû au titre de l’exercice de la
déclaration en tenant compte des acomptes versés. Deux situations :
*Un complément d’IS => à verser en même temps que la déclaration ;
*Un IS versé en trop => à imputer sur les acomptes provisionnels de l’année et le reliquat restitué d’office.
L’excédent IS est imputé sur les acomptes des exercices suivants sans limitation de délai (LF 2015)

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Mode de paiement de l’IS
Télé déclaration et télépaiement obligatoires lorsque le CA est supérieur ou égal à :
-50 millions de DH HT depuis 2011 ;
-10 millions de DH à compter de 2016,
-3 millions de DH à partir de 2017 ;

Délai de déclaration par voie électronique ou support papier avant le 1er avril ;

-versement des acomptes auprès du receveur de l’administration fiscale (RAF) : 31 mars, 30 juin, 30
septembre, 31 décembre.
-Pour les sociétés non résidentes : versement spontané au RAF, dans le mois qui suit chaque
encaissement...

B) Les impôts sur les revenus


L’impôt sur le revenu est un impôt décrite qui frappe l’ensemble des revenus de la personne physique ainsi
que le bénéfice réalisé par les sociétés de personne
L’IR est un impôt progressif car il dépôt de l’importance de la base imposable, le barème de l’IR prévois
des taux a l’on de 10% à 38%

Champ d’application
I’IR s’applique aux revenus et profits des personnes physiques et des sociétés de personnes n’ayant pas
Opté pour l’IS.
-Sont concernés :
-les revenus professionnels ;
-les revenus salariaux et assimilés
-les revenus et profits fonciers ;
-les revenus et profits de capitaux mobiliers ;
-les revenus agricoles.
Chaque revenu bénéficie de règles propres pour la détermination de la base nette imposable.

Certains revenus sont soumis au barème progressif, d’autres sont imposés sur la base de taux
spécifiques libératoires ou non libératoires.

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La territorialité
Les personnes physiques sont imposées au Maroc :
- sur leurs revenus de source marocaine et étrangère si leur domicile fiscal est situé au Maroc
- sur les revenus de source marocaine si leur domicile fiscal n’est pas situé au Maroc

Sous Réserve des dispositions des


conventions de nom double

Le principe de territorialité
-l’administration fiscale peut appréhender les revenus en les rattachant au territoire marocain, soit en en
vertu d’un critère personnel (domicile fiscal situé au Maroc), soit en vertu d’un critère réel (source du
revenu situé au Maroc).
-Contribuable domicilié au Maroc : imposé sur ses revenus de source marocaine et étrangère. C’est le
principe de l’obligation illimitée.
-Contribuable non domicilié au Maroc : soumis à l’impôt sur ses revenus de source marocaine. C’est le
principe de l’obligation limitée

Revenus professionnels
Définition des revenus professionnels : Les revenus professionnels correspondent aux bénéfices
réalisés par les personnes physiques et les sociétés de personnes dans le cadre :
-d’une profession commerciale, industrielle ou artisanale ;
-d’une profession de promotion immobilière, de lotisseur de terrains ou de marchand de
biens ;
-d’une profession libérale et toutes autres activités ayant un caractère répétitif…
Exemples d’activités soumises à l’IR : -Commerciale : marchand en détail, en gros de produits
divers… ;
-Industrielle : agro-alimentaire, industrie extractive…;
-Artisanale : activité principalement manuelle … ;
-Immobilière : promoteur, lotisseur, marchand de biens… ;
-Prestations de services : plombier, mécanicien, salon de coiffure ;
-Professions libérales : avocat, architecte, médecins… ;

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-Toutes activités ayant un caractère répétitif : opérations de bourse, produits perçus par les inventeurs,
location de brevets, de marque de fabrique…
-Autres revenus professionnels : bénéfices des écoles privées…;
-Produits bruts perçus par des personnes non résidentes : redevances de droits d’auteur, redevances pour
concession de licences, de brevets, rémunérations pour assistance technique, et toutes prestations
utilisées au Maroc…

Les exonérations
Exonération de 5 ans suivie de l’application d’un taux réduit :
-Les exportateurs de produits et de services, les entreprises hôtelières (le taux réduit = 20% non
libératoire)
-Les entreprises qui exercent leurs activités dans les zones franches d’exportation : 5 ans exonération et
réduction d’impôt de 80% pendant 20 ans ;
Imposition au taux réduit de 20% pendant les 5 premiers exercices :
-suivant le début d’activité : les entreprises artisanales, les établissements privés d’enseignement ou de
formation professionnelle,…
-Imposition permanente au taux réduit de 20% : les entreprises minières exportatrices.

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Régimes d’imposition
Régimes d’imposition Bénéfice imposable

Résultat net réel (RNR) = droit commun Déterminé sur la base d’une
obligatoire pour les sociétés en nom collectif, en comptabilité complète et
commandite simple et en participation régulière

Résultat net simplifié est admis lorsque le CA TVA Tenue d’une comptabilité
non comprise ne dépasse pas : simplifié avec des registres pour
2 000 000 DH pour les activités commerciales, les encaissements et les décaissements : ne
industrielles, artisanales et armateurs de pêche ; permet pas la constitution de provisions et le
500 000 DH pour les prestataires de services, report du déficit
professions libérales ou activités à caractère
répétitif
autre que celles déjà citées.

Forfait est admis lorsque le CA TTC ne dépasse pas: Déterminé par l’administration sur la base des
1 000 000 de DH pour les activités commerciales, conditions d’exercice de l’activité : avec
industrielles, artisanales et armateurs de pêche ; comparaison entre le bénéfice forfaitaire et le
250 000 DH pour les prestataires de services et les bénéfice
autres activités ayant un caractère répétitif.

NB : certaines activités en sont exclues


(professions libérales, promoteurs, hôteliers…).
minimum.

Détermination du résultat fiscal


Pour le régime du RNR et le régime du RNS :
-Calcul du résultat comptable ;
-Tableau de rectification extracomptable.
=> Mêmes principes que pour l’IS
-Pour le régime du forfait :
-L’administration fiscale détermine de manière unilatérale le bénéfice imposable en
comparant deux résultats :
-Le bénéfice forfaitaire ;
-Le bénéfice minimum.

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Régime du forfait
Bénéfice forfaitaire :
-Application, au chiffre d’affaires déclaré par le contribuable, d’un coefficient ;
-Ce coefficient correspond au taux de marge nette correspondant à l’activité exercée. Un
Coefficient de marge nette a été déterminé pour chaque activité. Ils sont annexés au CGI

Le bénéfice minimum :
-Application, à la valeur locative (VL) normale et actuelle du local professionnel du contribuable, d’ un
coefficient dont la valeur est fixée entre 0,5 à 10.
-Le choix du coefficient est fonction de l’importance de l’activité (ancienneté, emplacement, achalandage,
niveau d’activité, nombre de salariés).
-La VL est évaluée par l’administration, dans le cas général, en fonction du loyer annuel payé par le
contribuable pour son local ou des loyers pratiqués dans le quartier pour des locaux similaires. Cette VL est
déterminée lors de l’inscription à la taxe professionnelle : elle constitue la base imposable de cette taxe.
-L’administration fiscale retient comme base imposable : le montant le plus élevé.

Le régime de l’auto-entrepreneur
-Les contribuables exerçant à titre individuel sous le régime de l’auto-entrepreneur sont soumis à l’impôt
sur le revenu, selon l’un des taux suivants :
-1 % du chiffre d’affaires encaissé et dont le montant ne dépasse pas 500 000 DH pour les activités
commerciales, industrielles et artisanales ;
-2 % du chiffre d’affaires encaissé et dont le montant ne dépasse pas 200 000 DH pour les prestataires de
services.
-Le paiement de l’impôt se fait par versement spontané mensuellement ou trimestriellement auprès d’un
organisme gestionnaire et Possibilité d’option pour le Télé déclaration et de télépaiement.
-Ce régime n’est valable que si le CA n’a pas dépassé les limites pendant 2ans

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Déductibilité des charges

Conditions de fond Conditions de forme

Se rattacher à la gestion normale de l’exploitation ; - Elles doivent être comptabilisées au cours de


-Être exposées dans l’intérêt direct de l’exercice auquel elles se rattachent ;
l’exploitation ou de l’activité ; -Elles doivent être justifiées par des factures…
-Correspondre à une dépense effective
-Se traduire par une diminution de l’actif net de
l’entreprise ;
-Respecter les prescriptions légales (dons,
amortissement des voitures, cadeaux à la
clientèle…)

Charges déductibles :
Distinction entre charges et immobilisation : une charge d’exploitation est inscrite au compte de résultat ;
les immobilisations sont inscrites au bilan et seul l’amortissement est porté au compte de résultat :
répartition de la dépense sur la durée de vie ou d’utilisation du bien.
-Traitement fiscal :
-Cadeaux publicitaires
-Dons en argent ou en nature octroyées
-Dotations aux amortissements : amortissement linéaire et dégressif, amortissement des voitures de
tourisme….
-Dotations aux provisions : conditions de déduction ;
-Déficit reportable…

Charges non déductibles :


-Amendes et pénalités pour infractions aux dispositions légales ou réglementaires (de l’impôt, contrôle des
changes, code de la route CNSS…) ;
-Montant des dépenses non réglées au fournisseur par chèque barré non-endossable, effet de commerce,
moyen de payement magnétique ou virement bancaire LF 2016 ;
-les prélèvements effectués par l’exploitant d’une entreprise individuelle, ou les membres dirigeants des
sociétés de fait, en participation, des SNC et SCS, comme frais de personnel ; Charges non justifiées par une
facture régulière …
-Les montants des achats ou prestations revêtant un caractère de libéralité ;
-Le montant de l’impôt sur le revenu…

20
Base imposable
Base du résultat fiscal : Résultat comptable modifié en tenant compte de la législation et de la
réglementation fiscale en vigueur
Tableau de rectification extracomptable

Produits imposables Charges déductibles

Produits d’exploitation : (chiffre d’affaires, Charges d’exploitation : (achat de marchandises,


Subventions d’exploitation, …) frais de personnel, dotations aux
amortissements…)

Produits financiers :(produits des titres de Charges financières :(les intérêts, pertes de


participation, les intérêts courus…) change...)

Produits non Courants : (produits de cession Charge non courantes : (valeurs nettes
d’immobilisations, subvention d’équilibre…) d’amortissement des immobilisations cédées…)

L’impôt sur le revenu est émis au nom de l’associé principal


-L’activité peut être exercée :
-par une personne individuellement ;
-ou sous forme de société de personnes : société en nom collectif, société en commandite simple, société
de fait ou société en participation ;
-ou dans le cadre d’une indivision.
-Sur le plan fiscal, la société de personnes n’a pas d’existence réelle et l’impôt est émis :
-au nom de la personne physique (lorsqu’elle exerce seule) ;
-au nom de l’associé principal lorsqu’il s’agit d’une société
-au nom de la personne physique à concurrence de sa part, dans le cas d’une société en
participation ou d’une indivision.

Désignation de l’associé principal

-La qualité d’associé principal est appréciée par référence au capital social excepté dans le cas de la société
en commandite simple.
-C’est celui qui détient le plus grand nombre de parts sociales : elles comprennent les parts de l’associé et
celles appartenant au conjoint et aux enfants mineurs non émancipés ;

21
-Lorsque le capital social est réparti à parts égales, le principal associé est celui qui remplit la fonction de
gérant ;
-Le principal associé peut être, dans certains cas, celui qui par son implication dans la gestion apparaît
comme le principal intéressé au bon fonctionnement et au développement de l’entreprise, ou encore celui
qui offre le plus de garantie quant au recouvrement de l’impôt.

Forme Définition Au nom de qui l’impôt est


juridique émis

Société Elle est constituée par deux ou plusieurs personnes qui ont L’impôt est émis au nom de
de fait décidés de mettre en commun leurs apports en vue de l’associé principal
partager les bénéfices sans pour autant
établir un contrat écrit. Son existence est établie lorsqu’il y
a réunion de l’intention de s’associer, des apports des
associés et leur participation effective aux bénéfices et aux
pertes
Société en Elle est constituée par deux ou plusieurs associés qui ont L’impôt est émis au nom de
nom tous la qualité de l’associé principal
collectif commerçant et sont solidaires de l’ensemble des
engagements de la société.
Elle est désignée sous une dénomination sociale.

Société en
commandite Elle est constituée : d’associés commandités qui ont le
simple statut des associés en nom
collectif ;
d’associés commanditaires qui ne répondent des dettes
sociales qu’à concurrence de leurs apports.
Société en Elle n’existe que dans les rapports entre associés pas dans. Chaque membre de la
participation Elle n’est pas société est soumis à l’impôt
destinée à être connue des tiers et n’a pas la personnalité individuellement pour sa
morale. part dans la société
A l’égard des tiers, Chaque associé n’engage que lui-même.

L’indivision est une situation juridique organisée dans


Indivision laquelle des droits de même nature s’exercent sur un
même bien. Elle résulte soit d’un acte juridique
(acquisition d’un bien en commun), soit d’un acte juridique
(ouverture d’une succession).

22
Cotisation minimale
-Les revenus professionnels placés sous le régime du RNS ou du RNS sont soumis à une cotisation minimale
-Exonération pour les trois premiers exercices ;
-Base : identique à celle de l’IS ;
-Taux : 0,5% et 0,25% (mêmes taux que pour l’IS) et un taux de 6% pour les professions libérales ;
Minimum de CM de 1 500 DH institué par la LF 2014.

Mode de liquidation: barème


Barème progressif
Il s’applique aux :- revenus professionnels, Réduction d’impôt
- Revenus salariaux Le contribuable bénéficie d’une
-revenus fonciers Réduction pour charge de famille
- Revenus agricoles De 360 DH par personne à charge
Dans la limite de 6 personnes.

Tranche de revenu taux Somme à déduire

0 à 30 000 0 0

30 001 à 50 000 10 3000


50 001 à 60 000 20 8 000

60 001 à 80 000 30 14000

80 001 à 180 000 34 17 200

Plus de 180 000 38 24 400

Les obligations fiscales


Régimes du RNR et du RNS :
-déclaration revenu avant le 1er mai de chaque année (art.82 du CGI) ;
-A compter du 1er Janvier 2016, l’IR et la CM sont versés spontanément auprès du RAF : paiement
spontané de l’IR
-A compter du 1er Janvier 2017, télé déclaration et télépaiement obligatoires pour le revenu professionnel
et/ou agricole déterminé selon le régime du RNR et RNS.
Régime du bénéfice forfaitaire (BF) :
-IR déterminé selon le régime forfaitaire est recouvré par voie de rôle ;

23
-Déclaration du revenu avant le 1er Mars de chaque année.
-Dispense de déclaration pour les revenus déterminés selon le régime du BF lorsque l’impôt émis (bénéfice
minimum) est < ou = à 5 000 DH

Paiement de l’IR au titre du revenu


Global

-Les contribuables disposant à la fois de revenus professionnels déterminés selon le RNR ou RNS et de
revenus salariaux et /ou fonciers, sont tenus de payer spontanément l’impôt correspondant à leur revenu
global se rapportant à la totalité de leurs revenus catégoriels.

-l’IR des contribuables dont le revenu professionnel est déterminé selon le régime forfaitaire demeure
recouvré par voie de rôle auprès du percepteur du lieu de leur domicile fiscal ou de leur principal
établissement.

3) Taxes gérées par la DGI


a) Les principales taxes locales :
1) La taxe professionnelle
Toute personne physique ou morale de nationalité marocaine ou étrangère qui exerce au Maroc une
activité professionnelle est assujettie à la taxe professionnelle.
Conditions d’imposition :
- la profession doit être exercée de façon effective et habituelle ;
-le contribuable doit exercer pour son propre compte (gérant salarié non soumis, gérant libre soumis car il
exerce pour son compte) ;
-la profession doit en principe être exercée dans un but lucratif (mais le résultat n’a aucun effet sur
l’imposition)

1-1) Base de calcul de la TP


-La TP est établie sur la valeur locative annuelle brute normale et actuelle des magasins, usines, ateliers,
remises, chantiers et lieux de dépôts et de locaux, emplacements et aménagements servant à l’exercice
d’activités professionnelles imposables (les biens loués ou acquis par crédit-bail).
-La VL ne peut être inférieure à 3 % du prix de revient des terrains, constructions, agencements, matériel et
outillages.
Exonération et réduction :
-5 ans suivant le début d’activité (cas général) et réduction permanente de 50% pour les activités exercées
dans l’ex-province de Tanger ;

24
-Permanente pour les associations sans but lucratif, Ligue nationale de lutte contre les maladies
cardiovasculaires, les Agences pour la promotion et le développement…..

1-2) Taux applicables


-Les activités professionnelles sont classées, d’après leur nature, dans l’une des classes de la nomenclature
des professions, annexée à la loi (brochure de la TP).

-La taxe professionnelle est déterminée en appliquant à la valeur locative retenue les taux suivants
(nomenclature jointe à la loi) :
Classe Taux
Classe 3 (C3) 10 %
Classe 2 (C2) 20 %
Classe 1 (C1) 30 %

1-3) Droit minimums


Classes Communes urbaines Communes rurales

Classe 3 (C3) 300 DH 100 DH

Classe 2 (C2) 600 DH 200 DH

Classe 1 (C1) 1 200 DH 400 DH

-Ce minimum est prévu pour les voyageurs représentants placiers de commerce non soumis à l’IR salaire
pour leurs revenus, les marchands ambulants sur la voie publique, tous ceux qui exercent une profession
en dehors des locaux pouvant servir de base au calcul de la TP.
-Ils doivent disposer d’une pièce délivrée par la DGI après leur inscription à la TP.
-Les redevables exerçant sur les marchés ruraux : la TP est établie et recouvrée par les agents des
perceptions

Principales obligations : taxe professionnelle


-Inscription à la TP dans un délai de 30 jours suivant la date du début d’activité ;
-Déclaration des éléments imposables (nature des biens, date d’acquisition et prix de revient) pour les
redevables tenant une comptabilité, au plus tard le 31 janvier de l’année qui suit le début d’activité ;
-Déclaration de tout changement au plus tard le 31 janvier de l’année suivant celle de la réalisation ou de la
modification ;
-Affichage du n° de TP à l’intérieur de l’établissement dans lequel il exerce son activité ;
-Déclaration de chômage au plus tard le 31 janvier de l’année suivant celle du chômage partiel ou total
(motifs et justificatifs…) ;

25
-Déclaration de cession, cessation, transfert d’activité ou transformation de la forme juridique : 45 jours
suivant la date de réalisation de l’événement.

Répartition du produit de la TP
80% : budgets des communes du lieu d’imposition relevant de leur ressort territorial ;
10% : chambres de commerce, d’industrie et de services, chambres d’artisanat et des chambres des
Pêches maritimes et de leurs fédérations.
La répartition se fait par voie réglementaire.

10% : budget général au titre des frais de gestion.

B- La Taxe d’Habitation
Elle est applicable :
-à l’intérieur des périmètres des communes urbaines
- dans les zones périphériques de ces communes, définies par les dispositions de la loi n° 12-90 relative à
l'urbanisme
-dans les centres délimités désignés par voie réglementaire

-dans les stations estivales, hivernales et thermales dont le périmètre de taxation est délimité par voie
réglementaire.

Exonérations et réductions
-Demeures royales ;
-Immeubles appartenant :
-à l’Etat, collectivités locales, aux hôpitaux ;
-aux œuvres sociales privées d’assistance et de bienfaisance soumises au contrôle de l’Etat ;
-Les biens habous, (sauf habous de famille) ;
-Immeubles des Etats étrangers pour le logement de leur ambassadeur, consuls accrédités sous réserve de
réciprocité, ainsi que les locaux des missions diplomatiques et consulaires… ;
-Immeubles affectés à la célébration des cultes, à l’enseignement gratuit, ou les monuments historiques…

B-1-Biens et personnes concernée


1-Biens concernés: les immeubles bâtis et constructions de toute nature :
-occupés en totalité ou en partie par leurs propriétaires à titre d’habitation principale ou secondaire ;
-ou mis bénévolement, par les propriétaires, à la disposition de leurs conjoints, ascendants ou
descendants, à titre d’habitation y compris le sol sur lequel sont édifiés lesdits immeubles et constructions
et les terrains y attenant, tels que cours, passages, jardins lorsqu’ils en constituent des dépendances
immédiates.

26
2- Personnes concernées : La taxe est établie au nom du propriétaire ou de l’usufruitier et, à défaut, au
nom du possesseur ou de l’occupant.

B-2-Base imposable
-La TH est assise sur la valeur locative (VL) des immeubles déterminés par voie de comparaison par la
commission de recensement.
-Elle est fixée d’après la moyenne des loyers pratiqués pour les habitations similaires situées dans le même
quartier.
-Exonération de 5 ans suivant l’année de leur achèvement pour les locaux destinés à l’habitation
principale ; ensuite imposition après abattement de 75% pratiqué sur la VL.
-Cet avantage est également accordé aux MRE pour leur habitation principale au Maroc

B-3- Barème de la TH
Valeur locative annuelle Taux Somme à déduire
de 0 à 5 000 0
de 5 001 à 20 000  10% 500
de 20 001 à 40 000 20% 2 500
plus de 40 000 30% 6 500

C- 1-Taxes de services communaux


-Elle est assise sur la valeur locative, qui sert de base de calcul pour la TH ou la TP, y compris celle des
immeubles temporairement exonérés.
-Lorsqu’il s’agit d’immeubles non soumis à la TH (exonération temporaire), la base imposable de la TSC est
assise sur le montant global des loyers en cas de location, ou sur leur valeur locative lorsqu’ils sont mis
gratuitement à la disposition de tiers.
-En cas d’exonération de la TH, la TSC est due.
-Lorsque le logement est destiné à l’habitation principale, un abattement de 75% est pratiqué sur la VL
avant application du taux d’imposition.

Exonérations
-Pour ceux qui bénéficient d’une exonération totale permanente de la TH ;
-Pour les partis politiques et les centrales syndicales pour les immeubles leur appartenant et destinés à leur
siège.

C-2- Taux applicables


Les taux de la TSC sont de :
-10,5 % pour les immeubles situés dans le périmètre des communes urbaines et des centres délimités ;
-6,5 % pour les immeubles situés dans les zones périphériques des communes urbaines.
Principales obligations : taxe d’habitation

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-Déclaration d’achèvement de constructions, changement de propriété ou d’affectation des immeubles au
plus tard le 31 janvier de l’année suivant celle de l’achèvement ou du changement
-Déclaration de vacance au cours du mois de janvier suivant celle de la vacance (consistance des locaux,
période et motif de la vacance).

Répartition du produit de la TH et de la TSC


Taxe d’habitation Taxe des services communaux
Budget des communes 90% Budget des communes 95%
du lieu d’imposition
Budget général au titre des frais 10% Budget des régions 5%
de gestion

4 : Droit fiscal 


a)La constitution principale source du droit fiscal
-L’article 71 de la constitution précise que le régime fiscal et l’assiette, le taux et les modalités de
recouvrement des impôts, sont du domaine de la loi. D’autres articles insistent sur les principes de légalité
de l’impôt et d’égalité devant l’impôt ; il s’agit :
-de l’article 39 : « Tous supportent, en proportion de leurs facultés contributives, les charges publiques que
seule la loi peut, dans les formes prévues par la présente Constitution, créer et répartir » ; et
-de l’article 40 : « Tous supportent solidairement et proportionnellement à leurs moyens, les charges que
requiert le développement du pays, et celles résultant des calamités nationales et des catastrophes
naturelle ».

b) Les principes du droit fiscal


Le principe de légalité de l’impôt : le parlement, représentant des citoyens, est seul compétent pour
établir et lever l’impôt. Le consentement à l’impôt fonde la démocratie.
Le principe d’égalité devant l’impôt : tous les citoyens contribuent aux charges publiques en fonction de
leur capacité contributive.
La nécessité de l’impôt : ce principe permet de légitimer la levée de l’impôt. Il y a des charges publiques, il
faut les financer.
Le principe d’annualité : l’autorisation de percevoir l’impôt est annuelle (une règle budgétaire).
La non-rétroactivité de la loi : encadre l’application de la loi dans le temps. Un texte fiscal ne peut
s’appliquer à une imposition dont le fait générateur est antérieur à l’entrée en vigueur de ce texte (art.6 de
la constitution).

c)Les lois de finances


-Modification de la législation fiscale par le biais de la loi de finances votée par le parlement, mais élaborée
par le Gouvernement.

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-Rejet des amendements formulés par les membres du Parlement «lorsque leur adoption aurait pour
conséquence, par rapport à la loi de finances, soit une diminution des ressources publiques, soit la création
ou l’aggravation des charges publiques » (art.77 de la constitution).
-La préservation de l’équilibre financier de l’Etat : accroît le pouvoir du Gouvernement

d) Les textes réglementaires


-La subordination du règlement à la loi, principe de la légalité de l’impôt : consacré par la constitution.
-Le pouvoir réglementaire : se borne à édicter des mesures d’application nécessaires à la mise en œuvre
des règles fixées par le législateur : décrets, arrêtés… ;
-la primauté dans l’élaboration des mesures fiscales (et de leur intégration dans le projet de loi de finances)
accordée au gouvernement.

e)Les traités internationaux


-Les conventions fiscales (modèles de l’ONU et de l’OCDE)
-une source importante du droit fiscal des affaires. Elles l’emportent sur le droit interne selon le préambule
de la constitution : « les conventions internationales dûment ratifiées ont la primauté sur le droit interne
du pays »
-Conventions de Vienne du 18 avril 1961 sur les relations diplomatiques et du 24 avril 1963 sur les
relations consulaires accordant des immunités fiscales liées aux relations entre Etats (pour haute courtoisie
internationale)

f) La doctrine fiscale : administrative


-La doctrine résulte de l’interprétation des textes fiscaux.
Elle est fournie par les notes circulaires élaborées par l’administration fiscale :
-pour faciliter l’application de la loi par ses fonctionnaires ;
-pour apporter une clarification aux contribuables et répondre au principe : « nul n’est censé ignorer la loi»
Elle est produite également par les réponses de l’administration aux questions posées par les assujettis
(site de la DGI)
Cette doctrine fiscale est opposable à l’administration.

g) La jurisprudence
La jurisprudence : tous les arrêts rendus par les tribunaux compétents en matière fiscale et résultant des
recours formés par les contribuables ou par l’administration fiscale.
-L’administration est tenue de respecter les décisions de justice ayant force de la chose jugée.
-Mais, elle peut l’année suivante proposer une disposition qui va dans le sens de sa propre interprétation.
Exemple : cas de la détermination du bénéfice minimum en matière d’impôt sur le revenu…
-La décision de justice n’est prise en compte que pour l’affaire en cause. Le fisc refuse souvent de
l’appliquer aux cas similaires en l’absence d’un jugement les concernant en propre.

29
5)-Missions et travaux effectués à MADAËF  :
a)- Service de comptabilité/ fiscalité :
Services de vérification des enregistrements comptables et autres données concernant un organisme ou
une société aux fins d'apprécier si les états financiers produits par cet organisme ou cette société donnent,
en conformité avec les principes comptables usuels, une image fidèle de sa situation à une date donnée
ainsi que du résultat de ses opérations pour la période comptable s'achevant à cette date.

b)- Missions et travaux effectués dans le service :


Les entreprises ont l’obligation de tenir une comptabilité et de produire annuellement un certain nombre
de documents, dont le bilan et le compte de résultat. La comptabilité peut être sous-traitée par un expert-
comptable ou être directement tenue par le service comptable de l’entreprise. En effet, lorsque le volume
d’affaires le justifie, les sociétés se dotent d’un service comptable dont les fonctions et les missions sont les
suivantes.

 Composition d’un service comptable

La composition d’un service comptable dépend de la taille de la société et des volumes de flux à traiter.
Donc selon les entreprises, le service sera composé : - d’un directeur financier,
- d’un chef comptable,
- de responsables de services : fournisseurs, clients, comptabilité générale,
- d’un trésorier,
- de collaborateurs. Dans les petites structures, un chef comptable assisté de quelques collaborateurs
assurera l’ensemble des missions.

 Les missions du comptable

Les missions du comptable diffèrent selon la taille de la structure dans laquelle il évolue :
Au sein d’une PME : multitâches, le comptable est sur tous les fronts. Il enregistre notamment les
opérations comptables au quotidien, prépare la clôture des comptes annuels, établit les déclarations
fiscales et sociales, les fiches de paie des salariés. De par sa position, il est associé aux décisions
d’investissements de l’entreprise.
Au sein d’une grande entreprise : sous la responsabilité du chef comptable, il travaille en équipe et
accomplit une tâche précise : gestion de la paie des salariés, traitement des factures clients ou
fournisseurs, ou encore mise en place des tableaux de bord pour le contrôle de gestion.
Dans un cabinet d’expertise : en tant que collaborateur et sous la responsabilité de l’expert-comptable, il
gère différents dossiers de clients, notamment la comptabilité de commerçants ou libéraux, d’artisans ou
d’agriculteurs. Il prépare également les bilans comptables annuels et peut endosser la casquette de
commercial pour développer son portefeuille clients.

 La tenue de la comptabilité

La mission principale d’un service comptable est d’assurer la comptabilisation des flux financiers et de
produire les documents comptables obligatoires : bilan, compte de résultat, annexe. La saisie des
opérations est assurée par les collaborateurs et le chef comptable où les responsables de service doivent
contrôler et valider les travaux. La comptabilisation des flux concerne : - les flux entrants : factures d’achats
et de frais généraux, - les flux sortants : facturation clients, - les opérations de trésorerie. Souvent, le
service comptable assure également la gestion des clients et des fournisseurs en assurant le suivi des

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paiements, des relances et des litiges. Les relations avec les banques et les services fiscaux sont aussi à la
charge du service comptable.

 La gestion de la paie et de la fiscalité

A l’exception de très grosses sociétés qui disposent d’un service dédié, c’est souvent, le service comptable
qui assure le calcul et la comptabilisation de la paie. Il en est de même pour le suivi de la réglementation
fiscale et l’établissement et le dépôt dans les délais des différentes déclarations.

6)-Conclusion  :

Ce stage a été très enrichissant pour moi car il m’a permis de découvrir dans le détail le
secteur touristique, ses acteurs, contraintes… Et il m’a permis de participer concrètement à ses
enjeux au travers de mes missions variées.

L’entreprise MADAËF qui m’a accueilli pendant ce stage fait face à une période charnière, et
je suis très fier d’avoir pu contribuer, participer à cette révolution.

Lors de ce mois de stage, j’ai pu mettre en œuvre mes connaissances et mes pratiques
théoriques acquises durant ma formation en gestion financière et comptable et me suis
confrontée aux difficultés de l’univers professionnel .

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