Lorsque la TVA déductible ne peut être entièrement imputée sur la TVA ajoutée due sur les
opérations taxables, le crédit de TVA peut être remboursé sur demande déposée au centre des impôts
compétent appuyée de toutes les pièces justificatives nécessaires.
– de la retenue à la source.
2. dégagé par les déclarations mensuelles de la taxe au titre de trois (3) mois consécutifs, pour le
crédit de la taxe provenant des investissements prévus par l’article 5 du code d’incitation aux
investissements et des investissements de mise à niveau réalisés dans le cadre d’un programme de
mise à niveau approuvé par le comité de pilotage du programme de mise à niveau.
3. dégagé par les déclarations mensuelles de la taxe au titre de six (6) mois consécutifs dans les
autres cas.
Ce crédit est restituable en totalité dans un délai de 30 jours à compter de la date de dépôt de la
demande de restitution. La demande doit être accompagnée d’une copie de la décision administrative
autorisant la vente en suspension ou des attestations de retenue à la source.
Cette règle s’applique à tous les types d’investissements réalisés dans le cadre des activités éligibles
aux dispositions du code d’incitation aux investissements ou dans le cadre d’autres activités.
Le crédit de la TVA provenant de l’exploitation et dégagé par les déclarations mensuelles de TVA au
titre de 6 mois consécutifs est restituable en totalité sur demande. La demande de restitution donne
lieu à une avance de 15% du montant global du crédit sans contrôle préalable. Le taux de l’avance
est relevé à 50% pour les sociétés dont les états financiers sont légalement soumis à l’audit d’un
commissaire aux comptes et pour lesquelles la certification est intervenue au titre du dernier exercice
clôturé dont le délai de déclaration de l’impôt sur les sociétés est échu à la date de dépôt de la
demande de restitution dudit crédit de TVA.
V.1. Entreprises dont les comptes sont certifiés sans réserves fiscales
Les entreprises dont les comptes sont légalement soumis à l’audit d’un commissaire aux comptes et
pour lesquelles la certification des comptes est intervenue au titre du dernier exercice clôturé pour
lequel le délai de déclaration de l’impôt sur les sociétés au titre de ses résultats est échu à la date du
dépôt de la demande et ce à condition que la certification des comptes soit prononcée sans
réserves touchant l’assiette de l’impôt, bénéficient pour la restitution du crédit de la TVA.
La demande de restitution donne lieu à une avance de 50% du montant global du crédit sans
contrôle préalable. Le crédit est restituable dans un délai de 60 jours de la date du dépôt de la
demande de restitution replissant toutes les conditions requises. Dans ce cas, le rapport du
commissaire aux comptes est joint à la demande de restitution.
L’entreprise concernée doit être légalement soumise à l’audit d’un commissaire aux comptes en vertu
de la législation en vigueur et notamment les dispositions des articles 13 et 124 du code des sociétés
commerciales.
L’entreprise concernée doit être soumise à l’impôt sur les sociétés dans le sens de l’article 45 du code
de l’impôt sur le revenu des personnes physiques et de l’impôt sur les sociétés, c’est-à-dire, qu’elle se
situe dans le champ d’application de l’impôt sur les sociétés même si elle en est exonérée. Par
conséquent, ces mesures ne s’appliquent pas aux sociétés de personnes.
Les comptes de l’entreprise concernée, au titre du dernier exercice clôturé pour lequel le délai de
déclaration de l’impôt sur les sociétés au titre de ses résultats est échu à la date de dépôt de la demande
de restitution, doivent être certifiés sans réserves touchant à l’assiette de l’impôt.
On entend par la certification des comptes sans réserves touchant à l’assiette de l’impôt , la
déclaration expresse par le commissaire aux comptes qu’il approuve les comptes et à condition que
cette approbation ne comporte pas de réserves portant sur des erreurs, omissions ou dissimulations
constatées dans l’assiette, les taux ou la liquidation de l’impôt ou portant sur des manquements aux
obligations fiscales touchant à l’assiette de l’impôt telles que les obligations relatives à la déclaration
de l’impôt et à l’établissement des factures.
– l’application d’un taux d’imposition non conforme aux taux légal applicable au secteur de l’activité
de l’entreprise,
– les erreurs en matière de liquidation des revenus et bénéfices imposables telles que la majoration,
indûment, des charges, provisions ou amortissements,
– la non retenu à la source ou l’application d’une retenue insuffisante,
L’administration fiscale peut, dans le cas de restitution du crédit de la taxe concerné par
l’application du délai de 60 jours, engager la vérification approfondie et prévu par le paragraphe 2
de l’article 39 du code des droits et procédures fiscaux.
Toutefois, étant donné que la mesure concerne exclusivement la TVA, le délai de 15 jours sus-
indiqué demeure de rigueur pour la vérification approfondie relative aux autres impôts; ce qui
commande de réserver à la vérification approfondie relative à la TVA et pour laquelle l’observation
du délai minimum n’est pas requise, un avis préalable spécial.
– Entreprises dont les comptes ne sont pas soumis légalement à l’audit d’un commissaire aux
comptes telles que les entreprises individuelles et les sociétés de personnes,
– Entreprises dont les comptes sont légalement soumis à l’audit d’un commissaire aux comptes et
pour lesquelles les comptes au titre du dernier exercice clôturé pour lequel le délai de déclaration de
l’impôt sur les sociétés au titre de ses résultats est échu à la date de dépôt de la demande n’ont pas
été certifiés ou ont été certifiés avec réserves touchant à l’assiette de l’impôt.
La demande de restitution donne lieu à une avance de 15% du montant global du crédit sans
contrôle préalable, pour les entreprises ne remplissant pas les conditions requises pour bénéficier
des mesures de faveur. Dans ce cas, le crédit est restituable dans un délai de 120 jours de la date du
dépôt de la demande de restitution replissant toutes les conditions requises.
La demande de restitution du crédit de la TVA vaut, dans ce cas, abandon du droit à déduction au
titre du crédit objet de la demande qui doit être concrétisé par le dépôt d’une déclaration
rectificative par le contribuable. Cette déclaration est obligatoire pour la recevabilité de la
demande de restitution.
Le contribuable peut reprendre son droit à déduction du crédit de la taxe net de l’avance
remboursée lorsque l’administration fiscale ne donne pas suite à la demande de restitution
durant le délai imparti de 120 jours.
Par contre, lorsque l’administration fiscale donne suite à la demande de restitution dans le délai
de 120 jours et rejette totalement ou partiellement le crédit, le contribuable ne peut pas
reprendre son droit à déduction.
Le crédit de la TVA confirmé par l’administration fiscale, à la suite d’une demande de restitution, est
remboursé au contribuable nonobstant les procédures de recours suivies pour le montant du
crédit non confirmé par celle-ci.
Conformément aux dispositions de l’article 28 du code des droits et procédures fiscaux, l’action en
restitution du crédit de la TVA doit intervenir dans un délai maximum de trois ans à compter de la
date à laquelle l’impôt est devenu restituable conformément à la législation fiscale en vigueur.
Le délai de trois ans est décompté à partir du 1er jour qui suit la date de l’expiration des délais légaux
de dépôt de la déclaration comportant le crédit d’impôt objet de la demande de restitution.
Dans le cas où l’action en restitution intervient après le délai de trois ans à compter de la date de à
laquelle l’impôt est devenu restituable, les crédits d’impôt ne sont plus restituables, mais demeurent
reportables. Par ailleurs, une doctrine administrative constante a consacré le principe de priorité de
déduction du crédit qui remonte à une période dépassant les trois ans en permettant son imputation
en premier lieu sur la TVA due ultérieurement.
Toutefois, et pour le cas de cessation d’activité, le crédit d’impôt est restituable en totalité abstraction
faite de la date de son apparition à condition de déposer une demande de restitution dans un délai de
trois ans à partir de la date de dépôt de la déclaration de la cessation d’activité.