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L’ANALYSE DES PRATIQUI PROFESSIONNELLES ndre du té. Quelques heureuses surprises s dévelo de PS professionnels od ce type d depuis plus longtemps. Ce livre s‘adresse aux différents profe désireux dapprofon approches de I'At quiaux "dé A se perfect des pratiques, Les auteurs : Marguerite ALTE: VILLEMEUR, Serge BLONDEAU, Marie-Frangoite BOUDOT, Jacques DEJEAN, Francis IMBERT, Micheline KRETSCHMER, Pegay LEVINE- NORDMANN, Chantal LUSSIER, Alain MERCIER, Patrick POISSON, ‘Bemard PRIEUR, Monique SOULA-DESROCHE, Joxeph VILLIER HW =a | ES NALYSE INNELLI LAl DES PRATIQUES PROFESSIO -Laville uvrage coordonné par Claudine Blanchard- et Dominique Fablet L ANALYSE DES PRATIQUES PROFESSIONNELLES SAVOIR ET FORMATION Neuve, Sympusium nee, 127s ve RE.M. 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Compromis ou malentendu ? nalyse des pratiques et plus gén in des processus de transforma 2 peésente meme Vintéressante caractéristique d'etre 8 la fols promue Une vole difflette fens ux-mémes et dans un certaln nombre Je cas par affirmation de leur p que détlennent en effet en propre dans les séquences de transform: ent matlere aux &chia de conceptu fist sation ef Ia formal plus forte de leur espace réet Jans Je fonctionngment social. On peut penser on le verra plus loin que leur identhé professionnelle est er de leurs pratiques et mieux ques et expérlences peut donc | er Ia vole d'une mel pre Ident et par 1 méme d'une mellfeure i rocessus de | développement. nédite par les praticiens eux- Mals il est également Important de relever qu'un certal Pose au contralre la quest Et cest bien cette lens eux-mémes qua ‘outlls ou de grilles leur ¢ vis-a-vis de leurs propres ie sl ce qui étal dorganisations recherc memes A dévi iélement aux processus productifs, des espaces de tél changes sur Jeur fonctionnement, qui ont 2 la fo pour Taction et davantage par Ia demande, se je développer une flexibilité beaucoup plus forte, et donc de formaliser davantage les actes de condulte des processus productifs (formalisation parle développement des nouvelles technologies), et & falre recours beaucoup plus nettement que par le passé aux ressources cognitives et affectives de Tensemble des salariés Malentendu ? compromis d'intérét 7 Pour répondre & cette 1 faudrait examiner bien entendu ta diversité des pratiques sous ce terme, analyser leurs conditions et leurs effets, et surtout la place qu'elles donnent aux rOles d'acteurs. aire intégré, Si ipline parait en effet particulitrement précleuse mn d'un positionnement “sciences soc! ra Pour faire salsir la différence entre final! S par un acteur A ses propres actes et 28 29 peuvent se construire indépendamment de ces fl réleve par contre souvent d'usage malalsé pour rendre com ‘frallque Ou dune situation, ce dont pr vole besoln. Une approch qui est un bel aveu dimpulssance. {faction par les praticiens eux-memes, On peut méme penser, & partir de l'expérience de cl Compte tenu des var cet uvrage, et recherche correspondant des champs de prall In fons b une present ‘rapeutique ow le travall socl de chacun de ces champs mals aust de leur asticula ues is (donc transférables suppose de nouvelles architectures conceptuelles davantage fondées bur des loglques d'objet que de Méthode, créant de ce logique de la recherche structurée’ iques et susceptible de prendre en compte leur complexité, leur g leur des = la mise en oeuvre de ces ou clarté sur les postures épistémologiques susceptibles dans les-discours sur les pratiques. Il est essentlel en part len distinguer, comme nous venons de Tévoquer tout & jon dans une discipline, le discours produlsant des savoirs sur les r Yes phénomenes, et les discours de final iques ou leur conférant du sens ou des sens, Vévidence ces deux types de discours s‘appulent et (6 des pi nce de formation comme de rech définir dans un premier temps ss de transformation d'une re vention d'un opérateur humain. Un exemple de corps d'outils Si les diffict pédagogiques de toutefols que les plus importantes sont d' touchent 1a nature des appareils de concepts susc Investis. Le présent article a done pour but de prés ignage, un corps d'outils constrult progressivem épistémologiques et sociales, et done les, nous pensons ceptuel et apponte (sa plus-value, elle Interrogation permet d'ab 30 leur caractére Inédit, elle présente par verrons plus loin Tavantage de situer les champs de pratiques les uns par rapport aux autres en référence aux types de rési produlse1 Crest alnsi par exemple que la référence & 1a souvent confuse, une fols approfondie, peut perm distinguer clairement les champs de la formation et de ta recherche, quitte & les réarticuler ensul = le savolr comme prodult comme une nouvelle représent et & communtcation, cest-a-dire d support . = A Vinverse, le savoir comme produit de I’ dire dans ce processus de ous avons &1& vestigation si amenés & utiliser nspirés de lanalyse oyen de travall Important. De méme que la distinction entre activités de sul controle, itement pour résultat 1a productio inform: és d'analyse, ayant explicitement pour rést la production de savolrs, et activités d'évaluation, ayant explicitement pour résultat 1a production de Jugements de valeur ow d'utitité, Au sein des pratiques de recherche, 1! est encore possible avec la méme méthode de distinguer celles qui aboutissent & des ir dans lesquels elle s‘effectue se trouve singulitrement slinterroge sur les conditions de fixation des t2res, qui en cor le moyen de travail représentatlons factuelles (recherche descriptive), & des savoirs San es rapporis pédagogiques, théoriques (recherche classique), ou & des savoirs d'action ance nani (recherche finalisée). e( ateur et du formé, et leur couplage) quand on les analyse en termes de capacité de vité de Fautre. jgner ensemble des 46 ne composant 's qui entrent du processus de transform: ique, nous parlerons de proces 2, Le fonctionnement d'une pratique directement ci dy réet que cons! apératoire. Une pratique, nous le verrons plus loin, ne se dimension opératoire. De multiples process Vaccompagnent. Mais sa dimension opératolre ne se limite pas non plus & Videntification du résultat, elle suppose également Midentification des composantes entrant directement dans 1a 32 33 43. Les processus d'accompagnement d'une pratique ent des objectifs opératolres et de condulte Que ceux-cl solent explicites ou non, reconnus ou non, les pratiques s'accompagnent de phénomenes représentationnels, dune pensée relative B elles, qul nest pas forcément analysable comme la Pause de l'action mals qul par contre Forlente et se développe en Iération avec elle. C'est dans ces phénombnes représentationnels 1 convient notamment de ranger les objectfs, les 1 notfs, les projets, les plans, les évaluations, les bilans, etc... repistre de ces réalltés mientales est large, d'autant plus large que les * es organisations du {ravail sont fondées, comme Yavons vu, sur 1a participation des opérateurs & la con processus quills réalisent. Nos propres travaux ont été large! Consacrés & produire des outils danalyse quill mest pas possible de développer dans ce court article mais qui sont tous fondés sur Mhypathtse que ces processus sont analysables comme des geste mentaux, se développant de fagon itérative et cyclique, et tres liés sur le plan fonctionnel entre eux, Le repérage de mentaux est une voie féconde en formation non seul ‘analyse d'une action de formation, toute tache ou acte de travail en forn fou macro-social : exercice, séquence, Hinéraire, pol Les nouvel Nous parlerons de proces de conduite. | guéciséinent par un recours plus expli De la meme une pratique s'accompagne encore (6s Collectives, oblige phénomenes affectifs touchant les acteurs qul y sont engages. Conscients ou non, pris en compte ou non, ces phénomenes affectifs sont de toute fagon présents et Jouent un role exte Important dans initialisation d'une pratique, son déroulemer son renouvellement. Pour les désigner nous parlerons de procés faffectif, qui désigne donc Vensemble des phénomenes de type plalsir-déplaisir, satisfaction-souffrance accompagnant une | commune px o pratique et indissociablement Hiés B dividuelle ou | esuveaix qretes Seen SE ees collective, au sein de cette pratique. Le repérage de ces Ct moblog hanlenemietie ae phénoménes affectifs, en Hen avec le proc’s de conduite, est temps comn ae essentiel et permet de ne pas séparer approches cl A approches techniques et approches cognitives. Dans le cas de V'évaluation, Il nous a permis de comprendre que Ja production et 1a manifestation de satisfactions (et les intérets économiques tr2s récls qui leur sont liés au renouvellement de 1a demande) pouvalent @tre enjeu réel de nombre de pratiques inscrivent Hégion se caractéri 2 des opérateurs et & des jeurs A produlre de nouveaux compte de 1a dimension ve des processus de production et surtout de la condulte de ces processus, C'est ainsl par exemple que ta notion de la représentation partagée! a pu etre analys¢e pour spécifier 7 contexte de changement organisa des Adultes - C.N.A.M, - nov. 94 34 35 5. La notion de champ Caractériser une pratique par son produit, par 1a transformation du réel quelle apporte, permet nous Géfinir des champs de pratiques & partir d'une spécificatlon types de réallté qu’elles transforment, et Introduit ta possibilité | dune articulation entre tes champs de pratique. Cest probablement approche historique qui constitue Ventrée la plus précleuse pour comprendre la diffe on sociale des dimps de pratique : dans le cas de 1a formation, I! est par exemple particuliérement intéressant examiner les conditions d'apparition Successive (en méme temps que de coexistence) de Vapprentissa par lexpérience, de l'enselgnement, de ta for etd nouvelles pratiques de développement des compétences. ‘ily a champs de prati | ta production d'un certain type de transformation du réel. 1 champs de_pratiques Tes caractéristiques (comme par exemple les espaces de pos stratégles d'actcur) relevés par P, Bourdieu. Tntroduire 1a notion de champ pose évidemment aus: probltme de Farticulation entre ces champs. Il est clair par exc quil-existe des relations étroltes entre les champs de la recherc! de la formation et de Taction, Pour pouvoir penser cette articulation, il est probablement nécessalre de recourir & des notions telles que celles de transfert et de mobilisation. Ml ya transfert nous semble-t-ll ds lors qu'il y a déplacement, mise a disposition d'une réalité produite dans un champ dans Vespace d'un autre champ. 1 jsatlon est son pendant obligé : elle désigne & inverse I'uti donné d'une réalité produite dans inst définis posstdent probablement toutes les, des savoirs produits comme rési font Vobjet dune didactisation dans Vespace de la for dune mobilisation différente dans Vespace de action. Ces notions de champ, de transfert et de mobilisation pren en formation un caractére heuristique exceptionnel permettent par exemple dans te cas de Valternance diexpliquer complexité des relations entée transformations identitalres en Ce passage par la notion de champ, avec les éclaircissements apporte, permet méme d'expliquer le fonclonnement de fs innovants précisément fondés sur une articulation de la formation, de la recherche et de lacton, comme le Ja formation par la recherche, 1a. formation fa recherche-action ou les formations de type jons", On peut faire en effet nese autres travaux! que cest 1a mentalisation et la Jes processus de travail par une activité proche de la permet de faire de Vacte de travail et de fagon fonjointe un acte de formation, *nouvelles qui 6. Pratique et environnement praxéologique ‘une prat ‘Tits fr séel permet aéments went analyse du fonctionnement d'une pratique 2 se poser le probleme des instruments intellectuels i de penser le contexte de cette pratique et surtout Tes Le repérage dans a prom action (ou les t jolre expérience de lanalyse (en et de recherche) des contextes dactions nowy wrage qui désigne l'ensemble des nent des réalités relatives au a7 Fecours 4 une action, & 1a mise disposition de moyens pour 1a réallser, et & Tusage ou au transfert de ses résultats! La fonction maftrise dfouvrage recouvre notamment tout ce qui a trait Promotion d'une action et & ses fonctions réelles 5 18 fonction maitrise d’oeuvre, qui désigne Vensemble dey acteurs, des opérations et plus largement des réalités relatives & | recouvre projet Elle correspond & ce appelé précédemment le proces de conduite, a fonction réalisation, qui désigne ensemble des acteurs, deg opérations et plus largement des réalités entra composantes directes du processus de transform représente cette action : réalité-objet de transfor transformati ons acteurs, rés Que nous avons appelé précédémment 7. Fonction manifeste, fonction latente et polyfonctionnalité @'une pratique Une pratique se spécifie, nous avons vu, par son résu Production d'une nouvelle capacité pour une prat formation), ce qui permet également de spi en ocuvte et les rapports d'acteurs. Ce rést fat (ex. ta destiné a un usage déclaré, explicite : approy bjet_ d'une lon dans le cadre d'une autre pratique qui aboutit & un Crest ainsi que par exemple les jugements de valeur ont souvent re des Concerant les agents ou les actions ; c'est ainsi également que les” nouvelles “cap. Produltes par 1a formation sont mobilisées dans de nouvelles actions. On parle de fonciion manifeste, 1A propos de la production d n énoncé inédit, O. Galatanu parle de “contextualité actionnelle”, 38 Au-deld de cette fonction manifeste, on constate que tes is ont des effets de transformation du réel sans avole été de oeuvre dans ce but. La prat He produit des effets de transform: oines de teprésentations ou des transformations a peuvent alnst avo vccasto goursulvies de fagon déclarée. On pourra parler de fonction Du fects, etc... diversité de accompagnent qatler Dune polyfonctionnalité des exemple nous av des processus. (représentationne agnent les pratiques, du fa isforma quclles elles s' servant les ‘on constate que la m de production différenciée d lon de socialisation & des caractéristiques certains cas parler d'ambiguité ‘me pratique change de fonction quand communes. On pourra fonctionnelte torsqu' Je contexte change PRATIQUES DE FORMATION ET PROCESSUS DE. CONSTRUCTION IDENTITAIRE les d'etre investis cor doivent we une analyse plus tes et de leur place Tapproche de mul des pratiques les processus jons de ta formation 39 Notre expérlence 'élaboration recherche et de formation de tels 01 nalyse des pratiques, de formation nous a conduit & constater qu'il n'était pas possible de séparer une approche théorique de Ia formation, d'une appro théorique de Videntité et une approche théorique de la pri comme par exemple celle que nous venons desquisser. 1 d'wilisation & des fins de 1. Larnotion d nthe dentité peut etre également considérée c parfaltement floue puisque sont largement conto comme prodult (1 pour autrul"!), D'un point de vue opératoire et descriptif, iI nous par important de repérer un premier niveau d'dent comme un ensemble de composantes représ (contenus de conscience en mémoire de travail Profonde), opératoires (compétences, capacités, habiletés, savoirs et ‘malirises pratiques, etc...), et affectives (dispositions génératrices de Pratiques, gots, envies, intéréts, etc...) produits par une histoire Particuliére et dont un agent est le support et le détenteur & un moment donné de cette histoire. Cette premlére approche permet & Ia fois de salsir 6 comme un état (ensemble des composantes susceptibles d'etre mobllisées & un moment donné dans une pratique) et comme un Processus puisque ces composantes identitalres peuvent se modifier Sans cesse au fur et 8 mesure que se développent de nouvelles pratiques et de nouvelles expériences (a l'inverse des conceptions fixistes de lidentité mobilisées pour Justifier les préjugés sociaux). on de Mid tionnelles mémoire ‘Cl, Dubar apres D, Laing - La Socialisation . Construction des identtés sociales et professionnelles - Patis - A. Colin - 1991 - 40 ndre comple de plusieurs niveaux de individuels auxquels s'intéresse plutdt Classique, et niveaux collectifs (par exemple He pet saisie de est done tout a fait produit des actions et \ividuel et collectif, Tout les es représentationnels et affectifs plus que ces pratiques sont plus variées et qt saccompagnent de phénome Intense. perspective a une grande vertu heuristique dans analyse énomenes de formation, née en falt comme permet également liquer la place essentielle que continue de garder Ja ation sur le tas” aussi bien dans acquisition des compétences scolaires, professionnelles que sociales ; elle permet de Tintérét de mn, Ou encore Te grand Intérét des projets, des. pratlques ou de la résolution de problémes inédits dans 1a 'y Joue également construction Al ‘sur le plan théorique elle permet d'appréhender, comme ie fait L. Sevel, Ia personnallté comme une “Immense accut jon actes", et analyser les rapports entre cultures et processus dle construction, reconstruction des identités collectives. 3. La pratique comme mobilisation d'identlté ne laisse pas seulement des leurs des composantes des id Crest ce qui explique par exemple la not (Ph, Perrenoud) ou le fait qu'il pulsse exister une ergonor travail de 'apprenant. Les leux scolalres ou les lieux de formal dul ont pour fonction principale de produlre de nouvelles capacités mnobilisent et développent en-méme temps dans cette production des compétences spécifiques A ce travail. Pour désigner les compétences ainsi mobilisées (et par Ta-méme développées) on parle souvent de compétences outils ou de compétences d processus, dont la reconnaissance est aussi importante en formatio que les compétences-résultats. Crest ce qui explique & la fols ta différence des compétences ainsi mobllisées dans les différents champs d'activités (souvent appréhendées en terme de profil de formation, profil professionnel el profil social) et le falt qu'il puisse exister des compétences outils transversales A ces différents champs de pratiques et donc hautement transférables. C'est probablement le cas piécisément des compétences investles dans la transformation des Identités comme par exemple les "capacités & I'auto-formation” (B. Nyhan). Cette mobilisation des composantes Identitaires dans les pratiques explique également que pulssent se développer des IL, Seve - Marxisme et théorie de la personnalité - Pasis - Fu ~ 1974 42 processus d'évaluation et de reconnaissance sociale des capacttés joyées dans les organisations, comme on te volt avec le ‘éveloppement du travall salarlé et la détermination d'une valeur te ces capacités sur la marché du travall, 4, Images et affects dans la production ef la mob jon des jonnels et affectifS accompagnant 1a et Ia mobilisation des Identités sont souvent les des phénomenes représentationnels et affectifs memes: all pas davantage possi alfects accompagnant une action des affects accompagnant la perception de soi dans cette action. C'est ainsi que les n dimage de elf concept"), de plaisir et de souffrance sfnéralement les actlons de développement des personnes puisque 1 1a souffrance Identitaire ne sont pas liées seule la n des pratiques, juer importance des contrepart f€ nest pas connue OU pas reconnue y compris par ceux concerne directement 43 5, La place de la formation sé de_pral repérables historiquement et socialement, formation instituée peut étre définte comme un champ de pratiques ‘spécialisées dans la production de nouvelles capacités ou de nouvelles dispositions trans/érables dans d'autres champs. C'est ce ique notamment les phénomenes d'autonomie relative quielle laisse & voir (acteurs, opérations, temps, Heux, moy spécifiques) et la dépendance quelle nt par rapp autres champs de pratiques, notamment les champs professio et sociaux. ‘Ainsl défini lacte de formation ‘do: capacité se distingue clairement de Vacte de traval résultat la production de biens et services, et a seulement pour effet éventue ire. E ‘espace spécialisé, la formation permet une production beaucoup plus rapide de nouvelles capacités. Mais ces capacités doivent faire ‘objet d'un transfert, ce qui pose te probléme des cond du ine nouvelle qul a pour . Crest la raison pour laquelle les formations dites professionnel isées que dans des licux seolalres ne sont en réallté que des formations pré-professlonneltes, Ce n'est que dans les espaces de travail qui fonctionnent explicitement comme espaces de formation que la distinction devient moins pertinente. On est alors en présence de dispositifs de transformations conjointes des opérateurs et des opéra notamment par 1a production de nouveaux savoirs d par I opérateurs eux-memes 6. Champ de phénomenes intéressant la formation et processus de construction Identitaire Pour permettre 1a compréhension des dynamiques des qui s‘engagent en formation en référence a une situa ou Jugée souaitable de salariés, 1a formation doit probablement 44 constituent son ‘re cesltuée par rapport & dautres champs! qi mnement ficatif, compte tenu désigne 2 Ia production de capac et de la tion des moyens d'existence, cadre de la mobilisation des identités le pour compétences qui s‘opbrent is au nivean scolaire, au niveau le parait_ part avec une grille des nt changement des hom nel traject + PUF Péilagogie rdgles de fonctionnement, les pratiques de formation dad peuvent probablement étre distinguées en trols grands ensembles! : - les formations certifiantes, qualifiantes et dipldmantes susceptibles d'assurer aux Individus quielles changement de leur position sociale, scolaire ou professionnel contribuant ainsi & un processus de production différenciée des individus ou de différenciation identitaire. Elle promues de fagon dominante dans les soci Vapparell étatique et supposent un Inve: Important, elles touchent des publics de niveau les privilégient les cursus longs, des savolts théoriques, des profils d'enseignants, des rapports pédagogiques W'autorité, des pratiques de guidance et d'évaluation des acquis. = les formations d'insertion, sociale, scolaire ou profess permettant aux individus concernés d'entrer ou d'occuper une position dans un champ dans lequel ils n’étaient pas présents e ontribuant ainsi & un processus de socialisation ou d'acquisition identitaire, Elles sont promues par des acteurs concernés par les enjeux de socialisation. Elles touchent des publics peu reconnus soclalement et privilégient acquisition de savolr-faire et de savoir 1A des profils de médiatcurs, lincitation & la for d'un projet Identitalre et les pratiques d'auto-évaluation. sles formations de développement (entretlen, recyclage, perfectionnement, etc...) assurant aux individus concernés ‘un accrolssement de leurs compétences, de leur efficacité ou de leur maitrise dans une position et une situation qui restent Inchangées, les contribuent ainsi A un processus d'accompagnement du changement des organisations et d'affirmation identitalre. Elles sont promues de facon dominante par les acteurs et notamment par es organisations qui emploient les capacités alnst développées jes touchent des publics pluldt reconnus, et_privilégient ‘adaptation aux demandes et A la situation des formés, 1a négociation, 'appel & des formateurs el & des personnes ressources, les pratiques d'analyse des besoins et «'évaluation des actions. lef. JM. Batbier - Elaboration de projets et planification - Paris - PUP Pédagogie daujourdhul 1991 - pp. 190, 191, 192. 46 sés dans les pratiques de le type doutils dont nous venons sont, pensons-nous, marqués ingence jent par une triple ci ngence interne : ces outils niont cess€ de se développer des ner pardlitlement aux recherches et aux fo qvelles ont accompagnées. Méme sl elle se présente cor i progressif, Il existe une dynamique de transformati interne de ces outils en lien avec leurs usages. : nous professons assez volontiers agements de fait dans des pratiques de connalssent tous les acteurs sociaux du réel, choix d iéoriques et paradigmes Investis d: Mt. Il serait encore plus étonnant qu'ils n’affectent pas ‘A Vévidence les instrun présentés plus haut privilégient une appro constructiviste et historique, privilégl inelligibilité par rapport & 1a choix pourralent Cire faits, Source de richesse et invitation & la modestie, cette diversité invite & ellectuels, es champs de pratiques ne cessent de se différencier et Iuer, 1a notion meme de pratique est porteuse d' dinédit, Producteurs de savoir Inédils sur des pratiques inédites, les sfanalyse des pratiques sont appelés probablement 8 une isatlon. . nous souhaitons, puisque c'est probabl Cire Fobjet de discussion n ataires privilégiés : les praticie: 47 uvrages de membres du Centre de Recherche sur la Fe (C.N.AM) en rapport avec lanalyse des pratiques. BARBIER J.-M. L’ Robert Jauze, 2eme 6d. 255 p. 1986 ( BARDIER J.-M. Pédagogle aujourd' Liev m_en formation , 994 - 225 p. 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