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Ndrl : 11 mai 2020 : 1er jour de dé-confinement (ou 1er jour du

1er dé-confinement ; l’avenir nous le dira). Sortez-vous masqués,


ou sortez-vous non masqués à la recherche de masques pour
pouvoir sortir masqués à votre tour  ? Avez-vous, hydro
alcooliqués, repris le chemin du travail ? Ressentez-vous comme
un goût de retour à la liberté encadrée  ? ‘’Putain de virus’’
aurait pu chanter Renaud  ! Pas de panique  ! Cador va vous
accompagner encore quelques jours… jusqu’au n°26, lettre ‘’Z’’ et
peut être un peu plus….

Aujourd’hui je vous conduis, en zone verte, en Occitanie (en


occitan  :  Occitània (prononciation  : utsiˈtanjɔ) avec Joan Pau
Verdier. Bien que se revendiquant de la culture occitane, il s'est
toujours opposé aux ‘’occitanistes’’ et aux folkloristes, un peu
comme Brel ou Julos Beaucarne pour les régions Wallonne et
Flamande.

https://fresques.ina.fr/borbolh-occitan-fr/fiche-media/
Occita00098/joan-pau-verdier.html

C’est, dès 1968, que des artistes comme lui mais aussi comme
Claude Marti commencent à chanter ‘’ce pays’’ qui veut vivre et
refuse la désertification. Aujourd’hui cette identité trouve corps
en la personne des ‘’Fabulous Troubadours’’ agitateurs politico
culturels et promoteurs ‘’d’une alternative décisive à la chanson
pré digérée et au rap yéyé’’.

https://www.youtube.com/watch?v=3AG1qsS7NiM
Joan-Pau Verdier, de son nom d'état civil Jean-Paul
Verdier, est un chanteur français né le 1er février 1947 à
Périgueux (Dordogne).

Il a été étudiant à la faculté de lettres de Bordeaux.


Militant occitaniste et libertaire, il a été un des
principaux artisans de la création de la Fédération
anarchiste-communiste d'Occitanie (FACO) avec Guy
Malouvier - 1969.

ll commence à chanter dans les cabarets et enregistre d'abord un 45 tours ‘’Desemplumat’’

(Désemplumé), suivi, en 1973, d'un 33 tours intitulé ‘’Occitania sempre’’ (Occitanie


toujours), qui comporte une face en français l’autre en occitan sur des textes de Micheu
Chadeuil.

https://www.dailymotion.com/video/x75uspq

L'enregistrement de ces chansons est très artisanal car il est effectué chez Benoît
Kaufman, musicien orchestrateur arrangeur qui travaille alors avec Verdier. Ils jouent à
eux seuls la totalité des instruments. La musique est folk, et très basée sur la guitare
acoustique avec de belles mélodies à l'orgue. Il faut dire qu'à ce moment de sa carrière,
Verdier a une formation de chanteur de cabaret, c'est-à-dire qu'il est habitué à chanter
guitare à la main. Il va ensuite essayer de s'en détacher afin d'enrichir sa musique.

C'est dans cette optique qu'est enregistré ‘’L'exil’’ en novembre 1973.. Comme dans
‘’Occitania sempre’’, les thèmes des chansons sont assez occitanistes mais la musique se
fait plus rock. Verdier sollicite davantage les différentes sonorités de l'orgue, de la
batterie, de la guitare électrique aussi. Ce disque est aussi l'occasion d'une magnifique
chanson dédiée à Léo Ferré, avec un texte d'une richesse incomparable qui se déroule sur
une guitare toute en arpèges et des contre-chants d'orgue ‘’Maledetto, Léo !’’.
Libertaire, Joan-Pau Verdier voue une grande admiration pour Léo Ferré : en 1975, il
traduit en occitan sa chanson ‘’Ni Dieu ni Maître’’, qui devient alors ‘’Ni Diu ni mestre’’
dans l'album Faits divers.

https://www.youtube.com/watch?v=ocYADiVUuk0

Pour ce disque, il s'entoure du groupe Orphéon composé, entre autres, du guitariste


Christian ‘’Basile’’ Leroux, musicien d'Yves Simon et qui sera, plus tard, guitariste de
Jacques Higelin et Michel Jonasz, entre autres. Verdier a, pour ce 33 Tours, (paru en
1975) changé d'arrangeur. A la place de Kaufman, il travaille avec Jean-Claude Déquéant,
alors orchestrateur dYves Simon. La musique est assez ambiguë car elle présente en même
temps un aspect rock très intéressant et un relatif côté folklorique. Ce disque obtient le
 Grand prix de l'association de la critique de variétés.

En 1976, Joan Pau Verdier enregistre le disque ‘’Vivre’’ qui est empreint d'un bel esprit
rock notamment avec des reprises de trois anciennes chansons. Comme dans les disques
précédents, on constate un équilibre entre le français et l'occitan. De plus, trois musiciens
de studio viennent renforcer le travail de groupe de Verdier et ses musiciens. Jean-Michel
Hervé à la flûte traversière, Michel Ripoche (du groupe Zoo) au violon et Claude Améziane
aux percussions amènent chorus et effets percussifs très enrichissants.
https://www.youtube.com/watch?
v=kq8ZoG0uEBM

Pour les deux albums précédents, Verdier a surtout travaillé avec des musiciens de studio.
C'est avec ‘’Tabou-le-chat’’, qui sort en 1977, qu'un véritable groupe se forme autour de lui.
‘’Tabou-le-chat’’ est un concept-album, véritable hymne au rock, notamment grâce au
magnifique jeu de guitare d'Alain Markusfeld. Tantôt rock avec ‘’Tabou-le-
chat’’ (identité), ‘’Easy-cat-rock’’ ou ‘’Au pays de Tabou-le-chat’’, tantôt mélodieux avec
‘’Rue du Lys’’ ou ‘’Chattemine’’, Verdier emmène l'auditeur dans un voyage où la poésie, en
majorité en français, est parsemée de refrains et tirades en occitan, d'argot et
d'expressions en anglais. Pendant la tournée qui suit cet album, Alain Markusfeld quitte le
groupe, il est remplacé au pied levé par Pierre Fanen guitariste entre autres, du groupe
‘’Zoo’’, d'Eddy Mitchell et de Jean-Jacques Milteau. Il restera aux côtés de Verdier
jusqu'au début des années 1980.
‘’Le nuage dans la tête’’ paraît en 1978 et propose un
ensemble plutôt jazz rock. L'occitan a disparu des
textes des chansons hormis sur le refrain de
‘’Barracuda’’. Le doute se ressent dans les
rythmiques saccadées, les paroles parfois torturées
et certaines orchestrations étonnantes qui arrivent
cependant à créer une ambiance qui n'est pas dénuée
d'intérêt.

Cette même année sort une compilation des meilleures chansons de Verdier sous la forme
d'un double album. Intitulé ‘’Joan Pau Verdier les grandes chansons’’, ces deux 33 tours
offrent un beau condensé des disques enregistrés jusque-là. Disposées dans un ordre
chronologique, les chansons montrent bien l'évolution de Verdier en Poésie musique, tant
dans l'originalité que dans la diversité.

Dans le 33 Tours ‘’Le Chantepleure’’ de 1979, un équilibre s'établit entre les textes et la
musique. La poésie, désormais tout en français, a des côtés très durs et très réalistes, par
exemple dans ‘’Raconte-moi ta vie’’ ou ‘’Le droit à l'oubli’’, et un côté très tendre dans
‘’Petit brugnon’’.

https://www.youtube.com/watch?v=rUPWm3YqDbc

Jusqu'en 1983, date de la rupture de contrat entre Verdier et la maison de disque Philips
(qui a jusqu'à présent diffusé tous les disques de Verdier), il n'y a plus que des 45 tours qui
se ressemblent assez. Ils sont d'ailleurs dans la lignée du ‘’Chantepleure’’. II s'agit de
‘’Apollinaire stree’’t en 1979, ‘’Machita’’ en 1982 et ‘’Plus rien à perdre’’ en 1983.
A noter, la très belle ‘’Ballade d’Adrien’’ en 1981 écrite pour le film de Jean-Pierre Denis
(ancien camarade de Verdier) ‘’Histoire d’Adrien’’. Au départ, Verdier compose seulement
la mélodie du film, mais cette musique connaît un bon accueil de la part du public. II décide
alors d'y ajouter des paroles mi-français mi-occitan.
https://www.youtube.com/watch?v=mElS6frIOR8

De la rencontre entre Verdier et Maurice Croze, poète originaire de Corrèze, naît un disque
quatre titres intitulé ‘’Verdier chante Croze’’*. ‘’Chante-souvenir’’ qui paraît en 1986.
Pour cet enregistrement Verdier fait travailler son ancien organiste Gilles Jérôme et une
chanteuse récitante, Odile Moniot. Entièrement orchestrées par Verdier, les chansons sont
d'une ambiance très douce et acoustique. Les mélodies sont bien servies par des incursions
de piano, de synthétiseur et de guitare. La chanson La Dordogne a un refrain transcrit en
occitan qui semble venir du fond des vallées.

1987, joan Pau Verdier sort le 33 Tours Cinquième saison. Il est accompagné par Odile
Moniot (chant), Mick Martin (guitare électrique et choeur) et surtout par Francis
‘’Félix’’ Blanchard (ex Malicorne et Bernard Lavilliers) qui assure le piano, les claviers,
l'alchimie sonore et les programmations ! Véritable homme-orchestre, il sait se servir des
multiples possibilités qui permettent à la musique de se faire tour à tour rock (Cinquième
saison), mélodieuse (L’éternitat - L'éternité) et même humoristique dans la délirante
chanson ‘’Dernière station (avant la déroute)’’. L’occitan est présent sur quelques
chansons, ‘’Hit en oc’’, ‘’L’éternita’’ et la poésie est plus que jamais le fruit d’un Travail
d'alchimiste.
En 1989, Joan Pau Verdier et Francis " Félix " Blanchard participent à la création du
groupe Bigaroc, dont Verdier est l'un des chanteurs, avec des membres de Peiraguda et
Blue jean Rebels. Un compact-disque paraît en 1991. Enregistré au studio de Francis
Cabrel à Astaffort (ce disque est un mélange de rock, de blues et de folk, sur des paroles en
majorité de Joan Pau Verdier, de Patrick Salinié et Jean Bonnefon du groupe Peiraguda.
L'objectif de Bigaroc était un peu de devenir les Pogues occitans, malheureusement ce
groupe cessera d'exister en 1991.

C'est à cette date que Verdier enregistre en concert à la chapelle de la Visitation de


Périgueux son premier laser ‘’Pirouettes’’ qui sort en 1992. Ce disque comporte cinq
reprises et dix nouvelles chansons.

https://www.youtube.com/watch?v=3xTgrsh84RI

La diversité musicale, Joan Pau Verdier la cultive encore dans le CD ‘’Vingt ans après’’ qui
sort en 1993. Le but de ce compact-disque (enregistré en prise directe pendant deux
jours), est d'effectuer les reprises d'anciennes chansons en les réactualisant.
Musicalement, l'obsession de ce disque est d'éviter à tout prix le folklore. Les sonorités
jazz, blues et rock confortent d'ailleurs cette idée. L’autre particularité est que tous les
textes sont en occitan.
Cette même année 1993, une réédition en compact de la compilation de 1978 est diffusée
par Phonogram. L’ordre des morceaux et le choix des chansons sont changés sans l'avis de
Verdier qui n'a pas été prévenu de la sortie de ce disque. « Les textes des chansons
n'engagent que leurs auteurs » se plaisait à écrire Phonogram sur les pochettes des artistes
qui s'impliquaient un peu trop à leurs yeux (Ange, Catherine Ribeiro + Alpes), encore faut-
il être capable de retranscrire correctement l'oeuvre des artistes ! On n'a pas plus consulté
Verdier pour le choix de la pochette dont la photo, qui est vieille, ne lui correspond plus du
tout. Pour compléter le tableau, des remerciements sont faits à des personnes que Verdier
ne connaît même pas…

En 1996, il enregistre un album consacré à Léo Ferré qui reste inédit, faute de trouver un
distributeur. Cet album sera finalement publié en 2001 par les éditions La Mémoire et la
mer sous le titre ‘’Léo, domani’’. Après Léo Ferré, ce sera au tour de Georges Brassens
d'être interprété par Joan-Pau Verdier, dans un album intitulé ‘’Verdier, Bonnefon, Salinié
chantent Brassens’’, suivi d'un deuxième volume, deux ans plus tard.

Figure phare de la renaissance de la chanson occitane dans les années 1970, il est le
premier de sa génération à avoir signé chez une major parisienne (ce qui lui fut reproché, à
l'époque, par une partie du milieu occitaniste). Toujours très actif dans l'univers musical
occitan, il anime également une émission de radio en occitan sur France Bleu Périgord, en
compagnie de Martial Peyrouny, ainsi que diverses chroniques consacrées à la langue
occitane. Ses derniers travaux musicaux se sont surtout centrés sur l'adaptation en
occitan de l'œuvre de Léo Ferré, dont il a aussi traduit plusieurs chansons en langue
limousine. Le conseil général de Dordogne organise des concerts gratuits de Joan-Pau
Verdier pour promouvoir la langue occitane. Ces prestations et son activité sur les ondes de
France Bleu Périgord lui permettent de faire la promotion de ses disques.
Discographie

• 1973 : Occitània sempre • 1992 : Pirouettes (en public)

• 1974 : L'Exil • 1993 : Vingt ans aprèp1

• 1975 : Faits divers • 2001 : Léo, domani

• 1976 : Vivre • 2002  : Verdier, Bonnefon,


Salinié chantent Brassens
• 1977 : Tabou-le-Chat
• 2006  : Verdier, Bonnefon,
• 1978 : Le Nuage dans la tête
Salinié chantent Brassens,
• 1979 : Le Chantepleure volume 2

• 1987 : 5e saison • 2007 : Léo en òc2

• 1990  : Bigaroc  : Le Chant du • 2009 : Trobadors


sud
• 2010 : Les Rêves gigognes

En conclusion et en clin d’œil : Volem Viure Al Païs ! (Nous voulons vivre au Pays)

https://www.dailymotion.com/video/x7ofgdt

Sources Site officiel de

Joan Pau Verdier –

Wikipédia –

L’encyclopédie de

la chanson française

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