Comment rédiger
Linda rouleau
titre(s) académique(s
Doctorat en administration Ph. D., HEC Montréal
Maîtrise en sociologie, Université Laval
Baccalauréat en sociologie, Université Laval
Champ(s) d'intérêt(s)
Nouvelles perspectives en management stratégique (« strategy as social practice »), méthodes de
recherche qualitatives, récits de pratiques, gestionnaires intermédiaires, restructurations d’entreprises,
formation des stratégies en contextes pluralistes.
Courriel : linda.rouleau@hec.ca
Téléphone : 514 340-5669
Présentation de l’ouvrage
Ce livre fait la synthèse des théories des organisations et a pour but de faire connaître
rapidement les caractéristiques des différentes théories, chaque théorie est présentée selon une
démarche similaire.
La présentation des différentes théories des organisations, ce livre fournit des éléments qui
caractérisent le contexte de production (social et académique) de ces connaissances.
De plus, les nombreuses notes de bas de page contiennent des commentaires, des précisions et des
références complémentaires permettant d’accéder rapidement aux travaux clés dans le domaine.
1- du début du XXe siècle à la fin des années 1930, c’est la période de fondation
des théories des organisations dans laquelle l’organisation scientifique et
administrative du travail et les relations humaines font leur apparition.
2- Ensuite, durant les années 1940 et 1950, les théories des organisations
connaissent une période d’expansion dans laquelle l’analyse de la bureaucratie
et la prise de décision voient le jour.
3- Puis, les années 1960 permettent la consolidation du projet de rationalisation
des théories des organisations grâce à l’influence de l’analyse systémique et au
développement des théories de la contingence.
4- Enfin, les années 1970 sont l’occasion d’une profonde remise en question par
l’analyse actionniste et la théorie marxiste des organisations.
Chapitre 1 : LA FONDATION Du début du XXe siècle à la fin des années 1930
L’internationalisation dans cette période des activités des grandes entreprises prend de plus en
plus d’ampleur. Elles deviennent gigantesques, ce qui renforce la complexité des structures et
des modes de fonctionnement.
Cette période est aussi marquée par l’expansion du secteur public qui suscite de nouveaux
problèmes d’organisation.
3.1. L’analyse systémique
L’analyse systémique devient, à la fin des années 1950 et dans les années 1960, Le but de
l’analyse systémique en théories des organisations est de partir des principes communs à la
théorie générale des systèmes pouvant tout aussi bien s’appliquer à la biologie, à la physique
qu’à la sociologie pour expliquer le fonctionnement des organisations.
Un système est un ensemble d’éléments en interaction. Il peut s’agir d’un système fermé ou
d’un système ouvert, c’est-à-dire ayant des échanges avec son environnement. À la base de la
théorie des systèmes, on trouve les principes suivants.
Lawrence et Lorsch (1967) approfondissent les idées de Woodward, ainsi que celles de Burns
et Stalker. Ils se posent la question suivante : quelles sortes d’organisation sont nécessaires
pour faire face aux différents environnements de l’entreprise ?
Pour répondre à cette question Lawrence et Lorsch constatent que les organisations s’adaptent
à leur environnement par un double mécanisme de différenciation et d’intégration de leurs
structures.
l’analyse systémique
et les théories de la contingence,
Cette décennie constitue en quelque sorte un « âge d’or » en théories des organisations. En
effet, dans les années 1960, un grand nombre de théoriciens des organisations sont convaincus
d’avoir trouvé la vérité, c’est-à-dire d’avoir découvert une manière de concevoir
l’organisation qui, dans les décennies futures, ne pourra que faire l’unanimité.
Dans les années 1960, les théories des organisations sont donc en train de devenir une
discipline organisée dans une unité paradigmatique permettant aux chercheurs de juger de ce
qui est acceptable ou non comme connaissances dans ce domaine.
les années 1970 constituent une période charnière. En 1973, la crise du pétrole inaugure une
vague de bouleversements économiques d’ordre structurel.
Depuis les années 1930, les théories des organisations se développent dans un contexte de
croissance laissant à penser que le modèle de développement idéal repose sur la grande
entreprise. À partir des années 1970, ce contexte se transforme et suscite un ensemble de
réflexions sur les limites de la croissance.
Ce courant de pensée est marqué par un intérêt pour l’étude empirique des petites
communautés et pour la recherche sur le terrain. Ce courant privilégie l’observation de la vie
quotidienne pour dégager les processus sociaux suivant lesquels les individus interagissent.
- Les organisations sont des instruments de domination dans les sociétés industrialisées.
Conclusion
L’analyse actionniste et l’analyse marxiste des organisations contribuent, dans les années
1970, à remettre en question les théories dominantes qui cherchent à comprendre les
structures formelles de l’organisation.
Dans le premier cas, on tente d’orienter les travaux vers une analyse microsociologique des
interactions en revalorisant le rôle des acteurs.
PARTIE 2
Dans cette période on constate aussi une ouverture géographique dans la production des
connaissances dans ce domaine d’études,
L’écologie des populations applique les idées darwiniennes de la sélection naturelle aux
connaissances en théories des organisations. Cette perspective tente donc de rendre compte de
la complexité des liens entre l’organisation et son environnement en partant du point de vue
que seules les espèces vivantes les plus fortes survivent face aux pressions naturelles de
l’environnement.
Conclusion
La théorie néo-institutionnelle et l’écologie des populations permettent de dépasser la vision
de l’organisation comme système et structure en même temps qu’elles offrent une nouvelle
vision de l’environnement.
Dans les années 1980 et 1990, la théorie néo-institutionnelle et l’écologie des populations sont
des ancrages théoriques qui occupent une place importante dans la production des
connaissances en théories des organisations aux États-Unis. En fait, elles constituent la
nouvelle orthodoxie dominante des approches contemporaines.
Compte tenu des caractéristiques des transactions, les gestionnaires ont donc des arbitrages à
faire en matière de coûts pour choisir la force de gouvernance la plus avantageuse. La
gouvernance désigne les moyens de contrôle et de guidage, soit le cadre contractuel dans
lequel se situe une transaction. Il existe trois types de contrat :
le contrat classique
le contrat néoclassique
le contrat personnalisé
Les caractéristiques des transactions et le choix du type de contrat déterminent les formes de
gouvernance. Il existe trois formes de gouvernance :
la gouvernance du marché (contrat classique),
la gouvernance latérale (contrat néoclassique ou personnalisé)
et la gouvernance unifiée (contrat personnalisé).
L’analyse stratégique nécessite également de repérer les ressources que les acteurs ont à leur
disposition et sur lesquelles ils s’appuient pour parvenir à leurs fins, de même que les enjeux
de leur action, c’est-à-dire ce qu’ils risquent de perdre ou de gagner.
Conclusion
L’analyse politique est une perspective qui a largement marqué la production contemporaine
des connaissances en théories des organisations. L’analyse centrée sur les coalitions et celle
sur les ressources mettent l’accent sur les résultats, tandis que l’analyse stratégique considère
le pouvoir comme la propriété des relations.
Par ailleurs, l’analyse stratégique fournit un cadre permettant d’inscrire l’analyse des relations de
pouvoir dans les systèmes d’action où elles se produisent. De plus, elle considère l’action organisée, et
non pas l’organisation, comme l’objet privilégié des théories des organisations.
Les théories critiques mettent peu l’accent sur l’organisation en tant que telle. Les chercheurs
privilégient plutôt la mise en relation des niveaux d’analyse qui la traversent.
Les théories critiques considèrent la raison humaine comme une force de résistance et
d’émancipation, une force qui est contrainte et détournée par les conditions historiques de
production de la société et de l’entreprise, lesquelles donnent lieu à de nombreuses
souffrances et frustrations.
Les théories critiques des organisations s’inspirent de trois mouvements d’idées qui se situent
dans le prolongement de l’influence marxiste. D’abord,
la critique de la raison
et la théorie de l’agir communicationnel,
ensuite, la théorie des processus de travail
10.2. La critique de la raison et l’agir communicationnel
10.3. La théorie des processus de travail
La théorie des processus de travail est associée aux chercheurs britanniques qui, à la suite de
la thèse de Braverman, se sont intéressés à l’évolution des systèmes de production capitaliste
et à la question du contrôle et de la déqualification des processus de travail
Dans les années 1980, la théorie des processus de travail a pris la relève des théories marxistes
des organisations. Elle a été au premier plan pour analyser les changements technologiques et
les nouvelles stratégies de gestion et de production dans l’entreprise.
CHAPITRE 11 LE POSTMODERNISME
L’origine du postmodernisme remonte au milieu du XXe siècle et il se développe à
l’intersection de plusieurs disciplines. À la fin des années 1950, des architectes
dénoncent le style moderne des nouvelles constructions depuis la fin des années 1920.
le postmodernisme gagne d’autres disciplines telles la philosophie
Le postmodernisme rejette aussi le positivisme et l’objectivité.
11.1. Un point de vue démystificateur
D’abord, le postmodernisme prend le tournant du langage en philosophie et met
l’accent sur la centralité du discours pour lutter contre le positivisme et l’objectivité en
théories des organisations.
De plus, les postmodernes s’insurgent contre les grands récits et les systèmes
théoriques unifiés tels le fonctionnalisme et le marxisme. Les grands récits sont des systèmes
d’idées qui sous tendent des visions dominantes et qui visent à reproduire et à maintenir
l’ordre.
Enfin, le postmodernisme remet en question la représentation de l’individu voulant
qu’il ait une identité stable et cohérente et que les êtres humains soient des sujets autonomes
ayant des intérêts et des désirs conscients et indépendants de ceux des autres. L’individu
postmoderne est non déterminé ou « décentré ».
11.2. La généalogie des pratiques
11.3. La déconstruction des discours
La déconstruction peut être employée pour tous les types de textes afin d’en révéler les
contradictions. C’est en quelque sorte une stratégie analytique qui permet d’exposer les
multiples manières de lire et d’interpréter un texte. Un texte repose sur des effets de langage
qui visent à étayer une structure, à créer une cohérence, de l’harmonie entre les mots.
Toutefois, cette cohérence se construit sur des rapports de force qui sont reproduits dans le
langage.
Des auteurs ont réfléchi à la déconstruction comme stratégie d’analyse des organisations.
Selon Linstead (1993), la déconstruction procède par renversement et métaphorisation. Le
Les théories des organisations ont évolué par discontinuité en tentant de se démarquer les
unes des autres. C’est particulièrement le cas des approches classiques.
Du début du XXe siècle à la fin des années 1970, chaque nouvelle perspective qui apparaît
tente de se démarquer des précédentes en se distanciant de certains points centraux de manière
à développer une position originale et différente des autres (discontinuité verticale). Les
approches contemporaines, quant à elles, se développent différemment.
De nos jours, les représentations de l’organisation véhiculées en théories des organisations
sont beaucoup plus volontaristes et sous-socialisées. Alors que la structure organisationnelle
était l’objet central des préoccupations des auteurs classiques, ce sont les dimensions
interprétatives, langagières et symboliques qui sont au centre des travaux des auteurs de
l’avant-garde.