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A la fin de ce module, les étudiants sont dans l’obligation de connaitre l’existence des
différents types d’impôts qui existent au sein d’une l’entreprise. Et comment s’appliquent
– ils ?
Ce module de la fiscalité entreprise est typiquement pratique. Mais en avant toute
pratique, il convient à expliquer certains termes théoriques de la fiscalité d’entreprise
Il existe deux types de fiscalités d’entreprise à savoir :
La fiscalité d’entreprise I : LES IMPOTS DIRECTS
La fiscalité d’entreprise II : LES IMPOTS INDIRECTS
La discipline qui étudie l’ensemble des règles relatives aux prélèvements obligatoires et
qui opère sur les ressources des citoyens est appelée FISCALITE.
Le terme fiscalité découle du mot latin «FISCUS » qui désigne une petite corbeille d’osier
que les Romains utilisent pour recueillir de l’argent. Et le mot « FISC » découlant du terme
fiscalité désigne couramment l’ensemble des administrations publiques chargés de lever
l’impôt. La fiscalité ou le droit fiscal est une branche spécialisée de droit, ainsi le droit
fiscal peut être défini comme l’ensemble des dispositions juridiques relatives à l’impôt.
La fiscalité d’entreprise désigne l’ensemble des règles, lois et mesures qui régissent le
domaine fiscal d’une entreprise. Définie autrement la fiscalité se résume aux pratiques
utilisées par un Etat ou une collectivité pour percevoir des impôts et autres prélèvements
obligatoires.
Comme nous avons signifié dans l’objectif du cours, qu’il existe deux types d’impôts à
savoir : les impôts directs et les impôts indirects.
Les impôts directs frappent le revenu directement dès son acquisition ou sa disponibilité.
Exemple : l’impôt sur le traitement et salaire, impôt sur le BIC, l’impôt sur le BNC, les
différents de types de régime d’imposition, la patente, les impôts fonciers. Les directs sont
recouvrés par voie de rôle.
Parlant de fiscalité, revient à parler de l’impôt. Les questions que les fiscalistes se posent
sont les suivantes :
L’impôt a fait l’objet de plusieurs définitions selon les auteurs, les époques, les pays ou les
régions. Cependant, nous allons retenir la définition la plus classique de l’impôt et la plus
connue qui est celle de GASTON JEZE dans son cours de finances publiques.
Pour cet auteur « l’impôt est un prélèvement obligatoire, sans contrepartie et à titre
définitif, effectué par l’Etat et les collectivités publiques sur les revenus des contribuables
en vue de la couverture des charges publiques ».
II – Le rôle de l’impôt
II – 1 Rôle budgétaire
II – 2 Rôle social
L’impôt assure une sorte de redistribution des richesses du pays entre les citoyens.
Exemple subventions, distribution de bons aux étudiants.
II – 3 Rôle économique
L’impôt peut être utilisé comme instrument de politique économique. L’Etat s’en sert pour
orienter l’activité économique. C’est le cas de l’incitation fiscale à l’investissement.
I – 2 Le coefficient multiplicateur
CATTC par an Coefficients multiplicateurs
5 000 000 < CATTC ≤ 10 000 000 0.5
10 000 000 < CATTC ≤ 15 000 000 0.7
CATTC › 15 000 000 1
I – 2 Avantages en nature
Les avantages en nature que peuvent percevoir les salariés sont évalués aussi bien par la
DGI que par la CNPS.
: Montants à majorer de 20 000 FCFA par appareil individuel de climatisation, ou par pièce
climatisée pour les installations centrales.
Montants à majorer de 30 000 FCFA pour les logements dotés d’une piscine.
b) Domesticité
Gardien, jardinier 50 000
Gens de maison 60 000
Cuisinier 90 000
a) Logements et accessoires
Nombre de pièces Logement Mobilier Electricité
1 40 000 6000 10 000
2 60 000 9000 12 000
3 80 000 12 000 15 000
4 100 000 15 000 18 000
5 120 000 18 000 20 000
6 150 000 24 000 25 000
b) Domesticité
Gardien, jardinier : 21 000 FCFA
Gens de maison : 30 000 FCFA
Cuisinier : 45 000 FCFA
c) Autres avantages
Climatisation : 9000 FCFA par pièce climatisée
Eau : 1 500 FCFA par personne habitant le logement
Nourriture : 50 000 FCFA par personne
Blanchisserie ; 6 000 FCFA par personne
Linge et vaisselle : 3 000 FCFA par personne
II – Base imposable des cotisations fiscales et sociales
Il s’agira de déterminer :
Le salaire brut imposable de la DGI,
Le salaire brut imposable de la CNPS.
II – 1 Le salaire brut imposable de la DGI
Le salaire brut imposable de la DGI comprend :
Le salaire de base ou salaire catégoriel ;
Le sursalaire ;
Les heures supplémentaires ;
Impôts sur traitements et salaires (ITS) ou simplement impôt sur salaire (IS)
Contribution nationale (CN)
Impôt général sur le revenu (IGR)
La base imposable
La base imposable à l’IGR est obtenue en appliquant la formule suivante :
Base IGR = ((80%SBI-(ITS+CN))*85%
Le nombre de part est obtenu par le tableau suivant :
Avec enfants en charge Sans enfants en charge
Célibataire 1.5 part +0.5 part /enfant 1 part
Divorcé 1.5 part + 0.5 part /enfant 1 part
Veuf 2 parts + 0.5 part/enfant 1 part
Marié 2 parts + 0.5 part /enfant 2 parts
TAF :
1 – Calculer les impôts sur salaire et les cotisations sociales au titre du mois d’Avril par le
salarié.
Les impôts indirects ne s’appliquent au revenu lorsque celui-ci est dépense dans des
opérations commerciales. Les principaux impôts indirects sont la TVA, la TOB et les droits
d’accises ou taxes spécifiques (spéciales) qui sont aussi des impôts indirects.
Ce module est subdivise en trois (3) grands chapitres :
Chapitre I : La taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
Chapitre II : La taxe spéciale d’équipement (TSE)
Chapitre III : Le droit d’enregistrement ( DE )
La TVA est un impôt indirect à payement fractionné qui majore le prix HT de certains
biens et services rendus. C’est un impôt qui frappe le revenu au moment où il est
dépensé et dont la charge définitive incombe au consommateur final.
I-CHAMP D’APPLICATION
Echappent également à la TVA les activités salariales, agricoles et toutes les activités à
caractère civil.
Sont assujetties à la taxe sur la valeur ajoutée, les personnes physiques ou morales
réalisant des opérations imposables. Ce sont notamment :
les producteurs : Ce sont des personnes ou des sociétés qui à titre principal ou
occasionnel fabrique des produits
les entrepreneurs de travaux immobiliers, de pose de matériels, les imprimeurs ainsi
que les prestataires de services, à l’exclusion des personnes exerçant des activités
bancaires qui sont soumises à la TOB ;
les commerçants qui revendent en gros, demi-gros ou au détails des produits importés
ou achetés à des producteurs ou à d’autres commerçants établis en Côte d’Ivoire à
l’exception des revendeurs de tabacs, cigares, cigarettes et produits pétroliers.
les professions libérales ou assimilées ;
Les négociants de bien (les personnes qui achètent des immeubles pour les revendre).
NB : Les revendeurs de tabacs, cigares et cigarettes ne sont pas assujettis à la TVA. Seuls
sont assujettis les fabricants et importateurs qui sont chargés de collecter la taxe en lieu
et place de leurs revendeurs (grossistes, demi grossistes, détaillants) ; la taxe est exigible
sur toute la marge de distribution au taux d’usage ;
1-Les Importations
Par exemple, une entreprise qui fabrique des mobiliers de bureau au lieu de l’acheter fait
l’économie de la TVA qui n’est pas facturée par un tiers. Pour établir la neutralité fiscale
entre les différents circuits économiques, le législateur ivoirien a décidé de soumettre
certaines livraisons à soi-même à la TVA.
Ce sont :
Peuvent opter pour leur assujettissement au régime de la taxe sur la valeur ajoutée :
Les exonérations tendant à éviter une double imposition. C’est le cas des affaires
d’assurance soumises à la taxe sur les assurances, les cessions d’immeubles, de
fond de commerce, de clientèle, droit au bail qui relève des droits
d’enregistrement.
Les exonérations des services publics et assimilés : ventes de timbres
Les exonérations tendant à favoriser l’essor économique : Les travaux
d’aménagements, les affaires portant sur les engrais, sur les aliments destinés à
l’alimentation du bétail, sur les bois en grume, les ventes de sacs de jute et de sisal
aux exportateurs de café et cacao.
Les exonérations des affaires se rattachant aux produits alimentaires : pain, farine,
viande fraîche et congelée, le poisson congelé etc…
Les exonérations des activités de transports à l’exception des transports rapides
de documents et colis, de remorquages de véhicules accidentés ou en panne, de
convoyage de fond,
Les exonérations de certaines professions : Enseignement, corps médical
(honoraires et soins médicaux) à l’exclusion des soins d’esthétique et de beauté,
peinture, aviculture, horticulture, pis culture à l’exception des ventes effectuées
par les entreprises d’élevage industriel de crustacés
Les exonérations des ventes de produits et spécialités pharmaceutiques à
l’exception de coton hydrophiles, bandes et compresses, de coton et produits
analogues,
Exonération du tourisme, de la presse, de la vente de livre, de journaux et
périodiques,
Les exonérations des exportations et opérations assimilées
Les exonérations des ventes d’ordinateurs aux établissements préscolaires,
scolaires, secondaires et supérieurs.
Exonération des matériels agricole (tracteurs, machines, appareils et
engins agricoles ainsi que leurs pièces détachées) acquis par les
agriculteurs et les coopératives agricoles (Annexe fiscale 2004)
Les exonérations conventionnelles qui sont des exonérations accordées à des
marchés conclus entre l’Etat et certains privés mais dont le financement est assuré
par des organismes internationaux demandant le plus souvent que ces marchés
soient exonérés de tous les impôts et taxes. Les entreprises titulaires du marché
présentent à leurs fournisseurs des attestations visées par la DGI.
(Les acquisitions de logement à caractère économique et social) les travaux de ces
logements, les matériels et fournitures y intégrés ainsi que les travaux
d’assainissement et de voiries et de réseaux divers sont exonérés de TVA à
condition que ces entreprises construisent au moins 100 logements et que ces
logements soient vendus à un prix maximum de 12 500 000 FCFA HT par logement.
Les appareils de correction auditive,
En principe les produits ou les services consommés ou utilisés en CI sont soumis au TVA
s’il entre dans le champ d’application de cet impôt. Les produits et les services consommés
ou utilisés à l’extérieur sont exonérés de TVA.
Les ventes sont imposables en Côte d’ivoire lorsque le lieu de livraison des
marchandises est réputé se situer en Côte d’ivoire : L’article 350 du CGI stipule que :
1- Le lieu d'une livraison de bien est réputé situé en Côte d'Ivoire dès lors que le bien s'y
trouve au moment de la livraison, ou, en cas de transport du bien, au moment du
départ de l'expédition ou du transport à destination de l'acquéreur.
2-Si le bien fait l'objet d'une installation ou d'un montage par le fournisseur ou pour son
compte, le lieu de la livraison est réputé se situer à l'endroit où est fait l'installation ou le
montage.
Règle Générale
Exemples :
25 / Cours de fiscalité d’entreprise : Impôts directs & Impôts indirects
MME SAWIRI AMINATA
1-Un transporteur domicilié à Bamako fait réparer ses camions Mercedes chez Star-Auto
à Abidjan. Les camions repartent à Bamako après réparation.
Le lieu ou la prestation est exécutée : Star-Auto Abidjan, Côte d'Ivoire →la prestation
fournie par la Star-Auto Abidjan est imposable à la TVA ivoirienne car elle est effectuée
en CI (application de la règle de la territorialité).
2- Une entreprise d’Abidjan remet une traite à sa banque (SGBCI) de C.I pour être
encaissée à la Banque de Développement de Ouagadougou
3-Un cabinet d’expertise américain réalise une étude de faisabilité pour la Petroci sur la
plate-forme off-shore de Bassam.
Règles particulières
Exemple1 : Une entreprise installée à Abidjan (C.I) demande à une autre entreprise
ivoirienne installée à Abidjan (C.I) de réaliser des travaux immobiliers dans ses bureaux
sis à Bamako (Mali). Il s’agit de prestations de services se rattachant à un immeuble situé
au Mali, donc à l’étranger → prestations exonérées de TVA en CI.
2- Pour les prestations portant sur le transport et celles accessoires aux transports, au
lieu de destination.
Abidjan (C.I). En plus des lignes nationales, elle exploite également une ligne de transport
international de voyageurs et de marchandises à destination d’Accra-Lomé-Cotonou. Les
tickets vendus sur les lignes nationales sont soumis à la TVA car les lieux de destination
Exemple : la maison « Show Biz » installé à Abidjan (C.I) prévoit pour le mois de Mai 19N deux
concerts en « live » à l’Hotel Ivoire à Abidjan (C.I) et à la Maison du peuple à Cotonou « Benin »
à animer par le chanteur DJ « Coupé-Décalé »
Le concert d’Abidjan est imposable à la TVA ivoirienne. Par contre, celui du Benin est exonéré
de la TVA ivoirienne car le lieu de déroulement de la manifestation est situé à l’étranger.
4-Pour les prestations de services ayant pour objet la location de biens meubles corporels,
à l'endroit où s'effectue cette utilisation.
Les assujettis au :
- réel normal (CATTC annuel Supérieur à 150.000000 pour les commerçants de biens
ou à 75.000.000 pour les prestataires de service)
- réel simplifié pour les contribuables qui réalisent un CATTC compris entre
50.000.000 et 150.000.000 pour les commerçants de biens et entre
NB : Les personnes soumises au BNC sont assujetties à la TVA quel que soit leur
chiffre d’affaire.
La société Unilever livre le 10 Mai 19N 200 cartons de savons BF à son grossiste Ali
d’Adjamé. Le savon BF est un bien meuble corporel. Ce bien a fait l’objet d’une livraison
le 10 Mai. Cette livraison génère la taxe c’est-à-dire que cette livraison donne naissance
à la taxe. La créance de l’Etat sur Unilever est née le 10 Mai.
- 31 Mai (N-1) : livraison des 50 premiers logements à la SCI décompte : 3,5 milliards
de francs
- 30 Mars N : livraison de 50 autres logements à la SCI décompte : 3 milliards de
francs.
- 30 décembre N : livraison des 50 derniers logements à la SCI : 4 milliards de francs.
Les travaux réalisés ont fait l’objet de décomptes successifs les 31 Mai (N-1), 30 Mars
N et 30 décembre N.
28 / Cours de fiscalité d’entreprise : Impôts directs & Impôts indirects
MME SAWIRI AMINATA
Chaque décompte a donné naissance à la créance de l’Etat respectivement aux 31 Mai
(N-1), 30 Mars N et 30 décembre N.
Elle intervient :
1-Les ventes
La base d’imposition est constituée de la valeur retenue par les services douaniers.
La base est constituée par le prix normal de vente en gros de produits similaires à défaut
le prix de revient de ce bien.
-Si la vente est effectuée par un utilisateur, la base d’imposition est le prix de vente hors
taxe.
-Si la vente est assurée par un négociant en bien d’occasion, cette base est égale à la marge
(différence entre le prix de vente hors taxe et le prix d’achat hors taxe)
Remarque :
- Le système d’imposition prévu pour le négociant est le système coup par coup
c’est-à-dire que la taxation se fait vente par vente ; la TVA est calculée sur la marge
réalisée sur chaque bien pris individuellement.
- Les dépenses de remise en état ne sont pas comprises dans le prix de revient.
Base imposable = prix de reprise + valeur des éléments de remise en état + autres frais
Lorsque la vente intervient, la base d’imposition est le prix de cession convenu entre le
loueur et le locataire. Les redevances sont également soumises à la TVA.
C- LE TAUX DE LA TVA
Depuis la loi de Finance 2003, il existe qu’un taux unique de TVA de 18% applicable sur
les montants hors taxe et 15.25% sur les montants TTC
NB : la TOB sur les intérêts et agios est déductible alors que TOB sur les commissions
bancaires est non déductible. Selon l’article 3 de l’annexe fiscale 2008 la TPS a été
supprimée par la TOB (Taxe sur les Opérations Bancaires) tout en gardant les
caractéristiques de la TPS (taux, assiette…)
La TVA exigible comprend non seulement la TVA facturée au client du fait des opérations
taxables de l’assujetti mais aussi la TVA relative à la régularisation des déductions opérées
antérieurement.
Lors du paiement de la taxe sur ventes, le redevable déduit la taxe qui a grevé le coût de
revient de ses achats.
Pour qu’elle ouvre droit à déduction, la TVA opérée en amont doit obéir à deux conditions
essentielles
Lorsque les conditions de fond et de forme sont réunies, la TVA qui a grevé l’achat est
récupérable soit en totalité soit partiellement.
A- LA REGLE DE L’AFFECTATION
Cette règle ne concerne que la taxe ayant grevé les biens (qu’il s’agisse ou non
d’immobilisation).
Les entreprises exerçant des activités mixtes ont recours à l’application du prorata de
déduction lorsqu’elles ne peuvent aisément appliquer la règle de l’affectation.
Pour les immobilisations et les frais généraux, le recours au prorata de déduction est plus
approprié
34 / Cours de fiscalité d’entreprise : Impôts directs & Impôts indirects
MME SAWIRI AMINATA
Le prorata calculé à la fin d’une année est applicable sur l’exercice suivant soit un an sauf
pour les entreprises nouvelles ou le prorata est applicable sur deux ans.
Le prorata est le rapport entre le montant annuel du chiffre d’affaires assujetties à la TVA
et le montant annuel chiffre d’affaires totales. C'est également le pourcentage de TVA
déductible que l'entreprise est autorisée à déduire de la TVA exigible. Il se détermine par
la formule suivante :
Prorata =
CA Total
Au numérateur :
Au dénominateur :
- Les éléments au numérateur = 114 160 000
Le pourcentage ainsi obtenu est appliqué à la TVA acquittée sur les achats de biens
et services .
VIII- LE REGIME DE DEDUCTION DES ENTREPRISES
L’article 375-3 du CG stipule que les redevables qui prennent la position d’assujetti à la
TVA sont autorisés à déduire une part de TVA calculé au prorata du temps
d’amortissement restant à courir.
Par contre les biens déjà amortis, ainsi que les autres biens ne donnant pas lieu à
amortissement, détenus à la date de la prise de position d’assujetti, n’ouvrent droit à
aucune déduction.
Selon l’article 375 du CG, seuls les biens amortissables non entièrement amortis à la date
d’assujettissement génèrent un crédit de départ de TVA. Aucune constitution de crédit de
départ de TVA n’est accordée pour les frais généraux.
Ou encore
=__________________
Valeur d’origine
(1) : Il s’agit de la TVA qui aurait pu être déduite à l’acquisition du bien en question.
Ce crédit de départ est imputable sur la taxe exigible du mois de prise de position
d’assujettissement et les mois ultérieurs jusqu’à épuisement.
NB. : Les biens déjà amortis ; les biens non amortissables ainsi que les biens exclus du
droit à déduction ne peuvent être utilisés pour déterminer le crédit départ.
Incidence du crédit départ de TVA sur la Valeur comptable du bien et sur l’Impôt
sur les bénéfices
Ce crédit de TVA vient en principe diminuer la valeur du bien. Ce qui amènerait
l’entreprise à reprendre son plan d’amortissement. Pour éviter ce travail fastidieux,
l’entreprise pourrait soumettre à l’impôt BIC le crédit de TVA en le constatant à travers
un compte de produit et continuera à pratiquer ses amortissements comptables et fiscaux
sur la valeur comptable d’origine sans se préoccuper du crédit de départ de TVA.
Débit : 4451 TVA récupérable sur immobilisation
Crédit : 75 produits divers
Ce sont :
- Cessation d’entreprise ;
- Changement d’affection des biens ;
- Abandon de la qualité d’assujettit ;
- Vol ou destruction du bien.
Lorsque l’un de ces évènements se réalise, la TVA à reverser à l’Etat est celle
relative à la fraction non encore amortie s’il s’agit d’un bien amortissable.
S’il s’agit d’un bien non amortissable, le montant de la TVA est récupéré à l’achat.
Il doit avoir réajustement des déductions pour cause de différence entre le prorata
définitif de l’exercice et le Prorata provisoire utilisé au cours de l’exercice
Le prorata d’un exercice est calculé en tenant compte des recettes de l’exercice auquel il
s’applique. Pourtant, ces recettes ne sont connues qu’en fin d’exercice. Pour ce faire, le
pourcentage afférent à un exercice donné sera applicable à l’exercice suivant. En d’autres
termes, le prorata d’un exercice est celui calculé sur les données de l’exercice précédent.
Exemple :
Le prorata de déduction calculé à partir des données de l’exercice N sera retenu comme
prorata de déduction de l’exercice N+1, celui calculé à partir des données de l’exercice
N+1, sera utilisé pour l’exercice N+2 etc.
Pour les entreprises nouvellement créées, un prorata prévisionnel « PP » déterminé à
partir des prévisions de CA de l’exercice sera utilisé. A la fin de l’exercice un Prorata
Définitif sera calculé sur les données du 1er exercice. Le prorata du 1er exercice sera le
prorata applicable au 2ème exercice.
Tout écart entre le PP et le PD, quel que soit son amplitude appelle à la régularisation de
la TVA déduite. Cette régularisation se traduira par un complément de déduction
EXERCICE D’APPLICATION
La SA DIFC/1A est créé le 1er janvier N. le PP de TVA calculé sur la base des prévisions
d’exploitation s’établit à 85% pour l’exercice N. Au cours de l’exercice N les déductions de
TVA ci-après ont été opérées :
Au titre des investissements : 10 000 000 x 0,18 x 85% = 1 530 000
Au titre des services : 5 000 000 x 0,18 x 85% = 765 000
Le prorata définitif PD calculé à la clôture de l’exercice N s’élève à :
Hypo 1 : 80% et Hypo 2 : 98%
TAF : Procéder à la régularisation de TVA pour cause de variation entre le PD et le PP de
l’exercice.
SOLUTION
Hypothèse 1 : PD = 80% < PP = 85% ; reversement de TVA. Ecart = 5 points, Ecart non
significatif. La régularisation de TVA par reversement sera imputée au compte de résultat.
- s’il est au régime du réel normal la déclaration doit se faire au plus tard le 15 du
mois suivant
- s’il est au régime du réel simplifié la déclaration doit intervenir au plus tard le 15
avril, 15 juillet et 15 janvier de chaque année sur la base du chiffre d’affaires réalisé au
cours de chaque trimestre échu.
1- Identification du contribuable
Dans cette partie doivent figurer toutes les informations relatives au contribuable
ou à l’assujetti
Le crédit de TVA dégagé à l’issue des déductions opérées ne peut donner lieu à
remboursement que dans les cas suivants :
affaires d’exportations ; il s’agit de crédit de TVA généré par les affaires d’exportation
de produits taxables sur le marché intérieur.
cessation d’entreprise ; il s’agit de crédit de TVA ne pouvant être apuré du fait de la
cessation d’entreprise.
investissement par les entreprises industrielles assujetties à la TVA ;
investissements réalisés par les entreprises commerciales dans le cadre d’un
programme d’agrément à l’investissement agréé par la commission technique prévue
par la loi n°95-620 du 3 août 1995 portant code des investissements ;
les acquisitions de biens d’investissement ouvrant droit à déduction pour une valeur
supérieure à 40 000 000 TTC ;
Opération de crédit-bail.
Sont éligibles à cette procédure, les entreprises remplissant les conditions suivantes :
Pour être recevable, la demande devra être accompagnée d’une caution délivrée par un
établissement financier ou bancaire qui s’engage solidairement avec le demandeur à
reverser les sommes dont il aurait obtenu indûment le paiement.
Chiffre d’affaires hors taxe (chiffre d’affaires taxable HT et chiffre d’affaires exonéré)
TSE = CA HT x 0,08%
Application
Une entreprise soumise au réel normal a réalisé pour le mois de février 2006.
L’enregistrement est donc une formalité administrative portant sur des actes (actes de la
vie d’une société …) ou des mutations (ventes, successions…) moyennant paiement d’un
droit et qui consolide les droits des parties à l’acte en donnant date certaine aux actes sous
seing privé. On distingue les mutations et les droits des sociétés
I - LES DROITS DE MUTATION
La mutation est le transfert d’un droit d’une personne à une autre. Elle peut être
matérialisée par un acte ou non. On a la mutation à titre onéreux et la mutation à titre
gratuit.
On y trouve :
43 / Cours de fiscalité d’entreprise : Impôts directs & Impôts indirects
MME SAWIRI AMINATA
A/ La mutation de jouissance
Il s’agit d’une convention par laquelle une personne (bailleur) donne à une autre (le
preneur) la jouissance, à titre temporaire, d’une chose moyennant un prix. Les droits
prélevés sur ces actes sont les suivants :
6 000 pour un bail de meubles
2.5% de la valeur pour les immeubles, fonds de commerce, etc. lorsque la durée est
limitée
10% de la valeur pour des immeubles, fonds de commerce, etc. en cas de cession de
droit au bail ou de bail à vie.
B/ La mutation de propriété
Il s’agit de la transmission de la totalité du droit de propriété. Les tarifs
applicables sont :
En ce qui concerne les ventes d’immeubles : 10% de la valeur de l’immeuble
En ce qui concerne les ventes de meubles : 6 000
En cas d’échange d’un immeuble contre un autre immeuble : 6% de la valeur de
l’immeuble.
En cas d’échange d’un meuble contre un autre meuble :6 000
On distingue :
Les tarifs retenus varient suivant que l’on se trouve dans une succession en ligne directe
ou en ligne collatérale.
Si le décès a eu lieu en Côte d’Ivoire, la déclaration doit être faite auprès du service de
l’enregistrement dans un délai de 6 mois suivant la date du décès.
Si le décès a eu lieu hors du pays, la déclaration doit être faite dans un délai d’un an suivant
la date du décès .
Chaque héritier en ligne directe a droit à un abattement de 12 000 000 et une réduction
de 400 000 par enfant à partir du 3ème enfant.
B/ Les donations
Il s’agit des droits perçus sur les biens donnés à titre gratuit. La base imposable est
constituée par la valeur des biens donnés.
Les droits sont calculés par tranche comme en matière de mutation par décès.
Outre le droit au bail, le droit de vente, le droit d’échange etc., les sociétés, supportent des
droits spécifiques à différentes étapes de leur vie.
Apport simple : le capital social compris entre 0 et 5 milliards, le tarif est égal à 0,6%
du montant de l’apport.
Dans ce cas, la base imposable est constituée par la valeur des biens apportés ; les droits
se calculent comme en matière de mutation à titre onéreux ;
b) Diminution du capital
L’acte constatant la baisse du capital suite aux pertes subies par la société est enregistré
au droit fixe de 6 000.
d) Fusion de société :
e) Dissolution de société
Les actes de la dissolution sont enregistrés au droit fixe de 6 000 le partage des biens
acquis par l’entreprise est soumis à un droit de partage de 1%.
TRAVAUX DE RECHERCHES
CONCLUSION
En résumé la fiscalité au niveau des impôts directs qui concernent en général les régimes
d’impositions selon le plan ivoirien, nous a permis de découvrir les différents calcul
d’imposition au sein de nos entreprises ; et de connaitre la part qui revient à l’Etat Ivoirien.
Sans oublier celui de l’indirect qui concerne la TVA à reverser à l’Etat Ivoirien, etc…
Les étudiants sont à même présent de connaitre comment se calcul les différentes
cotisations, tant à la charge de l’employeur et tant à la charge du salarié selon la DGI et
selon la CNPS.