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SOMMAIRE
I- Introduction
I- Choix du terrain
V- Conduite et entretien
Cette note de synthèse a été élaborée grâce aux documents mentionnés en sources d’information.
La culture du piment requiert les conseils ou l’assistance pratique d’un spécialiste
-Le piment est une plante légumière qui appartient à la famille des solanacées au même titre
que le poivron. Le nom scientifique du piment est Capsicum frutescens. Le piment peut être produit
dans presque toutes les régions du Cameroun et sur presque toute l’année (même en saison sèche si
nous avons le terrain et les équipements appropriés, notamment l’eau, les motopompes, etc.).
-Il est important de noter que le piment est une importante source de revenu pour le producteur
averti.
Le piment est un précieux arôme dans différents mets du pays et d’ailleurs. On utilise le piment sous
forme de produits transformés tels que la poudre de piment, le jus de piment, ou la confiture de
piment.
-Le piment est riche en vitamine C (140 mg pour 100 g). sa teneur en sels minéraux est peu
élevée et correspond à peu près à celle de bien des légumes. Sa composition pour 100g de piment frais
s’établit comme suit :
Le piment facilite le travail des glandes digestives en stimulant les sucs. Il a une action
positive sur la circulation sanguine surtout chez les personnes âgées. De plus la poudre de piment
désinfecte les muqueuses buccales et gastriques et détruit les bactéries pathogènes dans l’intestin.
1) Le piment est une culture de saison sèche et fraîche. (le piment n’est pas une culture des zones
marécageuses).
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2) Le piment, bien que possédant de grandes capacités d’adaptation, ne supporte pas des
températures trop élevées qui occasionnent divers accidents tels que ( la chute des fleurs et des
jeunes fruits) ce qui entraîne forcément la baisse des rendements.
3) Le piment réussit très bien sur des sols riches en matières organiques, légers et profonds (car il
a une racine pivotante qui peut aller jusqu’à 60 cm de profondeur), bien drainés et légèrement
acide (pH 6,5 à 7).
4) La durée du cycle de production du piment varie entre 5 et 8 mois à partir de la date d’entrée en
production et suivant les variétés.
5) La première récolte survient 3,5 à 4 mois après transplantation, ce qui veut dire qu’on peut
effectuer environ 8 récoltes avec un intervalle de 2 semaines entre 2 récoltes.
Il existe plusieurs variétés de piment qu’on distingue très nettement par la forme, la taille et la
couleur des fruits. Mais ce qui les différencie, c’est surtout leur teneur en capsicine, une substance
active qui se trouve principalement dans le placenta des fruits et qui lui donne ce goût
extrêmement âpre.
Sur nos marchés, on trouve toutes ces variétés, mais les plus cultivées sont : le SAFI ; le jaune
Burkina ; Thaïlande ; Salmon ; langue d’oiseau ; antillais, etc. De toutes ces variétés, les plus
recherchées sur nos marchés sont : le jaune Burkina, le piment antillais et le piment langue
d’oiseau.
Pour réussir la culture du piment, et riche de toutes les connaissances qui précèdent, il est
important que certaines règles et conduites soient respectées.
Nous l’avons dit, le piment aime les sols légers, profonds et riches en matières organiques.
Mais il est aussi important dans l’intention de pouvoir écouler facilement ses produits de :
choisir un terrain proche du centre de consommation ,
Choisir un terrain dont l’accès est facile,
Choisir un terrain proche d’un cours d’eau si l’on envisage la culture de saison sèche ou
culture de contre-saison.
N.B : les terres ayant eu pour précédent cultural une culture de la famille des solanacées(tomates,
aubergines, poivron, pomme de terre,…) sont à éviter.
Nous l’avons déjà relevé, il existe plusieurs variétés de piment. Votre choix doit être fait en tenant
compte de la demande sur le marché (est-ce le piment jaune ou le piment rouge ?), du caractère
productif (quelle est la variété qui produit beaucoup ?), de la résistance à certaines maladies et/ou
ennemis. Si vous avez des doutes sur la provenance ou l’origine d’une semence, il est vivement
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conseillé de ne pas l’acheter, même si c’est dans une boutique spécialisée. Notre petite expérience
nous a montré que pour un producteur qui maîtrise un peu l’activité, la préparation et l’obtention des
semences par soi-même est plus rassurant. Pour cela, il suffit de suivre les étapes ci-après :
Choisir parmi les fruits achetés ou récoltés, les meilleurs c'est-à-dire des fruits sains et bien
formés,
Faire sécher ces fruits au soleil pendant 1 à 2 jours,
Ouvrir les fruits pour recueillir les graines qu’on trempera ensuite dans l’eau. Une fois
trempées dans l’eau, les graines qui surnagent doivent être recueillies et éliminer.
Sécher le reste de graines à un soleil doux pendant 3 à 4 jours.
Conserver ainsi les graines séchées (semences) dans un endroit frais et bien ventilé.
Confectionner une pépinière à l’ombre sous forme de planches en utilisant une terre légère et
bien ameublie est un début de réussite.
Ajouter ensuite à cette terre, du compost ou de la fiente de poule bien séchée. Par exemple,
pour une planche de 5m2 (5mx1m), il faudra apporter 15 Kg de fiente de poule ou fumier. A
cet engrais organique, on doit ajouter 500g d’engrais minéral (20-10-10) par exemple à la
volée.
Tracer des lignes parallèles à une profondeur de 1 cm environ, séparées entre elles de 20 cm.
Epandre dans ces lignes, un produit insecticide-nématicide tel que le MOCAP 10G ou le
COUNTER 10 ou encore le SESAME à raison de ½ cuillerée à café par ligne.
Semer en évitant que les graines se touchent à l’intérieur de la ligne (2 à 3 cm entre les
graines et recouvertes d’une fine couche de terre d’environ 0,5cm et tasser légèrement
Arroser régulièrement une fois par jour.
N.B : *Il est à noter qu’il faut environ 200m 2 de surface et environ 1,5Kg de semence pour un
hectare de plantation.
*La levée a lieu environ 1 à 2 semaines après les semis.
*Le séjour en pépinière est de 40 à 50 jours soit 6 à 7 semaines. Après cette période, les
plants sont prêts à être repiqués.
Tableau : période propice de semis et de repiquage pour la culture de saison et de contre saison :
Le terrain est choisi même avant la mise en place de la pépinière. Sachant d’avance à quel
moment les plants seront prêts à être repiqués, ce qu’il y a d’important à faire c’est de s’arranger pour
que la parcelle soit prête à accueillir ces plants environ une semaine avant. Et pour y arriver il y a des
opérations à effectuer :
Nettoyer le terrain, entasser et brûler par endroits les branchages et autres résidus qui ne
pourront pas vite pourrir. Eviter de brûler tout le champ.
Faire des trous de 15x15x15cm si c’est la culture de saison pluvieuse, et de 20x20x40 cm si
c’est la culture de contre saison.
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Respecter un écartement de 80cm entre les lignes, et de 80cm entre les plants sur la même
ligne.
Apporter dans chaque trou 1Kg de fiente de poule ou de fumier bien décomposé et 2 cuillérées
à café d’un mélange de sulfate de potasse et de superphosphate triple dans des proportions de
50% (moitié/ moitié) et bien tourner avec la terre.
Après 6 à 7 semaines passés en pépinière, les plants ont environ 15 à 20cm ; 4 à 5 feuilles, et
peuvent être repiqués. Le repiquage se fait par temps frais, de préférence les après midis à partir
de 16 heures. Introduire dans chaque trou, un plant bien portant, préalablement habillé (dépouillé
de ses vieilles racines). Arroser ensuite copieusement.
En respectant des écartements de 80cmx80 cm, on obtient une densité de moyenne de 13 750
plants à l’hectare en culture pure.
V- CONDUITE ET ENTRETIEN
Ces deux opérations consistent à arroser, sarcler et biner, épandre les engrais et protéger les
cultures contre les maladies et les ennemis.
a)Arrosage :
b) Le sarclo-binage :
Le piment résiste très mal à la concurrence des mauvaises herbes. C’est pourquoi il faut sarcler
et biner fréquemment le champ. Ces deux opérations sont capitales à l’obtention de bons rendements.
c)Fertilisation :
En pépinière :
Il est conseillé d’utiliser un engrais foliaire tel que le NUTRIGIZER en association avec les
insecticides et les fongicides. L’apport de l’engrais foliaire se fera deux fois par mois. A défaut
d’un engrais foliaire, on pourra aussi diluer une cuillère à soupe bien pleine d’UREE 46% dans un
pulvérisateur et l’appliquer sur les plants. Mais attention, car si la buse du pulvérisateur est mal
réglée, le produit sortira en jets et non en nuage et , en ce moment les plants pourront être brûlés.
Donc, il est important de bien régler la buse de votre appareil.
En champ :
Au fur et à mesure que les plants grandissent, leurs besoins s’augmentent en éléments nutritifs.
Puisque ces éléments nutritifs doivent être disponibles à des moments bien précis, un apport
fractionné est très recommandé.
-Ainsi, 2 semaines après le repiquage, il faut apporter par poquet (par plant), 5g, soit l’équivalent
d’une cuillère à café de sulfate d’ammoniaque (21%N et 24%S).
-répéter cette opération 1 mois après la première.
-Le troisième épandage sera constitué d’un mélange de sulfate d’ammoniaque et de sulfate de
potasse dans les proportions de 60% de sulfate d’ammoniaque et 40% de sulfate de potasse (50%
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K2O et18%S). ou alors du 10-10-20 tout simplement. Cet apport se fait juste en début de
floraison. A cet apport, l’on pourra ajouter un engrais foliaire, tel le 20-20-20 + oligo éléments.
Les premiers fruits sont récoltés environ 10 semaines après la floraison, soit 3 à 4 mois après
le repiquage, et cette récolte peut durer 3 à 4 mois. Les fruits mûrs doivent être récoltés avec leur
pédoncule et par temps sec pour garantir une bonne conservation qui ne se fait que quelques jours à
l’état frais.
Les rendements varient beaucoup et se situent entre 300 et 1000 kg/ha en culture intensive.
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BON A SAVOIR en ce qui concerne la culture de contre-saison
Le piment étant une culture consommatrice d’eau, il faut être capable entre décembre et mars
(soit pendant 4 mois), d’arroser tous les plants à un rythme normal de 2 fois par semaine, ce qui
suppose que :
* vous devez à proximité de votre champ la présence d’un cours d’eau ou d’un puits, sinon,
pas la peine d’essayer.
* Vous devez disposer d’une motopompe pour pouvoir arroser votre champ, car la présence
d’un cours d’eau ou d’un puits ne suffie pas.
* vous devez prévoir, une fois que la motopompe est là, le carburant et le lubrifiant nécessaires
au bon fonctionnement de la machine.
* La densité de plantation recommandée pour un champ de piment, est d’environ 12500 plants
à l’hectare (1m X 0,8 m) : si votre dispositif d’arrosage n’est pas efficace, vous pouvez tout
simplement réduire la superficie de votre exploitation.
* Retenez que le coût de production du piment en contre saison est 20 à 30% plus élevé que le
coût en saison normale. Concrètement, si le coût de production d’1 Ha est de 600 000 Fcfa en saison
normale, ce même coût variera entre 750 000 et 800 000 FCFA en contre saison.
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Références Bibliographiques
1- LEMASSI, Pierre-Noël
Comment réussir la culture du piment et du poivron ? PAM, 1998
2- La Voix Du Paysan
La Voix Du Paysan N°155, Décembre 2004
4- DIBOG, Luc
Fiche technique sur la culture du piment. Yaoundé : IRAD, sd.
5- INADES-FORMATION
Les cultures maraîchères. Tome 2. Abidjan : INADES-Formation, 1975
6- La Voix Du Paysan
La Voix Du Paysan N°135, Avril 2003
7- MESSIAEN, C-M.
Le potager tropical. Paris : PUF/ACCT, 1998
8- Ministère de l’Agriculture
La culture maraîchère . Tome 2. Bobo-Dioulasso : Ministère de l’Agriculture, 1999
9- Prosi Magazine
Prosi Magazine n°355, Août 1998
11- SAILD
Recueil de fiches techniques pour l’entrepreneur rural. Tome 1. Yaoundé : SAILD, 1998
13- DELARBRE, H.
Le petit jardinier en afrique. Paris : ministère de la coopération et du développement, 1988
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