PRÉSENTATION
La fiabilité est la discipline qui étudie les risques de défaillance d’un dispositif
quelconque : c’est un peu la science des défaillances, qui fait appel { la fois { des théories
mathématiques se perfectionnant sans cesse, { des connaissances d’ordre technologique
et { l’expérience. En effet, il est certain que la fiabilité est née de l’introduction, dans des
études de pannes autrefois menées de façon trop empirique, des théories de statistiques
et de probabilités ; mais on ne doit pas perdre de vue que la fiabilité est fondée sur
l’expérience et qu’elle doit toujours s’appuyer sur la technologie.
Pour l’exploitant comme pour l'ingénieur de production il faut que les mécanismes,
les machines et les équipements qui constituent la chaîne de production acceptent qu'on
leur impose des tâches très précises qui doivent être exécutées sans aucune défaillance
durant toute la période de fonctionnement, car toute défaillance dans ce dispositif se
traduit non seulement par une mauvaise qualité du produit mais aussi par un
abaissement de la production et peut être par des incidents très graves touchant à la fois
le matériel et le personnel.
L'un des principaux problèmes de la théorie de la fiabilité réside dans l'étude des
possibilités de prévision des défaillances, en élaborant les lois ou les modèles de leurs
apparitions, et dans la recherche des méthodes permettant d'améliorer, de vérifier et de
contrôler la qualité des produits et de la préserver à travers un suivi rigoureux des
moyens de production. Ces défaillances sont dues à la variation des paramètres
déterminant le fonctionnement normal du système de production.
Les premiers travaux en fiabilité ont été faits dans le domaine militaire, vers la fin
de la seconde guerre mondiale, ensuite c'était le tour de l'aviation civile et des industries
de l'automobile et en fin le domaine grand public, l'électroménager par exemple, où la
notion de fiabilité est introduite à travers des indices quantitatifs, permettant
d'apprécier la qualité de la production et de négocier peut-être un contrat commercial.
Le présent cours a pour objectif d’inculquer aux étudiants concernés les éléments
essentiels de la théorie de fiabilité des systèmes. Il est composé de six chapitres répartis
comme suit. Le premier chapitre est consacré aux définitions, vocabulaires et modèles
mathématiques utilisés en fiabilité. Les chapitres deux et trois sont réservés aux lois
exponentielle et de Weibull, successivement. Le quatrième chapitre expose l’exploitation
pratique de la fiabilité de matériels dans les problèmes liés aux défaillances. Les
chapitres cinq et six sont consacrés aux méthodes de calcul de fiabilité des systèmes et
aux prévisions de la fiabilité. Différents exercices et exemples d’applications sont
exposés à la fin de chaque chapitre.
CONTENU
3.1 CARACTÉRISTIQUES......................................................................................................... 27
3.2 SIGNIFICATION DES PARAMÈTRES DU MODÈLE DE WEIBULL.......................... 28
7. ANNEXES...................................................................................................................................... 89
1. INTRODUCTION À LA FIABILITÉ
1.1 GÉNÉRALITÉS
1.1.1 Définition de la fiabilité
( ) ( )
(1.5c)
Le terme ( )
n’est autre que le taux de défaillance instantané. On obtient donc :
( ) ( )
(1.5d)
( ) est une probabilité conditionnelle de défaillances sur , -, car elle ne
s’applique qu’aux survivants { l’instant .
On applique le théorème des probabilités conditionnelles :
(d’avoir une panne entre et )= (de survivre à ). ( )
( )
( ) ( ) ( ) ( ) (1.6a)
( )
( )
Ou encore : ( ) (1.6b)
( )
On intègre l’expression ( ) ( )
(éq. 1.5d) entre et :
∫ ( ) ( ) (1.7a)
( )
( ) ∫
(1.7b)
( )
Pour , ( ) d’où ( ) ∫
(1.7c)
( ) ( )
∫
(1.7d)
( )
( ) ∫
(1.7e)
.∫ ( ) /
( ) ( ) ( ) ( ) (1.8a)
Le terme entre parenthèses est défini comme étant le taux de défaillance cumulé :
( ) ∫ ( ) (1.8b)
On aura donc : ( ) ( )
(1.9)
1.2.7 MTBF
La MTBF (Mean Time Between Failure) est défini comme étant le temps moyen
entre deux défaillances. C’est l’espérance mathématique de la variable aléatoire , qui a
pour expression :
( ) ∫ ( ) (1.10a)
Exemple
La densité de probabilité de défaillance d’un composant suit une loi exponentielle :
.
1- Calculer la probabilité de survie au temps .
2- Calculer la valeur de la fiabilité au temps t égale à la du composant.
Réponse
1- ( ) ( ); ( ) ( ) ( )
∫ ( ) ∫
, ( )- [ ] . Donc : ( )
2- ( ) ∫ ( ) ∫ 0 1
, ( )- ( )
(défaillance d’usure)
Période de vieillesse
I II III
0 t1 tv t
1
R(t)
λ0
0 t
Figure 1.2 : Loi exponentielle
- Les matériels à taux de défaillance croissant. La durée de vie suit en général une loi
( )
de Weibull ( ) . C’est le cas de nombreux
composants simples (ou pris comme tels) en mécanique : engrenages, roulements
à billes, etc. (fig. 1.3).
𝜆(𝑡)
1
R(t)
0
t
Figure 1.3 : Loi de Weibull
C’est la probabilité que la durée de vie soit supérieure à ( ) sachant qu’elle est
supérieure à ( ).
Graphiquement, le graphe de ( ), s’obtient d’après la relation (1.14), en décalant
la courbe de ( ) d’une valeur et en le multipliant par (fig. 1.4).
( )
1
𝑅(𝑡)
𝑅𝑎 (𝑡)
0 a t
Exemple
La durée de vie d’un composant suit une loi exponentielle : ( ) .
Déterminer la probabilité de survie lorsque ce composant a déjà fonctionné
jusqu’au temps .
Réponse
( ) ( )
( ) ; ( ) ∫ ( ) , ( )- [ ]
( )
( )
( ) ( )
( ) ∫ ( ) ; ( )
( )
Donc : ( ) ( )
En conséquence, un matériel qui suit une loi exponentielle ne vieillit pas, mais il se
fatigue.
0 t 0 t
Figure 1.5 : Probabilité de survie et densité de probabilité de défaillance avec limite de
fonctionnement.
Les deux premières lois continues résolvent la plupart des problèmes industriels.
Elles sont d’un maniement aisé et universellement utilisées.
La MTBF : ( ) ∫ ( ) ∫ ( ) (1.21)
∫ ( ) ∫ (∫ ) ( ) ∫ ( ) ; en utilisant la variable :
∫ ( ) ∫ ( ) ( )
() (1.22a)
() (1.22b)
() (1.22c)
() (1.22d)
1.7 SOLUTIONS
Exercice 1
⁄ .
( ) Soit 99,20%.
( ) ( ) Soit 0,8%.
Exercice 2
( ) Soit 99,90%.
( ) Soit 90,48%.
Exercice 3
é ⁄ e .
⁄ e .
( ) Soit 13,5%.
( ) Soit 77,8%.
Exercice 4
é ⁄ e
( ) Soit 81.8%.
⁄
( ) Soit 36.7%.
Exercice 5
⁄
Exercice 6
é ⁄ e
( )
( ) Soit 53,5%.
( ) Soit 28,6%.
2. LA LOI EXPONENTIELLE
2.1 DÉFINITION
Cette loi est applicable pour la période à taux de défaillance constant. Tous les
matériels sont concernés pendant une partie de leur vie (vie utile) et les matériels
électroniques pendant toute leur durée de vie.
Si la durée de vie d’un matériel suit une loi exponentielle on a :
a- La probabilité de survie (fiabilité) est :
( ) ( ) ; (2.1)
: est le paramètre de la loi exponentielle.
b- La densité de probabilité de défaillance est :
( ) ; (2.2)
c- La probabilité de défaillance (défiabilité ou fonction de réparation) est :
( ) ; (2.3)
d- L’espérance mathématique de T (ou M.T.B.F.) est :
( ) ∫ ( ) ∫ (2.4)
e- Le taux de défaillance est :
(2.5)
f- Graphiquement on a (fig. 2.1) :
R(t)
e-1=0,37
λ0
0 1/ λ0 t
On a : ( ) , ( )- (2.6)
Sur papier semi logarithmique népérien, on obtient une droite comme
représentation graphique de la relation entre ( ) et t (fig. 2.2).
R(t) Ln [R(t)]
1 0
e-1 –1
e-2 –2
0 1/ λ0 t
Échelles linéaires
Définition
L’ensemble des couples ( ̃ ( )) est appelé modèle expérimental.
Solution
Les valeurs du modèle expérimentale sont données sur le tableau 2.1 La
représentation graphique (fig. 2.2) de ces données statistiques sur papier semi-
logarithmique donne une droite. On en déduit que le modèle théorique est la loi
exponentielle de paramètre tel que .
par ordre ̃( )
̃( ) ̃( ) , ̃ ( )-
N° du rang croissant
1 18 0,038 0,961 -0,039
2 40 0,077 0,923 -0,080
3 57 0,115 0,884 -0,122
4 78 0,153 0,848 -0,167
5 96 0,192 0,807 -0,213
6 121 0,230 0,769 -0,262
7 148 0,269 0,731 -0,313
8 170 0,307 0,692 -0,367
9 199 0,346 0,653 -0,424
10 226 0,384 0,615 -0,485
11 253 0,423 0,577 -0,55
12 282 0,461 0,538 -0,619
13 316 0,5 0,5 -0,693
14 355 0,538 0,461 -0,773
15 392 0,577 0,423 -0,86
16 428 0,615 0,384 -0,955
17 485 0,653 0,346 -1,061
18 530 0,692 0,307 -1,148
19 600 0,730 0,269 -1,312
20 664 0,769 0,230 -1,46
21 749 0,807 0,192 -1,648
22 850 0,846 0,154 -1,872
23 983 0,884 0,115 -2,16
24 1170 0,923 0,077 -2,56
25 1484 0,961 0,038 -3,258
0,0
-0,5
-1,0
-1,5
-2,0
-2,5
-3,0
-3,5
0 100 200 300 400 500 600 700 800 900 1000 1100 1200 1300 1400 1500 1600
di
𝜆
Figure 2.2 : Représentation graphique du modèle expérimental.
1,1
- t / 460
1,0
0,9
R(t) = e
0,8
0,7
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0,0
0 200 400 600 800 1000 1200 1400 1600
T en heure
● ● Y = aX + b
● ●
0 x2 X
x1
On pose : ∑ ; ∑ ; ∑ ; ∑
∑
D’où : ( ) (2.13)
On obtient alors : (2.14)
( )
(2.15)
2.3.2.2 Remarque
On peut parfois avoir à calculer la droite de régression de en . dans ce cas on
cherche une relation du type et on va minimiser la somme des carrées des
écarts en entre la droite cherchée et les points expérimentaux.
On remplace par et on obtient alors :
(2.16)
( )
(2.17)
2.3.2.3 Exemple
Application { l’exemple précédent (§ 2.3.1.2).
On trouve :
;
Donc :
Pour ; h MTBF = h.
2.3.3 Test d’ajustement : Test de Kolmogorov Smirnov
On considère un échantillon de taille et soient les durées de vie
de chacun des éléments de l’échantillon. On montre que : ̃
| ( ) ( )| suit une
loi de probabilité ne dépendant que du nombre de défaillances . En particulier, on a :
( | ̃( ) ( )| ) (2.18)
est donnée par la table de Kolmogorov Smirnov (Annexe 1).
Le test se construit de la manière suivante :
Conclusion : Le modèle expérimental est ajusté par le modèle théorique (tab. 2.3).
𝑅(𝑡)
0 t 0 t
C 420 60 560
D 600 40 340
E 800
La représentation obtenu sur papier semi logarithmique (fig. 2.7) fait apparaître
un ajustement du modèle expérimental par une droite ; le modèle théorique est donc un
modèle exponentiel (suit une loi exponentielle).
Graphiquement la MTBF = 420 h, donc : ( ) .
0,0
-0,2
-0,4
-0,6
-0,8
-1,0
-1,2
-1,4
-1,6
0 50 100 150 200 250 300 350 400 450 500 550 600 650
di en heure
Le modèle expérimental trouvé (fig. 2.8) montre que nous n’avons pas { faire { une
loi exponentielle (la représentation graphique donne une courbe). Or, le pare-brise d’un
véhicule est un matériel de fatigue et la loi devrait être exponentielle. Les résultats
obtenus montrent qu’il faut remettre en cause soit la qualité du pare brise ou bien son
montage.
-0,25
-0,50
-0,75
-1,00
-1,25
-1,50
-1,75
-2,00
-2,25 di
6000 8000 10000 12000 14000 16000
Solution :
Détermination des valeurs expérimentales (tableau 2.8).
La représentation graphique (figure 2.9) de ces données statistiques sur papier
semi-logarithmique donne une droite. On en déduit que le modèle théorique est bel et
bien la loi exponentielle de paramètre tel que ( ). Donc :
ordre croissant ̃( ) ( )
̃( ) , ̃ ( )-
0 1
1 12 0,043 0,956 -0,044 0,935
2 18 0,087 0,913 -0,091 0,905
3 28 0,130 0,869 -0,139 0,856
4 35 0,174 0,826 -0,191 0,823
5 45 0,217 0,782 -0,245 0,779
6 55 0,261 0,739 -0,302 0,737
7 65 0,304 0,695 -0,363 0,697
8 78 0,348 0,652 -0,427 0,648
9 90 0,391 0,608 -0,496 0,606
10 105 0,434 0,565 -0,570 0,558
11 120 0,478 0,522 -0,650 0,513
12 135 0,522 0,478 -0,737 0,472
13 152 0,565 0,435 -0,832 0,430
14 172 0,608 0,391 -0,938 0,384
15 190 0,652 0,347 -1,056 0,348
0,0
Y Axis
-0,5
-1,0
-1,5
-2,0
-2,5
-3,0
-3,5
0 100 200 300 400 500 600
𝑀𝑇𝐵𝐹
𝜆 Durées de service (en heure)
1,0
0,9
0,8
0,7
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0,0
0 100 200 300 400 500 600
Temps de service en heure
3. LA LOI DE WEIBULL
La loi de Weibull est un modèle statistique particulièrement bien adapté { l’étude
statistique des défaillances. Waloddi Weibull (mathématicien suédois) a donné au taux
de défaillance ( ) une formule générale dépendant de trois paramètres , et .
3.1 CARACTÉRISTIQUES
Si la durée de vie T d’un type de pièce suit une loi de Weibull, on a :
a- La probabilité de survie (fiabilité) est :
. /
( ) ( ) si : et ( ) ; si : (3.1)
: est le paramètre de position (ou paramètre de décalage de l’origine du temps).
: est le paramètre d’échelle homogène { un temps.
: est le paramètre de forme.
. /
( ) . / si : et ( ) ; si : (3.2)
. /
( ) ( ) si : et ( ) ; si : (3.3)
d- L’espérance mathématique de T est :
( ) . / (3.4)
. / ∫ . / (3.5)
Les valeurs de sont aussi données par des tables (annexe 2).
e- Le taux de défaillance est :
( ) . / si : et ( ) ; si : (3.6)
( ) . / pour : (3.7)
R(t) β=3
1 β=2
β=1,5
β=1
β=0,5
γ=0
η=1
e-1
0
η + γ =1 t
Figure 3.1 : Allure de R(t) en fonction de .
3.2.1 Allure du taux de défaillance en fonction du paramètre (fig. 3.2)
λ(t)
γ=0
1 η=1
β=3
β=2
β=1,5
β=1
β=0,5
0 t
Figure 3.2 : Allure de λ (t) en fonction de .
( ) . / . / ( ) . / (3.8)
C’est la période des défaillances aléatoires qui ne présentent généralement aucun
symptôme de dégradation préalable. C’est la période la plus longue, ce
fonctionnement à taux de défaillance constant ou légèrement croissant correspond
au rendement optimal de l’équipement.
β > 1 : correspond { la zone de croissance rapide. C’est la période du vieillissement
provoqué par l’usure mécanique, les vibrations répétées, les chocs ou les érosions
qui modifient la structure des métaux. Tous ces effets étant amplifiés par la variation
des contraintes.
Remarque : la vieillesse existe aussi pour les matières plastiques. Celles-ci sont très
utilisées en électronique et évoluent lentement avec le temps : elles se transforment
chimiquement ou absorbent l’humidité. Les transformations chimiques sont
accélérées par la chaleur au cours du fonctionnement. L’humidité, par contre,
intervient au stockage et des précautions sont nécessaires pour que la fiabilité ne se
dégrade pas.
l (t)
Maintenance Maintenance
corrective corrective
Matériel
électronique
Maintenance préventive
Matériel mécanique
Matériel
électrique
( ) ( )
( ) ( )
( ) ( )
[ ( )] [ ( )] * ( )+ [( ) ]
( ) ( ) . /
0 . ( )
/1 ( ) ( ) (3.10)
3.4.1 Cas où = 0
L’équation (3.10) devient :
0 . ( )
/1 ( ) ( ) (3.11)
Si on pose :
( ) (3.12.a)
0 . ( )
/1 (3.12.b)
La relation entre X et Y est celle d’une droite (fig. 3.4) :
( ) (3.13)
On remarque que pour :
( ) ( ) (3.14)
En considérant la droite translatée (fig.3.4) on a :
(3.15)
En plus de la connaissance de t et de ( ) il est nécessaire de calculer ( ) et
0 . ( )
/1 pour obtenir un ajustement par une droite. Pour éviter d’avoir { faire ce
calcul, on change la graduation de chacun des axes.
𝑌 𝐿𝑛 [𝐿𝑛 ( )]
𝐹(𝑡)
𝑌 𝛽𝑋
𝑌 𝛽𝑋 𝛽𝐿𝑛(𝜂)
𝐿𝑛(𝑡)
0
-3 -2 -1 1 2 3 4 5 𝑋 𝐿𝑛(𝑡)
𝛽 -1
-2
𝑋 𝐿𝑛(𝑡)
-3 -2 -1 0 1 2 3 4 5
t
-3 -2 -1 1 2 3 4 5
e e e 1 e e e e e
( ) , ( )- , ( )-
( )
, ( )- ( )
Donc (Fig. 3.6) :
( ) (3.17)
Conclusion
Si les données expérimentales correspondent à une loi de Weibull de paramètre
, elles doivent s’aligner suivant une droite dans le graphique d’Allen Plait (fig.3.7).
𝐹(𝑡)
𝑌 𝐿𝑛 [𝐿𝑛 ( )]
𝐹(𝑡)
4 1–
3 1–
2 1–
1 1–
0 1 – e-1 63,2%
-1 1–
-2 1–
𝐹(𝑡) en % 𝐹(𝑡) en %
99,9% 99,9%
e-1
63,2% η
β = 1,5 1
η = 2,7
β
0,1 t
0,1 0,3 0,4 1
3900, 5300, 4170, 2500, 6400, 5600, 3380, 1290, 4700, 7400, 3750, 2600, 6920,
5000, 2170, 3600, 4430, 3090, 5960, 2800, 1800, 7400, 8730 5300
c) Calculer et tracer ( ) et ( ).
1
MTBF = 1 0 x 5500 0,8859 4872 h.
D’autre part, D19, 5% = 0,301 ; donc le modèle expérimental est ajustée par le
modèle théorique (tableau 3.2).
β > 1 : donc nous avons { faire { un matériel d’usure, le taux de défaillance est
faiblement croissant au départ puis fortement par la suite (β = 2,3).
ti dk, rj i J(k) ( ) ( ) ( ) | ( ) ( )| ( )
2600 r1 5 -- -- -- -- -- --
3750 r2 10 -- -- -- -- -- --
5300 r3 17 -- -- -- -- -- --
6920 r4 21 -- -- -- -- -- --
Échelle : 1 / 1000
Figure 3.9 : Représentation graphique.
R(t)
1,0
0,8
0,6
0,4
0,2
0,0
0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000 9000
t (en heure)
Figure 3.10 : Allure de la probabilité de survie R(t).
0,0008
0,0006
l(t)
0,0004
0,0002
0,0000
0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000 9000
T (en heure)
3.4.2 Cas où 0
1
On constate que la relation précédente entre Ln Ln et Ln(t) n’est pas
1 F(t)
une relation affine, car :
1
Y Ln Ln Ln t Ln (3.21)
1 F(t)
F(t) en %
99,9
%
e-1 γ η
1
F(t) en % F(t) en %
99,9% 99,9%
e-1
1
η
0,1 x t
Exemple : Les temps de service (en heure) d’un matériel sont les suivants.
Défaillances : 2000, 2300, 2800, 8100, 4800, 4000, 10700, 3400, 6500, 5600.
Retraits : 7000, 3000. Identifier le modèle théorique, déterminer la MTBF.
ti dk , rj i j ̃( ) t' t ( )
3000 r1 4 -- -- --
7000 r2 10 -- -- --
Remarque
Le matériel ne peut pas avoir de défaillance durant la période 0, puisque R(t) = 1.
Échelle : 1 / 1000
ß = 1,1
F(t) en % F(t) en %
99,9% 99,9%
e-1 γ
η
1
0,1 t
Figure 3.15 : Représentation graphique : cas où < 0.
𝛾
𝜂
𝛽
Échelle : 1/100
1,1
V (t)
R(d k)
1,0
0,9
0,8
0,7
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0,0
0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000 9000 10000
dk en heure
Temps en H
Figure 3.17 : Allure de la probabilité de survie R(di).
0,0009
λ (dk)
0,0008
0,0007
0,0006
0,0005
0,0004
0,0003
0,0002
0,0001
0,0000
0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000 9000 10000
Temps en heure
dk en heure
3.5.2 Exercice 2
Les temps de service (en heure) d’un type de pièce sont les suivants.
Défaillances : 1350 ; 1500 ; 1700 ; 1950 ; 2300 ; 2800 ; 3400 ; 4000 ; 4900 ; 5800 ;
6700 ; 8200 ; 12000 ; 18000 ; 35000.
Retraits : 6800, 3300, 9400.
Nous pensons, que la loi de distribution est une loi de Weibull, car nous disposons
d’un matériel similaire fonctionnant à peu près dans les mêmes conditions dont la
distribution est de type Weibull
a) Vérifier que la loi de distribution est bien une loi de Weibull et déterminer son MTBF.
b) Quelle est la signification des valeurs des paramètres , et pour ces systèmes.
c) Calculer et tracer la fiabilité R(di) et le taux de défaillance λ(di).
Solution :
Détermination des valeurs expérimentales et théoriques (tableau 3.5).
On trouve les résultats suivants (fig. 3.19) :
0,7
t 1300
= 1300 ; β = 0,7 ; η = 6000 ; Le modèle théorique est : R(t) e 6000
.
1
MTBF . 1 1300 .x 1300 6000 1, 2608 8865 h.
1 0,3
t l 0, 7 t 1300
l(t) .
6000 6000
>0 : ce type de matériel ne tombera pas en panne entre 0 et 1300 h puisque il a
une fiabilité égale à 1.
β< 1 : nous avons à faire à un matériel de jeunesse, le taux de défaillance est
fortement décroissent au départ puis in deviendra constant par la suite (β = 0,7).
η : est le paramètre d’échelle (1/1000 dans ce cas).
ti dk, rj i j ̃( ) R(dk) ( )
1350 d1 1 1 0,038 0.96 0,00049057
1500 d2 2 2 0,092 0,91 0,00032365
1700 d3 3 3 0,146 0,86 0,00026289
1950 d4 4 4 0,201 0,80 0,00022725
2300 d5 5 5 0,255 0,75 0,00019970
2800 d6 6 6 0,309 0,68 0,00017683
3300 r1 7 -- -- -- --
3400 d7 8 7,08 0,368 0,62 0,00015985
4000 d8 9 8,16 0,427 0,56 0,00014824
4900 d9 10 9,24 0,485 0,49 0,00013598
5800 d10 11 10,32 0,544 0,44 0,00012718
6700 d11 12 11,40 0,603 0,39 0,00012041
6800 r2 13 -- -- -- --
8200 d12 14 12,66 0,672 0,33 0,00011187
9400 r3 15 -- -- -- --
12000 d13 16 14,24 0,757 0,22 0,000098079
18000 d14 17 15,83 0,844 0,13 0,000085817
35000 d15 18 17,41 0,929 0,03 0,000069518
𝛾
𝜂
𝛽
Échelle : 1/1000
R(dk) 1,0
0,8
0,6
0,4
0,2
0,0
5000 10000 15000 20000 25000 30000 35000
dk en h
Figure 3.20 : Allure de la probabilité de survie R(dk).
0,0005
ldk
0,0004
0,0003
0,0002
0,0001
Date d’approvisionnement
t=0 d11 d12 t t+τ
t11 t12 ……………
S1
S2
S3
di1 di2
ti1 ti2 ……………
Si
Sn
Période vécue τ
Période à prévoir
n l 0 k
Pr k e nl 0 (4.1)
k!
P r c p (4.2)
n l 0 k
d’où : Pr k p
k c 1
k c 1 k!
e nl 0 p (4.3)
Exemple
12000
15 ;
365
1 12000
m 0 n l 0 500 15 6,7
36794 365
c
n l 0 k
E e nl 0 1 p
k0 k!
1 – p = 0,9 ; on prend : 0,9332 pour avoir E > 0, et on trouve c = 10, (voir annexe 2).
n n
(4.5)
MTBF E (T )
k n
n 1
Pr k e MTBF (4.6)
MTBF k!
4.2.1 Toutes les pièces sont changées avec la même périodicité t0=Cte quelque
soit l’âge de la pièce (fig. 4.2).
0 R R d R R d R
S1
t0 t0 t0 t0-ε ε
S1 : système 1
R : remplacement
d : défaillance
t0 : périodicité de remplacement
C1 C2 1 R(t0 )
C (t ) (4.10)
t0
f (t).C2 × t - C1 + C2 × 1 - R(t)
C' (t) = (4.11)
t2
d 1-R(t) dF (t) -d R(t)
Car : = = = f (t) : qui est la densité de probabilité de t.
dt dt dt
C1
C' (t) = 0 C2 t. f (t) + R(t) = C1 + C2 t. f (t) + R(t) =1+ (4.12)
C2
t
Si R (t ) e (loi de Weibull avec = 0), l’équation précédente (4.12) devient :
1 t t
t
C1
t .e e 1 (4.15)
C2
t t
t
C
Ou bien : . e e 1 1 (4.16)
C2
t C
On pose : . On obtient alors : βμ e-μ + e-μ = 1 + 1 (4.17)
C2
C1
e-μ (β μ + 1) - 1 = (4.18)
C2
C1
On pose : y() e ( 1) 1 (4.19)
C2
Étude de y (μ)
y (0) 0 , y() 1 et y' (μ) = -e-μ (βμ + 1) +βe-μ = e-μ (-βμ +β -1)
β -1
y ' (μ) = 0 μ = (4.20)
β
C1
Pour 0 1 l’équation y() 0 n’a pas de solution, puisque pour
C2
μ - 0 +
y’(μ) + 0 -
0
y(μ)
-1
b) Cas de : 1
matériel de fatigue. Ce type de maintenance préventive n’a pas d’intérêt car la seule
C1
solution de l’équation : y() e ( 1) 1 est : μ = 0 et C1 0 .
C2
En remplaçant μ par son expression (éq. 4.20) dans y(μ) (éq. 4.19), on aura :
β-1
-
β C1
y(μ) = β e -1 = (4.21)
C2
β-1
- C1
C
Alors pour : 0 < 1 < β e β
- 1 ; l’équation y() a deux solutions 0
C2 C2
et 1 (fig. 4.5). D’où :
1
t 0 0 (4.22.a)
1
t 1 1 (4.22.b)
μ 0 +
y’(μ) + 0 -
y(μ)
0 -1
Figure 4.4 : Cas de 1 .
y(μ)
C1/C2
0
μ0 μ1 μ
-1
C1
t.f(t) + R(t) -1-
C 2 t.f(t) + R(t) - C 2 + C1 C2
Or : C' (t) = = C2 (4.23)
t2 t2
C1
y(μ) -
D’après l’expression de y(μ) on a : C (t) = C 2
' C2
(4.24)
t2
On constate alors que (fig. 4.5) :
Pour : 0 0 : C' (t) 0 (4.25.a)
C1
Lorsque : 0 1 ; y() : C' (t) 0 (4.25.b)
C2
C1
Et si : 1 ; y() : C' (t) 0 (4.25.c)
C2
On obtient le graphe suivant de C(t) (fig. 4.6).
1
La solution sera donc d’après (4.22.b) : t 0 0 .
1
C1
Dans le cas ou est égal au maximum de y() e 1 , (éq. 4.19), la
C2
solution n’est pas un extremum pour C(t) et ce cas de maintenance n’a pas d’intérêt.
C(t))
0
t1 t
t0
4.2.2 L’âge de chaque pièce est connu et on change la pièce dès que son âge
atteint la valeur t0 (fig. 4.7).
Les différences par rapport au cas précédent sont les suivants :
- Le nombre de pièces à changer est réduit car on ne risque pas de changer une
pièce qui vient d’être défaillante et remplacé.
- Il faut connaître l’âge de chaque pièce, ce qui nécessite une organisation spéciale.
- Les échanges préventifs sont plus onéreux car ils ne portent que sur une pièce à
chaque fois.
Ce cas se place dans le cas d’une durée de vie avec limite de fonctionnement (§
1.2.9.2).
0 R d R R d R
S1
t0 t0 t0
S1 : système 1
R : remplacement
d : défaillance
t0 : âge de la pièce
t0
E(C) C 2 f (t) dt C1 R(t 0 ). (t t 0 ) dt (4.29.a)
0 t0
Or : 0
g(t). (t) dt g(t) et a
g(t). (t a) dt g(a)
t0
t .R(t 0 ). (t t 0 ) dt (u t 0 ) R(t 0 ) (u) du t 0 R(t 0 )
0
(4.32.b)
t0
Donc : E(T) R(t) dt (4.33)
0
C 2 1 R(t 0 ) C1 .R(t 0 )
Donc : C(t 0 ) t0
(4.34.a)
0
R(t) dt
C (t)
'
(4.35.a)
R(u) du
t 2
C2
1 u t
t t
On pose : y(t)
e
0
du e
(4.6.b)
2 u 1 t 1 t
( 1) t t
t
t
y (t) e
du
(4.36.c)
'
e e
0
2 u
( 1) t t
y ' (t)
2 e 0
du (4.36.d)
a- Cas de : 0 1
Pour t > 0 ; y' (t) 0 et pour 0 1 ; 0 y(t) 1 .
1 C
L’équation y(t) n’a pas de solution car 1 0, 1 (fig. 4.8).
C C2
1 1
C2
Pour un matériel en période de jeunesse ( 1 ) ce type de maintenance préventive
n’a pas d’intérêt pratique.
t 0 +
y’(t) -
1
y(t)
b- Cas de : 1
t
u
1 t η
t
u t
y(t) = e du + e η
= e η
+ e η = 1 (4.37.a)
η 0
0
1 1 C1
L’équation : y(t) est équivalente à : 1 0 (4.37.b)
C1 C C2
1 1 1
C2 C2
Pour β = 1, ce type de maintenance préventive n’a pas d’intérêt.
c- Cas de : 1
y' (t) 0 ; t 0 (fig. 4.9)
t 0 +
y’(t) +
+
y(t)
1
Figure 4.9 : Cas de 1 .
1 C
L’équation : y(t) a une solution unique pour 0 1 1 . (4.38)
C C2
1 1
C2
Vérifions que la solution de l’équation correspond { un minimum pour le coût.
On étudie la limite de : lim C(t) quand t 0 et lim C(t) quand t .
C 2 1 R(t) C1 R(t)
lim C(t) lim t (4.39.a)
t 0 t
t 0
R(u) du 0 R(u) du
0
1 R(t) f (t)
lim t
lim 0 (4.39.b)
t 0 t 0 R(t)
R(u) du
0
R(t)
lim t
(4.39.c)
t 0
R(u) du
0
C 2 1 R(t) C1 R(t)
lim C(t) lim t (4.40.a)
t t
t
R(u) du 0 R(u) du
0
1 R(t) 1
lim (4.40.b)
t
1
t
R(u) du 1
0
R(t)
lim t
0 (4.40.c)
t
R(u) du
0
C2
Donc : lim C(t) (4.40.d)
t 1
1
1 t t
1 t t0 0
et on a : 0 e
dt e
(4.41)
1 1
C 0
C2
Dans ce cas, le coût moyen C(t) a l’allure qui est représentée sur la figure 4.10.
Dans le cas d’un matériel d’usure (β>1), ce type de maintenance préventive
C1
possède un intérêt 0, 1 .
C2
0 t0 t
4.2.3 Cas où les remplacements se font à des instants aléatoires, t1, t2, ..........., tn
choisies de telle sorte que ces remplacements soient pratiques et
économiques (fig. 4.11).
0 d R d R
S1
a1 a2 a3 a4
S1 : système 1
R : remplacement
d : défaillance
a1, a2, …ai : âges de la pièce
- changer la pièce et alors payer C1 coût d’un remplacement préventif pour une
durée de vie moyenne égale à : MTBF MTBFai .
- Ne pas changer la pièce et payer alors C2 coût d’une défaillance pour une durée de
vie moyenne égale à : MTBF.
Dans le premier cas, le coût moyen par pièce et par unité de temps sera alors :
C1
MTBF MTBFai
C2
Dans le deuxième cas, le coût moyen par pièce et par unité de temps sera :
MTBF
On procèdera au remplacement préventif dès que :
C1 C2 C
MTBFa i MTBF 1 1 (4.45)
MTBF MTBFai MTBF C2
Étude de l’inégalité
t
Cas de la loi de Weibull avec 0 : R(t) e
1 x
f (x) 1 x
MTBFai x ai . dx x ai . .e
dx (4.46)
ai R(a i ) R(a i ) ai
L’inégalité donne l’expression suivante :
1 x a
x i 1 C
x ai . .e
dx e
1 1 1 (4.47.a)
ai C2
x 1 x a
x x i 1 C
ai
.e dx a i
ai
. .e dx e 1 1 1
C2
(4.47.b)
x
x a
x
e 1 1 1 C1
i
.e
dx a i e (4.47.c)
ai
C2
ai
x ai
x 1 C1
.e dx e
1 1
ai (4.47.d)
C2
ai
x x x
x x ai x
ai
.e dx .e dx .e dx
0
0
(4.47.e)
x x
ai x 1 ai x
MTBF .e
dx 1 .e
dx
0
0
x a
i
x
ai 1 C1 1
0
.e dx e
1 1
a i 1
(4.47.f)
C2
x a
On pose : k ; k i i (4.48.a)
ki 1 C 1
k .e k dk e ki 1 1 1 k i 1 (4.48.b)
0
C2
ki 1 C k
0 k .e dk 1 1 1 C12 e i k i e i
k k
(4.48.c)
u 1 C
On pose : y(u) k .e k dk 1 1 1 1 e u u e u
(4.48.d)
0
C2
Et on étudiera les solutions de : y(u) 0
a- Cas de : 0 1 (fig. 4.12)
1 C
y' (u) e u 1 1 u 1 1 1 (4.49.a)
C2
1
y' (u) 0 u11 (4.49.b)
1 C
1 1 1
C2
Pour : 0 u u1 ; u11 u 1 , car 0 1 et y' (u) 0 (4.49.c)
Pour : u u1 ; u 1 u11 , et y' (u) 0 (4.49.d)
u 0 u1 +
y’(u) - 0 +
0
y(u)
Ce type de maintenance préventive n’a pas d’intérêt dans le cas d’un matériel de
fatigue.
c- Cas de : 1 (Fig. 4.13 et 4.14)
1
y' (u) 0 u11 (4.51.a)
1 C
1 1 1
C2
1 1
Pour : 0 u u1 u u1 , donc : y' (u) 0 (4.51.b)
Remarque
L’approximation utilisée dans ce 3ème cas est excellente { condition que l’intervalle
de temps t i t i 1 entre deux aléatoires propices au changement soit notablement
supérieure à la MTBF de la pièce.
u 0 u1 +
y’(u) + 0 -
y(u1)
y(u)
y(u)
0 u0 u1 u
1 2 i i+1
Figure 4.15. Schéma représentatif d’un remplacement avant terme pour un système (S).
- l m (t) , l M (t) et l r (t) les taux d’avarie des réparations mineurs, majeures et
réformes, respectivement.
La détermination de t1 et t2 peut se faire { l’aide d’une formule établi { partir du
raisonnement suivant :
Pour le système (S) :
- 0 t t1 : la réforme arrive au taux l r (t) , le taux de réparation sera l m (t) + l M (t) .
- t1 t t 2 : les réformes surviennent aux taux l r (t) + l M (t) , le taux de réparation est
alors l m (t) .
- t 2 t L : les réformes surviennent aux taux d’avarie l r (t) + l M (t) + l m (t) .
- Nous aurons donc pour R(t) probabilité de survie du système l’expression suivante :
t1
r (t1 ) r (0)
0 lr (t)dt
- 0 t t1 : R(t) e e (4.52.a)
t1 t2
r (t1 ) r (0) M (t 2 ) M (t1 )
0 lr (t )dt t1 lM (t )dt
- t1 t t 2 : R(t) e e (4.52.b)
Le prix de revient par système et par unité de temps est donnée par :
Pr t1 , t 2
Pr (t1 , t 2 ) (4.55)
MTBF t1 , t 2
5.1 RAPPELS
a- Théorème : soient A et B deux évènements :
PA B = P(A) + P(B) – PA B
b- Définition 1 : probabilité conditionnelle de deux événements
On appelle probabilité conditionnelle de A sachant B et on note P(A/B) :
P A B
P(A/B) = , avec P(B) 0 ; B s’appelle l’évènement conditionnel.
P B
(S) S1 S2 S3 Sn
On désignera par TSi la durée de vie du ième élément Si, par R Si (t) sa fiabilité au
temps t et par FSi (t) sa probabilité de défaillance au temps t.
La fiabilité d’un système série est inférieure à la fiabilité des éléments qui le
composent.
R(t) P(t T) P t TS1 t TS2 .......... t TSn
S1
S2
(S)
Sn
1 R s1 (t) 1 R S2 (t) Fs1 (t) . FS2 (t)
n
Dans le cas général on montre qu’on a : F(t) FSi (t)
i 1
La fiabilité d’un système parallèle est supérieure { celle des éléments qui le
composent.
(j, m)
(S) R(t) = ?
(i, n)
m n m
R Si (t) R Si j (t) ; F(t) 1 R Si j (t )
j1 i 1 j1
n m
R(t) 1 1 R Si j (t )
i 1 j1
(j, m)
m
n
R(t) 1 Fi j (t)
j1 i 1
5.2.6 Remarques
Un système parallèle est encore dit système redondant.
On distinguera la redondance active et la redondance passive.
La redondance active est la redondance dans laquelle certains éléments participent
activement { la marche du système alors que l’un deux pourrait le faire seul.
La redondance passive est la redondance dans laquelle certains éléments
participent de manière successive à la marche du système alors que l’un d’eux peut le
faire seul.
Exemple
Un système S est composé de trois sous-systèmes en série. Chaque sous-système
comprend deux éléments en parallèle (fig. 5.5).
Tous les éléments ont même fiabilité au temps t. Cette fiabilité étant Rsi(t) = 0,9.
Calculer la fiabilité du système avec redondance et sans redondance.
Avec redondance
5.3.1.1 Cas où la durée de vie des éléments Si suit une loi exponentielle
n
li t 1
R Si (t) e li t ; R(t) e i 1
; MTBF n
l
i 1
i
5.3.1.2 Cas où la durée de vie des éléments Si suit une loi de Weibull
i i
t i n
t i i
i
i
t i
R Si (t) e ; R(t) e ; avec la convention : 0 si : t i
i 1
i
Cas particulier
n
1
t .
Si i : i et i ; alors : R(t) e i 1 i
5.3.2.1 Cas où la durée de vie des éléments Si suit une loi exponentielle
n
1 1 1
R Si (t) e li t : MTBF ............... 1
n 1
l i 1i1 i2 n l i1 l i2 n
i 1
l
i 1
i
Cas particulier
n
R(t) 1
k 1
.e lkt . C kn
k 1
n
Ckn 1 n 1
MTBF 1
k 1
.
k 1 k l l k 1 k
1 n 1
MTBF . . (si k alors la MTBF )
l k 1 k
5.3.2.2 Cas où la durée de vie des éléments Si suit une loi de Weibull
i
t i
i
R Si (t) e
Cas particulier
On considère le cas particulier :
n
t
i ; i ; i ; R(t) 1 1 e
t
n k
R(t) 1
k 1
. C kn .e
k 1
n
1
MTBF 1
k 1
. C kn . . 1
k 1 k .1
5.3.2.3 Exemple
On considère les trois systèmes suivants (fig. 5.6).
B C
A
B C
S1
S2
C
S3
1 1
- (S2) : MTBF 1 1, 25.10 h
4
lB 2
1 1 1 1
- (S3) : MTBF 1 1, 225.10 h
4
lC 2 3 4
6. PRÉVISIONS DE FIABILITÉ
6.1 BUT
Les prévisions de la fiabilité ne contribuent pas essentiellement { la fiabilité d’un
équipement, mais elles doivent constituer un élément de jugement pour apprécier les
actions { mener pour l’amélioration et elles doivent également servir { évaluer l’état
actuel de la fiabilité d’un équipement vis-à-vis des objectifs fixés.
6.1.4 Exemple
Soit un système dont la spécification de fiabilité est d’obtenir une M.T.B.F. de 500
heures. Il sera composé de quatre sous-ensembles similaires à des modèles de version
antérieure dont les taux de défaillance sont constants, connus et égaux à :
( )
- Répartition :
Lors de l’élaboration d’un système, un paramètre qui serait fixé pour ce système
est sa fiabilité. Le problème est alors le suivant : quelle doit être la fiabilité au temps t,
des différents sous-ensembles (ou des composants) pour que le système ait une fiabilité
fixée { l’avance correspondant au temps t. Le problème n’est pas simple et l’étude n’est
faite que dans le cas des systèmes série.
a- On suppose connus les taux de défaillances observés ou estimés pour des sous-
éléments de même nature que ceux des systèmes à étudier.
b- Cas des utilisations différentes des sous-ensembles : en a), il est supposé pour le
système ancien et le système nouveau, que le temps de fonctionnement de
chaque sous-ensemble par rapport au temps de fonctionnement du système
global est resté constant.
Dans le cas où ces rapports sont différents, on devra en tenir compte. Le rapport
entre temps ti de fonctionnement du sous-ensemble i et le temps t de fonctionnement du
système est appelé facteur d’utilisation Ui du sous-ensemble : ⁄
On montre alors que le taux de défaillance à fixer ou à allouer pour chacun des
sous-ensembles est :
, ( )-
; avec ∑ : caractérise la complexité du système.
S1 S2 Sp
(S)
Exemple
- ; MTBFU = 1149 h.
- ; MTBFI = 526 h.
- ; MTBFD = 158 h.
- ; MTBFS = 24 h.
Les deux méthodes précédentes supposent que les taux de défaillance des
composants du système étaient constants. S’il n’en est pas ainsi, on doit fixer la durée de
mission t du système correspondant à la fiabilité spécifié. Cette durée étant fixée, deux
méthodes pouvant s’appliquer sont exposées ci-dessus.
( )
∏ . /
( )
Il est possible d’effectuer une répartition harmonique des fiabilités comme suit :
( )
( ) à condition que : ( )
( ) ( )
( ) ( )
( ) ( ). / ; ; avec la condition : . /
( ) ( ) ( )
Exemple 1
On désire faire la répartition pour obtenir une fiabilité R*(t) = 0,75. Quelle est la
fiabilité de chaque sous-ensemble ?
On obtient : ( ) ; ( )
Exemple 2
On désire faire la répartition en vue d’obtenir pour le système une fiabilité R*(t) =
0,8 au temps t. Quelle est la fiabilité de chaque sous-ensemble ?
On obtient : ( ) ; ( ) ; ( )
Exemple 3
Que donne cette méthode dans le cas ou chacun des sous-systèmes suit une loi
exponentielle ( ) ?
- ( ) ; ( ) ; ( ) ; ( )
( )
. /
- ( )
Remarque
Remarque
La formule en ( ) devient : ;
m n-m
m+1 m+k n
1 2 j m
1 k n-m
* m
l lL j
l*k l k , avec : n m k n
j1
m
l lj
j1
Exemple 1
On reprend l’exemple du § 6.6.4 en précisant que les taux de défaillance limites des
sous-ensembles 3 et 4 sont :
Alors que : ; ; et
∑ ; ∑
Exemple 2
On considère le système série à taux de défaillance constant dont la spécification de
la fiabilité est d’obtenir une M.T.B.F. de 500 h. il est composé de 4 sous-ensembles à taux
de défaillance constants caractérisés par : l1 103 / h ; l 2 1,5.10 3 / h ;
l3 0, 7.10 3 / h ; l 4 0,5.10 3 / h . Les taux de défaillances limites de 1 et 2 étant
respectivement : l L1 0, 6.10 3 / h ; l L 2 10 3 / h
Déterminer la répartition des fiabilités pour répondre à ces spécifications.
Solution
- l l1 l 2 l 3 l 4 1 1,5 0, 7 0,5 .10 3 3, 7.10 3 / h
1 1
- l* 2.103 / h
MTBF 500
- l L1 0, 6.10 3 / h ; l L 2 10 3 / h
l* l L1 l L2
2.103 0, 6.10 3 10 3 0, 233.10
0, 7.10 .
3 3
- l l3
*
/h
3
l l1 l 2
3 3
3, 7.10 10 1,5.10 3
l* l L1 l L2
l*4 l 4 3
2.103 0, 6.103 10 3 0,166.10 3
- 0,5.10 . /h
l l1 l 2
3 3
3, 7.10 10 1,5.10
3
On vérifie bien que :
- ∑ ( )
Remarque
( ) ∏ ( ) ∏ ( )∏ ( ) ;
( ) ( ) ( )
∏ . / . / ∏ ( )
( ) ( ) ( )
m n-m
1 2 m m+1 m+2 n
Fiabilité
allouée
……… ……………
Exemple
Dans le cas où la fiabilité limite du bloc D est de 0,998 et celle du bloc F est de
0,995 ; donner les objectifs de fiabilité pour les autres blocs.
( ) ( )
( ) ( )[ ∏ ]
( ) ( )
( )
( ) ∏ ( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )
( ) ( ) ( )
∏
( ) ( ) ( )
( ) ( )
[ ∏ ] . /
( ) ( )
( )
( )
( )
( )
( ) ∏ ( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )
6.3.2 Compromis
La fiabilité n’est qu’un des nombreux facteurs déterminants la valeur globale d’un
équipement. Le choix doit se faire en tenant compte des performances, du prix de
revient et de l’entretien de la fiabilité. Un compromis le plus satisfaisant doit être pris
entre les différents critères (au minimum). Exemple : choix d’un équipement en fonction
d’un autre existant (nouvel investissement).
7. ANNEXES
ANNEXE 1 : TEST DE KOLMOGOROV-SMIRNOV
Soient d1, d2, d3,………., dP les durées de vie de l’échantillon, F (d i ) la fonction de
répartition (probabilité de défaillances) correspondant au modèle expérimental : F (d i )
= 1 R (d i ) et F (t ) la fonction de répartition correspondant au modèle mathématique.
On a alors :
P ( Max F (d i ) F (d i ) D P , ) 1 .
1i P
Valeurs de DP ,
MTBF = E(T) = x
Ecart type : y
2
1 2 1
x 1 y 1 1
x y x y x y
1,50 0,9027 0,6129 4,0 0,9064 0,2543
1,55 0,8994 0,5925 4,1 0,9077 0,2490
1,60 0,8966 0,5737 4,2 0,9089 0,2440
1,65 0,8942 0,5564 4,3 0,9102 0,2392
0,20 120,0000 1901,2000 1,70 0,8922 0,5402 4,4 0,9114 0,2345
0,25 24,0000 199,3600 1,75 0,8906 0,5252 4,5 0,9126 0,2301
0,30 9,2605 50,0780 1,80 0,8893 0,5112 4,6 0,9137 0,2258
0,35 5,0291 19,9760 1,85 0,8882 0,4981 4,7 0,9149 0,2217
0,40 3,3234 10,4380 1,90 0,8874 0,4858 4,8 0,9160 0,2178
0,45 2,4786 6,4601 1,95 0,8867 0,4742 4,9 0,9171 0,2140
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
1. Techniques de l'ingénieur, volume A.
2. Encyclopedia Universalis France (1998).
3. La maintenance mathématiques et méthodes, Patrick LYONNET (1992).
4. LYONNET P., « La maintenance : mathématiques et méthodes ». Technique et
documentation – Lavoisier, 1992.
5. PISKONOV N. « Calcul différentiel et intégral ». Editions de Moscou, 1980.
6. LETHIELLEUX M., « Probabilités. Estimation statistique ». Dunod, 2006.
7. BOITEL D., HAZARD C., « Guide de la maintenance ». Nathan Technique, 1987.
8. PAGES A., GONDRAN M., « Fiabilité des systèmes ». Eyrolles, 1980.
9. THIVENT C., BERLIN C., « Processus stochastiques et fiabilité des systèmes ».
Springer, 1997.
10. SMITH D. J., « Reliability, maintainability and risk ». Butterworth-Heinemann,
2001.
11. BERREHAL Ryma, « Détermination de la périodicité optimale pour le
remplacement préventif » Thèse de doctorat. Université Frères Mentouri –
Constantine 1 (2017).
12. BERREHAL Ryma, BENISSAAD Smail, « Determining the optimal periodicity for
preventive replacement of mechanical spare parts », Mechanika, Volume 22(2), pp
156-161 (2016).
13. BERREHAL Ryma, BENISSAAD Smail, « Maintenance préventive dans le cas de
remplacement basé sur l'âge de la pièce», Revue des Sciences et Technologie B,
Université Frères Mentouri – Constantine 1, Algérie, N°44, pp 75-81 (2016).