Généralités
Le résultat comptable représente les chiffres d’affaires diminué des dépenses de l’entreprise. IL
s’obtient par le chiffre d’affaires encaissé pour une période donnée diminué de l’ensemble des
charges qui ont concouru à la création du chiffre d’affaires pour une période donnée appelée
exercice comptable.
Le résultat fiscal est d’une utilité plus limitée car il a pour utilité le calcul de l’impôt. Il est calculé
en application de la loi fiscale. La législation interdit la déduction de certaines charges ou ne pas
imposer certains produits. Certains retraitements sont par conséquent nécessaires pour calculer
le résultat fiscal.
A partir de ces deux résultats qu’on pourra avoir l’impôt exigible et l’impôt différé. Ce dernier
tient compte des opérations réalisées au cours d’un exercice et qui auront un impact sur l’impôt
exigible dû à titre d’exercices futurs. Il permet de constater un impôt correspondant au résultat
économique de l’exercice au titre des opérations d’entreprise qui sont amenés à générer dans le
futur un impôt ou une économie d’impôt non reconnu par la méthode de l’impôt exigible.
En un mot, ce tableau ci-dessous explique ce qu’est l’impôt différé :
Le reliquat est reportable dans la même limite sur les impôts des années suivantes pour
une durée n’excédant pas celle de l’amortissement fiscal
Illustration
La société MANAMBINA travaillant dans le secteur de BTP.
Elle a acquis 2 machines au mois de mars N avec un montant total de 105 000 000 Ar
Droit à réduction au titre de cet exercice N :
Droit à réduction totale = (105 000 000 Ar*50%)*20% = 10 500 000 Ar
Cas 1 : supposons que :
- IR année N = 9 000 000 Ar
- Minimum de perception = 3 500 000 Ar
Droit de réduction autorisé au titre exercice N = (9 000 000 Ar)*50% = 4 500 000 Ar
Montant IR à payer = 9 000 000 Ar (IR)– 4 500 000 Ar (droit de réduction autorisé) =
4 500 000 Ar supérieur au minimum de perception
Reliquat reportable sur les exercices ultérieurs = 10 500 000 Ar (droit à réduction) –
4 500 000 Ar (droit à réduction autorisé) = 6 000 000 Ar
Cas 2 : supposons que :
- IR année N = 9 000 000 Ar
- Minimum de perception = 6 500 000 Ar
Droit de réduction autorisé = (9 000 000 Ar * 50% ) = 4 500 000 Ar
Montant de l’IR à payer après imputation du droit à réduction = 9 000 000 Ar – 4 500 000
Ar= 4 500 000 Ar < au minimum de perception
Montant IR à payer = 6 500 000 Ar (minimum de perception).
L’entreprise n’a pas pu bénéficier que d’un droit à réduction d’impôt de 2 500 000 Ar (c’est-à-
dire 9 000 000 Ar – 6 500 000 Ar) compte tenu du minimum de perception.
Droit à réduction admis = 2 500 000 Ar
Reliquat reportable sur les exercices ultérieurs = 10 500 000 Ar – 2 500 000 Ar =
8 000 000 Ar
Cas 3 : supposons que :
- IR année N = 3 000 000 Ar
- Minimum de perception = 3 500 000 Ar
L’IR à payer = minimum de perception de 3 500 000 Ar. Ici, aucune imputation du droit à
réduction d’impôt ne peut être effectuée
Le droit à réduction de 10 5000 000 Ar est reportable en totalité sur les exercices
ultérieurs