Vous êtes sur la page 1sur 2

L’ORGANISATION DU POUVOIR

On entend par là l’organisation des rapports entre les différents pouvoirs. Ceci peut concerner
autant les rapports entre les pouvoirs nationaux que ceux entre l’Etat et les autres Etats.
I- L’ORGANISATION INTERNE DES POUVOIRS
Il faut distinguer ici selon que l’on a en vue les rapports entre le corps électoral et les pouvoirs
publics, ou bien les rapports entre pouvoirs publics eux-mêmes.
A) – LES RAPPORTS ENTRE LE CORPS ÉLECTORAL ET LES POUVOIRS PUBLICS
Sous cette rubrique, il convient d’étudier le problème du système représentatif dans lequel les
gouvernants sont désignés par le « peuple ». Que fait ce « peuple » et quels sont ses rapports juridiques
avec les gouvernants ? Telles sont les deux questions résolues en général par les constitutions.
1. LE POUVOIR DE SUFFRAGE
Dans un régime démocratique, le peuple a le pouvoir de suffrage, c’est-à-dire qu’il a le
pouvoir de désigner des représentants ou de ratifier des actes juridiques.
Le premier intérêt d’une Constitution est d’abord de préciser le sens juridique de l’expression
« peuple ». En effet, le mode juridique d’action du peuple est la voie du suffrage. Il faut donc spécifier
la consistance du peuple constitué en « corps électoral », d’où la nécessité de dispositions relatives aux
titulaires du droit de vote. Dans presque toutes les constitutions démocratiques, on trouve des articles
qui, d’une part, reconnaissent l’existence du principe du suffrage universel, et d’autre part, précisent
les individus investis du droit de vote.
D’un autre côté, le Constitution précise quelles sont exactement les prérogatives de ce corps
électoral. Dans un système uniquement représentatif, le peuple n’aura que le droit d’élire des
représentants dont le nombre peut d’ailleurs varier suivant que l’on élit ou non les fonctionnaires (y
compris les juges) ou le Président de la République. Ici, le caractère représentatif peut être plus ou
moins accentué. Juridiquement, cette fonction correspond au pouvoir de nomination, c’est-à-dire au
pouvoir d’investiture qui vient d’en bas, et non d’en haut.
Le système, qui était exclusivement représentatif, glisse vers la démocratie semi-directe
lorsque le peuple obtient aussi le droit de votation ; c’est-à-dire le droit de ratifier des actes juridiques
qui lui sont proposés. Tel est le cas pour les référendums dont l’objet peut varier selon l’acte à ratifier.
Historiquement, on est passé de la démocratie purement représentative à la démocratie semi-directe ;
ce qui signifie que les textes constitutionnels contiennent désormais des dispositions relatives non pas
seulement aux élections, mais aussi aux votations.
2. LES RAPPORTS ENTRE LE PEUPLE ET SES REPRÉSENTANTS
Une évolution semblable se fait jour en ce qui concerne les rapports entre le peuple et ses
représentants. Traditionnellement, on estimait que les députés du peuple sont investis d’un mandat
« représentatif », et non « impératif ». Ceci veut dire que le député, une fois élu, est juridiquement
indépendant de ses électeurs. Il n’est pas tenu de suivre leurs volontés, de voter selon leurs vœux, et en
outre, il ne peut pas être révoqué par eux.
Cette règle fondamentale découle en fait d’une nécessité logique. Elle permet aux élus de
différentes circonscriptions de délibérer en commun sans se soucier des intérêts particuliers de chaque
circonscription. C’est le seul moyen de dégager une volonté qui soit réellement nationale et de
dépasser ainsi les égoïsmes locaux. Elle exprime donc la nécessité de l’unité et de l’indivisibilité.
Mais, il est vrai qu’elle contredit, aussi logiquement, l’inaliénabilité de la souveraineté du peuple
puisque celui-ci délègue son pouvoir à ses représentants sans réelle possibilité de retenir son pouvoir
de décision.
Toutefois, la logique ne peut pas vaincre la réalité : à la fois l’attachement aux intérêts locaux
et le « clientélisme » local. Les députés n’ont pas pu faire abstraction des intérêts de leurs électeurs. En
outre, l’évolution du système politique a été marquée par l’apparition de partis politiques auxquels
appartiennent les députés. Ces derniers sont désormais autant les représentants des partis que de leurs
électeurs. Ils doivent donc respecter les directives du parti. Par conséquent, l’indépendance politique et
juridique formulée par les premiers théoriciens des régimes constitutionnels est de plus en plus difficile
à réaliser.
B) – LES RAPPORTS ENTRE LE CORPS ÉLECTORAL ET LES POUVOIRS PUBLICS
La plupart des constitutions contiennent des dispositions traitant des rapports non seulement
entre les pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire, mais aussi entre ceux-ci et le pouvoir administratif
ou encore entre le pouvoir civil et le pouvoir militaire. Nous ne retiendrons que le les rapports entre les
pouvoirs publics majeurs.
 Les rapports entre les pouvoirs publics majeurs sont gouvernés par un principe qui est celui
de l’indépendance du pouvoir judiciaire, valable dans tous les régimes démo-libéraux. Il structure les
relations entre les pouvoirs publics « politiques », que sont le pouvoir législatif et le pouvoir exécutif,
et le pouvoir « juridique » qui correspond au pouvoir juridictionnel.
 En revanche, dans le cadre d’un régime qui connaît une véritable division des pouvoirs, les
rapports internes aux pouvoirs publics politiques, caractéristiques des régimes constitutionnels,
peuvent revêtir une double modalité. Ils prennent la forme soit d’un régime parlementaire, soit d’un
régime présidentiels.
1. LE RÉGIME PARLEMENTAIRE
C’est le régime constitutionnel dans lequel l’organe dirigeant du pouvoir exécutif (appelé
gouvernement) est juridiquement dépendant du pouvoir législatif (le parlement).
Le gouvernement doit avoir la confiance politique du parlement. C’est une sorte de séparation
« souple » des pouvoirs. L’existence juridique du gouvernement tient à une décision du parlement. La
naissance du premier découle d’un vote d’investiture du second, et sa « mort » résulte d’un vote
négatif (vote de défiance ou motion de censure).
On distingue deux sous-cas à l’intérieur du régime parlementaire :
- le régime parlementaire est moniste lorsque le parlement a le monopole de vie ou de mort
sur le gouvernement ;
- le régime parlementaire est dualiste lorsque le Chef de l’Etat possède, concurremment au
parlement, cette double faculté (
2. LE RÉGIME PRÉSIDENTIEL
Le transfert de compétences constitue à la fois un volet important et l’élément le plus original
de la politique de régionalisation. Il suit l’allégement des tutelles et l’élection de tous les élus locaux au
suffrage universel.
II- L’ORGANISATION DES RAPPORTS INTERNATIONAUX
Le transfert de compétences constitue à la fois un volet important et l’élément le plus original
de la politique de régionalisation. Il suit l’allégement des tutelles et l’élection de tous les élus locaux au
suffrage universel.

Vous aimerez peut-être aussi