Sécurité
Partie 1: Réseaux Mobiles
Plan du cours :
A. Organisation cellulaire
a. Faisabilité technico-économique
La première étape est une étude d’opportunité technique et
économique qui consiste à estimer le marché potentiel et à
dimensionner le réseau en conséquence. Un plan d’affaires est établi
afin de réaliser une analyse de la rentabilité du projet.
b. Obtention de la licence
L’autorisation d’installer et d’exploiter un réseau cellulaire fait
souvent l’objet d’un appel à candidature par l’organisme de régulation
ou par son équivalent.
c. Déploiement
La phase de déploiement initial permet d’atteindre les objectifs à
court terme de l’opérateur, elle consiste en la mise en place des
équipements du réseau et des premières stations de base.
d. Optimisation, extension et densification.
Apres la mise en service du réseau, l’opérateur doit contrôler le
réseau afin d’améliorer sa qualité. Il s’agit à cette étape d’optimiser le
réseau, améliorer sa qualité sans accroitre la capacité.
e. Evolution des services
Avec l’évolution des normes de systèmes cellulaires, de nouvelles
fonctionnalités et de nouveaux services sont définis et peuvent être
intégrés dans le réseau.
f. Transition vers de nouvelles technologies
Le changement important de technologie peut entrainer un
changement radical au niveau des équipements du réseau (1G -> 2G -
> 3G -> 4G).
2. Concept cellulaire
Une cellule représente l'ensemble des points du territoire couvert par
une même BTS (unité géographique d'un réseau) et où le signal émis
par cette BTS est le plus fort. On parle alors de BTS "meilleure
serveuse".
Le concept cellulaire constitue le fondement de base des réseaux radio
mobiles. Son utilisation permet l'ajustement des ressources radio à la
demande en trafic. Cet ajustement est réalisé en densifiant les zones à
forte demande en communications. Le principe de densification se
traduit par des zones urbaines à forte concentration de BTS couvrant de
petites cellules et des zones rurales à faible concentration de BTS
couvrant des cellules de grande taille.
Chaque BTS doit etre concue pour couvrir aussi complètement que
possible une région désignée. La perte de la puissance implique dans la
transmission entre station de base et le mobile, la perte de la trajectoire
et dépend particulièrement de la hauteur de l’antenne, de la fréquence
de la porteuse et de la distance.
Structure en anneau
L’emprunt de canaux
Cela consiste à un transfert temporaire ou permanent de fréquence
d’une cellule peu chargée vers une cellule surchargée en trafic. Dans
certaines régions voisines le trafic est largement inférieur à la capacité
offerte, donc on utilise la méthode d’emprunt des canaux pour la
rééquilibration entre les différentes zones.
L’intérêt de cette technique est qu’elle ne nécessite pas de grands
changements au niveau matériel.
La modification du motif cellulaire
Cette technique va consister à réduire le nombre de cellules par motif
lorsque la demande en trafic va augmenter de façon importante. Les
motifs de faible taille permettent d’écouler une densité de trafic élevée.
Cependant, cette réduction du nombre de cellules va s’accompagner
d’une diminution sensible du rapport C/I, ce qui va se traduire par une
dégradation de la qualité de services.
L’avantage de cette technique est qu’elle ne nécessite pas l’ajout de
nouvelles fréquences. Mais nécessite l’ajout d’équipements
émission/réception.
Figure N=9+3+1=13
Interférences
Une interférence est tout ce qui peut modifier ou perturber un signal
qui parcourt un canal entre la source et le récepteur.
En pratique, on parle d'interférence lorsqu'un point donné de
l'espace de couverture reçoit en plus du signal utile (assurant le service)
un signal dit interférent de puissance relativement élevée et porté sur
une fréquence identique ou adjacente.
Interférence co-canal
Elle est due à la réutilisation d’une même fréquence par deux cellules
différentes.
On a :
Dn : distance entre la station mobile et nième station de base interférente
α : coefficient de proportionnalité
γ : coefficient d’affaiblissement de parcours ; 2 < γ < 4.
Maintenant considérons uniquement les six stations de base de la
première colonne et négligeons l’interférence créée par les autres
cellules. Pour ces six cellules, la distance Dn peut être approximée par
la distance D. L’expression approximative de l’interférence totale est
donc :
Chemins de propagation
Le signal pour arriver jusqu’à la destination emprunte différents
chemins de propagation. Ce qui va dégrader la qualité de l’onde.
Les différents chemins de propagation
Environnements de propagation
L’environnement de propagation radio détermine directement quel
modèle de propagation doit être utilisé. La propagation radio est
influencée par le terrain et l’environnement artificiel (zone
urbaine dense, zone urbaine, zone suburbaine, zone rurale et
autoroute).
Facteur majeurs influençant l’environnement
La morphologie (hautes montagnes, terre vallonnée, terre plate et
surface aquatique) ;
La quantité, la distribution et les caractéristiques des matériaux
de constructions artificielles (bâtiments) ;
Les caractéristiques de la végétation dans la région ;
Le climat ;
Le bruit électromagnétique naturel et artificiel.
Représentation du fading
Paramètres fondamentaux
Choix des antennes
Le choix des antennes est fait en fonction de la zone à couvrir.
Choix des antennes des zones urbaines :
- Antennes directionnelles avec un angle d’émission de
puissance demi horizontal 60~65°
- Antennes de gain moyen de 15dBi
- Antennes avec tilt (inclinaison) électronique de 3~6°.
Sensibilité du récepteur de la MS :
C. Equilibrage de liaison
Il est question de savoir si la perte maximale est la même dans les sens
uplink et downlink. La plus grande perte que l’on peut avoir correspond
à la sensibilité en réception.
III-6 PRÉVISION DE COUVERTURE
Le but de la planification de couverture est de donner en fin de compte
le nombre de BTS nécessaire pour assurer la couverture d’une zone.
Couverture, capacité et qualité, ces trois limitations sont
interdépendantes. Car une augmentation de la capacité signifie une
diminution de la couverture et vice versa. Afin d’augmenter la
couverture, on peut diminuer convenablement la puissance totale des
canaux de trafic et augmenter la puissance occupée par le canal de
diffusion BCCH.
Ainsi donc, on distingue deux types de zone :
Zone orientée couverture : adaptée pour les zones périphériques
ou rurales. Dans ce cas, on désire satisfaire aux exigences de
l’agence de régulation des télécommunications en termes de
couverture du territoire. On applique alors le mode « zone
orientée couverture », où l’on fait une large couverture et une
faible capacité.
Zone orientée capacité : ce sont le plus souvent les grands
centres urbains où le nombre d’abonnés croit très rapidement. Or
afin de fournir une meilleure qualité de service et du fait que les
trois paramètres couverture, capacité et qualité ne peuvent être
accrues simultanément, on est obligé de réduire les rayons de
couverture pour avoir une forte capacité et une qualité de service
au mieux.