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UE: Réseaux Mobiles et

Sécurité
Partie 1: Réseaux Mobiles

Présenté par : Ing Tsamo Dongmo Chantal Vanessa

Année académique: 2018 – 2019


Chapitre 3:

INGENIERIE ET CONCEPT CELLULAIRE

Plan du cours :

III-1 ORGANISATION ET PLANIFICATION CELLULAIRE

III-2 RÉUTILISATION DES RESSOURCES

III-3 LES DIFFÉRENTS MODÈLES DE PROPAGATION

III-4 ANTENNES D’ÉMISSION ET DE RÉCEPTION


(PARAMÈTRES FONDAMENTAUX)

III-5 LIAISON RADIO MOBILE ET ÉQUILIBRAGE DE


LIAISON

III-6 PRÉVISION DE COUVERTURE


Introduction
L’ingénierie des réseaux cellulaires a pour but de mettre en avant les
éléments de base permettant d'appréhender les techniques et méthodes
mises en œuvre dans la vie d'un réseau cellulaire. Il permet de faire le
lien entre les aspects théoriques constituants les fondements des
systèmes de communications cellulaires numériques et les aspects réels
et pratiques auxquels font face les équipes intervenant à différents
niveaux.
L'ingénierie des réseaux mobiles consiste à concevoir, réaliser et
optimiser des réseaux de radiocommunication pour répondre aux
objectifs de qualité de service des opérateurs de réseaux publics ou
privés.
Le concept cellulaire quant à lui permet, de manière théorique
d’atteindre des capacités illimitées en densifiant le réseau de station de
base.
On recense de nombreux acteurs intervenant dans le secteur des réseaux
cellulaires :
• Les fournisseurs d’équipements.
• Les opérateurs de réseaux mobiles.
• Les entreprises d’installation.
• Les agences de régulation
• Les organismes de normalisations.
• Les fournisseurs de services
• Les sociétés d’ingénierie
• Les sociétés de recherche et négociation des sites radio.

III-1 ORGANISATION ET PLANIFICATION


CELLULAIRE

A. Organisation cellulaire

1. Cycle de vie d’un réseau cellulaire


Un réseau mobile comporte plusieurs phases de développement. Le
cycle de vie d’un réseau cellulaire peut être décrit par 6 étapes
principales.

a. Faisabilité technico-économique
La première étape est une étude d’opportunité technique et
économique qui consiste à estimer le marché potentiel et à
dimensionner le réseau en conséquence. Un plan d’affaires est établi
afin de réaliser une analyse de la rentabilité du projet.
b. Obtention de la licence
L’autorisation d’installer et d’exploiter un réseau cellulaire fait
souvent l’objet d’un appel à candidature par l’organisme de régulation
ou par son équivalent.
c. Déploiement
La phase de déploiement initial permet d’atteindre les objectifs à
court terme de l’opérateur, elle consiste en la mise en place des
équipements du réseau et des premières stations de base.
d. Optimisation, extension et densification.
Apres la mise en service du réseau, l’opérateur doit contrôler le
réseau afin d’améliorer sa qualité. Il s’agit à cette étape d’optimiser le
réseau, améliorer sa qualité sans accroitre la capacité.
e. Evolution des services
Avec l’évolution des normes de systèmes cellulaires, de nouvelles
fonctionnalités et de nouveaux services sont définis et peuvent être
intégrés dans le réseau.
f. Transition vers de nouvelles technologies
Le changement important de technologie peut entrainer un
changement radical au niveau des équipements du réseau (1G -> 2G -
> 3G -> 4G).

2. Concept cellulaire
Une cellule représente l'ensemble des points du territoire couvert par
une même BTS (unité géographique d'un réseau) et où le signal émis
par cette BTS est le plus fort. On parle alors de BTS "meilleure
serveuse".
Le concept cellulaire constitue le fondement de base des réseaux radio
mobiles. Son utilisation permet l'ajustement des ressources radio à la
demande en trafic. Cet ajustement est réalisé en densifiant les zones à
forte demande en communications. Le principe de densification se
traduit par des zones urbaines à forte concentration de BTS couvrant de
petites cellules et des zones rurales à faible concentration de BTS
couvrant des cellules de grande taille.
Chaque BTS doit etre concue pour couvrir aussi complètement que
possible une région désignée. La perte de la puissance implique dans la
transmission entre station de base et le mobile, la perte de la trajectoire
et dépend particulièrement de la hauteur de l’antenne, de la fréquence
de la porteuse et de la distance.

Le concept de base d'un réseau cellulaire est :


 la division du territoire en un ensemble d'espaces appelés
cellules (division cellulaire)
 le partage des canaux radio entre les cellules à fin d’éviter les
interférences.
La taille d'une cellule varie en fonction d'un ensemble de contraintes
parmi lesquelles nous trouvons : le relief de territoire (plaine,
montagne), la localisation (urbaine, rurale, suburbaine), la densité
d'abonnés, la nature des constructions (maisons, pavillons, tours)... etc.
Nous pouvons ainsi distinguer plusieurs types de cellules :

 les méga cellules : elles proviennent des systèmes satellitaires


pour les utilisateurs mobiles, permettant de couvrir de très larges
régions avec des densités raisonnables d’usagers. Un simple
satellite à une basse altitude d’orbite pourrait typiquement
couvrir une zone de 1000 km de diamètre.
 Les macro cellules : ce sont des cellules de taille importantes
allant jusqu'à 35 Km, adaptées aux zones rurales faiblement
peuplées. Vu leur taille les émetteurs doivent fournir de
puissances très grandes. Elles sont conçues pour fournir les
services mobiles (incluant la voix et les paquets), et elles
opèrent généralement dans les bandes: VHF et UHF.
 Les microcellules : adaptées aux zones urbaines denses, ce sont
des cellules de très petites tailles de quelques centaines de mètres
de rayon. Elles permettent d’écouler un trafic important par unité
de surface. La largeur de la cellule est d’environ 500m. Elles
opèrent aussi en VHF et UHF
 Les pico cellules : de rayon de quelques dizaines de mètre et
adaptées à la propagation à l’intérieur des bâtiments.

Toutefois, il existe d’autres types de système de communication sans


fil :
 Les liaisons satellitaires fixes
 Les liaisons terrestres fixes.

Les types de système de communication sans fil

Le concept cellulaire répond à un problème de base : comment


desservir une région de taille importante (pays, continent, …) :
 Avec une bande de fréquence limitée,
 Avec une densité de trafic importante, qui varie dans le temps et
dans l’espace et pouvant augmenter,
 Offrir des services à des usagers fixes et mobiles ?
B. Planification cellulaire
La planification cellulaire consiste à attribuer des fréquences (canaux)
à des cellules. Une cellule est représentée par une forme hexagonale.
La forme réelle (pratique) d’une cellule est déterminée par des
mesures de champ électromagnétique et par les prédictions des
modèles de propagation.
Lorsque la cellule est représentée par un modèle hexagonale,
l’antenne se trouve soit au centre (antenne omnidirectionnelle)
soit sur un des six « coins » (antenne directionnelle, sectorielle).
Les limites fixées pour circonscrire une cellule peuvent être :
 La puissance transmise et la sensibilité des récepteurs,
 la capacité à gérer le maximum de communications possibles sur
la surface allouée avec la QoS demandée,
 l’intégration de la cellule dans l’environnement (CEM, supports
matériels, …)
 le rapport C/I fixé par le système.
En pratique, il est préférable de placer les antennes sur les
coins de l’hexagone, pour économiser le nombre de mâts où les
antennes sont posées.

Rayonnement d’une antenne lorsqu’elle est placée au centre de la cellule (à


gauche) et lorsqu’elle est placée au coin de l’hexagone (antenne).
Exemple théorique de couverture cellulaire

Cependant, lorsque la planification cellulaire (partie radio) est


achevée, il est important pour l’opérateur de faire une planification
du réseau fixe. Elle consiste, à partir des positions et capacités des
sites cellulaires, à déterminer la capacité et les moyens d’échange
c’est-à-dire les liens de transmission des différents équipements
du réseau fixe (contrôleur de station de base, commutateur).

a. Configuration des stations de base


Pour satisfaire les contraintes de couvertures et du trafic estimé dans
chaque zone, les cellules sont organisées, selon le besoin, en
omnidirectionnel ou multi sectorielle. On distingue différentes
configurations possibles :
 Structure en étoile
Dans cette configuration, les BTS sont directement connectées au BSC.
Structure en étoile

 Structure en anneau

Dans l’architecture en anneau, le réseau est conçu de façon circulaire


et les stations de base sont connectées à des boucles. Les canaux de
trafic peuvent emprunter deux chemins différents vers le BSC
permettant le routage automatique des canaux en cas de rupture d’un
lien. La topologie en anneau est la plus complexe à mettre en
œuvre. Cette structure permet de fournir une protection de trafic
efficace sans nécessité de dupliquer les interconnections des sites.
 Structure chainée

Cette configuration permet la transmission du trafic venant de plusieurs


BTS sur le même lien MIC. Elle est utilisée pour le rattachement des
sites voisins de faible capacité.
L’avantage de cette structure est l’exploitation des ressources de
transmission. Par contre son inconvénient essentiel est l’isolation de
l’ensemble des sites en cas de rupture sur le lien MIC qui les relie au
BSC de rattachement.
b. Densification du réseau cellulaire
C’est une opération qui permet de suivre l’évolution de la demande en
trafic.
Il existe plusieurs techniques de densification qui peuvent être mise en
œuvre, les plus utilisées sont :
 L’adjonction de nouveaux canaux
Elle consiste à ajouter de nouveaux canaux aux cellules dans le cas où
toue la bande de fréquence n’a pas encore été utilisée. Cela revient ainsi
à ajouter des émetteurs/récepteurs, TRX, au niveau des stations de
base. Cette méthode est la plus rapide.
En générale, à la mise en place initiale du réseau, tous les canaux
alloués au système ne sont pas utilisés. En effet, la croissance du
nombre d’abonnés est généralement planifiée en prévoyant
l’utilisation progressive de tous ces canaux.
Avantage : ne nécessite pas la modification du motif cellulaire.
Inconvénients : nécessité d’ajouter des équipements
(émetteurs/récepteurs pour les canaux radio) supplémentaires ;
consommation de fréquences plus importante.

 L’emprunt de canaux
Cela consiste à un transfert temporaire ou permanent de fréquence
d’une cellule peu chargée vers une cellule surchargée en trafic. Dans
certaines régions voisines le trafic est largement inférieur à la capacité
offerte, donc on utilise la méthode d’emprunt des canaux pour la
rééquilibration entre les différentes zones.
L’intérêt de cette technique est qu’elle ne nécessite pas de grands
changements au niveau matériel.
 La modification du motif cellulaire
Cette technique va consister à réduire le nombre de cellules par motif
lorsque la demande en trafic va augmenter de façon importante. Les
motifs de faible taille permettent d’écouler une densité de trafic élevée.
Cependant, cette réduction du nombre de cellules va s’accompagner
d’une diminution sensible du rapport C/I, ce qui va se traduire par une
dégradation de la qualité de services.
L’avantage de cette technique est qu’elle ne nécessite pas l’ajout de
nouvelles fréquences. Mais nécessite l’ajout d’équipements
émission/réception.

Modification du motif cellulaire


 La division de cellules (ou cell splitting)
C’est la solution classique mise en œuvre pour augmenter la capacité
du réseau. Elle consiste à réduire la zone de service des cellules, c’est
à dire à réduire leur taille, ce qui a pour conséquence immédiate
d’augmenter la capacité du réseau. Chaque cellule sera donc divisée
en un certain nombre de cellules de plus petite taille.
Les principaux inconvénients de cette méthode sont : le coût engendré
par la mise en place de nouveaux sites ; l’augmentation du niveau
d’interférence ; l’augmentation du nombre de handovers ;…
III-2 RÉUTILISATION DES RESSOURCES
Par rapport aux systèmes de première génération, les cellules étant de
taille plus petite, la puissance d’émission est plus faible et le nombre
d’utilisateurs peut être augmenté pour une même zone géographique.
C’est grâce au principe de réutilisation de fréquences qu’un opérateur
peut donc augmenter la capacité de son réseau. Il suffit de segmenter
une cellule en plusieurs cellules plus petites et de gérer son plan de
fréquences pour éviter toute interférence.
L’idée derrière la réutilisation des fréquences est de créer un
ensemble de cellules dans lequel nous allons utiliser tous les canaux
(fréquences) à disposition et d’ensuite répliquer ce motif plusieurs
fois.
 Distance de réutilisation :
C’est la distance qui sépare deux cellules utilisant la même fréquence.
La distance de réutilisation : D=R √3
N : taille du cluster ou motif
R : rayon de la cellule
 Sectorisation
Elle consiste à utiliser des antennes directives dont l’ouverture est de
120° afin de limiter le nombre de sites à installer. Chaque site assure la
couverture de trois cellules.
 Motif cellulaire
Un motif cellulaire ou cluster est un ensemble de cellules dans lequel
chaque fréquence de la bande est utilisée une et une seule fois. Le motif
est répété sur toute la surface à couvrir.

Pour augmenter la capacité d’un système il faudra diminuer la taille


du motif et par conséquent des cellules. C’est pourquoi le concept
de microcellules est utilisé en ville par exemple. Les motifs
peuvent comprendre N=1, 3, 7, 12, 13, 16, 19, 21,
25, 27,… cellules pour qu’ils soient réguliers. Nous remarquons
que la relation suivante est appliquée: N=i2+ij+j2
Avec i, j étant des entiers positifs ou nuls.
La figure suivante nous montre deux motifs à sept cellules chacun,
avec six cellules équidistantes à la cellule centrale. On se déplace
de i cellules le long d’une chaîne de l’hexagone et ensuite on
change de direction, 60 degré dans le sens contraire des aiguilles
de la montre et on se déplace de j cellules. On répète ceci pour
chaque axe de l’hexagone pour trouver toutes les cellules dans
lesquelles on peut réutiliser les mêmes canaux que dans celle d’où on
part.

Figure N=9+3+1=13

 Interférences
Une interférence est tout ce qui peut modifier ou perturber un signal
qui parcourt un canal entre la source et le récepteur.
En pratique, on parle d'interférence lorsqu'un point donné de
l'espace de couverture reçoit en plus du signal utile (assurant le service)
un signal dit interférent de puissance relativement élevée et porté sur
une fréquence identique ou adjacente.

Schématisation du phénomène d’interférence

 Interférence co-canal
Elle est due à la réutilisation d’une même fréquence par deux cellules
différentes.

Interférence co-canal entre deux stations de base

Le phénomène est systématique dans les systèmes cellulaires, ceci à


cause de la réutilisation des fréquences.
Le rapport signal sur bruit (SNR) = C/ (I+N), en tenant compte de la
réutilisation de la fréquence I >>N, alors : (SNR) = C/ I
C : puissance utile
I : interférence.
 Calcul de l’interférence co-canal
On définit une certaine capacité des systèmes radio mobile à résister
aux interférences. La valeur limite est donnée par la formule :

Bi est l’ensemble des stations de base en émission sur la fréquence de


réception du mobile.
Le seuil de 9 dB est recommandé par la norme.
Il faut estimer le rapport C/ I minimal sur la cellule, et il est calculé
dans le cas qui correspond aux conditions suivantes :
 totalité des stations de base en émission à la puissance Pe
 mobile situé à une distance R de la station de base.

On a :
Dn : distance entre la station mobile et nième station de base interférente
α : coefficient de proportionnalité
γ : coefficient d’affaiblissement de parcours ; 2 < γ < 4.
Maintenant considérons uniquement les six stations de base de la
première colonne et négligeons l’interférence créée par les autres
cellules. Pour ces six cellules, la distance Dn peut être approximée par
la distance D. L’expression approximative de l’interférence totale est
donc :

Le rapport C/ I d devient alors :

Dans la majorité des cas le récepteur et l’émetteur n’étant en visibilité


directe, l’atténuation du canal peut être approximé en fonction de :
 une atténuation due à la distance
 un élément quelconque prenant en compte les effets de masque
(présence d’obstacles) ; décrivant aussi les évanouissements ou
fading dû aux trajets multiples.

 Interférence canal adjacent


Elles sont dues aux signaux émis par les cellules utilisant des
fréquences voisines.

Interférence canal adjacent entre deux cellules voisines


Les interférences canaux adjacents sont liés à la réutilisation de
canaux de fréquences adjacents. En effet la largeur réelle des canaux
est supérieure aux 200KHz utilisés pour répartir les canaux en
fréquence. Ainsi, à puissance identique, 2 canaux voisins (fi et fj+1)
ont un rapport C /I d’environ 18 dB, 2 canaux (fi et fj+2) ont un C/I
de 50 dB, et 2 canaux (fi et fj+3) ont un C/I de 58 dB.
Pour garantir un C/I total supérieur à 9 dB, la norme GSM défini un
rapport de protection pour 2 canaux voisins, donné par le tableau
suivant :

Finalement le rapport C/I total est donné par :

Où Ri est le rapport de protection donné par :

Les interférences sont un facteur limitatif majeur dans la


performance des réseaux cellulaires. Elles proviennent de
différentes sources : appel sur la même fréquence dans une
cellule voisine, autre station mobile dans la même cellule,
appareil quelconque émettant par inadvertance dans la bande
de fréquences de la cellule, etc.
Ces interférences vont créer du « cross-talk » sur les canaux de
la voix. Sur les canaux de contrôle, des erreurs seront observées
à cause des interférences. Il faut savoir qu’elles sont causées en
grande partie par les systèmes cellulaires eux-mêmes. Les cas les
plus critiques se trouvent en zone urbaine où la concentration
de trafic est importante. Les interférences sont une cause majeure
qui empêche l’accroissement de la capacité du réseau.
 Seuil de couverture
Le rayon de couverture d’une cellule est fonction de la puissance
d’émission de l’émetteur et de la sensibilité du récepteur. Il suffit donc
qu’en tout point de la cellule, le signal reçu ait une puissance supérieure
à la sensibilité du récepteur pour que la qualité du signal reçu soit
acceptable.
La couverture d’un réseau dépend du seuil C/ I et de la distance de
réutilisation.

III-3 LES DIFFÉRENTS MODÈLES DE PROPAGATION


A. Théorie de la propagation radio
Dans les systèmes de communication mobile, nous sommes
confrontés au phénomène de propagation radio qui affecte
grandement la transmission entre l’émetteur et le récepteur. Le trajet
d’une antenne à une station mobile peut être en ligne directe (line
of sight) ou sévèrement obstrué par des buildings, des arbres ou
des montagnes. Le signal reçu par la station mobile est en
fait un ensemble d’ondes réfléchies correspondant à des trajets
multiples, très rarement en ligne directe.
Ce signal reçu a par conséquent subi de nombreuses distorsions,
de fréquence (effet Doppler), d’amplitude (évanouissements ou
fading dû aux trajets multiples) et de phase (dispersion des temps
de propagation sur les trajets multiples). Si l’environnement est
parfaitement connu alors ces phénomènes sont déterministes mais
le problème est que l’environnement change sans arrêt (météo,
construction d’immeubles, pousse d’arbres et de végétation,…) ce
qui fait qu’il n’est pas possible de savoir exactement la valeur du
champ reçu en un endroit donné. C’est pour cela que nous
utilisons des modèles probabilistes.
 Division du spectre
Le spectre électromagnétique est divisé en plusieurs bandes de
fréquences différentes. Et chaque bande possède des caractéristiques de
propagation différente.

 Chemins de propagation
Le signal pour arriver jusqu’à la destination emprunte différents
chemins de propagation. Ce qui va dégrader la qualité de l’onde.
Les différents chemins de propagation

 Environnements de propagation
L’environnement de propagation radio détermine directement quel
modèle de propagation doit être utilisé. La propagation radio est
influencée par le terrain et l’environnement artificiel (zone
urbaine dense, zone urbaine, zone suburbaine, zone rurale et
autoroute).
 Facteur majeurs influençant l’environnement
 La morphologie (hautes montagnes, terre vallonnée, terre plate et
surface aquatique) ;
 La quantité, la distribution et les caractéristiques des matériaux
de constructions artificielles (bâtiments) ;
 Les caractéristiques de la végétation dans la région ;
 Le climat ;
 Le bruit électromagnétique naturel et artificiel.

Représentation du fading

 Mesure contre le fading rapide : la diversité


 Diversité de temps : entrelacement de symboles,
détection d’erreurs et codage correcteur d’erreurs ;
 Diversité d’espace : adoption d’une antenne principale et
une antenne de diversité pour la réception
 Diversité de fréquence : adoption du récepteur en râteau
(Rake Receiver) pour recevoir les signaux issus de trajets
multiples.
 Affaiblissements de propagation
 Affaiblissement de propagation dans l’espace libre
Ploss = 32.4 + 20log (f) + 20 log (d)
 Si la fréquence est fixe, l’affaiblissement devient :
Ploss = lo + 10χ log(d); χ=2 : pente d’affaiblissement (path
loss)
 Affaiblissement de propagation dans une terre plane
 Ploss = 10χ log(d) - 20log(hb) - 20 log(hm);
hb = hauteur de l’antenne de la BS
hm = hauteur de l’antenne du MS
f = fréquence (Mhz)
d = distance (Km).
Une chose est sûre : plus on s’éloigne de l’antenne émettrice, plus faible
est la puissance reçue. Mais une question demeure : comment
caractériser cette décroissance ?
Si on mesure la puissance reçue en fonction de la distance à l’antenne,
on risque d’obtenir le résultat suivant :

C’est dire que la puissance recue en W, Pr, est une fonction de la


puissance rayonnée (ou plus précisément la Puissance Isotrope
Rayonnée, PIRE), du gain de l’antenne de réception, Gr, de la distance
d, et de la fréquence f :
Ou en dBm :

K, a et b sont des constantes qui dépendent de l’environnement.

En effet, le modèle d’affaiblissement de parcours suppose que


l’environnement est homogène. En fait, il y’a des obstacles, ou
masques, entre l’antenne et le récepteur qui peuvent affaiblir le signal
ou au contraire le guider. Pour modéliser cet effet de masque, on doit
ajouter une variable aléatoire à l’affaiblissement de parcours :

M en dB est une variable aléatoire de distribution gaussienne avec


moyenne nulle et d’écart-type S. Ceci signifie qu’à une distance d
donnée, la puissance moyenne reçue est donnée par l’affaiblissement
de parcours.
La PIRE d’une antenne est définie comme la puissance nécessaire à
une antenne isotrope permettant d’obtenir le même champ à une
distance égale. Elle est calculée par l’expression (par l’antenne de la
BTS) :
PIRE = Pebts – Lcbts – Lfbts + Gabts.
Cependant, en un point, la puissance reçue n’est pas tout à fait
prédictible et peut s’écarter de la valeur moyenne.
Un écart-type habituel en milieu rural est de 6dB.
En effet l’onde qui se propage peut suivre différents chemins, de telle
sorte que différentes copies du même signal peuvent arriver au
récepteur :

A l’antenne réceptrice, les signaux peuvent d’additionner ou se


soustraire. Dans ce cas, la puissance reçue est beaucoup plus faible, on
dit qu’il y’a un trou d’évanouissement (fading hole). Lorsqu’il y’a
une vue directe entre l’émetteur et le récepteur (Line Of Sight, LOS),
la puissance suit une distribution de Rice, sinon (Non Line Of Sight,
NLOS) une distribution de Rayleigh.
 Effet de masque
Il est modélisé par une loi log-normale et représente une variation sur
les conditions de propagation. Elles peuvent être tantôt favorable (par
exemple visibilité directe), tantôt défavorable (par exemple lors de la
présence d’un obstacle important entre l’émetteur et le récepteur).

Un modèle très approximatif de la perte de trajectoire est donné par


Pour augmenter le rayon de la cellule pour une puissance transmise
donnée, la variable clé sous le contrôle du concepteur est la hauteur de
l’antenne : cette hauteur doit être grande pour contourner les
encombrements environnants mais pas trop élevée pour ne pas causer
d’interférences excessives avec les canaux adjacents des cellules
distantes.
La figure ci-dessous représente la géométrie de base d’une
couverture cellulaire :

B. Les modèles de propagation


Un modèle de propagation est utilisé pour estimer l’affaiblissement
lors de la propagation de l’onde radio, causé par le terrain et les
environnements artificiels.
Le modèle de propagation est la fondation de la planification de
couverture et dépend de la fréquence allouée du système. De plus,
un modèle de propagation indoor diffère d’un modèle de
propagation outdoor.
Modèles de propagation les plus utilisés
III-4 ANTENNES D’ÉMISSION ET DE RÉCEPTION
(PARAMÈTRES FONDAMENTAUX)
Les antennes utilisées en GSM sont :
 Les antennes omnidirectionnelles : ce sont des antennes dont
le diagramme de rayonnement un cercle dans le plan
horizontal. Elles assurent une couverture omnidirectionnelle,
propice pour les zones à faible trafic.
 Les antennes directionnelles : le diagramme de rayonnement
est horizontal. Elles sont utilisées dans le cadre de la
réutilisation de fréquence ou pour assurer une couverture
sectorielle des cellules. Elles sont adaptées pour les zones à
fort trafic.

 Paramètres fondamentaux
 Choix des antennes
Le choix des antennes est fait en fonction de la zone à couvrir.
 Choix des antennes des zones urbaines :
- Antennes directionnelles avec un angle d’émission de
puissance demi horizontal 60~65°
- Antennes de gain moyen de 15dBi
- Antennes avec tilt (inclinaison) électronique de 3~6°.

 Choix des antennes des zones suburbaines :


- Antennes directionnelles avec un angle d’émission de
puissance demi horizontal 65° ou 90°
- Antennes de gain moyen de 15~18dBi
- Angle de tilt préréglé
- Antennes de polarisation double et les antennes de
polarisation verticale.

 Choix des antennes des zones rurales :


- Antennes directionnelles 90° ou 120°, ou les antennes
omnidirectionnelles, selon la situation et le besoin
spécifique
- Gain des antennes directionnelles relativement élevé
(16~18dBi)
- Antennes à zéro filtre
- Antennes de polarisation verticale.
 Choix des antennes des stations de base des routes :
- Antennes directionnelles à lobe étroit et à gain élevé. Selon
la situation concrète, les antennes en forme de 8, les
antennes omnidirectionnelles ou les antennes
omnidirectionnelles déformées
- Antennes de polarisation verticale.

 Hauteur des antennes


Généralement la hauteur valide de l’antenne pour les régions urbaines
est relativement régulière et approximativement de 25m. Dans les
régions suburbaines, la hauteur peut être réglée convenablement et elle
est de l’ordre de 40m.
Les antennes d’une même cellule peuvent être de hauteurs différentes,
cela peut être limité par l’espace d’installation dans une direction
spécifique, ou dû aux exigences de la planification cellulaire.
Cependant si les antennes sont très hautes, le niveau de puissance de
couverture autour des antennes est baissé, surtout pour les antennes
omnidirectionnelles. De plus, des problèmes tels que la couverture
inattendue grave et la pollution du pilote peuvent se produire et
affecteront la qualité du réseau.
 Zones de rayonnement d’une antenne
On distingue pour chaque type d’antenne trois zones de rayonnement :
• zone de Rayleigh (ou zone de champ proche) ;
• zone de Fresnel ;
• zone de Fraunhofer(ou zone de champ lointain).

Zones de rayonnement d’une antenne

 Systèmes de Feeder des antennes


- Affaiblissement des Feeders :

- Principes de choix des Feeders :


Remarque : la courbure du feeder ne doit pas être trop importante, et
le conducteur externe doit être bien connecté à la terre.

 Choix des azimuts :


L’azimut est l’angle dans le plan horizontal entre la direction d’un objet
et une direction de référence.
Au niveau des stations de base des zones urbaines, les azimuts des trois
secteurs doivent être gardés aussi réguliers que possible et un bon
ajustement doit être effectué localement. Pour les jonctions entre zones
urbaines et suburbaines, routes principales, sites isolés suburbains, etc.,
l’azimut de l’antenne peut être ajusté selon les besoins clés de
couverture.
Le lobe principal de l’antenne doit être dirigé vers la zone de haute
densité de trafic, pour augmenter la puissance du signal dans cette zone
et améliorer la qualité du signal. Le chevauchement entre la couverture
de deux adjacentes dans une zone suburbaine ou rurale ne doit pas être
très grand. L’angle inclus entre les directions d’antennes de deux
secteurs adjacents dans la même station de base ne devrait pas être
moins que 90°. Dans une zone urbaine, le chevauchement entre la
couverture de deux antennes de secteurs adjacents ne doit pas dépasser
10%.
 Tilt (inclinaison) des antennes
L’angle du tilt de l’antenne est déterminé selon les situations réelles,
afin que l’interférence intra-fréquence entre les cellules puisse ètre
réduite pendant que les exigences de couverture peuvent être satisfaites.
Pendant l’ajustement de l’angle du tilt, on doit considérer la puissance
d’émission de la station de base, la hauteur de l’antenne, la couverture
cellulaire et l’environnement de propagation radio.
Lorsque le tilt est correctement réglé, il permet à l’antenne de contrôler
la zone de couverture et réduire l’interférence interne du système. On
peut adopter le mode électrique ou mécanique pour le tilt de l’antenne.
Et chaque mode produit des surfaces de radiations différentes, et ces
différences deviennent de plus en plus évidentes si le tilt devient plus
important.

III-5 LIAISON RADIO MOBILE ET EQUILIBRAGE DE


LIAISON
A. Schéma général d’une liaison radio mobile
La couverture de la cellule est décidée par la couverture du lien
descendant et montant.
A travers le bilan de liaison, la balance entre le lien descendant et
montant peut se maintenir, donc, les ressources du système peuvent être
totalement utilisées.
Sur le lien descendant, c-à-d le signal reçu à la station mobile provenant
de la BTS, on a l’équation :

PrMS = Pebts – Lcbts – Lfbts + Gabts – Lp + Gms – Lfms.

Sur le lien montant, c-à-d le signal reçu au niveau de la BTS provenant


de la station mobile, on a l’équation :

Prbts = Pems – Lfms + Gms – Lp + Gdbts + Gabts – Lfbts.

Formule du Bilan de liaison :


Pebts = Prms + Gdbts + Lcbts – Pems - Prbts.

B. Paramètres du Bilan de liaison

 Paramètres du système : fréquence porteuse ; bande passante


d’étalement de spectre ; débit d’information ; gain d’étalement de
spectre.
 Paramètres d’équipement : puissance d’émission ; sensibilité
du récepteur ; valeur du bruit ; seuil de démodulation ; gain
d’antenne et affaiblissement du feeder.
 Paramètres environnementaux : marge du fading d’ombre ;
affaiblissement du corps humain ; affaiblissement du terrain et le
bruit de fond.
 Paramètres spécifique du CDMA : gain du soft handoff ; marge
d’interférence et marge de contrôle de puissance.
B.1) Paramètres liés à l’équipement
 Puissance Tx de la BS : 20W, 43dBm
 Puissance Tx maximum du MS : 200mW, 23dBm
 Gain d’antenne BS : le gain d’une antenne directionnelle
est supérieur à celui d’une antenne omnidirectionnelle.
Antenne omni : 11dBi ou 13 dBi ; antenne
directionnelle : 15 à 18 dBi.
 Gain d’antenne MS : généralement le gain d’antenne du
MS et l’affaiblissement de connexion sont considérés
comme 0dB.
 Bruits ajoutés : généralement la valeur du bruit de la MS
est de 6 à 8 dB. La valeur du bruit va dépendre des
caractéristiques des équipements.
 Sensibilité du récepteur de la BS : le niveau minimum
nécessaire pour le canal de trafic qui assure un certain
niveau de qualité de communication est :

 Sensibilité du récepteur de la MS :

 Affaiblissement des feeders et des connecteurs de la BS :


l’affaiblissement est en relation avec la fréquence du signal.
L’affaiblissement du connecteur est approximativement de
0.2dB.
B.2) Paramètres d’environnement
 Marge de fading d’ombre (shadow Fading): l’effet d’ombre
affecte le chemin de propagation, la densité de champ médian du
signal reçu à une certaine distance de l’antenne d’émission Tx
n’est pas constante. On note qu’une probabilité de couverture du
bord de 75% correspond à 90% de la probabilité de couverture de
toute la cellule.
 Affaiblissement d’encombrement (Clutter loss) : les objets du
terrain ont une grande influence sur la propagation du signal. Les
affaiblissements de pénétration sont en rapport avec le bâtiment
et sa matière.
Généralement, l’affaiblissement de pénétration pour une zone
urbaine dense est de 20-25 dB, pour une zone urbaine normale
15-20dB, pour une zone suburbaine ou rurale 5-15 dB et la
perte du corps de la voiture est supposée être 6-10 dB.
 Affaiblissement du corps humain : le corps humain peut
absorber les signaux transmis par la station mobile. Lors du calcul
du bilan de liaison, l’affaiblissement du corps humain est supposé
3dB. Toutefois, en cas de services de données le terminal n’est
pas généralement près du corps humain. Dans ce cas,
l’affaiblissement du corps humain peut être ignoré.

B.3) Paramètres spécifiques du CDMA


 Marge d’interférence : le système CDMA est un système
d’interférence interne qui est en rapport direct avec la couverture
et la capacité. Une augmentation de la charge entraine une
augmentation de l’interférence d’autres utilisateurs dans le
système. Ce qui réduit la sensibilité du récepteur.
Pendant le calcul du bilan de liaison, cela est intégré dans la
marge d’interférence.

 Fading rapide et contrôle de puissance : sous la condition de


marche, la valeur typique de la marge du contrôle de puissance
est de 1 à 1.5dB. Sous la condition de mouvement en haute
vitesse, le contrôle de puissance rapide ne peut pas suivre la
vitesse de fading affectant le signal. Dans ce cas, le fading rapide
est assuré par Eb/Nt et la marge du contrôle de puissance est 0dB.

C. Equilibrage de liaison
Il est question de savoir si la perte maximale est la même dans les sens
uplink et downlink. La plus grande perte que l’on peut avoir correspond
à la sensibilité en réception.
III-6 PRÉVISION DE COUVERTURE
Le but de la planification de couverture est de donner en fin de compte
le nombre de BTS nécessaire pour assurer la couverture d’une zone.
Couverture, capacité et qualité, ces trois limitations sont
interdépendantes. Car une augmentation de la capacité signifie une
diminution de la couverture et vice versa. Afin d’augmenter la
couverture, on peut diminuer convenablement la puissance totale des
canaux de trafic et augmenter la puissance occupée par le canal de
diffusion BCCH.
Ainsi donc, on distingue deux types de zone :
 Zone orientée couverture : adaptée pour les zones périphériques
ou rurales. Dans ce cas, on désire satisfaire aux exigences de
l’agence de régulation des télécommunications en termes de
couverture du territoire. On applique alors le mode « zone
orientée couverture », où l’on fait une large couverture et une
faible capacité.
 Zone orientée capacité : ce sont le plus souvent les grands
centres urbains où le nombre d’abonnés croit très rapidement. Or
afin de fournir une meilleure qualité de service et du fait que les
trois paramètres couverture, capacité et qualité ne peuvent être
accrues simultanément, on est obligé de réduire les rayons de
couverture pour avoir une forte capacité et une qualité de service
au mieux.

 Pour augmenter la zone de couverture, on peut :


- Ajuster l’inclinaison du down tilt de l’antenne
- Augmenter la puissance du pilote
- Augmenter le gain de l’antenne
- Assurer les exigences de capacité
- Assurer la couverture montante, …

 Pour contrôler l’interférence, on peut :


- Ajuster le down tilt et l’azimut de l’antenne
- Réduire la puissance du pilote
- Ajuster les autres paramètres du réseau, …

 Paramètres influençant la capacité :


- Le saut de fréquence
- Le contrôle de puissance
- La transmission discontinue, …
Conclusion
En somme, l’ingénierie des réseaux cellulaire est l’ensemble des
éléments qui permet de concevoir, réaliser et optimiser les réseaux de
radiocommunications. Tout ceci afin d’atteindre les objectifs de qualité
de service.
L’ingénierie des réseaux cellulaire est une étape primordiale dans
l’étude et la mise en place d’un réseau cellulaire.

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