Vous êtes sur la page 1sur 20

GÉNÉRALITÉ SUR

LES MACHINES
Chapitre I ASYNCHRONES

I.1 Introduction 
Les moteurs asynchrones représentent au moins 80% des moteurs électriques, il est le
moteur le plus utilisé dans toutes les applications industrielles ou domestique, du fait de sa
facilité d’installation de son bon rendement et de son excellente fiabilité. [1]

Fig I.1 : Moteur asynchrone

Son principal avantage réside dans l’absence de contacts électrique glissants, ce qui
conduit à une structure simple et robuste facile à construire [2].
Son utilisation dans le domaine d’entraînement à vitesse variable fait appel à la commande, et
pour ce faire, on a besoin du modèle mathématique du processus.

Ainsi la modélisation de la machine asynchrone triphasée, élément essentiel dans


l’entraînement, devient une étape indispensable pour réalisation d’une commande à vitesse
variable.

Dans la littérature, nous discernons principalement trois approches concernent la modélisation


des machines électriques [3]. En choisissant de les présenter par leur degré de
complexité croissant, nous avons :

 Modélisation de Park

La modélisation de Park est construite à partir des équations de la machine qui permettent
l’élaboration du modèle de connaissance traduisant le comportement dynamique des
modes électriques et électromagnétiques de la machine. Ce modèle, décrit par un système
algèbro-différentiel non linéaire, admet plusieurs classes de représentation d’état [4].

 Modélisation par réseaux de perméances.

3
GÉNÉRALITÉ SUR
LES MACHINES
Chapitre I ASYNCHRONES

Cette méthode est basée sur la création d’un circuit magnétique représentant le
fonctionnement de la machine de manière beaucoup plus précise qu’avec les équations de
Park et plus rapidement qu’avec la méthode des éléments finis.

Les chemins empruntés par le flux sont représentés par des impédances et les sources de
forces magnétomotrices sont représentées par des sources de tension. De ce fait, la
détermination des flux se ramène à la résolution d’un circuit électrique. Cette méthode
permet en plus de prendre en compte le comportement tridimensionnel de la machine.
1-flasque avant.
2-ecrou égalisant –rondelle.
Modélisation par les éléments finis.
3-roulement avant.
La Modélisation par les éléments finis permet une résolution numérique des
4-inscription des données technique.
équations générales de l’électromagnétisme en découpant la machine en parties finies
5-stator bobiné.
adjacentes.
6- carcasse.
7-boite a bornes.
A partir de ces éléments, on détermine la valeur du champ magnétique propre à
8-plaque a bornes.
chaque élément, qui représente les phénomènes physiques de l’élément. Elle est utilisée
lors du dimensionnement ou l’estimation des paramètres de la machine électrique.

I.2 Constitution générale d’une machine asynchrone 

Le stator et le rotor séparés par l’entrefer se composent d’un circuit magnétique qui
canalise l’essentiel du flux magnétique, et de bobinages qui sont logés dans des encoches
réparties sur le diagramme d’alésage pour le stator, sur le
périphérique pour le rotor.

Fig I.2: Stator et rotor d’un moteur asynchrone

4
GÉNÉRALITÉ SUR
LES MACHINES
Chapitre I ASYNCHRONES

Fig I.3 différents partie d’un moteur asynchrone

On classe les différentes pièces rencontrées dans toute machine tournante selon les trois
grandes fonctions réalisées :

PARTIES ELECTRIQUE

 Enroulements statoriques.

 Conducteurs rotoriques.

PARTIES MAGNETIQUES

 Circuit magnétique fixe

 Circuit magnétique mobile

PARTIES MECANIQUES

 Carcasse avec fixation ou stator

 Ventilateur

 Rotor avec l’arbre

 Capot de ventilateur

5
GÉNÉRALITÉ SUR
LES MACHINES
Chapitre I ASYNCHRONES

 Tiges de montage

 Plaque à bornes

 Roulements à billes

 Flasques

I.2.1 STATOR
C’est la partie fixe du moteur. Il est constitué d’une carcasse sur laquelle est fixée une
couronne de tôles d’acier (ferromagnétique) de qualité spéciale munies d’encoches. Des
bobinages de section appropriée sont répartis dans ces dernières et forment un ensemble
d’enroulements qui comporte autant de circuits.

Fig I.4 : Photo du stator

I.2.2 ROTOR

C’est la partie mobile du moteur ; il est placé à l’intérieur du stator, et constitué d’un
empilage de tôles d’acier formant un cylindre claveté sur l’arbre du moteur. Il tourne à une
vitesse inférieure à la vitesse du champ tournant.
Il est placé dans un champ tournant par rapport à lui.
Il doit être feuilleté pour réduire les pertes par courant de Foucault.

Fig 1.5 : Photo du rotor

I.3 Principe de fonctionnement

6
GÉNÉRALITÉ SUR
LES MACHINES
Chapitre I ASYNCHRONES

Le principe des moteurs à courants alternatifs est basée sur l‘utilisation d‘un
champ magnétique tournant produit par des tensions alternatives. La circulation d’un courant
dans une bobine crée un champ magnétique B. Ce champ est dans l'axe de la bobine, sa
direction et son intensité sont fonction du courant I. Si le courant est alternatif, le
champ magnétique varie en sens et en direction à la même fréquence du courant.

Fig I.6  : Création d’un champ magnétique.

Dans le cas de deux bobines placées à proximité l'une de l’autre, le champ


magnétique résultant est la somme vectorielle des deux champs dus aux deux bobines.

Fig I.7 : Champ résultant crée par deux bobines.

Dans le cas du moteur triphasé, les trois Bobines sont disposées dans le stator
à 120° les unes des autres. Trois champs magnétiques sont ainsi créés. Compte tenu de la
nature du courant sur le réseau triphasé, les trois champs sont déphasés (chacun à son
tour passe par un maximum). Le champ magnétique résultant tourne à la même fréquence que
celle du courant.

7
GÉNÉRALITÉ SUR
LES MACHINES
Chapitre I ASYNCHRONES

Fig I.8 : Champ résultant crée par trois bobines

Les trois enroulements statorique créent donc un champ magnétique tournant.


Sa fréquence de rotation est dite fréquence de synchronisme. Si on place une boussole
au centre, elle va tourner à cette vitesse de synchronisme.

I.4 Différents types des moteurs asynchrones

Les différents type des moteurs asynchrones se distinguent par :

 Construction (type rotor).


 l’alimentation.

I.4.1 Classification selon la construction

Selon la nature du bobinage rotor, on distingue deux grandes classes de machines


asynchrones :

A. Machine asynchrone a rotor bobinée (a bague)

Le rotor comporte un enroulement bobiné a l’intérieur d’un circuit magnétique constitué de


disque empilés sur l’arbre de la machine, les extrémités de l’enroulement rotorique sont
sorties et reliées à des bagues montées sur l’arbre, sur lesquelles frottent des balais en carbone
( Fig.I.9). On peut ainsi mettre en série avec le circuit rotorique des éléments de circuit
complémentaires qui permettent des réglages, par exemple du couple de démarrage.

L’arrivée du moteur à rotor bobiné permettant un accès au secondaire pour autoriser un


démarrage progressif et une petite variation de vitesse [5].

3 Bague

8
GÉNÉRALITÉ SUR
LES MACHINES
Chapitre I ASYNCHRONES

Fig I.9: Rotor bobiné

B-Machine à "cage" ou à rotor en court-circuit

B.1 Rotor à simple cage

Le circuit du rotor est constitué de barres conductrices régulièrement réparties entre deux
Couronnes métalliques formant les extrémités, le tout rappelant la forme d'une cage
d'écureuil. Bien entendu, cette cage est insérée à l'intérieur d'un circuit magnétique analogue
à celui du Moteur à rotor bobiné. Ce type de moteur, beaucoup plus aisé à construire que le
moteur à rotor bobiné, est d'un prix de revient inférieur et a une robustesse intrinsèquement
plus grande.

Il n'est donc pas étonnant qu'il constitue, et de loin, la plus grande partie du parc des moteurs
asynchrones en service. Son inconvénient majeur est qu'il ne permet pas d'insérer un rhéostat
et qu'il a, au démarrage, de mauvaises performances (courant élevé et couple faible). C'est
pour remédier à cette situation qu'ont été développés deux autres types de moteur (rotor à
double cage et rotor à encoche profonde.[5]

Fig 1.10 .rotor
à simple cage

B.2 Rotor à
double cage
Le rotor
comporte deux
cages coaxiales.

L’une (fréquemment réalisée en laiton ou en bronze), externe, à résistance relativement


élevée, est placée près de l'entrefer.

l'autre (en cuivre), interne, de plus faible résistance, est noyée dans le fer, ayant ainsi une
Inductance des fuites supérieures à la première.[5]

9
GÉNÉRALITÉ SUR
LES MACHINES
Chapitre I ASYNCHRONES

Fig1.11 : Rotor à double cage

Fig1.12 : Courbes du couple en fonction de la vitesse pour moteurs. [6]

 Rotor à barres très plates 


Le rotor à double cage est beaucoup plus difficile à construire que le rotor à simple cage et
est donc d'un coût plus élevé. On peut pallier cet inconvénient, tout en gardant une partie des
avantages de la double cage En construisant une cage rotorique simple avec des barres très
plates s'enfonçant Profondément dans le circuit magnétique.[5]

Fig 1.13 : schéma des encoches profondes

10
GÉNÉRALITÉ SUR
LES MACHINES
Chapitre I ASYNCHRONES

C. Comparaison entre rotor a cage d’écureuil et bobiné a bague

Types de moteur Aventages inconvénients

à cage d’écureuil -Prix le plus bas de tout les moteurs . -en moyennes et fortes puissances
-simple,robuste,peu d’entretien,peu l’appel de courant est important au
de suveillance,faible encombrement. démarrage et nécessite l’emploi de
-démarrage en direct possible en dispositive permettant d’abaisser I1N a
faible puissance(1.5 kw)et a vide en 2I1N avec pour conséquence une
puissance un peu plus importante si diminution du couple de démarrage,en
l’appelde courant restelimité. pratique peu de démarrages en charge.
-Couple important au démarrageet -ne supporte pas les démarrages de
appel de courants réduit. longue durée
-démarrage direct. -rotor massif plus couteux,rechercher
-démarrage de longue durée dans les broyeurs pour profiter du
moment d’inertie.

à rotor bobinée et à -couple de démarrage élevé avec -rotor bobinée moins robuste que le
bague possibilité de réglage. moteur a cage d’écureuil.
-adaptation a la machine entrainée . -nécéssité d’entretien et de surveillance.
-appel au courant réduit au -prix plus élevé.
démarrage .
-récuperent l’energie rotorique pour
la rendre au reseau aprés traitement.
-réglage de vitesse possible avec
rhéostat de glissement.

Tab I.1 Comparaison entre rotor a cage d’écureuil et bobiné a bague

I.5 Modélisation de la machine asynchrone (MAS)


L’étude de cette machine traduit les lois de l’électromagnétisme dans le
contexte habituel des hypothèses simplificatrices [7] :

 L’entrefer constant ;
 L’effet d’encochage négligé ;
 Distribution spatiale sinusoïdale des forces magnétomotrices d’entrefer ;
 Circuit magnétique non saturé et à perméabilité constante ;
 Pertes ferromagnétiques négligeables ;

L’influence de l’effet de peau et de l’échauffement sur les caractéristiques n’est pas prise en
compte.

Parmi les conséquences importantes des ces hypothèses on peut citer :

 L’association du flux
 La constance des inductances propres ;
 L’invariance des résistances statoriques et rotoriques ;

11
GÉNÉRALITÉ SUR
LES MACHINES
Chapitre I ASYNCHRONES

La loi de variation sinusoïdale des inductances mutuelles entre les enroulements


statoriques et rotoriques en fonction de l’angle électrique de leurs axes magnétiques, [7]

La représentation schématique de la MAS dans l'espace électrique est donnée sur la Fig.
(I.14), elle est munie de six enroulements, [4].

Le stator de la machine est formé de trois enroulements fixes décalés de 120° dans l’espace et
traversés par trois courants variables.

Le rotor peut être modélisé par trois enroulements identiques décalés dans l’espace de 120°,
ces enroulements sont en court-circuit et la tension à leurs bornes est nulle

Fig I.14 : Représentation schématique d’une machine asynchrone (MAS)

I.5.1 Equations électriques :

Les six enroulements (a, b, c, A, B, C) représentés sur la figure (I.14) obéissent aux
équations matricielles suivantes, [6]

[ Vs ] =[ Rs ] [ is ] + d [ ψs ] (I .1)
dt

[ Vr ] =[ Rr ] [ ir ] + d [ ψr ] =[ 0 0 0 ] T (I.2)
dt

I.5.2 Equations magnétiques :

Les hypothèses simplificatrices citées antérieurement conduisent à des relations


linéaires entre les flux et les courants de la machine asynchrone, ces relations s’écrivent
matricielle -ment comme suit, [3] :

Pour le stator :

[ ψ s ] =[ Ls ][ is ] + [ Msr ] [ir] (I.3)

12
GÉNÉRALITÉ SUR
LES MACHINES
Chapitre I ASYNCHRONES

Pour le rotor :

[ ψr ] =[ Lr ][ ir ] + [ Msr ] [is] (I.4)

On désigne par :

Ls Ms Ms

[
[ Ls ] = Ms Ls Ms
Ms Ms Ls ] (I.5)

Lr Mr Mr

[
[ Lr ] = Mr
Mr
Lr Mr
Mr Lr ] (I.6)

π
( ) ( π3 )

[ ]
cos ( θ ) cos θ +2 cos θ−2
3
[ Ls ] = [ M ] T =M cos θ−2 π
( 3) cos ( θ )
π
cos ( θ+2 ) (I.7)
3
π π
cos ( θ+ 2 ) (
cos θ−2 ) cos (θ )
3 3

Pour le stator :

[ Vsabc ] =[ Rs ][ isabc ] + d { [ Ls ][ isabc ] + [ Msr ][ irabc ] }(I.8)


dt

Pour le rotor :

[ Vrabc ]= [ Rr ][ irabc ] + d { [ Lr ][ irabc ] + [ Mrs ][ isabc ] } (I.9)


dt

I.5.3 Equations mécaniques :

L’étude des caractéristiques de la machine asynchrone fait introduire de la variation


non seulement des paramètres électriques (tension, courant, flux) mais aussi des paramètres
mécaniques (couple, vitesse) [8]

T d
Cem= p [ isabc ] [ Msr ][ irabc ](I.10)
dt

L’équation du mouvement de la machine est :

d
J Ω=Cem−Cr−frΩ (I.11)
dt

I.6. Transformation du système triphasé en biphasé :

13
GÉNÉRALITÉ SUR
LES MACHINES
Chapitre I ASYNCHRONES

La mise en équation des moteurs triphasés aboutit à des équations différentielles


à coefficients variables.

L’étude analytique du comportement du système est alors relativement laborieuse, vu le


grand nombre de variable.

On utilise alors des transformations qui permettent de décrire le comportement de la


machine à l’aide d’équations différentielles à coefficients constants.

Les transformations utilises doivent conserver la puissance instantanée et la réciprocité


des inductances mutuelles.

Ceci permet d’établir une expression du couple électromagnétique dans le repère


correspondant au système transforme [8] ;

I.6.1 Transformation CLARKE/CONCORDIA :

Le but de l’utilisation de cette transformation c’est de passer d’un système


triphasé abc vers un système diphasé α, β. Il existe principalement deux transformations :
Clarke et Concordia.

La transformation de Clarke conserve l’amplitude des grandeurs mais pas la puissance ni le


couple (On doit multiplier par un coefficient 3/2). Tandis que celle de Concordia, qui
est normée, elle conserve la puissance mais pas les amplitudes. [9]

14
GÉNÉRALITÉ SUR
LES MACHINES
Chapitre I ASYNCHRONES

Tab I.2 passage d’un système triphasé au système biphasé

Le choix de matrice de passage non norme (Clarke) est bien pratique en commande où
l’on traite des grandeurs d q ( I ds, Iqs que l’on verra par la suite). En effet, cela
permet, par exemple, d’apprécier directement le module du courant qui est absorbe par le
moteur, sans avoir à passer par un coefficient multiplicateur.

Mathématiquement parlant, le choix d’une matrice normée (Concordia) est souvent


utilise pour des raisons de symétrie de transformation directe et inverse.

Nous allons utiliser la transformation de Concordia dans notre modélisation. Son


application aux équations de la machine écrites ci-dessous [10] donne :

T
{
23 [ vabcs ]= ¿ [ v αβ s ] =T 23 Rs [ iabcs ] +
d
}
[ ψ abcs ] ¿ (I.12)
dt

[ vαβs ]=Rs T 23 [ iabcs ] + d T 23 [ ψabcs ] (I.13)


dt

[ vαβs ]=Rs [ iabcs ] + d [ ψαβs ] (I.14)


dt

On a alors réduit le système de trois (3) équations à un système de deux (2) équations.

De même pour le rotor :

[ vαβr ] =Rr [ iabcr ] + d [ ψαβr ] (I.15)


dt

Ainsi que pour l’écriture des flux en fonction des courants. L’intérêt pour les flux,
c’est que les matrices 3*3 des inductances vont être réduites à des matrices 2*2.

On a alors l’apparition des Inductances cycliques :

Ls=ls−ms(I.16)

Lr=ls−mr (I.17)

2
M = m sr (I.18)
3

Ls 0 M . P (−θ )
Alors
φαβs
φαβr
= [ ] [ 0 Ls
M . P (−θ )
Lr 0
0 Lr ][
iαβs
iαβr
(I.19) ]
Où la matrice P (θ) est la matrice de rotation : p(θ) = [ cosθ
sinθ
−sinθ
cosθ ]
(I.20)

15
GÉNÉRALITÉ SUR
LES MACHINES
Chapitre I ASYNCHRONES

On dispose à présent d’une modélisation de la machine asynchrone dans deux repères


sépares : les grandeurs statoriques sont exprimées dans le repère α β stator et les
grandeurs rotoriques dans le repère α β rotor.

Il faut exprimer toute la modélisation dans un repère commun. En effet, si l’on


examine de plus prés la matrice des inductances [10]

Ls 0 M . P (−θ )

[ 0 Ls
M . P (−θ )
Lr 0
0 Lr ](I.21)

On s’aperçoit que les grandeurs statoriques sont liées aux grandeurs rotoriques à
travers l’angle, on choisi alors de transformer les deux grandeurs statoriques et
rotoriques vers un repère commun dit « d q » et ceci à l’aide de deux, la transformation de
Concordia ou de Clarke qui constitue la transformation de Park.

Alors on peut écrire toute grandeur dans le repère (dq) on utilisant le produit
matricielle suivant :

Avec :[ xαxβ ]=[ cosθ


sinθ
−sinθ xd
cosθ xq][ ]
(I.22)

I.6.2 Transformation de Park :

La transformation de Park à pour but de traiter une large gamme de machines de façon
unifiée en un modèle unique.

Cette conversion est appelée souvent transformation des axes, fait correspondant aux
deux enroulements de la machine originale suivie d’une rotation, les enroulements
équivalents du point de vue électrique et magnétique.

Cette transformation ainsi, pour l’objectif de rendre les inductances mutuelles du modèle
indépendantes de l’angle de rotation [11].

I.6.3 Différents repères :

16
GÉNÉRALITÉ SUR
LES MACHINES
Chapitre I ASYNCHRONES

L’isotropie du moteur asynchrone permet une souplesse dans la composition des


équations de la machine selon deux axes à l’aide des composantes de Park, cela nécessite
l’utilisation d’un repère qui permet de simplifier au maximum les expressions analytiques.

Il existe différentes possibilités pour le choix du repère d’axes, se ramène pratiquement à


trois référentiels (systèmes biphasés) orthogonaux : [11]

 Référentiel immobile par rapport au stator : (α-β) →ω=0


 Référentiel immobile par rapport au rotor : (x-y) →ω = ωr
 Référentiel immobile par rapport au champ tournant : (d-q) →ω = ωs

La transformation de Park est souvent définir par la matrice normalisée [P] comme suit [12] :

( π3 ) ( π3 )
[ ]
cos ( θ ) cos θ−2 cos θ+ 2

[ P ] = 2 −sin ( θ ) π π
√ 3
1
−sin (θ−2 )
1
3
−sin ( θ+ 2 )
3
1
(I.23)

√2 √2 √2

[ ]
cos ( θ ) −sin ( θ )
√2
Xa Xu

[] [ ]
Xc
T

X0
−1
Xb =[ M ] = Xw avec : [ P ] = cos θ−2
π
3
π
( ) ( π3 )
−sin θ−2

π
1
√2
1
(I.24)

cos θ+ 2
3 ( ) −sin ( θ+ 2 )
3 √2

I.6.4 Application de la transformation de Park au modèle de la MAS :

I.6.4.1 Equations électriques :

V d (I.25)
sd =¿R s i sd + ψ −ωs ψsq ¿
dt sd

V d (I.26)
sq=¿ Rs i sq+ ψ +ω ψ ¿
dt sq s sd

17
GÉNÉRALITÉ SUR
LES MACHINES
Chapitre I ASYNCHRONES

d
0=Rr i rd + ψ −( ωs −ω r ) ψ rq(I.27)
dt rd

d
0=Rr i rq + ψ −( ω s−ωr ) ψ rd (I.28)
dt rq

I.6.4.2 Equations magnétiques :

ψ sd =Ls i sd+ Mird(I.29)

ψ sq=L s i sq + Mirq (I.30)

ψ rd =Lr i rd + Mi sd(I.31)

ψ rq =Lr i rq + Misq (I.32)

3
Avec : Ls =l s−M , Lr =l r−M ,M = M 0
2

Fig I.15 : Représentation de la machine asynchrone triphasée et sa machine biphasée

I.6.4.3 Equation mécanique :

M
C em=P ¿ (I.33)
Lr

I.7 Alimentation de la machine asynchrone :

18
GÉNÉRALITÉ SUR
LES MACHINES
Chapitre I ASYNCHRONES

Pour une machine asynchrone alimentée en tension, si on considère le courant


statorique i s et le flux ψ r comme variables d’état, et la pulsation ω set les tensions V sd V sq ,
comme grandeur de commande et le couple C r comme une perturbation, on aura le schéma
bloc suivant Figure (I.16).

Fig I.16 : schéma bloc de la machine asynchrone alimentée en tension

Le vecteur de sortie [X], peut avoir une des formes des différentes expressions :

[ X ] = [ isd isq ird irq ]T (I.34)

T
Ou bien : [ X ] = [ ψ sd ψ sq ψ rd ψ rq ] (I.35)
T
Ou bien : [ X ] = [ ψ sd ψ sq i rd i rq ] (I.36)
T
Ou bien : [ X ] = [ i sd i sq ψ rd ψ rq ] (I.37)
T
Ainsi notre choix est porté sur le vecteur : [ X ] = [ i sd i sq ψ rd ψ rq ] (I.38)

I.8 Représentation d’état du modèle de la MAS :

La forme générale de l’équation d’état s’écrit de la façon suivante :

[ Ẋ ] = [ A ][ X ] + [ B ][ U ](I.39)
Avec :

19
GÉNÉRALITÉ SUR
LES MACHINES
Chapitre I ASYNCHRONES

[ X ] = [ isd isq ψ rd ψ rq ]T (I.40)

[ U ] =¿ (I.41)

Alors, le modèle de la machine asynchrone alimentée en tension dans un repère (d q) tournant


à la vitesse synchrone ω s

I.8.1 Mise en équation d’état

Les phénomènes transitoires dans les machines asynchrones peuvent être étudiés à partir
du modèle généralisé dans un référentiel lie au stator (α,β).Considérons les tensions (Vsα, Vsβ)
comme grandeurs de commande, les courants statoriques (isα ,isβ),les flux rotoriques (Φrα,Φrβ),
la vitesse mécanique Ωr comme variables d’état et le couple résistant comme perturbation.

Soit le système d’équations statoriques et rotoriques exprimées dans le repère (α,β).

d d d
{ { {
V sα=rsisα+ Φsα ¿ Vsβ=rsisβ+ Φsβ¿ V rα=0=rrirα+ Φrα+ωrΦrβ¿ ¿
dt dt dt
En substituant le système (I42) dans (I43), on aboutit à :
(I42)

[ V sα ¿ ][ V sβ ¿ ] [ 0 ¿ ] ¿ ¿ ¿ (I43)

¿ On cherche à obtenir un système d’équation écrit sous forme d’équation d’état le


modèle sera de la forme :

[X.] = [A] [X] + [B] [U] (I.44)

Tel que :

[X] =[isα isβ Φrα Φrβ] T: Vecteur d’état.

[A]: Matrice d’évolution d’état du système.

20
GÉNÉRALITÉ SUR
LES MACHINES
Chapitre I ASYNCHRONES

[B]:Matrice de commande du système.

[U] = [Vsα Vsβ] T: Vecteur de commande.

Après tout les calcules fait on trouve :

1 M2 M M
0 ω

[ ]
−( + )
σ Ts l r T r σl S l r T r σl S l r r
1 M2 M M
0 −( +
σT S l r T r
) − ω
σl S l r r σl S l r T r
(I.45)
[ A ]=
M 1
0 − − ωr
Tt Tr
M 1
0 ωr −
Tr Tr

[ ]
0
σl s
1
[ B ]= 0 (I.46)
σl s
0 0
0 0

Avec :
2
M
Le coefficient du fuite totale : σ =1− (I.47)
ls lr

ls
Constante de temps statorique : Ts  (I.48)
rs

Constante de temps rotorique : lr (I.49)


Tr 
rr

I.8.2 Equations mécaniques :


L’équation du couple électromagnétique et de mouvement sont définit comme suit :

PM
Ce= (Φ rα isβ −Φ rβ i sα ) (I.50)
lr
d
J Ω =Ce −Cr −f Ωr (I.51)
dt r
ω r =PΩ r (I.52)

21
GÉNÉRALITÉ SUR
LES MACHINES
Chapitre I ASYNCHRONES

Avec :

J : Moment d’inertie des masses tournantes.

Cr : Couple résistant appliqué sur l’arbre de la machine.

Ωr : Vitesse électrique rotorique.

f : Coefficient de frottement visqueux.

I.9 Conclusion
Dans ce premier chapitre, nous avons commencé par une description générale du
moteur asynchrone ensuite nous avons décrit les différent partie de la machine asynchrone et
leurs types selon une classification qui a était donnée. On a aussi cité les différents avantages
et inconvénients en comparant la machine asynchrone avec d’autre machine.

L’utilisation de la transformation de Park, nous permet le passage d’un repère triphasé


à un autre biphasé. L’objectif primordial de cette transformation est de rendre le système,
modèle de la MAS, linéaire.

22

Vous aimerez peut-être aussi