LES MACHINES
Chapitre I ASYNCHRONES
I.1 Introduction
Les moteurs asynchrones représentent au moins 80% des moteurs électriques, il est le
moteur le plus utilisé dans toutes les applications industrielles ou domestique, du fait de sa
facilité d’installation de son bon rendement et de son excellente fiabilité. [1]
Son principal avantage réside dans l’absence de contacts électrique glissants, ce qui
conduit à une structure simple et robuste facile à construire [2].
Son utilisation dans le domaine d’entraînement à vitesse variable fait appel à la commande, et
pour ce faire, on a besoin du modèle mathématique du processus.
Modélisation de Park
La modélisation de Park est construite à partir des équations de la machine qui permettent
l’élaboration du modèle de connaissance traduisant le comportement dynamique des
modes électriques et électromagnétiques de la machine. Ce modèle, décrit par un système
algèbro-différentiel non linéaire, admet plusieurs classes de représentation d’état [4].
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Cette méthode est basée sur la création d’un circuit magnétique représentant le
fonctionnement de la machine de manière beaucoup plus précise qu’avec les équations de
Park et plus rapidement qu’avec la méthode des éléments finis.
Les chemins empruntés par le flux sont représentés par des impédances et les sources de
forces magnétomotrices sont représentées par des sources de tension. De ce fait, la
détermination des flux se ramène à la résolution d’un circuit électrique. Cette méthode
permet en plus de prendre en compte le comportement tridimensionnel de la machine.
1-flasque avant.
2-ecrou égalisant –rondelle.
Modélisation par les éléments finis.
3-roulement avant.
La Modélisation par les éléments finis permet une résolution numérique des
4-inscription des données technique.
équations générales de l’électromagnétisme en découpant la machine en parties finies
5-stator bobiné.
adjacentes.
6- carcasse.
7-boite a bornes.
A partir de ces éléments, on détermine la valeur du champ magnétique propre à
8-plaque a bornes.
chaque élément, qui représente les phénomènes physiques de l’élément. Elle est utilisée
lors du dimensionnement ou l’estimation des paramètres de la machine électrique.
Le stator et le rotor séparés par l’entrefer se composent d’un circuit magnétique qui
canalise l’essentiel du flux magnétique, et de bobinages qui sont logés dans des encoches
réparties sur le diagramme d’alésage pour le stator, sur le
périphérique pour le rotor.
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On classe les différentes pièces rencontrées dans toute machine tournante selon les trois
grandes fonctions réalisées :
PARTIES ELECTRIQUE
Enroulements statoriques.
Conducteurs rotoriques.
PARTIES MAGNETIQUES
PARTIES MECANIQUES
Ventilateur
Capot de ventilateur
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Tiges de montage
Plaque à bornes
Roulements à billes
Flasques
I.2.1 STATOR
C’est la partie fixe du moteur. Il est constitué d’une carcasse sur laquelle est fixée une
couronne de tôles d’acier (ferromagnétique) de qualité spéciale munies d’encoches. Des
bobinages de section appropriée sont répartis dans ces dernières et forment un ensemble
d’enroulements qui comporte autant de circuits.
I.2.2 ROTOR
C’est la partie mobile du moteur ; il est placé à l’intérieur du stator, et constitué d’un
empilage de tôles d’acier formant un cylindre claveté sur l’arbre du moteur. Il tourne à une
vitesse inférieure à la vitesse du champ tournant.
Il est placé dans un champ tournant par rapport à lui.
Il doit être feuilleté pour réduire les pertes par courant de Foucault.
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Le principe des moteurs à courants alternatifs est basée sur l‘utilisation d‘un
champ magnétique tournant produit par des tensions alternatives. La circulation d’un courant
dans une bobine crée un champ magnétique B. Ce champ est dans l'axe de la bobine, sa
direction et son intensité sont fonction du courant I. Si le courant est alternatif, le
champ magnétique varie en sens et en direction à la même fréquence du courant.
Dans le cas du moteur triphasé, les trois Bobines sont disposées dans le stator
à 120° les unes des autres. Trois champs magnétiques sont ainsi créés. Compte tenu de la
nature du courant sur le réseau triphasé, les trois champs sont déphasés (chacun à son
tour passe par un maximum). Le champ magnétique résultant tourne à la même fréquence que
celle du courant.
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3 Bague
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Le circuit du rotor est constitué de barres conductrices régulièrement réparties entre deux
Couronnes métalliques formant les extrémités, le tout rappelant la forme d'une cage
d'écureuil. Bien entendu, cette cage est insérée à l'intérieur d'un circuit magnétique analogue
à celui du Moteur à rotor bobiné. Ce type de moteur, beaucoup plus aisé à construire que le
moteur à rotor bobiné, est d'un prix de revient inférieur et a une robustesse intrinsèquement
plus grande.
Il n'est donc pas étonnant qu'il constitue, et de loin, la plus grande partie du parc des moteurs
asynchrones en service. Son inconvénient majeur est qu'il ne permet pas d'insérer un rhéostat
et qu'il a, au démarrage, de mauvaises performances (courant élevé et couple faible). C'est
pour remédier à cette situation qu'ont été développés deux autres types de moteur (rotor à
double cage et rotor à encoche profonde.[5]
Fig 1.10 .rotor
à simple cage
B.2 Rotor à
double cage
Le rotor
comporte deux
cages coaxiales.
l'autre (en cuivre), interne, de plus faible résistance, est noyée dans le fer, ayant ainsi une
Inductance des fuites supérieures à la première.[5]
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à cage d’écureuil -Prix le plus bas de tout les moteurs . -en moyennes et fortes puissances
-simple,robuste,peu d’entretien,peu l’appel de courant est important au
de suveillance,faible encombrement. démarrage et nécessite l’emploi de
-démarrage en direct possible en dispositive permettant d’abaisser I1N a
faible puissance(1.5 kw)et a vide en 2I1N avec pour conséquence une
puissance un peu plus importante si diminution du couple de démarrage,en
l’appelde courant restelimité. pratique peu de démarrages en charge.
-Couple important au démarrageet -ne supporte pas les démarrages de
appel de courants réduit. longue durée
-démarrage direct. -rotor massif plus couteux,rechercher
-démarrage de longue durée dans les broyeurs pour profiter du
moment d’inertie.
à rotor bobinée et à -couple de démarrage élevé avec -rotor bobinée moins robuste que le
bague possibilité de réglage. moteur a cage d’écureuil.
-adaptation a la machine entrainée . -nécéssité d’entretien et de surveillance.
-appel au courant réduit au -prix plus élevé.
démarrage .
-récuperent l’energie rotorique pour
la rendre au reseau aprés traitement.
-réglage de vitesse possible avec
rhéostat de glissement.
L’entrefer constant ;
L’effet d’encochage négligé ;
Distribution spatiale sinusoïdale des forces magnétomotrices d’entrefer ;
Circuit magnétique non saturé et à perméabilité constante ;
Pertes ferromagnétiques négligeables ;
L’influence de l’effet de peau et de l’échauffement sur les caractéristiques n’est pas prise en
compte.
L’association du flux
La constance des inductances propres ;
L’invariance des résistances statoriques et rotoriques ;
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La représentation schématique de la MAS dans l'espace électrique est donnée sur la Fig.
(I.14), elle est munie de six enroulements, [4].
Le stator de la machine est formé de trois enroulements fixes décalés de 120° dans l’espace et
traversés par trois courants variables.
Le rotor peut être modélisé par trois enroulements identiques décalés dans l’espace de 120°,
ces enroulements sont en court-circuit et la tension à leurs bornes est nulle
Les six enroulements (a, b, c, A, B, C) représentés sur la figure (I.14) obéissent aux
équations matricielles suivantes, [6]
[ Vs ] =[ Rs ] [ is ] + d [ ψs ] (I .1)
dt
[ Vr ] =[ Rr ] [ ir ] + d [ ψr ] =[ 0 0 0 ] T (I.2)
dt
Pour le stator :
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Pour le rotor :
On désigne par :
Ls Ms Ms
[
[ Ls ] = Ms Ls Ms
Ms Ms Ls ] (I.5)
Lr Mr Mr
[
[ Lr ] = Mr
Mr
Lr Mr
Mr Lr ] (I.6)
π
( ) ( π3 )
[ ]
cos ( θ ) cos θ +2 cos θ−2
3
[ Ls ] = [ M ] T =M cos θ−2 π
( 3) cos ( θ )
π
cos ( θ+2 ) (I.7)
3
π π
cos ( θ+ 2 ) (
cos θ−2 ) cos (θ )
3 3
Pour le stator :
Pour le rotor :
T d
Cem= p [ isabc ] [ Msr ][ irabc ](I.10)
dt
d
J Ω=Cem−Cr−frΩ (I.11)
dt
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Le choix de matrice de passage non norme (Clarke) est bien pratique en commande où
l’on traite des grandeurs d q ( I ds, Iqs que l’on verra par la suite). En effet, cela
permet, par exemple, d’apprécier directement le module du courant qui est absorbe par le
moteur, sans avoir à passer par un coefficient multiplicateur.
T
{
23 [ vabcs ]= ¿ [ v αβ s ] =T 23 Rs [ iabcs ] +
d
}
[ ψ abcs ] ¿ (I.12)
dt
On a alors réduit le système de trois (3) équations à un système de deux (2) équations.
Ainsi que pour l’écriture des flux en fonction des courants. L’intérêt pour les flux,
c’est que les matrices 3*3 des inductances vont être réduites à des matrices 2*2.
Ls=ls−ms(I.16)
Lr=ls−mr (I.17)
2
M = m sr (I.18)
3
Ls 0 M . P (−θ )
Alors
φαβs
φαβr
= [ ] [ 0 Ls
M . P (−θ )
Lr 0
0 Lr ][
iαβs
iαβr
(I.19) ]
Où la matrice P (θ) est la matrice de rotation : p(θ) = [ cosθ
sinθ
−sinθ
cosθ ]
(I.20)
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Ls 0 M . P (−θ )
[ 0 Ls
M . P (−θ )
Lr 0
0 Lr ](I.21)
On s’aperçoit que les grandeurs statoriques sont liées aux grandeurs rotoriques à
travers l’angle, on choisi alors de transformer les deux grandeurs statoriques et
rotoriques vers un repère commun dit « d q » et ceci à l’aide de deux, la transformation de
Concordia ou de Clarke qui constitue la transformation de Park.
Alors on peut écrire toute grandeur dans le repère (dq) on utilisant le produit
matricielle suivant :
La transformation de Park à pour but de traiter une large gamme de machines de façon
unifiée en un modèle unique.
Cette conversion est appelée souvent transformation des axes, fait correspondant aux
deux enroulements de la machine originale suivie d’une rotation, les enroulements
équivalents du point de vue électrique et magnétique.
Cette transformation ainsi, pour l’objectif de rendre les inductances mutuelles du modèle
indépendantes de l’angle de rotation [11].
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La transformation de Park est souvent définir par la matrice normalisée [P] comme suit [12] :
( π3 ) ( π3 )
[ ]
cos ( θ ) cos θ−2 cos θ+ 2
[ P ] = 2 −sin ( θ ) π π
√ 3
1
−sin (θ−2 )
1
3
−sin ( θ+ 2 )
3
1
(I.23)
√2 √2 √2
[ ]
cos ( θ ) −sin ( θ )
√2
Xa Xu
[] [ ]
Xc
T
X0
−1
Xb =[ M ] = Xw avec : [ P ] = cos θ−2
π
3
π
( ) ( π3 )
−sin θ−2
π
1
√2
1
(I.24)
cos θ+ 2
3 ( ) −sin ( θ+ 2 )
3 √2
V d (I.25)
sd =¿R s i sd + ψ −ωs ψsq ¿
dt sd
V d (I.26)
sq=¿ Rs i sq+ ψ +ω ψ ¿
dt sq s sd
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d
0=Rr i rd + ψ −( ωs −ω r ) ψ rq(I.27)
dt rd
d
0=Rr i rq + ψ −( ω s−ωr ) ψ rd (I.28)
dt rq
ψ rd =Lr i rd + Mi sd(I.31)
3
Avec : Ls =l s−M , Lr =l r−M ,M = M 0
2
M
C em=P ¿ (I.33)
Lr
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Le vecteur de sortie [X], peut avoir une des formes des différentes expressions :
T
Ou bien : [ X ] = [ ψ sd ψ sq ψ rd ψ rq ] (I.35)
T
Ou bien : [ X ] = [ ψ sd ψ sq i rd i rq ] (I.36)
T
Ou bien : [ X ] = [ i sd i sq ψ rd ψ rq ] (I.37)
T
Ainsi notre choix est porté sur le vecteur : [ X ] = [ i sd i sq ψ rd ψ rq ] (I.38)
[ Ẋ ] = [ A ][ X ] + [ B ][ U ](I.39)
Avec :
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[ U ] =¿ (I.41)
Les phénomènes transitoires dans les machines asynchrones peuvent être étudiés à partir
du modèle généralisé dans un référentiel lie au stator (α,β).Considérons les tensions (Vsα, Vsβ)
comme grandeurs de commande, les courants statoriques (isα ,isβ),les flux rotoriques (Φrα,Φrβ),
la vitesse mécanique Ωr comme variables d’état et le couple résistant comme perturbation.
d d d
{ { {
V sα=rsisα+ Φsα ¿ Vsβ=rsisβ+ Φsβ¿ V rα=0=rrirα+ Φrα+ωrΦrβ¿ ¿
dt dt dt
En substituant le système (I42) dans (I43), on aboutit à :
(I42)
[ V sα ¿ ][ V sβ ¿ ] [ 0 ¿ ] ¿ ¿ ¿ (I43)
Tel que :
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1 M2 M M
0 ω
[ ]
−( + )
σ Ts l r T r σl S l r T r σl S l r r
1 M2 M M
0 −( +
σT S l r T r
) − ω
σl S l r r σl S l r T r
(I.45)
[ A ]=
M 1
0 − − ωr
Tt Tr
M 1
0 ωr −
Tr Tr
[ ]
0
σl s
1
[ B ]= 0 (I.46)
σl s
0 0
0 0
Avec :
2
M
Le coefficient du fuite totale : σ =1− (I.47)
ls lr
ls
Constante de temps statorique : Ts (I.48)
rs
PM
Ce= (Φ rα isβ −Φ rβ i sα ) (I.50)
lr
d
J Ω =Ce −Cr −f Ωr (I.51)
dt r
ω r =PΩ r (I.52)
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Chapitre I ASYNCHRONES
Avec :
I.9 Conclusion
Dans ce premier chapitre, nous avons commencé par une description générale du
moteur asynchrone ensuite nous avons décrit les différent partie de la machine asynchrone et
leurs types selon une classification qui a était donnée. On a aussi cité les différents avantages
et inconvénients en comparant la machine asynchrone avec d’autre machine.
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