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L’art néoclassique de 1790 à 1800

Néoclassicisme : Le néoclassicisme est un style européen. Ce terme apparaît au début du XIXe


siècle en même temps que les artistes romantiques. Il a un sens péjoratif au départ et désignait les
œuvres de David et de son école car l’ensemble de ces œuvres était à dominante froide. Dans les
années 1930, le néoclassicisme est apprécié comme positif et il évoque la table-rase où l’art ne doit
rien au passé (cf livre de R. Rosemblum).
L’influence du rationalisme et des Lumières est aussi important car le néoclassicisme veut
s’appuyer sur la raison. C’est donc un nouvel idéal artistique qui prend à contre-pied le Rococo (à la
suite du Baroque)

Winckelmann écrit en 1755 Réflexions sur l’imitation des artistes grecs en peinture et en
sculpture. Il s’inspire de l’art antique et c’est donc la pensée qui doit dominer l’art qui est fait pour le
citoyen. Sa théorie est celle du beau-idéal qui allie imitation de l’antique, de la nature et des formes.
Le beau idéal passe par le nu et surtout le nu masculin. L’idéal doit aussi être régi par des règles, par
exemple une sculpture nu doit être calme. De plus, il favorise la sculpture à la peinture, et dans cette
dernière la couleur est secondaire. Ces mots d’ordre sont : « la noble simplicité » et « la grandeur
silencieuse ».
L’esthétique du sublime inspire les néoclassique et les romantiques. Le sublime c’est ce qui prend
le spectateur, qui lui fait peur. Les idées d’Edmond Burke vont influencer les deux arts.

1. La peinture
En France, à partir de 1760 il y a une réaction des admirateurs d’art qui en ont marre des peintures
rococo, notamment celles du peintre du roi (Le philosophe Diderot a une véritable hostilité envers l’art
rococo, et c’est aussi un moyen de s’opposer au roi). Cet art est associé au roi Louis XV et à sa
maîtresse qui collectionne les œuvres de François Boucher. Elles mettent en valeur les femmes et ne
sont pas considérées comme du grand art.
Ex : François Boucher, Diane sortant du bain, 1742, 57cm*73cm

a. Les peintures de Louis XVI


D’Angiviller, le surintendant des bâtiments du roi souhaite un changement de la peinture, il veut
lui redonner une fonction morale c’est à dire instruisant. Cela doit passer par un renouveau de la
peinture d’histoire. Il y a donc une idée de hiérarchies des genres, déjà voulue par Colbert et Le Brun
sous Louis XIV, qui affirme la supériorité de la peinture d’histoire.
- Peinture d’histoire : représentation de grandes actions, les personnages sont
en mouvement
- Peinture de genre : chaque classe sociale est représentée selon un format
- Portrait
- Paysage
- Nature morte

Le triomphe et le lit de mort représente quelque chose de beau dans la peinture et d’Angiviller
souhaite que le renouveau de la peinture d’histoire soit mis au service de la famille royale notamment
en montrant des sujets de l’histoire moderne.

Nicolas Poussin David, Bélisaire, 1781 David, Le Serment des Horaces, 1785
La mort de Germanicus,1627 (Horaces > Rome / Curiaces > Albe)
Après avoir peint la patrie, David va aussi représenter la famille. Le thème du serment n’apparaissant
qu’à la toute fin du XVIIIe siècle.

Ex : David, Brutus, 1789, 323cm*422cm


Comme dans Le Serment Des Horaces, il y a une opposition
homme/femme dans ce tableau, au niveau de la lumière ainsi que des formes.
De plus, le centre du tableau est dépourvu de personnage, on parle de
composition morcelée, interprétée comme une métaphore avec la mort du fils)

Vigée-Le Brun peint aussi un tableau basé sur la famille. C’est un autoportrait où elle pose avec sa
fille en 1789.

b. La peinture sous la Révolution Française


Les artistes pétitionnent contre les privilèges académiques, par conséquent en 1791, tous les
artistes ont accès aux salons et peuvent exposer librement. De plus, deux ans plus tard en 1793,
l’académie est supprimée. Durant la Révolution Française, les principaux commanditaires (Roi,
Eglise…) sont supprimés et la c’est donc la Révolution Française qui commande des œuvres aux
artistes et notamment à David qui va devenir le peintre de la révolution, du fait de sa carrière politique.
Cette révolution se décompose en deux temps
- Tout d’abord, un temps de vendalisme où la plupart des œuvres étaient détruites. Les
artistes vont donc se révolter et demander leur protection
- Puis, la protection des œuvres sur demande des artistes. Cela permet l’ouverture d’un
muséum en 1793.

L’art sous Louis XVI était un art de propagande, par conséquent l’art de David est au
service des régimes en place. Ses œuvres vont mettre en avant certains faits politiques récents.

Ex : David, Le Serment Du Jeu De Paume, 1791


David va aussi peindre une triologie, la trilogie des martyrs de la
révolution : Marat, Lepeltier et Bara. Le tableau Marat Assassiné, peint en
1793, est considéré comment un véritable chef d’œuvre. C’est aussi le
tableau le plus proche de Winckelmann, avec une idéalisation de la pose

Winckelmann appréciait beaucoup l’allégorie ; en général il y avait une idéalisation de la femme, de la


liberté, et enfin de la mort.
Ex : Jean-Baptiste Regnault, La Liberté Ou La Mort, 1795

c. L’art sous le directoire


David a eu énormément de mal avec la chute de Robespierre le 27 Juillet 1794, et il échappe de
peu à la guillotine. Il est emprisonné et se détourne peu à peu de la politique, notamment en peignant
l’après enlèvement des Sabines qui représente un moment de paix.

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