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Procédés mécaniques

Procédés mécaniques

Le terme d’« assemblage mécanique » ou d’« assemblage par déformation », est souvent utilisé pour des
assemblages permanents entre deux ou plusieurs pièces via une déformation de l'une au moins des
pièces, ou d'un accessoire intermédiaire.
Ces techniques traditionnelles gagnent à nouveau du terrain face au soudage, du fait que les aciers
modernes à haute résistance, qui doivent leurs propriétés mécaniques à des traitements thermiques
spéciaux, ne peuvent plus être soudés de façon traditionnelle. Les techniques d'assemblage mécaniques
n’influençant peu ou pas les propriétés du matériau, elles peuvent donc être utilisées dans une grande
majorité de cas de figures.
Les techniques peuvent être subdivisées subdivisées en procédés avec et sans moyen d'assemblage, soit
suivant que l’assemblage se révèle ensuite démontable ou non.

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Assemblages démontables - Eléments filetés

Vis Pièce constituée d’une tige filetée sur tout ou partie de sa


d’assemblage longueur, avec ou sans tête, mais comportant un dispositif
d’immobilisation ou d’entraînement.

Boulon Ensemble constituée d’une vis à tête et d’un écrou (pièce


taraudée comportant un dispositif d’entraînement et destinée à
être vissée), destiné à assurer un serrage entre la face d’appui
de la tête et celle de l’écrou.

Goujon Tige filetée à ses deux extrémités, destinée à assurer un


serrage entre la face d’une pièce dans laquelle l’une des
extrémités vient s’implanter à demeure par vissage, et la face
d’appui d’un écrou vissé sur l’autre extrémité.

Vis de Vis d’arrêt ou de guidage, qui exerce par son extrémité une
pression pression sur la pièce à assembler. Utilisée pour les petits
mécanismes, faiblement sollicités et peu précis.

Assemblages non démontables - Permanents

Les techniques d’assemblage mécanique non démontables conduisent à des liaisons permanentes, c’est-à-
dire où la rupture de la liaison ne peut se faire sans dégradation des pièces ou des éléments liés.

Rivetage La liaison entre deux pièces minces (tôles) est réalisée par
déformation de l’extrémité d’un rivet. Cette déformation est
appelée « rivure ».

Emmanche- Technique d’assemblages de pièces de géométrie de


ment révolution, type arbre / moyeu. La cote effective de l’arbre est
légèrement supérieur à la cote effective de l’alésage dans le
moyeu, et le montage se fait à force, sous presse.

Sertissage Assemblage par déformation d’une ou des deux pièces, sans


écrasement de matière. Le sertissage consiste à rabattre
ensemble les bords de deux pièces en tôle, ou le bord d’une
pièce contre celui d’une autre, afin de les assembler.

Clinchage Assemblage de tôles métalliques, par emboutissage entre un


poinçon guidé par une presse, et une matrice. Les tôles
subissent localement une déformation plastique à froid,
formant un point de connexion.

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a) Boulons traditionnels : du fait de sa simplicité de pose et des possibilités de réglage qu’il autorise, le
boulonnage est un moyen d’assemblage très utilisé.
Un boulon traditionnel est un ensemble constitué d’une vis,
d’un écrou et, le cas échéant, d’une ou deux rondelles.
L’usage de rondelles n’est pas obligatoire, mais elles
permettent d’améliorer la répartition de la pression de
contact. Si une rondelle est utilisée, il faut la placer sous
l’élément qui sera entraîné en rotation lors du serrage
(l’écrou en général).

Les boulons traditionnels peuvent être classés selon leur mode de mise en œuvre qui conditionne
également le mode de transmission des efforts. On distingue les boulons ordinaires, mis en place par un
serrage sans spécification particulière, et les boulons précontraints (ou boulon HR, boulons à haute
résistance), pour lesquels le serrage est contrôlé.

Le comportement mécanique entre les boulons ordinaires et les boulons précontraints, diffère selon
l’orientation de l’effort appliqué :
- pour un effort perpendiculaire à l’axe des boulons, l’absence ou non de déplacement des pièces
assemblées est la caractéristique la plus importante ;
- pour un effort parallèle à l’axe du boulon, la variation de contrainte de traction est l’élément
important. Elle est beaucoup plus faible pour un boulon HR que pour un boulon ordinaire
entraînant ainsi un bien meilleur comportement en fatigue des boulons précontraints dans le
cas de sollicitations variables.

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a) Boulons traditionnels - Classes


Les boulons sont désignés par des classes, qui définissent leurs caractéristiques mécaniques : la classe
de qualité est telle que le premier nombre représente 1/100 de la résistance nominale à la traction fub et
que le produit des deux nombres est égal à 1/10 de la limite d’élasticité fyb (les 2 en MPa).
Exemple : un boulon de classe 6.8 possède une limite d’élasticité fyb = 6x8x10 = 480 MPa et une résistance nominale à
la traction fub = 6x100 = 600 MPa.

Les classes 6.8, 8.8 et 10.9 sont les plus courantes.

Les boulons à haute résistance (ou boulons HR) sont des


boulons aptes à être précontraints lors de la mise en œuvre. Ils
sont dans des aciers à haute limite d’élasticité de classe 8.8 et
10.9.
Les boulons HR offrent des garanties de performance en
termes de limite d’élasticité, de résistance ultime,
d’allongement et de résilience de la vis, et de dureté de chaque
composant (vis, écrou et rondelle). Etapes successives de fabrication d’un boulon

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a) Boulons traditionnels – Mise en oeuvre


Pour les boulons ordinaires, aucune précaution particulière n’est exigée pour
le serrage. Un contact ferme implique que les pièces à assembler soient bien
mises en contact et que chaque boulon soit serré jusqu’à refus, en veillant à
éviter un sur-serrage.
Pour les boulons HR à serrage contrôlé, la précontrainte à installer dépend de
la qualité et de la fiabilité requises pour l’assemblage. Le serrage se fait en
accord à un couple défini, mis en place à l’aide d’une clé dynamométrique.

Les conditions maximales de positionnement des trous ont pour but d’éviter
la corrosion entre les pièces assemblées. Les zones de serrage des organes
d’assemblage doivent se recouvrir afin que l’eau ou l’air humide ne puisse
pas s’infiltrer par capillarité entre les éléments de la liaison. Elles visent
également à éviter le voilement local des pièces assemblées dans la zone
comprise entre deux fixations. Une cote de trusquinage définit la distance
minimale entre le bord d’une pièce et le trou de boulonnage.

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a) Boulons traditionnels – Mode de transmission des efforts


- Actions des assembleurs sur les pièces assemblées :
Les assembleurs exercent une pression diamétrale sur les parois
des trous dans lesquels ils sont logés, c’est-à-dire des efforts
perpendiculaires à l’axe des assembleurs. Il faut donc que les
sections en contact soient suffisantes pour que les assembleurs ne
déforment pas les trous de manière trop importante, ou à l’inverse
que les pièces ne déforment la tige de la vis.

De plus, dans le cas où l’effort sollicitant les fixations est


parallèle à leur axe, les pièces assemblées doivent être capables
de résister au poinçonnement exercé par les têtes des vis ou les
écrous, qui se comportent alors comme des « emporte-pièces »
vis-à-vis des plaques à assembler.

Dans le cas des boulons précontraints, les pièces assemblées sont


soumises à une forte pression pour permettre la résistance au
frottement, qui représente environ 70 % de la résistance en
traction du boulon. Une fois installée, elle assure une forte
pression entre les pièces assemblées.

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a) Boulons traditionnels – Mode de transmission des efforts


- Résistance des assembleurs :
Lorsqu’un effort est exercé perpendiculaire à l’axe de
boulons ordinaires, les pièces assemblées par boulons
ordinaires sont supposées pouvoir glisser pour venir en
contact avec les tiges Les boulons supportent alors une
pression latérale dans les zones de contact et leur tige est
cisaillée au droit des surfaces de glissement.

Dans le cas d’un effort parallèle à l’axe des fixations, les


pièces assemblées sollicitent les boulons en traction alors
qu’elles sont elles-mêmes soumises au poinçonnement
provoqué par les éléments en contact (tête de la vis, écrou ou
rondelles selon les cas).

Au contraire, dans le cas d’un assemblage par boulon


précontraint, les pièces restent en contact (déplacement nul)
tant que l’effort appliqué ne dépasse pas l’effort de
précontrainte. Au-delà, les boulons précontraints peuvent
subir également des efforts de cisaillement et de traction.

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a) Boulons traditionnels / boulons précontraints


Du fait des déformations limitées et des déplacements réduits des boulons précontraints, ils fournissent
des comportements nettement meilleurs que les boulons ordinaires pour résister à des phénomènes de
fatigue dans le cas de sollicitations variables, même de faible intensité. De telles sollicitations
pourraient engendrer le desserrage de boulons ordinaires dans des structures telles que des poutres de
roulement de ponts roulants ou des éléments à proximités de machines tournantes, ou encore des
assemblages avec des trous élargis
Ils permettent aussi une meilleure robustesse des structures face à des actions exceptionnelles
(incendie, séisme, explosion, attentat, choc de véhicule, glissement de terrain, etc.).
Enfin, du fait de la forte pression créée entre les pièces assemblées, le recours à des boulons
précontraints peut également améliorer la protection contre les risques de corrosion au sein des
assemblage.

≠ un assemblage réalisé avec des boulons


précontraints est généralement + onéreux qu’un
assemblage par boulons ordinaires
← coût des boulons eux-mêmes (de 20 à 100% +
chers selon le type), le nombre de boulons
souvent + important, le traitement des surfaces de
contact des pièces assemblées, et les exigences de
serrage et de contrôle + strictes.

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a) Autres type de boulons précontraints


- Boulons HV (de l’allemand « Hochfest Vorgespann » qui signifie « haute résistance pour la
précontrainte ») : trés répandus sur le marché européen car moins onéreux que les boulons HR.
Comparativement aux boulons HR, les boulons HV répondent à des exigences moins sévères, ils
possèdent des performances inférieures vis-à-vis de la rupture fragile (ils n’existent qu’en qualité
10.9), leur hauteur d’écrou et la longueur filetée des vis sont plus faibles, et ils ne sont pas
obligatoirement soumis à un essai d’aptitude à l’emploi sur boulon entier.

Pour les boulons HV, la ruine n’a pas lieu par déformation
ductile de la tige comme dans le cas des boulons HR, mais
par déformation du filetage en prise de la tige sur l’écrou
(c’est pourquoi la longueur filetée de la tige est plus courte
que pour les boulons HR). La ruine en traction se produit
alors par arrachement du filetage, soit de la vis, soit de
l’écrou. De plus, du fait d’une longueur de filetage plus
courte, les boulons HV présentent une plage de serrage
réduite par rapport aux boulons HR, et donc un risque de
mauvais serrage si l’écrou atteint la fin du filetage et entre en
contact avec la partie lisse.

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a) Autres type de boulons précontraints


- Boulon HRC (pour « boulon à Haute Résistance à précontrainte
Calibrée ») : ces boulons possèdent une gorge et un embout crénelé à
l’extrémité de la zone filetée de la vis qui permettent de contrôler la
valeur du couple de serrage.
Leur installation s’effectue en 3 phases à l’aide d’un pistolet spécial :
- le boulon, l’écrou et la rondelle sont mis en place dans le trou.
- Le pistolet, qui possède deux manchons, est installé du côté opposé à
la tête du boulon. Le manchon extérieur vient saisir l’écrou, et lui
applique une rotation, tandis que le manchon intérieur, engagé sur
l’extrémité crénelée, maintient la tige du boulon. Lorsque le couple de
serrage est atteint, le manchon extérieur s’arrête et le manchon
intérieur commence à tourner en sens inverse.
- La gorge est alors soumise à un effort de torsion ; sa section est
calibrée de manière à se rompre lorsque l’effort de pré-serrage désiré
est atteint dans la tige du boulon. L’embout est alors éjecté du pistolet.
L’avantage des boulons HRC est une réduction des opérations de mise
en place (pas nécessaire de maintenir la tête de la vis en position
pendant la mise en œuvre (une seule personne suffit pour effectuer le
serrage), les erreurs d’opération sont fortement réduites et le contrôle est
très rapide). Par contre, il est nécessaire de disposer d’une zone dégagée
à proximité de l’écrou pour pouvoir engager l’outil de pose, et on doit
appliquer une protection anticorrosion sur l’extrémité rompue de la tige.

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b) Boulons injectés : les boulons injectés sont des boulons pour lesquels le jeu entre le boulon et la paroi
du trou est complètement rempli à l’aide d’une résine à deux composants.

Les boulons injectés sont des boulons traditionnels dans la tête desquels un petit trou a été percé, pour
pouvoir injecter la résine à l’aide d’un pistolet d’injection.
Après prise de la résine, l’assemblage n’est plus sensible aux glissements. Ces boulons s’utilisent donc
pour la réalisation d’assemblages cisaillés. Ils constituent une alternative aux boulons calibrés ou aux
boulons à haute résistance à serrage contrôlé.

La transmission des efforts s’effectue soit par cisaillement et pression diamétrale (boulons injectés non
précontraints), soit par cisaillement et frottement (boulons HR injectés à serrage contrôlé).

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b) Boulons injectés
Avantages des boulons injectés :
- l’équipement d’injection est peu coûteux et la quantité de résine injectée est réduite. Le temps de
mise en place d’un boulon varie de 1 à 2 minutes, et ne nécessite pas un personnel qualifié ;
- la possibilité de réaliser des jeux plus importants au niveau des trous peut faciliter le montage et
l’alignement de la structure. Après injection et prise de la résine, tout glissement est empêché ;
- ils constituent une alternative aux boulons à haute résistance à serrage contrôlé (d’autant plus que
même en cas de surcharge, aucun déplacement soudain ne peut se produire) ;
- en cas de liaisons faibles dans les assemblages (cas de faibles coefficients de frottement, par
exemple dans le cas de surfaces peintes ou galvanisés à chaud), l’injection peut permettre à des
boulons précontraints de mieux transmettre les efforts de cisaillement ;
- comme la résine remplit complètement la cavité, aucune corrosion interne n’est possible ;

Inconvénients :
- ils nécessitent un usinage complémentaire de la vis et des rondelles ;
- la préparation de la résine et l’injection prend du temps ;
- les trous doivent être secs avant injection, il faut donc prendre quelques précautions ;
- du fait du collage implicite obtenu avec la résine, il est difficile de démonter le boulon après la
prise du produit injecté.

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c) Rivelons et boulons sertis précontraints : 2 grands types de boulons sertis utilisés dans le domaine de
la construction métallique. Les rivelons, également appelés « rivets à anneau », correspondent à des
rivets filetés mis en œuvre à froid.
Les boulons sertis sont constitués de deux pièces distinctes : une tige, munie d’une tête, et une bague.
Lors de la mise en œuvre, la bague est sertie sur la tige et elle vient constituer la tête seconde du
dispositif. Pour que la liaison entre les deux éléments soit résistante et durable, des cannelures sont
prévues dans la zone de sertissage de la tige ; la bague épousant la forme des cannelures, le dispositif
s’apparente alors à un système vis écrou sans jeu.

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c) Rivelons et boulons sertis précontraints

La mise en œuvre des boulons sertis s’effectue par sertissage de la bague sur la tige à l’aide d’un
pistolet hydraulique spécial muni d’une bouterolle (ou nez de pose) adaptée à chaque boulon, la
bouterolle présentant un diamètre intérieur inférieur au diamètre extérieur de la bague.

Les boulons sertis précontraints peuvent être utilisés de la même manière que des boulons HR à serrage
contrôlé (pour les assemblages résistant au glissement) ou comme des boulons standards de qualité
10.9 (pour des efforts de cisaillement et de traction combinés).
Le sertissage conduit à une liaison sans jeu entre la tige et la bague : dans le cas d’un assemblage
soumis à des fortes vibrations, des boulons traditionnels insuffisamment serrés risquent de se dévisser,
il n’en est pas de même pour les boulons sertis.

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d) Rivetage : l’assemblage par rivetage est le plus ancien procédé de solidarisation de pièces entre elles
utilisé en construction métallique. Le viaduc de Gabarit et la tour Eiffel en sont de célèbres exemples.
Le rivetage permet d’obtenir économiquement une liaison encastrement indémontable d’un ensemble
de pièces par refoulement ou par expansion de matière d’un élément malléable (Al et ses alliages, Cu et
laitons, aciers doux, aciers inoxydables, alliages de Zn…..).

Étant de mise en œuvre assez complexe (principalement parce qu’ils nécessitent d’être posés à chaud),
les rivets sont aujourd’hui moins utilisés au profit des boulons. Toutefois, certaines entreprises les
utilisent toujours en atelier en raison de leur coût qui reste plus faible que celui des boulons.
On distingue essentiellement le rivetage avec ou sans rivet rapporté.

Différentes formes de rivets

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d) Rivetage à chaud : comme les boulons ordinaires, la mise en œuvre des rivets ne nécessite aucune
préparation des surfaces en contact autre que la réalisation du trou où il sera logé. Le trou a un diamètre
supérieur à celui du rivet de 1 mm. La raison de ce jeu est, en particulier, la facilité de mise en place.
En général, les rivets sont posés à chaud. On les chauffe à une température de l’ordre de 1 100 à
1 200°C de façon à ce que le temps de les prendre et de les poser, ils soient à une température comprise
entre 900 et 950°C. Leur couleur passe de blanc à rouge vif entre ces températures. Le rivet étant
positionné dans le trou, la deuxième tête est formée, à l’aide d’une bouterolle et d’une contre-
bouterolle, par martelage à la main ou à la machine. Cette opération a pour effet de refouler l’acier du
rivet qui va ainsi remplir complètement le trou.
La rétraction due au refroidissement augmente le
serrage entre les pièces, ce qui crée une précontrainte.

Outil de pose de rivets

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d) Rivets à poinçon et auto-poinçonneurs : contrairement aux rivets conventionnels, les rivets à poinçon
se pose à froid et ne nécessite pas de percer de trou au préalable. Par contre il faut pouvoir accéder aux
deux côtés de l’assemblage afin de pouvoir positionner le poinçon et une matrice.
Un rivet à poinçon cylindrique est pressé en une seule action par un poinçon dans deux ou plusieurs
tôles et déformé dans une matrice jusqu'à l'obtention de l'assemblage.
Les rivets auto-poinçonneurs pénètrent d'eux-mêmes dans les pièces à assembler. De forme tubulaire ils
transpercent la première tôle supérieure (sans pré-forage) et s'accroche à la tôle inférieure.
Dans les deux cas, les rivets doivent alors posséder une résistance et une dureté suffisamment élevées
afin de pouvoir percer les pièces.

Rivets aveugles : constitué d'un rivet creux monté sur une tige en
acier. Il est placé d'un côté dans un trou et fixé avec un outil spécial.
Les pièces à assembler se rapprochent ainsi et la tige en acier se
casse, bien souvent à l'endroit où son diamètre a été spécialement
réduit. La tête reste en place dans la tête de rivet et n'a aucune
fonction ultérieure.

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e) Sertissage : technique utilisée pour l'assemblage de tôles (minces), consistant à rabattre et compresser
les bords des tôles (ex : assemblage entre le fond et le corps d'une boîte de conserve).

f) Clinchage (emboutissage) : technique alternative d'assemblage de tôles au soudage par points, le


clinchage consiste à transformer les tôles à assembler de manière forte et plastique afin de former une
connexion mécanique, sans utiliser aucun élément additionnel. La connexion se fait à l'aide d’un
poinçon et d’une matrice.
Le clinchage est souvent utilisé pour des constructions légères dans
lesquelles on retrouve des combinaisons de matériaux comme
l'aluminium-acier, avec des applications dans l'industrie
automobile, les systèmes de climatisation et de refroidissement, les
appareils ménagers (machines à laver, frigos). La possibilité
d'utilisation dépend surtout de la déformabilité des matériaux. Les
matériaux les plus appropriés étant l'aluminium, les aciers
déformables à froid, les aciers doux et inoxydables, le cuivre, le
bronze, etc., pour des épaisseurs pouvant aller jusqu'à 6 mm.

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Assemblages démontables – Freinage par adhérence

Rondelle à Le freinage est assuré par un grand nombre de dents


dents incrustées dans les pièces assemblées. L'incrustation permet
(éventails) Détail : également un meilleur contact électrique.

Rondelle En forme d'un cône qui disparait par écrasement lors du


conique lisse serrage, cette rondelle se comporte donc comme un ressort de
(Bielleville grande raideur et de faible encombrement, permettant de
ou ressort) maintenir le serrage en cas de retour élastique important,
de dilatations, de vibrations...
Rondelle Les rondelles Grower présentent une coupure et sont
élastique déformées de manière à empêcher un desserrage du montage.
(Grower) Elles sont souvent utilisées par habitude dans les assemblages
Détail :
non optimisés.

Contre-écrou Écrou supplémentaire destiné à bloquer l’écrou principal dans


une liaison par boulon, goujon ou similaire.

Ecrou auto- Écrou à bague en polyamide sertie à l’extrémité du filetage,


freiné permettant des démontages multiples sans que ses capacités de
(Nylstop) résistance aux vibrations ne soient affectées.

Assemblages démontables – Freinage par obstacles

Plaquette, L’arrêt en rotation est obtenu en rabattant un bord de la


arrêtoir à plaquette sur la pièce et en relevant l’autre bord sur une face
ailerons de l’écrou ou de la tête de la vis.

Goupille Goupille fendue forme d’un fil d’acier demi-rond replié sur
«V» lui-même formant une tête, qui se fixe dans un cylindre
métallique et permettre d’immobiliser une pièce par rapport à
une autre. La géométrie de la goupille facilite son extraction
au démontage.

Rondelle Ensemble constituée d’une languette interne qui se loge dans


frein une rainure d’un arbre, et d’une languette externe qui se rabat
dans une encoche de l’écrou.

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Assemblages démontables – Assemblages par obstacles
= assemblages dans lesquels un élément fait obstacle au mouvement entre des deux pièces assemblées

Goupilles cylindre métallique destiné à être sollicité en cisaillement pour


des efforts relativement faibles. La permanence de la liaison
est due à l’adhérence entre la goupille et les pièces assemblées,
par montage serré (sans jeu) entre la goupille et le trou.

Anneaux Destinés à arrêter en translation une pièce cylindrique par


élastiques rapport à une autre.

Dentelures Permettent la transmission d’un couple, ou le calage angulaire


d’un organe de commande dans plusieurs positions.
L’immobilisation de l’organe est réalisée par ajustement serré
(sans jeu) ou par pincement (voir assemblage par adhérence).

Cannelures Utilisées pour transmettre un couple entre arbre et moyeu.


Elles sont plus performantes que les goupilles et les clavettes
mais réservées à des fabrications en série.

Clavettes Élément de forme cylindrique ou conique, liant en rotation


deux pièces (liaison de moyeux), et pouvant être dimensionnée
pour se rompre par cisaillement lorsque le couple transmis est
trop important.

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