Les divers couches se distinguent les unes des autres par leur nature, leur état,
leur composition en matériaux.
Les qualités des matériaux va en croissant au fur et à mesure qu’on monte vers
la surface.
Le terme couche est remplacé par assise quand les matériaux qui la constituent
contiennent suffisamment d’éléments fins ( granulométrie étendue ).
I / SOUS COUCHE
a ) Définition :
La sous couche est la première partie de la chaussée, elle se trouve entre le
terrain de fondation et le corps de chaussée. Elle n’existe pas toujours on l’a construit
que si l’on craint des remontées d’eau ou d’argile car son rôle est précisément
d’arrêter ces remontées.
b ) Remonté d’eau :
L’eau modifie très sensiblement l’état d’un sol qui déforme alors sous les
charges qu’il aura à supporter ainsi que leur portance diminue.
Quand les sols contiennent des éléments fins l’eau des nappes phréatiques
remonte à travers eux par un phénomène de capillaire et imbibe ainsi les couches de
corps de chaussée et la teneur en eau de ces couches augmente.
On construit donc une sous couche composée d’un sol à gros grains ( sable et
graviers ) susceptibles de drainer l’eau apportée et empêche la remontée capillaires.
L’évacuation des eaux collectées par la sous couche se fait en donnant à la
plate forme une pente transversale et en aménagement des drains longitudinaux
servant en même temps d’épaulement et transversaux en arrêtes de poissons.
1
c ) Remonté d’argile :
Quand un sol est très argileux ( I.P est très élevés ) , l’argile peut pénétrer dans
le corps de chaussée et la déforme sous l'effet des pressions ce qui provoque des
tassements, on construit alors une sous-couche composée d'élément assez fins à vide
très réduits pour qu'ils puissent s'opposer à cette remontée.
En générale un sable d'oued convient parfaitement pour lutter à la fois contre
les remontées d'eau et contre les remontés d'argile.
d ) Divers type de sous couche :
La sous couche quelque soit leur rôle peut se ramener à deux types:
Sous couche à élément suffisamment gros pour laisser entre eux des vides
capables de couper les remontés capillaires c-à-d pas d'eau.
e ) Rôle de la sous couche :
Le rôle de la sous couche sera donc comme suit :
- D'empêcher la remontée d'éléments argileux ou limoneux dans la
chaussée
( Sous couche anti-contaminante ).
- D'assurer le drainage d'une fondation ( Sous couche drainante ).
- De couper les remontées d'eau dans le corps de chaussée, sous l'action
des
forces capillaires ( Sous couche anti-capillaire ).
- De luter contre le gel ( Sous couche anti-gel ).
II / COUCHE DE FONDATION .
a ) Définition :
La couche de fondation est la couche inférieur du corps de chaussée, construite
sur le terrain ( forme ) ou éventuellement sur la sous couche.
Un grand nombre de sols conviennent, soit simplement apportés, soit améliores
par un traitement approprié, pour la construction des couches de fondation.
On peut constituer la couche inférieur par mélange du terrain de fondation sur
une épaisseur avec un sol d'apport convenable.
On peut utiliser des sols naturels, les graves maigres, des sols à gros cailloux au
sables . Toutefois ces sols doivent satisfaire aux conditions suivantes :
- Etre compactable.
- Etre sensible à l'eau.
- Avoir une portance suffisante.
- Pouvoir vivre au voisinage avec le terrain sur lequel il est posé.
Si le sol d'apport est sensible à l'eau, le terrain de fondation est soit imperméable, soit
exposés a des fortes remontées capillaires drainante, très perméable.
Si le terrain est sensible au gel on construit une sous couche anti-gel.
2
Si le terrain contient des éléments très fins qui risquent au cours du compactage et
quand la chaussée sera en service de pénétrer dans le sol d'apport et d'en altérer la
granulométrie, la stabilité la portance, de le rendre sensible à l'eau.
Si D15 < d 85 cette contamination n'est pas à craindre.
Si cette condition n'est pas réalisée, il faut placer entre les 2 sols du terrain
incompatibles une sous couche anticontaminante dont la granulométrie intermédiaire
sera choisi de façon à satisfaire dans les 2 sens l'inégalité ci dessus.
Le plus souvent des échecs en matériaux de couche de fondation résultant une
excessive sensibilité à l'eau et celle ci est souvent due à la contamination. Donc les
couches de fondation doivent être plus perméables que les couche qu'elles supportent.
Il existe 2 modes de construction de la couche de fondation :
A ossature ouverte ou blocage.
Elle est constituée par un ensemble de grosses pierres ( 15 à 20 cm ) tendres ou
semi tendres disposées sommairement à la main ou déversées mécaniquement sur la
forme ou la sous couche est fortement cylindrées. Les produits écrasés par les
cylindres bouchent partiellement les vides. Le blocage présente cependant encore
beaucoup de vides. La stabilité est obtenue par coincement et enchevêtrement
A déconseiller sur les terrains argileux ( remontées d'argiles ) ou alors prévoir
une sous couche. Donc les défauts du blocage c'est qu'il comporte beaucoup de vide,
présente les mêmes convenions que l'hersions ce qui provoque la remontée d'argile
plastique dans le blocage qui peuvent provoqué une contamination de la fondation.
3
III / COUCHE DE BASE .
a ) Définition :
La couche de base est la couche supérieur du corps de chaussée ou la seconde
partie du corps de chaussée, elle est l'élément essentielle, celui sur lequel s'exerce au
maximum les contraintes apportées par le trafic.
La couche de base, plus proche de la surface de la chaussée, subit des
contraintes et des déformations notables, il est donc nécessaire qu'elle présente des
caractéristiques mécaniques assez élevées, quant à la couche de fondation, les
contraintes et les déformations auxquelles elle est soumise conduisent à un niveau de
qualité mécanique moindre que celui de la couche de base.
Il existe 2 types de construction de la couche de base :
A ossature ouverte ou blocage.
Le type à ossature ouverte est constitué par les macadams, couches de pierre
dont la granulométrie uniforme et plus ou moins serrée. On distingue :
- le macadam ordinaire ou macadam à l'eau.
- le macadam traité par pénétration.
- le macadam traité par percolation.
- le macadam enrobé.
- le macadam mortier.
A ossature fermé ou assise.
- grave concassée ou semi concassée 0/30 ou 0/25.
- répandage mécaniquement à la niveleuse.
- arrosage à la teneur en eau optimum.
- compactage à 98 % de l' O.P.M.
- amélioration par imprégnation de liant ( 1,2 Kg/m2 de Cut-back 0/1 ).
b ) Rôle de la couche de base :
Au niveau de cette couche, les efforts dus aux trafics sont très importants, ainsi
que ceux dus aux conditions d'environnement ( pluie ... ... ... ).
Elle joue un rôle important dans la réduction des efforts transmis au sol de
fondation.
Dans la technique routière on accorde de plus en plus d'importance à cette
couche, on tend à lui faire supporter la majeure partie des efforts encaissés par la
chaussée. Toutefois ces raisons font qu'elle doit être constitué de matériaux de bonne
qualité.
IV/ COUCHE DE LIAISON .
On ne fait usage de cette couche que pour les itinéraires très circulés. En
général on utilise une grave bitume ( enrobés ) sur 10 cm d'épaisseur.
Le répandage se fait mécaniquement sur une couche d'impression préalable,
généralement en émulsion de bitume. Le cylindrage est fait souvent par cylindrage à
jante lisses doublé d'un compacteur à pneu.
4
V/ COUCHE DE SURFACE .
Cette couche doit résister aux efforts de cisaillement et aux effort horizontaux
provoquées par la circulation. Les matériaux qui la constitue doivent être capables de
supporter les chocs et de résister à l'usure.
VI/ CONCLUSION .
5
ENDUIT SUPERFICIEL
A / RAPPEL.
I ) Rôle de la couche de roulement :
La couche de roulement pour les chaussées souples peut être en ES ou en EB.
Elle pour rôle :
- la sécurité .
- le confort .
- la participation à la structure.
a ) La sécurité :
La couche de roulement doit posséder de bonnes propriété antidérapantes c.à.d
bonne rugosité.
b ) Le confort :
Le confort consiste pour un usager à ne pas ressentir dans son véhicule de
secousses brutales. Il peut être mesuré par l'uni.
c ) La participation à la structure :
La couche de roulement subit directement les agressions du trafic et celle liées
aux conditions climatique.
II ) Les différentes sollicitation de la couche de roulement.
La couche de roulement subit l’effet conjugué du temps et du climat ainsi que
celui du trafic.
a ) Effets du temps et du climat :
L’eau rend fragile les liaisons entre les bitumes et les agrégats en diminuant
l’adhésivité passive du bitume, elle contribue donc au désencollage.
L’air contribue à l’évaporation des solvants et oxyde le bitume.
La lumière favorise l’oxydation du bitume donc son vieillissement.
b ) Effet du trafic :
Deux types d’effort engendrés par le trafic :
effort vertical égal au poids sur la roue ( essieu ).
ce type d’effort verticale engendre une flexion de la structure.
effort horizontal lié aux frottement entre pneumatique et revêtement.
Des cisaillements en résultent. Ces cisaillements sont décroissant avec z.
1° Généralités.
6
L’enduit superficiel est certainement la plus ancienne méthode utilisée en
revêtement des couches de surface.
Vu son faible coût et sa relative facilité d’exécution, l’enduit superficiel reste la
technique de réalisation de couche de roulement la plus répandue d’une part et conserve
sa place comme technique d’entretien routier d’autre part.
* Fonction étanchéité :
L’eau étant l’ennemi n° 1 de la chaussée, il est fondamental pour assurer la
pérennité des chaussées que les couches inférieures soient à l’abri des eaux de
ruissellement.
Le liant de l’enduit superficiel, répandu uniformément à la surface de la
chaussée, participe au colmatage des fissures et au rétablissement de l’étanchéité
initiale.
* Fonction rugosité :
Quand on parle de rugosité on parle surtout de la macrorugosité résultant des
petites dénivellations de la surface occasionnées par la juxtaposition des granulats de
formes et de grosseurs irrégulières. On la distingue de la microrugosité qui elle
résulte de la texture de la roche dont sont issus les granulats et qui conditionne le
contact sec pneu - granulat.
La rugosité réduit les risques de dérapage et d’aquaplanage du fait que l’eau est
drainée par les nombreux canaux intergranulaires vers les rives.
La rugosité d’un revêtement s’apprécie par la hauteur au sable ( H.S. ) et par
les coefficients de frottement longitudinal ( CFL ) et transversal ( CFT ). Les mesures
correspondantes présentent entre elles une bonne correction.
* Fonction de drainabilité :
7
C’est une conséquence de la fonction précédente de rugosité. En effet, sur une
chaussée à macrorugosité élevée, l’eau est drainée par les nombreux canaux
intergranulaires et évacuée vers les rives.
3° Domaine d’application
A ) Enduit d’imprégnation :
a / Définition .
L'enduit d’imprégnation est constitué d'une couche de liant hydrocarboné
suivie éventuellement d’une couche de granulats fins.
8
B ) Enduit monocouche :
a / Définition .
L'enduit monocouche est constitué d'une couche de liant hydrocarboné suivie
d'une couche de granulats. Les classes granulaires couramment utilisées sont 10/14 et
6/10.
b / Domaine d'utilisation.
L'enduit monocouche est réservé exclusivement au renouvellement de couche
d'usure sur chaussées supportant un trafic < à T2 , dont le support est en bon état, c.à.d
sans déformation, ni hétérogénéité, ni fissuration de trop grande importance.
Il ne peut être utilisé pour la construction de chaussée neuve ou rénovée
( y compris l'épaulement ).
c / Choix de la structure.
En règle générale, on utilisera la structure 6/10 qui a l'avantage de ne pas casser
les pares brises et ne font pas beaucoup de bruit ( confort ). Toutefois l'on devra
recourir à la structure 10/14 sur les supports indentables constitués de graves non
traitées ( GNA, GNB, etc....) soumis a un fort trafic de poids lourds, ainsi que sur les
routes à tracé sinueux, les routes de montagne, lorsque le support est mou ou ressuant
pour ne pas avoir de problème d'enfoncement des granulats causant ainsi le ressuage
et pour les routes enneigées pour améliorer l'adhérence.
Le liant utilisé est le bitume fluidifié 800/1400, éventuellement dopé en cas de
support ou de granulats de roche acide.
L’utilisation de l’émulsion de bitume est déconseillée à cause du délais de
rupture et de remise en service.
Le monocouche est déconseillé pour les classes T2 et T1 - .
La réussite de l’enduit reste cependant dépendante de plusieurs paramètres
( le liant, les granulats, le support, la formulation et la mise en oeuvre ).
Dope d’adhésivité.
C ) Enduit Bicouche :
a / Définition.
Les enduits bicouches sont constitués de deux couches de liant hydrocarboné et
de gravillons alternées.
L’on distingue 2 types de structure en fonction des classes granulaires utilisées
Formule continue : 10/14 et 6/10 ou 6/10 et 4/6.
Formule discontinue : 10/14 et 4/6 ou 6/10 et 2/4.
Ces formules présentent de meilleures rugosité et drainabilité.
b / Domaine d’utilisation.
L’enduit bicouche est utilisé pour :
- la couche de roulement des chaussées neuve ou rénovées, lorsque le catalogue
des structures types ou le manuel de renforcement prévoit un ES multicouches.
- le renouvellement de couches d’usure sur chaussée supportant un trafic de
classe T2 et T1 - et sur chaussée supportant un trafic de classe T 3 et T4 présentant une
forte hétérogénéité.
Il ne conviennent pas aux chaussées très déformées.
En règle générale, l’on utilisera la structure discontinue 10/14 et 4/6.
Toutefois si la granulométrie 4/6 n’est pas disponible en quantité suffisante et
pour optimiser l’utilisation des produits de concassage, l’on pourra recourir à la
granulométrie 6/10, sauf pour les routes ou la rugosité et la drainabilité sont
particulièrement recherchées.
c / Choix de la structure.
Les structures discontinues seront préférées aux structures continues en raison
de leurs meilleures rugosité et drainabilité. Toutefois pour optimiser l'utilisation des
produits de concassage l'on pourra recourir à des structures continues.
Les structures continues nécessitent une grande qualité de répandage des 2
grilles de gravillons, tant en dosage qu’en régularité, pour éviter les rejets
préjudiciables à la sécurité des usagers.
Les structures à base de 10/14 seront préférées sur les supports indentables
constitués de grave non traitées ( GNA, GNB, etc...) soumis à un fort trafic de poids
lourds et d’une manière générale pour les chaussées neuves ou rénovées.
10
Le liant utilisée est soit un bitume fluidifié 800/1400 ( éventuellement dopé en
cas de support ou de granulats de roche acide ) soit l’émulsion de bitume en général
de nature cationique ( de répandage à 65 ou 69 % de bitume ).
Le rejet doit être balayé et ramassée manuellement ou mécaniquement
( par aspiration ).
a / Définition.
L’enduit monocouche double gravillonnage est composé d’une seule couche de
liant hydrocarboné suivi de 2 couches de gravillons de granularité discontinue.
La première couche de granulat 10/14 est répandue en faible dosage et la 2ème
couche 4/6 vient colmater et caler les gros éléments limitant ainsi les risques de
ressuage.
Les classes granulaires utilisées sont discontinue :
10/14 et 4/6 ou 6/10 et 2/4.
b / Domaine d’utilisation.
Ce type d’enduit appartient à la catégorie des enduits monocouches. Sa
structure granulaire discontinue favorise les qualités de rugosité et de drainabilité
superficielle exigées pour les routes supportant un trafic moyen à fort.
Sa réussite est conditionnée par :
- l’obtention d’une parfaite régularité du premier gravillonnage dans les
intervalles duquel doivent venir s’insérer les gravillons de la 2 ème couche pour former
une mosaïque sans vide ni chevauchement.
- l’utilisation d’un liant hydrocarboné dont la plage de mouillabilité permet
d’assurer le collage des eaux gravillonnages réalisés successivement tout en
présentant une forte cohésivité pour résister à l’agressivité du trafic au jeune âge.
- l’obtention de ces qualités n’étant pas actuellement totalement maîtrisée, l’on
limitera l’utilisation de ce type d’enduit superficiel au renouvellement des enduits
d’usure sur chaussée supportant un trafic de classe T 2 , dont les supports sont de
bonne qualité et pour lesquelles une forte rugosité est recherchée.
Il ne peut être utilisé pour la construction de chaussée neuve ou rénovée.
c / Choix de la structure.
La structure granulaire 6/10 et 2/4 sera préférée de manière à limiter le danger
que fait courir aux usagers le rejet des gravillons de gros diamètre.
La structure granulaire 10/14 et 4/6 sera utilisée sur les supports indentables
soumis à un fort trafic de poids lourds.
L’enduit monocouche double gravillonnage constitue une synthèse entre le
monocouche ( pour la rugosité ) et le bicouche ( durabilité équivalente ).
11
Le liant utilisé est le bitume 800/1400.
E ) Enduit sandwich :
a / Définition.
L’enduit sandwich est constitué d’une couche de gravillons recouverte d'un film
de liant et d'une seconde couche de gravillons. Il est utilisé pour un trafic à T2.
Les classes granulaires utilisables sont de deux types.
- discontinues : 10/14 et 4/6.
- continues : 10/14 et 6/10 ; 6/10 et 4/6.
Le liant utilisé est soit une émulsion de répandage à 65 ou 69 % de bitume soit
un bitume fluidifié 800/1400.
b / Domaine d’utilisation.
Ce type d’enduit sera utilisé pour :
- à la couche de roulement des chaussées neuves ou rénovées lorsque le
catalogue des structures de chaussées neuves ou le manuel de renforcement prévoit
l'utilisation d'une structure monocouche, ainsi que celle des routes supportant un
trafic de classe T4 et T5 en zone aride ou désertique, pour lesquelles une économie est
recherchée à court terme.
- au renouvellement de couche d'usure sur chaussées hétérogènes ( ressuantes,
plumées, pelées, etc.... ). avec des emplois partiels supportant un trafic < à T1 .
c / Choix de la structure.
Les structures discontinues seront préférées aux structures continues en raison
de leurs meilleures rugosité et drainabilité et du moindre danger présenté par le rejet
des gravillons de faible dimension répandu en 2 ème couche. Toutefois pour optimiser
l'utilisation des produits de concassage l'on pourra recourir à des structures continues.
Les structures à base de 10/14 seront préférées sur les supports indentables
constitués de grave non traitées ( GNA, GNB, etc...) soumis à un fort trafic de poids
lourds et d’une manière générale pour les chaussées neuves ou rénovées.
F ) Exigences d'un bon E.S.
- granulats très durs et propres.
- liant adapté à la chaussée et aux granulats
- dosage correcte et uniforme du liants et granulats.
- bon cylindrage.
Il faut attacher une grande importance à :
12
- la préparation des constituants ( granulats / liants ).
- l'organisation de chantier.
- aux essais de qualité.
- réglage préalables du matériel ( dosage ).
- condition d'exécution des travaux.
- signalisations des travaux et nettoyage du chantier en fin des travaux.
III ) Domaines d'utilisation des enduits superficiels.
Structure interdite.
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Structure déconseillée.
Les différentes qualités des granulats entrent bien sur en ligne de compte quelle
que soit la technique utilisée en couche de roulement. Pour les E.S en particulier, la
propreté et la forme revêtent une importance primordiale, elles conditionnent en effet
15
le collage du granulat par le liant et le dosage ainsi que la bonne tenue du
granulat
( une plaquette, par exemple, aura tendance à casser sous la charge ).
La nécessité d'obtenir des E.S de plus en plus performants sous trafic lourd a
favorisé la recherche de matériaux plus durables que les matériaux naturels.
Les matériaux pour enduits superficiels sont soumis à des essais d'agrément et
à des essais de recette dont la nature et la fréquence sont données dans le
tableau ci-après.
V ) Les liants :
Ce sont eux qui assurent la liaison du revêtement par son adhésion au support
et les liaisons qu’il crée entre les granulats, ils seront de l’une des classes suivantes :
* pour les ES
- bitume fluidifié 400/600 - 800/1400 - 150/250
- émulsion cationique à 65 % ou 69 % de bitume.
* pour les imprégnations
- bitume fluidifié 0/1 - 10/15
* pour les enduits d’accrochage et de scellement.
- émulsion cationique à 55 % ou 69 % de bitume.
Les bitumes purs 40/50 - 60/70 - 80/100 sont très visqueux, ils ne sont pas
utilisés dans la technique des revêtements mais en leur ajoutant des solvants on
obtient des liants plus maniables pour la mise en oeuvre.
Les bitumes fluxés sont obtenus par incorporation d’huile ( de houille ou de
pétrole ) . Les classes sont 800/1200 ; 1200/1600 ; 1600/ 2400
VI ) Choix de la catégorie de liant :
Le choix du liant est fonction, comme la structure de l’enduit, du niveau de
trafic, de l’état du support et de plus de la période de l’année à laquelle l’exécution de
l’enduit est envisagée, compte tenu des conditions météorologiques locales qui sont
en principe connues.
En règle générale, on retiendra un liant d’autant plus visqueux que la
circulation est importante : une viscosité de l'ordre de 500 secondes STV à 25 °C
convient aux voies de trafic T3 et T4 ce qui correspond aux bitumes fluidifiés 400/600
et aux émulsions à 65 % de bitume pur.
Pour les trafics T1 et T2 , un liant de viscosité 800 à 2000 secondes peut être envisagé,
ce qui détermine l'utilisation des bitumes fluidifiés ou fluxés et d'émulsions à 70 % de
bitume pur.
Pour les trafics supérieur à 6000 véhicules par jour, il est conseillé d'utiliser des liants
dits " améliorés" tels que les goudrons vinyle, les bitumes fluxés aux élastomères ou
des émulsions spéciales. La viscosité de ces liants peut atteindre 3600 à 4000
secondes.
Deux catégories de liant hydrocarboné sont disponibles sur le marché pour
réaliser les enduits superficiels. Il s’agit :
- du bitume fluidifié
17
- de l’émulsion de répandage.
Chacun de ces liants possède des propriétés particulières qu’il convient de les
utiliser avec le plus grand discernement pour obtenir les meilleures performances
techniques et pour limiter les risques d’échecs.
Les conditions climatiques qui règnent lors de l’exécution des travaux de
revêtement superficiels, notamment la température du support, influent très fortement
sur la tenue à court terme du revêtement et condamne par période de l’année
l’utilisation de l’une ou l’autre des catégories de liant hydrocarboné précitées.
En effet une T° faible ne permet pas de conserver au liant la viscosité minimale
nécessaire au mouillage de l’agrégat pendant la période de densification du
revêtement. En sens inverse, une température trop forte engendre des écoulements de
liant et des rejets de granulats dus à une trop faible viscosité qui ne permet plus aux
gravillons de résister à l’action de la circulation.
A ) Bitume fluidifie ou cut-backs:
a / Définition :
Les bitumes fluidifiés sont obtenus par mélange de bitume pur et de diluants
légers provenant de la distillation du pétrole ( Kérosène ) qui diminue
temporairement la viscosité par incorporation.
b / Classification :
Les bitumes fluidifiés sont classés en fonction de leurs pseudo-viscosité.
c / Domaine d’utilisation :
Le bitume fluidifié ne devra pas être utilisé dans les cas suivants :
- température du support lors du répandage < à 15 ° ou > à 45° pour les routes à
circulation rapide ( > 90 Km / h ) ou à 55° pour les routes à circulation lente
( 60 Km/h );
- agrégats humides;
- agrégats pour lesquels le test d’adhésivité a donné de mauvais résultats à
moins que le recours à un dope permette d’y pallier;
- condition atmosphériques instables laissant craindre une pluie avant que le
solvant ne soit évaporé.
compte tenu du risque météorologique, il est fortement déconseillé d’utiliser le
bitume fluidifié entre le 15 octobre et le 31 mars sauf en zone désertique.
La fluidification du bitume améliore les transferts des liants, leur répandage et
le pouvoir mouillant du film. Lors de la mise en oeuvre l’huile, ayant servi de solvant
s’évapore et laisse sur place le bitume pur de base.
d / Choix de la classe de liant :
En général, l’on utilisera un liant de la classe 800/1400. Toutefois au début du
15 octobre et à la fin du 31 mars, il est possible d’utiliser un liant de la classe 400/600
pour le revêtement des chaussées à faible trafic, afin que le processus de densification
puisse s’accomplir avant que la rigidification du liant n’intervienne.
18
Viscosité du C/B % du bitume80/100 % du solvant Etat
B ) Emulsion de Bitume :
a / Définition :
Emulsionner un bitume c’est le mettre en suspension dans l’eau sous la forme
de globules de très petites dimensions en présence d’un émulsifiant.
La rupture est rapide; elle se fait au contact des granulats.
L’eau après rupture s’évacue soit par gravité soit par évaporation.
L’émulsifiant peut être un solvant alcalin ou cationique.
b / Classification :
Les émulsion de bitumes sont caractérisés par :
- leur nature ionique : anionique ou cationique.
- leur stabilité vis à vis des granulats : émulsion à rupture rapide, semis rapide,
lente et surstabilisées.
- la teneur en eau et en bitume.
- leur vitesse de rupture.
- leur viscosité.
c / Domaine d’utilisation :
Les émulsions les plus fréquemment utilisées sont les cationiques ( acide )
caractérisées par une rupture rapide et une viscosité élevée.
Les semis rapide cationique peuvent être utilisée dans les régions chaudes et
sèches.
Les émulsions peuvent tolérer un support et des granulats légèrement humides.
Les classes utilisées sont les suivants :
* L’émulsion de bitume ne devra pas être utilisée dans les cas suivants :
- lorsque la température ambiante au moment du répandage est < à 10 ° à cause
du retard qui en résulte dans la rupture de l’émulsion, surtout en présence d’agrégats
humides;
19
- pour les enduits monocouches, étant donnée la fragilité de ce type de
revêtement pendant le délais de rupture de l’émulsion.
( arrachements de gravillons avant que la mosaïque n’ait pu se former );
- pour les enduits monocouches double gravillonnage car l’émulsion en se
rompant prématurément empêche la fixation de la 2ème couche de gravillons;
- sur les chaussées très déformées en raison de l’irrégularité du dosage en liant
hydrocarboné provoquée par la coulure de l’émulsion avant sa rupture;
- sur les routes de montagne avec pentes ou rampe importantes provoquant la
coulure du liant ou dont la sinuosité génère des efforts dans les virages entraînant
l’arrachement des gravillons avant la rupture de l’émulsion.
c ) Choix de la catégorie :
L’émulsion cationique de bitume est un liant qui reste fluide tant que la rupture
de la phase aqueuse ne s’est pas produit. Pour réduire le temps de cette rupture,
l’émulsion utilisée pour les ES devra être obligatoirement de la catégorie à rupture
rapide ( R 65 ou R 69 ). Toutefois, si l’émulsion de bitume présente un indice de
rupture < à 120, son utilisation peut être autorisée.
Le % de solvant pétrolier contenu dans ce type d’émulsion ne doit pas excéder
1,5 %.
d ) Comparaison
Les émulsions routières de bitume sont utilisées aussi bien en entretien qu’en
travaux neufs.
Le choix entre les deux bitumes résultera d’un analyse techno-économique
prenant en compte :
- Les avantages et inconvénient de chacun de matière.
- d’adhésivité aux granulats.
- de souplesse d’utilisation ( température de répandage ).
- le prix de revient provenant en compte des produits de base et leur
transport, jusqu’au chantier.
- la facilité d’approvisionnement caractérisé par l’approche d’usine de
fabrication d’émulsion de bitume.
Quantitativement, la consommation des émulsions de bitume représente un
pourcentage très faible de la consommation totale du bitume et ce malgré les
propriétés qu’elle accordent à l’utilisateur :
- possibilité de fabrication d’enrobés bitumineux sans séchage préalable des
matériaux,
- stockage et transport à des températures voisines de la température ambiante,
- son répandage peut être effectué avec une large gamme de matériel.
- possibilité de réaliser les travaux même lors des périodes humides et même si
la chaussée est légèrement mouillée,
20
- l’adhésivité du liant avec les granulats est améliorée du fait de l’émulsifiant
qui se compose comme une dope d’adhésivité qui vient s’intercaler à l’interface liant-
granbulat.
Cependant, leurs prix sont relativement élevés d’autant plus qu’elles
contiennent une quantité non négligeable d’eau.
Par contre l’utilisation des bitumes fluidifiés est très limitée dans l’année, mais
ils sont beaucoup plus surs.
A ) Adhésivité passive :
L’essai consiste à enrober les granulats avec le liant et à immerger l’enrobé
dans l’eau ( chauffée ou non ) et à observer et apprécier visuellement le taux de
désenrobage ( coté de 1 à 10 ).
B ) Adhésivité active :
Mesurée à l’aide de l’essai dit « essai de plaque VIALIT » mesurant adhésion
mécanique sur des granulats d’humidité connue et puis sec.
Si en présence d’eau on constate que le mouillage des granulats par le liant ne
peut se réaliser une séparation du couples est à craindre.
Pour se faire on modifie, dès le départ, les propriétés superficielles des
granulats en interposant au couple un agent d’adhésivité appelé « dope d’adhésivité »
Les dopes sont des produits qui favorisent le mouillage des surfaces de
granulats par le liant ( sec ou humides ) et contribuent à s’opposer à la rupture de la
liaison liant-granulats par l’eau.
Ils sont à base de produits chimiques fabriqués à partir d’acide gras comme les
amines ( d’ou la meilleure mouillabilité des granulats par les émulsions.
VII ) Dosages
Si les essais confirment que le couple liant granulats ne présente pas une
affinité suffisante, il faut doper afin de favoriser l’adhésivité. Plusieurs procédés sont
alors possibles.
a ) Pretraitement :
Il consiste en un mouillage uniforme des granulats par une solution aqueuse de
dope. Il se fait en général au niveau de la carrière ( stockages des granulats ).
b ) Le dopage dans la masse du liant ( 0,2 à 0,5 g/m 2 en poids du liant ) qui est
difficilement maîtrisable.
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Le dope est introduit dans le liant. Il doit résister aux températures de
répandage ( 80 à 150°c ).
VI ) Formulations:
2° Liants :
* s’assurer que les liants utilisés sont bien ceux qui sont prévus dans la
formulation.
* la température de livraison qui permet de distinguer les liants :
- les émulsions sont livrées à 50/60°c.
- les goudrons sont livrées à 100/120°c.
- les bitumes fluxés ou fluidifiés de 125 à 160°c suivant leur nature et
leur viscosité.
On reconnaît aussi l’émulsion à sa couleur; le goudron, le bitume fluidifié à
leur odeur.
* relever et centraliser les bons de transport et en prendre attachement.
* s’assurer que les dopes fournis sont conformes à ceux qui sont prévus dans la
formulation désignation - provenance ).
* connaître pour le faire appliquer, la formulation retenue.
3° Programmation :
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- réunir en fin d'année, tous les renseignements nécessaires pour l'établissement
d'un programme cohérent pour la campagne suivante :
- âge et état des revêtements et des réparations.
- nature et état du support.
- nature et étendue des dégradations.
- possibilité de stockage des granulats.
- relevés de trafic.
4° Préparation de la chaussée.
a/ Signalisation :
la signalisation temporaire doit être, précise, bien visible. Il faut s’assurer du
nombre suffisant de panneaux de chantier « ordinaire et géant ».
- de limitation de vitesse à 60 km/h;
- d’interdiction de doubler,
- chaussée rétrécie;
- de projection de gravillons et de baliscones stables;
- barrières avec lanternes clignotantes;
Il faut s’assurer aussi :
- que le personnel du service est disponible et que des agents, dotés de gilets
réflectorisés, sont spécialement affectés à la circulation.
- prévoir les horaires de début et de fin de chantier;
- prévoir le plan d’installation de la signalisation;
- prévoir des caches efficaces pour masquer temporairement certains panneaux
fixes.
- veuillez personnellement à la bonne implantation et à la bonne fixation de
tous les panneaux suivant le plan établit dans l’ordre.
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6° Balayage de la chaussée :
11° Compacteur :
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- Pour les vitesse de travail de l’ordre de 6 à 8 Km/h, un compte-tours étalonné
est plus précis que l’indicateur de vitesse.
- Le compacteur doit être équipé d’une roue de secours et de petit matériel de
réparation.
11° Compactage :
Le compactage sera assuré au compacteur à pneu lisses, il doit suivre au plus
près le gravillonnage. Le nombre de passe est au minimum de :
- Monocouche 3 à 5 passes de compacteur.
- Mono-dou-gra 1 passe sur le 10/14 pour l’incruster puis compactage sur 4/6.
- Bicouche 1 passe sur la première couche, 3 à 5 sur la seconde.
- Sandwich 4 passes ou moins avec un engin à pneu, 2 avec un cylindre lisse.
- Quand un seul compacteur est utilisé, arrêter le chantier en cas de panne.
- S'assurer que le compacteur croise ses passes pour couvrir toute la surface.
- Sur la première couche d'un enduit bicouche, limiter le compactage à un
passage et interdire toute circulation.
- Après l'exécution de l'enduit, imposer une vitesse de 60 Km/h pendant 2 jours
après.
Que se passe ensuite ?
Après cylindrage les gravillons sont plus au moins couché sur leur plus grande
face. Le comble les aspérités de la chaussée, et enserre la partie inférieur des pierres.
Sous l'effet de la circulation et notamment sous l'action des poids lourds les
gravillons non collés, sont chassés ( rejet ), les autres auront tendances à se coucher
sur leur plus grande face s'ils ont de la place. Quelques unes sont brisés. Les
morceaux peuvent venir se coincer entre les gros granulats. C'est la formation de la
mosaïque qui peut durer 1 heure ou 1 ans, selon l'importance du trafic.
Le liant enserre alors le granulat sur environ le 1/4 de sa hauteur. On obtient
une mosaïque correcte si tous les gravillons se tiennent notons que c'est l'état idéal.
Pour l'exécution d'un bicouche, le procède de mise en place est sensiblement le
même. La 1ère couche de colle est moins importante, puisqu'en fait, la tenue de
gravillons est surtout assuré par la seconde. Le 2ème gravillonnage assurant une
stabilité mécanique de l'ensemble; on utilisera cette formulation avec les émulsions,
ou, lorsque le support sera très ouvert, ou hétérogène.
La finition du compactage de l'enduit ne peut être apportée que par la
circulation à condition qu'elle s'effectue à vitesse moyenne ( 60 à 70 Km/h ) imposée
par une signalisation appropriée de limitation de vitesse.
Le rejet est très variable et dépend :
- du dosage et de la forme des granulats.
- des conditions générales d'exécution du chantier.
Lorsque tous les éléments de qualité sont réunis, il existe toujours un rejet
limités ( 5 % environ ). Ce rejet est éliminé sur le bord de la chaussée par la
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circulation. S'il est plus important, il faut procéder au balayage de la chaussée ou
balais léger ou mieux à l'aspiration des granulats non fixés, au bout de 24 h..
Un rejet > à 5 % peut avoir pour origine :
- un mauvais choix du type de l'enduit ( exécution d'un monocouche au lieu d'un
bicouche sur chaussée très circulée ).
- mauvais adhésivité du couple liant granulat, choix des émulsions à rupture trop
lente.
- sous dosage en liant et surdosage en granulats.
I ) Vie de l'E.S.
La vie d'un enduit passe par 3 stades :
* Mise en oeuvre.
* Maturation.
* Vie utile.
a / Mise en oeuvre :
La mise en oeuvre consiste à appliquer sur le support une quantité de liant
permettant.
- d'imperméabiliser le support
- de fixer les gravillons qui seront presque immédiatement après répandu à
noter que dans l'intervalle de temps qui sépare le répandage du liant et des gravillons,
la viscosité du liant augmente ( avec refroidissement ou sa rupture pour l'émulsion )
ce qui favorise la stabilisation des gravillons.
Le compactage qui suit le répandage des gravillons favorise la stabilisation de
ces dernières et favorise par sertissage le contact liant/granulats.
L'enduit est ensuite livré à la circulation qui favorise l'action du compactage et
la fabrication de la mosaïque.
b / Maturation :
Sous l'effet de la circulation les gravillons mal fixés sont rejeté, les autres
continuent de s'arranger.
Le liant fixant les gravillons continue d'évoluer ( augmentation de la viscosité )
par élimination des fractions volatiles.
La maturation est achevée lorsque pratiquement les mouvements des gravillons
cessent. Elle peut durer quelque jours ( T ) ou plusieurs mois ( T ).
c / Vie utile :
Durant cette phase l'enduit se détériore sous l'action conjuguée du trafic et des
intempéries. Plus le passage des poids lourd est fréquent plus la tendance à
l'enfoncement des granulats dans le support est élevée.
- pour s'y opposer il faut utiliser des gravillons d'autant plus gros que le trafic
est intense et lourd.
- un liant d'autant plus visqueux que le trafic est important.
- un dosage d'autant plus faible que le trafic est élevé.
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Pendant la vie utile de liaison liant granulat est soumise à rude épreuve, elle
doit se maintenir malgré les agressions dues notamment à l'eau.
La stabilité du couple " liant/granulat" est caractérisé par l'adhésivité.
Les gravillons étant soumis pendant la vie utile aux agressions directes des
pneumatiques, ils doivent être suffisamment résistants pour ne pas se polir ni se
briser.
Si la quantité du liant n'est pas suffisante cas d'un support très ouvert, les
gravillons pourront être arrachés sous l'action des sollicitations tangentielles
( formation de plumage )
Inversement si le support est trop fermés, ou non ( type tapis sable ) on risquera
rapidement le ressuage.
D'autre part sous l'action des poids lourds, pour un trafic important, les
granulats auront tendance à s'enfoncer dans le support bitumineux. A l'opposé donc
circulation trop faible n'enchâsse pas suffisamment les gravillons et favorise leur
départ, sur tout par temps froids ( plumage ).
Il faudra donc utiliser des gravillons plus gros 10/14 si le trafic poids lourds est
dense T0 ; T1 et si le support est fermé et une quantité de liant moins grande.
Enfin plus le trafic sur lourd plus le liant devra être dur ( visqueux ) pour limiter
l'enfoncement.
Inversement, sur route à faible trafic, on aura pas intérêt à utiliser des liants
trop visqueux pour aider la densification et la mise en place progressive de la
mosaïque.
Trafic Support
Densification
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Dosage Granulométrie
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Il est nécessaire pour répandre des liants très visqueux, d’utiliser des
épandeuses à moyenne ou haute pression avec rampes à jets multiples.
e ) Gravillonnage
Pour les premières couches des enduits bicouches, ou monocouches double
gravillonnage, il est nécessaire de réaliser des gravillonnages non jointifs ( ou clair ).
L’intérêt de ce premier gravillonnage est, en effet, de permettre aux granulats
de gros calibres d’être tous en contact avec le liant, et par conséquent d’éviter le
risque de rejets massifs d’éléments non collés, de gros dimension, les plus dangereux
pour les pares brise.
f ) Compactage.
Pour les bicouches, il n’est pas possible de laisser la circulation s’effectue
immédiatement sur la première couche, car le risque de collage de l’émulsion non
rompue aux pneumatiques serait trop grand.
Il existe alors deux solution de compactage :
• ou bien neutraliser toute circulation sur la bande en cause pendant une demi-
heure au moins,
• ou bien procéder immédiatement au 2 ème gravillonnage et compacter les 2
couches ensemble.
La 1ère solution n’est guère applicable sur des chaussée à 2 voies, car elle
conduit à des mises à voie unique trop longues pour l’usager. C’est le plus souvent la
seconde qui sera appliquée.
Il y a lieu dans tous les cas d’effectuer un compactage poussé avec des
compacteurs lourds et très gonflés.
Rappelons que sur ces chantiers la présence de 2 compacteurs est
indispensable, car in permettent de procéder immédiatement après le répandage du
liant et des granulats à l’arrangement de ceux-ci à vitesse lente, alors que le trafic des
camions, présente un inconvénient assez grave d’être trop rapide ( risque de coups de
freins ) et trop canalisé.
g ) Balayage.
Le balayage devra en général, être affecté aussi avec les engins qui ne peuvent
être ceux des chantiers courants ( balayeuses ramasseuses ou aspiratrices ).
k ) Personnel.
Le personnel de ces chantiers devra être parfaitement adapté aux engins, jamais
interchangé, et parfaitement discipliné.
l ) Signalisation et protection du chantier.
En général, deux véhicules supplémentaires se relayant en navette sur la
section, permettant de maîtriser toute vitesse excessive et tout coup de frein.
Le chantier sera annoncé suffisamment à l’avance par les panneaux travaux du
type géant . Le premier étant placé à 500 m environ de l’origine du chantier.
l’état des panneaux devra être parfait, réflectorisée.
La plus grande partie de la signalisation doit être enlevée 24 heures après
l’exécution de l’enduit, sauf seul des rejets de gravillons.
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m ) Route de montagne.
Un soin particulier doit être apporté à :
Une bonne programmation
travaux à effectuer pendant les saisons favorable.
zone de stockage des granulat à déterminer en fonction des possibilité de
circulation et des distances de transport.
formule tenant compte des conditions climatiques locales.
Une bonne exécution
3° Dosage :
En pratique le dosage des granulats d/D dans le monocouche et le bicouche
généralement adopté est d + D 1 à 2 litres/m2.
2
( + pour les monocouche et la 2ème couche du bicouche ).
( - pour la 1ère couche répandue ).
Pour le dosage en liant ( C.B ) on applique la règle du 1/10°.
Si on a un support présentant les ressuages généralisés il faut sous doser de 5 à
15%. De même pour un support poreux; on surdose de 10 à 15%.
A2 d+D
En théorie on peut utiliser pour les granulats V = A - avec A =
100 2
On peut ajouter à ce volume V un rejet fixé à :
- 1,50 l/m2 pour A = 20.
- 1,25 l/m2 pour A = 10.
- 1,00 l/m2 pour A = 05.
Pour le dosage du liant :
Si L est la quantité de liant résiduel en litre par m2.
L=a+bV
Le facteur a dépend de la couche à recouvrir :
- Chaussée grave à texture fermée a = 0,00 ;
- Chaussée normale a = 0,20 ;
- Chaussée poreuse ou fissurée a = 0,59 ;
Le facteur b dépend du gravillon :
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- gravillon concassée très cubique b = 0,07 ;
- gravillon concassée pré - enrobé b = 0,06 ;
- gravillon rond b = 0,07 ;
4 ) Formulation moyenne des différentes structure.
Les formulations proposées s’appliquent aux cas de support réputés normaux
dont l’aspect de surface est lisse et maigre et pour un trafic de l’ordre de 50 PL/j/voie
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