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Memoire Online > Sciences
Dimensionnement routier au Sénégal, quelles
perspectives ? ( Télécharger le fichier original ) Disponible en mode
par Adama DIONE multipage
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Master 2011
UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR
FACULTE DES SCIENCES ET TECHNIQUES
DEPARTEMENT DE GEOLOGIE
quelles perspectives ?
Remerciements
J'aimerai exprimer ma gratitude envers tous ceux qui ont, de diverses
façons, de près ou de loin, contribué à l'élaboration de ce mémoire.
Mes premiers remerciements, et sans doute les plus vifs, sont adressés à
mes parents pour leur affection, leur soutien et pour tous les sacrifices
qu'ils ont consentis à mes cotés afin d'assurer mon éducation. Trouvez en
ce mémoire l'expression de ma haute reconnaissance.
Sommaire
Résumé 6
Introduction 7
2. - Méthodes de dimensionnement 13
Références bibliographiques 46
BB : Béton bitumineux
BC : Béton de ciment
ESAL : Equivalent Sigle Axial Load FEM : Méthode des éléments finis GNT :
Grave non traité
C : Facteur de cumul
E : module de Young
MR : Module réversible
n : Durée de vie
N : Trafic cumulé
I : Taux de croissance
r : risque
É : Fréquence
õ : Coefficient de Poisson
å : Déformation
år : Déformation réversible
åz : Déformation verticale
t : Contrainte de traction
æd : contrainte déviatorique
Pa : pression atmosphérique
kd : coefficient de discontinuité
kr : coefficient de risque
ks : coefficient de rigidité
G : facteur de croissance
Introduction
La réalisation des infrastructures routières passe par un dimensionnement
adéquat. Ainsi, le dimensionnement des chaussées consiste à définir la
nature et l'épaisseur des différentes couches afin de s'assurer que,
pendant toute la durée de service de l'ouvrage, la chaussée ne présente
pas de déformations préjudiciables en termes de confort et de sécurité
routière. Cependant, la plupart des routes sénégalaises, subissent des
déformations intenses ou sont en état de dégradations accrues et
atteignent une phase de rupture prématurée. Ce qui nous laisse penser
qu'au Sénégal, la plupart des entreprises n'utilisent pas de normes, ni de
spécifications sérieuses, ni des moyens nécessaires pour un bon
dimensionnement. La non maitrise des paramètres d'entrées des codes
de calcul de dimensionnement vient se greffer à ce problème. Ceci remet
en cause le dimensionnement, les méthodes de mise en oeuvre des
matériaux, donc de construction routière et surtout les spécifications sur
les matériaux à utiliser. D'où la nécessité de trouver de nouvelles
techniques de dimensionnement afin que le Sénégal obtienne des
chaussées de qualité et à longue durée de vie.
Le premier chapitre commence par les généralités sur les routes à travers
lequel la constitution et les différents types de chaussées sont exposés
ainsi que les matériaux utilisés en corps de chaussés.
1. - 8LIKsLIiLIKLIWE'KnFIFICKNe
Une chaussée est constituée d'une superposition de couches de
matériaux différents dont l'ensemble est appelé superstructure et
reposant sur une infrastructure. Dans l'infrastructure nous avons le sol de
plate-forme et une couche de forme, la superstructure est constituée
d'une couche de fondation, d'une couche de base et d'une couche de
surface ou de revêtement (figure 1).
Les graves ;
Ce traitement se fait pour les sols peu ou pas argileux. Ils sont utilisés en
couche de fondation lorsque la couche de base est en grave-bitume ou en
grave ciment. Ce traitement permet de rigidifier la couche de fondation et
absorber les contraintes dues à la traction à la base des graves traitées.
Ils sont utilisés pour les sols qui ont une bonne portance avec une
mauvaise tenue à l'eau. Le sable bitume convient en couche de base pour
les trafics T1, T2 et parfois T3 Il peut également être utilisé en couche de
roulement (c'est le cas des sables enrobés à chaud ou Sand-Asphalt et les
enrobés fins ou micro-béton).
1.1.6. - Le Sand-Asphalt
Il est constitué de sable roulé et de bitume entre 6,5 et 7 % du poids. Son
utilisation est conseillée pour les trafics T1 et T2.
Matériaux bitumineux
Semi- Epaisseur des couches d'assise comprise entre 200 et
bitumineuse MTLH
rigides 500 mm
Béton de ciment (150 Soit en MTLH Couche de forme en MTLH
jà 400 mm Soit en GNT Dispositions particulières (dalle goujonnées ou non,
Rigides d'épaisseur) Soit bitumineuse béton armé continu, etc.) afin d'assurer une continuité
mécanique au franchissement d'une fissure due au retrait
du béton
Rapport de 0,5 entre l'épaisseur de matériaux bitumineux
Mixtes Matériaux bitumineux MTLH
et celle de la structure de chaussée
Inverses bitumineuse GNT MTLH Epaisseur de la GNT (environ 120 mm)
Conclusion
Les structures routières sont diverses et variées, cependant au Sénégal, la
structure de chaussée souple est la plus utilisée. Sa conception nécessite
l'utilisation de matériaux composites adéquats. Ces différentes structures
sont le résultat d'une évolution successive des chaussées aboutissant
aujourd'hui à de telles chaussées. Il est donc important de connaitre
l'historique des chaussées pour comprendre l'évolution des structures
routières.
Les romains furent les premiers à utiliser une technique uniforme pour
construire des routes, puis vient l'ère de Macadam et Telford avant les
années d'Asphalte et du béton de ciment Portland.
2. - Méthodes de dimensionnement
Les différentes structures exposées ci-dessus étaient dimensionnées à
partir des spécifications, viennent par la suite les méthodes américaines
de dimensionnement comme les méthodes WASHO, AASHO et AASHTO.
Seules les méthodes AASHO, AASHTO seront traités dans ce sous
chapitre.
Cette méthode est née, à la suite d'un constat fait sur l'accroissement
considérable de la circulation routière, qui créait des dommages sur les
chaussées américaines et l'exigence des ingénieurs à l'amélioration des
techniques de conception routière. Elle est basée sur l'observation du
comportement sous trafic de chaussées réelles ou expérimentales. Il
s'agit d'établir par régression multiple, des relations entre la durée de vie,
l'épaisseur des couches et les propriétés mécaniques des matériaux.
Cette méthode permet d'établir des lois d'équivalence entre essieux de
charges différentes, de relier statistiquement les déflexions à la structure
de la chaussée, de définir un indice de qualité de service des chaussées
PSI (ou Present Serviceability Index) ou indice de viabilité et un indice
d'épaisseur pouvant s'exprimer par une forme linéaire des épaisseurs des
différentes couches :
a1, a2 et a3 sont des coefficients d'équivalence entre les couches selon leur
nature.
Le sol d'infrastructure,
Les matériaux de construction ; La qualité de drainage ;
32
log
2.2.2. - 5 ps11N150:11qpiNINKE$ $ 6+ 7 2
SN : nombre structurel
SN : nombre structural
Conclusion
Ce rappel historique montre que le dimensionnement des anciennes
routes se faisait sans normes et ne prenait pas en compte l'effet du trafic,
les propriétés des matériaux et les conditions environnementales.
Cependant avec l'arrivé des méthodes AASHO et AASHTO, les routes ont
connu des structures particulières avec l'utilisation de paramètres de
dimensionnement. Ces méthodes ont subi des évolutions successives et
ont permis à des réflexions aboutissant à la découverte des méthodes
actuelles de dimensionnement.
Des granulats de concassage : qui peuvent être des granulats pour enduits
superficiels avec les dimensions 16/20, 8/16 et 3/8 selon le nombre de
couches ou des granulats enduits superficiels pour béton bitumineux.
e : épaisseur en cm
Trafic T1 T2 T3 T4
forme
5 - 10 20 15 25 15 25 20 30 20
10 #177; 15 15 15 20 15 20 20 25 20
15 #177; 30 10 15 15 15 15 20 20 20
30 #177; 80 0 15 0 15 0 20 0 20
> 80 0 0 0 0 0 0 0 0
Revêtement Type I : Type II (bicouche Type III Type IV
(épaisseur (mono couche puis sablé puis mono (bicouche sablé puis (bicouche sablé puis
moyenne) mono couche couche d'entretien) 2,5 cm d'enrobés 3 cm d'enrobés
d'entretien) (3 cm) denses) d'entretien)
(2cm) (4 cm) (5 cm)
Le pré-dimensionnement
Il s'agit une fois réunies les données nécessaires au calcul, de choisir une
couche de roulement et à pré-dimensionner la structure par référence à
des situations comparables.
Le calcul de la structure
3.2.1. - Le trafic
&$O E: EFRIEIFHPEOPIL11441AFEmR\en
Pi : charge de l'essieu
Le Sénégal est couvert à 70% par du sable limoneux avec un CBR variant
de 10 à 35. Ce qui correspond aux plate-formes de type PF3 et plus. Il
existe également des sols ayant un CBR très faibles. Ce sont en général
des plate-formes constituées de limons, de limons sableux et argileux, de
tourbes etc. Pour leur utilisation en plate-forme, ces sols devront être
capables de supporter les charges transmises par les autres couches de
la chaussée sans subir de dommages. La LCPC et la SETRA ont défini des
classes de plate-formes répondant au tableau suivant (figure 4).
plaque EV2
(MPa)
P0 Circulation CBR = 3 EV2 = 15 K=3 Argiles fines saturées,
impossible ; sol sols
inapte très tourbeux, faible densité
déformable sèche,
sol contenant des
matières
organiques, etc.
P1 3 = CBR = 6 15 < EV2 = 30 3<K=5 Limon plastique, argileux
et
argilo-plastiques, argile à
silex, alluvions
grossières,
PF4
td
Ces structures sont vérifiées par calcul, vis-a-vis de la rupture par fatigue a
la base de la couche bitumineuse et de l'orniérage des couches non liées
et du sol-support. Il convient également de vérifier que la déformation
horizontale åt a la base des couches bitumineuses reste inférieur a une
certaine valeur admissible, et que la déformation verticale åz a la surface
des couches non liées et du sol-support reste inférieure a une valeur
limite.
Matériaux Kc
Grave-bitume 1,3
Béton bitumineux 1,1
EME 1
ks 1/1,2 1/1,1 1
É : Fréquence
eq : Température équivalente
Cette loi peut être variée selon les structures en fonction du climat et de la
température.
Pour les chaussées à moyen et fort trafic (T= T3), Pour les chaussées à
faible trafic (T < T3),
Couche de surface en MB
MTLH
MTLH
Plate-forme
Matériau kc
La loi de fatigue des matériaux traités aux liants hydrauliques peut être
généralement représentée par l'expression :
1 t : contrainte de traction
Interface collée
Interface glissante
Matériaux traité aux Matériaux traité aux
Liants hydrauliques Liants hydrauliques
E2, õ2 E2/5, õ2
Plate-forme Plate-forme
T0
T1
T2
T3
14 BB
15 GB
28 GH
8 BB
15 GB
28 GH
6 BB
12 GB
25 GH
6 BB
12 GB
25 GH
8 BB
18 GB
25 GH
8 BB
15 GB
22 GH
6 BB
12 GB
20 GH
8 BB
18 GB
22 GH
8 BB
15 GB
20 GH
GH : grave hydraulique
Ces chaussées sont vérifiées par calcul vis-à-vis de la rupture par fatigue à
la base des couches bitumineuses et de la couche traitée aux liants
hydrauliques et de l'orniérage du support. Il faut ensuite vérifier :
Classe de trafic T0 T1 T2 T3
Risque r2 (%) 3 10 20 35
Couche de roulement
Interface collée
Matériaux traité aux
Liants hydrocarbonés
E1, õ1
Interface collée
E2, õ2
E4, õ3
Interface collée
Plate-forme
Cette structure est vérifiée par le calcul vis-à-vis de la rupture par fatigue à
la base des couches bitumineuses et de la couche traitée aux liants
hydrauliques et de l'orniérage du support et de la couche de grave non
traitée. Il faut également vérifier les critères suivants :
Dans une dalle en béton, les contraintes induites par le trafic sont plus
importantes lorsque la charge est disposée près des joints transversaux,
en coin ou en bord que lorsque celle-ci est en milieu de dalle. Les
contraintes en milieu de dalle sont calculées en assimilant la chaussée à
une structure continue. Les effets de gradients thermiques et les
discontinuités transversales sont pris en compte en majorant les
contraintes par un coefficient déterminé en fonction de la fréquence des
gradients thermiques et du cumul des contraintes dues aux trafics. Il
dépendra de la qualité du transfert des charges escomptées entre dalles
pendant la durée de service de la chaussée. Le calcul est donc effectué
sur un multicouche élastique dans les conditions de liaison suivantes :
Trafic
T1 (*) 39 37 35
T2 (**) 37 35 33
T3 (***) 32 30 28
l'élaboration du projet. Elle tient compte des propriétés des matériaux, des
conditions environnementales et des conditions de chargements. Ces
réponses (contraintes et déformations) sont obtenues à partir de calculs
mathématiques des paramètres d'entrées et prédiront les valeurs de
contraintes et déformations qui pourraient endommager la structure de la
chaussée. Ces paramètres sont décrits par des équations empiriques qui
calculent le nombre de cycles de chargements qui amènerait la structure à
la rupture. Cette méthode modélise mathématiquement les réponses de la
chaussée pour prédire les éventuelles dégradations et ruptures.
Cependant, il existe plusieurs modèles mais le plus utilisé est le modèle
des éléments finis.
G : facteur de croissance
Y : durée nominal
Le module réversible est surtout influencé par : les effets des contraintes,
de la masse volumique, de la granulométrie, de la teneur en fines et de la
taille maximale, de la teneur en eau, l'histoire des contraintes et du
nombre de cycles et de la durée de la charge, de la fréquence et de la
séquence de chargement.
Modèle K-
k1 k2 =378kPa =483kPa
KK
23
MKd
Modèle K-i d
MR : module réversible
z d : contrainte déviatorique
Modèle K- d
k1 k2 =69kPa =138kPa
Tableau 13. - Calcul du module réversible par le modèle K- d pour les sols
fins (Fall et al.,
2008)
C'est le modèle le plus adéquat pour les matériaux granulaires car il tient
compte des effets de la résistance au cisaillement des matériaux.
MR : module réversible
z d : contrainte déviatorique
Modèle Uzan
1,75 1,86
15,95 20,83
MR : module réversible
Modèle Andreï
504,59
567,07
Tableau 15. - Calcul du module réversible par le modèle Andrei (Fall et al.,
2008)
(1)
(2)
(3)
f : fréquence (Hz)
T : température (°C)
E : module élastique
Fig. 15. - Limitation de la rupture par fatigue du matériau bitumineux (Finn
et al., 1977)
Il est plus difficile à déterminer que la rupture par fatigue. Il est souvent
exprimée par :
Fig. 16. #177; Limitation de l'orniérage du sol support (Finn et al., 1977)
Conclusion
Le dimensionnement des chaussées sénégalaises montre l'utilisation de
plusieurs méthodes. Cependant, la méthode "dite rationnelle" est la plus
utilisée, mais elle présente quelques insuffisances du fait de son
incompatibilité avec notre environnement et la non prise en compte du
comportement réel des matériaux.
Conclusion
Le dimensionnement routier doit ~tre une préoccupation pour l'état du
Sénégal. Ce dernier doit être conscient des problèmes du
dimensionnement afin d'imposer des normes et le respect les cahiers de
charge des projets routiers. Cependant, si la méthode "dite rationnelle"
reste encore la plus utilisée, elle doit être révisée et utilisée selon les
matériaux disponibles et le climat qui règnent au niveau local. La méthode
mécanistique devrait de plus en plus être utilisée dans le
dimensionnement de nos routes afin d'obtenir des chaussées de qualité et
à longue durée de vie.
Conclusion générale et
perspectives
Au terme de ce mémoire, nous pouvons dire que :
En perspective, nous pouvons dire que les acteurs du BTP doivent prendre
la peine de faire des études sérieuses pour caractériser les matériaux
routiers, en déterminant leurs performances mécaniques, leurs modules
adéquats et leurs paramètres en fatigue pour un bon dimensionnement.
En effet, la méthode mécanistique, comporte des procédures détaillées
pour la conception des chaussées neuves, pour l'évaluation future et leur
réhabilitation. Cette méthode doit présentement faire l'objet d'importants
travaux pour faciliter son adoption par les entreprises routières et son
utilisation fréquent dans le dimensionnement de nos chaussées.
De plus, des études pour la maitrise des paramètres d'entrées des codes
de calcul comme Alizé®, Ecoroute® et Mich-pave®, doivent être aussi
préoccupantes.
Références bibliographiques
AASHTO (1986). #177; Guide for Design of Pavement Structures.
American Association of State Highway and Transportation Officials.
Fall M., Sawangsuriya. A., Benson. C., Edil. T.and Bosscher. P. (2008) -
Investigations of Resilient Modulus of Residual Tropical Gravel Lateritic
Soils from Senegal (West Africa), publié dans Geotechnical and Geological
Engineering.
Introduction 7
1.1.6. - Le Sand-Asphalt 10
2. - Méthodes de dimensionnement 13
3.2.1. - Le trafic 20
5.3. - L'Environnement 35
Références bibliographiques 46
(Berthier, 2009) 33
Fig. 13. - Réponses de la structure par méthode des éléments finis (Wu et
Fang, 2001) 35
(LCPC, 1994) 26
(LCPC, 1994) 32
Tableau 13. - Calcul du module réversible par le modèle K- d pour les sols
fins (Fall et al., 2008) 37
Tableau 15. - Calcul du module réversible par le modèle Andrei (Fall et al.,
2008) 38
Recherche
9Impact, le film from Onalukusu Luambo on Vimeo.