Relations
I/ Ensembles
1˚) Notations :
E = F ⇐⇒ E ⊂ F et F ⊂ E.
1
Chapitre 4 : Ensembles - Applications - Relations Section : Techno. 1
Remarque :
Il faut bien savoir utiliser les notations ∈ et ⊂. À titre d’exemples :
[a] Intersection :
E ∩ F = {x tel que x ∈ E et x ∈ F }.
[b] Réunion :
E ∪ F = {x tel que x ∈ E ou x ∈ F }.
[c] Complémentaire :
Propriétés :
∗ ∅ = E.
∗ E = ∅.
∗ A ∩ A = ∅.
∗ A ∪ A = E.
∗ Si A ⊆ B alors B ⊆ A.
[d] Différence :
A4B = (A − B) ∪ (B − A) = (A ∪ B) − (A ∩ B).
E∪F =F ∪E et E ∩ F = F ∩ E.
E ∪ (F ∪ G) = (E ∪ F ) ∪ G et E ∩ (F ∩ G) = (E ∩ F ) ∩ G.
E ∪ (F ∩ G) = (E ∪ F ) ∩ (E ∪ G).
E ∩ (F ∪ G) = (E ∩ F ) ∪ (E ∩ G).
Loi de DE-MORGAN :
∗ Le complémentaire d’une réunion est l’intersection des complémentaires c,à,d :
(E ∪ F ) = E ∩ F .
(E ∩ F ) = E ∪ F .
∗ Si A ⊆ E alors A ∩ E = A.
∗ Si A ⊆ E alors A ∪ ∅ = A.
∗ Si A ⊆ C et B ⊆ C alors A ∪ B ⊆ C et A ∩ B ⊆ C.
∗ Si A ⊆ B et A ⊆ C alors A ⊆ B ∩ C et A ⊆ B ∪ C.
Définition :
Soit I un ensemble fini d’indices. On appelle famille de parties d’un ensemble E, indexée
par I, la famille notée (Ai )i∈I .
Remarque :
La réunion et l’intersection d’une famille de parties (Ai )i∈I seront notées respectivement par
[ \
Ai et Ai , et on a :
i∈I i∈I [
x∈ Ai ⇐⇒ ∃i ∈ I, x ∈ Ai .
i∈I
\
x∈ Ai ⇐⇒ ∀i ∈ I, x ∈ Ai .
i∈I
II/ Applications
1˚) Définitions :
Remarque :
Soient deux applications f : E −→ F et g : E 0 −→ F 0 . Alors,
0
E=E
f = g ⇐⇒ F = F0
f (x) = g(x) ∀x ∈ E.
Notation :
On note F(E, F ) ou F E l’ensemble des applications de E dans F .
L’application
IdE : E −→ E
x 7→ x
s’appelle l’application identique de E
[a] Restriction :
f|A : A −→ F
x 7→ f (x)
s’appelle la restriction de f à A.
[b] Prolongement :
g : E 0 −→ F
x 7→ g(x)
f : Z −→ Z g : R −→ Z
n 7→ n x 7−→ E(x) (partie entière)
On a :
g|Z : Z −→ Z
n 7→ g(n) = E(n) = n
Alors, g|Z = f . On dit que g est un prolongement de f ou bien f est une restriction de g à Z.
Définitions :
x 6= y =⇒ f (x) 6= f (y).
• On dit que f est bijective si elle est à la fois injective et surjective c,à,d
Exemples :
5/ • f : R −→ R
x 7→ x2
f n’est pas surjective car y = −1 n’est pas image d’aucun élément x ∈ R.
f n’est pas injective. En effet, f (−1) = f (1).
• f : R −→ [0, +∞[
x 7→ x2
√
f est surjective. En effet, si y ∈ [0, +∞[, il suffit de prendre x = ± y.
Définition :
Soient f : E −→ F et g : F −→ G deux applications. On définit l’application :
g ◦ f : E −→ G
x 7→ g f (x)
f : R −→ R+ g : R+ −→ R
x 7→ x2 x 7−→ 2x + 1
Alors,
g ◦ f : R −→ R
x 7→ 2x2 + 1
et
f ◦ g : R+ −→ R+
x 7→ (2x + 1)2
Proposition :
1/ La composée de deux applications injectives est injective.
2/ La composée de deux applications surjectives est surjective.
Preuve
Définition :
Soit A ∈ P(E), la fonction
1A : E −→ {0, 1}
1 si x ∈ A
x 7→
0 sinon
(2) E = {0, 4, 6, 7, 9, 10}, A = {4, 9, 10}. Alors, 1A (0) = 0, 1A (4) = 1, 1A (6) = 0, 1A (7) = 0,
1A (9) = 1, 1A (10) = 1.
Propriétés :
(1) 1∅ = 0 (fonction nulle), 1E = 1 (fonction constante égale à 1).
(2) 1AC = 1 − 1A .
(3) 12A = 1A .
(4) 1A∩B = 1A .1B .
(5) 1A∪B = 1A + 1B − 1A∩B .
(6) A = B ⇐⇒ 1A = 1B .
EXERCICE 1 :
Soient E un ensemble et A et B deux parties de E.
1) Déterminer 1A−B .
En déduire 1A4B .
2) Soit C ∈ P(E). Montrer que : (A4B)4C = A4(B4C).
1) On sait que A − B = A ∩ B C . Alors, 1A−B = 1A∩B C = 1A .1B C = 1A .(1 − 1B ).
D’autre part, on sait que A4B = (A − B) ∪ (B − A). Alors, 1A4B = 1(A−B)∪(B−A) = 1A−B +
1B−A − 1(A−B)∩(B−A) = 1A−B + 1B−A − 1∅ = 1A .(1 − 1B ) + 1B .(1 − 1A ) − 0 = 1A + 1B − 21A .1B .
2) En utilisant la propriété (6), il suffit de montrer que 1(A4B)4C = 1A4(B4C) .
Or,
1(A4B)4C = 1(A4B) + 1C − 21(A4B) .1C
= 1A + 1B − 21A .1B + 1C − 21C (1A + 1B − 21A .1B )
= 1A + 1B − 21A .1B + 1C − 21A .1C − 21B .1C + 41A .1B .1C
D’autre part,
Définition :
Soient E et F deux ensembles et f une application de E vers F . Soit A ⊂ E. On appelle
image de A par f le sous-ensemble f (A) = {f (a), a ∈ A} de F .
Donc, f (A) est l’ensemble des images des éléments de A par f .
On peut écrire :
y ∈ f (A) ⇐⇒ ∃x ∈ A, y = f (x).
Remarques :
(1) f (∅) = ∅.
(2) ∀a ∈ E, f {a} = {f (a)}.
(3) Soient A et B deux parties de l’ensemble E, alors :
– • A ⊂ B =⇒ f (A) ⊂ f (B).
– • f (A ∪ B) = f (A) ∪ f (B).
– • f (A ∩ B) ⊂ f (A) ∩ f (B). On a l’égalité si f est injective.
(4) f (E) ⊂ F . On a l’égalité si f est surjective.
Exemples :
(1) On prend deux ensembles E = {a, b, c, d, e} et F = {t, u, v, w}. Soit f l’application telle que
f (a) = t, f (b) = t, f (c) = v, f (d) = w et f (e) = w. Alors, f ({a, b, c}) = {t, v} et f ({d, e}) =
{w}.
(2) Soient f et g deux applications de N dans N, définies par :
n
si n est pair
2
f (n) = 2n et g(n) =
n − 1 si n est impair.
2
f (N) = 2N, g({1, 2, 3}) = {0, 1}.
Définition :
Soient E et F deux ensembles et f une application de E vers F . Soit B ⊂ F . On appelle
image réciproque de B par f le sous-ensemble f −1 (B) = {x ∈ E, f (x) ∈ B} de E.
Donc, f −1 (B) est l’ensemble des antécédents des éléments de B par f .
On peut écrire :
x ∈ f −1 (B) ⇐⇒ f (x) ∈ B.
Remarques :
(1) f −1 (∅) = ∅.
(2) f −1 (F ) = E.
(3) ∀b ∈ F, f −1 {b} = {x ∈ E, f (x) = b}.
III/ Relations
1˚) Définition :
2˚) Exemple :
E = {1, 2, 3, 4} F = {4, ∨, \, 2 }.
On dit que x ∈ E est en relation avec y ∈ F et on écrit x R y si x est le nombre d’arêtes de y.
Ainsi, 1 R \, 2 R ∨, 3 R 4 et 4 R 2.
On trace le diagramme DR de cette relation :
On note : DR = {(1, \), (2, ∨), (3, 4), (4, 2)}. Ainsi, (x, y) ∈ DR ⇐⇒ x R y.
Définition :
Soit E un ensemble. Toute relation de E dans lui même s’appelle relation binaire dans E.
Exemples :
(1) E = {0, 1, 2, 4}. Soient x, y ∈ E, on définit la relation R de E dans E par :
x R y ⇐⇒ x = y ou y = 2x.
DR = {(0, 0), (1, 1), (1, 2), (2, 2), (2, 4), (4, 4)}.
(2) E = R x R y ⇐⇒ x ≤ y.
5 3
2 R 3, 3, 76 R 3, 77, 6R
4 4
A R B ⇐⇒ A ⊆ B.
Définition :
Soit R une relation binaire définie dans un ensemble E. On dit que R est réflexive si
∀x ∈ E, x R x.
Exemples :
(1) E = {0, 1, 2, 4}
x R y ⇐⇒ x = y ou y = 2x.
R est réflexive.
(2) E = R, x, y ∈ E.
x R y ⇐⇒ x < y
Définition :
Soit R une relation binaire définie dans un ensemble E. On dit que R est symétrique si
∀x, y ∈ E, x R y =⇒ y R x.
Exemples :
(1) E : ensemble des droites dans le plan.
Définition :
Soit R une
relation binaire définie dans un ensemble E. On dit que R est antisymétrique
xRy
si : =⇒ x = y ∀x, y ∈ E.
yRx
Exemples :
(1) E = R
x R y ⇐⇒ x ≤ y.
x≤y
R est antisymétrique. En effet, =⇒ x = y.
y≤x
A R B ⇐⇒ A ⊆ B.
A⊆B
R est une relation antisymétrique. En effet, =⇒ A = B.
B⊆A
Définition :
R une relation binaire définie dans un ensemble E. On dit que R est transitive si :
Soit
xRy
=⇒ x R z ∀x, y, z ∈ E.
yRz
Exemples :
(1) E = R
x R y ⇐⇒ x ≤ y.
x≤y
R est transitive. En effet, =⇒ x ≤ z.
y≤z
[a] Définition :
Soit E un ensemble. On dit que la relation binaire R est une relation d’équivalence si elle
est :
- réflexive
- symétrique
- transitive.
[b] Exemples :
(1) E = R
x R y ⇐⇒ x2 = y 2
R n’est pas une relation d’équivalence car elle n’est pas symétrique.
(3) E : ensemble des étudiants de T 1 − G15.
Définition :
Soient R une relation d’équivalence définie dans un ensemble E et x ∈ E. On définit la
classe d’équivalence de x par rapport à la relation R par :
Alors, la classe d’équivalence de A par rapport à la relation R est l’ensemble des droites paral-
lèles à A.
(2) E : ensemble des étudiants de T 1 − G15.