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Juillet 2020
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INTRODUCTION
En 1995, dans le garage d’une petite maison à Seattle aux Etats-Unis, Jeff Bezos, ex-trader, expédie la
première commande de la boutique e-commerce qu’il vient de créer : Amazon.com. En moins de vingt
ans, et après avoir été ouvertement critiqué à plusieurs reprises sur sa stratégie, son site deviendra
pourtant un géant du e-commerce, réalisant ainsi la fortune personnelle de son fondateur à près de 80
milliards de dollars.
Pour beaucoup de gens, cet événement marquera la naissance de l’e-commerce. Le parcours
exceptionnel de Jeff Bezos inspirera beaucoup d’entrepreneur aux Etats-Unis comme ailleurs
notamment en France, où Patrice Mayard lui donne une réplique en 1996, en créant le concurrent
européen : Alapage.com. Suivront rapidement Cdiscount.com, Voyage-sncf.com, ou encore Vente-
privée.com, dont le succès n’est plus à démontrer.
Ces pionniers ont posé les premières pierres et pavé la route de ce qu’allait devenir l’e-commerce. Ils
ont ouvert la voie à plus de 2 millions d’entrepreneurs prêts à tout pour réussir à leur tour.
Et pourtant, les débuts furent difficiles. Dès les années 2000, les aspirants commerçants se heurtent à
de nombreux écueils :
o Difficultés techniques tout d’abord, avec des technologies complexes à mettre en œuvre et peu
de prestataires pour les accompagner efficacement ;
o Difficultés financières ensuite, avec un coût de déploiement et de gestion important.
Créer sa boutique en ligne relève alors du parcours de combattant, voire d’un exercice d’équilibriste,
durant lequel certains se brûlent les ailes. Seul point positif, l’e-commerce est à cette époque un
territoire vierge, en quelque sorte une ruée vers l’or numérique lors de la quelle les pionniers seront
largement récompensés. Certains sites de e-commerce bénéficient alors de faveurs de Google et
parvienne à se positionner facilement en première page des résultats sur les produits grand public,
devenant ainsi incontournables. La concurrence est également moins féroce, la publicité moins
coûteuse.
Lancer sa boutique e-commerce est une aventure excitante, passionnante et pour laquelle rien ne doit
être laissé au hasard. Les succès passés et actuels ont démontré que le potentiel est illimité pour qui
choisit la bonne formule et fournit le travail nécessaire.
Savez-vous ce que signifie le terme « e-commerce » ? L’usage tend à restreindre le sens de ce terme,
le réduisant de manière exclusive à la vente des produits en ligne. Mais l’e-commerce, ou l’e-business,
couvre une sphère économique bien plus vaste. En effet, l’e-commerce s’applique tout autant à la vente
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de produits qu’à la prestation de services. Il dépasse les frontières de BtoB 1 et du BtoC, et englobe
toutes les activités qui, à un moment ou à un autre, occasionnent un paiement en ligne.
Vous envisagez de vous lancer dans la création ou le rachat d’un e-commerce ? Mais est-ce encore
bien prudent de se lancer dans une telle aventure…alors qu’Amazon et les mastodontes du commerce
traditionnel mutés en click and mortar2 trustent le marché ? Reste-t-il encore des idées non
préemptées ? La croissance vous attendra-t-elle ?
L’innovation n’est pas nécessairement technique, elle peut être marketing, dans la façon de vendre vos
produits et votre marque, dans l’univers que vous offrez à vos clients : acheter peut et devrait devenir
une expérience. Sur le terrain de l’innovation marketing, tout est permis ; la seule barrière existante sera
votre imagination. Lancer ou racheter un e-commerce ne relève donc ni de la folie ni du domaine de
l’impossible. Il y a néanmoins de nombreuses choses à savoir avant de se lancer dans cette aventure.
De sa stratégie, tout en restant vigilant sur les obligations de l’e-commerçant, nous apporterons toutes
les réponses ainsi que le cadre juridique nécessaire afin de vous aider à mener à bien votre projet.
1
BtoB/BtoC : il s’agit d’une abréviation qui signifie Business to Business. Elle exprime les échanges et les
transactions entre professionnels. Contrairement au BtoC, Business to Consumers qui concerne des échanges
ou des transactions entre professionnels et particuliers.
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Click and mortar : entreprise traditionnelle (magasin physique) ayant également une présence online (e-
commerce).
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a) E-commerce B to C
Dominé par la Chine, les Etats-Unis et l’Europe, ce marché auraient atteint plus de 2 000 milliards de
dollars en 2019 (+11%). Décryptons ensemble tous les chiffres clés de ce rapport.
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A ce jour, 61% de la population mondiale utilise Internet. Parmi les zones géographiques les plus
connectées au monde, l’Europe arrive en première position, avec un taux de pénétration d’Internet de
85%, suivi de l’Amérique du Nord (84%). La région d’Asie/Océanie, quant à elle, arrive en dernière
position avec un taux de 53%, mais domine cependant le marché du e-commerce mondial avec une
part de marché de 44%, devant l’Amérique du Nord (26%) et l’Europe (22%).
Par ailleurs, ils sont 35% à privilégier une consommation hybride, alternant achats domestiques et
transfrontaliers. Concernant leur consommation cross-border, plus d’une commande en ligne sur deux
concerne des produits alimentaires. A l’inverse, certains e-shoppers préfèrent encore acheter
localement (57%). En Chine, c’est Taobao (détenu par le groupe Alibaba) qui est le site e-commerce le
plus visité, devant JD.com (16%) et Pinduoduo (7%).
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Deuxième marché e-commerce BtoC au monde, les Etats-Unis comptent générer un chiffre d’affaires
de plus de 547 milliards de dollars et attirer 82% d’e-shoppers en 2019. Ces acheteurs seront d’ailleurs
près de 54% à commander des produits/services depuis un mobile d’ici deux ans.
Lorsqu’ils souhaitent effectuer une commande, ils se rendent principalement sur Amazon. La plateforme
e-commerce occupe la première place dans de nombreuses catégories de produits et acquiert
quotidiennement de nouveaux visiteurs. Pour preuve, début 2019, le géant américain était la plateforme
e-commerce la plus visitée aux Etats-Unis, devant eBay, Walmart ou encore Etsy.
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Concernant la fin d’année 2019, Amazon attirera encore bon nombre d’acheteurs. A titre d’exemple, en
2018, 80,1% des consommateurs ont commandé leurs cadeaux de Noël sur la plateforme.
D’après Ecommerce Foundation, le commerce électronique en Europe devrait croître de 13% en 2019,
pour atteindre un chiffre d’affaires de 621 milliards d’euros. Cette croissance est en partie portée par
l’Europe de l’Ouest qui représente 66% des ventes et comprend les principaux marchés e-commerce
européens, à savoir : le Royaume-Uni, l’Allemagne et la France. Si 72% des Européens effectuent leurs
achats en ligne, cette proportion passe à 81,4% en Europe de l’Ouest. Concernant les dépenses
réalisées par e-shopper, c’est l’Europe du Nord, qui arrive en tête de liste.
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Cet engouement pour le commerce en ligne s’explique en partie par la multiplication des marketplaces
qui deviennent un canal incontournable pour les acheteurs en ligne européens à l’image d’Amazon,
eBay ou encore AliExpress. Si Amazon a le plus de succès en Europe de l’Ouest et du
Sud, eBay compte de nombreux utilisateurs en Europe du Nord et en Grèce. Enfin, en ce qui concerne
AliExpress, la place de marché chinoise séduit davantage les internautes de l’Europe de l’Est.
(marketplaces Europe report, 2019)
Face à ces acteurs mondiaux, d’autres places de marché locales se déploient également sur le marché
européen comme Willhaben.at (Autriche), bol.com (Pays-Bas / Belgique), Otto.de
(Allemagne), Cdiscount (France) ou encore Allegro.pl (Pologne), emag.ro (Roumanie) et
verkkokauppa.com (Finlande). L’occasion pour les marchands de multiplier les points de contact et de
toucher un maximum d’acheteurs sur le territoire.
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b) E-commerce B to B
Global B2B e-commerce gross merchandise volume (GMV) from 2013 to 2019, by region(in billion U.S.
dollars)
Le B2B fait référence au marketing, à la vente et à la distribution en ligne de produits d’une entreprise à
une autre. Cela comprend les entreprises de logiciel en tant que service (SaaS), l’hébergement web, les
grossistes, et ainsi de suite. Cela comprend également l’achat et la vente d’entreprises.
Avec près de la moitié des entreprises B2B américaines qui offrent leur gamme complète de produits en
ligne, il n’est pas surprenant que l’on s’attendait à ce que le B2B génère 7,6 milliards de dollars
en 2017, dépassant le marché B2C d’environ 2,4 milliards.
Une étude menée par Frost et Sullivan prévoit que les ventes de commerce électronique entre
entreprises atteindront 12 milliards de dollars d’ici 2020, la Chine et les États-Unis étant en tête du
marché mondial.
Bien que la croissance du commerce électronique entre entreprises soit attrayante, le modèle d’affaires
fait face à une myriade de défis. Les prix sont souvent volatils et le volume des ventes est élevé, ce qui
signifie que les entreprises B2B ont besoin de solutions d’expédition et de logistique flexibles. De plus, il
y a des problèmes avec les taxes, ainsi que des préoccupations en matière de réglementation, surtout
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lorsqu’il s’agit de faire affaire avec des entreprises à l’étranger. Un autre défi auquel est confronté le
B2B, en particulier pour ceux qui s’occupent de logiciels, est de déterminer comment le produit peut être
intégré à d’autres systèmes en place.
La conversion, ou transformation, correspond à l’accomplissement d’un visiteur d’une tâche que le site web
l’incite à réaliser. Typiquement, dans une boutique en ligne, le fait de convertir revient à passer à l’achat.
Dans ce cas, le taux de conversion représente le pourcentage des visiteurs transformés en
acheteurs sur une période donnée.
Mais tous les sites internet et applications mobiles, voire intranet et autre logiciel, ne poursuivent pas ce
même but transactionnel. La conversion recouvre alors d’autres objectifs, comme par exemple :
La conversion peut même se réaliser « à l’extérieur » du web. L’utilisateur qui transforme se rend alors en
magasin, appelle par téléphone un service particulier, envoie un courrier, un objet ou des documents par
voie postale…
Chaque secteur d’activité a ses propres spécificités et par extension, un taux de conversion moyen qui
lui est propre. La réponse est donc à nuancer. Selon de récentes études, le taux de conversion moyen
sur un site e-commerce serait de 3% (tous secteurs confondus). Les sites marchands les plus
performants et à la stratégie parfaitement rodée avoisinent les 20% de conversion : chapeau bas ! S’il
est possible de faire croître le trafic d’un site de +50% en quelques mois par la mise en place
d’une stratégie SEO, faire augmenter son taux de conversion e-commerce de +50% en quelques
années s’annonce déjà comme un défi très ambitieux.
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Pour mesurer la performance réelle de votre taux de conversion, le mieux est de vous comparer aux
meilleurs acteurs de votre secteur. Mais là encore, attention à ne pas comparer l’incomparable. Par
exemple, certains sites proposent de la vente au détail multi-produits, tandis que d’autres fonctionnent
sur un système d’abonnement avec un produit unique et un prix très attractif. Impossible de les
comparer donc, même s’il faut toujours penser à optimiser le SEO de ses pages produits. Il faut tenir
compte de plusieurs éléments qui impactent directement le taux de conversion. On retrouve entre
autres :
Pour un e-commerce, le taux de conversion reflète le nombre de visiteurs ayant acheté un produit
ou service par rapport au trafic total.
Taux de conversion = Nombre total de sessions ayant concrétisé un achat / Nombre total de sessions
Prenons un exemple : Votre site e-commerce attire chaque mois 200 000 visiteurs uniques. Parmi eux,
3 500 réalisent un achat. Votre taux de conversion est de (3 500 / 200 000)*100 = 1,75% Pour connaître
votre taux de conversion, la façon la plus simple, rapide et efficace est de vous fier aux rapports
générés dans Google Analytics.
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Sinon, d’autres outils d’analyse statistiques tels que Piwik, AT Internet, Adobe Analytics peuvent aussi
vous apporter des réponses. Utiliser d’autres outils en complément d’Analytics permet de croiser les
données pour lisser les éventuelles erreurs. Pour vous assurer d’obtenir un taux de conversion
représentatif de votre activité, pas de secret : il faut correctement mettre en place votre tracking et
définir avec précision vos enjeux commerciaux.
Tout d’abord, pour pouvoir comparer plusieurs taux de conversion entre eux, il est indispensable de
toujours procéder de la même façon pour réaliser vos calculs. Vous devez donc définir la façon dont
vous comptez les utilisateurs. Par exemple, si l’internaute à visité votre site 5 fois et que l’internaute B le
visite 2 fois, avez-vous eu 7 visites ou 2 visites ? Peu importe, l’idée est de toujours vous servir du
même référentiel. Il est très facile de comparer directement plusieurs taux de conversions à des
périodes différentes sur Analytics.
• L’objectif poursuivi ;
• L’offre commerciale ;
• L’ergonomie du site ;
• La saisonnalité.
Entre mobile, tablette et desktop, quel device enregistre le meilleur taux de conversion e-
commerce ? Chaque secteur d’activité fonctionne selon des mécanismes qui lui sont propres.
Typologie client, habitudes de consommation, récurrence des achats, montant du panier, durée du lead
nurturing et présence de la concurrence : chaque marché mérite d’être étudié. Il en est de même pour
les pays. Pour tenter d’y voir plus clair sur les différents taux de conversion par device, secteur d’activité
et pays, penchons-nous d’un peu plus près sur la réalité terrain.
Pour étudier les différences de conversion entre les devices utilisés pour naviguer sur les sites e-
commerce, nous nous sommes basés sur 2 études étrangères révélatrices. Elles nous donnent un
aperçu fidèle de la réalité du e-commerce actuel. La première provient d’Invesp. Les données
présentées proviennent de l’analyse de plus de 300 sites Web ainsi que de données accessibles au
public provenant de plusieurs sociétés de logiciels d’analyse et de personnalisation. Ces mesures
donnent un aperçu des évolution du taux de conversion e-commerce 2017 et 2018.(
À une exception près (deuxième trimestre 2018), on constate que le desktop est le device qui
présente le meilleur taux de conversion, suivi par la tablette (depuis 2017) et enfin le
mobile. Monetate e-commerce Quarterly, spécialiste des benchmarks et études e-commerce, a mené
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une étude entre fin 2017 et fin 2018. Et à partir de ces données, nous pouvons dresser le même
constat:
Les deux études vont dans le même sens et les résultats sont sans appel : le grand gagnant reste le
Desktop, devant la tablette et le mobile. Ces différences de taux de conversion entre les différents
devices peuvent s’expliquer par :
• l’usage de ces devices : le smartphone fait souvent l’objet d’un usage nomade et sert
essentiellement à la recherche d’informations en amont d’un achat. Il est bien plus facile de
réaliser un achat confortablement installé chez soi et au calme qu’en marchant dans la rue ou
dans le brouhaha des transports en commun… La tablette est elle aussi un device de salon par
définition, c’est pourquoi ce support enregistre aussi un bon taux de conversion.
• l’ergonomie et le responsive : si les marques concentrent depuis quelques années leurs efforts
sur le responsive avec notamment l’importance croissante du Mobile First Index, le smartphone
n’était pas le device le plus ergonomique pour réaliser des achats.
• la qualité du tunnel de conversion : souvent très élaboré sur PC, la qualité du tunnel de
conversion n’est pas toujours au rendez-vous sur les autres devices… Pour l’instant !
La meilleure façon de comparer votre taux de conversion reste d’observer ce que font les autres
entreprises du secteur. Tous les marchés sont différents, et les taux de conversion peuvent varier du
simple au double. Cette étude menée par IRP Commerce démontre que tous les secteurs ne sont
pas égaux face au taux de conversion. Tandis que certains frôlent les 4% de conversion (objets d’art
et artisanaux), d’autres peinent à atteindre les 1% (univers du bébé et de l’enfant). Ce graphique
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Pour venir compléter les données précédentes, jetons un œil aux récentes données récoltées
par Compass :
Le secteur qui signe le meilleur taux de conversion est “ alimentation “. Cela s’explique notamment par
le fait que ce secteur répond à un besoin vital commun à tous les êtres vivants. Il est suivi de près par
celui de la “ beauté et santé “. Là encore, ce secteur d’activité concerne le bien-être et ne fait que
répondre aux besoins physiques. Quant à ceux qui enregistrent les moins bons taux de conversion “
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Mobilier “ et “ Electronics “, cela s’explique notamment par le montant du panier moyen pour ce type
d’achat. Meuble, canapé, tables et équipements électroménagers : tous sont des achats impliquants.
Le consommateur préfère sans doute se rendre en magasin pour bénéficier de conseils, voir, tester et
se rassurer. Nous pouvons d’ores et déjà imaginer que ces taux seront amenés à augmenter avec la
banalisation de la VR. Voici ces mêmes données avec cette fois les taux de conversions comparés
selon les différents canaux d’acquisition de trafic :
Les médianes des différents secteurs d’activité oscillent entre 0,20% et 11,11% : l’écart est
considérable ! Le canal d’acquisition et le type de produit influencent grandement les taux de
conversion. Globalement, l’email s’impose comme le canal qui offre le plus de conversions, suivi par les
sites référents, le trafic direct et le trafic organique issu du SEO. Cependant, bénéficier d’un bon
positionnement sur les moteurs de recherche est la stratégie la plus pertinente sur le long terme.
Une récente étude menée par Wolfgang Digital et très joliment présentée nous présente les différents
taux de conversion selon les différents pays à l’international. Ce rapport sur les KPI du e-commerce en
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2019 se base sur des datas de clients internationaux : européens et américains. Il repose sur l’analyse
de plus de 250 millions de sessions de sites Web et de plus de 500 millions d’euros de chiffre d’affaires
en ligne sur 12 mois, de juillet 2017 à juin 2018.
Nous constatons que les taux de conversion des pays en Europe (1,51 %) sont plus élevés qu’aux
États-Unis (1,37 %). Une fois encore, le Royaume-Uni tire son épingle du jeu et est encore le plus en
avance de tous. Cette étude comparative entre les USA et le Royaume-Uni (de 2014 à 2018) met
encore plus en exergue ces différences de taux de conversion et leurs fluctuations :
• la maturité du marché,
• le niveau d’équipement des ménages,
• la notoriété de la marque dans le pays dans lequel elle veut distribuer ses produits.
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Pour un site e-commerce international, il est important d’accorder ses objectifs de conversion avec
les possibilités offertes par les différents marchés nationaux, selon leurs caractéristiques. Ce n’est pas
parce que votre e-commerce présente un excellent taux de conversion en RDC qu’il en sera tout autant
capable à l’étranger. Les stratégies marketing sont différentes, les attentes des consommateurs aussi :
adaptez-vous !
Après analyse des points de freinage à la conversion et des phases de tests, différents dispositifs peuvent
être mis en place pour améliorer les capacités d’un site à transformer ses visiteurs, notamment au niveau
de son ergonomie, de la nature de son trafic, de l’offre en elle-même, des éléments de réassurance.
Grâce à Analytics, vous avez une vision précise du parcours de l’utilisateur sur votre site e-
commerce. Ces données sont précieuses, elles vous indiquent précisément les différentes étapes par
lesquelles votre internaute passe avant d’arriver à conclure son achat. Et parfois, vous pouvez avoir des
surprises. Si vous constatez de fortes variations de votre taux de conversion ou que vos ventes ont du
mal à décoller : il est important de revoir votre tunnel de conversion. Pour cela, il faut :
Souvent, un taux de conversion assez faible s’explique par une UX qui ne répond pas aux attentes de
l’internaute. Quoi de plus décourageant qu’un processus d’achat interminable ou qu’un site e-
commerce lent ? L’A/B testing consiste à présenter deux versions différentes de votre site e-commerce
à deux échantillons de visiteurs. Vous divisez votre source de trafic en 2 et testez sur chacune d’elle
une version. Pour optimiser votre tunnel de conversion, multipliez les tests via la technique de l’A/B
Testing :
• Couleur ;
• Texte ;
• format de bouton ;
• position d’un bouton ;
• design du menu ;
• popups.
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• Optimizely ;
• Google Analytics Experiments ;
• Kameleeon.
Il est aussi possible de tester plus de deux versions de sites à la fois, mais cela s’appelle “ tests
multivariés “.
Les abandons de panier sont un véritable fléau pour les e-commerçants… Dans les faits, ⅔ des
internautes qui mettent un produit dans leur panier n’iront pas au bout de l’achat. Mais pourquoi la
majorité de vos utilisateurs laissent tomber leurs achats en cours de route ? Les principales raisons
avancées par les internautes questionnés sont les suivantes :
• les moyens de paiement proposés sont inadaptés ou ne paraissent pas assez sûrs ;
• le montant des frais de livraison est trop élevé ;
• des frais se sont additionnés au montant du panier (frais de gestion, de dossier…) ;
• un manque d’information ;
• la création obligatoire d’un compte client pour finaliser l’achat ;
• un niveau de sécurité du site insuffisant ;
• une politique d’utilisation des données personnelles floue ;
• un processus de commande trop fastidieux ou long ;
• un manque de transparence sur le contact du vendeur.
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Pour mieux comprendre les raisons qui poussent vos visiteurs à partir sans rien acheter, vous pouvez
les questionner sur les raisons de leur départ :
Vos visiteurs quittent votre site sans effectuer d’achat ? Peut-être qu’il serait judicieux de limiter les
étapes du tunnel de conversion pour améliorer votre taux de conversion. L’objectif est de demander à
l’internaute de réaliser un minimum d’actions pour finaliser son achat. La transparence et la
simplification sont ici les mots d’ordre. Pour optimiser votre processus de commande, la technique
consiste à décortiquer les différentes étapes par lesquelles votre internaute doit passer avant de
finaliser son achat. Par exemple, si votre processus de commande actuel comporte 5 étapes qui sont
:
Vous pouvez réfléchir à celles qui peuvent être regroupées de façon à limiter les actions de la part de
l’utilisateur :
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Ici, la simplification et la transparence sont les mots d’ordre pour optimiser le processus de commande,
étape clé du tunnel de conversion.
Actuellement, le mobile est le 2ème support le plus utilisé pour naviguer sur le web, juste derrière le
desktop. Ce device enregistre la plus forte progression par rapport à l’année précédente. Il est donc
pertinent de concentrer ses efforts sur l’optimisation mobile de votre e-
commerce.
Comme évoqué précédemment, ce device enregistre le taux de conversion le plus faible, cela laisse
sous-entendre qu’il détient un grand potentiel inexploité. Proposer à vos utilisateurs une version
responsive satisfaisante n’est pas une option, c’est une obligation ! Pour améliorer la conversion de
votre site sur mobile, vous pouvez :
• agrandir la taille de la police et des boutons CTA et veiller à conserver une bonne lisibilité
globale sur le site, notamment au niveau du menu ;
• concevoir la navigation mobile avec une vraie optique UX design, surtout pour ce qui est de la
recherche et de la prise de contact ;
• donner un aperçu de la progression de l’utilisateur tout au long du tunnel d’achat ;
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• veiller à ce que le temps de chargement de votre site mobile soit le plus court possible ;
• mettre en avant les avantages de votre site : livraison gratuite, réduction sur une sélection de
produits.
Véritable fléau en e-commerce, l’abandon de panier est une pratique courante chez 50 à 75% des
internautes. Pour tenter de regagner l’attention de vos potentiels clients, n’hésitez pas à utiliser
des techniques de retargeting. La technique la plus courante et la plus facile à mettre en place
consiste à relancer les paniers abandonnés par le biais de mails automatiques. Tout est une question
de timing. Une étude menée par SaleCycle présente quelques chiffres sur l’efficacité des
relances selon le moment auquel elles sont envoyées :
• les emails envoyés 20 minutes après l’abandon de panier obtiennent un taux de conversion de
5,2% ;
• les emails envoyés une heure après l’abandon de panier obtiennent un taux de conversion de
4,5% ;
• les emails envoyés plus de 24 heures après l’abandon d’un panier obtiennent un taux de
conversion de 2,6%.
Dans vos emails de relance de paniers abandonnés, vous pouvez tenter de proposer un code promo
avec une durée limitée pour motiver l’achat, d’inciter au parrainage ou encore de mettre en avant
l’aspect de rareté du produit. Surtout, n’oubliez pas de personnaliser le mail en fonction des
informations déjà récoltées sur vos utilisateurs ! Vous l’avez compris, chaque secteur du e-commerce
fonctionne selon des mécaniques qui lui sont propres, et qui découlent du profil des utilisateurs. Quoi
qu’il arrive, le parcours utilisateur sur un e-commerce comprend 4 grandes étapes qu’il convient de
maîtriser :
• attirer des visiteurs qualifiés en leur apportant des réponses et solutions concrètes ;
• transformer ces visiteurs en prospects en les incitant à laisser des coordonnées et des
informations personnelles qui faciliteront la mise en relation directe ;
• convertir ces prospects en clients grâce à une expérience utilisateur à la hauteur de leurs
attentes ;
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• fidéliser les clients, et même les transformer en ambassadeurs de votre marque afin qu’ils
deviennent des relais influents et génèrent à leur tour des conversions.
Près de la moitié de la population mondiale qui utilise Internet devrait acheter en ligne en 2020 :
• 85,5% des internautes français achètent sur Internet. Ils réalisent en moyenne 33 achats en
ligne par an.
• L’année dernière, les smartphones représentaient à eux seuls 57% des visites sur les sites e-
commerce ;
• Malgré l’augmentation de l’utilisation des appareils mobiles, les ventes en ligne effectuées sur
desktop continuent de régner en maître. Alors que la majorité des propriétaires de smartphones
et de tablettes (68%) ont tenté d’effectuer un achat sur leur appareil, les deux tiers (66%) n’ont
pas effectué une transaction en raison d’obstacles rencontrés lors de la commande.
Au niveau mondial, 55% des ventes en ligne ont lieu directement sur les e-commerces des marques :
• 18 plateformes se partagent 75% des achats réalisés sur une marketplace dans le monde.
Dans le top 5 on retrouve Alibaba, avec ses deux plateformes Taobao et Tmall, Amazon, eBay
et JD.com ;
• Parmi les achats réalisés en ligne aux États-Unis, 50% ont lieu sur Amazon.
• Le taux d’abandon de panier sur mobile est plus élevé (97%) que celui sur ordinateur (entre 70
et 75%) ;
• Les principales raisons de l’abandon du panier sont les suivantes : le prix, le temps de
chargement du site, les coûts d’expédition, la rapidité de livraison et les réductions disponibles.
Seulement 35% des acheteurs sont prêts à payer pour la livraison lorsqu’ils commandent en ligne :
• 8 consommateurs sur 10 feront leurs achats en ligne si la livraison est offerte et ils dépenseront
30% de plus par commande si la livraison gratuite est incluse ;
• 66% des acheteurs ont décidé de ne pas acheter un article qu’ils envisageaient d’acheter en
raison des frais de port.
En 2020, une page qui prend 6 secondes à charger subira une perte de conversion de 50% :
• 40% des internautes abandonnent un site web si le chargement prend plus de 3 secondes ;
• 79% des acheteurs qui ne sont pas satisfaits des performances du e-commerce déclarent qu’ils
sont moins susceptibles d’acheter à nouveau sur le même site.
L’utilisation de vidéos sur les pages produits peut augmenter les achats de 144% :
Par rapport aux magasins, aux offres de services et aux lieux de divertissements du monde
réel, le e-commerce demeure la forme de commerce dont la croissance est la plus rapide ;
La première vague du e-commerce a transformé l’industrie du livre, de la musique et des billets
d’avion. Avec la seconde vague, neuf autres sont métamorphosés selon le même scénario : la
publicité, la téléphonie, la télévision, la bijouterie, l’immobilier, l’hôtellerie, le recouvrement et les
logiciels ;
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Le e-commerce prend de plus en plus d’envergure, tout particulièrement dans les économies de
services telles que les réseaux sociaux, les voyages, les centres d’échange d’information, le
divertissement, le prêt à porter, l’électroménager et l’ameublement ;
Les caractéristiques démographiques des acheteurs en ligne s’entendent pour rejoindre celles
des acheteurs traditionnels ;
Les modèles commerciaux caractéristiques du e-commerce sont retravaillés de manière à
devenir plus rentables, tandis que les distributeurs traditionnels comme Wal-Mart, carrefour ou
Auchan ont recours au e-commerce pour conserver leur place de leaders ;
Les petites entreprises continuent d’inonder le marché du e-commerce. Elles empiètent souvent
sur les infrastructures crées par les géants d’un secteur, comme Amazon et eBay.
Les connexions Internet, sans fil (WiFi, WiMax et téléphones mobiles 3G et 4G) connaissent
une forte croissance ;
Des téléphones multifonctions puissants prennent en charge la musique, les courriels, les
réseaux sociaux, la navigation Web et les jeux, en plus de la communication vocale. Le
téléchargement a pris son essor en tant que mode de diffusion pour la vidéo, la radio ainsi que
pour des logiciels appelés « applications » ;
L’Internet à haut débit s’est répandu dans les entreprises et chez les particuliers parallèlement à
la baisse des tarifs ;
De nouveaux modèles d’interchanges entre partenaires commerciaux, fondés sur Internet
(« net. » et les services Web par exemple) ont permis au B to B d’étendre son champ d’action).
Plus de la moitié de la population des utilisateurs réguliers d’Internet fait d’un réseau social
contribue à des sites de partage, crée des blogs et échange des photos. L’ensemble de ces
sites crée un public en ligne aussi important que l’audience de la télévision et attire les
spécialistes du marketing (Big Data) ;
Le modèle publicitaire traditionnel est sérieusement déstabilisé par Google et d’autres acteurs
technologiques tels que Microsoft, Facebook et yahoo!, qui cherchent à dominer la publicité en
ligne tandis que, hors ligne, des courtiers en s’intéressent à la télévision et aux journaux ;
Internet propose des versions interactives de journaux et d’autres médias traditionnels, mais
ceux-ci doivent faire face à une baisse de leurs recettes publicitaires malgré la conquête d’un
nouveau lectorat en ligne.
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0.1.2.1. Ubiquité
Dans le commerce traditionnel, réaliser un échange, une transaction nécessite un espace où les
acteurs de l’offre et de la demande se rencontrent physiquement, un magasin par exemple. Le e-
commerce se caractérise quant à lui par l’ubiquité. En d’autres termes, il est accessible partout et à tout
moment. Vous pouvez désormais effectuer des achats à la maison ou au travail-à partir d’un ordinateur-
ou même dans un train ou depuis votre véhicule (en tant que passager naturellement) grâce au
commerce mobile. Cette virtualisation de l’espace marchand, le marketsplace, est une place de marché
électronique qui s’étend hors des frontières habituelles, libérée des contraintes spatio-temporelles.
De point de vue client, l’ubiquité réduit les coûts de transaction (coûts de participation au marché)
consacrer du temps et l’argent pour se rendre sur un marché devient inutile, et l’effort préalable aux
achats semble diminué.
0.1.2.2. Couverture mondiale
Grâce au e-commerce et à ses infrastructures technologiques, les transactions commerciales traversent
les frontières territoriales et culturelles beaucoup plus facilement et à un coût inférieur au commerce
traditionnel. Par conséquent, le marché potentiel pour les e-vendeurs englobe à peu près l’ensemble de
la population mondiale qui accède à Internet (plus de deux milliards de personne sur les sept que
compte notre planète et le nombre de connectés ne cesse de croitre).
Par contraste, les commerces plus traditionnels sont locaux ou régionaux. Il s’agit de ceux qui travaillent
sur un secteur local.
0.1.2.3. Normes universelles
Une des fonctionnalités les plus frappantes du e-commerce est que les normes de la technologie
Internet, et donc celles régissant le e-commerce, sont devenues universelles de fait.
30
Elles sont communes à tous les pays du monde et permettent à n’importe quel ordinateur de se
connecter à un autre ordinateur, quelles que soient leurs plateformes technologiques respectives. A
contrario les technologies associées aux modèles commerciaux plus traditionnels varient d’un pays à un
autre. Les normes pour la télévision et radio y sont différentes, tout comme les technologies de
téléphone mobile.
0.1.2.4. Richesse
La richesse de l’information fait référence à la pertinence, à la complexité et au contenu d’un message.
Les marchés traditionnels, les vendeurs d’envergure nationale et les petits distributeurs ont une grande
richesse : ils peuvent proposer un service direct, en face à face, au cours duquel ils peuvent recourir à
des techniques orales et visuelles lors d’une vente. La richesse des marchés traditionnels fait d’eux des
acteurs puissants dans les environnements de la vente et du commerce.
En parallèle, afin d’opérer et de développer une activité de e-commerce, les entreprises ont bénéficié
des normes techniques universelles d’Internet. le e-commerce et la mise en œuvre de ces normes ont
contribué à faire baisser les coûts d’entrée sur le marché (ce que coûte aux vendeurs la mise sur le
marché des produits). Dans le même temps, ces normes universelles ont permis de faire diminuer les
coûts de recherche pour les clients (effort requis pour trouver des produits adaptés). Dans certains
secteurs (voyages), les clients sont même surinformés.
Avant le développement du Web. Il fallait opérer un compromis entre richesse et portée : plus on
touchait de client, moins riche était le message. Le Web a permis de proposer simultanément des
messages texte, audio et vidéo de qualité à un grand nombre de personnes.
0.1.2.5. Interactivité
Contrairement aux principales technologies commerciales du XXe siècle (à l’exception du téléphone),
les technologies du e-commerce du XXIe siècle sont interactives autrement dit, elles favorisent une
communication bidirectionnelle entre le vendeur et le client. La télévision ne peut par exemple pas
poser de question aux téléspectateurs, ni engager une conversation avec eux ; elle ne peut pas non
plus leur demander de remplir un formulaire contenant des informations à leur sujet. Toutes ces
activités sont en revanche possibles sur un site Web de e-commerce. Ainsi, grâce à l’interactivité, un
marchand en ligne a la possibilité d’engager une conversation avec le client presque comme s’ils
étaient en face à face, non seulement en s’affranchissant des contraintes de distance, mais en
établissant des modalités relationnelles directes avec une multitude d’interlocuteurs repartis à travers le
monde. Avec le développement des réseaux sociaux (Facebook, Twitter, etc.) la réaction des clients
peut se répandre à d’autres personnes de manière toujours plus rapide.
31
Ces éléments de personnalisation sont enrichis par les données de géolocalisation collectées grâce aux
utilisateurs de téléphone mobile. Une promotion peut vous être proposée si vous passer physiquement
devant un commerce qui possède déjà des données sur vous (anniversaires, fêtes, etc.)
0.1.2.8. Technologie sociale : génération de contenu par l’utilisateur et réseaux sociaux
Tous les médias de masse, notamment la presse écrite, ont utilisé un modèle de diffusion (relation un-
à-plusieurs ou one-to-many) où le contenu est créé sur un site central par des auteurs professionnels,
éditeurs, réalisateurs et producteurs, tandis que le public, concentré en une masse gigantesque,
consomme un produit standardisé ; c’est le modèle de broadcasting, ou diffusion de masse, qui a
prévalu dans l’audiovisuel de 1950 à 20000. Internet et le e-commerce donnent aux utilisateurs le
pouvoir de créer et de distribuer du contenu à grande échelle. Ils leur permettent aussi d’intervenir eux-
mêmes sur tout ou partie des contenus qu’ils vont consommer. Internet propose un modèle de
communication multi-intervention (ou many-to-many) unique en son genre.
Nous avons défini le portail comme une interface Web qui sert à présenter du contenu spécialisé intégré
émanant de sources diverses. En tant que modèle de commence électronique, le portail est une sorte
de « supersite » qui fournit un point d’entrée complet pour une série de ressources et de services
présents sur internet. Ces portails ont vu leur importance décroitre en termes de fréquentation (Yahoo,
MSN, orange) au profil des réseaux sociaux (Facebook).
Les réseaux sociaux sont des sites de communauté en ligne devenus extrêmement populaires. Ils
consistent à augmenter le nombre de ses contacts personnels ou professionnels par le biais de
personnel ou professionnel et leur permettent de profiter de leurs amis (et des amis de leur amis) pour
identifier des clients potentiels, des pistes de recherche d’emploi ou de nouveaux amis. Facebook et
Twitter sont plébiscités par ceux qui souhaitent élargir le champ de leurs relations personnelles tandis
que linkedln.com ou Viaso.com se consacrent principalement au réseau professionnel. Facebook a vu
son nombre d’inscrits passer de six cent quatre millions au premier trimestre 2011 à 1,11 milliard deux
ans plus tard.
Grâces aux connexions haut débit, il est aussi possible de diffuser des films et des émissions de
télévision dans leur intégralité sue des sites Web. Canal plus, M6S et Arte proposent des services de
téléchargement de films, orange, pour les téléphones, multifonctions et les tablettes uniquement, diffuse
en direct et en streaming une partie des matches de la ligue française de football professionnel pour ses
abonnés. Certains services de télévision et de video en ligne mettent une messagerie instantanée à la
disposition de leurs utilisateurs de leurs utilisateurs, qui peuvent ainsi laisser leurs commentaires
pendant la diffusion des émissions.
La plupart des modèles commerciaux décrits dans le tableau 0.2 sont ce qu’on appelle des pure-
players, c’est-à-dire qu’ils opèrent exclusivement sur Internet.
Ce n’étaient pas des entreprises traditionnelles faites de brique et de ciment (brick and mortar) quand
elles ont lancé leur activité sur Internet, en revanche, de nombreuses entreprises comme la FANC, la
SNCF et le Monde ont développé des sites Internet pour étendre des activités déjà bien établies hors du
virtuel. Comme nous l’avons déjà vu plus haut, on a désigné le modèle commercial de ces entreprises
hybrides sous le qualificatif « click and mortar ».
Jusqu’à récemment, la plupart des transactions de commerce électronique étaient réalisées via des
câbles. Aujourd’hui, grâce aux téléphones mobiles et aux tablettes graphiques, il est possible d’accéder
à internet et donc d’envoyer des messages, de consulter des sites Web et de faire des achats.
L’utilisation de ce type d’appareils pour acheter des produits et des services à partir de n’importe quel
endroit s’appelle le « commerce électronique mobile » ou « commerce mobile » ou « m-commerce ».
En France, ce type de commerce électronique a généré de revenus de 1 milliard d’euros en 2012(à
rapprocher des 45 milliards d’euros générés par le e-commerce B to C).
Vente au détail
La vente au détail en ligne continue de croitre à un rythme soutenu. Internet fournit aux organisations de
nouveaux réseaux de communication et permet des interactions qui peuvent générer des relations
encore plus rentables avec les clients pour ce qui est du marketing et du libre-service après-vente à la
clientèle.
et de leur fournir des informations les concernant. Certains recueillent toutefois ces données en utilisant
des logiciels qui suivent les activités des visiteurs du site à leur insu, même si de telles pratiques sont
répréhensibles et condamnables.
Les entreprises peuvent ensuite analyser ces renseignements sur les intérêts et les comportements des
consommateurs, dans le but d’élaborer des profils précis des clients actuels et potentiels. Les
entreprises peuvent personnaliser les communications et les offres de produits pour chaque client. Elles
peuvent créer des pages Web personnalisées, dont le contenu ou la publicité s’adresse à un client
spécifique.
Libre-service à la clientèle
Le Web, combiné à d’autres SI, crée de nouvelles de prestation de service à la clientèle. Plusieurs
entreprises répondent aux questions des clients ou leur communiquent de l’information utile par le biais
de leur site et du courrier électronique. Le prix de revient de ces applications libre-service, ou d’autres
systèmes de réponse à la clientèle.
Les entreprises réalisent des économies considérables grâce à ces applications. Par exemple, Air
France-KLM, ainsi que d’autres compagnies aériennes, ont créé des sites web sur lesquels les clients
peuvent s’informer sur les heures de départ et d’arrivée d’un vol, l’emplacement de leur siège ou la
logistique de l’aéroport. Ils peuvent également vérifier les points accumulés en vertu du programme
destiné à bas cout n’utilisant que la Web pour vendre leurs billets d’avion.
De nouveau logiciels intègent même le Web aux centres d’appels, ou les problèmes de services à la
clientèle traditionnellements réglés par telephones : c’est la technique du computer téléphone
Integation, dite « CTI ».
par ses partenaires. Elle doit simplement organiser et structurer son SI et ses processus internes en
fonctions de la norme des messages véhiculés.
La Plupart de grandes industries ont des normes d’EDI, qui definissent la structure et les domaines
d’application des messages électrniques pour cette industrie, voire pour plusieurs.
Après de décennies de normalisations locales, unenorme mondiale multisectoirelle a été misen au point
en 1987 sous légide de l’ONU. Nommée « édifact », elle a ensuite été déclinée dans tous les pays
(EDIFRANCE est l’association pour le développement des échanges électroniques professionnels en
France). Parmi les centaines de messages ainsi structurés et normalisés, les plus utilisés au niveau
mondial sont les messages ORDRES (la commande), INVOIC ( la facture), CREADV (l’avis de crédit) et
DELSIT (livraison synchrone).
Les évolutions de l’EDI se construisent sur trois aspects principaux : d’abord, l’émergence de la norme
XML (eXtensible Markup Language), plus souple, qui permet de structurer les données contenues dans
ces messages télétransmis ; ensuite, l’extension de nouveaux messages normalisés correspondant à
l’émergence de besoins dans de nouveaux secteurs ; et enfin, l’intensification de l’EFI (échange de
formulaires informatisés ), qui permet à de petites structures (TPE, PME) d’envoyer des messages EDI
sans qu’elles ne soient contraintes d’instaurer une compatibilité des données de leur SI interne avec les
structures normalisées de messages Edifact.
Les Virtual Private Networks (VPN, aussi appelés « réseaux privés virtuels » ou RPV permettent de
relier de façon permanente de relier de façon permanente et sécurisée des organisations et des sites
distincts, en passant par un réseau public. Ils ont pour objectif d’assurer la coordination continue entre
des organisations dans un but de collaboration et de gestion de la chaine logistique. Au centre, on
trouve généralement une grande entreprise qui utilise son extranet pour communiquer avec ses
fournisseurs et d’autres partenaires industriels ou commerciaux importants (voir figure 10.6). Ces
derniers peuvent prendre part à la conception et au développement du produit, au marketing, à
l’établissement du calendrier de production et à la gestion des stocks. Un VPN permet en outre
d’échanger des communications non structurées et multimédias.
0.2.1.2. M-commerce(mobile-commerce)
Au-delà de la téléphonie et de l’envoi de messages, les individus commencent à utiliser leurs appareils
mobiles (téléphones et tablettes graphiques) pour l’achat de bien ou de services.
Aux Etats-Unis, le m-commerce a représenté 25milliard de dollars en 2012(chiffre à intégrer dans le 230
milliards de dollars générés par le e-commerce cette même année), soit 11% du e-commerce dans ce
pays. Sa croissance accompagne la généralisation des téléphones mobiles 3G et 4G et des tablettes
graphiques. En Europe, généralisation des téléphones mobiles représente 6% des transaction totales
41
de e-commerce, soit 14,6 milliards d’euros. Les chiffres sont en constante évolution. En 2013, selon les
estimations de l’Union internationale des télécommunications, on compte 6 milliards d’abonnements à la
téléphonie mobile dans le monde, dont la moitié au Asie et 460 millions aux Etats-Unis. En 2012 le
nombre d’abonnements avec un smartphone était de 1,1 milliards dans le monde.
1
Foodtech : expression utilisée pour qualifier toutes les start-up dont l’activité touche au secteur alimentaire.
2
CtoC : Customer to Customer, ce terme fait reference à la vente de services ou produits entre particuliers.
45
Dans la même veine d’innovation technologique, les ventes de drones pour particuliers explosent, et
cela, bien que l’environnement législatif n’y soit pas très favorable en dehors des frontières de votre
jardin… En effet, légalement, nous ne sommes pas autorisés à survoler un être vivant avec ces petits
engins d’apparence inoffensive. Les auteurs qu’ils sont susceptibles d’atteindre, couplées à l’éventualité
d’une chute, suffisent à les rendre létales en cas d’accident.
En résumé, le bio est un réel créneau qui n’est pas près de disparaître avec la prise de conscience des
enjeux sanitaires et environnementaux de la population.
1
IoT : cette abréviatin correspond à l’expression anglaise Internet of Things, traduit en français par « objet
connecté ». Se dit, par exemple, des montres connectées ou encore des pèse-personnes connectés.
2
MDD : une MDD, marque de distributeur, est souvent une marque de l’enseigne qui propose sa gamme de
produit à un prix accessible. Exemple : Auchan qui propose un produit de la marque Auchan au travers des
autres références.
46
Voici quelques évidences de l’univers entrepreneurial auxquelles vous risquez de vous heurter.
1
Proof of Concept (POC) c’est une démonstration des données tangibles qui prouve qu’un concept, une idée
peut avoir une application réelle. Pour les start-up, la preuve du concept c’est de savoir si le service ou le
produit qu’elles proposent répond à un besoin réel et si le business models est viable.
47
Afin d’écrire votre propre histoire entrepreneuriale, il vous faudra dépasser les nombreux échecs
associatifs ayant entraîné la mort subite d’une entreprise. On ne compte plus les décès de structures
dus à une association létale. Au regret de vous décevoir par autant de simplicité, la réponse réside dans
la complémentarité des associés. Si l’associé n’a pas les compétences pour occuper un poste clé ou les
reins financiers solides pour porter la structure à sa manière : pourquoi serait-il associé ?
Il y a parfois des mirages dans cette quête. Certains ressemblent quelquefois à des associés potentiels,
telle une oasis répondant à votre soif de partenariat en plein désert, mais ils se relèvent souvent n’être
que de simples prestataires auprès desquels déléguer ou d’éventuels partenaires avec lesquels
contractualiser.
1
Benchmarker : faire une analyse de la concurrence et de ses pratiques pour établir ou ajuster sa propre stratégie.
48
Par exemple, vous ne pouvez pas protéger l’idée d’une application mobile qui permet de réserver des
voyages. En revanche, vous pouvez protéger sa mise en œuvre, si elle est nouvelle et originale, par
exemple la façon de présenter les voyages, les différents modules de l’application et leur
enchaînement.
Ainsi, à condition qu’elles soient originales, l’auteur de toute création jouit sur celle-ci d’un droit de
propriété intellectuel exclusif et opposable à tous, sans nécessité d’obtenir le titre de propriété
industrielle comparable à une marque, un dessin ou un modèle, ou bien un brevet.
Toutefois, il est important de pouvoir prouver et revendiquer une date à laquelle vous étiez l’auteur de
cette création. Ainsi, il sera plus simple de prouver que toute création ultérieure est une contrefaçon de
votre œuvre. Cela est notamment très utile lorsque vous souhaitez présenter votre création à des tiers
tels que des investisseurs, des développeurs informatiques ou de potentiels associés en industrie. En
effet, dans ce cas, il convient de faire signer un accord de confidentialité dans lequel il sera précisé que
vous avez bien protéger le projet qui est évoqué avec eux.
Au-delà, il sera également possible de rapidement protéger votre marque ou un dessin et un modèle
avant même de présenter votre projet à des tiers et ainsi éviter qu’un autre ne les dépose avant vous.
Concernant l’e-commerce, un autre dépôt semble important, celui de la marque.
L’actuelle loi n° 82-001 du 07/1/1982 régissant la Propriété Industrielle, dont nous avons le réel plaisir
d’examiner, abroge à son article 173 le décret du Roi Souverain du 26-04-1888 sur les marques de
fabrique et de commerce ainsi que toutes ses modifications.
49
Mais, elle requiert en vertu de son article 165, l’application de l’ordonnance loi n°41/63 du 24/02/1950
régissant la concurrence déloyale.
La marque est complexe lorsqu’elle est composée de divers éléments susceptibles isolément de
constituer chacun une marque valable.
Elle est composée quand chacun de ses divers éléments ou certains d’entre eux ne pourraient
constituer une marque valable, leur réunion seule validant la marque.
Ne peuvent être considérées comme marque, dispose l’article 133 de la loi n° 82-001 du 7 janvier
1982 :
50
1° Les signes dont l’utilisation serait contraire à l’ordre public ou aux bonnes mœurs ainsi que les
signes énumérés ci-après : armoiries, drapeaux, et autres emblèmes de l’Etat, croix, signes et
poinçons officiels de contrôle et de garantie ainsi que toute imitation de signes héraldiques ;
2° Les marques qui comportent des indications propres à tromper le public ; celles qui sont
composées exclusivement de termes indiquant la qualité essentiellement du produit ou sa
composition ;
Si vous déposez une marque combinée (qui inclut à la fois des éléments verbaux et figuratifs) en
République Démocratique du Congo, le droit exclusif à l’usage de cette marque sera limité à son
usage dans la configuration exacte dans laquelle elle a été déposée. Si vous souhaitez utiliser
l’élément verbal de votre marque séparé du logo (et vice versa), il est conseillé de déposer une
autre marque incluant seulement les éléments verbaux ou seulement les éléments figuratifs que
vous souhaitez utiliser et protéger séparément.
Cependant, si un tiers a l’intention de déposer ou utiliser une marque pour des produits ou
services similaires et qui inclut une partie principale or distinctive de votre marque, vous aurez le
droit de présenter des recours contre le dépôt. Ces recours peuvent être présentés dans un délai
limité.
La durée de validité d’une marque déposée en République Démocratique du Congo est de dix (10)
ans à compter de la date de la demande de dépôt. La marque peut ensuite être renouvelée
indéfiniment par période de 10 ans. La demande de renouvellement peut être faite durant le délai
51
de grâce de six (6) mois qui suit la date d’expiration, sous réserve du paiement de frais
additionnels.
Bien qu’il ne soit pas nécessaire d’utiliser une marque en République Démocratique du Congo
pour en obtenir le dépôt, si elle n’est pas utilisée pendant une période qui excède trois (3) ans,
des demandes d’annulation pourront être présentées par des tiers sur la base d’un défaut
d’usage.
Pour rechercher une marque en RDC, le cout est de 120$ pour la première classe, plus 100$ par
classe supplémentaire.
Cependant, pour déposer une marque, le cout est 1260$ première classe, plus 370$ par classe
supplémentaire.
Le prix de la « première classe » inclut 3 classes. Le prix de la classe supplémentaire s’applique à
partir de la 4ieme classe. La description des produits/services inclut un maximum de 30 éléments
par classe, au-delà, un supplément sera facturé. ( https://igerent.com/fr/depot-marque-republique-
democratique-du-congo)
a) des dénominations sous toutes les formes, telle que : mots, assemblage des mots, noms de
patronymiques et géographiques, pseudonymes, lettres, chiffres, sigles ;
b) des signes sonores tels que : sons, phrases musicales ;
c) des signes figuratifs tels que ; dessins, étiquettes, cachets, lisières, reliefs, hologrammes,
logos, images de synthèses ; les formes, notamment celles du produit ou de son
conditionnement ou celles caractérisant un service, les dispositions, combinaisons ou nuances
de couleurs.
On peut donc déposer une marque lorsqu’elle « verbale », « sonore » ou « figurative » :
o Marque verbale pour les marques qui sont déposées « sans logo ». Le terme ou l’expression
peut ou non signifier quelque chose en français. Les néologisme sont donc admis en droit de
marque ;
o marque « sonore » pour les « jingles publicitaires » et autres sons ;
o marque figurative lorsqu’il ya une représentation graphique telle qu’un log ou une stylisation de
la façon d’écrire une marque.
Pour déposer une marque, quelle que soit sa forme, il convient de s’assurer du caractère distinctif, non
descriptif et non générique de la marque choisie. Par exemple, une marque intitulée « CHAISE » pour
vendre des chaises serait difficilement acceptable et si par aventure une telle marque était enregistrée,
elle ne bénéficierait pas d’une protection suffisante à la sérénité de l’exploitation de votre e-commerce1.
En effet, la marque déposée ne peut pas empêcher les concurrents d’utiliser le mot « chaise » pour
vendre des chaises.
Autre élément essentiel pour déposer une marque : le signe choisi ne doit pas porter atteinte au droit
des tiers. Celui qui dépose la marque doit s’assurer que le signe qu’il choisit de déposer ne soit pas
déjà utilisé, par exemple par un concurrent qui aurait déposé auparavant une marque, une
dénomination sociale, un nom de domaine, un nom commercial, un dessin et un modèle identique ou
similaire, ou encore tout autre droit des tiers tel que le doit d’auteur ou les droits patronymiques.
Enfin, et même si l’ensemble des éléments précédant sont remplis, il reste de fortes interdictions avant
de choisir votre marque. Ainsi, quelle que soit la forme de la marque déposée, elle doit respecter les
contraintes suivantes :
o pas de marque dites « interdites » car violant les droits des tiers, telle l’interdiction de déposer à
titre de marque l’emblème officiel d’un Etat ;
1
Décision du 12 février 2004 de la cour de justice des Communautés européennes rappelant que les marques
descriptives sont nécessairement dépourvues de caractères distinctif.
53
o pas de marques contraire à l’ordre public et aux bonnes mœurs, telle l’impossibilité de déposer
une marque en faisant l’apologie de crimes de guerre ou incitant à la consommation de produits
illicites tels que les stupéfiants ;
o pas de marques qui peuvent induire en erreur le public, le consommateur, telle l’insertion de
l’expression « origine France » alors que les produits ou les services sont délocalisés.
Dealers de marques
Jouir de la notoriété établie de marques existantes semble parfois moins insurmontable que de donner
vie ex nihilo au fruit de son imagination. Mais en cherchant bien, face à chaque business model se
dresseront des obstacles et des raisons de ne pas entreprendre. Concurrence impitoyable, rentabilité
serrée : quels sont les prérequis de la réussite d’un retailler online ? Ceux que l’on appelle désormais
les « e-tailers »
1
Storytelling : technique de marketing de contenu qui raconte une histoire aux prospects afin d’attirer leur
curiosité, tout en mettant en valeur la marque et son message publicitaire.
58
contact direct des market-places hybrides et tentaculaires. Tant au niveau international avec des click
and mortar ayant survecu avec succès à leur virage digital, tels que Fnac/Darty, Cdiscount.
En élargissant vos horizons à d’autres pays ou continents, là où d’autres refusent de s’aventurer, vous
trouverez des possibilités infinies tant que vous vous armez des bons partenaires locaux. Je pense
notamment au continent africain. En pleine expansion, il attire de nombreux investisseurs asiatiques.
Les rares initiatives digitales, pour le moment, émergent presque uniquement de la diaspora
excontinentalisée.
1
Reverse logistics : terme anglais signifiant « logistique retour » faisant référence à la logistique engagée par
l’entreprise pour reprendre les colis non livrés ou retournés.
2
SEO : Search Engine Optimization, plus couramment connu sous le nom de « référencement naturel » ou
« gratuit ». Il s’agit de l’optimisation de votre site pour les moteurs de recherche afin qu’il soit mieux classé
dans les résultats de recherche. On peut aussi utiliser le terme « référencement organique ».
59
200 millions de références tandis que la Fnac et Cdiscount en affichaient respectivement à peine 10 et
15 %.
Rien ne vous oblige à reproduire les services classiques trait pour trait, libre à vous d’innover, tant que
cela sert vos clients. Ne cédez pas à l’excuse de la TPE, qui, par sa taille, serait supposément exonérée
d’un service client d’une qualité exemplaire par manque de moyens.
Au-delà d’exploiter d’autres marché ou de vous positionner sur des créneaux porteurs, il est nécessaire
de sortir de la double peine. Celle de l’illégitimité de vendre des marques sans en être une et celle de
supporter l’intégralité du couteux risque logistique. En ce sens, la marketplace pourrait répondre à bien
de soucis.
La mareketingplace, un mariage d’avantages
Afin d’évaluer votre niveau de comptabilité pour ce business model, nous vous proposons une balade
en quatre temps. De la définition de la marketplace aux raison de l’effervescence qui entoure ce
business model, en passant par un interlude sur le positionnement gagnant et les tendances hostiles
qui le traversent, voici quelques éléments afin de savoir comment épouser le meilleur de la marketplace
tout en évitant les écueils.
1
SERP : Search EngineResultPage. Equivalent de la traduction de « page de résultats dans le moteur de
recherche ».
60
Dans ce business model, vous pourrez aussi vous consoler de quelques euros symboliques versés
traditionnellement chaque mois sous la forme d’un abonnement. Cet abonnement d’accès à la mise en
ligne des catalogues des marchands partenaires prend la forme de frais d’environ 40 € par mois.
En tant que consommateur, vous achetez certainement sur des marketplaces sans le savoir. La plus
connue est Amazon. Elle domine largement la galaxie des marketplaces. Bien qu’en bonne position,
Cdiscount ne la suit que de quelques années-lumière en terme d’audience. Dans cette même catégorie
d’étoiles :
Fnac/Darty, La Redoute ou encore eBay mais aussi de nouveaux acteurs attirés par la lumière…
Attention, vous restez toujours l’interlocuteur du client pour le service après vente et la relation client
dans son ensemble. La faute à Murphy impactera donc toujours votre e-réputation même si vous n’y
êtes pour rien. Il vous faudra assurer un service client sans faille doublé de conditions générales de
vente1 pare-balles. Vous n’êtes pas non plus exempté de fraude à la carte bleue. Les transactions sont
bel et bien effectuées sur votre site. Les frais autour des transactions et des remboursements
reposeront aussi sur vos épaules.
Finalement, on en viendrait presque à se demander ce qui aimante tous ces commerçants vers le
marketplace. N’oubliez pas de faire disparaitre les coûts de stockage et de reverse logistics dans vos
calculs avant d’abandonner cette idée. C’est très loin d’être négligeable !
son réflexe d’achat en ligne, l’abonnement « premium » d’Amazon constitue désormais un élément du
paysage e-commerce avec lequel vous devrez composer. Il s’agit d’un abonnement annuel d’un
montant de 49 € qui donne accès à la livraison gratuite express (un jour ouvré et livraison le soir même
pour les habitants des grandes agglomérations), assortie de quelques autre services annexes.
63
1
Licorne : start-up atteignant une valorisation d’aumoins un milliard de dollars.
2
Software As a Service. Expression utilisée pour évoquer un business model qui consiste à vendre l’accès à une
plate-forme tout ou partie de son utilisation.
65
Initialement créée pour le déstockage, la vente privée est devenue un vrai levier de la stratégie digitale
de nombreuses enseignes. Certaines s’en servent comme outil de branding (notoriété), d’autres y
voient de la brandformance1 : l’occasion de vendre en se faisant connaître.
1
Brandformance : se dit de publicité ayant à la fois un objectif de branding (notoriété) et de performance (vente
ou lead).
66
Pour transformer ce benchmark en outil opérationnel, il suffit de faire une synthèse très concise des
enseignements tirés : quelle astuce vous a inspiré au point de l’adopter ? Quel désastre souhaitez-vous
éviter à votre audience ? Voici un checklist des questions à vous poser.
1
Cross-selling : une stratégie de cross-selling est une stratégie de ventes croisées ou ventes additionnelles qui
consiste à optimiser les achats complémentaires d’un produit. Exemple : acheter une glace avec son hamburger
relève du cross-selling. En revanche, acheter un hamburger plus grand relève de l’up-selling
2
CMS : un Content Management System, système de gestion de contenu, est une solution open source
permettant de créer un site Internet en codant très peu et ainsi d’optimise l’utilisation des ressources humaines
et budgétaires. Il sert à l’administration du contenu site vie un back office.
67
1
Fanco de port : montant du panier à partir duquel le client obtiendra les frais de livraison gratuits.
2
Pop-in : fenêtres s’affichant par-dessus le contenu d’une page et interrompant les actions en cours. Elles sont,
par exemple, souvent utilisées en cours de navigation pour proposer l’inscription à la newsletter d’un site.
68
versants stratégiques. La logistique ramène à la réalité la stratégie produit qui à son tour impose ses
conditions au business model. Gardez à l’esprit que la remise en question est l’une de qualités
premières d’un entrepreneur prospère.
Voici les grands axes de réflexion que vous pourriez être amené à arpenter pour votre logistique :
o Quelle est la quantité de produits minimum pour lancer mon e-commerce ?
o Sur quels produits dois-je me concentrer ? Lesquels éviter ?
o Comment endiguer les retours ?
o Quel (s) transporteur (s) choisir pour l’envoi des mes colis ?
o Quels modes de livraison puis-je/dois-je offrir à mes clients ?
o Avez-vous anticipé le Web merchandising ?
Une fois vos choix faits, il ne restera plus qu’à vous attaquer aux nœuds de la mise en ligne de ces
fameux produits.
Les escargots
Très lent à s’écouler, ils exigent toute votre patience et feront peut-être, à terme, l’objet d’une vente
privé, d’une offre packagée ou d’une vente en gros selon votre positionnement. Ils pèseront sur vos
coûts de stockage et immobiliseront de la trésorerie si vous ne trouvez pas un moyen de vous en
débarrasser.
Les fashionistas
« Communs mais courus », serait un bon moyen de qualifier les produits de grandes marques, leur
rassurante notoriété n’est souvent pas à la hauteur des marques timides qu’ils offrent. Mis à part jouer
sur le prix, ou mieux, le service, difficile de faire la différence face aux autres revendeurs.
Une fois que vous aurez identifié ces familles, il vous suffira de jongler habilement pour parvenir au
juste équilibre. Votre home page alternera les produits de marque rassurants ou best-sellers pour mieux
vendre les produits moins connus mais plus rentables, intelligemment placés à leurs côtés.
1
MEA : abréviation utilisée en e-commerce qui signifie « mise en avant », qui qualifie tout espace visible d’un
site permettant la mise en avant d’offres commerciales ou de produits.
70
o Récupération des visuels des descriptifs du produit auprès du fournisseur (s’ils existent) ;
o Refaire les descriptions des produits en les optimisant pour le SEO ;
o Refaire des visuels produits pour des raisons de qualité ou d’un nombre d’angle de vue
insuffisant ;
o Mettre l’ensemble dans un fichier excel d’importation ;
o Faire ou faire faire la mise en ligne de ce fichier.
71
C’est d’ailleurs ceux qui connaîtront le taux d’abandon le plus faible, car ce groupe se compose
notamment de jusqu’au-boutistes. D’autres l’envisageront par pragmatisme budgétaire, mais se
heurteront à des difficultés chronophages, qui, malheureusement, viendront bien souvent à bout de
leurs motivations.
Et pourtant, créer un site de e-commerce ou un site Web tout court est bien plus simple qu’il y a dix ans.
Avant, ce chantier requérait systématiquement l’aide d’un développeur. Aujourd’hui, les Content
Management Systems2 (CMS) rendent accessible à toute la création de site sans expertise technique
ou presque. Vous êtes donc beaucoup plus libre ; de plus, nombre de ces outils sont complètement
open source, autrement dit gratuits.
Alors que faire de cette liberté ? Quels sont les avantages et les inconvénients ? Créer votre site de vos
propres mains est-ce un mal nécessaire ?
1
DIY : « do it yourself », traduit littéralement signifie « fais-le toi-même ». Cette expression fait référence au
fait maison, une tendance qui a pris de l’ampleur ces dernières années notamment en bricolage.
2
CMS : un Content Management System, système de gestion de contenu, est une solution open source donc
gratuite permettant de créer un site Internet en codant très peu et ainsi d’optimiser l’utilisation des ressources
humaines et budgétaires. Il sert aussi l’administration du contenu du site via un back office.
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réalité, tout n’est pas si simple et la création du site, bien que simplifiée au fur à mesure des années,
demeure un métier à part entière.
Si vous avez du budget et que vous vous entêtez…posez-vous toujours à la question des coûts cachés
du temps perdu et de votre réelle valeur ajoutée à perdre autant des jours sur une tâche si
chronophage. En effet, si vous n’êtes pas geek pour un sou, vous passerez des week-ends entiers à
chercher comment corriger un ridicule petit bug d’affichage. Vous vous ferez certainement aussi
beaucoup d’amis virtuels « Kleenex » sur les forums des compères de galère qui partageront leurs
solutions aux problèmes communs. Mais cela ne réduira pas la facture temps de cette entrepris.
D’autre part, vos limites en développement e-commerce peuvent s’avérer périlleuses pour votre activité.
Maitrisez-vous l’installation des modules de paiement ? Pouvez-vous garantir la sécurité des données
de vos clients ? Serez-vous en mesure de mettre à jour votre site quand des données de version de
votre CMS pointeront leur nez tous les ans ? Et si le produit de votre travail n’était pas viable et mettait
en danger votre image de marque ?
Eh oui, quand enfin vous sortirez de votre bulle et souhaiterez commencer les choses sérieuses avec
un vrai site Web, vous n’emporterez rien de votre travail passé. Pire encore, il vous hantera et ne pourra
être dupliqué. En effet, vous n’aurez pas la main pour désindexer ou rediriger les anciennes pages.
Google ne saura pas que ce nouveau site vous appartient également et considérera qu’il s’agit de
plagiat si vous copiez vos plus beaux moments d’inspiration de littérature virtuelle. Vous repartirez donc
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de zéro et vos lecteurs, prospects, clients ne cesseront de retourner à votre ancienne adresse et vous
chercheront en errant sur la toile.
Au niveau crédibilité, ces sites laissent aussi à désirer. Votre image de marque en gardera des traces.
Ce n’est pas sérieux de ne pas avoir son propre nom de domaine, par exemple. Sans compter le fait
que certains ne sont gratuits qu’un temps, attention donc aux conditions générales de vente, aux
astérisques, mais surtout aux effets secondaires de ces solutions magiques…
D’autre part, n’oubliez pas qu’un site a une durée de vie de deux à trois ans. Si vous mettez autant de
temps à le payer. Il ne s’agira que d’un jeu de trésorerie et non d’un investissement à long terme. En
clair, vous aurez à peine fini de le payer qu’il sera déjà obsolète. D’autres risques existent avec le
leasing, mais ils sont très proches de ceux qui planent au-dessus des contrats de création de site
lambda avec des prestataires. Nous nous y intéresserons donc en détail quelques lignes plus tard.
o Curieux, testez ses connaissances en veille digitale pour vous assurer qu’il ne vive pas dans
sa bulle et s’intéresse à autre chose qu’aux lignes de code ;
o Compétent, attention aux développeurs du dimanche qui ne savent pas plus coder que vous
ou moi.
En principe, une agence de ce nom possède un ou plusieurs experts pour chacun de ces métiers.
L’avantage est donc de pouvoir piquer quelques heures de travail de chacune de ces expertises pour
un résultat optimum à un prix raisonnable.
plus facilement si la technologie est rependue et maitrisée par une communauté importante. C’est aussi
une garantie de liberté, car même en travaillant avec une agence la relation de dépendance sera
beaucoup moins présente. Le renouvellement du contrat sera lié à la satisfaction et non à l’abdication.
Un bon CMS dans l’absolu n’aura pas de souci de faille de sécurité notoire, c’est notamment le cas de
Joomla ces derniers temps sur ses anciennes versions. Quoi qu’il soit, avec ou sans CMS, avec un
développeur ou une agence, il est préférable d’avoir un accès au back office et d’y être formé. Il est
aussi souhaitable de pouvoir avoir accès à des fonctionnalités d’export simplifié de l’historique client, de
la base de données clients et des commandes. Il faut toujours anticiper la sortie même en période de
lune de miel.
Concernant le coût annuel ou les coûts récurrents prévisibles, je pense notamment ici aux coûts de
noms de domaine et d’hébergement, ou encore aux modules. Pour les coûts de noms de domaine et
d’hébergement au lancement d’un projet avec un hébergement basique OVH, landl ou Gandhi, comptez
environ une centaine d’euros (en prenant bien tous les noms de domaine). Maintenant, si vous
souhaitez avoir un hébergement professionnel, avec un vrai contrat pour vous plaindre, je vous invite à
lire les conseils de Quentin Adam dans la partie sécurité de votre e-commerce.
Cette expression à la mode est la version entreprise en jargon digital du terme « fait maison », elle est
très utilisée pour évoquer des logiciels, l’installation de plateformes data ou encore le développement
des objets Web au sens large, faits maison. La condition du développement de projets in-house est bien
évidemment une bonne équipe technique. Cette solution s’adresse donc à une certaine taille
d’entreprise ou à une équipe projet qui aurait, dès sa naissance ou presque, un associé dont l’expertise
serait le développement.
Le développement in-house est bien sûr la solution de luxe, mais devrait être privilégié, notamment
après votre première phase de croissance et que vous commencez à recruter. Même si votre site est
déjà en ligne, avoir une ressource technique en interne est incontournable lorsqu’une entreprise
possède un site .
Voici un tableau récapitulatif, sachant que les cases grisées sont les catégories non applicables ou
inutiles.
Moins
cher
qu’une
agence
Après avoir lu le paragraphe ci-dessus, certains se sentiront peut-être rassurés par la pensée de
l’agence bienveillante qui s’occupe de rédiger ce fameux cahier des charges. Ce serait un tort. Je vous
conseille vivement de faire un premier projet de votre cahier des charges avant de la passer à l’ennemi,
vous risquez deux situations :
o l'agence vous ensevelit sous une masse de détails inutiles avec un pavé digne d’une thèse
complètement illisibles ;
o le prestataire vous envoie un gruyère d’une demi-douzaine de pages et vous devez jouer au jeu
des différences pour trouver ce qu’il manque par rapport au besoin initialement exposé.
Je vous conseille donc d’initier la rédaction, de le soumettre au prestataire et ensuite de le faire évoluer,
pas à pas, en ajoutant ou non les suggestions de votre prestataire. Voici les lignes digitales d’un bon
cahier des charges. Il se composera de quatre grands plats d’informations qui décriront en détail votre
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III.8.2. Pour être opposable, le cahier des charges doit être accepté
Toutefois, le cahier des charges n’est pas toujours « opposable » aux parties. En effet, pour être
opposable, il doit avoir été lu et accepté par les parties. C’est pourquoi il convient donc de le faire
signer/accepter par les deux parties pour confirmer que c’est bien le document sur lequel les parties
s’accordent. En cas de conflit, ce document pourra servir de base au juge ou à l’expert pour conclure au
fait que « oui ou non les objectifs sont atteints ».
III.8.4. Impact du cahier des charges sur la validation juridique du projet ou recette du projet.
Attention, dès qu’un projet est validé juridiquement alors les parties sont libérées juridiquement : le
client doit payer le prix et il est reconnu que le prestataire a livré ses services. Donc, valider la
prestation est une étape clé de la relation client/prestataire.
Pour valider un projet, les parties signent le plus souvent un procès-verbal de recette qui sera soit
accepté soit refusé sous réserve. Ce procès-verbal sera établi contradictoirement par le client et son
prestataire. Si le procès-verbal de recette est accepté sous réserves, alors il est recommandé de
présenter la liste exhaustive des réserves ou anomalies constatées par le client et si possible le
calendrier dans lequel le prestataire va y remédier et sans surcoût pour le client.
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Attention aux images maison, c’est une bonne fausse idée. Et ce n’est pas parce que vos amis et votre
famille vous disent que ça se présente très bien que c’est vrai et même si vous en réussissez une par
accident, sachez qu’il en faut trois minimum par page produit et bien plus si vous souhaitez que vos
visuels ne soient pas un frein mais un réel déclencheur d’achat coup de cœur. Pixabay est une banque
d’images gratuites, libres de droits et modifiables.
1
Cindy D., et Yaël C, Réussir son e-commerce, Eyrolles, P.126, Paris, 2017.
2
Cindy D., et Yaël C, Op.cit, P.129.
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de paiement e-commerce à l’international, Olivia dit ce qui suit : «En effet, toutes les plate-forme de
paiement à distance proposées aux e-commerçants répondent aujourd’hui à la norme de sécurité de
l’industrie des cartes de paiement PCI DSS(Payment Card Industrie Data Security Standard) imposée
par les réseaux Visa/MasterCard. Les données bancaires de la carte de l’internaute ou du mobinaute
sont cryptées et stockées sur toutes les plates-formes de paiement. La sécurité n’est donc pas un
critère. »
Se prémunir contre la fraude est essentiel. Le contrat entre le client et le prestataire doit bien redéfinir
les éléments prioritaires pour les parties : durée de validation d’une opération, montant minimum de ce
montant garanti sans ou avec validation, plafond de l’assurance, le montant total assuré sur une
transaction, cumulé ou non avec le montant maximum assuré sur une durée donnée. Une autre
disposition est à surveiller : la clause résiliation pour s’assurer si elle est liée ou non avec le nombre de
fraude qu’il pourrait y avoir sur votre site e-commerce.
Afin de respecter cette norme HTTPS, vous devez obtenir un certificat de la part d’une autorité de
certification. Il existe des certifications gratuites telles que Let’s Encrypt, mais aussi des certifications
payantes telles que Geotrust ou Symantec.
Même s’il est question d’investir une centaine d’euros, une solution payante vérifiera l’existence des
entreprises qu’elle valide et présentera l’avantage de fournir des assurances qui pourraient s’avérer
utiles en cas de litige. Selon le niveau de sécurité, vous obtiendrez un bandeau de couleur différente.
Ainsi, les plus hauts niveaux donneront un bandeau vert et généreront plus de confiance. C’est souvent
1
Cindy D., et Yaël C, Op.cit, P.141.
82
le cas des solutions les plus chères. Mais le sentiment de confiance généré chez le consommateur vous
permettra aussi d’améliorer significativement votre taux conversion.
Faites confiance à votre hébergeur pour gérer la configuration SSL. L’évolution de prérequis de sécurité
est constante. Vous pouvez vérifier régulièrement la note SSL de votre site, mais théoriquement, c’est à
l’hébergeur de s’en charger.
2. Configurations
Avant toute chose, nous devons disposer du fichier « wordpress_version_langue.zip » que nous allons
extraire dans le sous-dossier « www » avec un nom de projet personnel (Ecom_wp) pour le faire tourner
avec Wamp en mode locale.
En gardant la logique de développement des applications web, nous allons premièrement crée une
base de données (dans notre cas ecom) dans PhpMyAdmin pour la connecter avec notre application
WordPress.
L’étape suivante va consister à configurer le fichier de connexion à la base de données. Nous allons
donc ouvrir le fichier « www/wordpress/wp_config-sample.php » avec un éditeur de texte.
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Une fois que les configurations sont faites, on enregistre le fichier et on lance localhost sous wamp, on
clique ensuite sur le nom de notre projet qui contient nos fichiers wordpress (Ecom_wp).
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La page ci-haut apparait pour vous guider à configurer pas à pas votre application web.
En cliquant sur le bouton « c’est parti » la page en figure apparait, on peut donc remplir les informations
relatives au nom de la base de données, au nom d’utilisateur et si possible au mot de passe.
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Vient ensuite la page qui nous demande de saisir les informations en rapport avec la création de notre
site e-commerce.
Une fois que toutes ces étapes sont faites, on peut maintenant commencer à personnaliser les pages et
les contenus (images, fichiers, etc.) à partir de l’interface d’administration offerte par WordPress.
En allant sur apparence/thème, on peut changer l’apparence de notre site à partir de ce qu’il y a déjà,
soit télécharger sur internet ou dans un répertoire en local un thème qui existe.
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A partir de cette étape nous allons intégrer notre extension de création de site e-commerce nommé
WooCommerce, qui est un outil créé spécialement pour le type de site de vente en ligne.
Cet assistant permet de faire les premiers réglages sans se perdre dans les options.
Une fois que vous l’aurez complété, votre site disposera des pages nécessaires à la boutique (panier,
commande, etc), vous aurez configuré les options de base de livraison, de TVA et de paiement.
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1. Configuration de base
Dans cette configuration, il est question de donner du site ou de l’entreprise qui représente le site web.
Il s’agit notamment d’indiquer l’adresse, le pays et la ville dans laquelle l’activité est opérée et indiquer
le code postal.
3. Plate-forme associé
L’extension Woocommerce permet en dépit des autres extensions qu’elle offre, d’associer d’autres
plates-formes pour étendre l’audience et surtout la visibilité de l’activité du site à travers notamment les
réseaux sociaux. Le choix est donc facultatif selon le besoin et les objectifs.
4. Choix du thème
Une fois que toutes les quatre étapes précédentes sont faites, Woocommrce propose un raccourci pour
faire le choix du thème de développement de votre site web e-commerce qui est soit pré-télécharger
avec votre version de WordPress ou soit les thèmes que vous avez-vous-même téleversé.
91
• Livraison : Pour satisfaire vos clients, il faut configurer la livraison des produits (sinon je
ne donne pas bien cher de votre réputation). On peut spécifier les types de livraisons
disponibles ainsi que leurs frais.
• Comptes : Généralement, un compte client est créé suite à une commande. Diverses
options pourront y être paramétrées (adresses des pages, génération automatique de
comptes et de mots de passe, etc).
• Emails : Suite à une commande, votre client et vous serez amenés à recevoir des emails.
Il est possible d’en désactiver certains et de les personnaliser. Toutefois, cela se limite à
l’objet et à l’en-tête. Il faudra aller dans le code pour modifier leur contenu.
• API : Ce dernier onglet permet d’activer certaines fonctionnalités utiles aux développeurs.
Conservez les options par défaut sauf si vous savez ce que vous faites.
➢ État : Si vous êtes amené à faire appel au support de WooCommerce, il faudra donner un
maximum d’informations à la personne qui s’occupera de vous. Pour l’aider, vous n’aurez qu’à
cliquer sur « Obtenir le rapport système » puis sur « Copier pour support » afin de leur
transmettre toutes les informations relatives à votre boutique.
• Outils : Cet onglet mettra à votre disposition certains outils pour réinitialiser ou effacer
certaines données.
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• Logs : Les logs servent à lister tout ce qui se passe dans votre boutique
(commandes, téléchargements, utilisation d’un code promo, etc). Si un problème
survient, étudier les logs pourra vous aider à découvrir la ou les causes.
➢ Extensions : Les extensions complémentaires, aussi appelées addons enanglais, sont des
extensions qui viennent enrichir les fonctionnalités de WooCommerce. Suivant le projet que
vous mettez en place, certains addonsvous seront d’une grande aide.
Après étude du menu WooCommerce, nous allons à présent étudier le menu Produit qui est aussi
ajouter par l’extension WooCommerce.
1. Le menu Produits
➢ Attributs : Les attributs sont des caractéristiques liées aux produits. Par exemple,
vous pouvez avoir un attribut Taille si vous commercialisez des vêtements.
Une fois l’attribut créé, cliquez sur l’engrenage situé sur la droite pour entrer toutes les valeurs possibles
(S, M, L, XL, XXL, etc.).
En arrivant sur la page d’ajout de produit, on se rend compte qu’elle est assez similaire à celle de
création d’un article.
Il est possible d’ajouter :
• un nom de produit ;
• une description ;
• une description courte ;
• une catégorie ;
• des étiquettes ;
• une image (à la une) ;
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Mais surtout, un encart Données produit est présent sous l’éditeur visuel pour configurer ses
caractéristiques.
6 onglets sont à notre disposition. Le premier nous permet de définir le type de produit à créer :
Pour chaque produit, il faut définir un identifiant unique (UGS ou SKU en anglais) , un prix, et la TVA à
appliquer.
Dans les onglets suivants, on va pouvoir spécifier :
• la quantité disponible (stock) ;
• le poids, les dimensions et les modalités de livraison ;
• les produits relatifs (montée en gamme, ventes croisées et groupe) ;
• les attributs du produits (définis dans Produits > Attributs) ;
• une note à envoyer à l’acheteur et si l’on active les avis clients.
En fonction du type de produit que vous choisirez, des champs apparaîtront et disparaîtront.
Effectivement, les options de livraison sont inutiles pour un produit téléchargeable.
Il existe aussi un plugin plus élaboré vendu 13$ sur CodeCanyon pour créer une page de remerciement
par produit en plus de celle par défaut.
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La procédure est identique que pour l’ajout de n’importe quelle autre extension, on va donc téléversé le
fichier Zip de l’extension souhaiter, ici nous allons utiliser le plugin WooCommerce M-PESA Payment
Gateway.
100
2. Activation de l’extension
Une fois que le téléversement est fini, on doit maintenant activé l’extension pour la rendre
opérationnelle.
Après activation nous pouvons à présent voir apparaitre l’extension sur la liste des extensions
installées.
Ces plateformes ne sont pas gratuites mais le tarif est raisonnable, et ils prennent quelques centimes
par transaction de moins que Paypal par exemple.
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L’autre solution est d’accepter les cartes bancaires en configurant une passerelle de paiement
en liaison avec sa banque.
L’avantage d’utiliser une passerelle est que le coût par transaction est plus faible.
Avec les solutions bancaires vous pouvez négocier les commissions directement avec votre conseiller.
Vous pourrez par exemple pour Monetico de CIC/Crédit Mutuel obtenir une commission de 0,6% + 30
centimes par transaction sans trop de difficultés (pour un abonnement mensuel de 17€).
Suivant votre panier moyen et votre chiffre d’affaire, les économies peuvent être substantielles par
rapport aux solutions précédentes.
Cependant, cela ne fonctionne pas avec toutes les banques. La passerelle Atos Sips pour
WooCommerce est quant à elle, compatible avec plus des banques (Société Générale, La Banque
Postale…).
Au-delà du coût, une passerelle vous permettra surtout de recevoir le fruit de vos ventes directement
sur le compte bancaire de votre société.
Une fois que vous aurez tous les moyens de paiement nécessaire, vous pourrez les organiser, activer
et désactiver dans WooCommerce > Réglages > Paiements > Moyens de paiement :
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Faites des glisser déposer pour choisir l’ordre d’affichage des moyens de paiement sur la boutique
(vous pouvez aussi en désactiver certains).
Si vos produits nécessitent un paiement récurrent, il n’est pas possible de faire cela par défaut avec
WooCommerce. Il faudra passer par une extension complémentaire.
5. La gestion de la livraison
Dans le e-commerce, vendre ne suffit pas. Il faut livrer ce qui a été commandé. Sinon, votre réputation
risque d’en prendre un coup.
Quand on commande sur de gros sites comme Amazon, on sait que l’on va être livré. Par contre sur
une jeune boutique, il va falloir être convaincant et tenir ses promesses.
Dans WooCommerce, vous avez la possibilité de définir plusieurs options pour la livraison des
commandes. Voici ce qui est proposé par défaut :
On a donc :
• Forfait (taux fixe) pour la livraison nationale
• La livraison gratuite (si vous êtes généreux)
• Point de vente (si on peut venir chercher sa commande dans votre magasin)
Si vous souhaitez ajouter d’autres moyens de livraison, vous pouvez utiliser le plugin EnvoiMoinsCher.
Une fois installé, vous pourrez proposer 15 transporteurs à vos clients.
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Le menu personnaliser, donne accès à plusieurs sous-menus permettant de faire une mise en forme
globale de l’apparence du site en développement.
Nous avons la possibilité de modifier :
• L’identité du site, c’est-à-dire, le nom et le slogan du site ;
• La couleur du texte d’entête et de l’arrière-plan ;
• L’image de l’arrière-plan ;
• Le menu ;
• La page d’accueil ;
• Les widgets et paramètres WooCommerce comme le catalogue des produits, l’image des
produits et la validation de la commande.
Nous allons dans le cas échéant modifier l’identité du site en donnant un nom qui nous enchante, ici
Molato.net avec un slogan si nécessaire.
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Une fois que notre site web a un nom propre, nous allons maintenant un menu pour nous permettre
d’accéder facilement aux différents contenus qui seront créés par la suite.
Ainsi, pour créer notre menu principal, nous allons suivre le chemin suivant :
Menu>Créer nouveau menu, on donne le nom à notre menu exemple Menu principal, ensuite on définit
l’emplacement du menu qui sera Main Menu pour ce cas, et enfin, on ajoute les éléments de notre
menu.
Nous pouvons donc ajouter les éléments de notre menu selon notre guise. Pour le cas échéant nous
allons créer un menu principal qui catégorise les différents types ou catégories des produits que notre
boutique vend.
Sur notre menu, nous aurons le lien vers les produits pour hommes, un lien pour les produits femmes et
un lien qui affiche tous les produits.
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La catégorie Produit déjà existante, nous allons de ce fait créer la catégorie homme et la catégorie
femme à travers le menu Produit>Catégorie.
La création des catégories ainsi faite, nous allons activer ces nouvelles catégories et revenir sur la
personnalisation de notre menu pour ajouter l’élément homme et femme sur notre menu en allant sur
Personnaliser>Menu>Catégorie des Produits.
En faisant un cliquer-glisser de l’élément homme et femme vers l’élément Produit, on crée deux sous-
menus dans le menu produit.
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Pour valider l’opération de la personnalisation, nous allons cliquer sur le bouton Publier, et nous
pouvons à présent ajouter nos produits dans les différentes pages créées.
À présent ajoutons quelques produits pour charger notre boutique des contenus.
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Dans cet exercice nous supposons que nous allons utiliser le service M-pesa de vodacom Congo.
Ainsi, lorsque nous ajoutons le produit dans le panier du site, on aura une description avec le moyen de
paiement et le mode de livraison configuré.
Nous avons de ce fait parcouru l’essentiel de ce qu’il faut savoir pour développer un site web e-
commerce avec le système de gestion des contenus (CMS) WordPress qui, associé avec le plugin
WooCommerce est un outil très puissant en la matière.
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III.13.5. Travail Pratique sur la création d’un site E-commerce comme Examen
Développer un site web e-commerce avec WordPress et WooCommerce qui propose des biens ou des
services dans un secteur. En partant de la première lettre de votre nom pour le secteur.
1. A à D : Produits agricoles ;
2. E à F : Objets D’arts ;
3. G à I : Vêtements bébé et enfants ;
4. J à K : Motos et véhicules ;
5. L : Equipement électroniques ;
6. M : Accessoires de beauté ;
7. N : Alimentaires ;
8. O à P : Boissons ;
9. Q à T : Santé (Produits pharmaceutiques) ;
10. U à Z : Sports.
NB : le site doit être développé en local en utilisant la version WordPress 5.4. Le TP sera remis en
électronique pour le fichier du site, et en physique pour la monographie.
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Bibliographie
1. Cindy DORKENOO et Yaël COHEN, réussir son E-commerce, les 5 étapes pour créer,
développer et vendre, Eyrolles, France, 2018
2. Jean Eric PELET, E-commerce, comment concevoir, réaliser et piloter votre site, Dunod,
France, 2018
3. http://www.leganet.cd/Doctrine.textes/DPI/DPI.E.ILUNGA.htm#_ftn146
4. https://blog.lengow.com/fr/ecommerce-monde-2019/
5. https://fr.statista.com/marches/1151/themes/1203/e-commerce-b2b/
6. https://www.alioze.com/chiffres-web
7. https://kinsta.com/fr/blog/statistiques-ecommerce/
8. https://www.reputationvip.com/fr/blog/taux-conversion-e-commerce-tendances-2019