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COMPTABILITE BANCAIRE

GENERALITES

 A travers les siècles, la fonction des banques a toujours été de jouer le rôle
d’intermédiaire en matière financière. Cette intermédiation se manifeste  de deux
manières :
- lorsqu’elles réalisent le transfert de moyens de paiement d’une place à une autre ;
- lorsqu’elles fournissent à leurs clients, soit les moyens de financement, (les
crédits), soit la possibilité de faire fructifier leur trésorerie excédentaire, (les
dépôts).
Selon la loi portant réglementation bancaire en vigueur dans l'Union Monétaire
Ouest Africaine, les banques sont définies comme étant des entreprises qui font
profession habituelle de recevoir des fonds dont il peut être disposé par chèque ou
virement et qu'elles emploient pour leur propre compte ou pour le compte d'autrui,
en opérations de crédit ou de placement.
Dispositions comptables de droit commun / Dispositions comptables
particulières au secteur bancaire
Tout en soumettant la banque , du point de vue de sa forme juridique, aux règles
édictées par  l'Acte uniforme de l'OHADA, le droit bancaire s'attache à exercer son
rôle de réglementation, en ce qui concerne l'exercice de la profession bancaire et
des activités s'y rattachant
Ainsi, l’article 33 de cette loi, prescrit aux établissements de crédit la tenue d'une
comptabilité particulière de leurs opérations, sur la base      d’un référentiel
comptable bancaire, différent du plan comptable des entreprises.
Les dispositions comptables du droit commun, notamment celles contenues dans
l’Acte Uniforme portant organisation et harmonisation des comptabilités des
entreprises sont applicables aux banques et établissements de crédit pour autant
qu’elles ne sont pas en opposition avec celle définies par le Plan Comptable
Bancaire (PCB).
Les dispositions comptables particulières au secteur bancaire sont les suivantes :
-      la Loi bancaire ;
-      le Plan Comptable bancaire et l’ensemble des instructions relatives à la
comptabilisation, à l’évaluation des opérations bancaires ;
-      le Dispositif prudentiel.

 Utilité et transparence de l’information comptable

L’objectif de la comptabilité consiste à fournir au marché, à travers les états


financiers une information sur le bilan de la banque, sur sa performance, sur
l’évolution de sa situation financière.
Seul le respect des normes comptables en vigueur contribue à disposer d’une
information comptable utile c'est-à-dire pertinente, fiable, comparable et
compréhensible.
Faute d’une information utile les acteurs du marché (les actionnaires, les porteurs
d’obligations actuels et potentiels, les déposants et les autres créanciers, les
correspondants et autres banques, les contreparties et le grand public, les
gestionnaires, les superviseurs et les autorités monétaires) risquent d’ignorer la
véritable situation financière de l’entité.
Par conséquent, la transparence de l’information doit être assurée par la publication
d’états financiers faciles à  interpréter et donnant une image vraie, juste de la
situation financière ainsi que du patrimoine de l’entité.
La qualité de l’information comptable et le respect des principes relatifs  à la tenue
des comptes dépendent du bon fonctionnement du système d’information, et du
système de contrôle interne.
Un système de contrôle interne de qualité associé à une gestion des risques
représente l’ossature d’un établissement de crédit soucieux d’assurer la maîtrise de
ses risques.
Ce module est essentiellement centré sur les normes  et les méthodes comptables,
les  règles comptables d’enregistrement, d’évaluation et de présentation des états
financiers.
L’objectif recherché est d’attirer l’attention des participants sur l’obligation des
banques et établissements financiers, de mettre en place des systèmes de gestion et
d’information performants afin d’assurer la fiabilité de l’information financière
produite.

SPECIFICITES DU PLAN COMPTABLE BANCAIRE

La comptabilité des établissements de crédit présente des spécificités qui découlent


des contraintes liées à l’activité bancaire, à la nature des opérations traitées mais
également à la finalité des informations produites. Dans un établissement de crédit,
la quasi-totalité des transactions se traduit par un engagement ou flux financier
qu’il convient de comptabiliser. En d’autres termes, tout acte de banque est
comptable.

Le PCB a été élaboré pour assurer la normalisation des méthodes et pratiques en


matière de comptabilité bancaire dans l’espace UEMOA afin de mieux prendre en
compte :
-      les besoins de gestion et de contrôle interne des établissements de crédit ;
-      les impératifs d’information des autorités monétaires, (Banque Centrale) et de
surveillance bancaire (Commission bancaire) ;
-      les besoins des divers utilisateurs des informations comptables et financières,
(actionnaires, administrations fiscales etc.).

Compte tenu du volume et de la diversité des besoins exprimés par tous les
utilisateurs de l’information comptable, ce plan a retenu essentiellement la nature
des opérations bancaires. Les distinctions liées aux caractéristiques des opérations
et aux catégories d’agents économiques avec lesquelles ces opérations sont
effectuées sont fournies par l’utilisation des attributs.

● Les attributs sont des spécifications qui permettent de fournir, pour le solde d’un
compte général, une information complémentaire, soit sur les caractéristiques
d’une opération, soit sur les catégories d’agents économiques.
Le recours aux attributs présente l’avantage de réduire de façon importante le
nombre de comptes généraux à ouvrir et d’utiliser les performances de l’outil
informatique.

● La mise en œuvre du PCB requiert l’utilisation obligatoire de l’outil


informatique.

● Le PCB …. les établissements de crédit d’identifier et de comptabiliser, lors des


arrêtés comptables, les créances et dettes rattachées.
Les créances et les dettes rattachées sont constituées des intérêts courus à recevoir,
des intérêts courus à payer et des loyers courus à recevoir en matières d’opérations
de crédit-bail.

● Les banques et les établissements de crédit ont l’obligation de tenir les comptes
de hors bilan en partie double.

● Les documents de synthèse sont communs aux banques et à toutes les catégories
d’établissements financiers. Chaque établissement remplit uniquement les postes
qui concernent les activités qu’il pratique. Ils sont transmis à la
Banque Centrale sur support magnétique.

● Le plan comptable bancaire distingue les états périodiques destinés aux Autorités
monétaires et de contrôle bancaire des comptes annuels destinés aux tiers. Les états
périodiques comprennent une situation périodique complétée par des états annexes
effectuant la ventilation des postes de cette situation comptable en fonction des
différents attributs.

La production de comptes consolidés a été instituée afin de permettre une


appréciation plus pertinente de la situation financière et des résultats des
établissements détenant une ou plusieurs filiales.

Le PCB prévoit la publication de l’annexe aux comptes annuels. Cette obligation


conduit à fournir notamment des informations et des précisions nécessaires à la
compréhension et à la bonne appréciation des comptes annuels. Il s’agit en
particulier des informations sur le choix des méthodes comptables et les
informations d’importance significative concernant les éléments du bilan, du hors
bilan et du compte de résultat.

● Un compte de résultat unique comportant toutes les charges et pertes ainsi que
tous les produits et profits.

ARCHITECTURE DU PLAN COMPTABLE BANCAIRE

L’architecture du PCB repose sur :


 Les dispositions et les principes généraux, la présentation des résultats issus de la
comptabilité se fondent sur des conventions dénommées « principes comptables »
dont le respect  garantit un des éléments de la sincérité des comptes.

 Les méthodes comptables qui recouvrent, d’une part les règles relatives à la
comptabilisation et à l’évaluation des opérations bancaires, objet du recueil des
Instructions de la Banque Centrale accompagnant le PCB d’autre part, les règles et
procédures relatives à la préparation et à la présentation des documents de
synthèse, définies dans le volume II du PCB.

  L’organisation comptable des banques et établissements financiers qui s’appuie


sur un cadre comptable et un plan de comptes, détaillés dans le volume I du PCB.

   Le traitement automatisé des données comptables et les attributs.


   Le cadre comptable, le plan de compte et le contenu des comptes.

  Les documents de synthèse, constitués par les états périodiques et les comptes
annuels

Un système d’information doit sous-tendre cette architecture et  permettre


l’identification et l’enregistrement des opérations conformément au cadre
comptable et au plan des comptes ainsi que la confection des documents de
synthèse. Chaque montant y figurant doit être contrôlable par l’existence
d’une  piste d’audit statique et dynamique.

CARACTERISTIQUES DES DOCUMENTS CONSTITUTIFS DU PCB

L’instruction n° 94-01 met en vigueur le Plan Comptable Bancaire de l’UMOA


applicable aux banques et établissements financiers installés dans la zone.
Les dispositions de ce plan sont contenues dans trois volumes auxquels s’ajoute le
Recueil des instructions relatives à la comptabilisation et à l’évaluation des
opérations bancaires. (Liste : Cf. Annexe 3)

Le volume I traite du cadre réglementaire général. Il comprend :


-      les dispositions et principes généraux ;
-      le cadre comptable ;
-      le plan de comptes ;
-      le contenu des comptes.

Le volume II relatif aux documents de synthèse. Il est constitué par :


-      les dispositions générales relatives aux modèles et aux règles    de remise des
documents de synthèses ;
-      les listes et les modèles des états périodiques ;
-      les comptes annuels ;
-      la nomenclature générale des postes des documents de synthèse et les tables de
concordance entre les postes des documents de synthèse et le plan de comptes.

Le volume III lié à la transmission des documents de synthèse distingue :


-      la structure du fichier des documents ;
-      les contrôles obligatoires ;
-      la description des supports et des modalités de transmission des documents de
synthèse sur support magnétique à la Banque Centrale.

1  DISPOSITIONS & PRINCIPES GENERAUX


1.1.   Les principes, les méthodes et l’organisation comptables
Le respect sincère des principes et méthodes comptables tels que définis par le Plan
comptable bancaire, constitue la condition nécessaire pour obtenir une image fidèle
du patrimoine, de la situation financière et du résultat de l’établissement de crédit. 
Les comptes doivent être établis en respectant non seulement les méthodes et
principes comptables en vigueur, mais également en utilisant des chiffres exacts ou
des estimations raisonnables et justifiées.
Les principes et les méthodes comptables doivent être mis en œuvre de manière à
présenter une situation aussi objective que possible de l’établissement bancaire ou
financier et ne comportant ni déformation intentionnelle, ni manipulation et
omission de faits significatifs.
Par conséquent, les notions de régularité (conformité à la règle établie), de
sincérité (application de bonne foi de ces règles), et d’image fidèle doivent être la
référence fondamentale pour produire des comptes de qualité.

1.1.1. Rappel des principes comptables

        Principe de continuité d’exploitation


D’une manière générale, pour l’établissement de ses comptes annuels, le
commerçant, personne physique ou morale est présumé poursuivre ses activités. En
conséquence, l’établissement de crédit doit se placer dans la perspective d’une
continuité d’exploitation et  non d’une liquidation. Dans la mesure où la continuité
de l’exploitation est incertaine ou remise en cause, l’évaluation des actifs et passifs
se fait aux valeurs liquidatives.

        Principe d’indépendance ou spécialisation des exercices


Ce principe est en relation directe avec celui de la continuité. C’est d’ailleurs en
vertu du principe d’indépendance que la vie continue des établissements de crédit,
comme celle de toute société commerciale est découpée en exercices comptables.
En conséquence, il doit être tenu compte des charges et produits afférents à
l’exercice auquel ils se rapportent, sans considération de la date de paiement ou
d’encaissement de ces charges ou produits, sauf exception légale. Exemple, dans la
Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC), les
intérêts issus des créances en souffrance sont portés en produits au moment de leur
perception effective.

        Principe du coût historique ou du nominalisme


L’évaluation des éléments inscrits en comptabilité est fondée sur la convention du
coût historique permettant d’enregistrer les biens , à leur date d’entrée dans le
patrimoine, à leur coût d’acquisition exprimé en unités monétaires courantes,sauf
dérogation prévue par instruction de la Banque Centrale. Ainsi, pour les
établissements de crédit, les opérations de change donnent lieu à revalorisation à
chaque fin de période en tenant compte des cours observés sur le marché.

        Principe de prudence
La prudence est l’appréciation raisonnable des faits afin d’éviter le risque de
transfert sur l’avenir, d’incertitudes présentes susceptibles de grever le patrimoine
et le résultat de l’établissement assujetti.
Il peut être dérogé au principe de prudence pour la comptabilisation de certaines
opérations bancaires, dans les conditions prescrites par instruction de la Banque
Centrale.

        Principe de permanence des méthodes ou principe de fixité


Les méthodes d’évaluation et présentation des comptes ne doivent pas être
modifiés d’un exercice à l’autre, à moins qu’un changement exceptionnel
n’intervienne dans la situation

        Principe de non compensation


Les éléments d’actif et de passif doivent être évalués séparément. Aucune
compensation ne doit être opérée entre les postes d’actif et de passif du bilan ou
entre les postes de charges et de produits du compte de résultat. Hormis les cas
définis par instruction de la Banque Centrale.

        Principe d’intangibilité du bilan d’ouverture


Le bilan d’ouverture d’un exercice doit correspondre au bilan de clôture de
l’exercice précédent. Toutefois exceptionnellement, il peut être dérogé à ce
principe dans les conditions prescrites par instruction de la Banque Centrale.

1.2. Les manuels de procédures

Les dispositions du PCB stipulent qu’un document décrivant les procédures  ainsi


que l’organisation comptables doit être établi par les banques et les établissements
financiers. De plus, les procédures de traitement automatisé des données
comptables doivent être consignées dans un document écrit.
Par ailleurs, l’obligation pour certains établissements d’arrêter des comptes
consolidés, rend indispensable la confection d’un manuel relatif aux procédures de
consolidation.

.1.                  Le manuel de procédures comptables

Le PCB fait obligation à chaque établissement de disposer d’un manuel de


procédures comptables décrivant les procédures et l’organisation comptable afin de
faciliter la compréhension du système comptable et permettre la réalisation des
contrôles.

 Quel est l’objectif du manuel de procédures comptables ?


 Le manuel de procédures comptables a également pour objectif de fournir à tout
réviseur externe commissaire aux comptes, expert comptable, inspecteur de la
Commission Bancaire ainsi qu’à  l’administration fiscale, les éléments de
compréhension du système comptable. Il doit principalement donner des
indications sur l’organisation générale de l’établissement, la saisie, le traitement et
la conservation des données de base, pièces justificatives, le passage des données
de base aux documents de synthèse et réciproquement.

Le manuel de procédure comptable doit conduire à une meilleure compréhension


des systèmes d’information bancaires et à une amélioration de la gestion comptable
et administrative. Par conséquent, il doit permettre d’optimiser le fonctionnement,
la gestion et le contrôle internes de la banque. En sus, il facilite l’intégration et la
formation du personnel.

 Quel est le contenu du manuel de procédures comptables ?


Le manuel de procédures comptables des banques et établissements financiers
devra comprendre au minimum les informations relatives aux points ci-après, la
saisie des informations, le traitement des données de  base et l’établissement des
documents de synthèse. Il devra être organisé selon le schéma suivant :
-      la partie relative aux procédures de saisie doit comporter au minimum les points ci-
après :
        l’organigramme détallé des services comptables en indiquant pour chaque fonction
les informations saisies ;
        le plan de comptes de référence précisant les modalités d’utilisation et les
particularités de fonctionnement des différents comptes ;
        les procédures internes d’élaboration et de saisie des données de base établies de
préférence par cycle d’opérations ;
        la description des procédures de classement et archivages des pièces justificatives
relatives aux saisies de base.

-      la partie sur le traitement des données de base doit comprendre les éléments
suivants :
        la nature du système de traitement utilisé, manuel, mécanique, informatique
interne, informatique externe ;
        le manuel de procédures comptables renverra le cas échéant, au manuel de
traitement automatisé ;
        les modalités de contrôles de l’application des procédures de traitement, la nature
des procédures de contrôle mises en place (qui ? quelle est la périodicité ? quelles
sont les méthodes ?) ;
        les documents de sortie seront énumérés, journaux auxiliaires, balances, grand-
livre, analyses statistiques, éléments préparatoires aux déclarations fiscales (TOB) ;
        la nature, la périodicité, et les délais de sortie des documents et indiquer, le cas
échéant, les particularités liées à l’établissement desdits documents, c’est à dire la
relation entre les informations de base et l’obtention de ces documents.

-      la partie sur l’établissement des documents de synthèse et plus spécifiquement des
comptes annuels doit comprendre :
        la description des procédures d’inventaire ;
        les règles d’évaluation et les options comptables retenues par la banque. Les
descriptions pourront être limitées aux éléments pour lesquels la banque a un choix
au regard de la réglementation ;
        la procédure d’élaboration des annexes.

 Comment élaborer le manuel de procédures comptables ?


Le manuel de procédures comptables peut être réalisé à partir d’une ou plusieurs
approches suivantes :
-      une approche par les circuits d’information, les systèmes de traitement et les
journaux tenus, permet de mieux appréhender le cheminement de l’information
comptable, de son origine aux états  de synthèse ;
-      une approche par les postes de travail présente l’avantage de mettre en valeur les
fonctions et les responsabilités liées à chacun de ces postes ;
-      une approche par les comptes a l’avantage de faciliter les contrôles, mais ne donne
pas une vue d’ensemble de l’organisation et des procédures comptables.

 Quelle forme adopter ?


La tenue d’un dossier à feuillets mobiles est la mieux appropriée, car elle permet
de suivre l’évolution de l’organisation et facilite la mise à jour.
D’une manière générale, le manuel de procédure décrit  pour chacune des
opérations réalisées par l’établissement de crédit:
-      le mode de constatation des actifs et passifs ;
-      le système de saisie, de traitement et d’archivages des données et de restitution des
informations ;
-      les conventions de présentation des états de synthèse ;
-      les méthodes d’évaluation des opérations bancaires.
Un manuel de procédure bien conçu doit décrire, l’organisation comptable, le
système comptable, les opérations et les schémas comptables, les procédures
d’inventaires et les règles d’évaluation, la liste et les caractéristiques des états de
sortie, le système de contrôle interne de la comptabilité.
Il doit préciser, entre autres, les règles d’arrêté des comptes, et les actions à
entreprendre pour chaque compte. En outre, il doit établir un calendrier précis
d’exécution des opérations d’arrêté.

1.2.2.    Le manuel de traitement automatisé des données comptables


Le manuel de traitement automatisé des données comptables est constitué par
l’ensemble des documents relatifs à la conception, à la réalisation et à la mise en
œuvre des applications informatiques.

 Quel est l’objectif du manuel de traitement automatisé des données


comptables ?
Les procédures de traitement automatisé des données comptables doivent permettre
d’obtenir, sur support papier ou tout autre support, des états récapitulant dans un
ordre chronologique toutes les données qui y sont entrées, sous une forme
interdisant toutes insertions, suppressions ou additions ultérieures.
La reconstitution des éléments des comptes, états et renseignements comptables, à
partir des données entrées, doit être possible et vice-versa.
L’exercice de tout contrôle doit permettre l’accès aux documents de conception, de
réalisation et de mise en commun des applications informatiques.
Ce document doit être élaboré sous l’angle du traitement comptable des opérations
et non d’un point de vue informatique.

 Quel est le contenu du manuel de traitement automatisé des données


comptables ?
Les documents relatifs à la conception,à la réalisation et à la mise en œuvre des
applications informatico-comptables doivent comprendre les informations relatives
à l’administration, la conduite et la maintenance des projets.
-      l’administration d’un projet implique la définition de la composition et des
compétences (maîtrise d’œuvre, maîtrise d’ouvrage), des structures (groupe de
pilotage et groupe de projet) créées pour la conduite du projet ;
-      la conduite du projet décrit les différentes phases de réalisation du projet,
(conception, étude préalable et étude détaillée), (réalisation, étude technique et
production du logiciel ;
-      la maintenance des différentes applications.
.3.                  Le manuel de consolidation,
Il s’agit d’un document élaboré par l’établissement consolidant qui formalise les
choix qu’il effectue dans le cadre des options laissées ouvertes par le législateur. Il
peut cependant être diffusé en tout ou partie à des échelons comptables
décentralisés, en particulier lorsque ces derniers effectuent eux-mêmes des sous
consolidations.
Le manuel de consolidation doit être normalisé dans son contenu et faire l’objet de
révisions périodiques.

 Quel est le contenu du manuel de consolidation ?


Le manuel de consolidation doit comporter au minimum les informations
suivantes :
-      l’organigramme des entreprises composant l’ensemble consolidé ;
-      la définition du rôle du service de consolidation et de celui des entités consolidées ;
-      le calendrier de consolidation présentant le déroulement chronologique des
opérations de clôture ;
-      le détail des principes et méthodes de consolidation retenus par l’établissement
consolidant et en particulier :
        les choix effectués en matière de périmètre de consolidation ;
        les instructions concernant la date d’établissement des comptes lorsque des
sociétés du groupe ne clôturent pas leurs comptes annuels à la même date que les
comptes consolidés ;
        les règles retenues pour affecter l’écart de première consolidation (écart
d’acquisition) et pour comptabiliser sa partie non affectée ;
        les instructions relatives aux conversions pour ce qui concerne les entreprises
situées à l’étranger ;
        les procédures d’identification, de rapprochement et de conciliation des
transactions et des soldes intra-groupe en cours d’exercice et à la clôture ;
        les procédures d’identification et de traitement des plus ou moins- values sur
cession d’actif immobilisé, (immobilisations corporelles, titres de participation)
entre entreprises consolidées ;
        les principes à respecter pour tenir compte des incidences fiscales consécutives
aux retraitements pratiqués.

 Comment s’opère la mise à jour du manuel de procédure ?


Une revue permanente du manuel de consolidation est exigée en vue d’incorporer
les changements intervenus dans la structure de l’ensemble à consolider ou dans
les principes, les méthodes et les procédures utilisées. Ces changements seront
incorporés au manuel, sans retard afin de permettre une diffusion rapide de
l’information auprès des différentes parties concernées. En effet, un changement de
périmètre, entraîne des conséquences sur les procédures d’identification des
transactions intra-groupe.
En ce qui concerne le périmètre et le calendrier, le manuel de consolidation doit
être mis à jour annuellement. Par contre les établissements dont les actions sont
cotées devront opérer des révisions plus fréquentes, car ils sont tenus de publier
leurs données consolidées semestriellement.

 Quel est le mode de conservation des manuels ?


Ces trois documents mis à jour régulièrement doivent respecter les mêmes délais
de conservation que ceux exigés pour les documents comptables auxquels ils se
rapportent, dix ans.
Les descriptions remplacées lors de la mise à jour doivent être conservés pendant
les délais de prescription en vigueur

 Ils doivent permettre de comprendre les modalités d’enregistrement, de traitement


et restitutions des données comptables. Ils peuvent être complétés par des fiches
qui indiquent les agents impliqués dans le processus de traitement des informations
et le contenu des postes de travail concerné par chaque opération.

1.3. Les attributs d’identification

L’article 1er de l’Instruction  n° 94-03 relative à la définition des attributs dispose


que « les banques et établissements financiers doivent prévoir dans leur système
d’information, l’identification des opérations réalisées et celle des agents
économiques avec lesquels sont effectuées ces opérations, suivant les attributs
définis dans l’annexe de l’instruction »

1.3.1.           La notion d’attribut


Les attributs d’identification sont des spécifications complémentaires permettant
de fournir une information à partir d’une rubrique du plan de compte, soit sur les
caractéristiques des opérations ayant concouru à la formation de ce solde, soit sur
les agents économiques avec lesquels ces opérations sont effectuées.
Les attributs permettent d’analyser chaque type d’opération bancaire aussi bien en
fonction  des caractéristiques de l’opération (exemple, lorsqu’il s’agit d’un contrat,
il est possible de connaître la durée initiale et la durée résiduelle de l’opération)
mais également en fonction des caractéristiques de la contrepartie (qualité :
établissement de crédit,) et
de l’espace où se réalise l’opération, (UMOA, hors UMOA, Reste du monde)
Le plan comptable bancaire indique pour chacun des comptes principaux les
attributs d’identification qui devraient permettre de fournir aux différents
utilisateurs les informations financières dont il a besoin. Ces attributs peuvent être
complétés par chaque établissement de crédit afin de satisfaire ses propres besoins.

1.3.2.            L’utilité des attributs


La notion d’attribut permet d’obtenir un nombre important de combinaison  sans
qu’il soit nécessaire d’alourdir le plan de compte interne de l’établissement.

1.3.3.           La gestion des attributs


Comme nous l’avons vu précédemment, les attributs permettent de ventiler les
comptes généraux de manière comptable ou extra comptable, en différents critères
d’identification. Le plan comptable bancaire retient des attributs répartis en 20
types. Exemple : dans la catégorie des agents économiques, l’Instruction relative
aux attributs précise que les établissements de crédit doivent identifier les
personnes morales ou physiques ayant la qualité d’actionnaire ou exerçant en leur
sein les fonctions de commissaire aux comptes, d’administrateur, de gérant, ou
appartenant à tout organe impliqué dans leur gestion effective, notamment les
conseils de surveillance ou de gestion. Il en est de même pour le personnel de
l’établissement.
Le mode de gestion des attributs, soit comptable soit extra comptable,
doit être spécifié.

1.4. La tenue obligatoire des livres comptables


Le système doit être organisé de façon à pouvoir produire selon les comptes du
Plan Comptable Bancaire, le livre journal, le grand livre, et la balance. La
DEC 2000 et les états annexes doivent être générés à partir de la balance.
Le Plan Comptable Bancaire exige la tenue obligatoire d’un livre journal, d’un
livre d’inventaire, d’un grand livre et d’une balance mensuelle.

1.4.1 Le livre journal


Tout établissement de crédit doit tenir un journal centralisateur de ses opérations.
Suivant une périodicité déterminée, soit journalière, soit décadaire, tout au plus
mensuelle, les totalisations du journal centralisateur doivent être reportées sans
blanc ni rature sur un registre coté et paraphé appelé livre journal. Cette disposition
légale est destinée à figer la comptabilité de l’établissement de crédit afin de lui
donner force probante.
Pm (document informatique, dans la pratique, les banques transcrivent
manuellement les totaux des livres sur un livre coté et paraphé. Ce procédé permet
d’offrir  une garantie en matière de preuve)

1.4.2Le grand livre


Il retrace, compte par compte, dans un ordre chronologique, tous les mouvements
de l’exercice afin de permettre de suivre pour chacun d’eux les mouvements de
l’exercice. Il sert à la confection de la balance.

1.4.3La balance
Elle récapitule mensuellement dans l’ordre défini par le PCB, les soldes et les
mouvements cumulés des comptes de l’établissement. Au débit comme au
crédit, le total du livre journal =  total du grand livre = total de la balance. Ces
égalités assurées donnent une bonne présomption que les états présentés  sont tous
issus de la même chaîne informatique.

La balance est elle-même centralisée dans la DEC 2000 qui servira à l’élaboration


des divers états de synthèse (DEC 2005 à 2040). Pour garantir sa fiabilité, la
DEC 2000 ne doit en aucun cas faire l’objet d’un retraitement extra comptable.

1.4.4Le livre d’inventaire


Il s’agit d’un livre coté et paraphé qui récapitule les éléments d’actif et de passif et
de hors bilan, (les comptes annuels).

Nota Bene : en ce qui concerne la forme et l’authentification  du grand livre et de la


balance, le dispositif réglementaire prévoit qu’ils peuvent être tenus par tous les
moyens ou procédés appropriés conférant un caractère d’authenticité aux écritures
et compatibles avec les prescriptions du Code de Commerce et les nécessités de
contrôle de la comptabilité.

1.5. Autres obligations comptables


La langue officielle pour la tenue de la comptabilité
Les livres et documents rendus obligatoires par le plan comptable bancaire, sont
établis en langue française.
La monnaie légale pour la tenue de la comptabilité
Les livres et les documents comptables sont établis en Francs CFA émis par la
Banque Centrale. Toutefois, les livres et documents comptables relatifs à
l’enregistrement des opérations et devises doivent être tenus dans chacune des
devises utilisées conformément aux dispositions définies par instruction de la
Banque Centrale
La tenue d’une comptabilité par devise
Sont considérées comme opérations en devises, toutes celles effectuées dans une
monnaie autre que le franc CFA.
Le mode de constatation des actifs et passifs
Lorsque les droits contractuels sur un actif ou un passif financiers sont absolus, ils
sont inscrits au bilan. Lorsque leur concrétisation dépend de la réalisation d’un fait
futur, ils sont enregistrés au hors bilan.
L’enregistrement des opérations
Le système d’information des établissements de crédit doit permettre
l’identification et l’enregistrement des opérations conformément aux prescriptions
de la Banque Centrale.
Les opérations doivent être enregistrées en comptabilité le jour même où elles sont
ordonnancées. Toutefois, au cas où un établissement assujetti serait dans
l’impossibilité matérielle de passer à temps toutes les écritures afférentes à un
arrêté, il devrait rétablir la vérité de sa situation par l’usage des journées
comptables supplémentaires.
Les opérations qualifiées de hors bilan doivent être comptabilisées obligatoirement
en partie double dans les conditions définies par la Banque Centrale.
L’enregistrement des opérations doit garantir que les montants sont exacts, les
comptes appropriés, la bonne date de valeur, le respect des principes et règles
comptables. Les soldes comptables doivent être réels, les enregistrements
exhaustifs, et les risques déclarés classés correctement.
L’établissement des comptes consolidés
Les banques et établissements financiers arrêtent des comptes consolidés à la fin de
chaque exercice conformément aux instructions édictées par la Banque Centrale.

2. LE CADRE COMPTABLE 

Le cadre comptable constitue une présentation résumée des comptes principaux à


deux chiffres regroupés en trois grandes catégories, les comptes de bilan, (classes 1
à 5), les comptes de gestion (classes 6 à 7), les comptes de hors bilan (classe 9).
Afin de satisfaire les divers besoins d’information, les propositions d’ouverture des
comptes privilégient la nature des opérations. Sur cette base, les comptes sont
répartis dans les huit classes suivantes :

                   CLASSE I           les comptes de trésorerie et d’opérations interbancaires


Sont enregistrées dans cette classe, les espèces et valeurs en caisse, les avoirs ainsi
que les dettes contractées à l’égard de l’Institut d’Emission et des correspondants
locaux et étrangers. Relèvent de cette rubrique, les opérations avec les Centres de
Chèques Postaux et des Trésors Publics.

          CLASSE II          les comptes d’opérations avec la clientèle


Les collectes d’épargne et les distributions de crédit y sont retracées.
                   CLASSE III         les comptes d’opérations sur titres et d’opérations diverses
Sont logés dans cette classe, les opérations de recouvrement, les écritures  non
dénouées entre les différentes agences d’exploitation, les comptes de régularisation
de même que les comptes de tiers.

          CLASSE IV        les comptes de valeurs immobilisées


Elles sont composées des immobilisations incorporelles, corporelles et financières.

                   CLASSE V                   les comptes de provisions, fonds propres et assimilés


Il s’agit des capitaux permanents.

          CLASSE VI        les comptes de charges

          CLASSE VII       les comptes de produits

          CLASSE IX        les comptes d’engagement de hors bilan


Elle regroupe tous les engagements par signature.

                   CLASSE VIII  réservée pour les besoins de la comptabilité analytique.

Cf. Annexe 1

3. LE PLAN DE COMPTE

Le plan de compte dresse la liste exhaustive des comptes généraux prévus par le
PCB.
Chaque compte est désigné dans le plan par un numéro et un intitulé de compte.
Le numéro de chaque classe constitue le premier chiffre des numéros de tous les
comptes de la classe.
Les autres chiffres caractérisent, de gauche à droite, des niveaux de généralités
décroissantes, représentant des opérations de plus en plus détaillées. Ces niveaux
de généralité doivent être considérés comme des comptes principaux ou
divisionnaires car ils regroupent en général, des opérations de nature homogène.
Ainsi :
-      les classes de compte comportent un chiffre ;
-      les comptes principaux sont à deux chiffres ;
-      les comptes divisionnaires sont composés de trois chiffres ;
-      les sous-comptes ont plus de trois chiffres.
L’ensemble des comptes ainsi codifiés constitue le plan de comptes  qui doit être
adopté obligatoirement dans les conditions définies par la Banque Centrale.
Exemple
 10       VALEURS EN CAISSE 
                101     Billets et monnaies
Cf. Annexe 2

4. LE CONTENU  DES COMPTES

Le contenu des comptes fait l’objet classe par classe d’une présentation selon le
schéma suivant :
-      une présentation générale des opérations à enregistrer dans chaque classe, suivie
des renvois aux instructions de la BCEAO traitant des modalités de
comptabilisation et d’évaluation de ces opérations ;
-      une récapitulation sous forme de tableau, des attributs à utiliser pour les comptes de
la classe concernée ;
-      une définition de chaque compte spécifiant le contenu, les commentaires facilitant
une compréhension du contenu, ainsi que les opérations exclues de ce compte et la
désignation du compte approprié.

Exemple

10        VALEURS EN CAISSE 
                101     Billets et monnaies

Contenu : il s’agit des


-      billets et monnaies émis par la BCEAO ;
-      billets et monnaies étrangers.

Commentaires
Pour la ventilation des billets et monnaies selon l’attribut « pays de résidence »
les billets et monnaies étrangers relèvent du « Reste du Monde ».

Exclusions

Les opérations exclues                                    référence au compte


approprié
              3711 – Valeurs reçues à l’encaissement avec crédit immédiat
(Pour les autres opérations exclues, cf. PCB, volume I page 69)

Cf. Annexe 4
5. LES DOCUMENTS DE SYNTHESE

Les documents de synthèse sont constitués des états périodiques et des comptes
annuels. Les dispositions générales et les règles relatives aux modèles et à leur
modalité de remise sont traitées dans le volume II du PCB.

5.1. Dispositions générales

5.1.1. La présentation générale des documents de synthèse


Les banques et les établissements financiers sont tenus de présenter à l’Autorité
monétaire des documents de synthèse normalisés. Les informations qui figurent sur
ceux-ci son regroupées en trois grandes parties :
-      l’entête ;
-      les lignes ;
-      les colonnes.

5.1.2. Le mode de codification des documents de synthèse


 Chaque code de document se compose de trois caractères. Le premier caractère
alphabétique identifie la catégorie du document.
Le second caractère indique le rang du document dans la catégorie concernée.
Le troisième caractère numérique précise la territorialité c'est-à-dire la zone
d’activité géographique de l’établissement de crédit.
Par ailleurs, en dehors de son intitulé littéral tout document de synthèse est
identifié par une dénomination simplifiée. Exemple : « Document des
établissements de crédit » DEC 2XXX.

5.1.3. Les  principes de codification des postes des documents de synthèse


La codification des lignes ou postes est fondée principalement sur la nature des
opérations. Ainsi, un même poste prévu avec des ventilations différentes dans
plusieurs documents est identifié avec un code poste unique.
Chaque poste est composé de trois caractères :
-      le premier caractère alphabétique indique la classe de compte à laquelle le poste se
rattache. Toutefois, les postes « autres actifs » et « autres passifs » qui regroupent
plusieurs comptes de différentes classes, sont par convention rattachés à la classe
3 ;
-      les deuxième et troisième caractères peuvent être numériques ou alphabétiques
5.1.4. Les modalités de confection et de transmission des documents de
synthèse
Les documents de synthèse sont servis en millions de FCFA. L’arrondi s’effectue
en million de F CFA inférieur quand le montant des centaines de milliers est
inférieur à 500.000 et inversement, lorsqu’il est supérieur.
L’arrêté des comptes s’effectue le dernier jour du mois, du trimestre ou du
semestre.
Les comptes annuels sont arrêtés au 31 décembre de chaque année.
Les documents de synthèse sont transmis à la Banque Centrale sur supports
magnétiques.

Le système d’information des banques et des établissements financiers doit


permettre l’établissement des documents de synthèse selon une contexture et une
périodicité conformes aux prescriptions de la Banque Centrale.
Chaque montant figurant dans les documents de synthèse et résultant de
l’utilisation de soldes de comptes généraux doit être contrôlable par l’existence
d’un ensemble de procédures permettant :
-      de reconstituer dans un ordre chronologique les opérations ;
-      de justifier toute information par une pièce d’origine à partir de laquelle il doit être
possible de remonter, par un cheminement ininterrompu, au document de synthèse
et réciproquement ;
-      d’expliquer l’évolution des soldes de comptes généraux d’un arrêté à l’autre, par la
conservation des mouvements ayant affecté ces comptes.
Chaque montant figurant dans les documents de synthèse et résultant de
l’utilisation des attributs, doit être contrôlable à partir du détail des éléments
composants ce montant.

5.2. Les états périodiques

Ils comprennent des états de synthèse et des états annexes. Les états annexes
détaillent les postes en fonction des attributs.

5.2.1 La liste des états périodiques


La liste de tous les états périodiques répartis selon la périodicité de leur production
est établie dans le volume II du PCB. Cette périodicité est décadaire, mensuelle,
trimestrielle, semestrielle, annuelle.

5.2.2. Les modèles des états périodiques


Les modèles et la composition des états sont également précisés par le PCB. Il
s’agit de
-      la situation comptable ou document de synthèse retraçant les activités par
catégories d’opérations, DEC 2000 ;
-       des états annexes qui ventilent  par attribut les lignes de la situation, DEC 2005 à
2042 ;
-       du compte de résultat, DEC 2080 qui retrace les charges et les produits liés à
l’activité.

5.3. Les comptes annuels


Les comptes annuels destinés à la publication, sont constitués du bilan, du hors
bilan, du compte de résultat et de l’annexe.

 Les obligations et les règles particulières (cf. Annexe 5, p 241)

 Le contenu des postes et les tableaux-type

 L’annexe aux comptes annuels

5.4 La nomenclature des postes


A la fin du volume II, le PCB fait figurer la nomenclature de tous les postes créés,
et en regard, la concordance avec les comptes prévus par le Plan comptable.
Une nomenclature particulière a été élaborée pour les postes qui ne peuvent pas
être raccordées au plan des comptes.

6. ORGANISATION COMPTABLE ET SYSTEME D’INFORMATION

6.1. Le concept
   
Le système d’information reflète la manière dont l’entité comptable est organisée
pour produire l’information comptable et financière. Il doit permettre
l’identification, l’enregistrement et le traitement des opérations bancaires
conformément aux prescriptions de la Banque Centrale.
Par conséquent, le système d’information doit respecter toutes les dispositions
contenues dans le PCB.
Il est également tributaire d’un environnement informatique qui doit être capable
de fournir des informations fiables grâce à des procédures comprenant diverses
mesures de sécurité et un système de contrôle opérant.
Dès lors, il implique nécessairement un traitement automatisé des événements ou
opérations et doit permettre :

-      d’obtenir sur support papier, magnétique ou fichier des états récapitulant dans un
ordre chronologique toutes les données entrées dans le système, sous une forme
interdisant toutes insertions intercalaires ainsi que toutes suppressions ou additions
ultérieures ;
-      de reconstituer le éléments contenus dans ces états àpartir des données entrées et
inversement ;
-      d’établir des relevés des comptes généraux comportant notamment tous les
mouvements cumulés enregistrés sur ces comptes d’un arrêté à l’autre.

Le système d’information doit permettre l’élaboration des documents de synthèse


selon la contexture et la périodicité prescrites par la Banque Centrale. Chaque
montant figurant dans les documents de synthèse et résultant de l’utilisation de
soldes de comptes généraux doit être contrôlable à partir du détail composant ces
éléments (piste d’audit statique) grâce à un ensemble de procédures qui permet :

-      de reconstituer dans un ordre chronologique les opérations ;


-      de justifier toute information par une pièce d’origine à partir de laquelle il doit être
possible de remonter par un cheminement ininterrompu au document de synthèse
et réciproquement ;
-      d’expliquer l’évolution des soldes des comptes généraux d’un arrêté à l’autre par la
conservation des mouvements ayant affectés ces derniers (piste d’audit
dynamique) ;
Globalement, l’objectif fondamental du système d’information consiste à faciliter
la gestion et le contrôle interne des établissements de crédit.

6.2. L’architecture d’un système d’information bancaire


Le système traditionnel consistant à établir des pièces d’écritures et à les saisir afin
de générer les divers états comptables implique avec              l’avènement du PCB,
une saisie complémentaire et une programmation particulière pour le service de la
DEC 2000 et de ses états annexes, compte tenu de l’existence des attributs et de
l’obligation d’utiliser un support magnétique pour la transmission des données.
Avec le développement de l’automatisation, l’organisation du système comptable
dans les banques connaît une certaine évolution.
La comptabilité d’un établissement de crédit s’effectue en grande partie dans un
environnement caractérisé par l’automatisation des opérations de saisie et de
traitement et par la conservation de l’information comptable dans des fichiers ou
des bases de données.

L’architecture est présentée de manière très schématique (Cf. Annexe 6), modèle


exposé dans la Revue de Banque, septembre 1991 et repris par Antoine SARDI in
« Pratique de la comptabilité bancaire »

6.2.1. La notion et la saisie de l’évènement


 La notion d’évènement
A la base de tout enregistrement comptable se trouve une opération bancaire,  un
évènement, une transaction à incidence comptable. L’évènement constitue la
source primaire de l’information.
Par conséquent, un évènement peut être  assimilé à :
        une opération bancaire, telle qu’une remise à l’escompte ou à l’encaissement, un
dépôt à vue ou à terme, un emprunt etc. ;
        une opération non bancaire tel que le paiement des taxes, des salaires, des
factures ;
        une opération impliquant un tiers, tel que le client, le fournisseur, le salarié ;
        une opération d’origine interne  ou temporelle relative aux calculs des agios, à la
réévaluation des soldes libellés en devises, au réescompte de portefeuille, à
l’enregistrement des échéances de prêts amortissables, aux écritures d’inventaires
etc.

 La saisie de l’évènement


La saisie de l’évènement est essentielle puisqu’elle constitue la source même de
l’information. Qu’elle résulte ou non d’une opération bancaire cette fonction doit
respecter les règles d’exhaustivité et de fiabilité. Par conséquent, la saisie doit être
immédiate, sûre, unique, contrôlée, complète,  et standardisée dans la mesure du
possible :

        immédiate afin de respecter la règle selon laquelle les opérations doivent être
enregistrées le jour même où elles sont ordonnancées et de faire en sorte que les
engagements de l’établissement reflètent en permanence la réalité ;
        sûre ; le meilleur moyen d’atteindre cette qualité consiste à saisir l’évènement au
niveau du service ordonnateur concerné, afin de gagner en rapidité et d’éviter
surtout les risques de déperdition ;
        unique mais contrôlée, l’unicité de la saisie permet d’éviter la duplication, source
d’erreurs et de rapprochements inutiles. Cependant cette saisie unique doit être
accompagnée de contrôles automatiques de vraisemblance et/ou d’incompatibilité.
De plus les modalités d’habilitation des personnes autorisées à saisir telle ou telle
catégorie d’événement doivent être spécifiées ;
        complète pour éviter tout ajout d’éléments. Ainsi, le fichier tiers doit faire l’objet
d’un enrichissement et d’une mise à jour permanente. S’assurer à intervalle
régulier que les données initialement stockées sur le client restent toujours
d’actualité ;
        standardisée, pour ce faire, utiliser la technique des masques de saisie afin de
limiter les erreurs.

6.2.2. Les applicatifs


Les applicatifs, également appelés sous-systèmes, seront plus ou moins nombreux
en fonction de la diversité de l’activité de l’établissement. Les applicatifs les plus
fréquemment rencontrés concernent le portefeuille, les prêts, les emprunts, les
opérations diverses. Les applicatifs enregistrent les informations primaires relatives
à l’événement, tels que le numéro d’enregistrement, le montant, les clefs
permettant la jonction avec les autres fichiers du système situés en aval. Ils
enregistrent également certains attributs nécessaires pour :
-      alimenter la base comptable, par exemple la date de mise en place et l’échéance
d’un prêt ou d’un emprunt ;
-      pour alimenter la base  états de synthèse ou de gestion ;
-      pour effectuer de manière automatique certains calculs et imputations comptables
tels que le calcul et la perception d’agios et de commissions, le calcul et la
passation d’intérêts courus, des tombées d’échéance, le calcul des amortissements
etc. 

6.2.3. Les comptes rendus d’opérations et l’interpréteur


Le compte rendu d’évènement CRE est le résultat obtenu à l’issue du passage de
l’événement au travers de l’applicatif qui renferme déjà certains attributs. Ce
résultat est éventuellement enrichi à  partir d’autres attributs puisés dans les
fichiers tiers et de référence. Ainsi normalisé, ce résultat pourra être utilisé par un
interpréteur.
L’interpréteur assure l’interface entre les applicatifs, les bases tiers ou de référence
et la base comptable.
L’interpréteur est alimenté par les informations normalisées constituées par les
CRE et génère des écritures comptables.
Ce système paramétrable est d’une grande souplesse. Il permet, par exemple, des
modifications de numéro de compte ou de schémas comptables sans qu’il soit
nécessaire de modifier les programmes informatiques.

6.2.4. Les fichiers tiers et fichiers de référence


Les fichiers tiers contiennent certains attributs relatifs aux tiers. Pour les clients,
par exemple, le fichiers contient, leur dénomination, leur adresse, leur caractère
résident ou non résident, leur secteur d’activité, la catégorie à laquelle ils
appartiennent.
Les fichiers de référence comprennent d’autres attributs tels que le taux de base
bancaire, le ou les taux du marché monétaire, les cours des devises.
Ces deux fichiers mis à jour régulièrement servent également à alimenter la base
comptable ainsi que la base « états de synthèse ou de gestion ».

6.2.5. Le compte rendu d’inventaire et l’interpréteur


Les informations comptables ainsi que certains attributs à caractère évolutif sont
transmis périodiquement aux bases « états de synthèse et de gestion » par les
applicatifs via les comptes rendus d’inventaire CRI et un interpréteur. Ils
permettent de procéder à l’inventaire des soldes des comptes de la base comptable
en fonction des attributs recherchés soit dans les applicatifs soit dans les fichiers
tiers ou de référence.

Ces inventaires seront réalisés aux dates d’arrêté fixées par la


Banque Centrale pour les documents de synthèse qui lui sont destinés ainsi que
pour les états publiables.

Les établissements pourront opter pour des intervalles différents, moins d’un
mois,  pour satisfaire leurs propres besoins de gestion.

6.2.6. La base comptable 


Elle est constituée par la comptabilité auxiliaire, le livre journal, le grand livre, la
balance, des comptes et des sous comptes dont la tenue est prescrite par le PCB.
Elle contient également les sous comptes internes que l’établissement  juge
opportun d’ouvrir pour la gestion de certains attributs ainsi que la comptabilité
analytique.

La base comptable est organisée de manière à permettre constamment la


consultation, l’interrogation et l’édition. 

6.2.7. La base réglementation et états de gestion

La base « états de synthèse » est constituée par les situations mensuelles ou


trimestrielles et leurs annexes.
La base « états de gestion » est plus ou moins importante selon les établissements.
Elle permet de mettre à jour et d’éditer à  la demande l’ensemble des documents de
gestion mis en place pour suivre les performances et la rentabilité de
l’établissement, les différents risques encourus ainsi que l’adéquation de ces
risques avec les limites autorisées.
La séparation physique entre les données contenues dans la base comptable
contrôlables en parcourant la piste d’audit dynamique et les éléments compris dans
la base « états de synthèse et de gestion » vérifiables par la piste d’audit statique ne
doit pas faire obstacle à leur cohérence.
Ainsi le doit être conçu de telle sorte qu’il ne fasse obstacle aux audits effectués
aussi bien par les commissaires aux comptes que par les inspecteurs de la
Commission Bancaire.

6.3. L’organisation comptable bancaire

Toute organisation d’un Service comptable dans une banque doit regrouper
nécessairement des compétences variées (comptables, juridiques, fiscales,
bancaires, informatiques etc.) et trois fonctions principales :

    Une fonction production chargée d’élaborer tous le états périodiques, les ratios
prudentiels, les comptes annuels, les états de gestions etc. Cette tâche est de plus en
plus aisée grâce à l’existence de nouveaux outils permettant d’automatiser
partiellement ou intégralement le contenu et la forme des états ;

    Une fonction contrôle qui doit s’exercer particulièrement lors de la mise en place des
applications et des schémas comptables y intégrés ;

    Une fonction étude à qui sont dévolues plusieurs missions. Elle étudie les textes
réglementaires, comptables ou fiscaux pour en vulgariser le contenu sous une
forme accessibles à tous et en tirer les conséquences sur les activités de
l’établissement.
Elle est chargée d’élaborer les manuels de procédures exigés par le PCB. Elle
définit et maintient les schémas comptables à intégrer dans les applications
informatiques. Elle gère le paramétrage de l’interpréteur comptable. Elle procède
systématiquement aux analyses ou aux études de gestion.

       
7. LA COMPTABILISATION DES OPERATIONS DE BANQUES

Une description des schémas de comptabilisation des opérations de banque


nécessite des développements plus importants et un apprentissage plus étendu. En
déroulant ce module, il s’agit d’identifier et de comprendre les principales
opérations de banque pour faire  ressortir la logique qui sous-tend leur mode de
comptabilisation, puis  d’analyser les étapes comptables.  

En règle générale, dans les entreprises commerciales et industrielles, le Service


comptable est intégré à l’entité administrative. Il a comme tâche principale,
l’enregistrement des opérations, le contrôle, la production comptable et l’analyse
des comptes.

Par le passé, l’organisation comptable des banques était similaire à celles des
autres entreprises. Les imputations et les saisies comptables étaient réalisées par le
Service comptable. Ce mode de gestion très centralisée présentent de nombreux
inconvénients et ne permet pas de se conformer à la Réglementation.

De nos jours, le volume, la nature et la complexité  des opérations bancaires


exigent la mise en place d’un système plus approprié.  Ainsi, partant du fait que
tout acte doit pouvoir se traduire comptablement, il paraît nécessaire de connaître
les aspects techniques, juridiques, risques de chaque opération bancaire aux fins
d’un enregistrement correct. Or, un comptable ne peut réunir toutes ces
compétences. Par contre, un technicien de banque maîtrise les divers aspects des
opérations qu’il effectue. Une formation comptable sommaire limitée à son
secteur, le rend apte à traiter l’opération de bout en bout.

7.1. Les opérations de la clientèle

Préalablement à l’étude des opérations de la clientèle, il convient de bien retenir la


distinction fondamentale entre, les opérations conclues d’une part avec la
Banque Centrale, les banques primaires, les établissements financiers, le Trésor
public les CCP, les Institutions financières internationales, d’autre part avec les
autres agents économiques y compris les établissements de crédit en liquidation
ayant fait l’objet d’un retrait d’agrément.
 En effet, selon les dispositions de l’Instruction n° 94-03 « la clientèle comprend
les agents économiques autres que les établissements de crédit » La clientèle est
désignée sous le vocable « Agents économiques non financiers ( AENF) ».
Les opérations de clientèle recouvrent :

 Les dépôts de cette clientèle

 Les crédits

 Les opérations de service

7.1.1. Les dépôts de la clientèle

     Définition
Les fonds reçus du public avec le droit d’en disposer pour son propre compte mais
à charge de les restituer selon les termes bien définis initialement, sont considérés
comme des dépôts.

Principales catégories de dépôts de la clientèle


On distingue :
        les dépôts à vue, appelés également comptes ordinaires créditeurs ; il s’agit de
comptes de dépôts de fonds stricto sensu, ou alors de compte courant en position
créditrice. Ces comptes permettent, d’une part d’effectuer des dépôts de fonds en
vue d’accéder aux services de caisse ou autres services bancaires et d’autre part de
bénéficier, le cas échéant, d’une ligne de crédit, encore appelée « découvert » et
destinée à faciliter les règlements courants du titulaire du compte.
Cette particularité peut rendre le compte débiteur, mais ce n’est pas sa vocation
première.

        Les comptes d’épargne à régime spécial, leurs modalités d’ouverture, de


rémunération et de fonctionnement relèvent de la réglementation. On distingue les
placements à vue (comptes sur livrets), les placements à terme (plans d’épargne
logement). Ces comptes créditeurs sont rémunérés, arrêtés en valeur de quinzaine,
semestriellement, annuellement.

        Les dépôts à terme appelés également comptes créditeurs à terme, demeurent


bloqués jusqu’à l’expiration du délai convenu. Un compte distinct doit être ouvert
pour chaque opération de dépôt. Les mouvements s’effectuent à partir du compte
ordinaire du client.
        Les bons de caisse et les certificats de dépôts, il s’agit des billets, titres à ordre  ou
au  porteur à échéance fixe. A l’inverse des bons de caisse les certificats de dépôt
sont négociables sur le marché.

        Les dépôts de garantie et les autres formes de dépôts qui concernent des provisions
constituées par le client pour couvrir certaines opérations de déposits, de sommes
mises à disposition etc.

     Classement comptable
Quelle que soit leur nature le dépôt constitue pour la banque qui le reçoit une dette
vis-à-vis du déposant à inscrire au passif. Selon les dispositions du PCB, les
opérations relatives aux différentes formes de dépôts effectués par la clientèle sont
enregistrées dans la CLASSE II « Opérations avec la clientèle ».
La ventilation doit distinguer les emprunts selon la catégorie de dépôt (à vue, à
terme, épargne à régime spécial. Les différents attributs doivent être prévus
également.

     Traduction comptable
L’enregistrement comptable des dépôts se fait pour son montant nominal de la
façon suivante :

-      le versement en espèces reçu pour un montant donné entraîne le mouvement des
comptes 
{Débit     compte 10 « Caisse »
        {Crédit  compte 2511 « Comptes ordinaires client»     

-      les versements opérés par remise de chèques peuvent donner lieu à deux types de
traitements ;

 si la banque consent à un crédit immédiat


3711 « Valeurs reçues à l’encaissement avec crédit immédiat »
        {Crédit  compte 2511 « Comptes ordinaires »      

Si le montant du chèque n’est disponible qu’après encaissement   les


enregistrements s’opèrent en hors bilan dans les comptes prévus à cet effet « 961
Opérations d’encaissement » (OBS.)      Cf. Instruction 94-14  
961 « Opérations d’encaissement »
        {Crédit compte 9861  «Contrepartie Opérations d’encaiss…»      

Les retraits entraînent le débit des comptes de dépôts par le crédit du compte
« caisse ».
Les rémunérations servies sur les comptes de dépôts sont généralement portées à
leur crédit ou, pour certains comptes tels les dépôts à terme, au crédit du compte
ordinaire.

Selon le régime fiscal en vigueur, la banque prélève les impôts et taxes et crédite
« 332 Créditeurs divers Etat ».

Un enregistrement comptable correct nécessite, au préalable, l’ouverture du


compte individuel « client » et la codification de toutes les caractéristiques
nécessaires à la ventilation de l’opération.

  Schémas comptables d’un dépôt à terme.


Pour établir le schéma comptable adéquat, il faut au préalable procéder à l’analyse
de l’opération pour rechercher les différentes phases d’enregistrement comptables.

        la souscription
        les intérêts courus
        l’échéance ou le dénouement
        le prélèvement des taxes

    A la souscription, les espèces seront versées sur un compte ordinaire, parce que
les comptes à terme sont nécessairement alimentés par le compte ordinaire
{Débit     compte 10 « Caisse »
        {Crédit  compte 2511 « Comptes ordinaires client»     
       
{Débit     compte 2511 « Compte ordinaire client »
        {Crédit  compte 2521 « Comptes à terme»   
 Calcul des intérêts périodiques, intérêts courus à payer
{Débit     compte 60252 « Intérêts sur CAT »
        {Crédit   compte 2526    « Dettes rattachées»      

 Lors du dénouement, le remboursement s’opère


{Débit     compte 2521 « Comptes à terme »
        {Crédit   compte 2511  « Compte client»      

{Débit     compte 2526 « Dettes rattachées »


        {Crédit   compte 2511  « Compte client»      

 Prélèvement de la taxe, à reverser à l’Etat


{Débit     compte 2511 « Compte ordinaire client »
        {Crédit   compte 352    « Créditeurs divers (Etat)»       

7.1.2. Les crédits


Les articles 3 et 5 de la loi bancaire définissent  le type d’activité exercé par les
banques, en ces termes « sont considérées comme banques les entreprises qui font
profession habituelle de recevoir des fonds dont il peut être disposé par chèques ou
virements et qu'elles emploient, pour leur propre compte ou pour le compte
d'autrui, en opérations de crédit ou de placement.
Sont considérées comme opérations de crédit les opérations de prêt, d'escompte, de
prise  en pension, d'acquisition de créances, de garantie, de financement de ventes
à crédit et de crédit-bail.

     Définition
        Les opérations de prêt
Le prêt est l’opération par laquelle un établissement de crédit met à la disposition
d’un client une somme d’argent. En contrepartie, celui-ci verse à l’établissement de
crédit des intérêts et divers frais, et lui rembourse le capital selon des modalités
déterminées dans un contrat

        Les opérations d’escompte


L"escompte" est une opération de crédit. L'escompte financier, consiste, pour une
banque ou pour un établissement financier à accepter de consentir une avance à un
client, dont le montant, sous déduction d'un agio et de commissions, est égal au
prix des marchandises représenté par des effets de commerce que ce
dernier endosse au profit de la banque.
        Les opérations de prise en pension
La pension est l'opération par laquelle un établissement cède à la Banque Centrale,
de manière temporaire mais en pleine propriété, des titres de créance ou effets,
pour une valeur de mobilisation déterminée conformément aux règles
d'admissibilité au portefeuille (point 1.2.3.) et par laquelle les deux parties
s'engagent l'une à rétrocéder les titres ou effets concernés, l'autre à les reprendre
pour le prix de cession, augmenté des intérêts calculés au taux de la pension. Le
cédant n'est pas tenu de préciser à l'avance la durée de l'emprunt qu'il souhaite
contracter au titre de la pension qui ne peut toutefois excéder 30 jours
renouvelables ; le montant brut lui est versé.
La pension est utilisée par les banques et établissements financiers pour couvrir
leurs besoins de liquidité sur une courte période (30 jours au maximum).
        Prise en pension
Contrat par lequel un acheteur acquiert un actif contre des liquidités et s'engage
simultanément à le revendre à un prix convenu sur demande, à l'issue d'une période
déterminée, ou en cas d'événement imprévu particulier.
Un accord de pension est parfois conclu par l'intermédiaire d'un tiers («accord de
pension tripartite»).

        Affacturage 
Opération par laquelle, dans le cadre d'une convention, un organisme spécialisé
gère les comptes clients d'entreprises en acquérant leurs créances , en assurant le
recouvrement pour son compte propre et en supportant les pertes éventuelles sur
les débiteurs insolvables. Ce service, qui permet aux entreprises qui y recourent
d'améliorer leur trésorerie et de réduire leur frais de gestion, est rémunéré par une
commission sur le montant des factures.
La cession désigne la convention par laquelle un créancier (le cédant) transmet à
son contractant (le cessionnaire), la créance sur le débiteur (le cédé).
La négociation, transmet la créance avec le titre qui la constate. La transmission du
titre désigne au débiteur son nouveau créancier.
La subrogation désignera exclusivement dans ces développements la subrogation
consentie par le créancier (le subrogeant) qui transmet la créance au contractant (le
subrogé) sur le fondement d’un paiement.

        Les opérations de garantie


Garantie réelle Engage un bien déterminé sur lequel pourra se faire payer le
créancier en cas de défaillance de son débiteur. (ex : gage sur un bien mobilier ou
hypothèque sur un bien immobilier).

Garantie personnelle Engage le patrimoine personnel de celui qui a accepté de


régler la dette du débiteur dans le cas de défaillance de celui-ci (ex :
cautionnement).

        Les opérations de crédit-bail et de locations assorties d’option d’achat (LOA)


Le crédit-bail ou leasing est un système de location-vente qui permet à une
entreprise d’utiliser des biens loués tout en se réservant la possibilité d’acquérir
tout ou partie de ces biens au plus tard à l’expiration du contrat de location. Si cette
option est exercée, le prix de rachat (valeur résiduelle) du bien tient compte au
moins pour partie, des versements effectués à titre de loyers.

Les locations assorties d’option d’achat  sont des opérations de même finalité que
le crédit-bail, mais réservées au financement de l’acquisition de biens
d’équipement  non professionnels.
Les opérations de crédit-bail et, de manière générale, toutes les opérations de
locations assorties d’une option d’achat (LOA) sont assimilés à des opérations de
crédit.

        Les opérations consortiales


Les opérations consortiales représentent les cas où plusieurs établissements
s’associent pour accorder un concours en partageant la trésorerie, le risque et les
intérêts. Elles peuvent être interbancaires, concerner la clientèle, ou porter sur des
engagements.  Ces opérations sont également appelées opérations en pool, ou
opérations syndiquées.

     Classement comptable
Quelle que soit la forme qu’ils revêtent, les crédits peuvent être destinés à la
clientèle financière (banques et établissements financiers) aux auquel cas ils seront
regroupés à la classe I « Opérations de trésorerie et opérations interbancaires ».
Lorsqu’ils sont destinés aux autres agents économiques non financiers «  ils sont
inscrits à la classe II « Opérations avec la clientèle ».

     Ventilation comptable des crédits


La comptabilisation des opérations de crédit doit tenir compte des règles de
ventilation comptable et des différentes phases comptables du crédit. Certains
types de crédit telles les crédits consortiaux ou le crédit-bail, font l’objet d’un
mode d’enregistrement particulier.
Sur le plan comptable, les crédits s’analysent en fonction des principales
caractéristiques ci-après :
-      la catégorie du client bénéficiaire ;
-      la forme du crédit, par exemple : escompte d’effet, crédit par compte (découvert),
crédit bail et opérations assimilées, crédit engagement par signature ;
-      l’objet du crédit, financement exportation, équipement, habitat, prêts personnels,
consommation trésorerie vente à tempérament, divers ;
-      la durée initiale c'est-à-dire la durée fixée à l’origine et la durée restant à courir,
durée résiduelle ;
-      le caractère mobilisable ou non auprès de la BCEAO ou d’autres organismes
financiers ;
-      les garanties reçues.

Les attributs à prévoir pour l’enregistrement et le suivi des opérations de crédits


sont précisés par l’Instruction n° 94-03.
     Traduction comptable
Pour établir le schéma comptable adéquat, il faut au préalable procéder à l’analyse
du crédit pour rechercher les différentes phases d’enregistrement comptables. En
règle générale, on distingue trois phases :
        L’ouverture du crédit confirmé par la banque
        L’utilisation du crédit par la banque
        L’amortissement du crédit

    Le mode d’enregistrement à l’ouverture du crédit


Lorsque la banque accorde un crédit ferme et définitif à son client, et qu’elle ne
verse pas immédiatement la totalité des fonds, elle doit enregistrer l’engagement
irrévocable qu’elle a pris en hors bilan.

903 « Engagements financement donnés…»


        {Crédit compte 9803 «Contrepartie engagements financement»

Lorsqu’elle accorde le crédit en liaison avec des organismes de garantie, les contre-
garanties reçues de ces organismes en couverture partielle ou totale du crédit
bancaire s’enregistrent également en hors bilan dans les comptes prévus à cet effet,
(engagement de financement donné ou reçu, engagement de garantie donné ou
reçu.)

  Le mode d’enregistrement comptable lors de l’utilisation par le client


Lors de chaque décaissement, la banque crédite le compte ordinaire du client par
le débit soit du compte  « 13 Comptes de prêts aux établissements de crédits », soit
du  compte « 20 crédit à la clientèle ».

Simultanément, elle extourne l’écriture de hors bilan qui avait constaté


l’engagement de crédit, pour le montant du décaissement.
20 « Crédits à la clientèle »
        {Crédit  compte   25 « Compte de la clientèle »

         Extourne
{Débit   compte 9803 « Contrepartie engagements financement
903 « Engagements financement donnés…»

Calculer les intérêts périodiques et les enregistrer dans le compte « Créances


rattachées »
         
  Le mode d’enregistrement comptable lors de l’amortissement du crédit
Ce sont les conditions contractuelles fixées au départ qui déterminent la série
d’écriture à passer.
A chaque échéance, la banque débite  25 le compte ordinaire du client du total des
sommes prélevées au titre de la dite échéance. Ces sommes seront réparties selon
le cas au crédit des comptes ci-après :

-      soit le compte 20 crédits à la clientèle, soit le compte 13 Compte de prêts aux


établissements de crédit,  pour la part du capital amorti au titre de l’échéance ;
-      332 créditeurs divers, pour les primes à reverser à la compagnie d’assurance, le cas
échéant ;
-      70 produits d’exploitation bancaire pour les intérêts perçus par la banque.

25 « Compte de la clientèle »
                        [compte   20 « Crédit à  la clientèle »]
        {Crédit      [compte 332 « Créditeurs divers »]
                         [compte  70  « produits d’exploitation bancaire »]

Si le compte ne présente pas une provision suffisante , l’échéance est considérée


comme impayée et enregistrée  soit dans le compte 191 pour les établissements de
crédit, soit dans le compte 291 pour les agents économiques non
financiers. Toutefois, selon les dispositions du PCB, l’impayée peut être maintenu
dans le compte d’origine pendant un mois après l’échéance des créances
concernées, (notion de délai technique).

7.1.3. Le traitement comptable des crédits consortiaux

PM Cf. Instruction 94-09


Une opération consortiale est un crédit direct ou un engagement de hors bilan
accordé conjointement à un même bénéficiaire par plusieurs établissement.
L’opération qui se fait en pool, met en présence un Chef de file et des co-
participants.

Chaque établissement de crédit comptabilise sa quote-part en trésorerie au bilan,


ou au hors bilan pour les engagements.

L’établissement Chef de file doit en sus suivre au hors bilan (compte 96), la quote-
part de chaque participant. Il est tenu d’enregistrer la totalité du crédit décaissé ou
de l’engagement au :

-      débit du compte « crédits consortiaux » pour les crédits,


-      débit du compte d’engagements consortiaux donnés, en ce qui concerne les
engagements ;
-      par le crédit des comptes « part de chef de file » et par des co-participants.

7.1.3. Le traitement  comptable des opérations de crédit-bail

PM Cf. Instruction 94-11


Les biens acquis par le bailleur et destinés aux opérations de crédit-bail sont
enregistrés au débit d compte « 46 Opérations de crédit-bail et de location avec
option d’achat » ou du compte 47 « Opérations de location vente » # syscoa#. Ils
sont amortis selon les règles comptables généralement admises.

Les loyers sont directement inscrits en produits d’exploitation bancaire.

Toutefois pour les besoins d’analyse, le PCB exige que l’établissement de crédit
tienne parallèlement une comptabilité financière comme s’il s’agissait d’un
concours financier.

Ce procédé à l’avantage d’apprécier le risque par le biais de la réserve latente. La


réserve latente constitue la différence entre l’encours financier et a valeur nette
comptable des biens loués. Ainsi, à chaque arrêté comptable, lorsque la réserve
latente est négative l’établissement de crédit est tenu de constituer une provision
pour risque à due concurrence.

7.1.4. Le  traitement comptable des engagements


Les engagements sont des droits et obligations dont les effets sur le montant du
patrimoine de l’établissement sont subordonnés à la réalisation des conditions ou
d’opérations ultérieures.

     L’enregistrement comptable des engagements au hors bilan


Pour être enregistré au hors bilan, l’engagement doit avoir un caractère irrévocable
(engagement de financement en faveur d’autres établissements de crédit, ouverture
de crédit confirmé en faveur de la clientèle cautions, avals et autres garanties
d’ordre ou reçus d’établissement de crédit. Tout engagement qui fait l’objet d’un
écrit est irrévocable. L’établissement de crédit est tenu d’enregistrer en hors bilan,
tous les contrats ou les promesses qu’il a donnés et qui constituent pour lui une
contrainte.

Les montants des engagements inscrits au hors bilan n’ont pas d’incidence sur les
capitaux propres de l’établissement.
Les engagements donnés ou reçus sont constatés dans les comptes prévus par le
PCB pour chaque catégorie d’engagements. Ils restent dans leur compte d’origine
jusqu’à leur date d’échéance, sauf en cas de réalisation.

Les engagements de hors bilan sont obligatoirement comptabilisés en partie double


et les comptes de contrepartie sont obtenus en insérant le chiffre 8 aux chiffres de
regroupement suivants 90, 91, 92, 933,95, 967.

Par convention, les engagements sont enregistrés au débit, lorsque l’engagement,


en cas de réalisation, se traduirait par un mouvement débit au bilan et au crédit
dans le cas inverse.

Les engagements de hors bilan sont comptabilisés en principal, commission


exclues.

Les engagements douteux font l’objet de provisionnement pour risques et charges.

     Le traitement spécifique de certains engagements

7.1.5. Le traitement des incidents de crédit


PM Cf. Instruction 94-05 modifiée

7.2. Les autres opérations comptables

Les opérations précédemment traitées sont pour la plupart d’entre elles réservées
aux établissements de crédit ou à d’autres institutions agréées lorsqu’elles sont
effectuées à titre de profession habituelle.

Hormis ces opérations de clientèle, les établissements de crédit effectuent comme


toutes les entreprises commerciales des opérations moins spécialisées. Il s’agit
principalement des opérations sur capitaux permanents, des opérations de gestion
de trésorerie, des opérations sur valeurs immobilisées, des opérations de
fonctionnement, des opérations internes.
Les règles de comptabilisation des opérations énumérées ci-dessus, ne présentent
pas de difficultés ou de spécificités marquées. Aussi, seules seront examinées
certains principes qui interviennent dans leur analyse comptable.

7.2.1. Les opérations sur capitaux permanents


Ces opérations portent essentiellement sur le capital et sur les emprunts à long
terme

 La notion de fonds propres


Dans une banque, les fonds propres constituent des fonds disponibles pour protéger
les créanciers contre les pertes pouvant survenir à la suite d’une gestion
imprudente des risques.

Les principales composantes du capital sont les actions ordinaires, les actions
privilégiées, les revenus non redistribués (fonds propres de catégorie1 ou noyau
dur, fonds propres de base).

L’objectif essentiel du capital est d’assurer la stabilité et d’absorber les pertes. Le


capital constitue un moyen de protection des  déposants et des autres créanciers  en
cas de liquidation. Par conséquent, il doit être permanent, ne pas impliquer des
charges fixes permanentes et obligatoires en contrepartie de gains, permettre la
subordination légale  aux droits des déposants et autres créanciers.

L’Accord de Bâle indique trois catégories de fonds propres, les deux premières
pour la mesure du crédit lié aux activités dans le bilan et le hors bilan, une
troisième pour la couverture du risque de marché. Le nouvel Accord de Bâle y
adjoindra la charge de capital, pour tenir compte du risque opérationnel.

L’adéquation des fonds propres, le contrôle de la supervision et la discipline de


marché constituent les trois piliers de base de Bâle II en vue de la consolidation des
fonds propres.

Les normes d’adéquation des fonds propres reposent, entre autres, sur le principe
selon lequel le niveau de fonds propres d’une banque doit être en rapport avec son
profil de risque spécifique, pour se maintenir au-dessus  des ratios minimaux
d’adéquation des fonds propres. Ce qui implique le renforcement permanent des
fonds propres.

Il existe plusieurs moyens qui concourent au maintien de l’adéquation des fonds


propres. Le plus élémentaire consiste en une augmentation du capital, par
émissions de nouvelles actions, par incorporation des réserves etc. L’établissement
peut également émettre des emprunts obligataires ou procéder à des emprunts à
long terme.

 Augmentation de capital : schéma de comptabilisation

-      Crédit « 5711 Capital appelé » fonds collectés


-      Débit   « 4412 Frais d’établissement (frais d’augmentation amortissables sur 3
ou 5ans) ;
    
7.2.2. Les opérations de service et de trésorerie
En dehors des opérations de dépôts et de crédits, la banque   assure de nombreux
services à l’endroit de sa clientèle qui se traduisent par des mouvements de valeurs
et par la perception de commissions.
A l’occasion de ces mouvements de valeur, la banque bénéficie d’un avoir en
trésorerie considérable non rémunérée et susceptible d’être placé sur le marché.

Comment la banque gère-t-elle les opérations de trésorerie ?


    Les opérations de  trésorerie en monnaie locale
Elles sont réalisées essentiellement sur le marché monétaire à court terme, voire à
très court terme.
Par ailleurs, les banques réalisent entre elles de multiples opérations de prêts et
d’emprunts sur lesquelles elles engrangent des marges positives. Il s’agit du
marché interbancaires sur lequel les opérations sont réalisées au jour le jour, à
terme, avec préavis d’une certaine valeur soit à taux fixe, à taux référencé, avec ou
sans garantie de valeur.

Leur comptabilisation fait intervenir des comptes de la classe I ainsi que des
comptes de charges d’exploitation bancaire pour les intérêts servis et des comptes
de « produits d’exploitation bancaire pour les intérêts perçus.

    Les opérations en devises


PM Cf. Instruction 94-04

       Les opérations sur titres de placement


    PM  Cf. Instruction 94-10
Les titres de placement sont des titres à revenu fixe, les obligations, ou à revenu
variable, les actions détenus en contrepartie d’un placement temporaire de
trésorerie.

        Classification
Il est important de faire intervenir le « critère d’intention » pour bien  distinguer les
titres enregistrés soit en classe III  dans le compte « 30 Compte d’opérations sur
titres et d’opérations diverses » et les titres enregistrés en classe IV au compte « 41
Immobilisations financières ».

        Comptabilisation
 A la date de leur acquisition ils sont inscrits à leur prix d’achat, frais exclus,
coupon couru exclu, au
{Débit     compte 30 « Comptes d’opération sur titres … »
        {Crédit  compte 10 « Comptes de trésorerie…»
Les frais accessoires d’achat ainsi que les moins-values sur  cession sont portées en
charges, les plus-values en produit

A chaque arrêté, tous les titres sont évalués au dernier cours connu.    Les moins-
values constatées  seront provisionnées. Par contre les plus-values ne sont ni
constatées en produits ni compensées par les moins-values.
Tous les engagements pris sur titres doivent être suivis au hors bilan.

7.2.3. Les opérations sur valeurs immobilisées


Les opérations sur valeurs immobilisées concernent les biens et valeurs destinés à
rester durablement dans le patrimoine de l’établissement de crédit. Il s’agit
notamment des immobilisations corporelles et incorporelles, des immobilisations
financières, des dotations des succursales à l’étranger, des opérations de crédit-bail.
     Les immobilisations corporelles et incorporelles
Leur comptabilisation ne présente aucune particularité.

     Les immobilisations financières


PM Cf. Instruction 94-10
Les parts dans les entreprises liées, les titres de participation, les titres immobilisés
de l’activité de portefeuille, les titres d’investissement constituent de façon
générale des titres dont la possession durable est estimée utile à l’activité de
l’entreprise.
Leur classification en titres de placement ou en immobilisations financières relève
toutefois du critère d’intention.

7.2.4. Les opérations de fonctionnement


Ce sont toutes les opérations relatives au fonctionnement d’une entreprise régie par
le droit commun : frais de personnel, impôts et taxes, charges générales
d’exploitation, etc.
Leur enregistrement comptable s’effectue selon les dispositions légales en la
matière.
7.2.5. Les opérations internes de la banque
Elles font intervenir le compte de liaison « 39 … ». La répartition des charges
internes  et de produits internes doit se dénouer à chaque arrêté.

 7.2.6. Les opérations d’inventaire


Elles sont impératives aux arrêtés périodiques et principalement au 30 juin de
chaque année. Il s’agit des opérations suivantes :
-      la régularisation des charges et de produits ;
-      la constitution des provisions pour créances en souffrance, dépréciation des titres,
et autres provision ;
-      la dotation au Fonds pour Risques Bancaires Généraux (FRBG);
-      la dotation en amortissements ;
-      la conversion des comptes en devises ;
-      la détermination de l’IS ;
-      la clôture des comptes de charge et de produits.

En sus, il est nécessaire de procéder à l’inventaire de l’existant, au rapprochement


et à l’analyse de certains comptes afin s’assurer de la fiabilité des soldes.

 Le FRBG
PM  Cf. Lettre d’information n°95-02
        Destiné à la couverture des risques généraux de l’activité bancaire, au
renforcement des fonds propres;
        Il n’est ni une provision ni une réserve
A la constitution :
{Débit     compte 65 « Dotation au FRBG »
        {Crédit  compte 54  « FRBG »

        Lors de l’utilisation
{Débit     compte 54 « Dotation au FRBG »
        {Crédit  compte  75  « Reprises FRBG » 

7.3. L’analyse des comptes annuels

L’appréciation de la santé financière d’un établissement de crédit repose en


premier lieu sur l’analyse de sa situation au regard des éléments suivants : la
liquidité, la transformation qu’il opère et la solvabilité

La liquidité d’un établissement peut être défini comme sa capacité à rembourser


ses dettes à vue et à court terme, ainsi qu’à faire face dans l’immédiat aux retraits
sur les dépôts à vue de sa clientèle.
Toutefois, l’appréciation de ces éléments n’est pas toujours aisée, car le degré de
stabilité ou d’instabilité d’une créance ou d’une dette n’est parfois pas évident à
mesurer, compte tenu de l’imprécision des échéances de nombreux éléments du
bilan.

D’ailleurs, la complexité et l’approximation du coefficient réglementaire de


liquidité l’illustrent parfaitement. Ce coefficient contraint les établissements de
crédit à disposer en permanence d’un volume suffisant d’actifs liquides ou
rapidement mobilisables.

Le crédit d’un établissement est aussi fragile que l’opinion qu’en ont les tiers. Une
rumeur peut s’amplifier toute seule, même à partir d’un événement secondaire ou a
priori sans influence directe (hold-up, détournement, défaillance d’un débiteur,
problème politique), et engendrer du jour au lendemain une crise de confiance
incontrôlable. Dans le meilleur des cas, celle-ci pourrait se traduire par la
fermeture complète du marché et par la fuite des dépôts de la clientèle.

En tout état de cause, lorsqu’il s’agit de commenter la situation de liquidité d’un


établissement de crédit, il est préférable de s’en tenir à quelques idées générales,
telles que les suivantes ;

-      les dépôts des clients, y compris et surtout s’ils sont divisés, sont souvent plus sûrs
que les dépôts des banques, compagnies d’assurances ou autres organismes
financiers, même à terme ;
-      les dépôts des particuliers fluctuent moins que les avoirs des entreprises ;
-      les créances courtes sur la clientèle sont habituellement, pour une large part,
renouvelées à l’échéance.

Finalement, seules les disponibilités en caisse et en banque, ainsi que les crédits et
les valeurs mobilisables doivent être considérées comme réellement utilisables sans
délai. On parle alors de liquidité immédiate.

Quant à la liquidité à court terme, le décalage entre actifs liquides et dettes


exigibles ne doit pas être trop important, faute de quoi l’établissement pourrait
connaître une crise de trésorerie qui risque de le priver d’accès à tout
refinancement, et de le conduire au dépôt de bilan.

La transformation
La transformation se mesure également au décalage entre l’échéance des
ressources, d’ordinaire plus courtes, et celle des emplois ainsi financés.
Le banquier assure à ses risques et périls les offres et les demandes d’argent pour
son meilleur profit. Toutefois il n’est pas sain que des ressources courtes
financent dans une trop grande proportion des emplois sensiblement plus
longs. En d’autres termes, il n’est pas acceptable que la couverture des
ressources courtes repose trop largement sur le remboursement d’emplois à
plus long terme. 
C’est en vue d’éviter une transformation excessive des ressources à vue ou à court
terme en emplois à moyen ou long terme que la réglementation impose le respect
permanent d’un coefficient minimal de couverture des emplois à moyen et long
termes par des ressources stables. La norme a été fixée à 75%, admettant un niveau
de transformation des ressources à court terme à hauteur de 25% maximum des
emplois plus longs.

Le risque de transformation revêt un double aspect ; le risque de crise de trésorerie


et le risque de taux.
La faillite des établissements peut découler d’une crise de trésorerie,
imprudemment sous-estimée et peut même se révéler fatale si l’établissement ne
dispose pas du soutien solide d’un groupe, d’une maison-mère ou d’un actionnaire
de référence.

La solvabilité correspond à l’aptitude de l’établissement de crédit de faire face,


quoi qu’il arrive et en toutes circonstances, à ses engagements, elle découle de la
liquidité et de la transformation.
Dès lors, il est impératif que la valeur des actifs sains couvre au moins celle du
passif envers les tiers. Ceci peut se vérifier lorsque les fonds propres sont
égaux ou supérieures aux non-valeurs et aux pertes.

Pour maintenir en permanence sa solvabilité, l’établissement doit disposer d’actifs


tangibles qui excèdent ses passifs externes d’un seuil déterminé par la
réglementation : c’est la représentation du capital minimum.
Pour vérifier la représentation du capital minimum, il suffit de comparer le montant
du capital minimum fixé dans la décision d’agrément de l’établissement à celui de
ses fonds propres effectifs.

Dans les faits, l’insolvabilité d’un établissement de crédit découle le plus souvent
de la défaillance de ses clients et résulte d’un risque de contrepartie mal maîtrisé.
Logiquement les fonds propres de l’établissement doivent être proportionnel à
l’importance et au volume de l’activité de l’établissement. Ceci explique
l’instauration d’une réglementation relative à la couverture des risques
La couverture des risques établit un rapport entre les fonds propes effectifs et les
risques nets portés par l’établissement
Dans la réglementation actuelle, les établissements sont contraints à conserver en
fonds propres l’équivalent d’une fraction de leurs risques de contrepartie, (crédits à
l’économie, avances bancaires, engagements par signature, pondérés selon le degré
du risque assumé ou de l’immobilisation.)

Par conséquent, un établissement en situation de passif net, c'est-à-dire insolvable,


et qui éprouve de manière plus ou moins chronique des tensions de liquidité, ne
peut survivre qu’à la condition d’être suffisamment recapitalisé, directement sous
la forme d’apports nouveaux, ou à travers une consolidation ou une remise de ses
dettes.

7.3.1. Analyse du bilan

L’analyse s’opère en regroupant par grandes masses, les comptes de l’actif et


du passif. Cette confrontatin des masses d’actif et de passif de même nature
dans un tableau permet de mettre en évidence les fonctions de distribution de
crédit et celle de collecte des dépôts afin de dégager la situation de trésorerie
qui reflète in fine la position prêteuse ou emprûnteuse sur le marché
monétaire.

Calcul des masses du bilan financier : Le tableau emplois-ressources


Le tableau emplois –ressources constitue une synthèse de la situation financière de
l’établissement. Il permet de mettre en relief les équilibres ou les déséquilibres qui
apparaissent à plusieurs niveaux :
-      le solde du financement des actifs immobilisés par les fonds propres ;

-      le solde du financement des emplois à moyen et à long termes par des ressources de
même nature ;

-      le solde du financement des emplois stables par des ressources stables qui
corresponde à la somme algébrique des deux précédents ;

-      le solde du financement des emplois à court terme par les ressources à court terme ;

-      le solde cumulé de tous ces excédents et déficits doit être égal au solde de
trésorerie.
Le financement des emplois stables par les ressources stables
Le financement des emplois stables par les ressources de même nature font
implicitement référence au concept de solvabilité de l’établissement et laisse
apparaître le niveau de ses fonds propres.
C’est en vue d’apprécier si les fonds propres sont suffisants pour assurer un
financement sain du bas de bilan que l’on rapproche le montant de fonds propres à
celui de l’actif immobilisé après imputation des provisions et des non-valeurs.
Lorsqu’il apparaît un déficit des fonds propres par rapport à l’actif immobilisé, ceci
dénote que le stock des créances douteuses est élevé. Il existe alors une forte
probabilité pour que ni la représentation du capital minimum, ni e ratio de
couverture des risques ne soit respecté.

Financement des emplois à moyen et long termes par les ressources à moyen
et long termes

Si la situation financière à long terme, est soit excédentaire, ou à peu près


équilibrée, nous avons une situation saine. Toutefois, il faut noter qu’un déficit
global des ressources stables sur les emplois stables n’est pas forcément inquiétant
tant que le taux limite de transformation n’est pas dépassé.

Financement des emplois à court terme par les ressources à court terme

Le solde des emplois à court terme sur les ressources à court terme est plus édifiant
lorsqu’il est analysé  par rapport à l’excédent ou au déficit du financement des
emplois stables par les ressources stables  et voir de quelle manière l’un s’articule
par rapport à l’autre.
Deux cas de figure : soit le premier vient éponger ou compenser partiellement le
second, de sens contraire, soit il en accentue la tendance, si les deux agrégats sont
de même signe.

De toutes les façons, le solde final cumulé aura un impact direct sur la liquidité de
l’établissement

Le solde net de trésorerie


En examinant la composition du solde de trésorerie, on peut déduire le niveau du
besoin de recourir soit à un refinancement auprès de la BCEAO, au marché
monétaire et à l’endettement bancaire si ce solde est déficitaire. Par contre s’il est
excédentaire, on peut conclure que la position de liquidité de l’établissement est
longue ou prêteuse.
7.3.2.  Analyse du compte de résultat

Pour fonder l’étude de la rentabilité sur des données fiables, l’analyse


complète et détaillée des comptes de charges et de produits  (Classes 6 et
7)  ainsi que des écritures qui y sont enregistrées constitue un préalable.
Cette analyse permet également de mieux appréhender l’origine précise et la
formation des résultats
L’élaboration d’un tableau de l’évolution des résultats permet de  faire
ressortir les soldes de gestion les plus significatifs (au moins trois dernier
exercices permet d’examiner la rentabilité

Le produit net bancaire

Le résultat brut d’exploitation

Le résultat d’exploitation

Le résultat de l’exercice

La rentabilité

L’étude de la rentabilité de l’établissement de crédit permet d’apprécier se


performances financières. En d’autres termes, l’entreprise dégage-t-elle réellement
assez de profits pour faire face à ses risques,d’une part, pour assurer sa viabilité
d’autre part.
La rentabilité conditionne le maintien et le renforcement de la solvabilité de
l’établissement.

Outre l’évaluation de la performance financière, l’étude de la rentabilité peut


éclairer sur les politiques commerciales et tarifaires de l’établissement, ainsi que
sur l’allocation des moyens entre ses différentes activités.

L’analyse de la structure financière de l’établissement, complétée par l’étude de sa


rentabilité, conduit logiquement à l’appréciation de sa situation en ce qui concerne
la réglementation prudentielle.

L’analyse complète intègre une étude économique ordonnée selon quatre


axes :
-      les différents métiers exercés par l’établissement

-      les marchés ou segments de clientèle servis ou visés

-      les produits et les services proposés

-      les régions géographiques, les pays ou les secteurs.

La rentabilité est assurée lorsque les produits des emplois excèdent les charges
afférentes aux ressources et aux frais de fonctionnement après avoir dotations
de provisions et d’amortissements correctes.
La rentabilité doit être analysée en lien avec la solvabilité. Si l’établissement
réussi à dégager des excédents, sa viabilité est assurée
En effet, une banque solvable et liquide dont la rentabilité n’est pas assurée
risque de s’effondrer à plus ou moins brève échéance.

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