Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
GENERALITES
A travers les siècles, la fonction des banques a toujours été de jouer le rôle
d’intermédiaire en matière financière. Cette intermédiation se manifeste de deux
manières :
- lorsqu’elles réalisent le transfert de moyens de paiement d’une place à une autre ;
- lorsqu’elles fournissent à leurs clients, soit les moyens de financement, (les
crédits), soit la possibilité de faire fructifier leur trésorerie excédentaire, (les
dépôts).
Selon la loi portant réglementation bancaire en vigueur dans l'Union Monétaire
Ouest Africaine, les banques sont définies comme étant des entreprises qui font
profession habituelle de recevoir des fonds dont il peut être disposé par chèque ou
virement et qu'elles emploient pour leur propre compte ou pour le compte d'autrui,
en opérations de crédit ou de placement.
Dispositions comptables de droit commun / Dispositions comptables
particulières au secteur bancaire
Tout en soumettant la banque , du point de vue de sa forme juridique, aux règles
édictées par l'Acte uniforme de l'OHADA, le droit bancaire s'attache à exercer son
rôle de réglementation, en ce qui concerne l'exercice de la profession bancaire et
des activités s'y rattachant
Ainsi, l’article 33 de cette loi, prescrit aux établissements de crédit la tenue d'une
comptabilité particulière de leurs opérations, sur la base d’un référentiel
comptable bancaire, différent du plan comptable des entreprises.
Les dispositions comptables du droit commun, notamment celles contenues dans
l’Acte Uniforme portant organisation et harmonisation des comptabilités des
entreprises sont applicables aux banques et établissements de crédit pour autant
qu’elles ne sont pas en opposition avec celle définies par le Plan Comptable
Bancaire (PCB).
Les dispositions comptables particulières au secteur bancaire sont les suivantes :
- la Loi bancaire ;
- le Plan Comptable bancaire et l’ensemble des instructions relatives à la
comptabilisation, à l’évaluation des opérations bancaires ;
- le Dispositif prudentiel.
Compte tenu du volume et de la diversité des besoins exprimés par tous les
utilisateurs de l’information comptable, ce plan a retenu essentiellement la nature
des opérations bancaires. Les distinctions liées aux caractéristiques des opérations
et aux catégories d’agents économiques avec lesquelles ces opérations sont
effectuées sont fournies par l’utilisation des attributs.
● Les attributs sont des spécifications qui permettent de fournir, pour le solde d’un
compte général, une information complémentaire, soit sur les caractéristiques
d’une opération, soit sur les catégories d’agents économiques.
Le recours aux attributs présente l’avantage de réduire de façon importante le
nombre de comptes généraux à ouvrir et d’utiliser les performances de l’outil
informatique.
● Les banques et les établissements de crédit ont l’obligation de tenir les comptes
de hors bilan en partie double.
● Les documents de synthèse sont communs aux banques et à toutes les catégories
d’établissements financiers. Chaque établissement remplit uniquement les postes
qui concernent les activités qu’il pratique. Ils sont transmis à la
Banque Centrale sur support magnétique.
● Le plan comptable bancaire distingue les états périodiques destinés aux Autorités
monétaires et de contrôle bancaire des comptes annuels destinés aux tiers. Les états
périodiques comprennent une situation périodique complétée par des états annexes
effectuant la ventilation des postes de cette situation comptable en fonction des
différents attributs.
● Un compte de résultat unique comportant toutes les charges et pertes ainsi que
tous les produits et profits.
Les méthodes comptables qui recouvrent, d’une part les règles relatives à la
comptabilisation et à l’évaluation des opérations bancaires, objet du recueil des
Instructions de la Banque Centrale accompagnant le PCB d’autre part, les règles et
procédures relatives à la préparation et à la présentation des documents de
synthèse, définies dans le volume II du PCB.
Les documents de synthèse, constitués par les états périodiques et les comptes
annuels
Principe de prudence
La prudence est l’appréciation raisonnable des faits afin d’éviter le risque de
transfert sur l’avenir, d’incertitudes présentes susceptibles de grever le patrimoine
et le résultat de l’établissement assujetti.
Il peut être dérogé au principe de prudence pour la comptabilisation de certaines
opérations bancaires, dans les conditions prescrites par instruction de la Banque
Centrale.
- la partie sur le traitement des données de base doit comprendre les éléments
suivants :
la nature du système de traitement utilisé, manuel, mécanique, informatique
interne, informatique externe ;
le manuel de procédures comptables renverra le cas échéant, au manuel de
traitement automatisé ;
les modalités de contrôles de l’application des procédures de traitement, la nature
des procédures de contrôle mises en place (qui ? quelle est la périodicité ? quelles
sont les méthodes ?) ;
les documents de sortie seront énumérés, journaux auxiliaires, balances, grand-
livre, analyses statistiques, éléments préparatoires aux déclarations fiscales (TOB) ;
la nature, la périodicité, et les délais de sortie des documents et indiquer, le cas
échéant, les particularités liées à l’établissement desdits documents, c’est à dire la
relation entre les informations de base et l’obtention de ces documents.
- la partie sur l’établissement des documents de synthèse et plus spécifiquement des
comptes annuels doit comprendre :
la description des procédures d’inventaire ;
les règles d’évaluation et les options comptables retenues par la banque. Les
descriptions pourront être limitées aux éléments pour lesquels la banque a un choix
au regard de la réglementation ;
la procédure d’élaboration des annexes.
1.4.3La balance
Elle récapitule mensuellement dans l’ordre défini par le PCB, les soldes et les
mouvements cumulés des comptes de l’établissement. Au débit comme au
crédit, le total du livre journal = total du grand livre = total de la balance. Ces
égalités assurées donnent une bonne présomption que les états présentés sont tous
issus de la même chaîne informatique.
2. LE CADRE COMPTABLE
Cf. Annexe 1
3. LE PLAN DE COMPTE
Le plan de compte dresse la liste exhaustive des comptes généraux prévus par le
PCB.
Chaque compte est désigné dans le plan par un numéro et un intitulé de compte.
Le numéro de chaque classe constitue le premier chiffre des numéros de tous les
comptes de la classe.
Les autres chiffres caractérisent, de gauche à droite, des niveaux de généralités
décroissantes, représentant des opérations de plus en plus détaillées. Ces niveaux
de généralité doivent être considérés comme des comptes principaux ou
divisionnaires car ils regroupent en général, des opérations de nature homogène.
Ainsi :
- les classes de compte comportent un chiffre ;
- les comptes principaux sont à deux chiffres ;
- les comptes divisionnaires sont composés de trois chiffres ;
- les sous-comptes ont plus de trois chiffres.
L’ensemble des comptes ainsi codifiés constitue le plan de comptes qui doit être
adopté obligatoirement dans les conditions définies par la Banque Centrale.
Exemple
10 VALEURS EN CAISSE
101 Billets et monnaies
Cf. Annexe 2
4. LE CONTENU DES COMPTES
Le contenu des comptes fait l’objet classe par classe d’une présentation selon le
schéma suivant :
- une présentation générale des opérations à enregistrer dans chaque classe, suivie
des renvois aux instructions de la BCEAO traitant des modalités de
comptabilisation et d’évaluation de ces opérations ;
- une récapitulation sous forme de tableau, des attributs à utiliser pour les comptes de
la classe concernée ;
- une définition de chaque compte spécifiant le contenu, les commentaires facilitant
une compréhension du contenu, ainsi que les opérations exclues de ce compte et la
désignation du compte approprié.
Exemple
10 VALEURS EN CAISSE
101 Billets et monnaies
Commentaires
Pour la ventilation des billets et monnaies selon l’attribut « pays de résidence »
les billets et monnaies étrangers relèvent du « Reste du Monde ».
Exclusions
Cf. Annexe 4
5. LES DOCUMENTS DE SYNTHESE
Les documents de synthèse sont constitués des états périodiques et des comptes
annuels. Les dispositions générales et les règles relatives aux modèles et à leur
modalité de remise sont traitées dans le volume II du PCB.
Ils comprennent des états de synthèse et des états annexes. Les états annexes
détaillent les postes en fonction des attributs.
6.1. Le concept
Le système d’information reflète la manière dont l’entité comptable est organisée
pour produire l’information comptable et financière. Il doit permettre
l’identification, l’enregistrement et le traitement des opérations bancaires
conformément aux prescriptions de la Banque Centrale.
Par conséquent, le système d’information doit respecter toutes les dispositions
contenues dans le PCB.
Il est également tributaire d’un environnement informatique qui doit être capable
de fournir des informations fiables grâce à des procédures comprenant diverses
mesures de sécurité et un système de contrôle opérant.
Dès lors, il implique nécessairement un traitement automatisé des événements ou
opérations et doit permettre :
- d’obtenir sur support papier, magnétique ou fichier des états récapitulant dans un
ordre chronologique toutes les données entrées dans le système, sous une forme
interdisant toutes insertions intercalaires ainsi que toutes suppressions ou additions
ultérieures ;
- de reconstituer le éléments contenus dans ces états àpartir des données entrées et
inversement ;
- d’établir des relevés des comptes généraux comportant notamment tous les
mouvements cumulés enregistrés sur ces comptes d’un arrêté à l’autre.
immédiate afin de respecter la règle selon laquelle les opérations doivent être
enregistrées le jour même où elles sont ordonnancées et de faire en sorte que les
engagements de l’établissement reflètent en permanence la réalité ;
sûre ; le meilleur moyen d’atteindre cette qualité consiste à saisir l’évènement au
niveau du service ordonnateur concerné, afin de gagner en rapidité et d’éviter
surtout les risques de déperdition ;
unique mais contrôlée, l’unicité de la saisie permet d’éviter la duplication, source
d’erreurs et de rapprochements inutiles. Cependant cette saisie unique doit être
accompagnée de contrôles automatiques de vraisemblance et/ou d’incompatibilité.
De plus les modalités d’habilitation des personnes autorisées à saisir telle ou telle
catégorie d’événement doivent être spécifiées ;
complète pour éviter tout ajout d’éléments. Ainsi, le fichier tiers doit faire l’objet
d’un enrichissement et d’une mise à jour permanente. S’assurer à intervalle
régulier que les données initialement stockées sur le client restent toujours
d’actualité ;
standardisée, pour ce faire, utiliser la technique des masques de saisie afin de
limiter les erreurs.
Les établissements pourront opter pour des intervalles différents, moins d’un
mois, pour satisfaire leurs propres besoins de gestion.
Toute organisation d’un Service comptable dans une banque doit regrouper
nécessairement des compétences variées (comptables, juridiques, fiscales,
bancaires, informatiques etc.) et trois fonctions principales :
Une fonction production chargée d’élaborer tous le états périodiques, les ratios
prudentiels, les comptes annuels, les états de gestions etc. Cette tâche est de plus en
plus aisée grâce à l’existence de nouveaux outils permettant d’automatiser
partiellement ou intégralement le contenu et la forme des états ;
Une fonction contrôle qui doit s’exercer particulièrement lors de la mise en place des
applications et des schémas comptables y intégrés ;
Une fonction étude à qui sont dévolues plusieurs missions. Elle étudie les textes
réglementaires, comptables ou fiscaux pour en vulgariser le contenu sous une
forme accessibles à tous et en tirer les conséquences sur les activités de
l’établissement.
Elle est chargée d’élaborer les manuels de procédures exigés par le PCB. Elle
définit et maintient les schémas comptables à intégrer dans les applications
informatiques. Elle gère le paramétrage de l’interpréteur comptable. Elle procède
systématiquement aux analyses ou aux études de gestion.
7. LA COMPTABILISATION DES OPERATIONS DE BANQUES
Par le passé, l’organisation comptable des banques était similaire à celles des
autres entreprises. Les imputations et les saisies comptables étaient réalisées par le
Service comptable. Ce mode de gestion très centralisée présentent de nombreux
inconvénients et ne permet pas de se conformer à la Réglementation.
Les crédits
Définition
Les fonds reçus du public avec le droit d’en disposer pour son propre compte mais
à charge de les restituer selon les termes bien définis initialement, sont considérés
comme des dépôts.
Les dépôts de garantie et les autres formes de dépôts qui concernent des provisions
constituées par le client pour couvrir certaines opérations de déposits, de sommes
mises à disposition etc.
Classement comptable
Quelle que soit leur nature le dépôt constitue pour la banque qui le reçoit une dette
vis-à-vis du déposant à inscrire au passif. Selon les dispositions du PCB, les
opérations relatives aux différentes formes de dépôts effectués par la clientèle sont
enregistrées dans la CLASSE II « Opérations avec la clientèle ».
La ventilation doit distinguer les emprunts selon la catégorie de dépôt (à vue, à
terme, épargne à régime spécial. Les différents attributs doivent être prévus
également.
Traduction comptable
L’enregistrement comptable des dépôts se fait pour son montant nominal de la
façon suivante :
- le versement en espèces reçu pour un montant donné entraîne le mouvement des
comptes
{Débit compte 10 « Caisse »
{Crédit compte 2511 « Comptes ordinaires client»
- les versements opérés par remise de chèques peuvent donner lieu à deux types de
traitements ;
Les retraits entraînent le débit des comptes de dépôts par le crédit du compte
« caisse ».
Les rémunérations servies sur les comptes de dépôts sont généralement portées à
leur crédit ou, pour certains comptes tels les dépôts à terme, au crédit du compte
ordinaire.
Selon le régime fiscal en vigueur, la banque prélève les impôts et taxes et crédite
« 332 Créditeurs divers Etat ».
la souscription
les intérêts courus
l’échéance ou le dénouement
le prélèvement des taxes
A la souscription, les espèces seront versées sur un compte ordinaire, parce que
les comptes à terme sont nécessairement alimentés par le compte ordinaire
{Débit compte 10 « Caisse »
{Crédit compte 2511 « Comptes ordinaires client»
{Débit compte 2511 « Compte ordinaire client »
{Crédit compte 2521 « Comptes à terme»
Calcul des intérêts périodiques, intérêts courus à payer
{Débit compte 60252 « Intérêts sur CAT »
{Crédit compte 2526 « Dettes rattachées»
Définition
Les opérations de prêt
Le prêt est l’opération par laquelle un établissement de crédit met à la disposition
d’un client une somme d’argent. En contrepartie, celui-ci verse à l’établissement de
crédit des intérêts et divers frais, et lui rembourse le capital selon des modalités
déterminées dans un contrat
Affacturage
Opération par laquelle, dans le cadre d'une convention, un organisme spécialisé
gère les comptes clients d'entreprises en acquérant leurs créances , en assurant le
recouvrement pour son compte propre et en supportant les pertes éventuelles sur
les débiteurs insolvables. Ce service, qui permet aux entreprises qui y recourent
d'améliorer leur trésorerie et de réduire leur frais de gestion, est rémunéré par une
commission sur le montant des factures.
La cession désigne la convention par laquelle un créancier (le cédant) transmet à
son contractant (le cessionnaire), la créance sur le débiteur (le cédé).
La négociation, transmet la créance avec le titre qui la constate. La transmission du
titre désigne au débiteur son nouveau créancier.
La subrogation désignera exclusivement dans ces développements la subrogation
consentie par le créancier (le subrogeant) qui transmet la créance au contractant (le
subrogé) sur le fondement d’un paiement.
Les locations assorties d’option d’achat sont des opérations de même finalité que
le crédit-bail, mais réservées au financement de l’acquisition de biens
d’équipement non professionnels.
Les opérations de crédit-bail et, de manière générale, toutes les opérations de
locations assorties d’une option d’achat (LOA) sont assimilés à des opérations de
crédit.
Classement comptable
Quelle que soit la forme qu’ils revêtent, les crédits peuvent être destinés à la
clientèle financière (banques et établissements financiers) aux auquel cas ils seront
regroupés à la classe I « Opérations de trésorerie et opérations interbancaires ».
Lorsqu’ils sont destinés aux autres agents économiques non financiers « ils sont
inscrits à la classe II « Opérations avec la clientèle ».
Lorsqu’elle accorde le crédit en liaison avec des organismes de garantie, les contre-
garanties reçues de ces organismes en couverture partielle ou totale du crédit
bancaire s’enregistrent également en hors bilan dans les comptes prévus à cet effet,
(engagement de financement donné ou reçu, engagement de garantie donné ou
reçu.)
Extourne
{Débit compte 9803 « Contrepartie engagements financement
903 « Engagements financement donnés…»
25 « Compte de la clientèle »
[compte 20 « Crédit à la clientèle »]
{Crédit [compte 332 « Créditeurs divers »]
[compte 70 « produits d’exploitation bancaire »]
L’établissement Chef de file doit en sus suivre au hors bilan (compte 96), la quote-
part de chaque participant. Il est tenu d’enregistrer la totalité du crédit décaissé ou
de l’engagement au :
Toutefois pour les besoins d’analyse, le PCB exige que l’établissement de crédit
tienne parallèlement une comptabilité financière comme s’il s’agissait d’un
concours financier.
Les montants des engagements inscrits au hors bilan n’ont pas d’incidence sur les
capitaux propres de l’établissement.
Les engagements donnés ou reçus sont constatés dans les comptes prévus par le
PCB pour chaque catégorie d’engagements. Ils restent dans leur compte d’origine
jusqu’à leur date d’échéance, sauf en cas de réalisation.
Les opérations précédemment traitées sont pour la plupart d’entre elles réservées
aux établissements de crédit ou à d’autres institutions agréées lorsqu’elles sont
effectuées à titre de profession habituelle.
Les principales composantes du capital sont les actions ordinaires, les actions
privilégiées, les revenus non redistribués (fonds propres de catégorie1 ou noyau
dur, fonds propres de base).
L’Accord de Bâle indique trois catégories de fonds propres, les deux premières
pour la mesure du crédit lié aux activités dans le bilan et le hors bilan, une
troisième pour la couverture du risque de marché. Le nouvel Accord de Bâle y
adjoindra la charge de capital, pour tenir compte du risque opérationnel.
Les normes d’adéquation des fonds propres reposent, entre autres, sur le principe
selon lequel le niveau de fonds propres d’une banque doit être en rapport avec son
profil de risque spécifique, pour se maintenir au-dessus des ratios minimaux
d’adéquation des fonds propres. Ce qui implique le renforcement permanent des
fonds propres.
Leur comptabilisation fait intervenir des comptes de la classe I ainsi que des
comptes de charges d’exploitation bancaire pour les intérêts servis et des comptes
de « produits d’exploitation bancaire pour les intérêts perçus.
Classification
Il est important de faire intervenir le « critère d’intention » pour bien distinguer les
titres enregistrés soit en classe III dans le compte « 30 Compte d’opérations sur
titres et d’opérations diverses » et les titres enregistrés en classe IV au compte « 41
Immobilisations financières ».
Comptabilisation
A la date de leur acquisition ils sont inscrits à leur prix d’achat, frais exclus,
coupon couru exclu, au
{Débit compte 30 « Comptes d’opération sur titres … »
{Crédit compte 10 « Comptes de trésorerie…»
Les frais accessoires d’achat ainsi que les moins-values sur cession sont portées en
charges, les plus-values en produit
A chaque arrêté, tous les titres sont évalués au dernier cours connu. Les moins-
values constatées seront provisionnées. Par contre les plus-values ne sont ni
constatées en produits ni compensées par les moins-values.
Tous les engagements pris sur titres doivent être suivis au hors bilan.
Le FRBG
PM Cf. Lettre d’information n°95-02
Destiné à la couverture des risques généraux de l’activité bancaire, au
renforcement des fonds propres;
Il n’est ni une provision ni une réserve
A la constitution :
{Débit compte 65 « Dotation au FRBG »
{Crédit compte 54 « FRBG »
Lors de l’utilisation
{Débit compte 54 « Dotation au FRBG »
{Crédit compte 75 « Reprises FRBG »
Le crédit d’un établissement est aussi fragile que l’opinion qu’en ont les tiers. Une
rumeur peut s’amplifier toute seule, même à partir d’un événement secondaire ou a
priori sans influence directe (hold-up, détournement, défaillance d’un débiteur,
problème politique), et engendrer du jour au lendemain une crise de confiance
incontrôlable. Dans le meilleur des cas, celle-ci pourrait se traduire par la
fermeture complète du marché et par la fuite des dépôts de la clientèle.
- les dépôts des clients, y compris et surtout s’ils sont divisés, sont souvent plus sûrs
que les dépôts des banques, compagnies d’assurances ou autres organismes
financiers, même à terme ;
- les dépôts des particuliers fluctuent moins que les avoirs des entreprises ;
- les créances courtes sur la clientèle sont habituellement, pour une large part,
renouvelées à l’échéance.
Finalement, seules les disponibilités en caisse et en banque, ainsi que les crédits et
les valeurs mobilisables doivent être considérées comme réellement utilisables sans
délai. On parle alors de liquidité immédiate.
La transformation
La transformation se mesure également au décalage entre l’échéance des
ressources, d’ordinaire plus courtes, et celle des emplois ainsi financés.
Le banquier assure à ses risques et périls les offres et les demandes d’argent pour
son meilleur profit. Toutefois il n’est pas sain que des ressources courtes
financent dans une trop grande proportion des emplois sensiblement plus
longs. En d’autres termes, il n’est pas acceptable que la couverture des
ressources courtes repose trop largement sur le remboursement d’emplois à
plus long terme.
C’est en vue d’éviter une transformation excessive des ressources à vue ou à court
terme en emplois à moyen ou long terme que la réglementation impose le respect
permanent d’un coefficient minimal de couverture des emplois à moyen et long
termes par des ressources stables. La norme a été fixée à 75%, admettant un niveau
de transformation des ressources à court terme à hauteur de 25% maximum des
emplois plus longs.
Dans les faits, l’insolvabilité d’un établissement de crédit découle le plus souvent
de la défaillance de ses clients et résulte d’un risque de contrepartie mal maîtrisé.
Logiquement les fonds propres de l’établissement doivent être proportionnel à
l’importance et au volume de l’activité de l’établissement. Ceci explique
l’instauration d’une réglementation relative à la couverture des risques
La couverture des risques établit un rapport entre les fonds propes effectifs et les
risques nets portés par l’établissement
Dans la réglementation actuelle, les établissements sont contraints à conserver en
fonds propres l’équivalent d’une fraction de leurs risques de contrepartie, (crédits à
l’économie, avances bancaires, engagements par signature, pondérés selon le degré
du risque assumé ou de l’immobilisation.)
- le solde du financement des emplois à moyen et à long termes par des ressources de
même nature ;
- le solde du financement des emplois stables par des ressources stables qui
corresponde à la somme algébrique des deux précédents ;
- le solde du financement des emplois à court terme par les ressources à court terme ;
- le solde cumulé de tous ces excédents et déficits doit être égal au solde de
trésorerie.
Le financement des emplois stables par les ressources stables
Le financement des emplois stables par les ressources de même nature font
implicitement référence au concept de solvabilité de l’établissement et laisse
apparaître le niveau de ses fonds propres.
C’est en vue d’apprécier si les fonds propres sont suffisants pour assurer un
financement sain du bas de bilan que l’on rapproche le montant de fonds propres à
celui de l’actif immobilisé après imputation des provisions et des non-valeurs.
Lorsqu’il apparaît un déficit des fonds propres par rapport à l’actif immobilisé, ceci
dénote que le stock des créances douteuses est élevé. Il existe alors une forte
probabilité pour que ni la représentation du capital minimum, ni e ratio de
couverture des risques ne soit respecté.
Financement des emplois à moyen et long termes par les ressources à moyen
et long termes
Financement des emplois à court terme par les ressources à court terme
Le solde des emplois à court terme sur les ressources à court terme est plus édifiant
lorsqu’il est analysé par rapport à l’excédent ou au déficit du financement des
emplois stables par les ressources stables et voir de quelle manière l’un s’articule
par rapport à l’autre.
Deux cas de figure : soit le premier vient éponger ou compenser partiellement le
second, de sens contraire, soit il en accentue la tendance, si les deux agrégats sont
de même signe.
De toutes les façons, le solde final cumulé aura un impact direct sur la liquidité de
l’établissement
Le résultat d’exploitation
Le résultat de l’exercice
La rentabilité
La rentabilité est assurée lorsque les produits des emplois excèdent les charges
afférentes aux ressources et aux frais de fonctionnement après avoir dotations
de provisions et d’amortissements correctes.
La rentabilité doit être analysée en lien avec la solvabilité. Si l’établissement
réussi à dégager des excédents, sa viabilité est assurée
En effet, une banque solvable et liquide dont la rentabilité n’est pas assurée
risque de s’effondrer à plus ou moins brève échéance.