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II.1.DEGRILLAGE
II.2.TAMISAGE
II.3.DESSABLAGE
II.4.DESHUILAGE – DEGRAISSAGE
II.5. DEBOURBAGE
III.1. PRE–CHLORATION
III.2. DECANTATION
III.4. FILTRATION
III.5. DESINFECTION
I .1. Introduction:
L'eau, indispensable à la vie, est une ressource très recherchée. Dès lors, les
collectivités locales sont contraintes de prendre cette ressource en compte dans leur plan
d'aménagement et d'améliorer les installations d'épuration existantes. La pollution de
l'eau est une dégradation physique, chimique, biologique ou bactériologique de ses
qualités naturelles, provoquée par l'homme et ses activités. Elle perturbe les conditions
de vie de la flore et de la faune aquatiques. La dégradation des ressources en eau, sous
l’effet des rejets d’eaux polluées, peuvent non seulement détériorer gravement
l’environnement mais aussi entrainer des risques de pénurie, d’où la nécessité de traiter
ces eaux usées avant de les rejeter dans le milieu récepteur. Cette pollution est
provoquée par le rejet d’eau salie par nos activités domestiques, et par de diverses
activités industrielles et agricoles, nécessaires pour nous fournir les aliments et biens
dont nous avons besoin. Les rejets des eaux usées augmentent du fait de
l'industrialisation et l'élévation de niveau de vie de la population, les capacités d'auto-
épuration sont jugées dépassées ce qui pousse les chercheurs à développer plusieurs
techniques pour épurer ces effluents. L’installation des systèmes d’épuration en aval des
réseaux d’assainissement constitue une des solutions si non la seule capable de préserver
les ressources en eau.
En parlant de l’eau usée il semble important d’avoir une idée sur ses types, son origine
et ses caractéristiques, ainsi que les différentes méthodes utilisées pour son épuration.
Les eaux usées regroupent les eaux résiduaires domestiques (les eaux vannes et les
eaux ménagères), les eaux de ruissellement et les effluents industriels (eaux usées des
usines). Ils constituent donc un effluent pollué, et qui sont rejetées dans un émissaire
d'égout vers le milieu naturel.
Les eaux usées domestiques comprennent les eaux ménagères (Bains et Douches 39%,
Chasses d’eau 20%, Linge 12%, Vaisselle 10%, Lavage Voiture 6%, Cuisine 6%) et les
eaux vannes (urines et matières fécales). Ces eaux contiennent des matières minérales
(chlorures, phosphates, sulfates, etc.), et des matières organiques constituées de
composés ternaires, tels que les sucres et les graisses.
Les volumes annuels des rejets des eaux usées des villes ont fortement augmenté au
cours des dernières décennies. Ils sont passés de 48 à 666 Mm3 /an entre 1960 et 2010.
Une grande partie (61%) de ces volumes est déversée directement dans l’océan. Le reste
(39%) est rejeté dans le réseau hydrographique ou directement dans le sol. Le volume
d’eaux usées déversées par les villes marocaines est estimé à près de 550 millions m3
par an, dont 45% sont épurées grâce à 117 stations. De même, les prévisions établies
montrent que ces rejets continueront à croître rapidement pour atteindre plus de 970
Mm3 /an à l’horizon 2030.
Pour rattraper le retard en matière de traitement des eaux usées, le Maroc prévoit de
réaliser 260 stations d’épuration d’ici d’horizon 2020 (ONEP, 2009).
Par définition, les eaux pluviales sont les eaux de pluie proprement dites mais aussi les
eaux provenant de la fonte de la neige, de la grêle ou de la glace tombant ou se formant
naturellement sur une propriété. Aussi appelées eaux de ruissellement (eaux pluviales,
eaux d'arrosage des voies publiques, eaux de lavage des caniveaux, des marchés et des
cours). Les eaux qui ruissellent sur les toitures, les cours, les jardins, les espaces verts,
les voies publiques et les marchés entraînent toutes sorte de déchets minéraux et
organiques : de la terre, des limons, des déchets végétaux, etc., et toute sortes de
micropolluants (hydrocarbures, pesticides, détergents...etc).
L’eau de pluie est naturellement polluée. En effet les gouttes d’eau ne peuvent
atteindre une taille suffisante pour tomber vers le sol que s’il existe des particules
solides dans l’atmosphère permettant d’initier le processus de nucléation. Une partie des
polluants atmosphériques urbains sont donc entraînés vers le sol lors des périodes
pluvieuses. Le facteur limitant le plus fréquent est le pH (pluies acides), mais cette
acidité est très rapidement tamponnée par les matériaux sur lesquels elle ruisselle ou
qu’elle traverse.
Tous les rejets résultant d'une utilisation de l'eau non domestique sont qualifiés de
rejets industriels. Cette définition concerne les rejets des usines, mais aussi les rejets
d'activités artisanales ou commerciales.Ces eaux ont une grande variété et peuvent être
toxiques pour la vie aquatique, ou pour l'homme. Les eaux résiduaires sont celles qui ont
été utilisées dans des circuits de réfrigération, qui ont servi à nettoyer ou laver des
appareils, des machines, des installations, des matières premières ou des produits d'une
usine, elles peuvent contenir des substances chimiques utilisées au cours des
fabrications. Les liquides résiduaires sont des liquides résultant des fabrications ; c'est le
cas des solutions de produits chimiques, des solutions de sous-produits, ou le cas des
liquides acides provenant de la vidange des cuves de décapage des métaux.
Introduction
II.1.Dégrillage:
C’est une étape préliminaire qui s’effectue à l’entrée de la prise d’eau brute pour retirer
de l’eau les déchets insolubles tels que les branches, les plastiques, les serviettes
hygiéniques.Son principe est extrêmement simple, puisqu’il consiste à faire passer l’eau
brute à travers des grilles composées de barreaux placés verticalement ou inclinés de 60
à 80˚ sur l’horizontale. L’espacement des barreaux varie de 10 à 100 mm. La vitesse
moyenne de passage de l’eau entre les barreaux est comprise entre 0,6 et 1 m/s.
Lorsque les eaux brutes fortement chargées le colmatage accéléré peut provoquer un
débordement. Le dégrilleur devra permettre le passage de l’eau par débordement en cas
de colmatage.
Une grille génère une perte de charge hydraulique i(m), telle que :
II.2. Tamisage
Le tamisage assure un dégrillage poussé par filtration des eaux brutes sur toile, treillis
Déversoir
Déflecteur
Eau brute
à tamiser
Racleur
Caisson de
répartition
Déchets
Liquide Filtre
tamisé rotatif
II.3. Dessablage:
Le dessablage a pour but d’extraire des rejets industriels, les graviers, les sables et autres
matières minérales denses, supérieure à 200 μm mélangés dans les eaux, de façon à
éviter les dépôts dans les conduites et canaux, et à protéger les pompes contre l’abrasion.
Ce matériau, s’il n’était pas enlevé, se déposerait plus loin, gênant le fonctionnement de
la station et mécaniques comme les pompes.
Volume :
Hauteur:
avec :
Vasc :vitesse ascensionnelle des particules (m/s) (déterminée au laboratoire)
V :volume (m3)
τ :temps de séjour (jours)
S : surface (m2)
Ces dispositifs présentent une grande compacité et une bonne efficacité sur les
gouttelettes fines d’eaux résiduaires moyennement chargées en hydrocarbures. Il
convient de noter que, dans le cas d’émulsions huileuses stables, la séparation des
II.5. Débourbage:
C’est une opération qui précède la clarification des eaux brutes, c'est-à-dire c’est une
opération de pré-décantation qui a pour but d’éliminer certaines matières en suspension
(MES) (limons et sables fins). Cette technique est utilisée quand la teneur en MES est
supérieure à 2 g/l. L'efficacité d'un débourbage est évaluée par mesure de la turbidité, et
de la distribution de granulométrie des particules.
Exercices d’application :
I -On se fixe une vitesse ascensionnelle des particules de sable de 14 m/h. Notre débit à
traiter est de 2000 m3 par jour et nous avons un temps de séjour hydraulique de 30
minutes.
Question : Déterminer les caractéristiques d’un déssableur cylindrique?
II – Une grille génère une perte de charge hydraulique, ce grille a une espace libre entre
les barreaux circulaire de 2 cm et une épaisseur des barreaux de 5 mm. La vitesse osciller
entre 0,8 et 0,9 m/s et rester inférieure à 1,2 m/s en débit de pointe.
Question : Déterminer la charge hydraulique ?
III-1. PRE–CHLORATION:
La pré-chloration est un procédé utilisé en cas ou’ l’eau brute est chargée en matières
organiques. Elle est souvent recommandable avant la décantation, pour permettre au
chlore d’agir à temps et de décomposer les matières organiques afin de faciliter leur
décomposition dans les décanteurs. Le produit généralement utilisé est le chlore Cl2mais
on peut utiliser l’hypochlorite de calcium Ca(OCl)2 et l’hypochlorite de sodium NaClO
(eau de Javel). Ces composés se dissolvent pour donner l’acide hypochloreux HClO.
Les colloïdes sont caractérisés par leur très faible diamètre, leur charge de surface
négative qui entrainent des répulsions électrostatiques empêchant toute décantation et
sont notamment responsables de la couleur et de la turbidité de l'eau de surface, elles sont
également la cause des nuisances organoleptiques
1. Coagulation :
a- Principe
+ + +
++ +
+ + ++ – +
++ –
+ +
++ +
+ ++ – – +
+
++
+ + –
+ ++ +
+ + ++ +
+
++
Potentiel (mV)
0 Distance
Pour être efficace, la coagulation demande une dispersion immédiate du coagulant dans
l’eau, afin que les charges électriques des particules colloïdales soient déchargées
uniformément ; à cet effet, on utilise des mélangeurs rapides qui comportent un agitateur
du type à hélice ou à pales (turbine) mis en place dans une chambre de mélange
spéciale.
Réactif
Entrée Sortie
d’eau d’eau
Vidange
b- Chimie de la coagulation
Il est souvent important de connaître l’influence de l’emploi d’un coagulant sur les
caractéristiques physico-chimiques de l’eau traitée.
hydrolyse du coagulant :
réaction globale :
Al2(SO4)3 + 3Ca(HCO3)2 3CaSO4+ 2Al(OH)3 + 6CO2
2-La floculation :
L’objectif de cette technique c’est de favoriser les contacts entre les particules
déstabilisées(les colloïdes). il ne s’agit ici que de réactions globales ; les mécanismes
réels de formation de ce précipité gélatineux (ou floc) sont pluscomplexes et font
intervenir des formes intermédiaires entre l’ion Al3+ et l’hydroxyde Al(OH)3. Ces
particules s’agglutinent pour former des flocs qui peuvent être éliminés par décantation,
flottation ou filtration.
La formation du floc étant amorcée par l’introduction du coagulant, il est nécessaire
d’accroître son volume, sa masse et sa cohésion.Les floculants sont aussi appelés
adjuvants de coagulation ou de floculation. Ils peuvent intervenir au niveau de la
filtration (vis-à-vis de l’avancement du front de colmatage, évitant ainsi les phéno-
mènes de « crevaison » des filtres) aussi bien qu’à celui de la floculation-décantation
(vitesse de floculation ; floc plus gros, donc mieux décantable ; cohésion accrue dans
les appareils à contact de boues).
On peut classer les floculants en deux groupes : Floculants minéraux ; Floculants
organiques.
III-3. DECANTATION:
décanter les flocs formés lors de la phase de floculation au fond de décanteur sous l’effet
pesanteur(gravitation), pour former la boue qui devra être régulièrement extraite.
La décantation a pour objectif de séparer, par gravité, le floc formé de l'eau. Ce floc est
récupéré par décantation en fond de l’ouvrage et constitue des boues, qui sont extraites
périodiquement. Il existe deux grands types de décanteurs : les décanteurs à flux
horizontal et les décanteurs à flux vertical.
Les décanteurs à flux horizontal ou décanteurs « couloir » sont des ouvrages
longitudinaux de forme parallélépipédique traversés par un débit d’eau « à décanter ».
L’eau décantée est reprise dans la partie aval et les boues sont récupérées en fond
d’ouvrage. La vitesse de chute des particules du floc dépend essentiellement de la
surface de décantation et non pas de la hauteur entre le plan d’eau libre et le radier (fond
de bassin). C’est pourquoi ces ouvrages comportent souvent plusieurs étages de
décantation superposés de faible hauteur. En pratique, une hauteur minimale reste
toutefois nécessaire, de manière à pouvoir accumuler une quantité raisonnable de boues
dans l’ouvrage avant évacuation ; ce qui tends à limiter la multiplication des étages.
Les décanteurs lamellaires – équipés de faisceaux de plaques ou de tubes parallèles –
contournent cet écueil, car le floc qui se dépose sur les lamelles inclinées, glisse et peut
être évacué en continu. Cela permet une réduction de l'encombrement au sol des
ouvrages d’environ un facteur 10.
Les décanteurs à flux vertical sont des ouvrages de formes coniques, tronconiques ou
pyramidales, dans lesquels l’eau suit un trajet vertical. La vitesse de chute des particules
du floc est uniquement contrariée par la vitesse ascensionnelle de l’eau (et par les forces
de frottements). L’équilibre de ces vitesses conduit à la formation d’un « voile de boue
», qui constitue le principe de base du fonctionnement de tous les décanteurs verticaux.
Ce « voile de boue » est en effet essentiel, car il joue un rôle de filtre en retenant les
Remarque: Plus de 95% des matières en suspension sont éliminées lors de cette étape.
Finalement, les dispositifs mis en place combinent souvent plusieurs de ces techniques,
de manière à s’adapter à la taille des unités de production et à l’espace disponible ; dans
le souci du meilleur compromis technico- économique ; tant en investissement qu’en
fonctionnement.
III-4. FILTRATION:
La filtration est un procédé de séparation permettant de séparer les constituants d'un
mélange qui possède une phase liquide et une phase solide à travers d'un milieu poreux
Les plus petites particules qui n'ont pas sédimenté ou décanté seront en effet éliminées
par cette étape, qui consiste à faire passer l’eau à travers un matériau poreux constitué
d’un matériau granulaire, le type de filtration le plus répandu est la filtration sur sable.
Objectif : retenir les dernières particules en suspension non éliminée dans le décanteur,
en faisant circuler l'eau à travers un milieu poreux qui est le plus souvent du sable.
L'efficacité de la filtration dépend de la taille des grains de sable, de la hauteur de la
couche de sable et de la vitesse de filtration.
Dans une filière moderne de potabilisation, on utilise la filtration rapide, avec une
vitesse de filtration d’une dizaine de mètres par heure. Au fur et à mesure du passage de
l'eau au travers du lit filtrant, les matières retenues s'accumulent dans les interstices
entre les grains de sable et le filtre se colmate. Il faut donc le laver régulièrement en
envoyant (de bas en haut) un courant d’air pour détasser le sable, puis un courant d'eau
et d'air qui permet de détacher et d’entraîner les particules fixées sur les grains. A la
remise en service du filtre, les premières eaux sont soit rejetées au milieu naturel, soit
recyclées en tête de traitement.
Ce traitement doit réduire la turbidité de l’eau à des valeurs inférieures ou égales à 0.5
NTU. (Unité de turbidité néphélométrique), et le type de filtration le plus répandu est la
filtration sur sable.
III-5. DESINFECTION:
La désinfection est l’étape terminale du traitement de l’eau, elle a pour but d’assurer la
destruction des micro-organismes pathogènes. on utilise pour cela une nouvelle
chloration qui constitue une garantie supplémentaire pour la potabilité d'eau. Il existe
plusieurs désinfectants tels que le chlore, l'ozone, le rayonnement UV, mais L’agent de
désinfection le plus utilisé dans la station de traitement d’ONEE est le chlore.
Conclusion