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COMMERCE
TOME Il
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Cours de vente MARCELLIN et PEYROU
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Correspondance commerciale J. R 0 U MA G NA C
Rédaction de rapports, comptes rendus, procès-verbaux. J. R 0 U M A G N A C
La pratique du secrétariat ......................... Y. DELAGNEAU
Livre de la secrétaire.
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Précis d'organisation industrielle P. C A M U S A T
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cantmetciaua:
T R A C É S L. E. F.
Têtes de lettre - Bons de commande - Factures - Comptes d'achat et de vente - Reçus -
Chèques - Virements - Lettres de change - Billets àordre - Bulletins de versement - Remises
de chèques - Bordereaux d'escompte - Comptes courants - Bordereaux d'encaissement-
Récépissés - warrants - Chèques d'assignation et de virement.
CAHIER DE TRAVAUX PRATIQUES
Poste et chèques postaux.
SECTION 6
LES AUXILIAIRES
DU COMMERÇANT
COURTIERS - COMMISSIONNAIRES ET V. R. P.
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CHAPITRE XXV
LesCOURTIERS
auxiliaires du commerçant
- COMMISSIONNAIRES ET V. R. P.
Les industriels et les commerçants peuvent entrer personnellement en rapport
avec leurs clients, leurs fournisseurs, les compagnies d'assurances, les banques, les
transporteurs et traiter directement avec eux. Ils préfèrent souvent s'adresser à des
intermédiaires au sens étroit duterme, que l'on classe, suivant leur situation juridique
et leur fonction économique, en courtiers, commissionnaires, représentants et
agents commerciaux.
1. LES COURTIERS
Lecourtier est celui qui rapproche deux personnes qui désirent contracter,
sans s'engager lui-même.
Ainsi, pour acheter un fonds de commerce, on peut s'adresser à un intermédiaire
qui centralise les offres d'achat et de vente, met en relations un vendeur et l'acheteur
éventuel, prépare les clauses du contrat et le leur fait signer.
Le courtier est rémunéré par un pourcentage sur le montant de l'opération (le
courtage) qui lui est dû, mêmesi le contrat n'est pasexécuté. Il neprend aucunengage-
ment personnel quant à l'exécution du contrat (remise du fonds et paiement du prix).
Mais il peut être tenu responsable s'il a commis une faute lourde, par exemple s'il a
caché au vendeur l'insolvabilité de l'acheteur. En matière de vente de marchandises,
il arrive cependant qu'il garantisse l'exécution des obligations de l'acheteur (courtier
ducroire). Il ne peut, sans en aviser les parties, prendre un intérêt personnel dans
l'affaire.
Laloi le répute commerçant.
A. Courtiers en marchandises
Laloidu 18juillet 1866stipulequetoute personneestlibred'exercerlaprofessiondecourtier
en marchandises. Cependant, certains courtiers jouissent d'un monopole(courtiersassermentés).
10 Les courtiers libres
« Le courtier loue simplement ses services à des clients. Son attribution
normale est de mettre en rapport le vendeur et l'acheteur, de faciliter la for-
mation du contrat auquel il reste toujours étranger. »
« Le courtier est généralement spécialisé dans quelques produits. Il doit
savoir apprécier la qualité de la marchandise, déceler ses défauts, ses impuretés,
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Le commissionnaire est celui qui agit en son propre nom ou sous un nom
social pour le compte d'un commettant. (Art. 94 du Code de Commerce.)
Il est réputé commerçant.
Un exemple pris dans le commerce des fruits et légumes permettra d'analyser cette importante
onction.
Soit un producteur de fruits de la vallée du Rhône; il pourrait vendre sa production à un grossiste
d'une grande ville comme Paris ou Lyon. Le grossiste, devenu propriétaire de la marchandise, la
revendrait pour son propre compte à des détaillants en réalisant un profit brut ou en subissant une
perte.
Il préfère souvent expédier sa récolte à un commissionnaire installé à proximité des Halles à
Paris; celui-ci la vendra pour le compte du producteur, mais facturera à son propre nom au détaillant
acheteur. Il ne deviendra pas propriétaire de la marchandise.
Un décompte sera ensuite envoyé au donneur d'ordre (commettant), faisant apparaître le prix
de vente, les frais du commissionnaire, sa commission, le net dû. Le commissionnaire masque ainsi
à l'acheteur la personnalité du vendeur. On voit nettement que, contrairement au commerçant ordi-
naire qui agit pour son compte, il n'a supporté aucun risque, aucune immobilisation de capitaux; sa
commission peut donc être inférieure à la marge bénéficiaire du négociant grossiste.
A. Le contrat de commission
Né d'un échange de lettres ou d'un accord verbal, il fait naître des obligations
à la charge des deux parties.
Io Pour le commissionnaire
a) Obligation d'exécuter ponctuellement l'ordre reçu (acheter, vendre, faire
transporter une marchandise).
b) Obligation de tenir le commettant au courant de la réalisation des opéra-
tions, de veiller à la conservation des marchandises.
c) Obligation de lui rendre compte. Elle se traduit par la remise des pièces
justificatives et d'un compte faisant apparaître sa situation vis-à-vis du
commettant.
Le commissionnaire n'est pas responsable de l'exécution du contrat par
l'autre partie (par exemple : paiement du prix de la marchandise vendue par
un commissionnaire vendeur), saufs'il a pris ce risque à sa charge (commission-
naire ducroire). Il doit éviter de se porter lui-même partie au contrat, par
exemple d'acheter pour son compte les marchandises à vendre, sauf accord
du commettant.
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2° Pour le commettant
a) Obligation de verser les commissions. Elles se calculent en appliquant
un pourcentage au montant des opérations réalisées.
b) Obligation de rembourser les avances et les frais du commissionnaire.
Ces explications et le schéma ci-dessus pourraient laisser croire qu'aucun lien juridique
n'existe entre le commettant et le tiers avec lequel traite le commissionnaire. En réalité, il
est admis que, en cas de nécessité, ces deux personnes pourraient agir l'une contre l'autre
pour se contraindre à exécuter leurs obligations (livraison de la marchandise, paiement du
prix). <
B. Les commissionnaires en marchandises
Io Le commissionnaire acheteur
Il s'engage à fournir à un commerçant ou à un industriel des marchandises ou
des matières premières qu'il se procure pour son compte. Le commissionnaire
acheteur agissant sur les lieux de production est bien placé pour faciliter l'ac-
quisition de marchandises convenant aux besoins de l'utilisateur. Il rend aussi
des services dans l'importation par sa connaissance des fournisseurs étrangers,
des formalités douanières et de transport.
Exemple: M.Maréchal,négociant en bestiaux à Bort-les-Orgues,s'est chargéde procurer,
moyennant une commission de 4 % et le remboursement de ses frais, aux Établissements
Watier, conserves de viandes, à Guéret, 15 porcs d'un poids moyen de 100 kg.
b) Le compte de vente et de net produit. Les figures 1et 3en donnent des
exemples.
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EXERCICES DE LA SECTION 6
1. Une fabrique de meubles fait vendre sa production par des négociants détaillants et par des com-
missionnaires auxquels est attribuée une commission de 10%. Lefabricant rembourse aux com-
missionnaires les frais de livraison chez le client. Une salle à manger est vendue aux détaillants
1 250 F. Quel doit être le prix de vente lorsque l'opération est réalisée par un commissionnaire
pour que le net du compte de vente soit égal à cette somme ?Lesfrais à rembourser sont'estimés
à 25 F.
2. Un intermédiaire en fonds de commerce perçoit à titre de courtage, à la charge du vendeur :
5% sur la partie du prix qui n'excède pas 10 000 F; 4% sur la partie comprise entre 10 000 F
et 30 000 F; 3 % sur la partie excédant cette somme. Calculez le prix du fonds sur lequel il a
été perçu 1 390 F.
3. Présentez le compte de vente et net produit transmis par M. Ruault, commissionnaire en fruits
et légumes à Lyon, à M. Brun, maraîcher à Carpentras, pour le compte de qui il a vendu :
—20 colis de melons, soit 198 kg à 1,05 F,
— 18colis de pêches, soit 144 kg à 0,85 F,
—22 colis de tomates, soit 380 kg à 0,25 F.
Commission, 6%; manipulation, 0,20 F par colis; port gare-magasin, 13,50 F; correspon-
dance et téléphone, 1,85 F.
4. M. Raynaud, importateur à Nantes, a reçu de M. Ramon Gil, commissionnaire à Gérone (Espagne) :
— 150 kg d'amandes à 8 pesetas le kg.,
—78 kg de noisettes à 9,4 pesetas le kg.
Port 420 pesetas; emballages 22 pesetas; commission 8%.
Calculez le montant du compte d'achat (cours de la peseta : 0,08 3F). Calculez le prix de re-
vient d'achat de chaque produit, au kilogramme.
5. Parmi les clauses d'un contrat de représentation, on relève une commission de 10 % qui sera
payée sur le montant des commandes transmises pendant le trimestre, exécutées ou non. Au
cours du trimestre, le représentant afait parvenir les ordres suivants : n° 345, 765,50 F; n° 379,
833 F, remise 10%; no 54 1, 1252,20 F.
Un rabais de 35 F a été consenti sur l'ordre 345; un effet de 350 F tiré à la suite d'une
expédition résultant d'un ordre du trimestre antérieur est revenu impayé.
Présentez le décompte de la commission.
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SECTION 7
CHAPITRE XXVI
A. Définition
Les magasins généraux sont des établissements à usage d'entrepôt où des
industriels, des commerçants, des agriculteurs déposent des matières premières, des
marchandises, des denrées ou des produits fabriqués.
B. Conditions de création
L'autorisation d'ouverture est donnée par arrêté préfectoral après avis de la Chambre
de Commerce dans la circonscription de laquelle l'établissement doit être exploité (si c'est la
Chambre de Commercequi sollicite l'agrément, avis est demandé au Tribunal de Commerce).
desUncautionnement
marchandi ses. est exigé. Il constitue unegarantie pour les commerçants qui ont déposé
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C. Conditions d'exploitation
Io Obligations des exploitants
a) Ils sont responsables de la garde et de la conservation des dépôts qui
leur sont confiés.
b) Ils doivent mettre les emplacements disponibles à la disposition des
commerçants, sans distinction ni préférence. Cependant, ils peuvent
refuser l'entrée ou le maintien en entrepôt des marchandises qui, par
leur état ou leur nature, seraient susceptibles de nuire à la bonne conser-
vation des autres marchandises.
c) Ils doivent assurer les marchandises entreposées contre l'incendie.
d) Il leur est interdit de se livrer à un commerce ayant pour objet les mar-
chandises qu'ils sont habilités à recevoir.
e) Ils doivent notifier leurs tarifs au préfet. Ceux-ci ne sont applicables
qu'un mois après cette notification.
f) L'utilisation du récépissé-warrant leur impose des obligations particu-
lières (voir ci-après).
2° Avantages que présente le dépôt aux magasins généraux
a) Les commerçants peuvent placer leurs produits en lieu sûr à des conditions
peu onéreuses. Les droits de garde qu'ils paient restent très inférieurs
aux dépenses qu'ils devraient engager pour emmagasiner, surveiller,
conserver et assurer personnellement leurs marchandises. Les droits
exigés par les magasins généraux sont proportionnels aux quantités
déposées et à la durée du magasinage.
b) Les magasins généraux jouent le rôle d'entrepôt, ce qui permet au déposant :
— de ne pas acquitter de droits de douane sur les marchandises destinées
à la réexportation ou sur celles qui doivent bénéficier du régime de
l'admission temporaire (voir chap. XLIX : les régimes suspensifs de
droit).
— de différer le paiement des droits sur les marchandises importées,
l'impôt n'étant exigible qu'au moment où les marchandises sortent
de l'entrepôt pour être livrées à la consommation intérieure.
c) Les marchandises déposées peuvent, grâce à l'utilisation du warrant, être
données en gage sans qu'il soit nécessaire de les remettre au créancier gagiste
et sans que la transmission simple et rapide du titre de propriété soit entravée.
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Il. LE RÉCÉPISSÉ-WARRANT
Les magasins généraux délivrent sur simple demande un ou plusieurs récépissés-
warrants détachés d'un registre à souche.
2° Transmission
L'endossement est ainsi libellé : Livrez à l'ordre de M..
Demeurant à...
Le... Signature.
Les endos successifs sont transcrits sur le registre du Magasin général.
3° Retrait des marchandises
Lorsque le porteur du récépissé décide de prendre livraison des marchan-
dises, il donne décharge au magasin général en signant, à la suite du dernier
endos, la formule suivante :
« Reçu livraison des marchandises détaillées au recto du présent récépissé. »
Fig. 3. —Souche.
A. Le warrant agricole
Io Les agriculteurs, les sociétés coopératives agricoles peuvent emprun-
ter en donnant notamment en garantie leurs animaux, les produits récoltés,
leur matériel d'exploitation.
Le prêteur ne bénéficie d'aucun droit de rétention, mais l'emprunteur qui
détournerait le gage ou qui n'assurerait pas sa conservation serait passible de
peines correctionnelles.
Ainsi, malgré l'existence d'une garantie réelle, les prêts sur warrant agricole
ressemblent beaucoup à des opérations de crédit personnel. Pratiquement, ils
ne sont consentis que par les caisses locales de Crédit agricole.
2° Création du warrant
Le warrant, pour être opposable aux tiers, doit être établi par le greffier
du Tribunal d'Instance du lieu où se trouvent les marchandises données en
garantie.
Il est fait mention sur le warrant :
—de lanature, de laquantitéet delavaleur desobjetset produits,
—dulieu oùils setrouvent déposés,
—del'assurancecontre l'incendie,
—dumontantdessommesempruntées,
—desnomet adresseduprêteur,
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3° Circulation
Le warrant agricole constitue un engagement civil, mais il est timbré et se
transmet dans les mêmes conditions qu'un effet de commerce.
Les endossements, datés et signés, mentionnent les nom, profession et adresse
des bénéficiaires. Avis de ces endossements est donné dans un délai de huit
jours au greffier du Tribunal d'Instance, par lettre recommandée avec accusé
de réception.
4° Défaut de paiement à l'échéance
Le porteur non payé doit adresser au débiteur une lettre recommandée avec accusé de
réception. Adéfaut de paiement dans les cinq jours, il doit dénoncer la défaillance du débiteur
aux endosseurs par l'intermédiaire du greffier, au plus tard quinze jours après l'échéance;
quinze jours après l'envoi de la lettre à l'emprunteur, le porteur peut demander au juge
d'instance la vente publique des marchandises.
B. Le warrant hôtelier
2° Création
Le warrant hôtelier est établi par le greffier du Tribunal de Commerce dans le
ressort duquel est exploité l'hôtel, sur un imprimé détaché d'un registre à
souche. Les mentions portées sur le warrant sont analogues à celles du warrant
agricole.
Le prêteur doit faire transcrire le premier endossement dans un délai de
cinq jours; mention de cette inscription est énoncée sur le warrant.
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