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Avis Technique 3/09-633

Composants de structure Armatures anti-


poinçonnement
ARMATEC
Titulaire : PLAKABETON France
6, Rue de Cabanis
FR- 31240 L'UNION

Commission chargée de formuler des Avis Techniques


(arrêté du 2 décembre 1969)
Groupe Spécialisé n° 3
Structures, planchers et autres composants structuraux

Vu pour enregistrement le 4 octobre 2010

Secrétariat de la commission des Avis Techniques


CSTB, 84 avenue Jean Jaurès, Champs sur Marne, FR-77447 Marne la Vallée Cedex 2
Tél. : 01 64 68 82 82 - Fax : 01 60 05 70 37 - Internet : www.cstb.fr

Les Avis Techniques sont publiés par le Secrétariat des Avis Techniques, assuré par le CSTB. Les versions authentifiées sont disponibles gratuitement sur le site internet du CSTB (http://www.cstb.fr)
© CSTB 2010
Le Groupe Spécialisé n° 3 « Structures, planchers et autres composants
structuraux » de la Commission chargée de formuler les Avis Techniques, a
examiné le 18 novembre 2009 le procédé de dalle avec armatures anti-
poinçonnement ARMATEC présenté par la société PLAKABETON France. Il a formulé
sur ce procédé l’Avis Technique ci-après. Cet Avis a été formulé pour les
utilisations en France européenne.

Toute modification envisagée dans les conditions de fabrication et


1. Définition succincte d’assemblage des ancres, liées au fournisseur mentionné dans la
demande doit faire l’objet d’une révision du présent Avis Technique.
1.1 Description succincte 2.24 Mise en œuvre
Système d’armatures visant la reprise des charges de poinçonnement
Effectuée par des entreprises du bâtiment autres que le titulaire, elle
dans les planchers dalles pleines coulées in situ ou dans les radiers.
ne présente pas de difficultés particulières à condition que soit fourni
Ces armatures sont constituées d’aciers à béton B500, appelés un plan de pose complet et que les armatures soient correctement
« ancres » munis de têtes refoulées à chaud à leurs extrémités, sou- repérées.
dés sur des plats acier ou des armatures pour béton.
La société PLAKABETON fournit une assistance technique aux entre-
prises sur les premiers chantiers.
1.2 Identification
Les ancres sont marquées à leurs deux extrémités avec le nom du 2.3 Cahier des Prescriptions Techniques
produit, le nom de l’entreprise, la référence du fabricant et leur dia- Particulières
mètre.
Le bordereau de livraison comporte le diamètre des ancres, la lon- 2.31 Prescriptions de conception
gueur, le nombre d’ancres et la longueur totale des éléments Les justifications et le dimensionnement des armatures ARMATEC
ARMATEC. doivent être conduits conformément aux prescriptions issues de
l’Eurocode 2 et des études expérimentales conduites par le titulaire.
2. AVIS Ces prescriptions sont données au paragraphe 7 du Dossier Technique
établi par le demandeur.
L’Avis porte uniquement sur le procédé tel qu’il est décrit dans le
Les éléments ARMATEC sont placés en étoile par rapport à la zone
Dossier Technique joint, dans les conditions fixées au Cahier des Pres-
d’introduction de charge. L’angle maximal entre éléments est de 90°.
criptions Techniques Particulières (§2.3).

2.1 Domaine d’emploi accepté 2.32 Prescriptions de fabrication et de contrôle


La résistance des soudures des connecteurs sur les plats aciers ou
Le procédé ARMATEC d’armatures anti-poinçonnement est destiné à
aciers HA, doit être contrôlée par des essais de flexion du connecteur.
être intégré dans des planchers (conformes au DTU 21) ou des radiers
Les critères d’acceptation sont une charge de rupture perpendiculaire à
(conformes au DTU 13.11), dalles pleines traditionnelles.
l’axe du goujon, supérieure ou égale à 500 N.
Le domaine d’emploi est limité aux planchers sans fonction tirant et
soumis à l’action de charges principalement statiques ou faiblement 2.33 Prescriptions de mise en œuvre
dynamiques, ces dernières n’excédant pas 30% des charges perma-
Pour chaque chantier, le fournisseur d’armatures ARMATEC doit être en
nentes totales.
mesure de produire une attestation de l’usine garantissant que les
Par conséquent, l’utilisation en zone sismique n’est pas visée dans le soudures font l’objet d’un contrôle surveillé
présent Avis.
La mise en œuvre des armatures ARMATEC doit obligatoirement être
faite suivant un plan de pose établi par le bureau d’études et selon les
2.2 Appréciations sur le procédé indications données au Dossier Technique établi par le demandeur.
2.21 Aptitude à l’emploi L’ordre de mise en place des armatures traditionnelles et des
ARMATEC doit être celui indiqué par le tenant du système au para-
Stabilité graphe 8 du Dossier Technique et à la notice de pose jointe à la livrai-
L’utilisation des armatures ARMATEC n’a pas d’influence sur la résis- son.
tance à la flexion ou à la déformabilité des dalles dans lesquelles elles L’entrepreneur doit prendre toutes les précautions nécessaires pour
sont intégrées. Elles jouent un rôle uniquement dans la résistance vis- que les positions exactes de toutes les armatures indiquées sur le plan
à-vis du phénomène de poinçonnement sur les appuis. Cette résis- de pose ne soient pas modifiées pendant le coulage du béton.
tance peut être normalement assurée dans le domaine d’emploi accep- Une importante concentration d’armatures sur les appuis pouvant
té, sous réserve du respect des prescriptions de conception et de calcul intervenir, une attention particulière doit être accordée au coulage et
données dans le Dossier Technique établi par le demandeur et des au vibrage du béton dans ces zones.
précisions données au Cahier des Prescriptions Techniques Particu-
lières (§2.3) ci-après.

Sécurité au feu Conclusions


La résistance au feu des planchers dont la résistance au poinçonne-
ment est réalisée par ajout d’armatures ARMATEC, peut être estimée Appréciation globale
par application des règles de calcul FB (DTU P 92-701), comme pour
L’utilisation du procédé dans le domaine d’emploi accepté est ap-
un plancher dalle pleine traditionnelle.
préciée favorablement.
Prévention des accidents lors de la mise en œuvre
La mise en œuvre des armatures ARMATEC ne présente pas de risque
Validité
particulier. 3 ans, jusqu’au 30 novembre 2012
Les autres aptitudes à l’emploi des dalles pleines traditionnelles mu-
nies d’armatures ARMATEC ne sont pas influencées par la présence de
ces armatures.
Pour le Groupe Spécialisé n°3
2.22 Durabilité- Entretien Le Président
J.P. BRIN
Pas de différence à signaler par rapport aux dalles pleines tradition-
nelles sans armature ARMATEC.

2.23 Fabrication et contrôle


La fabrication des armatures nécessite des précautions rigoureuses à
la réalisation des soudures, leur qualité étant déterminante pour la
résistance des composants en phase provisoire et leur bon fonction-
nement en phase définitive.

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3. Remarques complémentaires
du Groupe Spécialisé
Les armatures anti-poinçonnement visées par le présent Avis sont
destinées à être utilisées dans des dalles pleines (planchers ou radiers)
coulés en place.

Le Rapporteur du Groupe Spécialisé n°3


N. RUAUX

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Dossier Technique
établi par le demandeur

A. Description φgoujons
10mm
Section latte
30x4mm
12mm 30x4mm
1. Définition du procédé et domaine
d’emploi 14mm 30x4mm
16mm 30x4mm
1.1 Définition du procédé 20mm 40x4mm
ARMATEC est un procédé spécial d’armatures d’effort tranchant visant
particulièrement l’augmentation de la résistance des dalles pleines 25mm 40x4mm
d’épaisseur constante vis-à-vis du phénomène de poinçonnement au Le nombre de trous dans la latte dépend du nombre de goujons sou-
droit des supports tels que poteaux, voiles ou autres éléments sans dés. Le nombre de goujons par latte de support est limité à huit.
élargissement de la surface d’appui en sous-face de la dalle.
Le domaine d’application s’étend aussi aux fondations de poteaux ou
Nombre de goujons Nombre de trous par
aux radiers.
par latte latte
Les lattes à goujons ARMATEC sont destinées à être intégrées dans
l’épaisseur des dalles à l’endroit de leur jonction avec les poteaux ou inf à 4 2
murs. Les ARMATEC s’utilisent dans : Inf à 7 3
• les planchers dalles pleines coulées in situ
8 4
• les dalles nervurées présentant une section pleine au voisinage de
l’aire chargée
• les radiers. 3. Caractéristiques des matériaux
1.2 Résistance au feu 3.1 Goujons
La résistance au feu des planchers peut être estimée par le calcul Barres d’acier crénelé de type B 500 B, forgées à chaud conformes à la
(Document DTU « Feu Béton »), le comportement des ARMATEC étant norme NFA 35-016-1 ou acier Fe500 lisse suivant norme NFA 35-015
fonction de leur enrobage en sous-face de la dalle.
3.2 Lattes de support
2. Description des éléments constitutifs Acier doux S235JR

2.1 Goujon 4. Gamme des produits


Les goujons, fixés sur une latte, sont constitués de barres crénelées en
B500 dont les deux extrémités ont été forgées en forme de tête de 4.1 Tableau donnant les diamètres
clou.

φgoujon Agoujon conventionnelle Fyd


(mm) (mm²) (kN)
10 79 34,34
12 113 49,13
14 154 66,95
16 201 87,39
20 314 136,52
• La hauteur des goujons est déterminée par l’épaisseur de la dalle et
par le recouvrement des aciers de flexion. 25 491 213,47
• Le diamètre et la quantité sont déterminés par rapport aux charges
de poinçonnement à reprendre. 4.2 Nomenclature – Identification des lattes
Les diamètres de goujons disponibles sont donnés dans le tableau ci- ARMATEC
dessous, ainsi que leurs caractéristiques géométriques. Toutes les lattes ARMATEC sont repérées par la nomenclature sui-
vante :
φgoujon φtête = 3 x
φgoujon
Epaisseur
mini tête
ARM N-φ-Lφ-Llatte
Où : N est le nombre de goujons soudés par latte
φ est le diamètre des goujons
10mm 30mm 5mm Lφ est la longueur des goujons
12mm 36mm 6mm Llatte est la longueur de la latte

14mm 42mm 7mm 4.3 Gamme standard


16mm 48mm 7mm Afin de couvrir un maximum de cas courants, des lattes à goujons
20mm 60mm 9mm symétriques de deux et trois goujons sont disponibles. Les lattes de
nombres de goujons plus élevés sont obtenues par combinaison sur
25mm 75mm 12mm chantier de ces lattes standard.
Ceci permet à PLAKABETON de réaliser un stock pour les épaisseurs de
2.2 Latte de support dalles courantes. (Voir tableau 1)
La latte sert de support aux goujons. Elle ne joue pas de rôle dans la
résistance au poinçonnement mais elle assure le bon positionnement 4.4 Gammes sur mesure
des goujons par rapport à la colonne. La latte est percée de trous pour Si les lattes ARMATEC sortent de la gamme des lattes standard, elles
faciliter la mise en œuvre : les trous permettent la ligature des lattes seront fabriquées sur mesure et tiendront compte des entraxes donnés
aux armatures inférieures de la dalle et permettent également son par calcul. Dans ce cas, la latte de support sera prolongée de 75mm
clouage sur les panneaux de coffrage. au-delà du dernier goujon.
Selon le diamètre du goujon, les lattes ont les dimensions suivantes :

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Les diamètres, longueurs et entraxes des goujons déterminés par Pour cela, il s’agit de vérifier la résistance au poinçonnement au nu du
calcul seront respectés, quel que soit le type de lattes proposé. poteau et sur le contour de contrôle de référence u1.
Pour un même cas de figure, nous pouvons répondre aux tolérances de Ensuite, il faut déterminer le contour u out,ef à partir duquel plus aucune
positionnement exigées par la méthode de calcul, aussi bien en armature de poinçonnement n’est nécessaire. (Figure 1Figure 2 et
gamme standard qu’en fabrication sur mesure. Figure 3)
La méthode qui suit présente des armatures à double têtes qui sont
5. Fabrication et assurance qualité sollicitées dans la zone de poinçonnement comme armatures de sus-
pension pour que l’effort de cisaillement total soit une fois suspendu et
Le processus de fabrication de l’ARMATEC peut être décomposé en repris dans cette zone.
deux phases :
• La fabrication des goujons de poinçonnement, sous-traitée à des 7.1 Procédure de calcul
sociétés externes.
7.11 Hypothèses
• La fabrication des lattes de support et le montage des goujons sur
celles-ci (PLAKABETON) Dimensions de la colonne :
• D, pour le diamètre des colonnes rondes
5.1 Goujons • a, pour la largeur des colonnes rectangulaires
Les aciers sont coupés à dimension avant le façonnage des têtes. Une
• b, pour l’épaisseur des colonnes rectangulaires
des extrémités est chauffée dans un four avant le forgeage de la tête.
La même opération est exécutée sur l’autre extrémité de la barre. Les h : épaisseur du plancher
extrémités sont frappées par une presse, la forme est assurée par une d : hauteur utile moyenne de la dalle
matrice. La perte de résistance due à la chauffe est récupérée par une
VEd : Effort tranchant agissant
trempe à l’eau réalisée immédiatement en sortie de four.
Un marquage est réalisé sur chaque tête pendant l’opération de forge 7.12 Méthode de vérification
(voir photo en annexe)
La procédure de calcul est basée sur le calcul de l’effort tranchant dans
• PKB : Référence société PLAKABETON différents périmètres de contrôle donnés et de les comparer à l’effort
• Lettre A, B : référence fournisseur sollicitant.
• 10, 12, 14, 16, 20, 25 : diamètre du goujon Il s’agit ensuite de calculer l’acier résistant nécessaire dans les zones
ou le béton seul n’est pas suffisant pour reprendre le tranchant diffusé.
Un contrôle des matrices de forge est réalisé régulièrement. Ceci se
fait par mesure des tolérances sur la forme des têtes. Des critères géométriques rentrent alors en compte pour répartir les
armatures résistantes.
Des essais de traction sur les goujons sont effectués : les goujons sont
satisfaisants si les ruptures ont lieu dans les tiges des connecteurs et vRdc = Effort tranchant résistant de calcul/ unité de longueur du
non par arrachement des têtes. périmètre cde contrôle (pour une dalle sans armature d’effort tran-
chant)
5.2 Lattes de support vRdmax = Effort tranchant résistant max/ unité de longueur du
Après découpe de la latte, les trous Φ5,1 sont réalisés par poinçon. périmètre de contrôle (pour une dalle avec armatures d’effort tran-
Dans le cas de lattes asymétriques, l’extrémité de la latte à goujons chant)
présentant une encoche est l’extrémité qui doit être posée du côté de vRdc,out = Effort tranchant résistant de calcul/ unité du périmètre
la colonne. Cette découpe est réalisée sur une machine encocheuse à extérieur distant de 1.5d du dernier ancrage (en dehors de la zone
l’usine Plakabéton. avec armature)
vRdcs = Résistance des armatures de poinçonnement dans la zone
C
L’effort de cisaillement à reprendre dans un périmètre i est :
vEd= β VEd/ui d
où β est le facteur d’augmentation de charge qui permet de tenir
compte de l’excentricité de la charge.

Les vérifications :
5.3 Montage sur les lattes de support
Si vEd < vRdc : aucune armature de tranchant n’est nécessaire dans la
Des repères correspondant à la position des goujons, définis par les zone C (périmètre de contrôle : u1)
plans de fabrication, sont reportés sur la latte avant soudage des
goujons. Si vEd > vRdc : calcul d’ARMATEC vérifiant vEd < vRdcs dans la zone C

Chaque goujon est fixé par deux points de soudure sur la latte de Par ailleurs, il faut vérifier que sur le contour de l’aire chargée
support. vEd < vRdmax (périmètre de contrôle : uo)
La zone armée résistante au tranchant est délimitée par le périmètre u
6. Traçabilité du produit out pour lequel vEd < vRdc,out .

On place alors la dernière armature résistante à 1.5d du périmètre uout


Dans tous les cas de figure, les ARMATEC sont désignés par leur no-
menclature. Celle-ci apparaît à la fois sur les plans d’exécution, sur les 7.13 Calcul du facteur d’augmentation de charge β
bons de livraisons et sur le colisage qui arrive sur le chantier.
Le facteur β sera calculé suivant l’Eurocode 2. Plusieurs cas de figures
Le client n’a plus qu’à se référer au plan de pose pour les mettre en
sont à envisager.
place.
1er cas : le coefficient β est constant sous réserve de répondre à des
(voir 8-Mise en Œuvre)
dispositions bien précises
2ème cas : en dehors de ces dispositions et pour les poteaux intérieurs,
7. Principe de calcul β se calcul suivant la méthode précise de l’EC2 qui tient compte d’une
distribution plastique de la contrainte de cisaillement.
Les ARMATEC sont destinés à diffuser les sollicitations d’efforts tran-
chants dans la dalle à partir de l’aire chargée. Le tranchant se répartit 3ème cas : en dehors des dispositions du cas 1 et pour les poteaux de
dans le béton par une bielle inclinée à 33,7° (voir EC2) bords et d’angle, β’ pour les poteaux de bord et d’angle est calculé
conformément à l’Eurocode 2, et ensuite :
La disposition des ARMATEC est prévue de telle sorte qu’à partir de
l’aire chargée, ces bielles de compression inclinées dans le béton β = 1.3 β’
soient équilibrées par une composante verticale de traction dans les
goujons ARMATEC et par une composante horizontale de traction dans Coefficient β constant
les armatures de flexion du plancher (en nappe haute). La partie L’application de coefficient β constant ne peut-être pris que dans la
inférieure de la dalle à proximité de l’aire chargée est soumise à une seule hypothèse où la stabilité latérale du bâtiment n’est pas assurée
composante horizontale de compression. par le fonctionnement en portique des dalles et poteaux, et que les
La tête inférieure de l’ARMATEC sollicite à nouveau le béton selon des longueurs des travées adjacentes ne diffèrent pas de + de 25%.
bielles inclinées et ainsi de suite jusqu’à transférer la totalité du tran- Par ailleurs, cette option sera prise lorsque le rapport e/c < 1.2
chant dans la dalle. (Figure 1)
Dans ces conditions, les facteurs β à prendre en compte sont indiqués
Le but du calcul est de dimensionner les armatures à disposer dans en Figure 6.
l’aire critique pour résister au poinçonnement.

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Distribution plastique de la contrainte de cisaillement 7.15 Détermination du périmètre de référence
Le coefficient est déterminé comme suit : Le périmètre de contrôle de référence est défini par le modèle de calcul
β = 1+k (MEd/ VEd) . (u1/W1) de vérification au poinçonnement à l’état limite ultime défini dans
l’Eurocode 2. (Figure 3, Figure 4, Figure 5 et annexe 1)
où MEd est le moment dû à l’excentricité de la charge. MEd est détermi-
né par un calcul Il est situé à une distance de 2d du contour de l’aire chargée.
statique en tenant compte de la rigidité des éléments de construction Poteaux rectangulaires pour lesquels b>2a (norme DIN
adjacents. 1045)
u1 est le périmètre de contrôle de référence. Pour les géométries de poteaux ou b>2a, les efforts de cisaillement se
W1 est la répartition de contraintes de cisaillement sur le contour u1. concentrent aux angles de la zone chargée. Des périmètres de contrôle
k est un coefficient défini par le rapport des dimensions c1 et c2. sont donc spécialement définis dans ce cas. Il en est de même pour les
abouts de mur. (Figure 7)
u1

W1 = ∫ e dl
0
Cas des colonnes de bord et d’angle (art 6.4.2 (4))
L’aire chargée sera considérée de bord ou d’angle lorsque son péri-
mètre de contrôle u1 défini par la Figure 8 est inférieur à celui calculé
e est la distance du périmètre critique à la ligne de gravité et dl est la
en colonne intérieure.
longueur élémentaire du contour.
c1/c2 ≤ 0,5 1,0 2,0 ≥ 3,0 7.16 Détermination de la résistance au
k 0,45 0,60 0,70 0,80 poinçonnement des armatures ARMATEC dans
la zone de poinçonnement
Tableau 1: Valeur de k pour une aire chargée rectangulaire La zone de poinçonnement correspond à l’aire de contrôle de référence
Acont est définie en Figure 2.
c1 Dimension de l’aire chargée parallèle à
l’excentricité de la charge Cette zone est délimitée par le périmètre de contrôle u1 et le périmètre
de l’aire chargée u0.
c2 Dimension de l’aire chargée perpendicu-
laire à l’excentricité de la charge 2 zones distinctes c et d sont définies :
La zone c s’étend jusqu’à une distance de 1,0d resp 1.125d (pour les
éléments standard) du bord du pilier.
La zone d est la section de dalle à une distance ls inférieure à 5,5d du
contour de la zone d’introduction de la charge sans la zone C.
Dans la zone c, toute la force de cisaillement βVEd doit être reprise par
l’ARMATEC.
Un pourcentage de portée du béton n’est pas pris en compte. Par
contre, on admet une charge uniforme sur toutes les armatures
ARMATEC dans la zone c.
La première armature doit être placée à distance de 0,35d à 0,5d du
bord du pilier.
7.14 Détermination des efforts tranchants résistants
Jusqu’à distance 1,0d resp 1.125d, il faut prévoir une deuxième arma-
avec et sans armatures ture, mais au maximum deux par rangée d’armature. La distance
tangentielle maximale dans la transition entre la zone c et d doit être
Tranchant résistant de dalle sans armatures d’effort
imitée à 1,7d.
tranchant
Le nombre nécessaire d’armatures ARMATEC doit être déterminé pour
La valeur de calcul de résistance au poinçonnement est : que la valeur de calcul de la force de cisaillement puisse inclure le
v Rdc= CRd,c k (100 ρl fck)1/3 + k1 σcp > (vmin + k1 σcp) facteur b d’augmentation de charge défini précédemment.
avec : CRd,c = 0,18/γc = 0,12 β . VEd < V Rd,sy
200 La résistance de l’armature ARMATEC dans la zone c se calcule ainsi :
k = 1+ ≤ 2,0 d en mm
d mc ⋅ nc
V Rd ,cs = ⋅ Asi ⋅ f yd
η
ρly, ρlz : Le pourcentage d’armature, en suivant les axes y et z, qui
se trouve à l’intérieur du périmètre considéré et qui est ancrée à Avec
l’extérieur de ce même périmètre. Pour piliers d’angle et de bord voir Asi : surface de la section nominale d’une armature ARMATEC
paragraphe 3.
nc : nombre d’armatures sur une rangée d’éléments dans la zone c
fck : Résistance à la compression caractéristique du béton en MPa
mc : nombre de rangées d’éléments dans la zone c
k1 = 0,10
fyd : valeur de calcul de la limite d’élacticité de l’acier à béton (<
σcp = (σcy + σcz)/2 Valeur de calcul de la contrainte normale du béton 435MPa)
à l’intérieur du périmètre considéré (valeur positive en compression)
η Facteur tenant compte de l'épaisseur de la dalle en fonction de la
d = (dx + dz)/2 hauteur utile statique hauteur utile
vmin = 0.035 k13/2. fck ½
avec k1=0.1
⎧1,0 pour d ≤ 200mm
η=⎨
Tranchant résistant de dalle avec armatures d’effort d ≥ 800mm
⎩1,6 pour
tranchant
Les valeurs intermédiaires peuvent être interpolées linéaire-
Par conséquent, la résistance maximale est calculée à l’encastrement
ment
du pilier. Elle est définie comme un multiple de la résistance au poin-
çonnement sans armature Pour les hauteurs utiles statiques jusqu’à env. 300 mm, la reprise de
charge des armatures à ARMATEC se fait principalement par les têtes
d refoulées et dans une moindre mesure par la liaison de la tige nervu-
v Rd , max = 13,5 ⋅ ⋅ v Rd ,c rée.
u0
Pour cette raison, il est aussi possible d’utiliser des armatures à
avec : double-tête à tige lisse et une limite d’élasticité de fyk = 500 MPa, sans
pour autant pouvoir compter sur une augmentation de la charge.
u0 Périmètre à prendre en compte pour
piliers intérieurs
7.17 Détermination de la zone armée
u0 = c2 + 3d ≤ c2 + 2c1 Périmètre à prendre en compte pour
Elle est délimitée par la section pour laquelle l’effort tranchant est
piliers au bord
inférieur à l’effort tranchant résistant sans armature, soit vEd< vRd,ct,out
u0 = 3d ≤ c1 + c2 Périmètre à prendre en compte pour
Soit vEd= β VEd/uout d
piliers d’angle
Le périmètre extérieur est donc défini ainsi : uout= β VEd / vRd,c d
c1 Dimension du poteau parallèle à l’excentricité de la charge
vRd,c est la résistance au cisaillement du béton non armé définie en
c2 Dimension du poteau perpendiculaire à l’excentricité de la charge

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La longueur de la zone avec armature de poinçonnement ls à partir de
l’encastrement du pilier est à la distance de du périmètre extérieur au
bord de pilier moins 1.5d. (Figure 9)

7.18 Choix du diamètre des ARMATEC et répartition


en fonction des critères géométriques
Les critères géométriques de répartition des ARMATEC sont définis à
l’article 6.4.5 de l’EC2 et complétés par les critères de l’agrément Z-
15.1-213 2 (tirés de la norme DIN 1045-1)
• L’épaisseur minimale de la dalle est de 180mm
• Partant du pilier, le premier ARMATEC est à une distance de 0.35d à
0.5d du bord • Vérifier la verticalité des armatures
• Dans la zone c, à une distance de 1,0d (resp 1.125d pour les • Poser les armatures inférieures de la dalle.
ARMATEC standard) du bord du pilier, il est nécessaire de placer au
• Poser les armatures supérieures de la dalle.
minimum deux à trois armatures par secteur de cisaillement
• Ligaturer les goujons aux armatures supérieures de la dalle.
• La distance tangentielle maximale des armatures doit être limitée à
1.7d dans la zone c et 3.5d dans la zone d Voir annexe 2.
• Les diamètres des armatures doivent être identiques dans toute la
zone de poinçonnement
• L’écartement radial autorisé des ARMATEC dans la zone d respecte
B. Références
l’équation suivante :

3 ⋅ d m ⋅ mD ENTREPRENEUR
sD = ≤ 0.75d Année PAYS
CHANTIER
2 ⋅ n C ⋅ mC
2002 TRALUX - Cour des Comptes au Luxembourg Lux
Avec :
mC nombre de rangées d’éléments dans la zone c 2002 RINNEN - Cour Maximilien à Echternach Lux

mD nombre de rangées d’éléments dans la zone d 2003 SLCP–Parking Schuman France


nC nombre d’armatures sur une rangées d’éléments dans la 2003 PKB HELLAS - Garage building Grèce
zone c
2003 CARDOSO & Frères – Immeuble Carpel Lux
Voir Figure 10
2003 SOCIMMO – Rés. d’appart.rue du Couvent Lux
7.19 Armature minimale SOCIMMO – Ateliers Weisgerber à Lux
2003
Afin de pouvoir vérifier la résistance au poinçonnement, suivant la Senningerberg
position du pilier, l’armature de flexion supérieure et inférieure, dans
2003 CLE – La Cloche d’Or Lux
les sens x et y, ne doit pas être inférieure à l'armature minimale par
mètre as, min indiquée ci-dessous. 2003 BAZIN France
VEd e 2003 BREVACO - Burlington à Kirchberg Lux
a s ,min = ⋅
0,9 ⋅ d ⋅ f yd beff 2003 VANHOUT EN ZONEN - Iona Kessel Belgique

Seule l’armature entièrement ancrée à l’extérieur du périmètre critique MARMORITH BETONINDUSTRIE- Project Belgique
2004
peut être prise en considération. Dorset
Pour les piliers de bord et d’angle avec a ≤ d, l’armature de flexion 2004 KEPPENS – Lokeren Belgique
placée normalement par rapport au bord supérieur de la dalle doit être
2004 M&M SITTY - Collège Notre Dame à Wavre Belgique
façonnée en U.
2004 TRALUX – Extension AVI à Luxembourg Lux
7.110 Armature de renforcement à l’aplomb du pilier
2004 EUROSTEEL – Résidence Montée Pilate Lux
Afin d’assurer une continuité de la distribution des efforts à la liaison
dalle/pilier, il est nécessaire d’inclure une armature de renforcement. 2004 DZ CONSTRUCT – Piscine de Bettembourg Lux
Cette armature doit être positionnée à l’aplomb de la surface d’appui
COMAT - Ref SOCIMMO – Maison Zambon à Lux
et être calculée de manière suivante : 2004
Dudelange
VEk avec VEk= VEd / 1,4 2004 SOCIMMO – CIPPA à Heisdorf Lux
As ≥
f yk 2004 CDC – CNA à Dudelange Lux
2004 LODOMEZ - Résidence du bois à Eische Belgique
7.111 Calcul des armatures de poinçonnement des
semelles de poteaux et radier 2004 CDC – Cactus Brill à Esch Lux

Pour les semelles à épaisseur variable, la hauteur utile peut être prise COBELBA - Rénovation Home de l’Amitié à Belgique
2004
égale à l’épaisseur le long du contour de l’aire chargée. Virton
(Figure 11) 2004 CORDEEL - KaHo Sint Lieven te Sint Nikllas Belgique
La valeur de l’effort agissante est JACQUES DELENS - Bâtiment scolaire Belgique
2004
VEd,red = VEd-ΔVEd Tamaris à Molenbeek
VEd est l’effort tranchant appliqué 2004 CDC – Anzi à Luxembourg Lux
ΔVEd est la réaction verticale à l’intérieur du contour de contrôle consi- 2004 LODOMEZ - Résidence Horizon à Marnach Belgique
déré (réaction du sol – poids propre de la fondation)
2009 Chantier FORTRANSA à Barcelone Espagne

8. Mise en œuvre 2009 Eyete - Chantier à Basauri Espagne

Les lattes à goujons ARMATEC sont disposées dans la dalle selon des 2009 « Ute Polideportivo » à Miribilla - Bilbao Espagne
rayons autour de la colonne.
• Positionner les lattes à goujons ARMATEC en tenant compte du
schéma d’implantation transmis par PLAKABETON ou par le bureau
d’études responsable de la stabilité de l’ouvrage.
• Poser les lattes à goujons sur des écarteurs adaptés, fixés au cof-
frage. Dans le cas de lattes asymétriques, l’extrémité de la latte à
goujons présentant une encoche est l’extrémité qui doit être posée
du côté de la colonne (voir schéma). Cette donnée est importante et
doit être respectée pour garantir la reprise correcte de la charge.

3/09-633 7
Tableaux et figures du Dossier Technique

Tableau 1- Excentricité e/beff dans la zone du pilier

ex ey
pour asx,min pour asy,min
beff beff
Position de l’aire chargée beff beff
Nappe Nappe
Nappe Nappe
supé- supé-
inférieure inférieure
rieure rieure
Intérieur 0,125 0 0,3 ly 0,125 0 0,3 lx
En bord
En bord dans le sens x 0,25 0 0.15 ly 0,125 0,125 0,3 lx
En bord dans le sens y 0,125 0,125 0,3 ly 0,25 0 0.15 lx
En angle 0,5 0,5 0.15 ly 0,5 0,5 0,15 lx
a)
„sup.“ signifie la zone de traction sous flexion de la dalle dans la zone du pilier
b)
„inf.“ signifie zone de compression de flexion de la dalle dans la zone du pilier

8 3/09-633
Tableau 2 : gamme de produits

3/09-633 9
Figure 1 : modèle de fonctionnement

Figure 2 : modèle EC2

10 3/09-633
Figure 3 : définition des contours de référence selon EC2

Figure 4 : modèle EC2 pour le contour de contrôle

Figure 5 : Cas des réservations

3/09-633 11
Figure 6 : valeurs de β

Figure 7 : contour selon DIN 1045

Figure 8 : contour pour les poteaux de bord et d’angle

12 3/09-633
Figure 9 : représentations des différentes résistances à l’effort tranchant

Z Z

Figure 10 : répartition des armatures

Figure 11 : semelle chargée

3/09-633 13
Annexe 1 : Exemple de positionnement des lattes

cas 1 cas 2 cas 3 cas 4

cas 5 cas 6 cas 7 cas 8

cas 9 cas 10 cas 11 cas 12

14 3/09-633
Annexe 2 : Mise en Œuvre ARMATEC

1 Mise en place radiale suivant plan de


pose

Positionnement des aciers


inférieurs au dessus des
têtes basses des Armatec
2

Mise en oeuvre des aciers


supérieurs en dessous des
têtes hautes des Armatec
3

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