Anne-Laure Caumette
Senior Manager Secteur Public Local
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kpmg.fr
Communes
• Impact amorti par la part prépondérante de fiscalité directe • Rebond attendu dès 2020
• Sensibilité marquée pour les communes les plus
« spécialisées » fiscalement (touristiques, outre-mer)
GFP
• Pertes concentrées sur les AOM (si VM non couvert par • Perte attendue de CVAE (16% RF) / CFE (coti mini)
clause de sauvegarde SM) • Aubaine fraction TVA (ref TH ) ?
Départements
• DMTO (26% des RF) • CVAE (6% des RF)
• TICPE /TSCA (sous garantie) • Aubaine fraction TVA (ref TH ) ?
• DMTO : rebond attendu (rembousement avances)
Régions
• TICPE (sous garantie sauf part « grenelle) • CVAE (33% des RF)
• TVA (sous garantie)
• Taxe certificat d’immatriculation
AOM
• Perte de VM (clause de sauvegarde pour SM)
• Perte de recettes tarifaires
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Les 32 recommandations* de la mission du Député
JR Cazeneuve (29 juil et 2020)
Ces recommandations « orientent » :
Mesures 11 recommandations reprises pour l’essentiel
dans le PLF3 du 23 juillet à partir d’un І Les mesures prises ou envisagées pour soutenir les
d’urgence 2020 document intermédiaire du rapport collectivités, dans le PLF 2021, dans la LFR4,
І Les modalités de mise en œuvre de la relance
І Plus globalement les relations entre l’Etat et les
collectivités en proposant une nouvelle forme de
Permettre aux collectivités de préserver « pacte »
leur capacité d’autofinancement afin
Préparer 2021 qu’elles puissent jouer pleinement leur
rôle dans la relance.
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Un budget rectificatif qui intègre largement les
recommandations de la mission Cazeneuve
sur les mesures d’urgence
Les LFR 2020, notamment la LFR3 du 23 juillet, ont organisé les premières mesures d’urgence :
І Des dispositions pour assurer la continuité financière et budgétaires des CT
І La compensation des pertes de recettes pour IDFM qui devrait être actée dans un PLF4
Mais la recommandation n°10 relative à « un soutien spécifique et fort aux transports publics »
reste imparfaitement suivie
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Plan de Relance du 3 septembre 2020
Les collectivités sont étroitement associées aux objectifs
La France mobilise 100Md€, dont 40Md€ de contributions européennes, pour soutenir l’économie et la
cohésion sociale du pays en vue d’un rebond de l’activité dès 2021.
L’objectif du plan de relance est double : il s’agit à la fois de relancer et de transformer l’économie du pays
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PLF 2021
Le plan de Relance : PIA 4 (11Md€) – article 55 PLF21
Une des clefs de la réussite du PIA 4 et de la relance est de « décaisser les crédits le plus vite
possible pour avoir un impact le plus rapide possible » : 42Md€ d’ici fin 2021
La réponse à cet enjeu rejoint les recommandations de la mission Cazeneuve quand à l’opportunité
d’une territorialisation des crédits budgétaires qui part des initiatives locales et associe les
collectivités à toutes les étapes de sa conception
І Les dépenses des crédits exceptionnels du plan de relance devraient être « facilitées » par un changement de
méthode initié cet été avec les Régions
Seuls les thèmes et les grandes orientations stratégiques sont définies sur les engagements du plan / contrats. Des
conventions d’application spécifiques permettent ensuite d’organiser sa déclinaison opérationnelle, donnant aux acteurs
locaux plus de place pour la définition des projets
І L’Etat prévoit de déconcentrer ses moyens en donnant aux Préfets et/ou à des sous-préfets à la transformation et
à la relance un rôle pivot pour l’affectation des crédits
І La mission Cazeneuve recommande de renforcer le rôle de l’ANCT pour accompagner la hausse du nombre de
projets
І Le déploiement du plan de relance pourrait s’appuyer sur les programmes nationaux existants (Cœur de Ville,
Territoires d’industrie, Petites Villes de demain, Contrats de transition écologiques,…) et plus globalement sur les
engagements programmatiques des territoires
La conférence nationale des territoires devrait (enfin) se tenir le 20 octobre pour débattre notamment
du projet de loi 3D et de la territorialisation de la relance
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PLF 2021
Le plan de Relance : baisse des impôts de production
(articles 3 et 4 PLF21)
10Md€ de CP au titre de la baisse des impôts de « production »
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PLF 2021 et prévisibilité des ressources locales
Une promesse de stabilité des montants de DGF et de
compensations à relativiser (articles 22 et 23 et 58)
DGF stabilisée (globalement, pas dans sa répartition)
І Le montant global de la dotation globale de fonctionnement (DGF) du bloc communal et des départements est stable
par rapport à celui de 2020, sauf quelques mesures de périmètre
І La répartition entre les différentes parts de DGF est identique à celle proposée en 2020, y compris dans les évolutions
proposées (progression de +180M€ des parts de dotations de péréquation communales +10M€ pour la dotation
départementale) … ce qui sous entend en interne la continuité des baisses observées jusqu’à présent sur les dotations
forfaitaires et la CPS
Indicateurs de répartition DGF (potentiels fiscaux / effort fiscal) neutralisés (pour 2021)
І L’article 57 prévoit la mise en place d’une fraction de correction dans le calcul des indicateurs financiers utilisés dans le
calcul des dotations et fonds de péréquation pour éviter que les réformes fiscales ne déstabilisent la répartition des
dotations.
І Cette fraction serait réduite progressivement de 10% en 2022 puis -20% les années suivantes (soit jusqu’en
2026)
І Cette réforme a vocation à entrer en vigueur en 2022 et pourra donc faire l’objet d’évolutions en loi de finances pour
2022 en fonction des échanges qui se poursuivront l’année prochaine.
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PLF 2021 et prévisibilité des ressources locales
Des attentes majeures qui restent à préciser
Pour le moment, le PLF 21 n’intègre pas les recommandations formulées par la mission Cazeneuve
relatives à la préservation de la capacité d’autofinancement des CT en 2021 (condition sine qua non du
plan de relance)
Les modalités de compensation 2021 devraient être directement traitées dans le cadre des débats :
Reconduire en 2021 la garantie de ressources créée pour les collectivités du bloc communal
(communes et groupements) en la faisant porter uniquement sur les recettes fiscales
Préparer un filet de sécurité pour les finances départementales (effet ciseaux attendu sur des
dépenses et recettes contracycliques)
• Pour les Départements : baisse attendu des fonds de péréquation DMTO et CVAE en 2021
• Pour les Régions, le fonds de péréquation des produits de compensation de la TP (CVAE, IFER,
DCRTP/GIR) pourrait également être mis à mal par l’évolution des prélèvements en 2021
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Mise en perspective des enjeux du PLF 21
Un changement de paradigme concernant l’autonomie des
collectivités locales
La crise met à l’épreuve le sens donné aux dernières et futures réformes fiscales en montrant les limites
de l’autonomie financière des CT (on ne parle même plus d’autonomie fiscale)
І « l’accroissement de l’exposition aux risques » sur les ressources des CT devient plus évident avec la hausse de la part des
ressources liées aux aléas économiques conjoncturels
І Une perte de leviers fiscaux aggravée par la baisse des impôts de production introduite au PLF21
І L’absence de maitrise de la corrélation entre dynamisme des dépenses et des recettes, particulièrement dommageable pour les
Départements
Dans le même temps, elle met en exergue le renforcement de la « responsabilisation » des CT souhaité
par l’Etat
І Retournement de paradigme bien exprimé dans le rapport de la mission Cazeneuve : l’autonomie des CT n’est pas compatible
avec une intervention systématique de l’Etat « les CT doivent renforcer leur autonomie financière (sic) »
І De fait, l’intervention de l’Etat, bien réelle et d’une ampleur significative sur la LFR3 pour 2020, est mise en œuvre selon des
modalités qui évitent tout « chèque en blanc » pour les CT … et reste à définir pour 2021 sur le PLF 21.
Le renforcement de l’autonomie financière devra passer par la mise en place d’outils de « gestion » de
leurs risques financiers… et pourrait prendre la forme d’une nouvelle contractualisation
І Plusieurs recommandation de la mission Cazeneuve visent ainsi à donner aux CT les moyens d’une meilleure prévisibilité de leurs
recettes… non pas par la nature des recettes mais par des moyens de gestion de la volatilité de celles-ci (« serpents budgétaires »
pour les départements et les régions, outils comptables permettant la constitution de réserves, Péréquation horizontale à réinventer)
І Toujours selon la mission, la crise et l’intervention de l’Etat pourrait justifier une adaptation de la contractualisation à l’aune des
enjeux COVID-19 …
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Contacts
Anne-Laure Caumette
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Tel: 05 82 52 53 45
Mob: 06 21 09 10 99
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