CPGE PSI
4) Le récipient est de révolution autour de l’axe 6 Paradoxe de d’Alembert
TD de mécanique des fluides
Dynamiques des fluides parfaits
1 Vase en rotation
On considère un fluide en équilibre dans un vase
cylindrique de rayon R en rotation uniforme à la
vitesse angulaire →
−
ω = ω→ −e , où Oz est l’axe du vase,
z
orienté vers le haut. Quand le vase ne tourne pas,
la hauteur du fluide est h.
1) Déterminer, à une constante additive près que
l’on ne cherchera pas à déterminer, le champ de
pression P (r, z) dans le fluide.
2) En déduire l’équation de la surface libre du
fluide. Comment appelle-t-on une telle surface
géométrique ?
3) Montrer que l’abaissement de la surface libre au
centre est égale à son élévation au bord.
Montrer que la surface libre,
p quel que soit ω, passe
par le cercle de rayon R/ 2 et de hauteur h.
2 Une idée fausse à propos de la
portance
On explique souvent la portance d’une aile d’avion
en invoquant la relation de Bernoulli :
extrados
Eddie S AUDRAIS — Auxerre 2005-2006
intrados
L’air se déplace plus vite sur le dessus, créant une
zone de basse pression ; la portance est donc due à
une « aspiration » vers le haut. La vitesse plus éle-
vée de l’air sur l’extrados est justifiée par le « prin-
cipe des temps de transitions égaux » : le lignes de
courant qui se séparent au bord d’attaque doivent
se rejoindre en même temps au bord de fuite.
1) On note L la longueur de l’intrados, L ′ la lon-
gueur de l’extrados et S la surface totale des ailes.
2005-2006 2 Dynamiques des fluides parfaits
no 2
vertical (Oz) ; sa forme est donnée par la fonc-
tion r (z).
Comment choisir r (z) pour que la hauteur de
fluide h(t ) restant dans le récipient soit une fonc-
tion affine du temps ?
Quelle est l’application d’un tel système ?
4 Oscillations d’un fluide dans
un tube en U
Exprimer la portance F en fonction de la masse vo- Un tube en U de section constante S est rempli par
lumique µ de l’air, de la vitesse V de l’avion que un liquide de masse volumique ρ. On a versé un
l’on assimilera à la vitesse de l’air sous l’intrados. volume V = SL de liquide.
2) Calculer la vitesse que devrait avoir un Cessna F
150, sachant que l’extrados est plus long d’environ
→
−
1,6% que l’intrados, pour un poids de 7 000 N, une h(t ) g
surface de voilure de 15 m2 , la densité de l’air étant
0 Φ = cos θ αr +
µ = 1,2 kg · m−3 . Comparer à la vitesse de croisière
de 190 km · h−1 de ce type d’avion. Conclusion ? −h(t )
3 Formule de Torricelli
Un réservoir de section S contient un liquide de On considérera que la section du tube est faible
masse volumique µ, supposé parfait et incompres- en regard des autres dimensions ; on pourra ainsi
sible. Il s’écoule par un orifice de section s ≪ S. La considérer que l’écoulement est bidimensionnel.
hauteur de fluide comptée à partir de l’orifice de En supposant le liquide parfait, déterminer la pé-
sortie est notée h(t ) à l’instant t . À l’instant initial,
riode des oscillations :
elle vaut h 0 .
1) en utilisant l’équation d’Euler ;
z 2) en utilisant la conservation de l’énergie.
Eddie S AUDRAIS — Ne pas apprendre son cours est un délit
5 Comment augmenter la vi-
h tesse d’un fluide ?
De l’eau, de masse volumique µ constante,
x s’écoule en régime stationnaire dans un canal rec-
tiligne d’axe Ox, à fond horizontal de cote z = 0,
1) L’écoulement est-il a priori stationnaire ?
de largeur L(x). On note h(x) la cote de la surface
En notant v 0 l’ordre de grandeur du champ des libre de l’eau, où l’atmosphère impose la pression
vitesses et τ la durée caractéristique de variation uniforme P 0 . Le champ des vitesses est approxima-
temporelle de ce ce champ, comparer l’accéléra- →
− →
−
tivement de la forme v = v (x) e x . En exprimant
tion et l’accélération convective. Justifier l’approxi- la conservation du débit massique et la relation de
mation du régime quasi-stationnaire faite par la Bernoulli, montrer que
suite. dv dL
(F 2 − 1) =
2) Exprimer la vitesse du fluide à la sortie de l’ori- v L
fice. C’est la formule de Torricelli. où F = pv est appelé nombre de Froude. En dé-
gh
3) Calculer la durée de la vidange. duire comment doit varier L(x) pour que la vitesse
v (x) augmente avec x.
Un cylindre très long, d’axe (Az) et de rayon a, se
déplace en mouvement rectiligne uniforme à vi-
→
− →
−
tesse U = U e x dans un fluide. Loin du cylindre, le
fluide est au repos.
→
−
Le champ de pesanteur g = −g → −e y est uniforme
dans le référentiel galiléen R0 = (Ox y z). On étu-
die l’écoulement du fluide dans le référentiel bary-
→
−
centrique R = (Ax y z) du cylindre et on y note v le
champ des vitesses. L’écoulement est supposé sta-
tionnaire, irrotationnel, incompressible et homo-
gène, la masse volumique du fluide, supposé par-
fait, est ρ.
1) Établir l’équation aux dérivées partielles dont
est solution le potentiel des vitesses Φ et chercher
en coordonnées cylindriques une solution de la
forme
β
µ ¶
.
r
Déterminer α et β en fonction des données. En dé-
duire l’expression du champ des vitesses à la sur-
face du cylindre.
2) Déterminer l’expression de la pression en tout
point de la surface du cylindre à une constante ad-
ditive près. En déduire l’expression de la résultante
des forces exercées par le fluide sur le cylindre.
On appelle portance la composante verticale as-
cendante de la résultante des forces de pression.
Que vaut-elle ici ?
Ce résultat se généralise, et est connu sous le nom
de paradoxe de d’Alembert : un mobile en mouve-
ment rectiligne et uniforme dans un fluide parfait
ne subit aucune portance dans le modèle de l’écou-
lement irrotationnel.
Dans le cadre de ce modèle, un avion peut-il décol-
ler ?
3) On superpose à l’écoulement irrotationnel de la
première question un vortex d’axe (Oz) et d’inten-
sité Γ, c’est-à-dire un écoulement incompressible
de la forme
→− Γ →−
v2 = eθ.
2πr
Montrer que le nouvel écoulement est aussi so-
lution du problème. En négligeant la pesanteur,
exprimer la résultante des forces exercées par le
fluide sur le cylindre en fonction de C et U . Com-
menter.