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JUDO
U. V. 109
J. DE LA TAILLE
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A - LA PROGRAMMATION DE L’ENTRAINEMENT
I – Définition
- des exercices : uchi komi, randori, développé couché, sauts, assouplissements, etc…
- des efforts : variables en intensité et en durée pour amener l’athlète à son meilleur niveau au
moment de l’épreuve préparée.
1. Spécificité
L’entraînement doit viser à adapter l’organisme au type d’effort qu’il doit effectuer. Cette adaptation
physique (neuromusculaire, circulatoire, ventilatoire) et psychologique (recul de la « peur » de l’effort)
est sélective, c’est-à-dire que l’organisme ne s’adapte qu’aux efforts auxquels il est soumis (le sprinter
qui suivrait un entraînement de marathonien verra ses performances chuter en vitesse !).
En judo, l’entraîneur devra tenir compte :
- de la durée des combats
- du nombre de combats
- de leur intensité (niveau de la compétition)
- du temps de récupération entre les combats
NB : le niveau devra être atteint au moins 15 jours avant l’épreuve préparée. Néanmoins, des activités
physiques différentes de la spécialité pourront être utilisées, soit comme dérivatif sur le plan
psychologique, soit pour obtenir des progrès de certaines qualités physiques en période d’acquisition
qu’il conviendra de transférer dans l’activité judo (période de stabilisation – ex. footing de début de
saison).
2. Continuité
Le type d’effort doit être répété avec une certaine fréquence pour que l’organisme s’y adapte. Deux
principes sont à suivre :
a) la régularité dans la pratique : 3 entraînements par semaine semblent le seuil minimum pour obtenir
de réels progrès. L’entraînement « en pointillé » est inefficace.
b) Persistance des acquis : la durée des effets de l’entraînement est proportionnelle à la durée du travail
effectué.
3. Progressivité
Un athlète ne peut être au meilleur de sa forme que 2 ou 3 fois par an. L’amélioration de la condition
physique de l’athlète conduisant à l’état de forme ne peut être que progressive. Deux principes sont à
respecter :
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b) Pour être « utiles », les exercices devront être assez intenses pour entraîner un état de fatigue. C’est
en puisant dans les réserves énergétiques du muscle que les potentiels initiaux peuvent être
améliorés.
Le randori est l’exercice qui se rapproche le plus de la compétition, c’est donc lui qui permet de s’y
préparer au mieux.
Définition du randori : forme de combat libre, où la notion de vainqueur et de perdant est exclue.
L’engagement est à 80 % de celui du combat réel. C’est actuellement l’exercice exclusif du haut niveau
chez les seniors.
1. Habituer progressivement les judokas à augmenter la quantité de travail réalisée dans chacun des
randoris (pourcentage élevé de leur puissance maxima aérobie)
2. Leur permettre de réaliser des accélérations (changements de rythme) et de les répéter en difficulté
respiratoire avec sensation d’engorgement du muscle (travail en acidose).
Nous allons proposer quatre procédés d’entraînement qui reposent sur différentes variations : durée du
randori, intensité, nombre de répétitions, durée et nature des pauses.
1. Travail long et continu. Sa durée totale est largement supérieure à celle de la compétition préparée.
La durée des randoris est supérieure ou égale au temps de combat.
Les pauses entre les répétitions sont courtes (environ 1 minute).
C’est le travail typique de début de saison.
2. Travail sur la durée de la compétition. Le nombre de randoris et leur durée sont calqués sur le
modèle de la compétition préparée.
3. Travail avec variation des durées. Cet entraînement est destiné à habituer le judoka aux différents
types d’effort.
4. Le travail sur une fraction de la durée d’un combat. Ce procédé permettra de travailler
à une intensité égale ou supérieure à celle de la compétition.
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Exemple : 3 x 45 secondes, sans temps de récupération, avec un nouveau partenaire à la fin de chaque
période (forme d’entraînement en « tate »).
Travail proche de la compétition (à utiliser avec précaution) sur une base de travail en endurance
importante.
2. Le règlement du combat. Le judo est un sport de combat de préhension dont le but est
de s’imposer à l’autre en réalisant une action décisive (ippon ou le plus fort avantage)
- en projetant
- en contrôlant
- en faisant abandonner
Les saisies : Obtenir son « kumi kata » (garde) nécessite des efforts statiques pour les groupes
musculaires qui permettent le maintien de la posture générale tout en gardant la liberté d’action
Ces actions nécessitent des contractions dynamiques pour permettre la flexion, l’extension, la rotation et
leur combinaison.
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Ces actions explosives et intenses sont entravées par l’adversaire et de ce fait, difficiles à réaliser.
Le règlement prévoit de départager les combattants selon l’efficacité des actions engagées et leur
impose une activité incessante entraînant un effort intense et prolongé (4 minutes cadets, 5 minutes
juniors et seniors).
La résistance physique du judoka doit lui permettre de faire face à des efforts de 3 à 5 minutes au cours
desquelles vont s’enchaîner des efforts brefs et dynamiques et des efforts plus longs de type statique.
Ces actions qui mettent en jeu les grands groupes musculaires, sont entravées par la résistance de
l’adversaire, ce qui retardera l’atteinte de l’équilibre entre les coûts énergétiques et les apports.
La variété des efforts effectués sollicite l’ensemble des sources énergétiques de l’organisme ; la
succession des combats dans la journée (3 à 5 minutes) nécessite une base importante d’endurance
spécifique.
Caractéristique d’une attaque : Une attaque de qualité impose un effort bref et explosif qui fait appel
aux qualités neuromusculaires de vitesse, force, puissance, souplesse, adresse, précision, justesse et
opportunité.
La vitesse permet d’agir avant la réaction de défense ou pendant une réaction provoquée
volontairement.
La force est indispensable pour surmonter les action de défenses.
L’adresse permet d’agir de manière économique au moment où l’adversaire ne peut réagir et / ou que sa
défense est amoindrie.
PRECAUTIONS : Pour préserver l’intégrité du judoka et son efficacité à long terme, certaines
précautions au niveau articulaire devront être prises :
A – Echauffement
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2. Mise en jeu du système cardio-vasculaire et cardio-pulmonaire : Déplacements sous forme de
courses avec exercices variés et accélérations.
3. Mise en jeu du système musculaire et articulaire : Etirements, mobilisations articulaires et
renforcement musculaire.
4. Ukémis : Brise-chutes avant, arrière et latéraux.
B – Entraînement
C – Retour au calme
1. Etirements, relâchement.
2. Bilan de la séance et salut.
Le contenu de l’entraînement sera adapté (intensité, nombre de répétitions, durée des pauses) selon l’âge et
le niveau des judokas.
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