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I / THEORISATION DE L’ARCHITECTURE:

DE LA RENAISSANCE A NOS JOURS


-Contexte de l’époque et balayage historique:
L’architecture est un art,appartenant à la culture comme
la peinture, la sculpture et la littérature, son expression
est lié au contexte socio-culturel dans lequel elle évolue.
Les transformations culturelles, philosophiques,
religieuses et
sociales que l’humanité a enregistré à travers l’histoire
se sont traduites à travers de nouvelles formes
d’expression artistiques. (Les théories de l’architecture
vont de paire avec l’évolution de la pensée humaine
(philosophique et sociale).
En partant du Style Gothique:1130-1500-
• Ce style a dominé l'Europe durant quatre
siècles, rien ne pouvait être bâti sans faire
appel à lui tant il a révolutionné les techniques
de construction. Des années 1130 aux années
1520-1530, l'Europe fleurit de constructions
religieuses ou civiles adoptant l'art gothique.
L’église gothique édifiée à la gloire de dieu a
crée un nouveau langage:
L’éclairage naturel donné par l’effet de
la lumière grâce aux vitraux, la
cathédrale est élancé, les murs ne
sont plus porteurs, l’utilisation de l’arc
boutant, les ogives: le bâtiment est
caractérisé par un volume élancé: on
gagne en hauteur.
En Italie, on voit apparaître un nouveau
courant de pensée qui se développe du XI
jusqu’au XV quattrocento:c’est une nouvelle
pensée qui replace et reconsidère le rôle de
l’individu dans l’univers.
• C’est la renaissance: ou nouveau départ-
L’homme est au centre du monde- En
architecture la renaissance est basé d’une
part sur–l’utilisation de concepts abstraits
comme l’échelle humaine - la symétrie- la
proportion et d’autre part sur le fait de
revisiter les principes et le vocabulaire
antique.
• Grâce à la Renaissance de l’architecture
Italienne, et les grands architectes italiens:
Lorenzo Bernin dit Le Bernin; Francesco
Borromini –Bramante- l’architecture européenne
a subit une évolution.
• Le style Baroque proposé par ces architectes
Italiens a révolutionné l’architecture européenne.
• En effet, ils ont proposé de nouvelles règles
remettant en question les règles classiques de
Palladio et d’Alberti ces nouvelles règles sont:
• La libération de l’espace avec
l’utilisation de la lumière, l’introduction
de la dimension scénographique : la
mise en scène de l’espace:le rendre
plus accueillant (en référence à
l’espace romain une véritable mise en
scène).
• En effet, le 18ème siècle est marqué par une
tendance classique et pour cause l’excès
due à la période Baroque et Rococo
caractérisé par une ‘surcharge
d’ornementation’. Par réaction, on voit
alors apparaître de nouvelles tendances
tournées vers la période Antique, pour
atteindre une simplicité et une pureté
formelle.
• Le Baroque s’est répandu jusqu’au XVIII connu
sous le ‘siècle des lumières’ tire son nom du
mouvement intellectuel, culturel et scientifique
connu sous le nom de Lumières. Il correspond
fondamentalement au XVIIIe siècle européen: il
est caractérisé par une ouverture dans divers
domaine appuyer par les idées des philosophes
comme :Montesquieu, Rousseau, Kant.
• La révolution anglaise de 1688 en constitue le
premier temps. Artistiquement, il correspond à
la période rococo puis du néo-classique, et
musicalement, à la période baroque puis
classique.
• Le philosophe Allemand Emanuel Kant:
propose d’axer la pensée humaine sur la raison
pour ouvrir la démocratie de l’Etat pour que
peuple soit lui le souverain.
• La pensée va aider l’individu à prendre
conscience de manière objective de son
univers avec Rousseau, Voltaire..
- Répercussion sur l’architecture: les
architectes s’éloignent de la religion.
• L’expression architecturale ne doit plus être
exubérante et excessive mais
« parlante »et « sincère » facile d’accès
‘au peuple’. Elle doit répondre aux critères
de la morale et de l’éthique.
• Elle va utiliser les règles des formes
géométriques de base ‘ élémentaires’ et
va se baser sur les lois constructives.
• En France et dans les pays anglo-
saxons : Une véritable révolution de
l’architecture va naître avec Etienne
BOULLEE- Nicolas LEDOUX-..C’est ce
qu’on appelle le mouvement Néo-
classique: le retour au classique: le retour
aux principes de l’architecture classique.
Le précurseur étant L’abbé Laugier avec
la notion de «vraie architecture».
Essentiellement, l'architecture
Néoclassique reproduit les formes
générées par les Grecs et les Romains,
mais ne tarde pas à supprimer toute
référence aux mesures du corps,
préférant le nouveau système métrique
adopté par les français et favorisant la
monumentalité.
• Avec l’industrialisation, au cours du XX siècle:
conditions défavorisées, manque d’hygiène;
L’apparition de la ligue des droits de l’Homme.
Cet état des lieux, a poussé à « un retour à la
nature » pour améliorer la qualité de vie.
• Cette tendance a séduit plusieurs architectes
comme: Wright ‘introduction et intégration de la
nature’, Gaudi ‘utilisation des formes «molles»
architecture sculpture architecture organique
‘Espagne’..
• C’est ce qu’on appelle l’art Nouveau en
France. On voit apparaître plusieurs
écoles de pensée et plusieurs manières
de voire et de concevoir l’architecture:
• Les écoles les plus importantes qui ont
marqué ce siècle sont:
• Le rationalisme du Style international
1920-1945 et la naissance du Bauhaus
avec Walter Gropius- le mouvement De
Stijl-
• Le fonctionnalisme du Corbusier et
l’architecture dite organique de Franck
Loyd Wright.
• Le Mouvement Moderne: réformé de la
seconde moitié du XX(1945-1960) avec Le
Corbusier – Mies van der Rohe et Alvar
Aalto.
• Le Post-Modernisme et le
déconstructivisme ‘1990’ Philippe
Johnson- Bernard Tshumi ‘avec ses
folies’- Ghery- Zaha Hadid- Calatrava-
• Jean Nouvel-
• Nous allons à travers ce texte définir les
caractéristiques et le langage spécifiques à
chacun des moments clés qui ont marqués la
théorie de l’architecture à savoir:
• La renaissance Italienne: son langage et ses
principes- Ses répercussions sur l’architecture
d’une manière générale.
• L’architecture classique: son langage et ses
principes.
• L’architecture néoclassique:son langage et
ses principes «les prémisses du nouveau
langage( Laugier). »
• L’architecture moderne: son langage et ses
principes .
• L’architecture post-moderne.
I/La renaissance Italienne:XV
• a/ Abandon du Gothique et retour à l’Antique
et au Roman.
• b/ Les références formelles du classicisme-
Les édifices référentiels: Le Colisée- L’arc de
Triomphe –Les Temples- Le Panthéon de
Rome- Les Thermes-
• Exemples de références:Palais Rucellai
d’Alberti à Florence-(ref:au Colisée)- Temple
Malatesta d’Alberti à Remini- Sant Andrea à
Mantoue- (réfe:arc de Triomphe)-Santa Maria
Le Bernin- près de Rome.(réfé au:Panthéon).
• c/ Les nouveaux principes.
• d/ Un nouveau langage.
• e/ Une nouvelle discipline
1/ La Renaissance: ses
répercussions sur l’architecture
• a/ Abandon du Gothique et Tendance
Antique:
• En Italie, où il est né comme dans tous les
pays d'Europe où il s'est ensuite répandu,
le style de la Renaissance, qui puisait à la
source de l'Antiquité, a remplacé le style
gothique qui avait été de règle pendant les
derniers siècles du Moyen-Age.
• Le style Gothique était fonction d'une
technique de construction qui avait déterminé
un goût, créé de nouveaux critères de beauté.
• Cette technique est basée sur la voûte
d'ogives, l'emploi de l'arc brisé plus
résistant à la charge que le plein cintre, le
report des charges sur des points renforcés
par des arc-boutants (d'où la possibilité
d'ouvrir la paroi entre eux au bénéfice de
l'éclairage et donc des vitraux) et un élan
vertical (développement du volume en hauteur).
• La Renaissance revient à une démarche
inverse : le style ne dépend plus des
possibilités de la technique, il était fondé
sur des principes esthétiques
supérieurs, des concepts abstraits : la
symétrie, les proportions, et sur l'emploi
d'une langue strictement règlementée
dans son vocabulaire et sa syntaxe : le
système des ordres.
• En plaçant la beauté dans le respect de ces principes
au détriment de toute autre considération, en
condamnant notamment l'arc brisé pour revenir au
plein cintre - jugé plus pur de dessin;
• La Renaissance renonçait aux exploits des maîtres-
maçons du Moyen-Age : elle revenait à la voûte en
berceau, à une conception statique de la construction,
s'interdisait toute performance, l'élévation excessive
du volume, l'allègement des parois, l'ouverture à la
lumière - et elle le paya aussitôt de la décadence du
vitrail.
• En ce sens, elle constitua une véritable
régression.
• Elle condamna sans appel le dernier style
du Moyen-Age où elle ne voyait, selon
Vasari, que des ouvrages "monstrueux et
barbares qu'on peut appeler plutôt
confusion ou désordre".
• Brunelleschi et les premiers florentins étudièrent
d'abord les monuments de l'art roman dans lesquels
ils percevaient un dernier écho des formes antiques :
l‘Eglise San Miniato admirée pour ses arcs en plein
cintre et son décor géométrique, et le baptistère que
son plan centré, son décor géométrique et ses
mosaïques firent passer jusqu'au XVIIIe siècle pour un
édifice antique.
• C'est à Rome qu'ils étudièrent les monuments
antiques
b/Les références formelles du
classicisme:
• La grande réussite de la Renaissance réside dans le
rétablissement de la grammaire de l’Antiquité
comme discipline universelle.
• le Panthéon, le Colisée, le théâtre de Marcellus, les
vestiges du forum, les Arcs de Triomphes de
Septime Sévère et de Titus, les Thermes de
Dioclétien et de Caracalla, la basilique de Maxence et
celle de Constantin (l'antique Saint-Pierre démolie au
début du XVIe siècle).
Le Colisée et l’articulation de la paroi:
• Colonnade pilastre: des éle.de fonction
structurelle mais aussi des éléments sculpté
dans la pierre pour animer cette paroi.
• La paroi est construite de manière à révéler des
verticales et des horizontales et des arcatures.
Le Colisée de Rome
• Req:Pour exprimer quelque chose
symboliquement: la volonté d’articuler la paroi
et la valeur intrinsèque: tout édifice est chargé
d’un poids symbolique/spirituel car l’H.a
conscience de son existence et se pose des
questions à ce sujet: rattachement à cette
interprétation qu’il en fera (éléments
élémentaires: ciel/terre,droite/gauche;
Horiz/verticale: valeur de l’ascension..).
• Chaque objet devient un signe ou symbole
qui représente autre chose que lui-même:
archétype symbolique.
• Donc il y a trois dimensions à prendre en
compte:
rep pour les éléments naturels et physique.
pour la dimension humaine (ergonomie).
• pour la dimension idéologique/spirituelle.
• L’Arc de Triomphe romain:Pour glorifier;
Son programme essentiellement
symbolique. Les caractéristiques: la
monumentalité pour valoriser. L’arc est
formé de trois parties.
• Grandes ouvertures: légèreté diff
massivité d’où ascension.
Le rapport de la hauteur à la largeur est le même
pour les 3 arcs-
• Un arc plus grand pour dirigé le mouvement
vers le haut: décollement (direction
ascendante), l’arc est accentué par une
colonnade sur piédestal: il dispose d’une
grammaire particulière. Les arcs de triomphe
exercent une grande influence sur l’imaginaire
des peintres et architectes comme (Léon
Battista Alberti pour les églises.)
• Remarque:Il y a un ordre syntaxique articulé si
on change la syntaxe l’objet change. Syntaxe:
grammaire logique de l’articulation: comment
disposer les éléments correctement.
• Les Temples: Parallélépipède ou circulaire.
• Symbolisme= lieu de culte: pour prier;
dialoguer/communication spirituel entre l’H et
les divinités/l’immatérialité.
La maison carrée de Nîmes
• Le temple antique traduit la communication du
ciel et de la terre: ce qui est dessus la toiture, la
colonnade assure le lien entre les 2 le haut et le
bas :le sol.
• Le cœur /naos: présence de cette âme
spirituelle.
• Architecture: sculpture de l’espace.
• Le Panthéon de Rome:il est destiné à
l’ensemble des divinités: il représente donc tout
l’univers: c’est une sphère dont on est le centre.
Symbolique nouvelle du cosmos. Il y a une
double articulation: unique en son genre, il fût le
prototype de tous les grands dômes
classiques, articulant un porche avec
entablement et tympan triangulaire et une
coupole sur tambour.
• Les Thermes:se sont les bains publics.
Espaces; ambiances (froid/tiède/chaud). C’est
un lieu de rencontres –échange d’idées. Il se
présente alors comme un espace complexe; et
nécessite des espaces de transition,
agencement différentes des divers espaces. La
toiture est en voûtes croisées qui assurent la
transition.
• Exemple de référence: le palais Rucellai
d’Alberti:
• Superposition d’ordre en référence au
Colisée; légèreté (car du +lourd au +
léger)= perception qui va vers le haut
ascension.
• Le Temple Maletesta d’Alberti à Rimini; St
Andréa d’Alberti à Mantoue.
• Fronton cassé: accentue la verticalité vers
le haut: temple Malatesta).
• Eglise St Gervais de S de Brosse à Paris-
Structure étagée des ordres qui articulent, comme ds le
Colisée, le rythme des entités architectoniques de
manière à exprimer à la fois la verticalité et l’effet de
superposition imposé par la répartition des espaces.
-Composition symétrique avec 2 entités de part et
d’autre de l’arc central imposant qui accentue la
verticalité symbolique de l’arc de triomphe.
Référence au Panthéon: Le Berinin-
Le portique avec fronton est disposé en avant de la
masse principale de l’édifice qui se présente comme
dans le Panthéon avec 1 coupole sur Tambour.
c/Les nouveaux principes
• Des nouveaux principes En revenant au style
de l'Antiquité, la Renaissance se soumettait
implicitement à un certain nombre de règles
générales - régularité, symétrie, proportion -
qui devait présider à toute création
architecturale.
• Ces principes fondamentaux sont devenus si
usuels depuis lors qu'il faut faire effort pour
réaliser qu'ils représentèrent un changement et
en même temps une réaction contre les
pratiques empiriques du Moyen-Age.
• Le plan régulier : tracés rigoureux, façades
rectilignes, raccord à angle droit (les angles
obtus ou aigus furent proscrits)
• L'égalité des travées : régularité dans le
rythme des ouvertures. Ainsi, les façades de
l'hôpital des Innocents (Brunelleschi), du palais
Médicis (Michelozzo) et du palais Rucellai
possèdent des baies de largeurs égales et
espacées régulièrement
• L'alignement des baies à un même niveau.
La symétrie : similitude entre les deux moitiés
d'un bâtiment par rapport à son axe médian
La proportion (rapport entre les dimensions) fut
un des soucis prédominants de la Renaissance
: toutes les dimensions d'un bâtiment, pour être
harmonieuses, devaient être des multiples d'un
module de base.
d/Un nouveau langage:
La Renaissance en architecture s'exprime
par des forme nouvelles tirées de l'art
antique qui sont comme les mots d'un
nouveau langage et constitue son style.
Les ordres, à la fois système de
proportion et langage décoratif, en sont le
fondement.
• La Colonne, élément caractéristique de
l'architecture antique, est remise à
l'honneur. Surmontée d'un chapiteau, elle
portait un entablement horizontal composé
de trois éléments : une architrave, une
frise et une corniche saillante,
• La Coupole sur pendentifs et la voûte en
pendentifs constituent des nouveautés,
• Le Tambour, et le Dôme : à l'aube du
XVIe siècle, on interpose entre les
pendentifs et la coupole un tambour
cylindrique par les fenêtres duquel on
pouvait éclairer la croisée. En même
temps, on relançait l'antique usage
d'exprimer la forme de la coupole à
l'extérieur en la couvrant d'un dôme de
charpente.
• La Madonna di San Biagio à
Montepulciano intègre ces éléments.
• La voûte en pendentifs introduite par
Brunelleschi au portique de l'hôpital des
Innocents. Elle est constituée par la
réunion de quatre pendentifs, ce qui lui
donne la forme d'une calotte retombant en
pointe dans les angles.
Hôpital des Innocents
• L'ornement : à base de motifs
géométriques ou naturalistes
• Le bossage, que le Moyen-Age avait
réservé à l'architecture militaire, fut
introduit dans l'architecture civile.
Palais Farnèse-
d.1/Le principe des ordres:
les ordres comme référents
- Les Grecs avaient défini trois ordres
fondamentaux : le dorique, le ionique et
le corinthien;
- Les Romains leur avaient ajouté deux
variantes : le toscan (variante du dorique)
et le composite (mélange d'ionique et de
corinthien).
- Vignole publia en 1562:
- La "Règle des cinq ordres" qui fixe le rapport
entre les ordres : leur hauteur est calculée à
partir du module commun constitué par le
diamètre de la colonne (le toscan est haut de 7
modules, le dorique de 8, l'ionique de 9, le
corinthien et le composite de 10);
-Le dorique, le plus robuste des ordres, était
voué au niveau du rez-de-chaussée qui porte le
poids de l'édifice.
-L'ionique au premier étage.
-Le corinthien au second.
• Les cinq ordres sont donc des éléments
fondamentaux de la grammaire
architecturale de l’Antiquité: comment
cette grammaire fonctionne –t-elle?
d.2-La grammaire de l’antiquité et la
syntaxe basique du classicisme

• 1-La composition Tripartite: une des


formes syntaxiques de base qui détermine
le classicisme est la composition tripartite
que nous pouvons observer à toutes les
échelles de l’expression architecturale
allant de l’ensemble de l’édifice au simple
détail architectonique.
• Cette syntaxe formelle exprime
l’articulation d’une base, d’un corps
et d’un couronnement, trois entités
segmentales qui manifestent peut
être l’essence anthropomorphique de
la composition classique.
• 2- La composition symétrique:
toutes les entités syntagmatiques
s’organisent selon un axe de
symétrie élémentaire et l’axe de
symétrie principal qui articule
l’ensemble de l’édifice.
3- La régularité du rythme: toutes les
entités syntagmatiques s’ordonnent
selon un rythme régulier qui assure
l’unité de la composition.
• -La régularité du langage classique par les
ordres:
Les Romains inventèrent des manières d’utiliser
les ordres comme moyens de régulation.
Structurellement, dans la plupart des édifices
romains, les ordres sont inutiles; mais ils les
rendent expressifs;ils les font parler.
Leur clarté, leur solennité, leur élégance
permettent au spectateur d’appréhender le
bâtiment. Visuellement, ils dominent et
contrôlent les édifices avec lesquels ils font
corps.
• 4-L’articulation des différentes
colonnes aux édifices:
L’utilisation des ordres dans le langage de
cette architecture , ne constitue pas
simplement un plaquage sur la structure
mais une intégration à l’édifice. Parfois
ils s’y enfoncent carrément, parfois ils
s’avancent jusqu’à former un porche ou
une colonnade détachés.
• Les colonnes isolées portent quelque
chose; le plus souvent elles portent leur
entablement, un mur ou seulement
l’avant-toit.
• Les colonnes détachées ont juste
derrière elles un mur qu’elles ne touchent
pas mais dans lequel leur entablement est
solidement inséré.
• Les colonnes engagées dans le mur.
Elles peuvent y être engagées du quart ou
de la moitié.
• Les pilastres sont des projections planes
de colonnes sculptées dans le mur (on
peut les imaginer comme des piliers
carrés noyés dans la masse).
• Il y a donc 4 degrés d’intégration
d’un ordre dans un édifice, 4
degrés de reliefs, 4 valeurs
d’ombre.
On ne peut déplacer les colonnes
sans modifier l’entablement
qu ’elles portent. C’est une des
règles du jeu.
• 6-Le rythme des colonnes:
Les romains attachaient tant d’importance à
l’espacement des colonnes qu’il en
définirent 5 types fondamentaux, calculés
en diamètres de colonnes. Ils sont
rapportés dans Vitruve.1-Le dense- 2-Le
rapproché-3-Le style harmonieux- 4-Le
distinct- 5-Le style espacé .
Exemple d’application:
- La première imitation fidèle se fit vers
1470 dans la cour du palais dit de
Venise à Rome.
- En 1514, Bramante donna au palais
du Vatican le premier exemple d'une
superposition correcte des trois
ordres fondamentaux.
e/Une nouvelle discipline:
• Un art savant suppose une culture et des écrits
pour la transmettre. L'Antiquité n'avait laissé
qu'un traité d'architecture, celui de Vitruve
traduit en italien pour la première fois en 1521.
• Les architectes de la Renaissance multiplièrent
les traités, nous citons:
– De re aedificatoria (Alberti - 1450)
– Les huit livres de Serlio (fin du XVIe siècle)
– Les quatre livres de Palladio (1570)
– La Règle des cinq ordres (Vignole - 1562)
Avec les nouvelles conceptions de la Renaissance
l'architecture n'était plus seulement un corps de
connaissances pratiques, elle devenait une
science, elle requérait la maîtrise de disciplines
multiples : dessin, perspective, géométrie,
mathématiques.
• Plus tard, au XIXème, les constructeurs de cette
période, considéreront que l’architecture n’a plus
rien avoir avec l’emploi des ordres. Le
développement de la fonction d’habitabilité de
la maison(confort et intimité) aura un double
effet sur la conception du bâtiment.
• Le bâtiment est désormais un dehors d’un
dedans. Le code académique de la structure du
bâtiment est remplacé par la recherche de la
commodité.
• Nous allons dans ce qui suit présenter la
phénoménologie, définir cette notion et
comprendre son impact sur l’architecture
en générale et l’espace architectural en
particulier.
• Qu’est-ce que la phénoménologie?
• La phénoménologie est un terme
philosophique, auquel on attribue trois sens
différents :
• Tout d'abord pour Hegel en 1807 (XVIIIè), c'est
une approche de la philosophie qui commence
par l'exploration des phénomènes (c'est-à-
dire ce qui se présente consciemment à nous)
afin de saisir l'Esprit absolu, logique,
ontologique, métaphysique qui est derrière les
phénomènes. On l'appelle « phénoménologie
dialectique ».
• Ensuite pour Edmund Husserl (1859-
1838) la phénoménologie prend pour
point de départ l'expérience en tant
qu'intuition sensible des phénomènes
afin d'essayer d'en extraire les
dispositions essentielles des
expériences ainsi que l'essence de ce
dont on fait l'expérience.
• La phénoménologie husserlienne se veut
également une science philosophique,
c'est-à-dire universelle. En outre, elle est
une science apriorique, ou eidétique, à
savoir une science qui énonce des lois dont
les objets sont des « essences
immanentes ».
• On cite aussi Heidegger (1889-1976) qui
illustre bien cette pensée.
La phénoménologie
• Est un terme philosophique auquel on
attribue plusieurs sens on cite: une
approche philoso.qui commence par
l’exploration des phénomènes.
• La phénoménologie est la science des
phénomènes, c'est-à-dire la science des
vécus par opposition aux objets du monde
extérieur. La description des choses telle
qu’elles sont. C’est l’étude de tout ce qui
est vécu expérimenté par l’individu.
• Au XVIII ème, le modèle de Newton va se
caractérisé par l’importance accordée à
l’expérience.
Dans cette pensée philosophique: l’homme
doit se concentrer sur l’objet de sa
recherche, tel qu’il est vécu, pour en
découvrir son essence, sa fondation. C’est-
à-dire la science des vécus.
• Comment cette pensée philosophique peut
avoir des répercussions sur l’espace
architectural?
• Pour comprendre l’architecture, il faut la
mettre dans son contexte: spatial relatif à
l’espace son objet d’étude et temporel
tenant compte de ce qu’elle peut dégager
et susciter comme émotions: pour nous
émouvoir et nous impressionner.
• Le phénomène architectural sera saisi à
travers son occupant : l’usager de l’espace
et son environnement.
• Ce modèle scientifique basé sur
l’expérience va donner un nouveau
contenu aux théories architecturales:
• Mathématiques et géométrie cèdent le pas
à une approche empirique.
• L’architecture doit être capable de
susciter, de contrôler l’effet que peut faire
un bâtiment sur le spectateur:
problématique de l’expression: nous
découvrirons ce qu’on appelle une
« architecture parlante » conçue comme
une « architecture active ».
• Tout l’art de l’architecte se condense
dans la maîtrise de cette science des
rapports qui est l’expression du beau.
• La lisibilité dans la perception de l’œuvre
reste le principe clef:
– Les principes d’unité dans la variété.
– Les principes de correspondance entre les
différentes parties du bâtiment : le dedans et
le dehors doivent se répondre.
• La notion de « vraie architecture »
• Le 18ème siècle est marqué par une
tendance classique et pour cause l’excès
due à la période Baroque et Rococo
caractérisé par une ‘surcharge
d’ornementation’. Par réaction, on voit
alors apparaître de nouvelles tendances
tournées versMarc-Antoine
la période Antique, pour
Laugier: 1713
atteindre une simplicité et une pureté
formelle.
Contexte Socio Culturel
• C’est le peuple qui incarne la nation et
c’est lui qui doit exercer le pouvoir et
pas le prince.
Suivant cette idéologie, les philosophes
Montesquieu et J.J Rousseau
développèrent la notion d’Etat populaire
donc la démocratie pour laquelle la
révolution française de 1789 s’est
combattue.
• Projet architectural est caractérise par:
• _ Decoration exessive- Mur en trompe l’œil-
Moulure- Dorrure car Destiné à la classe
aristocratique: roi et sa cour- La géométrie
devient illisible: Architecture Baroque
exemple:
• Le Théatre municipale de la ville de Tunis-
• - Révolution Francaise: ouverture ds tous les
domaines artistiques: mucicale- picturale-et
architectural : l’architecture se democratise-
avec: les philosophes-
• L’architecture retrouve sa géométrie-
• -La révolution française: le peuple devient
souverain- la démocratie- La ligue des droits de
l homme- Les philosophes: J J Rousseau-
E.Kant- Montesquieu-
• Ouverture dans tous les domaines artistiques-
dont l’architecture-
• L’architecture qui était destinée à la classe
aristocratique uniquement se démocratise .
Qu’en est-il de l’architecture?
• Une partie de L’Ecole Française Classique
nous propose avec Le Jesuite L’abbee
Laugier :
• -La Cabane primitive comme référence à
l’architecture future.
• ECOLE CLASSIQUE: Ecole Francaise
• Laugier:theoritien : réference La cabane
primitive:
• L’ecole anglo saxonne référence le
Temple Grec ; LE GREEK REVIVAL le
premier style aux etats unis Le Cas de la
maison blanche
• L’architecture se libera-t-elle
ainsi de toute servitude à l’égard
de la religion et de monarques
féodaux.
• Claude –Nicolas
LEDOUX propose la ville idéale de Chaux,
qui devrait répondre à tous les besoins,
matériels et esthétiques d’une ville. On
assiste donc au retour aux principes de
l’architecture classique avec:
• • Clarté
• Prédominance de l’orthogonalité
et de la linéarité
• Superposition et juxtaposition
franche des éléments
• Décors simples
• Symétrie
• Colonnes retrouvant la fonction
constructive.
• Le premier théoricien qui a bouleverser et
modifier les bases de l’architecture des
siècle suivants est le jésuite:
Marc-Antoine Laugier: 1713
• Laugier dans son essai sur l’architecture publié en
1753: présentant l’hypothèse suivante:
L’architecture était née lorsque l’homme
primitif construisait sa hutte primitive.
• De la hutte il passa au temple, affinant la formule,
il inventa la version en bois du dorique qu’i copia
en pierre. Il reproduit ainsi l’image: structure faite
de pièces verticales, de pièces transversales et
d’un toit incliné ; comme on voit sur cette
couverture:
• L'architecture ne doit être faite que
d'éléments essentiels, il faut éliminer
les pilastres qui ne sont que décoratifs,
recherche d'un dépouillement
architectural. Dans son premier ouvrage
il représente la cabane primitive
semblable à la structure d'un temple
grec.
• Jacques François Blondel 1705-1774
2/ Le néo classique:

• L'Architecture néoclassique est


une période architecturale procédant
du néoclassicisme de la seconde
moitié du XVIIIe siècle et du début du
XIXe siècle.
a/Les théoriciens qui ont marqué
cette période:
• -L’abée Laugier: 1753 le premier théoricien qui
a bouleverser et modifier les bases de
l’architecture des siècles suivants est le jésuite:
Laugier avec; « Essai sur l’architecture »
ouvrage de référence pour le néo classique.
• Laugier dans son essai sur l’architecture publié
en 1753: présentant l’hypothèse suivante:
L’architecture était née lorsque
l’homme primitif construisait sa hutte
primitive.
• De la hutte il passa au temple, affinant la
formule, il inventa la version en bois du
dorique qu’il copia en pierre. Il reproduit
ainsi l’image la représentant comme une
structure faite de pièces verticales, de
pièces transversales et d’un toit incliné
comme on voit sur cette couverture:
• L’architecture prend racine avec la
cabane primitive.
La petite
cabane
rustique de
Marc-Antoine
Laugier
• Un ordre d'Architecture n'est autre
chose qu'une manière de combiner
avec grâce dans un bâtiment les
montants qui doivent supporter et les
traverses qui sont dans le cas d'être
supportées. Les montants sont les
piliers ou les murs posés
perpendiculairement. Les traverses
sont les planchers et le toit qui portent
sur les montants ou horizontalement
ou sur des plans inclinés.
• Marc-Antoine Laugier, Observations sur
l'architecture, Editions Mardaga, Bruxelles 1979,
page 254.
Vue avant du Palais de la Carrière à Nancy,
oeuvre de Richard Mique (1728-1794).
Vue arrière du Palais de la
Carrière....
Non loin de cet édifice dans le jardin du musée de
zoologie, on peut contempler cette petite cabane
rustique
• L'homme veut se faire un logement qui le
couvre sans l'ensevelir.
• Quelques branches abattues dans la forêt
sont les matériaux propres à son dessein.
• Il en choisit quatre des plus fortes qu'il
élève perpendiculairement, et qu'il dispose
en carré.
• Au-dessus il en met quatre autres en
travers; et sur celle-ci il en met quatre
autres en travers; et sur celle-ci il en élève
qui s'inclinent, et qui se réunissent en
pointe des deux côtés.
• Cette espèce de toit est couvert de feuilles
assez serrées pour que ni le soleil, ni la
pluie ne puissent y pénétrer, et voilà
l'homme logé.
• Il est vrai que le froid et le chaud lui feront
sentir leur incommodité dans sa maison
ouverte de toute part; mais alors il remplira
l'entre-deux des piliers, et se trouvera
garanti.
• « Telle est la marche de la simple
nature : c'est à l'imitation de ses
procédés que l'art doit sa
naissance.
• La petite cabane rustique que je
viens de décrire, est le modèle sur
lequel on a imaginé les
magnificences de l'Architecture. »
Laugier
• C'est dans les parties essentielles
que consistent toutes les beautés;
dans les parties introduites par
besoin consistent toutes les
licences; dans les parties ajoutées
par caprice consistent tous les
défauts. Donc il faut garder
l’essentiel.
• Ne perdons point de vue notre petite
cabane rustique. Je n'y vois que des
colonnes, un plancher ou entablement,
un toit pointu dont les deux extrémités
forment chacune ce que nous nommons
un fronton. Jusqu'ici point de voûte,
encore moins d'arcade, point de
piédestaux, point d'attique, point de
porte même, point de fenêtre.
• Laugier conclue donc, et ajoute
« dans tout ordre d'Architecture, il n'y a
que la colonne, l'entablement et le
fronton qui puissent entrer
essentiellement dans sa composition.
Si chacune de ces trois parties se trouve
placée dans la situation et avec la forme
qui lui convient, il n'y aura rien à ajouter
pour que l'ouvrage soit parfait. »
• Il nous reste en France un très beau
monument des Anciens; c'est ce qu'on
appelle à Nîmes la Maison Carrée.
Connaisseurs ou non connaisseurs, tout le
monde admire la beauté de cet édifice.
Pourquoi? Parce que tout est selon les vrais
principes de l'Architecture.
• Un carré long où trente colonnes supportent
un entablement et un toit terminé aux deux
extrémités par un fronton; voilà ce dont il
s'agit. Cet assemblage a une simplicité et une
noblesse qui frappe tous les yeux.
La maison carré à Nîmes
La thèse de Laugier

• C'est en se rapprochant dans l'exécution de la


simplicité de ce premier modèle, de la cabane
rustique que l'on évite les défauts essentiels, que
l'on saisit les perfections véritables.
• Les pièces de bois élevées perpendiculairement
nous ont donné l'idée des colonnes.
• Les pièces horizontales qui les surmontent, nous
ont donné l'idée des entablements.
• Enfin les pièces inclinées qui forment le toit, nous
ont donné l'idée des frontons : voilà ce que tous
les Maîtres de l'art ont reconnu.
• La notion de vraie architecture est
naît. L'ambition de cet homme de
lettre brillant et spirituel est de
concevoir une architecture
entièrement conforme à la raison.
• L'architecture ne doit être faite que
d'éléments essentiels, il faut
éliminer les pilastres qui ne sont
que décoratifs, recherche d'un
dépouillement architectural.
• Dans son premier ouvrage il représente
la cabane primitive semblable à la
structure d'un temple grec.
• La plus belle oeuvre d'art est la nature. Il
met également l'accent sur la
convenance et l'adaptation de l'édifice à
sa fonction.
• Désir d'une ville parfaite qui soit
agréable aux promeneurs (largeur et
droiture des rues).
• Les thèses de Laugier en France, allaient
fructifier sous la forme de nouveaux schémas
de pensée.
• La conception rationaliste de la construction
est l'élément central de la théorie néo-classique
que bâtira Blondel.
Leur influence se retrouve aussi dans les
recherches formelles d'Étienne-Louis
Boullée, l'un des grands architectes
visionnaires du XVIIIe siècle qui s'impose
comme théoricien et pédagogue durant la
Révolution française.
Jacques-François Blondel lui, affirme la
primauté des ordres (dorique, ionique et
corinthien) dans l'architecture néo-classique;
l'ordre n'est plus seulement un objet d'ornement: il
devient un objet constitutif de la construction.
• L’abbé Laugier est aussi influencé par
l'architecture grecque par l'intermédiaire d'autres
auteurs.
• Ces deux Théoriciens font appel à l’ordre et à la
raison pour fonder le nouveau langage
architectural.
Jacques François Blondel 1705-
1774
• Jacques-François Blondel lui, affirme la
primauté des ordres (dorique, ionique et
corinthien) dans l'architecture néo-classique;
l'ordre n'est plus seulement un objet
d'ornement: il devient un objet constitutif de
la construction.
• L’abbé Laugier est aussi influencé par
l'architecture grecque par l'intermédiaire
d'autres auteurs.
• Ces deux Théoriciens font appel à l’ordre et
à la raison pour fonder le nouveau langage
architectural.
• Cette nouvelle architecture Néo classique du
XVIII (1750- 1840) repose sur la proportion, elle
doit être régie par des règles rationnelles: les
lois mathématiques.
• -La colonne donne la mesure à toutes les
parties du bâtiment à travers un système de
calcul modulaire. L’ordre architectural est
composé par:
• -Colonne- entablement –piédestal.
Toutes ces théories en référence aux principes
d’imitation de la nature ont permis:
• -La découverte du génie, à l’œuvre dans les
mécanismes de la nature et la technique de
l’art.
• -La prise de conscience de l’architecture
comme art de la construction avec sa
logique interne et ses schèmes de rationalité
propres:
De proposer l’habitation primitive et non le
temple, comme modèle de l’architecture.
• D’annoncer les prémisses d’un
constructivisme structurale.
• L’intuition de la construction amène la
perception de la structure du bâtiment ,
non plus comme organisation plastique
de l’espace mais comme système de
forces, comme mécanique de l’espace.
-Etienne Boullée –Nicolas
Ledoux:

• Étienne-Louis Boullée est un architecte


français né à Paris le 12 février 1728 et mort
à Paris le 4 février 1799.
• Avec Claude Nicolas Ledoux il fut l'une des
principales figures l'architecture
néoclassique en France.
• Il a imaginé des édifices de rêve combinant
la philosophie des Lumières, l'amour de la
géométrie (formes géométriques simples) et
une échelle gigantesque (accumulation de
masses).
• Quelques exemples de réalisation:
• Ledoux:Le Cénotaphe de Newton (1784)
représentant l'univers exploré par le savant.
Il utilise la sphère parfaite, comme symbole
de la terre au sein de l'univers. Architecture
édifiante ayant un rôle édifiant.
• Projet d'entrée de la bibliothèque nationale:
intérêt pour les compositions
monumentales, disproportion des
personnages et des atlantes qui soutiennent
un globe terrestre stylisé.
Bâtiment futuriste Ledoux
Vers une architecture Parlante
• Chez: Boullée- et Ledoux on observe le
passage à une symbolique des formes.

• L’architecte devient, selon l’expression de


Boullée, un metteur en œuvre de la
nature qui utilise les moyens qu’elle lui
fournit, les ressources qu’elle lui offre.
• Cette architecture donna lieu à des
utopies et l’une des plus étonnantes
manifestations est la ville idéale dessinée
par Ledoux, qu’il ne réalisa jamais, publié
en 1804.
• La géométrie de Ledoux nous fait penser
à la définition de Le
Corbusier: L’architecture est le jeu
savant, correct et magnifique des volumes
assemblés sous la lumière » 1921.
Claude.Nicholas.Le doux
• La propension de Ledoux à envisager les
bâtiments comme des agrégats de formes
géométriques simples fut partagée par d’autres
architectes de son temps et de l’époque
suivante.
• On remarque que malgré l’importance de la
pure géométrie dans l’espace, manifeste dans
le dessin de Ledoux, les ordres
architecturaux restent présents.
• Le langage classique reste ici très vivant et les
ordres ne sont pas seulement présents, ils
contrôlent l’ensemble.
• Bien qu’on puisse croire être arrivé ici au
seuil de l’architecture moderne, il faudra
encore du temps pour que ce seuil soit
vraiment franchi.
• La plus grande partie du XIXème siècle et une
grande partie du XXè séparent ces 2 étapes.
Le Néo classique en Angleterre avec: -Le GREEK
REVIVAL:
Mvt qui débuta en Angleterre
Le style Greek Revival s'est épanoui en Angleterre et
aux États-Unis aux XVIIIe et XIXe siècles.
• En opposition au style Palladien qui s'inspirait du
modèle classique italien, il recherche la beauté en
s'inspirant des formes et des proportions des
anciens temples grecs.
• Il est considéré comme le premier style national
aux États-Unis. A travers cet exemple on voit bien
l’utilisation de l’architecture Grecque.
• Vers la fin du XVIIIe siècle, il y eut un regain
d'intérêt pour l'architecture classique en Europe
et aux États-Unis.
• À l'origine basé sur l'architecture romaine, c'est
dans les années 1820 qu'au États-Unis il
commença à glisser vers un style plus inspiré
de la Grèce antique.
Le british Museum
L’avènement de la Modernité
• Dès la fin du XIX un ensemble d’événements
va contribuer au boulversement des habitudes
architecturales du monde. L’expansion
coloniale,le développement industriel et
technologique, les idéologies émergeant des
contradictions relatives aux nouveaux rapports
sociaux vont amener le Mouvement Moderne
en architecture à être au centre de ces
changements.
• Ce mouvement qui a débuté dans les
premières années du XXème siècle fut
novateur à la fin des années 20. Les effets en
furent si puissants que toutes les parties du
monde industrialisé connaissent:
• maintenant ce qu’on appelle le Style
International avec ses hauts immeubles
minces et brillants, et ses enfilades de piliers en
béton et ses quadrillages de fenêtres pré
assemblées
• Les problèmes de construction ont prévalu sur
les problèmes d’architecture.
• Les recherches sur la forme architecturale ont
tendu à reculer au profit des questions de
technologie, d’industrialisation, de planning à
grande échelle et de production en série
répondant aux besoins sociaux.
Les caractéristiques du langage
moderne de l’architecture
Les prémisses du nouveau langage:
• Rappelons d’une part la philosophie de l’abbé
Laugier, avec sa cabane primitive ou « cabane
rustique » et l’a conçue comme la source ultime
de toute beauté architecturale.
• Cette pensée architecturale avançait en fait un
schéma symbolique, elle signifiait
• Que par-delà Rome et la Grèce, il y avait un
principe qui constituait la pure essence de
l’architecture.
• La hutte primitive de Laugier renfermait
en germe la rationalité car, une fois les
troncs d’arbres équarris, cette
architecture n’ était plus qu’une affaire de
géométrie dans l’espace.
• D’autre part les travaux d’Eugène-Viollet-le
Duc, le plus grand théoricien français du XIX,
qui employa une grande partie de sa vie à
mettre en lumière la parfaite rationalité du mode
de construction gothique, puis à en appeler
dans ses cours à une architecture moderne de
fer et de verre, aussi bien que de bois et de
maçonnerie, une architecture qui fût aussi
économique et rationnelle que le Gothique.
Ce défit fut relevé de différentes
manières:

• On cite: L’Art nouveau expérimental des


années 1890 contient plusieurs tentatives
de réponses au problème.
• A titre d’exemple: Hector Guimard; Métro
Paris 1900.
Gaudi avec :
• Les réponses ne devaient pas venir d’une
philosophie du gothique mais de la tradition
classique que toute l’Europe a partagée avec
l’antiquité et que vont exprimer dans leurs
œuvre les deux pionniers de la modernité:
• L’allemand Peter Behrens, né en 1868.
• Le Français Auguste Perret, né en 1873.
• Avec leur architecture industrielle.
• Pour la Turbinen-halle (la salle des machines)
Behrens conçut, en 1908, une construction
néo-classique comme un temple dont on
aurait omis ou changé tous les signes et les
symboles stylistiques.
• Utilisant une structure en acier le portique
du temple se voit réduit à une grande
surface vitrée, sous un « fronton » qui
n’est pas triangulaire mais multi-
angulaire, afin de s’adapter à la structure
du toit situé derrière.
• Mais pour répondre plus directement et plus
économiquement au défi de l’acier, ce fut Le
Bauhaus et la nouvelle architecture de Walter
Gropius, un élève de Behrens qui fit le pas
suivant en s’éloignant beaucoup plus du
modèle néo-classique, mais sans rien perdre
de l’esthétique ni de l’ordre et de la symétrie
classique.
• Pour Perret, il va concevoir le dépôt de la
construction navale en termes d’ordre
reprenant dans la structure, sans les
exprimer, les systèmes de l’ordre
principale et de l’ordre secondaire.
• Perret et Behrens les 2 maîtres du Mouvement
moderne, soutiennent, dans les bâtiments dont
il vient d’être question, deux interprétations
différentes du langage classique, l’une en
fonction du béton et l’autre en fonction de
l’acier.
• A leur époque, de tels bâtiments
revendiquaient une nouvelle liberté,
indépendante d’un ordre spécifique, mais se
rattachant pourtant aux rythmes et à la
disposition générale de l’architecture
classique.
• C’est Le Corbusier qui va contribuer au
vrai changement significatif de
l’architecture moderne en modifiant de
fond en comble les principes.
• Le Modulor du Corbusier est un système de
notations spatiale fondé sur le strict principe
géométrique et constituant une gamme de
dimension.
• Le centre de cette gamme se réfère aux
dimensions du corps humain.
• « Là où naît l'ordre, naît le bien-être. » Les choix
de Le Corbusier en architecture sont ceux qui
définissent le purisme : simplicité des formes,
organisation, rigueur.
• Cette vision est mêlée d‘utopie, le bonheur étant
l'une des clés de ses réflexions sur l'urbanisme.
Son « langage » architectural s'applique aussi
bien au logement économique qu'à la villa de luxe.
• Dès 1926, Le Corbusier définit "UNE architecture
moderne " (et non pas "l'architecture moderne")
en cinq points (ce sont les Cinq points de
l'architecture moderne) :
Les 5 points d’une architecture
nouvelle du Corbusier

• 1-Les pilotis –
• 2-Les toits- jardins-
• 3-Le plan libre-
• 4-La fenêtre en longueur-
• 5-La façade libre-
• Les pilotis: La maison sur pilotis, la maison
s’enfonçait dans le sol: locaux obscurs et
souvent humide.
• Le ciment armé nous donne les pilotis. La
maison est en l’air, loin du sol: le jardin passe
sous la maison, le jardin est aussi sur la
maison, sur le toit.
• Les toits-jardins: depuis des siècles un
comble traditionnel supporte normalement
l’hiver avec sa couche de neige, tant que la
maison est chauffée avec des poêles.
• Dès que le chauffage central est installé, le
comble traditionnel ne convient plus. Le toit ne
doit plus être en bosse mais creux. Il doit rejeter
des eaux à l’intérieur et non plus à l’extérieur.
• Les climats froids imposent la suppression de
comble incliné et provoquent la construction
des toits -terrasses creux avec écoulement des
eaux à l’intérieur de la maison.
• Le ciment armé est le nouveau moyen
permettant la réalisation de la toiture
homogène.
-Des raisons techniques, des raisons
d’économie, des raisons de confort nous
conduisent à adopter le toit-terrasse.
• Le plan libre: jusqu’ici: murs portants; partant
du sous-sol, ils se superposent, constituant le
rez-de chaussée et les étages, jusqu’aux
combles. Le plan esclave des murs portants.
• Le Corbusier est connu pour la technique
constructive poteau/dalle dont l'archétype
est la Villa Savoye et dont l'élaboration
théorique est passée par la maison
Domino. Les planchers sont supportés par
de fins poteaux disposés sur une trame.
Ainsi les façades sont libérées de la
fonction structurelle. Elles ne sont plus
chargées de porter le bâtiment, comme
dans la construction en maçonnerie, dite
aussi période "pré-moderne".
• L'organisation intérieure poursuit
l'idée : les divisions de l'espace ne
sont pas soumises aux impératifs de
structure du bâtiment.
• Les ouvertures ainsi que les parties
pleines sont implantées librement et
organisent la façade.
• Cette nouvelle façon de concevoir la
construction des bâtiments est riche
de conséquences.
• Si Le Corbusier n'en est pas
l'inventeur, il est cependant celui qui a
su la formuler en termes lapidaires :
"le plan libre", et en développer un
vocabulaire architectural réellement
nouveau.
• Le Corbusier a 40 ans quand il entame cette
construction. Il va y concrétiser ses "cinq
points pour une architecture nouvelle" :
• Usage de pilotis permettant une distanciation
par rapport au sol.
• Les charges sont portées ponctuellement pour
libérer les murs périphériques.
• De larges fenêtres courant d'un mur à l'autre
et situées à fleur de façade.
• Accueil généreux de la lumière et du soleil.
• La terrasse, accessible, est un lieu d'usage.
Vue de la Villa Savoye
Fenêtre en longueur
Vue de la terrasse
La terrasse comprend deux plans, un au niveau de
vie et l'autre, plus intime, au niveau supérieur
Chambre et cuisine
Hall du 1er - corridor
L'office - salle de bains
• Le béton armé dans la maison apporte le plan
libre. Les étages ne se superposent plus par
cloisonnements. Ils sont libres.
• Grande économie de cube bâti, emploi
rigoureux de chaque centimètre.
• La fenêtre en longueur: le progrès apporte
une libération.
Thèmes à traités:
• 1/ L’architecture Industrielle:
P.BEHRENS-A.PERRET.
• 2/ La fluidité de l’espace: Mies Van
Der Rohe: « le pavillon de
Barcelone. »
• 3/ Les 5 points d’1 architecture
nouvelle » du Corbu 1-
• 4/Le Bauhaus et la nouvelle architecture de
Walter Gropius.
• 5/ Le Raumplan: Adolf Loos.
• 6/ Le Romantisme National et
fonctionnalisme d’ Alvar Alto.
• 7/ Le mouvement organique exp: Wright
avec la maison sur la cascade. Lecture de
l’espace de la maison.
• 8/Christian De Portzamparc
La triade classique : beauté,
solidité, utilité
• Les méthodes de la conception architecturale
ont plus évolué que ses principes à travers le
temps.
• Beauté, solidité, utilité...
• D'après le traité le plus ancien que nous
connaissions sur le sujet, De Architectura de
Vitruve, l'architecture recherche à établir une
combinaison harmonieuse et équilibrée de trois
principes contradictoires :
• Beauté (Venustas)
• Solidité (Firmitas)
• Utilité (Utilitas).
• Cette triade est restée fondamentale,
bien que leur appellation ait variée pour
mettre l'accent sur d'autres aspects de
ces trois concepts, comme l'indique le
tableau suivant :
Vitruve utilitas firmitas venustas
(Ier siècle av. J.-
C.)
Leon Battista necessitas commoditas voluptas
Alberti
(XVe siècle)
François Blondel distribution construction décoration
(XVIIe siècle)
JacquesFrançois commodité solidité agrément
Blondel
(XVIIIe siècle)
Hector Guimard l’harmonie la logique le sentiment
(XIXe et
XXe siècles)
Pier Luigi Nervi fonction structure forme
(XXe siècle)
Christian de perception production représentation
Portzamparc (corps et vécu, (technique, (discours
(XXe et phénoménolog construction) esthétiques et
XXIe siècles) idéologiques,
ie)
modèles, styles)
ANALYSE
Environnement immédiat
Analyse Formelle
ANALYSE
Peau du Batiment: communication avec l
exterieur
Distribution
Direction les axes-
Structure du batiment
Chaque et son environnement immédiat le
rapprot des espaces entre eux répartition
spatiale des espaces
Hierarchie Fonctionnelle
Matériaux
• ENVIRONNEMENT IMMEDIAT DU
PROJET
• DS 1 Tissu traditio
• Tissu moderne
• Tissu contemporain
• Ds Urbain –Campagne….
• Dialogue du projet/ enviro Projet:introvert
• /ou non – Peau du batiment ?
• Projet; compact- ou éclaté-

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