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Année: 2019 N:
THESE
« DOCTEUR EN MEDECINE »
(Diplôme d’Etat)
MEMBRES DU JURY
Nous sommes très sensibles au grand honneur que vous nous faites
en présidant cette thèse.
Nous vous remercions de nous avoir confié ce passionnant travail et d'avoir toujours
été à notre écoute dans toutes les étapes de sa réalisation.
Nous avons eu le privilège de bénéficier de votre enseignement riche et fructueux.
Votre compétence, votre dynamisme, votre rigueur et vos qualités humaines ont suscité
en nous une grande admiration.
Vous serez pour nous, l’exemple de droiture et de sérieux dans l’exercice de la
profession.
Puissent des générations et des générations avoir la chance de profiter de votre savoir
qui n'a d'égal que votre sagesse et votre bonté.
Veuillez accepter, cher Maître, l’expression de notre profond respect et de notre sincère
reconnaissance.
A NOS MAITRES ET HONORABLES JUGES DE THESE
Monsieur le Docteur
-
-
Vous nous faites le grand honneur de vous intéresser à notre travail et de bien vouloir
siéger parmi les membres de jury de notre thèse malgré vos nobles et multiples taches.
Nous avons été particulièrement touchés par l’amabilité de votre accueil, votre
modestie et votre sympathie.
Que ce travail vous témoigne toute notre reconnaissance.
Veuillez accepter, chers Maîtres, l’expression de l’immense gratitude et de
remerciements
Vous nous avez guidé dans ses différentes étapes et soutenue au fur et à mesure de son
avancement. Vous nous avez toujours réservé un accueil chaleureux et une disponibilité
permanente malgré vos multiples obligations.
Nous voudrions également vous témoigner notre gratitude pour votre patience et votre
soutien qui nous a été précieux afin de mener notre travail à bon port.
Votre bonté, votre modestie, votre compréhension, ainsi que vos qualités
professionnelles ne peuvent que susciter notre grand estime et profond respect.
Veuillez trouver ici, l'assurance de notre reconnaissance et notre profonde admiration
A NOTRE MAITRE ET DOYEN DE LA FACULTE DE MEDECINE
D’ANTANANARIVO
Pages
Introduction……………………………………………………………………………... 1
I. PREMIERE PARTIE: RAPPELS…………………………………………………….. 2
I.1. Hématopoïèse……………………………………………………………………. 2
I.1.1. Généralités sur l’hématopoïèse……………………………………………… 2
I.1.2. Granulopoïèse……………………………………………………………….. 4
I.1.3. Lymphopoïèse ……………………………………………………………….6
I.1.4. Monocytopoïese …………………………………………………………….. 7
I.1.5. Rôle des leucocytes ……………………………………………………….... 8
I.2. Hémogramme……………….…………………………………………………… 9
I.2.1. Généralités et définition…….……………………………………………….. 9
I.2.2. Technique………………………………………………………………….. 10
I.2.3. Les paramètres de l’hémogramme…………………………………………. 11
I.2.4. Anomalies de l’hémogramme……………………………………………… 13
I.3. La réaction inflammatoire et les protéines de l’inflammation………………….. 16
I.3.1. La réaction inflammatoire…………………………………………………. 16
I.3.2. Les protéines de la réaction inflammatoire………………………………… 17
I.4. CRP …………………………………………………………………………… 18
I.4.1. Définition et historique ……………………………………………………. 18
I.4.2. Caractéristiques et cinétique……………………………………………….. 18
I.4.3. Méthodes de dosage……………………………………………………….. 20
I.4.4. Le taux plasmatique de CRP………………………………………………. 21
DEUXIEME PARTIE: METHODE ET RESULTATS………………………….…….22
I. METHODE………………………………………………………………………….. 22
I.1. Cadre de l’étude………………………………………………………………... 22
I.1.1. Type de l’étude…………………………………………………………….. 22
I.1.2. Lieu de l’étude……………………………………………………………... 22
I.1.3. Durée et période de l’étude………………………………………………… 24
I.1.4. Population d’étude…………………………………………………………. 24
I.1.5. Echantillonnage……………………………………………………………. 24
I.1.6. Critères d’inclusion pour les patients………………………………………. 24
I.1.7. Critère de non inclusion……………………………………………………. 24
I.1.8. Critères d’exclusion………………………………………………………... 24
I.1.9. Variables étudiées………………………………………………………….. 24
I.1.10. Mode de recueil des données……………………………………………… 25
I.1.11. Analyse des données………………………………………………………. 25
I.1.12. Limite de l’étude…………………………………………………………... 25
I.1.13. Considération éthique……………………………………………………... 25
I.2. Protocole d’analyse…………………………………………………………….. 26
I.2.1. Prétraitement des échantillons……………………………………………... 26
I.2.2. Méthodes de mesure……………………………………………………….. 26
II. RESULTATS………………………………………………………………………. 32
II.1. Taille de la population…………………………………………………………..32
II.2. Prévalence d’hyperleucocytose………………………………………………… 32
II.3. Prévalence brute de CRP pathologique………………………………………… 33
II.4. Répartition de la population selon les variables d’étude……………………….. 34
II.4.1. Données relatives au genre………………………………………………… 34
II.4.2. Données relatives aux tranches d’âge……………………………………… 35
II.4.3. Données relatives aux renseignements cliniques…………………………... 36
II.4.4. Données relatives aux services prescripteurs……………………………….37
II.4.5. Répartition des patients selon le taux de CRP……………………………... 38
II.5. Selon les paramètres de l’hémogramme………………………………………...39
II.5.1. Répartition selon la valeur d’hyperleucocytose……………………………. 39
II.5.2. Prédominance leucocytaire…………………………………………………40
II.5.3.Répartition des patients en fonction des autres anomalies
hématologiques...............................................................................................41
DISCUSSION…………………………………………………………………………. 42
I. Justification………………………………………………………………………….. 42
II. Prévalence d’hyperleucocytose……………………………………………………...42
II. Prévalence brute de CRP pathologique……………………………………………..44
IV. Répartition de la population selon les variables d’étude………………………….. 45
IV.1. Selon le genre………………………………………………………………… 45
IV.2. Selon l’âge……………………………………………………………………. 46
IV.3. Aspect clinique……………………………………………………………….. 46
IV.3.1.Contexte infectieux………………………………………………………... 47
IV.3.2.Bilan post-opératoire……………………………………………………… 51
IV.3.3.Problème neuro-psychiatrique…………………………………………….. 52
IV.3.4.Contexte hémorragique……………………………………………………. 53
IV.3.5.Atteinte uro-néphrologique………………………………………………... 53
IV.3.6.Bilan préopératoire………………………………………………………... 53
IV.3.7.Problème Gynécologique et obstétrique…………………………………... 53
IV.3.8.Contexte néoplasique……………………………………………………… 54
IV.3.9.Contexte inflammatoire…………………………………………………… 55
IV.3.10. Trouble cardio-vasculaire……………………………………………….. 55
IV.3.11. Autres aspects cliniques…………………………………………………. 56
IV.4. Selon les services prescripteurs………………………………………………. 56
IV.4.1.Prescription en réanimation chirurgicale………………………………….. 56
IV.4.2.Prescription aux urgences…………………………………………………. 57
V. Par rapport aux valeurs de la CRP………………………………………………….. 58
VI. Selon les paramètres de l’hémogramme………………………………………….. 59
VI.1. Selon le taux de leucocyte…………………………………………………… 59
VI.2. Prédominance leucocytaire…………………………………………………… 60
VI.3. Selon les anomalies hématologiques associées.…..………..……..…………..60
CONCLUSION……………………………………………………………................... 64
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ANNEXE
LISTE DES TABLEAUX
Pages
INTRODUCTION
L'hyperleucocytose ou leucocytose correspond à une augmentation du nombre
de globules blancs supérieur à 10.000 par mm3 de sang [1] . Le terme leucocyte désigne
collectivement les granulocytes (neutrophiles, éosinophiles et basophiles), les
monocytes et les lymphocytes. N'importe laquelle de ces lignées individuelles, ou une
combinaison de celles-ci, peut expliquer l'augmentation du nombre de leucocytes [2].
L’hyperleucocytose est une anomalie fréquente de l’hémogramme, identifiée par les
laboratoires de biologie médicale [3]. Dans la plupart des cas, l'hyperleucocytose est
causée par une infection [4].
Pour atteindre ces objectifs, la première partie sera consacrée à un rappel sur
les formations des cellules sanguines, l’hémogramme, la réaction inflammatoire et la
CRP, la deuxième partie sera axée sur la méthodologie et les résultats de l’étude menée
l’UPFR Hématologie et biochimie, la troisième partie aux commentaires et discussions.
PREMIERE PARTIE :
RAPPELS
2
I.RAPPELS
I.1. Hématopoïèse
I.1.1.1. Définition
L'hématopoïèse est un processus dynamique par lequel les cellules souches
hématopoïétiques (CSH) prolifèrent et se différencient en composants cellulaires sanguins
matures [8-12]. Les cellules sanguines sont les lymphocytes T, B et NK [13], les
mégacaryocytes et les érythrocytes, ainsi que les granulocytes et les macrophages [14].
Environ 1012 cellules de toutes les lignées sanguines sont remplacées chaque jour chez
l’adulte grâce à l’hématopoïèse [15,16]. L’un des modèles de l’hématopoïèse de la moelle
osseuse est présenté à la figure 1.
I.1.1.2. Localisation
Dans la vie adulte, l'hématopoïèse a lieu dans la moelle osseuse, alors que
pendant le développement fœtal, la vésicule ombilicale, le foie, le thymus et la rate
pouvant assumer une fonction hématopoïétique [8,12,14,17].
I.1.1.3. Compartiment
L'hématopoïèse se réalise dans quatre compartiments fonctionnels [17]:
● Compartiment des cellules souches hématopoïétiques:
Toutes cellules sanguines sont produites à partir d’une même cellule indifférenciée,
c’est la cellule souche primitive ou cellule souche totipotente.
Ces cellules souches totipotentes sont douées de deux propriétés essentielles en
équilibre qui sont la capacité d’auto-renouvellement et la capacité de différenciation.
★ L’auto renouvellement : permet d’obtenir des cellules identiques et
par conséquence de maintenir intact un pool de cellules souches primitives.
★ La totipotence : aboutit à la formation des cellules souches engagées dans une
lignée.
● Compartiment des progéniteurs
Ce sont des cellules souches engagées, ils perdent progressivement leur capacité d’auto-
renouvellement au fur et à mesure qu’ils avancent dans leur différenciation.
3
I.1.1.4. Régulation
La durée de vie des cellules sanguines matures est limitée, impliquant un
renouvellement constant finement régulé [16]. L'engagement et la différenciation des
CSH envers les types de cellules matures sont contrôlés par l’interaction de facteurs
intrinsèques et extrinsèques qui produisent la descendance initialement plus restreinte et
finalement engagée dans la lignée [14].
Les facteurs extrinsèques comprennent les cytokines, les hormones, les
vitamines et l’interaction avec des types de cellules non hématopoïétiques, tels que les
cellules stromales ou la niche hématopoïétique, qui fournissent des signaux de
régulation et de maturation nécessaires pour maintenir l'homéostasie physiologique des
cellules sanguines et d'atteindre l'équilibre entre le renouvellement et la différentiation
des CSH [8,14,16]. Les composants intrinsèques prédominants qui contrôlent
l'hématopoïèse précoce sont des facteurs de transcription ; protéines de liaison à l' Acide
désoxyribonucléique (ADN) spécifiques à une séquence, capables à la fois de
promouvoir et de réprimer l'expression génique en fonction du contexte cellulaire [14].
L’hématopoïèse assure le renouvellement permanent et continu des cellules
sanguines [19]. Elle inclut l’érythropoïèse à l’origine des hématies, la granulopoïèse à
l’origine des granulocytes, la monocytopoïèse à l’origine du système monocytaire
macrophagique, la mégacaryopoïèse produisant les plaquettes et lymphopoïèse à
l’origine des lymphocytes. Nous verrons seulement ici le déroulement de la maturation de
la lignée granulocytaire, lymphocytaire et monocytaire à l’origine des globules
blancs ou leucocytes (granulocyte, lymphocyte, monocyte) [20].
I.1.2. Granulopoïèse
I.1.2.1. Définition
La granulopoïèse est le processus physiologique qui assure la production des
polynucléaires neutrophiles, éosinophiles et basophiles du sang et la régule [17,21]. La
durée de la granulopoïèse est entre 7 et 13 jours [21].
I.1.2.2. Localisation
Leur développement précoce se produit initialement dans le sac vitellin, puis
dans l'aorte dorsale, le foie et la rate du fœtus et enfin dans la moelle osseuse
d'organisme adulte [14].
5
Elle est suivie de la phase post-mitotique, d’une durée à peu près équivalente,
au cours de laquelle le métamyélocyte se transforme en polynucléaire immature, puis en
polynucléaire mature caractérisée par l'apparition de granulations spécifiques
(neutrophiles, éosinophiles, basophiles) ; la réduction du volume cellulaire ; la
segmentation du noyau en croissant, puis en lobes [17,22]. Les polynucléaires matures
restent de zéro à cinq jours dans la moelle où ils forment la réserve médullaire [22].
I.1.2.5. Régulation
Leur développement dépend de l'émergence séquentielle de facteurs de
transcription, mais nécessite également des signaux parallèles fournis par les cytokines,
les facteurs de croissance et leurs récepteurs [14].
Les facteurs de transcription dirigent le développement du CFU GEMM à
partir de la cellule souche hématopoïétique sont [12]:
-PU.1, C/EBPα, GATA-1: assurent le développement de CFU GEMM vers CFU -GM;
-GATA-2, Nab2, Gfi-1: assurent l’engagement de CFU -GM vers CFU-M et en CFU-
G;
-C/EBP α : induit la différentiation de CFU-B vers basophile;
- C/EBPs, PU.1, GATAs : assurent l’évolution de CFU GEMM vers éosinophile;
- C/EBPα, PU.1, Gfi-1 : permettent le developpement de CFU GEMM vers neutrophile.
Les cytokines (facteur de croissance) impliqués dans la promotion de
l'acquisition spécifique du destin des cellules myéloïdes plus précisément les
granulocytes [12]:
-IL-3, GM-CSF : favorisent la différentiation des CFU -GM
-IL-3 : entre dans le développement des Basophiles
-IL-5, IL-3, GM-CSF : influencent le développement des éosinophiles
-G-CSF, IL-6 : soutiennent la prolifération et la différenciation des neutrophiles.
I.1.3.Lymphopoïèse
La génération des lymphocytes B prend place dans la moelle tandis que les
lymphocytes T sont produits dans l’organe dédié, le thymus [16].
I.1.4.Monocytopoïese
I.1.5.1.Polynucléaire neutrophile
Les PNN constituent l’un des plus puissants systèmes de défense immunitaire
innée, naïve de l’homme contre les agents pathogènes. Leur rôle est essentiellement la
phagocytose de corps étrangers, phase importante de la lutte antibactérienne et
infectieuse [12, 16, 17, 21, 22, 27 - 31]. Les PNN produisent de nombreux médiateurs
de l’inflammation (PAF, LTB4..) ainsi que des cytokines pro et anti-inflammatoires [22].
I.1.5.4. Lymphocytes
Les lymphocytes T constituent le système immunitaire adaptatif cellulaire qui
reconnaissent et détruisent les cellules infectées [14, 17, 23, 31, 35].
Les cellules B thymo-indépendants font partie intégrante de système
immunitaire adaptative humorale et se transforment en plasmocytes qui synthétisent les
anticorps spécifiques [12, 17, 31]. Ils détruisent les substances étrangères [23].
I.1.5.5. Monocyte
L’activation des monocytes induit la synthèse des cytokines pro inflammatoires
et leur différenciation dans le tissu inflammatoire en macrophages [14, 16, 36]. Ils
assurent des fonctions variées au niveau cellulaire : la phagocytose et la régulation de la
réponse immunitaire [2, 14, 17, 23, 31].
I.2. HEMOGRAMME
I.2.2. Technique
Une interprétation correcte de cet examen implique un respect des exigences pré-
analytiques, une parfaite maîtrise par le biologiste des différentes technologies
analytiques à sa disposition et une veille bibliographique régulière [6].
I.2.2.1. Pré-analytique
La phase pré-analytique concerne : la date et l'heure du prélèvement, le
remplissage correct du tube, les conditions d'acheminement [38].
L’hémogramme est réalisé à partir d’un échantillon de sang prélevé par
ponction veineuse et recueilli dans un tube contenant un anticoagulant de type EDTA
(concentration de 1 mg/ml de sang) [31, 39].
Il n’est pas nécessaire d’être à jeun pour cet examen [39]. L'examen est fait
dans l'heure qui suit la ponction, au maximum trois heures après pour la numération
[31].
I.2.2.2. Analytique
L’utilisation du microscope pour la lecture des frottis sanguins normaux s’est
beaucoup réduite dans les laboratoires, au bénéfice de la « formule sanguine » effectuée
par les automates [26].
I.2.2.2.1.Méthode manuelle
L’examen du frottis de sang est nécessaire pour effectuer la formule
leucocytaire si l'automate la rejette ou si le cytogramme montre des populations
leucocytaires mal définies. II est également indispensable en cas de cytopénies ou
d'augmentation d'une population leucocytaire [38].
I.2.2.2.2.Méthode automatique
II est maintenant automatisé non seulement pour la numération des éléments
figurés du sang (hématies, leucocytes et plaquettes) et la détermination des paramètres
érythrocytaires, mais aussi le plus souvent pour l'identification des populations
leucocytaires (polynucléaires neutrophiles, éosinophiles, basophiles, lymphocytes et
monocytes) permettant ainsi d'établir une formule leucocytaire. Apres analyses sur
l'automate, les résultats sont proposés à l’écran ou sur papier [38].
11
I.2.3.1.1.Technique
L’hémogramme explore les globules blancs selon deux manières : Numération
leucocytaire et formule leucocytaire
Sur les automates d’hématologie cellulaire (AHC), le nombre des leucocytes est obtenu
après lyse des hématies puis analyse par diffraction optique ou variation d’impédance
Chaque particule de taille supérieure à celle d’une plaquette et qui n’est pas détruite par
les agents hémolysants est identifiée a priori comme un leucocyte et énumérée comme
telle par les AHC .
Les AHC analysent aujourd’hui très précisément ces leucocytes et peuvent les identifier et
les énumérer pour en réaliser une formule automatisée à cinq paramètres. Pour
obtenir une formule leucocytaire automatisée à cinq paramètres les leucocytes sont
analysés sur un canal, selon diverses technologies: un (ou plusieurs) histogramme bi- ou
multiparamétrique (souvent la taille et un ou plusieurs autres critères) visualise les cinq
populations leucocytaires sous forme de nuages de points
La numération des leucocytes totaux et la formule leucocytaire peuvent
également être effectuées par microscopie (méthode manuelle) [31].
I.2.3.1.2.Valeur normale
Valeurs normales de la numération leucocytaire et formule leucocytaire [1, 17, 42].
_Leucocytes : 4-10 109/L ou 4 000 à 10 000/mm3.
_ Polynucléaire neutrophile : 2,5 à 7,5 109/L ou 2 500 à 7 500/mm3.
_ Éosinophiles : 0,1-0,5×109/L ou 100 à 500/mm3.
_ Basophiles : 0-0,150 ×109/L ou 0 à 150/mm3.
_Lymphocytes:1,5-4×109/L ou 1500 à 4 000/mm3.
_ Monocytes : 0,4-1,0×109/L ou 400 à 1 000/mm3
• l’hématocrite, le volume occupé par les globules rouges par rapport au sang total ;
• le volume globulaire moyen (VGM) des hématies ;
• la teneur corpusculaire moyenne en hémoglobine (TCMH), c’est-à-dire la quantité
moyenne d’hémoglobine contenue dans une hématie ;
• la concentration corpusculaire moyenne en hémoglobine (CCMH), c’est-à-dire la
quantité moyenne d’hémoglobine contenue dans un litre d’hématies [39]
I.2.3.2.2.Valeurs normales
Valeurs normales de la numération-formule sanguine : lignée érythrocytaire [17,39].
➢ Hématies
• homme, 4,2-5,7 1012/L ou 4 200 000-5 700 000/mm3 ;
• femme, 4,0-5,3 1012/L ou 4 000 000-5 300 000/mm3.
➢ Taux d’hémoglobine :
• homme, 130-180 g/L ou 13-18 g/100 mL de sang ;
• femme, 120-160 g/L ou 12-16 g/100 mL de sang.
➢ Hématocrite :
• homme, 40-52 % ;
• femme, 37-46 %.
➢ Volume globulaire moyen : homme/femme, 80-95 fl ou μ3.
I.2.4.Anomalies de l’hémogramme
I.2.4.1.1.1. Leucopénie
La leucopénie est donc définie pour toute valeur de globules blancs strictement
inférieure à 4 000/mm3 [39, 41].
Les causes peuvent être bactériennes, parasitaires, virales ou médicamenteuses
[39], une insuffisance de production médullaire (agranulomatose constitutionnelle,
alymphocytose congénitale de l'enfant...), une disparition des cellules circulantes
(neutropénie due aux radiations, agranulomatose acquise) [31].
I.2.4.1.1.2.Hyperleucocytose
Les hyperleucocytoses sont définies par une augmentation des leucocytes
sanguins par rapport à des valeurs normales qui varient avec l’âge du patient [3]. Chez
l’adulte il est supérieur à 10000 globules blancs par mm3 [1].
Il est le plus souvent provoqué par une réponse physiologique appropriée de la moelle
osseuse normale à un stimulus inflammatoire ou infectieux. Moins fréquemment, une
leucocytose est causée par un trouble de la moelle osseuse primaire, telles que la
leucémie, le lymphome, ou un néoplasme myéloprolifératif [2, 3, 31, 39].
Les infections bactériennes entraînent généralement une leucocytose légère à modérée (11
000 à 30 000 / µL), avec une prédominance neutrophiles [2].
Selon la littérature, on parle d’une hyperleucocytose « marqué » à partir de 20×109 à
25×109 G/L [42].
Une leucocytose extrême avec le nombre de cellules blanches du sang périphérique au-
dessus de 40 ou 50×109/L a été rapportée dans de nombreuses tumeurs solides, et
peut être attribuée à une réaction leucémoïde paranéoplasique (typiquement 50 000 à
100 000 / µL) [2].
L'hyperleucocytose fait référence à un nombre de leucocytes supérieur à 100 000 / µL est
observée presque exclusivement dans les leucémies et les troubles myéloprolifératifs.
Une leucocytose plus de 100 000/µL constituent une urgence médicale en raison du risque
de leucostase [2].
14
I.2.4.1.2.1.1.Polynucléose neutrophile
Les polynucléoses neutrophiles sont définies par une augmentation des
polynucléaires neutrophiles circulants, supérieurs à 7,5 G/L chez l’adulte.
Chez l’enfant et surtout chez les nourrissons, il est indispensable de prendre en compte les
normes établies en fonction de l’âge [3].
Les principales causes d’hyperleucocytose à polynucléaires neutrophiles
sont les infections(abcès, angine, panaris, infections urinaires ou génitales, etc.), les
maladies inflammatoires(polyarthrite rhumatoïde, maladie de Crohn, etc.), les
tumeurs, les hémorragies aiguës, les anémies hémolytiques aiguës, l’asplénie, un
syndrome myéloprolifératif ou un tabagisme chronique, les médicaments
(corticoïdes, lithium), l’effort musculaire ou équivalent (crise convulsive), le repas, le
stress et les anomalies de production des neutrophiles, une réaction allergique aiguë,
une nécrose tissulaire, [39, 43, 44]
I.2.4.1.2.1.2.Hyperéosinophilie
L’hyperéosinophilie sanguine se définit comme une augmentation du nombre de
polynucléaires éosinophiles circulants au-dessus du seuil communément admis de 0,5
G/L [3, 37] .
Elles sont classiquement associées des réactions d’hypersensibilité médicamenteuse et
allergiques, à des parasitoses, des dermatoses, tumeur maligne, vascularite, déficit
immunitaire et cause toxique [2, 3, 31, 37, 39].
I.2.4.1.2.1.3.Basocytose
Basophilie, définie comme une numération des basophiles supérieure à 100/
µL, survient dans les états allergiques ou inflammatoires (dermatoses, asthme, allergie,
etc.), en cas de maladies hématologiques et de syndrome myéloprolifératif [2, 39].
I.2.4.1.2.1.4.Lymphocytose:
Lymphocytose désigne classiquement une numération lymphocytaire
supérieure à 4000 / µL, et est la deuxième cause la plus fréquente de leucocytose [2, 39].
Les lymphocytoses se voient essentiellement dans les infections virales [1],
15
I.2.4.1.2.1.5.Monocytose
La monocytose est définie par un excès de monocytes circulants dans le sang
(supérieur à 1 G/L) ou à une augmentation des monocytes > 1 000/mm3 [39].
Les monocytoses se voient principalement dans les infections chroniques
bactériennes, virales ou parasitaires, les maladies auto-immunes et les cancers en général
[1, 3, 39].
I.2.4.1.2.2.1.Neutropénie
La neutropénie se définit par un nombre de neutrophiles mesurés dans le sang
circulant inférieur à 1500/mm3 [21, 39].
Une diminution des polynucléaires neutrophiles (neutropénie) peut être due à
certaines infections virales (grippe, zona, hépatite, mononucléose infectieuse, sida, etc.)
ou à la prise de certains médicaments [39].Peut-être aussi congénital ou héréditaire
comme au cours de syndrome de Buckley, ou en cas de déficit en myéloperoxydase [21,
29]
I.2.4.1.2.2.2.Lymphopénie
La lymphopénie est définie par un chiffre de lymphocyte inférieur à 1 500/mm3
[41]. Survient en cas de chimiothérapie, de radiothérapie, d’immunodépression pour
greffe d’organe, d’infection par le VIH, au cours des traitements par corticoïdes ou
immuno suppresseurs [39].
I.2.4.2.1.Polyglobulie
Par définition, la polyglobulie consiste en l'augmentation du volume total
occupe par les globules rouges avec un hématocrite supérieur à 51% chez l'homme et
48 % chez la femme [45].
La polyglobulie peut être primitive, la maladie de Vaquez ou secondaire à une
insuffisance respiratoire chronique, une anomalie hépatique, ou à un syndrome
cérébelleux ou une déshydratation [39, 45].
16
I.2.4.2.2.Anémie
L’anémie est une diminution de la concentration en hémoglobine en fonction de
la valeur pour l’âge, les limites fixées par l’OMS sont respectivement 13 g/dl pour les
hommes et 12 g/dl pour les femmes adulte.
Elle peut être liée à une atteinte périphérique (hémorragie, hémolyse, syndrome
inflammatoire chronique, etc.) ou médullaire. Les carences en fer, folate et vitamines B12
représentent les causes principales de l’apparition de l’anémie [39,46].
I.2.4.3.1.Thrombocytose
Une augmentation du nombre de plaquettes (thrombocytose) > 400 000/mm3
entraîne un risque de thrombose.
Les thrombocytoses peuvent être d’origine secondaire (réactionnelles), fréquente, ou
primitives (clonales) qui est une maladie rare. Toutefois, en cas de thrombocytemie,
c’est-à-dire d’augmentation massive du nombre de plaquettes > 1 000 000/mm3, il faut
évoquer un syndrome myéloprolifératif.[39, 43, 47]
I.2.4.3.2.Thrombopénie
Une diminution des plaquettes (thrombopénie) < 150 000/mm3 doit amener à
pratiquer systématiquement en urgence un bilan d’hémostase. Elle se produit en cas
d’atteinte virale ou de traitement médicamenteux (héparine, α-méthyldopa, digoxine,
aspirine, etc.). Une thrombopénie peut être engendrée par une aplasie médullaire
touchant toutes les lignées ou seulement les plaquettes. [39, 43, 47]
Elles peuvent avoir des taux sériques jusqu'à 1 000 fois la normale dans un délai rapide
(6 à 12 heures) et leur demi-vie est courte (1 jour). Parmi ces PRI, on peut classer la
protéine C-réactive (CRP), la procalcitonine (PCT) et la protéine sérique amyloïde A
(SAA). Ces protéines sont de bons marqueurs de la phase aigüe de l’inflammation
Elles ont des taux sériques de 200 à 400 fois la normale dans un délai plus long (12
heures) et ont une demi-vie plus longue (2 à 6 jours). Parmi ces PRI, on peut classer les
anti-protéases (α1-antitrypsine, α1-antichymotrypsine), l'orosomucoïde, l'haptoglobine,
le fibrinogène. Ces protéines sont de bons marqueurs de la phase chronique de
l'inflammation.
Elles ont des taux sériques de 0,5 fois la normale, un délai de réponse plus long (> 48
heures) et une demi-vie longue (3 à 5 jours). On y trouve la céruléoplasmine ou la
fraction C3 du complément.
I.4.CRP
I.4.1.Définition et historique
I.4.2.Caractéristiques et cinétique
Face A : la face effectrice de la CRP pentamérique avec les hélices de crête en bleu
foncé. Face B : la face de reconnaissance de la CRP pentamérique montrant une
molécule de phosphocholine en bleu avec deux atomes de calcium en bleu clair .
I.4.2.2.Métabolisme et Cinétique
La CRP possède une demi-vie plasmatique de 19 heures quel que soit le niveau
plasmatique initial. [50, 53, 54]
I.4.2.3.Rôle
L’augmentation rapide de la synthèse en quelques heures après une lésion
tissulaire ou d'une infection suggère qu'il contribue à la défense de l'hôte et fait partie de
la réponse immunitaire innée.
La fonction biologique principale de la CRP est déterminée par sa capacité à
reconnaître les agents pathogènes et les cellules endommagées chez l’hôte et à
médier leur élimination en recrutant le système du complément et les cellules
phagocytaires. Elle peut opsoniser les débris nucléaires tels que la chromatine, les
histones, mais aussi les parois de bactéries pathogènes et les membranes de cellules
endommagées ou en apoptose. Elle peut alors activer le système du complément
et/ou interagir avec des cellules phagocytaires pour provoquer la lyse des bactéries ou
des cellules.
La CRP monomérique est capable d’activer le complément de manière plus
efficace que la CRP sous forme pentamérique. [50, 53, 54]
I.4.3.Méthodes de dosage
I.4.3.1.Préanalytique
Selon la technique de dosage, l’examen est réalisé sur sérum ou sur plasma
(sang recueilli sur héparine ou éventuellement EDTA. Pour la conservation et le
transport, les échantillons sériques et plasma doivent être conservés à une température
située entre + 2 et + 8°C pendant une semaine, ou congelés à - 20°C dans les 24 heures
suivant le prélèvement pendant plusieurs mois si le dosage est différé. La CRP est
stable. [50]
I.4.3.2.Méthode quantitative
Le dosage de la CRP est réalisé par immunonéphélémétrie ou
immunoturbidimétrie et méthode immunoenzymatique non compétitive en deux temps. Il
n’existe pas de technique de référence mais les laboratoires optent préférentiellement pour
la technique d’immunoturbidimétrie en raison de son faible coût ainsi que sa
possibilité d’utilisation sur un analyseur standard
21
La CRP, tant sur le plan de sa valeur absolue que sur le plan de la cinétique,
semble un reflet de la susceptibilité individuelle de défense de l’organisme et doit
occuper une place importante dans la démarche clinicobiologique puisqu’elle permet
d’apprécier la réaction de défense de l’organisme, d’adapter précisément un traitement au
patient et d’émettre un pronostic [55].
DEUXIEME PARTIE :
METHODES ET RESULTATS
22
I.METHODE
Objectifs
Cette étude a deux objectifs :
✓ De décrire l’hyperleucocytose et la valeur de CRP selon les résultats de
l’UPFR d’hématologie et de biochimie de l’HJRA
✓ D’évaluer la relation entre l’hyperleucocytose et la valeur de CRP.
I.1.1.Type de l’étude
Il s’agit d’une étude retro-prospective descriptive et analytique.
I.1.2.Lieu de l’étude
Ce travail a été réalisé au Centre Hospitalier Universitaire Joseph Ravoahangy
Andrianavalona (CHU-JRA) d’Antananarivo (figure 4).
L’UPFR de Biochimie fait une activité de routine mais aussi quelques bilans
spécialisés. Cette unité traite mensuellement environ 1400 prélèvements provenant de
différents services et autres unités de soins mais également des prescripteurs externes. Les
activités de l’UPFR de Biochimie sont assurées également par de personnel ayant une
compétence spécifique aux examens biochimiques.
I.1.4.Population d’étude
Elle était constitué par l’échantillons de sang provenant des patients dont les
prescriptions médicales comportaient une demande d’ hémogramme et un dosage de la
CRP dans les deux services respectifs
I.1.5.Echantillonnage
Il s’agissait d’un échantillonnage exhaustif de tous les prélèvements sanguins
parvenu dans les deux services ayant une demande commune pour l’hémogramme et le
dosage de la CRP.
I.1.8.Critères d’exclusion
● Dossiers incomplets avec manque d’un ou plusieurs des éléments
suivants : âge, genre, le service demandeur ou les renseignements cliniques
non mentionnés
● prélèvements non conformes signalés sur le dossier.
I.1.9.Variables étudiées
I.1.9.1. Variable dépendant
I.1.9.2.Variables indépendants
- L’âge du patient
- Le genre du patient
- Les renseignements cliniques justifiant la demande
- Le service demandeur
Les données ont été recueillies et enregistrées sur une fiche de recueil des données
informatisées et enregistrées sur logiciel Microsoft Excel 2016.
I.1.12.Limite de l’étude
Les limites de notre étude résident sur la courte durée du recrutement des patients ayant
pu réduire l’effectif.
- Pour la CRP :
Les échantillons de sang total ont subi au préalable une centrifugation à 3500 tours/min
pendant 15 minutes pour pouvoir obtenir un plasma.
- Pour l’hémogramme :
Les tubes ont été mis pendant 5 minutes sur un agitateur avant l’analyse afin de bien
homogénéiser le sang.
I.2.2.Méthodes de mesure
I.2.2.1.HEMOGRAMME
I.2.2.1.1.Appareil utilisé
I.2.2.1.2.Réactifs utilisés
➢ Pour l’étalonnage
Il y a deux types de solution de nettoyage du système (PROBE®et ENZYME Cleanser®)
➢ Pour le contrôle de qualité interne
Les résultats de ces automates doivent être vérifiés avec des contrôles de
qualité et, à chaque nouveau lot de réactif, ils doivent être calibrés.
Avant chaque série d'analyses d'hémogramme, des contrôles de qualité recommandés
par le fabricant de l'automate et appartenant à la gamme " Hematology Control
28
I.2.2.1.4.Critère de positivité
Une hyperleucocytose a été définie comme une élévation de la numération des leucocytes
supérieurs à la valeur normale.
I.2.2.2.CRP
Les mesures ont été effectuées sur un analyseur automatique de Biochimie.
29
I.2.2.2.1.Appareil utilisé
L’appareil utilisé au cours de notre étude est un automate de Biochimie : BS-
300 MINDRAY®. C’est un analyseur à accès aléatoire et offrant une cadence de 300
tests à l’heure environ. Cet appareil est capable de réaliser le dosage des protéines
spécifiques comme la CRP, à l’instar des bilans de biochimie classiques tels le dosage
des enzymes, des substrats, des électrolytes ainsi que des drogues (Figure 6).
I.2.2.2.2.Réactifs utilisés
➢ Pour l’étalonnage
L’étalon utilisé pour l’automate BS-300 MINDRAY® était un sérum humain fourni par
Chromatest®.
Dans cet étalon, une concentration de CRP est prédéfinie à 50 mg/L. Ref N°: 3931205
Date d’expiration: 04/2019
Les réactifs ont été conservés dans un réfrigérateur à une température entre +2 et +8 °C et
leur stabilité était maintenue jusqu’à leurs dates d’expiration.
31
I.2.2.2.4.Principe de mesure
Le principe de mesure reposait sur une technique immunologique.
La détermination de la concentration de CRP a été faite par une mesure
photométrique du complexe immun formé par les anticorps anti-CRP humains et la CRP
contenue dans l’échantillon. L’absorbance ainsi mesurée était directement proportionnelle
à la concentration de CRP.
I.2.2.2.5.Limites et interférences
- Limite de détection
La valeur la plus basse dosable de la CRP est de 2 mg/L avec un intervalle de confiance
de 99,7%
Sensibilité analytique : 2,9 mA/mg de CRP/L
Effet de prozone : au-dessus de 250 mg/L
I.2.2.2.6.Critères de positivité
Dans ce travail, a été considérée comme CRP pathologique toute valeur de la
CRP excédant 10 mg/L. Le résultat du dosage de la CRP donné par l’automate est
quantitatif et exprimé en mg/L.
32
II. RESULTATS
II.1.Taille de la population
Entre le 01 Janvier 2018 et 31 Mai 2018, 938 ont bénéficié d’une demande
d’hémogramme et d’un dosage de CRP effectués à l’UPFR Hématologie et Biochimie
de CHU-JRA. Trois cent quatre vingt deux (382) ont été non inclus du fait de dossier
incomplet, 395 sont exclus du fait de l’absence d’hyperleucocytose. Au total, notre étude
a été menée sur les 161 patients restants.
II.2.Prévalence d’hyperleucocytose
Parmi les 938 demandes d’hémogramme couplé au CRP, 161 ont présenté une
hyperleucocytose soit 17% de la population d’étude (Figure 7)
PREVALENCE D'HYPERLEUCOCYTOSE
Absence d'hyperleucocytose Hyperleucocytose
161
17%
777
83%
Parmi les 161 patients inclus, 140 ont eu un taux de CRP pathologique soit 87% (Figure
8).
Dans la population d’étude, une légère prédominance du genre masculin est notée avec
83 hommes (51.55%) et 78 femmes (48.45%) donnant un sex-ratio H/F égal à 1,06
(Figure 9).
GENRE
Femme
Hommes
n=78
n=83
48%
52%
La moyenne d’âge des patients était de 40 ans avec des externes allant de 1 mois à 88
ans. Les patients plus de 45 ans ont été les plus représentés, donnant un total de 75
patients avec un taux de 46,58% (Figure 10)
N=38
N=37
23,60%
40 22,98%
N=31
35 N=30 19,25%
18,63%
30 N=25
15,52%
25
20
15
10
0
[ 0 - 15 [ [15 - 30 [ [ 30 - 45 [ [ 45 - 60 [ ≥60
Figure 10: Répartition des patients avec leucocytose et demande de CRP selon les
tranches d’âge
36
Lors de l’analyse statistique une corrélation significative p<0,05 a été constaté chez les
patients présentant des renseignements cliniques soit contexte infectieux (p<0.013) soit
bilan préopératoire (p<0.04).
Nous avons constaté que la majorité des prescriptions ont été faites dans le service de
Réanimation Chirurgicale au nombre de 44 soit 27,33 % (Tableau III).
Selon notre étude, plus de la moitié des patients ont un taux de CRP ≥100mg/L ce qui
représente 82 patients soit 51%(figure 11).
CRP
20
12,5%
20
12,5%
≥100
[40-100[
82
51% [10-40[
<10
39
24%
Le taux de leucocyte moyen des patients a été de 17,06 G/l avec des extrêmes de
11 à 71,5G/l.
0-1ans 5 3
1 ans – 3 ans 1 3 1
4 ans- 12 ans 9 2
13 ans- 15 ans 1
II.5.2.Prédominance leucocytaire
Une polynucléose neutrophile a été constatée sur 159 patients (99%), dont 81 (51%)
ont un taux de CRP ≥100mg/L. Seulement 1% des patients a présenté une
lymphocytose (Figure 12)
81
38
20
20
1
1
PNN
PNB
PNE
Lymphocyte
Monocyte
Une anémie est retrouvée chez 77(55%) patients, parmi lesquels 95% ont un taux de
CRP pathologique dont 44( 57%) patients ont un taux de CRP ≥100(figure 13)
La thrombopénie a été décelée chez 31 patients (22%), parmi lesquels 28 (90%) ont
présenté une CRP pathologique et 18 patients (58%) ont un CRP ≥100.
Puis une thrombocytose dans 20%, et enfin polyglobulie dans 3% des patients (Figure
13).
ANOMALIES ASSOCIÉES
Anomalies associées
27
20%
Anémie
Polyglobulie
31 77 Thrombopénie
22% 55% Thrombocytose
4
3%
Figure 13: Répartition des patients présentant une hyperleucocytose selon les autres
anomalies hématologiques
TROISIEME PARTIE:
DISCUSSION
42
DISCUSSION
I.Justification:
L’hémogramme et dosage de la CRP sont deux analyses souvent demandées en
pratique clinique, en particulier aux urgences pour prédire ou éliminer une inflammation
ou une infection.
Plusieurs études dans le monde ont déjà étudié ces deux paramètres dans
plusieurs pathologies infectieuses et inflammatoires. Mais l’étude sur l’hyperleucocytose
et CRP seules et en association, a été peu étudiée à Madagascar.
II.Prévalence d’hyperleucocytose
L'hyperleucocytose ou la leucocytose est l’augmentation du nombre de
globules blancs ou leucocyte, pour les adultes, le nombre est généralement supérieur à
11 000 / µL [2, 58]. C’est une anomalie fréquente de l’hémogramme [3]. Elle peut être
réactionnelle ou physiologique comme au cours de la grossesse, la prise de tabac [39]. Les
étiologies sont variées, allant de l’infection banale aux hémopathies les plus graves [3],
mais dans la plupart des cas, elle est causée par une infection [4]. La gravité de
l’hypeleucocytose réside dans le risque de leucostase [2].
tandis que la seconde a intégré uniquement les hémogrammes des patients hospitalisés,
tandis que la présente contenait exclusivement les hémogrammes associé à un résultat
de CRP.
Une étude asiatique menée par Eskandarian R et al, ont trouvé que, chez les
patients atteintent d’infarctus de myocarde, la leucocytose a été retrouvée dans 47,8% des
patients ayant un dysfonctionnement systolique [64]. La réaction non spécifique au cours
de l’infarctus de myocarde est accompagnée d'une élévation des leucocytes
sanguins, en particulier des neutrophiles, qui sont augmentés au cours des premières
heures de l'infarctus et redeviennent normaux en une semaine [65].
Dans cette étude, quatre patients ont été signalé connue ayant un trouble cardio-
vasculaire mais sans autre précision.
Une étude faite par Gil H et al, en France, publiée en 2003 a montré que
52,89% de leur population ont révélé une hyperleucocytose [66]. Ils ont un pourcentage
largement supérieur par rapport à ce que nous avons trouvé car ils ont recruté
uniquement les patients ayant manifesté un syndrome inflammatoire défini par une
protéine C réactive supérieure à 20 mg/L, alors qu’au cours d’un syndrome
inflammatoire on retrouve souvent une hyperleucocytose [7].
l'enfant est fréquente, presque autant que chez l'adulte jeune. Elle est néanmoins rare
chez l’enfant de moins de trois ans. Ce qui fait sa gravité c'est le risque de péritonite
[68].
Une leucocytose tumorale a été rapportée chez jusqu'à 12% des patients
atteints d'un cancer anal. Les neutrophiles, sont les premiers intervenants en cas de
lésions tissulaires aiguës infections ou dans la progression des cancers [69]
D‘après l’étude faite par Taddrarate Z et al en 2013, une hyperleucocytose a été
constatée chez 94 patients soit dans 66 % des cas d’acidocétose diabétique. Cette
hyperleucocytose était sous forme d’une polynucléose dans 93,6 % des cas. L’étiologie
infectieuse de la décompensation cétosique a été retenue chez 82 % des patients. Les
infections les plus retrouvées étaient l’infection urinaire et respiratoire dans,
respectivement, 27,6 et 23,4 % des cas [70].
Une étude fait à l’UPFR de biochimie de l’HJRA en 2014 sur intérêt et limite
de dosage de CRP met en exergue que 26,06 % ont une CRP pathologique [56].
Grönroos JM a obtenu 45,5% de CRP élevée plus de 10 mg/L lors de son
étude chez les enfants suspecté d’appendicite aigue [67]. Au cours d’appendicite aigue
chez l’enfant, la numération Formule Sanguine montre une Hyperleucocytose à
polynucléaires neutrophiles et la CRP est augmentée. Toutefois une CRP normale
n’élimine pas le diagnostic [68].
Une étude belge a retrouvé que la prévalence des patients présentant une
infection est plus élevée chez les patients ayant un taux de CRP>10mg/L comparé à ceux
ayant un taux de CRP<10 mg/L [72]. Des valeurs élevées de CRP sont toujours dues à des
pathologies [73].
Une étude rétrospective de cohorte fait par Shrotriya S et al, en 2018, sur
4931 adultes atteints de tumeurs solides a montré que 66% ont eu un taux de CRP élevé
45
supérieur à 10 mg/L [74]. La CRP s’élève en réponse à une réaction inflammatoire [49].
L'inflammation agit contre la tumeur puisqu'elle permet le recrutement de cellules
du système immunitaire dont certaines sont chargées d'éliminer les cellules cancéreuses
[75]. Le taux de CRP reflète directement l’intensité du processus inflammatoire
stimulant sa production [52].
Dans leur étude, Deibener-Kaminsky J et al ont retrouvé qu’une leucocytose
marquée supérieur à 20×109 G/L caractérise des affections sévères, qui sont infectieuses
dans moins d’un cas sur deux [42].
Selon l’étude effectuée par Djuma J et al, 18,46% des patients ayant un taux de
CRP pathologique plus de 10mg/L ont présenté une infection [72]. Une CRP entre 10-
40mg/L se retrouve généralement en cas d’inflammation modérée ou desinfections
virales et, une CRP entre 50 et 200mgL se retrouvent lors d’inflammations sévères ou des
infections bactériennes [76].
IV.1.Selon le genre
L’une effectuée par Rakotozafy M et al, en 2016, a évalué que, parmi les
patients affichant une hyperleucocytose, 54.46% sont des hommes [59]. Une autre,
faite par Rasoanambinina F, en 2018, a montré que les patients présentant une
hyperleucocytose à une prédominance masculine avec un sex-ratio H/F égal à 1,3
[60]. Une autre réalisée par Kell Hamka Y et al, a dénombré 40 (58,82%) hommes
parmi les patients qui présentent une anémie associée à une hyperleucocytose [77].
montré que, 102 (57%) sont des femmes et 77 (43%) des hommes [78]. Ils ont
trouvé une prédominance féminine car les pathologies orthopédiques sont fréquentes chez
les femmes que chez les hommes en France [79].
Chez les enfants moins de 5 ans nous avons trouvé une leucocytose
moyenne de 23,01 G/L et CRP moyenne de 55,44 mg/L. En Tanzanie, Hildenwall H
et al ont fait une étude de 14 mois sur 428 patients âgés de 3 mois à 5 ans qui ont
présenté de la fièvre et un test négatif du paludisme. Ils ont eu comme résultats : taux
de leucocyte moyenne de 14.109 G/L et CRP moyenne de 41 mg / L chez les enfants
avec maladie bactérienne. Il s’est rendu compte que le taux de leucocyte et la valeur
de CRP n’est pas suffisante pour affirmer une infection bactérienne chez l’enfant,
alors on ne devrait pas se basé uniquement sur le taux de leucocyte et la valeur de CRP
pour initier une antibiothérapie. [81].
IV.3.Aspect clinique
La CRP et l’hémogramme fait partie de bilan de première intention pour
permettre d’étayer l'origine infectieuse d’un signe clinique ordinaire. On peut
diagnostiquer une infection grâce à l’hyperleucocytose et CRP, lorsque des signes
d’infection ou d’inflammation sont évidents [82].
47
Les CRP sont libérées en plus grande quantité dans les processus
inflammatoires aigus et chroniques associés à l'infection, au traumatisme, à l'infarctus,
aux inflammations articulaires et plusieurs cancers [55]. L’élévation de CRP reflète
l’existence d’un état inflammatoire, quelle que soit sa nature, ou une lésion tissulaire
d’origine traumatique ou chirurgicale [84].
IV.3.1.Contexte infectieux
Durant notre étude nous avons documenté 18,68% (n=30) de contexte
infectieux ce qui tient la première place de l’aspect clinique.
Une étude marocaine sur l’apport des marqueurs biologiques (CRP, globules blancs)
dans le diagnostic de l'infection bactérienne aux urgences a suggéré que le seuil de 50
mg/l rapporte plus de fiabilité en terme de diagnostic d’infection bactérienne et pour les
taux compris entre 50 et 100 mg/l et >200 mg/l, la probabilité d’infection était de
100% ; pour les taux compris entre 100 et 200mg/L, la probabilité d’infection était de
73.68%. En ce qui concerne l’hyperleucocytose, la sensibilité était de 86.42% et la
spécificité était de 47.36% avec une VPP de 87.5% et une VPN de 45% et la probabilité
d’infection était 70%. En corrélant la clinique, la leucocytose et la CRP, ils ont eu
une probabilité d’infection de 90%.
Ainsi ils ont abouti à une conclusion que la CRP apportait beaucoup plus en
termes de diagnostic d’infection aux urgences par rapport à l’hyperleucocytose tout
en restant corrélée au contexte clinique [80].
48
Une étude Française sur 12 mois, réalisée par Bouldoires B et al, a décrit que
lors d’une infection bactérienne le taux moyenne de leucocytose est de 15,48 G/L, et la
CRP moyenne est de 163,4mg/L [85]. En ce qui concerne notre étude nous avons trouvé
une moyenne de 16,63G/L pour la leucocytose et 86,73mg/L pour la CRP rencontré
dans le contexte infectieux, quel que soit la cause, bactérienne, virale, ou fongique.
Grönroos JM, a montré que, au cours d’une appendicite aigue chez l’enfant, le
nombre de leucocyte moyen est de 15G/L et la CRP moyenne est de 30 mg/L [67]. En
2016, Lavoignet C E et al ont fait une étude rétrospective et observationnelle sur 466
patients a montré que [86]. Au cours d’une infection bactérienne : un taux de leucocytes
> 12.000 / mm 3 a une sensibilité 59,4% et spécificité de 82,2%, et un taux de CRP >
100 mg / L a une sensibilité 44,8% et Spécificité 99% pour le diagnostic de l'infection
bactérienne, et la valeur de p a été de p<0,001. Au cours de la réaction inflammatoire:
les endotoxines bactériennes vont activer, les cellules de l’immunité qui stimulent la
production de chémokines et de cytokines comme l’IL-1, l’IL-6, le TNFα. Puis, l’IL-1
agit sur la moelle osseuse pour augmenter la production de polynucléaires neutrophiles
et L’IL-6 est responsable de la sécrétion par le foie des protéines de la phase aiguë de
l’inflammation tel que la CRP. D’où apparition d’une hyperleucocytose et élévation de
la CRP au cours de contexte infectieux [56].
Une étude menée par Blommendahl J et al en 1997 sur 169 nouveau-nés avec
suspicion de septicémie néonatale a montré que le taux de la CRP sérique et de taux de
leucocytes neutrophiles totaux dans le sang avaient tous une sensibilité raisonnable (58-
49
77%), une spécificité raisonnable (62-84%), une bonne valeur prédictive négative et
valeur prédictive positive faible (16 à 24%) pour le diagnostic de la septicémie [87]. En
néonatologie, le dosage sérique de la CRP à 24 et à 48 heures après le début de
l’antibiothérapie a une valeur prédictive négative de 99 % afin d’éliminer les nouveau-
nés non infectés. Elle est également très utile dans l’appréciation de l’efficacité et la durée
de l’antibiothérapie [50]
IV.3.1.1.Infection et leucocytose
Selon l’étude fait par Kaminsky P et al, ils ont rapporté que, dans le diagnostic
d’infection, l’hyperleucocytose (> 10 000/mm3) a une sensibilité de 66 % mais une
spécificité de 56 % [4]. L'infection aiguë reste la cause non maligne la plus fréquente de
leucocytose [58].
50
IV.3.1.2.Infection et CRP
La CRP représente, l’un de meilleur outil pour un diagnostic rapide et
précoce des infections bactériennes ou fongiques en attendant les résultats
microbiologiques [50]. En pratique, elle a l’avantage par rapport à la vitesse de
sédimentation d’être le premier marqueur annonçant une infection ; elle sera aussi la
première à se normaliser pour confirmer la guérison d’une infection [90].
Notre étude a révélé que, 53,33% des patients qui ont présenté un contexte
infectieux avaient une CRP supérieur à 100 mg/L
En 2017, Rivoarilala N et al a décelé que, 50% des patients fébrile ont un taux de
CRP plus de 100 mg/L [71].
Une étude Danoise, a montré que, 92,2% des patients bactériemiques avaient une CRP
supérieur à 100 mg/L et pouvant signifier la présence d’une infection grave [91]. Dans
les infections bactériennes, son taux est plus élevé dans les infections systémiques que
dans les infections localises [92].
Flanders et al ont évoqué, qu’un taux de protéine C-réactive ≥100 mg/L a été plus précise
que les scores cliniques permettant d'identifier une pneumonie aigue communautaire
et pourrait constituer une indication utile en radiographie pulmonaire ou en
antibiothérapie empirique en cas de doute sur le diagnostic de pneumonie [93].
D’après l’étude de Le Gall C et al, une CRP supérieure à 500 mg/l signifie sur le
plan diagnostique, une étiologie infectieuse jusqu’à preuve du contraire. L’élévation
de la concentration plasmatique de la protéine C-réactive (CRP) reflète l’intensité´
de la réaction inflammatoire, en particulier dans le cadre d’un processus infectieux [55].
Pendant une étude de cohorte d'une durée de deux ans, fait par Wyllie D et al
chez les patients suspectés de bactériémie sur le plan clinique en situation d’urgence
médicale au Royaume-Uni, les résultats ont trouvé que le risque de bactériémie a
augmenté continuellement avec l'augmentation de la CRP [94].
bon indicateur de bactériémie à partir d’un certain taux, au même titre que certains
critères cliniques, mais sa normalité ne permet pas d’exclure à elle seule une infection ou
une bactériémie [95]. Il faut tenir en compte qu’au cours de la dénutrition par
carence protéique chez l’enfant (marasme, kwashiorkor), la CRP est incapable de
s'élever, même en cas de sepsis sévère [90].
En 2005, une étude tunisienne a constaté que 17,16 % des nouveau-nés ont
présenté un contexte infectieux, et ils ont suggéré que la CRP de 24 heures est le
meilleur test à 24 heures permettant de différencier les nouveau-nés infectés de ceux qui
ne le sont pas si elle est supérieur à 20 mg/L, avec une sensibilité de près de 78 % et une
spécificité de près de 94 % [96]. Chez le nouveau-né, la CRP s’élève légèrement dans
les 48 premières heures de vie (5 mg/L à la naissance, 14 mg/L à 24 heures et 9,7 mg/L
à 48 heures) [50]. Ainsi, la CRP un outil intéressant pour le diagnostic et le suivi
desinfections maternofœtales. L’intérêt de la détermination de la CRP, ainsi que son
dosage répété dans la prise en charge des nouveau-nés suspects d’une infection
maternofœtale, remonte aux années 1980 [96]
Si la CRP est élevée dans les infections bactériennes, elle l’est également dans certains
cancers, les brûlures étendues, l’infarctus du myocarde et les rhumatismes
inflammatoires. En revanche, elle est peu élevée dans les infections localisées cutanées,
ORL, les sinusites et les mono arthrites. Elle peut être aussi légèrement élevée pendant la
grossesse et la prise d’œstrogènes (pilule) [90].
IV.3.2.Bilan post-opératoire
La protéine C-réactive (CRP) est un marqueur biologique lié à l'inflammation
systémique fiable et utile pour l'infection en post-opératoire [97].
La protéine C-réactive (CRP), le nombre total des leucocytes n’ont qu’une
valeur relative dans l’évaluation d’une infection de plaie chirurgicale. Une nouvelle
élévation, après une baisse postopératoire initiale, doit faire considérer une infection [98]
Lors d’un bilan post opératoire, il a été constaté une CRP moyenne de
95,73mg/L et leucocytose moyenne de 15,57G/L. Dans leur article paru en 2005,
Codine P et al. ont pu mettre en évidence qu’en post opératoire, la CRP est augmentée
entre 20 mg/L et 40 mg/L au premier contrôle et se normalise en trois semaines. Mais
52
en cas d’infection du site opératoire profond la CRP atteint en moyenne 140 mg/L et
les leucocytes sont nettement plus élevé à 11 300/mm3. Ils ont decouvert aussi une
différence significative entre CRP des sujets non infectés et CRP des sujets ayant
une infection du site opératoire (p < 0,0001) [78]
La CRP s’élève constamment en phase post-opératoire avec un pic se situant à
48-72 heures et se normalise en 7 à 10 jours. Une CRP qui reste élevée (50 à 100 mg/L)
après ce délai évoque une complication infectieuse [50]. La CRP élevée immédiatement
après la chirurgie a des effets anti-cancéreux qui inhibent les métastases des ganglions
lymphatiques et la lymphangiogenèse [97].
En 2002, Laiho K et al ont trouvé pendant leur étude une valeur de CRP plus
faible que celle de la présente étude. Ils ont trouvé une moyenne de 51 à 54 mg/L après
prothèse d’épaule [99]. Ce qui pourrait être expliqué par la réaction inflammatoire
modérée engendrée par l’arthroplastie d’épaule car c’est une petite articulation. Le
bilan post opératoire regroupe toutes les chirurgies lourdes effectuées à l’HJRA, que ce
soit traumatique : grosse et petite articulation, chirurgie d’urgence ou de l’abdomen, etc.
La CRP aide le suivi thérapeutique en détectant les complications suppuratives
nécessitant une reprise chirurgicale. Sa baisse rapide sous traitement est corrélée à une
évolution favorable [92].
IV.3.4.Contexte hémorragique
Nous avons recensé 9 cas d’hémorragie, une leucocytose est souvent rencontrée
dans le cadre d’une perte massive de sang, secondaire probablement une combinaison
de l'inflammation à la suite d'une hémorragie, et la stimulation de la moelle osseuse
avec augmentation de la production de toutes les lignées cellulaires [58].
IV.3.5.Atteinte uro-néphrologique
Aucune corrélation n’a été retrouvée entre atteinte uro-néphrologique, CRP et
leucocyte pendant cette étude. De la même manière, la littérature a mentionné que les
valeurs de CRP n’avaient aucune corrélation avec l’importance des lésions
parenchymateuses rénales dues à l’infection [102].
IV.3.6.Bilan préopératoire
Selon Grönroos JM , la sensibilité de la numération des leucocytes en pré
opératoire dans le diagnostic d'appendicite aiguë était de 88% et la spécificité de 53%.
La sensibilité de la CRP en pré opératoire dans le diagnostic d'appendicite aiguë était de
48% et la spécificité de 57% [67]. La CRP préopératoire est bien liée à la survie
générale et à la survie sans récurrence chez les patients atteints de cancer du poumon
non à petites cellules [97]. Une leucocytose associée à des affections inflammatoires
chroniques est généralement plus faible que dans l'infection aiguë ou l’inflammation
aigue [67].
Les résultats de cette étude montrent que la CRP moyenne en préopératoire est
de 92,05mg/L. Ce qui est nettement plus élevé par rapport à ce que Laiho K et al ont
trouvé pendant leur étude. Ils ont trouvé une moyenne de 17 mg/L avant l’arthroplastie de
l’épaule chez des patients présentant une maladie inflammatoire chronique telle que la
Polyarthrite rhumatoïde et arthrite chronique juvénile [99]. Mais d’après la
conclusion du travail de Uhring J et al en 2011, la CRP ne constitue pas un facteur
prédictif préopératoire d’infection prothétique [103].
IV.3.8.Contexte néoplasique
IV.3.9.Contexte inflammatoire
L'inflammation chronique peut résulter d'une activation excessive ou injustifiée
du système immunitaire de causes non infectieuses, y compris les troubles auto-
immunes, les maladies inflammatoires de l'intestin, les maladies chroniques et
allergiques. Dans de nombreuses maladies auto-immunes, comme l'arthrite rhumatoïde,
le lupus et la sclérose en plaque chronique, l’'inflammation et la leucocytose résultant
sont le résultat d'une activation inappropriée de la réponse immunitaire contre un tissu
corporel normal [58].
Dans cette étude ont été trouvés 4 cas de contexte inflammatoire. Dans une
étude prospective, la probabilité d'arthrite septique est de 98 % si les quatre critères de
Kocher sont présents et si la CRP est supérieure à 20 mg/1 [107]. Dans le lupus, la CRP
est peu élevée (< 50 mg/L) [50].
La CRP est utilisée pour apprécier l’activité des maladies de système comme la
polyarthrite rhumatoïde, la maladie de Crohn et les vascularites. Elle permet également la
surveillance thérapeutique des patients atteints de ces pathologies [50].
IV.3.10.Trouble cardio-vasculaire
Dans notre étude nous n’avons pas une relation significative entre CRP,
hyperleucocytose et le trouble cardio-vasculaire (p=1).Alors que, Eskandarian R et al
ont démontré qu’il y a une association significative entre leucocytose et le
développement d’un dysfonctionnement systolique du Ventricule Gauche lors
d’infarctus du myocarde (p = 0,001) [64].La dysfonction systolique du ventricule
gauche (LV) est une complication prévalent après un infarctus de myocarde et elle est
associée à un taux de mortalité élevé [108]. Il est établi, qu’une augmentation modérée
et chronique du taux de CRP représente un facteur de risque de maladie
cardiovasculaire [109] et la CRP pourrait même être un acteur direct de l’athérogenèse
[110, 111].
Une autre étude faite en Afrique, par Baba A, a décelé une corrélation positive
entre le taux de leucocytes et la survenue de complications cardiovasculaires surtout la
maladie coronaire en particulier chez le diabétique [112].
56
Nous avons constaté que ces bilans ont été prescrits surtout dans le service
Réanimation Chirurgicale au nombre de 44 soit 27,33 %.( TableauIII)
Deux études effectuées par Rakotozafy M et al [59], et par Rasoanambinina F et
al [60], avaient montré des résultats similaires révélant une hyperleucocytose, chez la
majorité des patients en service de réanimation.
57
D’après l’étude fait par Djuma J et al, les patients ayant une CRP > 100 mg/L
ont une mortalité plus élevée comparée à celle des patients ayant une CRP< à 100 mg/L
en service de réanimation [72]. La CRP est un bon marqueur de la mortalité chez les
patients ayant une défaillance multi-viscérale en réanimation [117]
Une étude française de 2017 sur l’utilité de CRP pour le diagnostic des
bactériémies aux urgences retrouve ainsi qu’au cours d’une bactériémie avec une
hémoculture positive les taux de leucocyte et de CRP étaient significativement
supérieurs (p <0,001, p <0,001) présentant une moyenne de 14,8 ± 15,1×109/L et 169,7 ±
134,2 mg/L respectivement [95].
De nombreuses études ont affirmé que la CRP joue un rôle important dans le
diagnostic de l’infection en particulier bactérienne, impliquant ainsi son utilité dans le
contexte d’urgence.
58
Selon l’étude fait par Uusitalo-Seppälä R et al, la CRP est révélée moindre que
procalcitonine et IL-6 dans la détection des patients atteints de septicémie grave au
service des urgences [121].
Selon Asseray N et al, la sensibilité, spécificité, valeurs prédictives négative et
positive de la CRP étaient respectivement de 79 %, 81 %, 76 %, et 83 % pour
le diagnostic d’infection bactérienne en urgence [122]. Mais à l’occurrence, les
concentrations de CRP à l’admission sont de bons marqueurs précoces de morbidité et de
mortalité car elles peuvent prédire les défaillances d’organes [55].
VI.2.Prédominance leucocytaire
Une polynucleose neutrophile a été constaté chez 159 (99%). Et seulement 1%
des patients ont eu une lymphocytose (figure 12).
Les polynucléoses neutrophiles se voient lors de certains états physiologiques
(naissance, grossesse, menstruation, exercice violent) et surtout lors d'états
pathologiques, principalement une infection microbienne (abcès ou septicémie), une
maladie inflammatoire, une nécrose tissulaire, un cancer ou un sarcome et le tabagisme
[125].
Selon l’étude effectué par Rasoanambinina F, 87,36% ont présenté une
polynucléose neutrophile [60], nous avons retrouvé un pourcentage plus remarqué car la
plus-part du temps si les praticiens prescrivent un hémogramme associé à une CRP, il
veut éliminer ou diagnostiquer une infection bactérienne, évoquer par une polynucleose
neutrophile et CRP plus de 100mg/L [90, 126].
Une étude rétrospective de 10 ans fait par Schernberg A et al sur 103 patients
atteints d'un cancer anal a révélé que parmi les 12 patients présentant une leucocytose
initiale, tous avaient un nombre de neutrophiles élevé (> 7 500 / mm3) [69].
Selon Eskandarian R et al, en 2013, la prédominance neutrophile ou la neutrophilie a été
vue dans 34,8% de leucocytose des patients présentant un dysfonctionnement
systolique pendant l’infarctus de myocarde [64].
Cependant, les leucocytes, en particulier les neutrophiles, sont un indicateur de
l'intensité de la réaction inflammatoire de même au cours de l’infarctus de myocarde
[127].
Selon la littérature, l’hyperleucocytose est le plus fréquemment liée à une
polynucléose neutrophile ou une hyperlymphocytose, et moins fréquemment à une
hyperéosinophilie, une monocytose ou une basocytose [3, 42].
Dans étude nous avons trouvé que, l’anémie représentait 55% des autres
anomalies hématologiques associées à l’hyperleucocytose, puis la thrombopénie 22%, la
thrombocytose 20% et la polyglobulie 3% (figure 13).
Une étude sur l’hyperleucocytose effectuée à l’UFR d’hématologie fait en
2017, a révélé que les autres anomalies associées à l’hyperleucocytose se présentent
comme suit : 58,95% associé à une anémie, 19,72% à une thrombopénie, 13,95% à une
thrombocytose et 2,22% à une polyglobulie [60]. On peut constater que l’anémie, tient
la première place d’anomalie hématologique associée à une hyperleucocytose. Ainsi
plusieurs études centrées sur l’anémie ont montré la présence l’hyperleucocytose au
cours de cette anomalie biologique.
Une autre étude malgache publiée en 2017, sur 138 cas d’anémie post
hémorragique a signalé que, 50,72% des patients anémiques sont associées à une
hyperleucocytose supérieure à 10000/mm3 et ils ont suggéré que plus la valeur du taux
de leucocytes augmentent plus le risque d’avoir une anémie post-hémorragique peut
survenir [77]. Les patients atteints d'anémie peuvent connaître une augmentation non
spécifique de la production et de la libération de leucocytes, parallèlement à
l'augmentation de la production de globules rouges [67].
l’importance corrèle avec la sévérité du sepsis [54]. L’existence d’un sepsis est un
facteur de risque d’apparition d’une thrombopénie depuis longtemps identifiée. Ainsi,
l’apparition d’une thrombopénie peut précéder le diagnostic d’infection de 12 à 48
heures [130, 131]. Une thrombopénie peut s’expliquer par un excès de consommation
de plaquette comme au cours de la réaction inflammatoire d’où l’association avec une
hyperleucocytose [132].
Les anomalies des globules blancs sont généralement accompagnées par des
degrés variables de l'anémie et une thrombocytopénie. La leucocytose se retrouve
également chez les patients avec thrombocytemie essentielle. Une anémie hémolytique
et un purpura thrombocytopénique idiopathique peuvent entraîner une stimulation
généralisée de la moelle osseuse et une prétendue leucocytose par débordement [67].
L’inflammation se caractérise aussi par une interaction entre les cellules endothéliales,
les leucocytes et les plaquettes [40]. La sur régulation de la moelle osseuse peut
également être observée chez les patients souffrant d'anémie hémolytique et purpura
thrombocytopénique immunitaire [58]. Lorsque l’hyperleucocytose est associée à une
anémie et/ou thrombopénie, le médullogramme et la biopsie osseuse sont indispensables
à la mise au point car une atteinte centrale (de la moelle osseuse) est la plus probable
[1].
Suggestions et perspectives
Une étude sur un plus grand échantillon et sur une pathologie plus typique à
Madagascar devrait être réalisée afin d’enrichir les résultats de cette étude.
CONCLUSION
L’hyperleucocytose peut atteindre tout âge avec un seuil qui diffère d’un âge à
l’autre. Le sex ratio homme-femme était de 1,06. Pourtant la valeur de CRP est
indépendante du sexe. La CRP pathologique est retrouvée dans 87% des
hyperleucocytoses. Le contexte infectieux est le premier signe emmenant les
praticiens à prescrire ces deux paramètres et la majorité des patients sont hospitalisés en
Réanimation chirurgicale. Les autres circonstances dans laquelle nous avons
rencontré hyperleucocytose sont : Bilan post-opératoire, problème neuro-psychologique,
contrôle, contexte hémorragique, signes d'anémie, atteinte uro-néphrologique , bilan
préopératoire, problème gynécologique et obstétrique, contexte néoplasique, contexte
inflammatoire, trouble cardio-vasculaire, traumatisme et brulure.
La prédominance à PNN a été vue dans 99% de l’hyperleucocytose. L’anémie représente
l’anomalie hématologique la plus communément associée à l’hyperleucocytose
suivie de la thrombopénie, la thrombocytose et la polyglobulie.
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Naissance à 1 an
Homme Femme
Hématie T/L 4,28-6 3,8-5,9
Hte 0,39-0,49 0,34-0,45
Hb g/L 120-180 110-160
VGM Fl 80-95
TCMH Pg 27-32
CCMH g/L 320-360
Hotsaboiko maimaimpoana ireo ory, ary tsy hitaky saran’asa mihoatra noho ny rariny
aho, tsy hiray tetika maizina na oviana na oviana ary na amin’iza na amin’iza aho mba
hahazoana mizara aminy ny karama mety ho azo.
Raha tafiditra an-tranon’olona aho dia tsy hahita izay zava-miseho ao ny masoko, ka
ho tanako ho ahy samirery ireo tsiambaratelo aboraka amiko ary ny asako tsy avelako
hatao fitaovana hanatontosana zavatra mamoafady na hanamoràna famitan-keloka.
Hajaiko tanteraka ny ain’olombelona na dia vao notorontoronina aza, ary tsy hahazo
mampiasa ny fahalalako ho enti-manohitra ny lalàn’ny mahaolona aho na dia vozonana
aza.
LU ET APPROUVE
Le Directeur de Thèse
Signé : Professeur RAKOTO ALSON Aimée Olivat
VU ET PERMIS D’IMPRIMER