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Dis-moi dans les commentaires s’il manque une phrase ou des mots,
merci ! (Let me know in the comments if there are some words or sentences
missing, thank you!)
[00:00:10] Merci d’être avec moi aujourd’hui, je suis très content que vous écoutiez
ce podcast.
[00:06:57] La première hypothèse, c’est une hypothèse centrale, très, très, très
importante. Dans la première hypothèse, Stephen Krashen dit qu’il faut
différencier, faire la différence, entre acquisition et apprentissage.
[00:07:16] Alors acquisition qu’est-ce que ça veut dire ? Acquisition, c’est un
nom qui vient du verbe acquérir. Acquérir quelque chose, ça veut
dire obtenir quelque chose. Par exemple, si vous achetez une voiture, vous
acquérez cette voiture, elle est à vous. Qu’est-ce que ça veut dire « acquérir une
langue » ? Acquérir une langue, c’est quand vous êtes enfant et que
naturellement, inconsciemment, vous commencez à utiliser une langue. Pourquoi
vous commencez à utiliser cette langue ? Eh bien, parce que vous voulez parler à
vos parents. Vous avez faim, vous avez froid, vous avez envie de dormir, donc il
faut essayer de vous exprimer, de faire passer un message à vos parents. Ça, c’est
la façon naturelle d’apprendre une langue pour le professeur Stephen Krashen. Et,
pour lui, c’est la seule façon efficace de pouvoir utiliser une langue.
[00:08:27] L’apprentissage, au contraire, c’est quelque chose de conscient, c’est un
processus conscient. Quand vous êtes à l’école, vous prenez un cours de français,
par exemple, et vous savez que vous êtes en train d’apprendre le français. C’est
quelque chose de conscient. Par exemple, vous apprenez les règles de grammaire
pour comprendre comment fonctionne le français, quelles sont les règles qu’il
fautrespecter pour parler français.
[00:09:02] Mais Stephen Krashen, il pense que quand on apprend une langue de
cette façon à l’école, quand on apprend les règles de grammaire, on ne peut pas
utiliser la langue pour communiquer. Et ça, moi je l’ai vu très, très souvent quand
j’étais à l’école. Par exemple, en anglais, on doit apprendre tous les verbes
irréguliers, et on pense que, quand on connaîtra tous les verbes irréguliers, par
magie, on sera capable de parler anglais. Ça, évidemment, ça ne fonctionne pas
très bien. Donc, pour résumer cette première hypothèse, Stephen Krashen dit qu’il
faut apprendre une langue de façon plus naturelle, un peu de la même façon dont
les enfants apprennent leur langue maternelle.
[00:09:56] Évidemment, il y a eu beaucoup de critiques pour cette première
hypothèse. Moi aussi, je ne suis pas complètement d’accord avec cette
hypothèse. Je pense qu’il faut connaître les règles de grammaire, mais ça n’est pas
la priorité. D’abord, il faut essayer de communiquer, communiquer même si vous
faites des fautes, des erreurs, ce n’est pas très grave. L’important c’est de
transmettre un message, de s’exprimer et après, quand vous êtes capable de faire
ça, vous pouvez apprendre les règles pour pouvoir vous corriger et vous exprimer
de façon plus claire. Mais la priorité, c’est d’essayer de s’exprimer, d’essayer de
parler.
[00:10:50] La deuxième hypothèse, c’est l’hypothèse du contrôleur. Un contrôleur
qu’est-ce que c’est ? C’est une personne qui contrôle. Par exemple, quand vous
prenez le métro, il y a des contrôleurs qui vous demandent si vous avez bien votre
ticket pour voyager. Le contrôleur contrôle que vous respectez les règles.
[00:11:14] Quand on apprend une langue étrangère, quand on parle une langue
étrangère, il y a un contrôleur dans notre tête. Ce contrôleur, il essaye de voir si
vous respectez bien toutes les règles. Ça veut dire les règles de grammaire, les
règles de phonétique. Et, ce qui est intéressant avec ce contrôleur, c’est que tout le
monde n’a pas le même contrôleur dans sa tête. Par exemple, si vous êtes une
personne plutôt extravertie, ça veut dire une personne qui n’a pas peur de parler,
qui aime s’exprimer, alors le rôle du contrôleur est plutôt faible. Le contrôleur n’a
pas beaucoup d’influence sur vous. Vous parlez, vous parlez, et ce n’est pas grave
si vous ne respectez pas les règles. Le contrôleur, il est quasiment absent.
[00:12:12] Par contre, si vous êtes introverti, alors le contrôleur est très, très
présent. Dès que vous essayez de parler, vous allez d’abord réfléchir aux règles,
penser à une façon parfaite de dire quelque chose sans faire d’erreur. Ça
malheureusement, ça n’est pas très bien, ça n’est pas une bonne méthode pour
pouvoir parler une langue étrangère. Pour parler une langue étrangère, il faut faire
des erreurs, il faut essayer de transmettre un message. Si vous n’essayez pas de
vous exprimer, si vous ne faites pas d’erreurs, vous ne pouvez pas progresser.
[00:12:54] Donc ça n’est pas très grave de faire des erreurs, il ne faut pas avoir peur
de faire des erreurs, c’est normal. Même les personnes qui sont les plus
talentueuses, qui ont le plus de talent pour parler des langues étrangères, même ces
personnes font des erreurs. Donc ça, ça n’est pas grave.
[00:19:20] D’un côté, ça peut être une bonne idée parce que, dans beaucoup de
pays, il n’y a pas assez de personnes pour aider les personnes âgées ou les
personnes handicapées. Donc ce robot, ça peut être une vraie aide pour ces
personnes dans leur vie quotidienne.
[00:19:44] Mais, d’un autre côté, on peut penser qu’avec ces robots, nous allons
peut-être abandonner les personnes âgées et les personnes handicapées parce qu’on
pensera : « OK, ces personnes ont des robots pour s’occuper d’elles donc elles
n’ont pas besoin d’hommes, d’humains, pour s’occuper d’elles. Et ça, peut-être
que ça va renforcer leur solitude, peut-être que ces personnes vont se
sentir seules.
[00:20:27] Le troisième robot de l’entreprise Softbank Robotics, il s’appelle Nao.
Alors Nao, il est plus petit que les autres robots de cette entreprise parce qu’il
mesure 58 cm. Et, Nao, il est utilisé pour l’éducation. Nao est capable de bouger,
de sentir, d’entendre, de parler, de voir, et, bien sûr, de se connecter à Internet. Il
est utilisé par exemple dans des écoles où il y a des élèves autistes. L’autisme, c’est
un trouble du comportement qui modifie les interactions sociales, la
communication. Généralement, les personnes autistes ont des problèmes à
s’exprimer, à communiquer, et elles ont des problèmes avec leurs interactions
sociales quotidiennes. Eh bien Nao, il encourage les enfants autistes à s’exprimer.
Nao est très patient et il peut écouter, encourager, les enfants autistes à s’exprimer,
à parler avec lui.
[00:21:58] Est-ce que vous pouvez imaginer des robots qui, dans le
futur, remplaceront les professeurs, des robots qui prendront la place des
professeurs ?
[00:22:12] Il y aurait plusieurs avantages à cette situation. Par exemple, les robots
ne sont jamais malades, ils ne sont jamais fatigués, pas comme les professeurs. La
qualité des cours serait toujours la même. Les robots professeurs peuvent travailler
24 heures sur 24 et ils ne font jamais d’erreurs. En plus, il n’y a pas besoin de les
payer. Il faut juste les acheter mais ensuite, ils n’ont pas de salaire. Donc les robots
professeurs seraient moins chers que les professeurs humains. Mais, quels sont les
inconvénients, à votre avis ? Peut-être que ces robots, ces robots professeurs, ne
seront pas capables de répondre à toutes les questions. Et également, ils ne pourront
pas créer de relations avec les étudiants. Et pour les étudiants, c’est important
d’avoir un lien avec leur professeur, de sentir que leur professeur les connait, qu’ils
peuvent lui parler librement, qu’ils peuvent échanger avec lui.
[00:23:36] Mais on ne sait pas, peut-être que dans le futur, dans les universités, il y
aura des robots professeurs.
[00:23:49] Pour finir ce podcast, je vais vous parler d’un dernier type de robot qui,
à mon avis, est extrêmement dangereux. Ces robots, ce sont les armes autonomes.
Qu’est-ce que c’est qu’une arme autonome ? C’est un robot qui est utilisé dans une
armée et qui est comme un soldat, comme un militaire. On utilise ces robots pour
faire la guerre. Par exemple, en Afghanistan et en Irak, on utilise des drones. Ces
drones, ils peuvent déjà voler tout seul. Ils n’ont pas besoin d’être contrôlés par
des hommes. On peut leur indiquer un point, leur dire de se rendre à un certain
point, et les robots vont voler tout seuls jusqu’à ce point, ils sont autonomes. Dans
quelques années, ils seront capables de tuer des cibles humaines, de tuer des
humains, des hommes, seuls, sans intervention, sans être contrôlés.
[00:25:02] Ça, évidemment, ça pose des problèmes éthiques parce que, dans
quelques années, les robots pourront tuer des hommes, comme dans les films de
science-fiction catastrophes. Et les robots, ils n’éprouvent pas de sentiments, ils
n’ont pas d’empathie. Autrement dit, les robots peuvent tuer des soldats ou des
civils sans distinction. Pour un robot, c’est pareil. Parce que les robots n’ont pas
d’empathie, ils ne partagent pas les émotions humaines. Si on dit à un robot de
tuer une personne, ce robot va tuer cette personne et il ne va pas réfléchir à son
action. Donc ça, c’est un vrai problème moral, un vrai problème éthique.
[00:25:59] D’ailleurs, il y a beaucoup d’associations de scientifiques, par exemple
une association avec le physicien britannique très célèbre Stephen Hawking, qui
demandent l’interdiction des armes autonomes. Ils veulent que ces robots
soient interdits. Il y a d’autres types d’armes qui sont déjà interdites, comme les
armes chimiques. Eh bien, ces associations de scientifiques, elles veulent qu’il n’y
ait pas d’armes autonomes. Et moi, je suis d’accord avec ces scientifiques. Je pense
que ces armes autonomes, ces robots autonomes, ils représentent une
menace comme l’arme nucléaire, par exemple, ils sont tout aussi dangereux.
[00:26:53] Pour conclure ce podcast, on peut dire que la vie avec les robots dépend
de la façon dont les entreprises, les entreprises qui produisent ces robots, vont les
programmer. Si les entreprises produisent des robots pour nous aider dans notre vie
quotidienne, ça peut être une très bonne idée, ça peut être une vraie aide, par
exemple pour les personnes handicapées, pour les personnes âgées, de la même
façon que les robots ont été une grande aide dans la production industrielle. Mais
les robots peuvent aussi être très dangereux si on les utilise pour faire la guerre, par
exemple. Donc ça, ça devrait être interdit, c’est une mauvaise direction, c’est une
mauvaise utilisation des robots.
[00:27:55] Voilà, c’est la fin de ce podcast. Merci à tous de l’avoir écouté. J’espère
que ça vous a intéressé, j’espère que vous avez passé un bon moment. Si vous
voulez, vous pouvez retrouver la transcription de ce podcast sur mon site internet
cottongue.com avec toutes les informations et tout le vocabulaire. Comme
d’habitude, je vous encourage à écouter ce podcast plusieurs fois pour essayer de
comprendre un maximum de choses, et je vous promets que, si vous continuez de
faire ça, vous allez progresser énormément, vous allez comprendre de plus en plus
de choses, et vous allez apprendre à vous exprimer en français naturellement.
[00:28:52] Dans le prochain épisode, nous parlerons du bonheur et des pays dans
lesquels les gens sont les plus heureux. Merci à tous, merci d’avoir écouté ce
podcast et on se retrouve la semaine prochaine avec un nouvel épisode.
À bientôt, salut !
[00:21:13] Et vous pensez que votre pays est bien classé ? Si vous voulez vérifier,
vous pouvez trouver le classement de votre pays sur internet en cherchant le World
Happiness Report 2017.
[00:21:33] Voilà, maintenant nous avons vu que le bonheur est un état durable dans
lequel nous sommes satisfaits, dans lequel tous nos désirs sont comblés. Mais, pour
arriver à cet état, il y a des conditions externes, des conditions qui ne dépendent
pas de nous, qui dépendent du pays dans lequel on vit, par exemple.
[00:22:01] Cependant, dans les pays occidentaux, le bonheur est devenu une
obsession, une obsession égoïste, narcissique. Tout le monde fait tout pour le
trouver. Certains journalistes parlent même de la « dictature du bonheur ».
[00:22:22] La « dictature du bonheur », qu’est-ce que ça signifie ? Ça veut dire que
cette recherche du bonheur est comme une sorte de tyrannie. Elle impose aux gens
de vivre d’une certaine façon s’ils veulent être heureux. Dans les médias et
les publicités, on nous donne des ordres pour être heureux : faites du
sport, mangez équilibré, partez en vacances ici ou là, achetez cette voiture ou ce
smartphone. Il faut faire un travail qui nous passionne, trouver la femme ou le mari
idéal. C’est un peu stressant tout ça, non ? Vous ne pensez pas ?
[00:23:08] Après tout, chacun a une vision différente du bonheur, non ? Peut-être
que les choses qui me rendent heureux ne plaisent pas à mon voisin. J’adore faire
du vélo le dimanche quand il fait beau, par exemple. Ça, ça me rend heureux. Mais
il y a aussi des gens qui n’aiment pas faire de vélo et qui préfèrent d’autres activités
comme, je ne sais pas, la méditation, le running ou bien aller au cinéma. Ou bien
certaines personnes préfèrent aller au bord de la mer pour les vacances, et d’autres
à la montagne. Ça dépend des goûts, des préférences !
[00:23:53] Alors, comment des « experts du bonheur » peuvent-ils nous aider à être
heureux ?
[00:00:11] Comme vous le savez déjà si vous avez écouté les épisodes précédents,
le Cottongue Podcast est là pour vous aider à apprendre le français. Mais,
contrairement aux podcasts de langues classiques, ici nous ne faisons pas de
grammaire. Si vous voulez faire de la grammaire, malheureusement ça n’est pas le
bon endroit !
[00:00:37] Dans ce podcast, je vous parle de sujets que je trouve intéressants et
j’essaye de tout vous expliquer pour que vous compreniez un maximum de choses.
Et plus vous écouterez des choses en français, plus vous comprendrez. C’est pour
ça que je vous conseille d’écouter ce podcast plusieurs fois. Et pour vous aider à
comprendre, vous pouvez aussi lire la transcription du podcast sur mon site
internet, cottongue.com. Sur mon site internet, il y a les transcriptions de tous les
podcasts.
[00:01:22] Dans le dernier podcast, je vous ai annoncé le sujet d’aujourd’hui. Est-
ce que vous vous en rappelez ? Dans le dernier podcast, je vous ai annoncé que le
prochain sujet serait la théorie du genre.
[00:01:38] Avez-vous déjà entendu parler de ça ? Avez-vous déjà entendu parler
de la théorie du genre ? Peut-être que c’est la première fois que vous entendez
parler de la théorie du genre. Dans ce cas, je vais vous expliquer très simplement de
quoi il s’agit.
[00:01:59] La théorie du genre est la traduction française des gender studies. Il
s’agit de faire la différence entre le sexe biologique et le genre. D’un côté, il y a
donc le sexe biologique, c’est celui qu’on a à la naissance, quand on naît. Le bébé
est soit un garçon, soit une fille. Mais, de l’autre côté, il existe aussi le genre, qui
est la construction de notre identité sexuelle. Autrement dit, est-ce que l’on se sent
plus homme, ou femme ? Parfois, le sexe biologique et le genre peuvent
être différents. Par exemple, si une personne est née avec le sexe d’une femme,
mais que dans sa tête elle se sent plutôt comme un homme.
[00:03:03] En France, il y a une polémique autour de la théorie du genre. En
2014, des rumeurs se sont répandues sur internet. Une rumeur, c’est une
information qui n’est pas vérifiée et qui se diffuse, qui se propage, que les gens
échangent. Donc, il y avait une rumeur sur internet disant que l’école
française enseignait la théorie du genre. Des gens qui n’avaient jamais entendu ces
mots de leur vie ont pensé que l’école voulait transformer leurs garçons en filles et
leurs filles en garçons. Les parents d’élèves ont commencé à s’envoyer des
SMS pour diffuser cette rumeur. Alors la rumeur a commencé à grossir et à être
exagérée. Dans les SMS, les parents disaient qu’à l’école maternelle, c’est-à-dire
l’école où les enfants vont quand ils ont entre 3 et 6 ans, les maîtresses parlaient
aux enfants de masturbation. Résultat : dans plusieurs régions, les parents ont eu
peur et ils ont retiré leurs enfants de l’école pendant plusieurs
jours. Évidemment, ces rumeurs étaient complètement fausses. Mais en 2016,
l’année dernière donc, le pape François (le pape, c’est la personne la plus
importante au sein de l’Église catholique), donc le pape François a lui aussi
participé à la polémique. Il a déclaré que les manuels scolaires français, autrement
dit les livres utilisés à l’école, influençaient les élèves en leur enseignant la théorie
du genre. Et pour le pape, la théorie du genre est contre-nature parce qu’elle
influence les enfants, elle les pousse à choisir une orientation sexuelle différente de
leur sexe biologique.
[00:05:26] Mais, en réalité, dans les manuels scolaires français on ne parle presque
pas de théorie du genre. Certains livres de biologie expliquent simplement qu’en
plus du sexe biologique, l’éducation et la société ont une influence sur la
construction de notre identité sexuelle. Mais aucun professeur n’encourage les
élèves à choisir une orientation sexuelle ou une autre. Le pape a simplement cru les
rumeurs sur ce sujet.
[00:06:07] Je pense que s’il y a tellement de polémiques sur ce sujet, ça signifie
qu’il est intéressant. C’est pour ça que j’ai décidé de vous en parler aujourd’hui.
Peut-être que pour vous, la théorie du genre est une chose évidente que vous
connaissez bien. Au contraire, peut-être pensez-vous que cette théorie est
complètement fausse et qu’on ne devrait pas en parler à l’école.
[00:06:40] Mais, quoi qu’il en soit, nous allons voir pourquoi cette théorie est
importante aujourd’hui et comment elle peut nous aider à mieux comprendre notre
société.
[00:06:53] Vous êtes prêts ? Alors, c’est parti !
[00:14:42] Le père : « Bon Guillaume, qu’est-ce que tu veux faire comme sport ?
J’ai vu ton livret, tu es nul en sport. À partir de maintenant, je veux que tous les
samedis, tu fasses du sport. Donc, qu’est-ce que tu veux faire comme sport ? Je ne
sais pas moi, du foot, de l’athlétisme, de la boxe, du judo. Je ne sais pas moi. De la
lutte gréco-romaine ! »
[00:15:23] Guillaume : « Du piano ! »
[00:15:25] Vous avez compris ce qui se passe dans cette scène ? Le père de
Guillaume a reçu son livret. C’est un document envoyé par l’école aux parents avec
les résultats, avec les notes de leur enfant. Et malheureusement, Guillaume n’a pas
de bonnes notes en sport. Son père lui dit qu’il est « nul en sport ». « Être nul en
quelque chose », ça signifie être très mauvais, être un « zéro ». À l’école, les élèves
disent parfois « je suis nul en mathématiques » ou bien « je suis nul en géographie
». Ça veut dire qu’ils ont de mauvaises notes dans ces matières.
[00:16:19] Comme Guillaume a de mauvais résultats en sport, son père veut qu’il
fasse du sport tous les weekends, chaque samedi. Et vous avez entendu quels sports
il lui propose ? Le foot, l’athlétisme, la boxe, le judo, et même la lutte gréco-
romaine ! La lutte gréco-romaine, c’est un sport de combat dans lequel il faut
mettre son adversaire par terre, sur le sol, en utilisant seulement ses bras et le
haut du corps. À votre avis, pourquoi le père propose-t-il ces sports en
particulier ? Quel est le point commun entre tous ces sports ?
[00:17:10] Vous avez deviné ? Ces sports sont considérés comme des sports
d’hommes, ils sont très physiques, voire même violents. Le père trouve que son
fils Guillaume ne se comporte pas assez comme un garçon, c’est pourquoi il
l’encourage à faire des sports de garçons, comme le font ses frères.
[00:17:41] Être sportif, ça fait partie des choses que la société attend
des garçons. On pense que les garçons doivent être sportifs, compétitifs. On le voit
très bien dans cet extrait de film. D’ailleurs, je vous conseille vraiment de le
regarder. C’est un film très drôle, mais qui nous apprend aussi des
choses. Souvent, les comédies sont drôles, elles sont divertissantes, mais on
n’apprend rien, elles sont juste un divertissement. Dans ce film, Les garçons et
Guillaume, à table !, vous apprendrez des choses intéressantes, j’en suis sûr !
[00:18:31] Dans ce film, on voit donc qu’un garçon apprend à devenir un homme
avec son éducation. Guillaume n’aime pas le sport, mais son père l’oblige à en
faire. Guillaume doit se conformer au modèle social de l’homme, il est obligé de
faire du sport. Mais pour les filles, on pense généralement que ça n’est pas très
important. Si une fille a de mauvais résultats en sport, si elle est nulle en sport, ça
n’est pas grave. Cette différence nous montre que la société n’a pas les
mêmes attentes avec les hommes et avec les femmes, c’est pourquoi les hommes et
les femmes se comportent différemment.
[00:19:25] Et justement, comment apprend-on à devenir une femme ou un
homme ?
[00:19:34] Quand on est enfant, c’est l’éducation de nos parents qui nous influence.
L’exemple le plus visible, ce sont les jouets, les objets avec lesquels
s’amusent, jouent les enfants. Quand vous entrez dans un magasin de jouets, vous
voyez tout de suite la partie avec les jouets pour les garçons et celle avec les jouets
pour les filles. Dans la partie pour les garçons, tout est bleu parce qu’on pense que
le bleu est la couleur des garçons. Et chez les filles, tout est rose. Vous pensez que
biologiquement, les garçons préfèrent le bleu et les filles préfèrent le rose ? Que,
dans leur cerveau, il est écrit qu’il faut aimer cette couleur et pas celle-là ?
[00:20:31] Évidemment non ! Simplement, on habitue les garçons et les filles à à
aimer ces couleurs très tôt, quand les parents décorent leur chambre par exemple,
ou quand ils leur achètent des vêtements. Ces décisions des parents et des
entreprises qui vendent des jouets influencent les goûts des enfants.
[00:20:58] Et quels jouets les parents achètent-ils aux petits garçons ?
[00:21:03] Leurs jouets sont souvent pour faire la guerre ou se battre. Il y a des
soldats, des super héros, des armes, etc. On encourage donc les petits garçons à
aimer les choses violentes, les combats.
[00:21:23] Pour les petites filles, on achète plutôt des poupées qu’elles
peuvent habiller ou maquiller. Avec ces poupées, on apprend aux filles qu’elles
doivent faire attention à leur apparence, à leurs vêtements.
[00:21:40] Vous comprenez, très tôt on apprend aux enfants ce qu’ils ont le droit
d’aimer ou non et comment ils doivent se comporter. Souvent, les parents ne sont
même pas conscients de ça. Ils achètent ces jouets tout simplement parce qu’ils
croient que c’est ce que leur enfant aime.
[00:22:05] L’éducation des parents influence donc les enfants et la façon
dont ils construisent leur genre, leur identité sexuelle. Mais l’école a elle aussi une
grande influence.
[00:22:20] Souvent, on dit que les garçons sont meilleurs que les filles dans les
sciences dures comme les mathématiques ou la physique. Ce qui
expliquerait pourquoi les ingénieurs sont plus souvent des hommes que des
femmes. Pour vérifier cela, des chercheurs français ont réalisé une expérience très
intéressante dans une université près de Marseille (dans le sud de la France). Les
chercheurs ont fait deux groupes d’étudiants. Dans chaque groupe, il y avait des
garçons et des filles. Ensuite, les chercheurs ont inventé un test. Le but de ce test
était de reproduire une forme géométrique complexe. Autrement dit, les étudiants
devaient redessiner une forme géométrique, ils devaient la recopier. Le test était le
même pour les deux groupes. La différence était que dans le premier groupe, on a
dit aux étudiants que c’était un test de géométrie et dans le deuxième groupe, on a
dit aux étudiants que c’était un test de dessin.
[00:23:49] Eh bien, devinez quoi : dans le groupe 1, qui pensait faire un test de
géométrie, les garçons ont eu de meilleures notes et dans le groupe 2, qui pensait
faire un test de dessin, ce sont les filles qui ont eu de meilleures notes. Alors que le
principe du test était exactement le même pour les deux groupes !
C’est surprenant, non ?
[00:24:19] Que nous montre cette expérience ?
[00:24:23] Elle nous montre qu’il existe des stéréotypes à l’école et que les élèves
sont victimes de ces stéréotypes. Il n’y a pas de différences entre le cerveau des
hommes et celui des femmes, mais seulement une perception différente.
[00:24:42] Dans les manuels scolaires, les grands mathématiciens ou les grands
scientifiques sont souvent des hommes, on ne parle pas des femmes.
Alors forcément, les petites filles ont tendance à penser que ces matières
scientifiques sont plutôt réservées aux garçons. Par exemple, il y a une scientifique
très célèbre en France et en Pologne qui s’appelle Maria Skłodowska-Curie. Elle
est célèbre car elle a obtenu le prix Nobel de physique en 1903 avec son
mari Pierre Curie. Et elle a aussi obtenu le prix Nobel de chimie en 1911. Mais
dans les livres scolaires, on la présente toujours avec son mari, on dit toujours
« Pierre et Marie Curie », comme si une femme ne pouvait pas réussir sans son
mari. Pourtant, elle a obtenu un deuxième prix Nobel toute seule, sans son mari,
mais ça, les manuels français n’en parlent pas.
[00:26:02] Après l’éducation des parents et les études, c’est dans le monde
professionnel, le monde du travail, qu’on crée des différences entre les hommes et
les femmes. Encore une fois, on pense qu’il y a des professions réservées aux
hommes, comme ingénieur, pompier, informaticien, policier, etc. Et d’autres
métiers qui, eux, sont réservés aux femmes : maîtresse d’école, infirmière,
esthéticienne, etc. On dit que les hommes ont des qualités nécessaires pour un
poste, et les femmes pour un autre. Pendant longtemps, on pensait aussi que les
femmes ne pouvaient pas faire de politique parce qu’elles n’avaient pas les qualités
nécessaires. Les politiciens étaient tous des hommes. Donc, pour une femme,
c’était impossible de faire une carrière politique. Mais la situation a complètement
changé maintenant. Il y a de plus en plus de femmes qui font de la politique :
des députées, des ministres, des présidentes, même ! On comprend alors que tout
ce qu’on pensait avant était faux. Les femmes ont autant de qualités que les
hommes pour faire de la politique. Ce sont les stéréotypes qui nous faisaient croire
le contraire.
[00:27:43] Maintenant, les gouvernements de certains pays imposent la parité. La
parité, ça signifie qu’il doit y avoir autant de femmes que d’hommes. Par exemple,
s’il y a trente ministres, quinze ministres doivent être des femmes, et les quinze
autres doivent être des hommes. Grâce à ce genre de loi, les mentalités changent,
les gens commencent à considérer les femmes différemment.
[00:28:15] Pourtant, dans les entreprises, il existe toujours des inégalités de salaires
entre les femmes et les hommes. Les salaires des femmes sont généralement
inférieurs à ceux des hommes. En France, cette inégalité est de 19 %. Ça signifie
que, pour un même poste et les mêmes responsabilités, une femme gagne en
moyenne 19 % de moins qu’un homme. C’est énorme et c’est
complètement injuste ! Il n’existe aucune explication pour justifier cette différence
de salaire. Encore une fois, c’est seulement le résultat des stéréotypes qui font
croire que les hommes sont plus qualifiés, plus compétents que les
femmes. Heureusement, il y a de plus en plus d’organisations qui dénoncent et
combattent ces inégalités.
[00:29:24] Pour conclure, on peut dire que la théorie du genre est très importante
pour nous aider à prendre conscience des stéréotypes liés au sexe. Beaucoup de
différences qu’on croyait biologiques sont en réalité des constructions sociales.
Grâce à la théorie du genre, nous pouvons montrer que les différences de
traitement, de considération des hommes et des femmes ne sont pas justifiées et
qu’il faut les combattre, que ce soit à l’école ou au travail, peu importe. Peu
importe notre sexe biologique, nous sommes avant tout des êtres humains avec
notre propre caractère et nos propres ambitions. Notre réussite ne devrait pas
dépendre de notre sexe biologique.
[00:30:21] Voilà, c’est la fin de ce podcast. J’espère que vous en savez un peu plus
sur la théorie du genre et que ce sujet vous a intéressé. Si vous avez des questions,
vous pouvez m’écrire à l’adresse hugo@innerfrench.com. Et, comme d’habitude,
vous pouvez trouver la transcription du podcast sur mon site internet
innerfrench.com
[00:30:59] Vous savez qu’il y a eu les élections présidentielles en France la
semaine dernière. Donc dans le prochain podcast, je vous parlerai du nouveau
président français, Monsieur Emmanuel Macron, de ses idées et de son programme
pour la France.
[00:00:12] J’espère que vous allez bien et que vous êtes prêts à écouter quelque
chose en français. Moi, je suis très content, car il y a de plus en plus d’auditeurs.
« Un auditeur », c’est une personne qui écoute une émission de radio ou un
podcast. Donc, si vous écoutez le Cottongue Podcast, vous êtes un auditeur (ou une
auditrice si vous êtes une femme).
[00:00:44] Bref, c’est vraiment super de savoir qu’il y a tellement de personnes qui
m’écoutent. J’espère que ça vous donne envie de faire un peu de français tous les
jours. Vous savez que la régularité, c’est le plus important pour apprendre une
langue. Apprendre une langue, c’est un peu comme aller à la salle de sport. Ca ne
sert à rien d’aller à la salle de sport une fois par mois, même si vous y
restez toute la journée . Si vous ne faites pas de sport pendant un mois, et
qu’ensuite vous faites du sport pendant une journée entière, vous allez être très
fatigués et vous ne ferez pas de progrès. Pour progresser, pour s’améliorer, il
faut s’entraîner régulièrement, chaque jour si c’est possible.
[00:01:46] Pourquoi ? Parce que quand on fait quelque chose régulièrement, ça
devient une habitude. Et quand cette activité devient une habitude, on ne se pose
plus de questions. On ne se demande pas « est-ce que j’ai le temps de faire ça
aujourd’hui ? ». On ne se dit pas « oh non, aujourd’hui je suis fatigué, alors je le
ferai un autre jour. » Si c’est une habitude, on le fait tous les jours.
[00:02:21] Et pour que le français devienne une habitude quotidienne, une
habitude de tous les jours, la meilleure solution, c’est de faire des choses qui vous
plaisent ! Si vous aimez regarder des vidéos sur YouTube, alors regardez des
vidéos de youtubeurs français. Si vous aimez un style de musique particulier, alors
cherchez des groupes français sur Spotify, par exemple. D’ailleurs, j’ai posté un
article sur mon blog avec des recommandations d’artistes français. Il y en a pour
tous les goûts : du rock, de la pop, de l’électro, du rap. Allez lire cet article et je
suis sûr que vous trouverez un artiste ou un groupe qui vous plaira, que vous
aimerez. L’adresse de mon blog, c’est cottongue.com/blog [ce site n’existe plus
mais j’ai fait une playlist «Musique française» sur YouTube].
[00:03:33] Vous le savez sûrement, mais en France, il y a eu des élections très
importantes il y a deux semaines : les élections présidentielles.
[00:07:16] Les personnes qui ont le droit de voter sont les citoyens français qui
sont majeurs, c’est-à-dire qui ont 18 ans ou plus. Il y a deux tours à cette élection.
Pour le premier tour, les électeurs ont le choix entre tous les candidats officiels. À
l’élection cette année, il y avait 11 candidats. Ensuite, on garde les deux candidats
qui ont obtenu le meilleur score pour le 2d tour, sauf si un candidat obtient plus de
50 % des voix. Si un candidat obtient plus de 50 % des voix au premier tour, alors
il est élu directement président de la République, sans 2e tour. Mais ça n’est
encore jamais arrivé dans l’Histoire. Il y a toujours eu besoin d’un 2d tour. Au 2d
tour, évidemment, c’est le candidat qui obtient le plus de voix qui gagne l’élection.
[00:08:35] Cette année, vous le savez, c’est Monsieur Emmanuel Macron qui a
gagné l’élection présidentielle avec 66 % des voix face à Madame Marine Le Pen,
la candidate du parti d’extrême droite. Emmanuel Macron a donc été élu pour être
le Président de la France pendant 5 ans. 5 ans, c’est la durée
du mandat présidentiel en France, la période pendant laquelle le Président est au
pouvoir.
[00:09:14] Alors aujourd’hui, nous allons parler d’Emmanuel Macron. C’est un
président de la République assez différent des présidents précédents parce qu’il est
très jeune, il a seulement 39 ans ! Mais aussi parce qu’il était
complètement inconnu il y a 4 ans. Il y a 4 ans, personne ne savait qui était
Emmanuel Macron, c’était un inconnu. Mais il a réussi à devenir célèbre très
rapidement, à créer son propre parti politique (qui s’appelle « En marche ! ») et à
gagner l’élection présidentielle en France.
[00:10:02] Nous allons voir comment un homme si jeune et inconnu a réussi à
devenir président de la République aussi vite.
[00:10:14] Vous êtes prêts ? Alors, c’est parti !
[00:10:22] Emmanuel Macron est né en 1977 à Amiens. Amiens est une ville du
nord de la France qui compte 150 000 habitants. Il vient d’une famille aisée.
« Aisé », ça veut dire « qui a de l’argent », quelqu’un pour qui l’argent n’est pas un
problème. La famille d’Emmanuel Macron était aisée, car ses deux parents
étaient médecins, donc vous pouvez imaginer qu’il n’y avait pas de problèmes
d’argent chez les Macron.
[00:11:08] À 12 ans, le jeune Emmanuel se convertit à la religion catholique, c’est-
à-dire qu’il se fait baptiser et qu’il devient catholique. Pour lui, le catholicisme est
un choix personnel et un moyen de développer sa spiritualité. D’ailleurs, il ira
au collège dans un établissement catholique. Le collège, c’est l’école où vont les
élèves en France entre 12 et 16 ans, avant le lycée. Donc, Emmanuel Macron a
étudié dans un collège privé catholique.
[00:11:58] Pendant ses études, Emmanuel est un élève brillant, un élève modèle. Il
a toujours d’excellentes notes, d’excellents résultats.
[00:12:11] À 15 ans, Emmanuel fait une rencontre très importante. Il participe au
club de théâtre de son collège et il rencontre Brigitte Trogneux, la professeure de
français qui s’occupe de ce club de théâtre. Cette professeure est
très impressionnée par l’intelligence du jeune Emmanuel. Ils sont tous les deux
passionnés de littérature. Ils tombent rapidement amoureux. Vous savez, en
français on dit « tomber amoureux » quand on commence à ressentir de l’amour
pour une personne. On utilise le verbe tomber parce que c’est quelque chose qu’on
ne contrôle pas, comme quand on tombe, quand on perd l’équilibre.
[00:13:09] Mais beaucoup de personnes sont choquées par cette relation, car
Brigitte Trogneux a 37 ans quand elle rencontre Emmanuel. Elle est mariée et elle a
trois enfants. Alors, les parents d’Emmanuel décident de l’envoyer dans un lycée à
Paris pour qu’il ne voite plus sa professeure, pour qu’il arrête de voir,
de fréquenter Brigitte.
[00:13:44] Emmanuel arrive donc au lycée au lycée Henri-IV à Paris, qui est l’un
des meilleurs lycées de France. Il obtient son baccalauréat scientifique avec
mention très bien. Le baccalauréat, c’est l’examen que doivent passer les élèves
à la fin du lycée, après la dernière année. Généralement, on l’appelle juste le
« bac », car « baccalauréat » c’est un peu trop long ! La mention « très bien », ça
signifie qu’il a eu d’excellentes notes à cet examen.
[00:14:27] Après le lycée, Emmanuel commence des études de littérature et de
sciences sociales. Il obtient un master de philosophie avec une thèse sur Machiavel.
Il étudie aussi les sciences politiques et il entre dans la prestigieuse École nationale
d’administration, l’ENA. C’est une école qui forme les personnes pour les plus
hauts postes de l’administration publique. La majorité des présidents français sont
passés par cette école. Parfois, on dit que l’ENA est l’école des présidents.
[00:15:20] Pendant ses études, Emmanuel retrouve Brigitte qui a quitté son mari.
En 2007, quand Emmanuel Macron a 30 ans, il se marie avec Brigitte.
[00:15:39] Maintenant, nous allons parler un peu de la carrière d’Emmanuel
Macron.
[00:29:50] S’il n’y a pas assez de députés pour avoir une majorité à l’Assemblée,
alors il faudra faire des alliances avec les autres partis pour gouverner.
[00:30:05] Alors, vous voyez, tout n’est pas encore gagné pour Emmanuel Macron.
[00:00:12] J’espère que vous allez bien et que vous êtes en forme ! Moi je vais très
bien car là où j’habite, à Varsovie, le printemps est enfin arrivé ! Il fait beau, il y a
du soleil, et les températures sont un peu plus chaudes : il fait entre 10 et 20 degrés.
Et chez vous, quel temps il fait ? Est-ce qu’il fait beau ou est-ce qu’il fait mauvais ?
Et quelle est la saison ? Le printemps, l’été, l’automne, ou l’hiver ?!
[00:00:49] Peu importe la saison, c’est le bon moment pour écouter un podcast en
français !
[00:00:57] Aujourd’hui, nous allons parler des langues étrangères. Vous savez
qu’une langue peut-être soit votre langue maternelle, celle que vous apprenez
quand vous êtes enfant, soit une langue étrangère. Si vos parents sont Espagnols,
votre langue maternelle est l’espagnol car c’est la première langue que vous
apprenez. Il est aussi possible d’avoir plusieurs langues maternelles. Par exemple,
si votre père est allemand mais votre mère est italienne, alors vous allez sûrement
apprendre deux langues maternelles : l’allemand et l’italien.
[00:02:01] Vous le savez peut-être, mais les Français sont connus pour être
mauvais en langue. On entend souvent que les Français ne savent pas parler
anglais. Et c’est vrai ! Dans les classements, quand on teste le niveau d’anglais en
Europe, la France est souvent dernière. Il existe l’examen TOEFL pour valider le
niveau d’anglais, et dans le classement TOEFL la France est 25ème ! Ça n’est pas
une très bonne place.
[00:02:38] Mais heureusement, ça change ! Parmi les jeunes et dans les grandes
villes, il y a de plus en plus de personnes qui savent parler anglais. Maintenant,
certains touristes se plaignent, ils ne sont pas contents, parce que quand ils essayent
de parler français avec un Parisien par exemple, le Parisien répond en anglais pour
être poli. Mais certains touristes trouvent que c’est malpoli. C’est drôle, quand les
Français répondent en anglais les touristes trouvent que c’est malpoli, mais quand
ils répondent en français parfois ils trouvent aussi que c’est malpoli !
[00:04:55] Quand j’ai commencé à donner des cours de français à Varsovie, j’étais
très surpris. J’étais très surpris parce que mes élèves apprenaient le français par
plaisir, pas par obligation. Souvent, ils n’ont pas besoin du français pour leur travail
et ils ne prévoient pas non plus partir vivre dans un pays francophone, un pays où
les gens parlent le français. Le français n’a aucune utilité pratique pour eux ! Ils
aiment simplement la langue française et ils veulent être capables de la parler. À
mon avis, c’est la meilleure façon d’apprendre une langue, quand on le fait par
plaisir et par amour de cette langue.
[00:06:44] Vous voulez savoir pourquoi apprendre une langue étrangère est bon
pour notre cerveau et nous rend plus tolérant ?
[00:07:01] Depuis le début des années 2000, il y a eu beaucoup d’études sur les
personnes bilingues. Une personne bilingue, vous savez, c’est quelqu’un qui
connaît deux langues. Les scientifiques veulent savoir s’il existe des différences
entre le cerveau des personnes bilingues et le cerveau des personnes monolingues.
Ils veulent savoir si leurs cerveaux fonctionnent différemment.
[00:07:48] Dans le passé, les scientifiques pensaient que parler deux langues était
un handicap pour les enfants. Pourquoi ? Je vais vous l’expliquer.
[00:08:00] Quand on parle deux langues, on a deux systèmes qui fonctionnent dans
notre cerveau. Même quand on utilise une langue, la 2ème n’est pas inactive. Par
exemple, quand je parle français avec mes amis, parfois je pense à des mots anglais
qui expriment mieux une idée que j’ai. Donc même si j’utilise le français, mon «
système » anglais fonctionne dans ma tête.
[00:08:33] À cause de ça, les scientifiques pensaient que le 2ème système, la 2ème
langue pouvait gêner, pouvait déranger les enfants bilingues. Ils pensaient que la
2ème langue créait de la confusion et que ces enfants ne pouvaient pas se
concentrer. Et si les enfants ne peuvent pas se concentrer, alors ils ne peuvent pas
avoir de bonnes notes, de bons résultats à l’école.
[00:09:07] Mais grâce aux expériences scientifiques récentes, on sait que tout ça
était faux. En réalité, les enfants bilingues apprennent plus facilement que les
autres. Ils peuvent se concentrer sur un problème puis passer rapidement à un autre.
Ils sont meilleurs pour résoudre des problèmes (« résoudre » c’est un verbe qui veut
dire « trouver une solution »).
[00:09:38] Les scientifiques ne savent pas encore pourquoi les enfants bilingues ont
de meilleures capacités. Et vous, vous avez une idée ? Vous savez pourquoi les
enfants bilingues ont de meilleures capacités ?
[00:09:57] Certains chercheurs pensent que les enfants bilingues sont plus habitués
à contrôler leur environnement et à s’adapter rapidement. C’est comme quand vous
conduisez une voiture, vous devez faire attention à l’environnement : les autres
voitures devant et derrière vous, les piétons, etc. Vous êtes concentrés sur la route,
mais vous contrôlez aussi les choses autour de vous. Les enfants bilingues doivent
faire pareil. Ils doivent faire attention aux personnes qui sont autour d’eux pour
savoir quelle langue parler. Par exemple, ils doivent parler une langue avec leur
père et une autre langue avec leur mère. Ils doivent être prêts à changer de langue
rapidement, à réagir rapidement. Alors leur cerveau est habitué à cet exercice, il est
entraîné. Leur cerveau s’adapte plus rapidement et ça ne leur demande pas
beaucoup d’effort, c’est facile pour eux, c’est presque naturel.
[00:11:18] Heureusement, ça n’est pas vrai seulement pour les enfants bilingues.
Les personnes qui apprennent une deuxième langue plus tard dans leur vie
développent aussi leur cerveau. Elles apprennent à s’adapter et à passer d’une
langue à l’autre. Mais ça demande un peu plus de travail et d’effort, ça n’est pas
aussi facile que pour les enfants bilingues.
[00:11:53] Quand vous faites du sport régulièrement, votre corps vieillit moins vite.
Vous restez en forme plus longtemps. Eh bien c’est pareil avec votre cerveau.
Quand vous entraînez votre cerveau, il reste jeune plus longtemps. Et apprendre
une langue étrangère est un excellent exercice pour le cerveau et la mémoire. Des
études scientifiques ont montré que les personnes qui parlent plusieurs langues sont
moins touchées par des maladies comme Alzheimer, cette maladie qui fait perdre la
mémoire.
[00:12:41] Vous voulez que je vous explique pourquoi ? Quand vous apprenez une
langue, votre cerveau doit beaucoup travailler. Moi, quand je parle polonais avec
quelqu’un pendant une heure, après je suis très fatigué. Aussi fatigué que quand je
vais à la salle de sport ! Mon cerveau doit beaucoup travailler, il doit créer des
connexions. Mais heureusement, ça devient de plus en plus facile ! Plus on
s’entraîne, plus ça devient facile car les connexions dans notre cerveau
commencent à fonctionner. Et plus il y a de connexions dans notre cerveau, moins
vite il vieillit. C’est une bonne nouvelle, non ?
[00:13:39] Enfin, d’autres études ont montré qu’apprendre une langue étrangère a
un effet positif sur notre créativité. Est-ce que vous saviez que l’auteur Ernest
Hemingway parlait couramment espagnol et français en plus de l’anglais ? Peut-
être que ça l’a aidé à gagner le Prix Nobel de Littérature.
[00:14:11] Bref, vous voyez qu’il existe beaucoup d’avantages pour notre cerveau.
[00:14:17] Alors si vous voulez que votre cerveau reste en forme plus longtemps,
continuez d’apprendre le français !
[00:14:32] En plus de tous ces avantages pour notre cerveau, apprendre une langue
étrangère améliore aussi notre tolérance (« la tolérance », c’est la capacité à
respecter les autres, respecter leur liberté, leurs opinions, etc.).
[00:15:11] La première explication, c’est que cet apprentissage permet d’ouvrir les
yeux sur d’autres façons de faire. On dit en français « être ouvert d’esprit », ce qui
signifie être tolérant et respecter les différences. « Être ouvert d’esprit ».
[00:15:36] Quand on apprend une langue étrangère, on voit que des personnes
communiquent différemment, qu’elles expriment leurs idées de manière différente.
Nous comprenons qu’elles ont une culture différente, et que notre culture n’est pas
la seule au monde. Souvent, quand je vois des touristes français en vacances,
j’entends qu’ils comparent tout à la France. Ils disent : « ici les gens mangent
comme ça, mais en France on mange d’une autre façon ». Ou alors : « dans les
restaurants il n’y a pas de pain, alors qu’en France il y a toujours du pain au
restaurant ». Pour ces touristes, c’est parfois difficile d’accepter ces différences. Ils
ne comprennent pas pourquoi tout le monde ne fait pas comme les Français. Ils
trouvent que c’est bizarre.
[00:16:47] Nous avons aussi beaucoup de stéréotypes sur les autres nationalités, les
autres pays. Un stéréotype, c’est une idée qu’on accepte sans réfléchir, sans penser.
On appelle ça aussi « un cliché ». Ces stéréotypes sont souvent des
incompréhensions. On ne comprend pas pourquoi les habitants d’un autre pays se
comportent différemment, alors on invente un stéréotype. Par exemple, les Français
travaillent 35 heures par semaine. C’est la durée légale du travail. Donc les
habitants d’autres pays pensent parfois que les Français sont paresseux, qu’ils
n’aiment pas travailler. Mais en fait, c’est seulement une question de choix
politique. C’est le gouvernement qui a adopté les 35 heures pour des raisons
économiques (pour réduire le chômage par exemple). Mais ça ne veut pas dire que
les Français sont paresseux. Et en plus, les Français sont très productifs, ils sont très
efficaces !
[00:18:54] Donc ça, c’était la première explication. Apprendre une langue étrangère
nous rend plus ouvert d’esprit.
[00:19:26] Pour une personne qui voyage beaucoup, c’est facile de s’adapter à un
nouveau pays. Elle est habituée à vivre dans différents environnements, à manger
différents types de nourriture, à être entourée de personnes qui sont d’une autre
nationalité.
[00:19:49] Au contraire, pour une personne qui ne voyage jamais, c’est très difficile
! En général, cette personne ne se sent pas à l’aise quand elle est à l’étranger. Elle
se sent perdue. Elle n’est pas habituée à ce genre de situation. Peut-être même
qu’elle a peur. Elle a du mal à s’adapter. « Avoir du mal » à faire quelque chose, ça
signifie avoir des difficultés à faire cette chose, que cette chose est difficile à faire.
Par exemple « J’ai du mal à te comprendre », ça veut dire que c’est difficile pour
moi de comprendre ce que tu me racontes.
[00:21:38] Au contraire, les personnes qui ne connaissent pas d’autres langues ont
tendance à paniquer quand elles sont dans ce genre de situation. Elles se focalisent
sur des mots qu’elles ne connaissent pas et elles font un blocage. Elles n’ont pas de
flexibilité, elles pensent que c’est impossible de comprendre.
[00:22:45] Pour résumer, on peut dire que les personnes bilingues (qui parlent deux
langues) ou polyglottes (qui parlent plusieurs langues) ont généralement plus
confiance en elles. Ça veut dire qu’elles croient en leur potentiel et leurs capacités.
Elles savent qu’elles sont capables de faire de nouvelles choses. Et ça, ça ne
concerne pas seulement les langues. Ça concerne leur vie en général. Ils n’ont pas
peur de prendre des risques, de sortir de leur zone de confort. Ils ont une attitude
différente des personnes qui ne parlent qu’une seule langue.
[00:23:35] Le dernier avantage dont je veux vous parler est le plus surprenant. Et si
je vous disais que parler plusieurs langues permet de vivre plusieurs vies ? Est-ce
que vous me croiriez si je vous disais ça ?
[00:23:55] Plusieurs études ont montré que la personnalité d’une personne change
en fonction de la langue qu’elle parle. Évidemment, ça ne veut pas dire que ces
personnes sont comme Docteur Jekyll et Mr. Hyde. Mais leur façon de penser
change légèrement. Moi, par exemple, je suis souvent plus ouvert et énergique
quand je parle anglais. Je pense que c’est parce que les Américains sont très
charismatiques. Ils ont un style différent des Français, un style plus chaleureux et
plus émotionnel. Alors quand je parle anglais, je copie ce style inconsciemment. «
Inconsciemment » ça signifie « sans en être conscient ». Vous faites quelque chose
sans y penser, inconsciemment.
[00:24:58] Les Français sont plus rationnels. Ils pensent que les choses qu’on dit
sont plus importantes que la manière dont on les dit. On a une expression pour ça «
le fond et la forme ». Le fond, c’est le contenu, la matière. La forme, c’est le style,
la manière d’exprimer quelque chose. Alors en français, le fond est souvent plus
important que la forme.
[00:25:34] Bref, moi par exemple, j’ai deux personnalités. Ma personnalité
française et ma personnalité anglaise. En plus, je commence à avoir aussi une
nouvelle personnalité, ma personnalité polonaise (comme j’apprends le polonais) !
Et je pense que quand on a plusieurs personnalités, c’est un peu comme vivre
plusieurs vies.
[00:26:04] Et vous, est-ce que vous avez plusieurs personnalités ? Comment est
votre personnalité française ?
[27min25] Et pour finir, le dernier argument, c’est que parler différentes langues
nous permet d’avoir différentes personnalités et donc de vivre plusieurs vies.
[00:27:43] Voilà, nous arrivons à la fin de ce podcast. J’espère qu’il vous a donné
envie de continuer à apprendre le français, mais aussi d’autres langues, pourquoi
pas !
[00:04:00] La première, c’est une théorie qui concerne la lune. La lune vous savez,
c’est cet astre qui est dans le ciel et qui apparaît seulement la nuit. Pendant le jour il
y a le soleil, et la nuit il y a la lune. Alors peut-être que vous connaissez cette
citation « un petit pas pour l’homme, un pas de géant pour l’humanité ». Vous
connaissez cette citation « un petit pas pour l’homme, un pas de géant pour
l’humanité ? Peut-être que vous connaissez la version anglaise Elle a été prononcé
le 21 juillet 1969 par l’astronaute américain Neil Armstrong quand il a posé le pied
sur la Lune avec la mission Apollo 11.
[00:07:59] Le deuxième exemple dont je veux vous parler, c’est celui des
Illuminatis. Vous avez sûrement déjà entendu ce mot, c’est le même en anglais. Les
Illuminatis, c’est un groupe secret de personnes très puissantes et on imagine que ce
groupe veut contrôler le monde. D’après les théories du complot, que veulent les
Illuminatis ? C’est simple, ils veulent le nouvel ordre mondial. Un nouvel ordre
mondial dans lequel les Illuminatis pourront tout contrôler : la politique, les
institutions, la finance, les médias etc. Ils ont plusieurs symboles, par exemple la
pyramide et aussi l’œil. Parfois, on voit un œil dans une pyramide et ça, d’après les
théories du complot, c’est un symbole des Illuminatis. Vous savez, on peut le voir
sur les billets de 1 $ aux Etats-Unis. En réalité ces symboles ce sont les symboles
d’une organisation mais pas des Illuminatis. Cette organisation s’appelle la
maçonnerie; en France on les appelle les « francs-maçons ». Les francs-maçons
c’est un vrai groupe qui existe, il existe depuis le XVIIIe siècle et il a participé à
différents événements historiques, par exemple les francs-maçons ont influencé la
révolution américaine et aussi la révolution française. Mais les francs-maçons ne
sont pas aussi puissants que les théories des Illuminatis. C’est un peu exagéré. En
France, on s’intéresse beaucoup aux francs-maçons parce qu’ils sont un peu
mystérieux. C’est un groupe officiel mais qui est assez secret. C’est impossible
d’entrer dans ce groupe si personne ne vous recommande, par exemple. Mais bon
ça c’est un autre sujet, et je vous en parlerai peut-être dans un prochain podcast, si
ça vous intéresse.
[00:10:48] La troisième théorie du complot dont je veux vous parler, elle concerne
la France. Elle concerne les attentats qui ont eu lieu en France en 2015. Vous savez
qu’il y a eu deux vagues d’attentats en France en 2015. Les premiers attentats,
c’était contre le journal Charlie hebdo le 7 janvier 2015. Ce journal avait publié des
caricatures de Mahomet, et des membres de l’État islamique ont décidé de
l’attaquer. Ils ont tué plusieurs journalistes. Ensuite, le 13 novembre, il y a eu
d’autres attentats à Paris dans la salle de concert du Bataclan pendant un concert
des Eagles of Death Metal, et également autour du stade de France. Ces attentats
ont fait beaucoup de morts du côté du Bataclan, il y a eu plus de 230 morts. Ces
attentats ont été revendiqués par l’État Islamique, par Daesh. Mais après les
attentats, il y a eu de nouvelles théories qui sont apparues pour expliquer les raisons
de ces événements. Ces théories disaient que le vrai responsable de ces attentats, ce
n’était pas l’État islamique. Le vrai responsable, c’était le gouvernement français
avec son président François Hollande et les services secrets. Alors pourquoi le
gouvernement français aurait organisé cette théorie ? Tout simplement pour
renforcer son pouvoir, pour renforcer le contrôle de la police, par exemple. Donc
ces théories du complot, elles sont similaires aux théories qui concernent les
attentats du 11 septembre aux Etats-Unis. Vous savez qu’il y a beaucoup de
théories qui expliquent que les attentats du 11 septembre aux Etats-Unis étaient
organisés par le gouvernement américain pour pouvoir attaquer l’Irak, pour pouvoir
faire la guerre à l’Irak. Donc en France, on a eu des théories du complot assez
similaires pour expliquer les attentats.
[00:13:45] Alors maintenant, on va s’intéresser aux points communs entre toute ces
théories. Quelles sont les parallèles entre toutes ces théories ? Qu’est-ce qu’elles
ont en commun ? On va essayer de faire la recette d’une théorie du complot. Vous
savez une recette, c’est par exemple une recette de cuisine pour préparer un gâteau
au chocolat. Pour préparer un gâteau au chocolat, on utilise une recette avec les
différents ingrédients et la méthode pour préparer ce gâteau chocolat. Donc
aujourd’hui, nous allons faire la recette des théories du complot.
[00:14:34] Pour faire une théorie du complot, de quoi a-t-on besoin ? Tout d’abord,
nous avons besoin d’un bouleversement. « Un bouleversement » qu’est-ce que c’est
? Eh bien c’est quelque chose qui change complètement l’ordre établi. Par
exemple : une guerre. Une guerre, c’est un grand bouleversement parce que ça
change complètement la situation. Quand un pays est en guerre tout change dans le
pays, rien n’est plus comme avant. Donc une guerre, c’est un bouleversement. Les
bouleversements, ils peuvent être de différentes natures. Je vais vous donner
quelques exemples. Ça peut être des attentats, c’est à dire des attaques terroristes.
Ça peut être une crise économique, une guerre, une catastrophe naturelle comme
par exemple un ouragan ou un tsunami. Un bouleversement ça peut être aussi à un
crash aérien, une épidémie de maladies etc. Ça c’est le premier élément qui est
nécessaire pour une théorie du complot. Il faut un événement spectaculaire
catastrophique, bouleversant, quelque chose qui va choquer le public.
[00:23:07] Et la dernière raison pour laquelle il est difficile de démentir les théories
du complot, c’est que les personnes qui soutiennent cette théorie, elles demandent
aux autres de prouver que la version officielle est vraie. Elles disent : « si la version
officielle est vraie, alors prouve-moi que c’est bien le cas, prouve-moi que tu as
raison ». Et souvent, les versions officielles sont tellement compliquées que c’est
un peu difficile de les expliquer, parce qu’elles ont des explications très techniques,
par exemple, on en a déjà parlé.
[00:23:58] Une autre question qui est importante c’est pourquoi est-ce que nous
croyons à ces théories du complot ? Pourquoi les théories du complot sont-elles
tellement populaires ? Pourquoi il y a de plus en plus d’adeptes des théories du
complot ?
[00:24:19] Une première explication, c’est que le monde dans lequel nous vivons, il
est de plus en plus complexe, il est très difficile à comprendre. Il y a beaucoup de
spécialistes, d’experts, il y a une grande quantité d’informations. Et pour les
personnes comme vous et moi, pour le grand public, c’est parfois assez difficile de
comprendre. Donc nous sentons que nous sommes un peu perdus, nous ne pouvons
pas comprendre les mécanismes qui expliquent un événement. Et ça c’est encore
plus vrai quand nous sommes face a des événements tragiques, par exemple face a
des attentats, face à des catastrophes naturelles. Il est difficile pour nous parfois de
comprendre les mécanismes, de comprendre les raisons de ces événements. La
révolution française, ça a été le premier événement qui a donné lieu à des théories
du complot. Il y a eu beaucoup de théories du complot pour expliquer la révolution
française. Pourquoi ? Eh bien parce que la révolution française a été un
bouleversement. La révolution française a complètement changé la société en
France. Et pour les gens, c’était difficile de comprendre ces changements, c’était
difficile d’en comprendre les raisons. C’est pour ça que les théories du complot
sont apparues pour essayer d’aider les gens à comprendre ce changement. Pour
trouver des explications un peu plus simples et un peu plus faciles à comprendre.
[00:26:21] Et une autre raison, c’est que beaucoup de ces événements arrivent au
hasard. Par exemple, une catastrophe naturelle c’est souvent impossible à prévoir,
et c’est seulement le résultat du hasard. Or, nous les hommes nous n’aimons pas
beaucoup le hasard. Parce que si nous croyons au hasard, ça veut dire que nous
sommes vulnérables. On ne peut pas se protéger du hasard. Ça veut dire que nous
aussi nous pouvons être victimes d’une catastrophe, et ça c’est très difficile à
accepter. Avec les théories du complot, on supprime, on efface ce hasard. On
explique qu’il y a un ordre naturel, il y a des causes, des raisons. Il y a des
méchants qui sont responsables, des personnes qui sont responsables de ces
catastrophes et c’est un peu comme dans un film. À la fin, on comprend tout, on
comprend pourquoi les choses se sont passées de cette manière. Souvent, c’est une
vision un peu manichéenne manichéenne. Une « vision manichéenne », ça veut dire
qu’on considère qu’il y a le Bien et le Mal, les gentils et les méchants. Il n’y a rien
entre les deux. Tout est soit blanc, soit noir. Il n’y a pas de zone grise. Donc ça
c’est une vision manichéenne : le Bien contre le Mal. Cette vision manichéenne et
ces théories du complot, elles sont plutôt rassurantes parce qu’elle nous aident à
comprendre.
[00:28:23] En fait, ce qui compte, ce n’est pas vraiment l’explication, ça n’est pas
vraiment la théorie. Ce qui compte, c’est de dire qu’on n’a compris pourquoi. On a
la réponse. Quand on n’a pas de réponse à une question, on se sent un peu bête.
Mais avec ces théories, on peut se sentir intelligent parce que nous avons les
réponses à toutes les questions. On peut dire aux autres que NOUS avons compris,
Nous avons la réponse. Nous sommes plus intelligents que vous, parce que vous
vous croyez la version officielle. Et la version officielle, elle est fausse.
[00:29:16] Quels sont les risques des théories du complot ? On peut penser que les
théories du complot ne sont pas vraiment dangereuses. On peut penser que chacun a
le droit de croire les théories qui lui plaisent. Mais le problème c’est que, avec ces
théories du complot, on fait de moins en moins confiance aux médias et au
gouvernement. On pense que les médias et le gouvernement nous mentent, qu’ils
sont malhonnêtes et à cause de ça ne leur fait plus confiance. Ça, ça provoque de
l’isolement parce que finalement on ne peut plus faire confiance à personne, on
pense que le système est contre nous. Et dans ce cas-là, on se retrouve isolé.
[00:30:16] Qu’est-ce qu’on peut faire pour combattre ces théories du complot ?
[00:30:52] Une autre solution c’est d’encourager l’esprit critique. C’est une bonne
idée de ne pas toujours accepter la version officielle, il faut garder un esprit critique
et se poser des questions. Mais il faut aussi être capable de vérifier ses sources
d’information, de lire une information et de pouvoir savoir si elle est fiable (ça veut
dire qu’on peut lui faire confiance ou pas).
[00:31:31] Et la dernière chose, pour combattre les théories du complot, c’est de
rétablir la confiance dans le système. Ça veut dire rétablir la confiance dans la
démocratie. Et pour ça, les politiciens doivent montrer l’exemple, ils doivent être
exemplaires pour qu’on leur fasse confiance.
[00:32:02] Voilà c’est tout pour aujourd’hui. J’espère que ça vous a intéressé.
Maintenant vous savez tous sur les théories du complot. Évidemment, vous pouvez
chercher des articles sur les médias français. Il y a beaucoup d’articles sur les
théories du complot si vous voulez en savoir plus.
[00:00:12] J’espère que vous allez bien et que vous êtes en forme. Comme
d’habitude, on va passer une trentaine de minutes ensemble et je vais vous parler
d’un sujet pour que vous puissiez écouter quelque chose d’intéressant en français.
[00:00:30] Mais avant de vous parler du sujet du jour, j’ai envie de vous parler d’un
e-mail que j’ai reçu il y a quelques jours. Cet e-mail, c’est John qui me l’a envoyé.
John, c’est un auditeur du Cottongue podcast. Donc je vais vous lire son e-mail.
[00:03:27] Alors, aujourd’hui de quoi alors nous parler ? Eh bien aujourd’hui j’ai
décidé de vous parler des stéréotypes. Mais un stéréotype qu’est-ce que c’est ?
Vous avez sûrement déjà entendu ce mot, c’est le même en anglais. Un stéréotype,
c’est une opinion toute faite, c’est à dire une opinion à laquelle on a pas vraiment
pensé, on a pas vraiment réfléchi. Vous n’avez pas vraiment réfléchi à cette idée, à
cette opinion, mais vous pensez qu’elle est vraie. Et, en général, cette opinion elle
concerne un groupe humain, un groupe de personnes. Par exemple, il y a des
stéréotypes sur les personnes qui ont les cheveux blonds. Mais il y a aussi des
stéréotypes sur les professions par exemple, des stéréotypes sur les policiers ou
alors sur les professeurs. Et évidemment vous savez qu’il y a aussi beaucoup de
stéréotypes sur les nationalités. Justement aujourd’hui j’ai décidé de vous parler des
stéréotypes sur les Français. Je pense que vous en connaissez quelques-uns et peut-
être que je vais vous en apprendre de nouveaux. Et ensemble on va essayer de voir
s’il y a une part de vérité dans ces stéréotypes ou s’ils sont complètement faux.
[00:05:16] Mais d’abord il faut se demander d’où viennent ces stéréotypes, d’où
viennent ces clichés, quelles sont leurs origines. Généralement, ils ont une origine
socioculturelle. Ça veut dire que les stéréotypes sont partagés à travers l’éducation,
à travers les médias, ou à travers l’influence de certains groupes. Mais quelle est
l’utilité de ces stéréotypes à votre avis ? En fait, vous savez que dans le monde
moderne il y a une quantité énorme d’informations. Donc c’est très difficile pour
l’être humain de comprendre et d’analyser toutes ces informations. Grâce aux
stéréotypes, nous n’avons pas besoin de tout analyser, parce que nous avons des
idées, des opinions qui sont toutes faites, qui sont préconçues, et grâce à ces
opinions nous n’avons pas besoin de trop réfléchir. On peut penser : « les Français
sont comme ça, les Italiens sont comme-ci ». Et, sans même rencontrer de Français
ou d’Italiens, on a une opinion sur eux.
[00:07:10] Le premier stéréotype dit que les français ont inventé les frites. Vous
avez en anglais on dit même « French fries ». Mais en réalité ce sont plutôt nos
voisins, les Belges, qui les ont inventées. Apparemment les Belges ont inventé les
frites dès la fin du XVIIe siècle. Alors que, en France, on a commencé à voir et à
manger des frites un peu plus tard le siècle suivant, c’est-à-dire au XVIIIe siècle, en
1789 pendant la révolution. Donc on peut dire que c’était la révolution française
mais aussi la révolution de la frite.
[00:08:02] Ensuite le deuxième stéréotype, il concerne un petit animal qui est vert
et qui peut sauter très haut. Cet animal, c’est la grenouille et vous savez qu’en
France on mange parfois de la grenouille. C’est un plat traditionnel. D’ailleurs il y a
beaucoup de pays étrangers qui appellent les Français « les mangeurs de
grenouilles ». Par exemple les Anglais nous appellent comme ça, et également les
Allemands. Pourtant vous savez on ne mange pas tellement de grenouilles en
France. C’est un plat traditionnel mais nous n’en mangeons pas souvent. Moi par
exemple je n’ai jamais mangé de grenouilles.
[00:08:58] Et vous savez qu’il y a un autre plat classique en France, et ce plat nous
sommes les seuls à le manger. Il s’agit des escargots. Vous savez les escargots ce
sont des mollusques avec une coquille. Ils sont petits et est très lents. Et ils ont la
particularité d’être hermaphrodites, ça veut dire qu’ils sont à la fois mâles et
femelles. Vous savez peut-être qu’en France nous mangeons des escargots avec une
sauce un peu spéciale qui est faite avec du beurre et du persil. Et c’est vrai que les
escargots sont un plat que l’on mange, je pense, un peu plus souvent que les
grenouilles. Mais malgré ça, les étrangers préfèrent nous appeler « les mangeurs de
grenouilles » et pas forcément « les mangeurs d’escargots ».
[00:11:42] Il y a autre chose qui est assez mauvais pour la santé et qu’on fait
beaucoup en France. Est-ce que vous savez ce que c’est ? Vous avez une petite idée
de quoi je parle ?
[00:13:17] Les Français ont la réputation d’être très maigres, très minces. Mais ce
stéréotype est un peu dépassé, parce qu’en France maintenant il y a aussi un
problème d’obésité, puisqu’il y a 6,5 millions d’obèses en France. Ça représente
environ, 14,5% de la population adulte. Mais c’est vrai qu’en France, on ne fait pas
vraiment attention aux calories. D’ailleurs, il existe une chose que les étrangers
appellent le « paradoxe français ». Le paradoxe français, c’est que nous mangeons
tout ce que nous voulons (des croissants au beurre, du foie gras, des choses qui sont
assez grasses) et malgré ça les Français sont plutôt minces, ils ne sont pas très gros.
[00:18:26] OK, maintenant nous allons passer aux stéréotypes qui concernent le
caractère des Français.
[00:18:34] Les étrangers disent souvent que les Français sont chauvins. Être
« chauvin », ça veut dire que vous pensez que votre pays est meilleur que les
autres. Par exemple vous pensez que la cuisine américaine est la meilleure du
monde, ou alors que le football espagnol est le meilleur du monde. Quand vous
comparez avec les autres pays, vous trouvez toujours que le votre est le meilleur.
Ça s’est donc être « chauvin », c’est du chauvinisme. C’est vrai qu’en France, il y a
une forme de chauvinisme. En général, quand les Français vont en vacances à
l’étranger, ils aiment bien comparer avec la France. Ils comparent les restaurants,
ils comparent la façon dont les gens sont habillés etc. etc. C’est vrai qu’en France
nous sommes très fiers de notre pays et de notre culture, et parfois nous pouvons
être un peu chauvins malheureusement.
[00:19:46] Ensuite il y a un deuxième stéréotype qui dit que les Français sont
xénophobes, autrement dit que les Français ont peur des étrangers, qu’ils sont un
peu racistes. La preuve c’est que le parti d’extrême droite en France, le Front
National, est de plus en plus populaire. Mais aux dernières élections présidentielles,
nous n’avons pas élu la candidate du Front National, Marine Le Pen, nous avons
choisi un candidat plus démocratique et qui n’est pas du tout xénophobe,
heureusement, nous avons choisi, vous le savez, Emmanuel Macron.
[00:20:33] Ensuite, on dit aussi que les Français sont râleurs. « Râleur », ça vient
du verbe « râler » et « râler » ça veut dire « se plaindre ». Par exemple, vous
attendez le métro et le métro est en retard alors vous râlez, vous dites : « Ah, c’est
énervant ! Ce métro est toujours en retard, il y a toujours des problèmes » etc. etc.
Donc ça ça veut dire se plaindre. C’est vrai que les Français sont un peu râleurs. Ils
aiment bien par exemple se plaindre de leur ville ou alors se plaindre de leurs pays,
se plaindre de leur travail. Et vous savez aussi que le sport national en France, c’est
la grève. La « grève », ça veut dire quand vous n’allez pas au travail pour protester,
pour manifester.
[00:21:32] Un autre défaut qui est souvent cité chez les Français, c’est leur
arrogance. Les étrangers pensent que les Français se sentent supérieurs aux autres.
Par exemple quand ils vont en vacances en France, ils ont un peu l’impression que
certains Français les méprisent, que les Français ont un complexe de supériorité.
Personnellement je ne sais pas si c’est vrai. À mon avis, c’est un peu comme dans
tout les pays, il y a des personnes qui sont arrogantes et heureusement il y en a
beaucoup d’autres qui ne le sont pas.
[00:22:18] Ce qui donne l’impression aux étrangers que les Français sont arrogants,
c’est aussi qu’ils sont parfois malpolis. Par exemple ils ne disent pas « bonjour »,
« au revoir », « merci », « pardon ». À mon avis, c’est un stéréotype qui concerne
surtout les Parisiens et les habitants des grandes villes. Vous savez que quand on
habite dans une grande ville, en général on est toujours très occupé, on a beaucoup
de choses à faire et on n’a pas toujours le temps d’être sympa avec les touristes.
C’est la même chose si vous allez à New York ou à Londres par exemple. Les gens
là-bas sont très occupés et donc ils ne sont pas toujours très polis.
[00:23:05] Il y a un autre stéréotype qui dit que les Français sont paresseux.
Quelqu’un qui est paresseux, c’est quelqu’un qui n’aime pas être actif, qui n’aime
pas faire d’effort, c’est quelqu’un qui aime ne rien faire. Vous savez qu’en France
la durée légale du travail c’est 35 heures par semaine. Et ça, c’est une durée légale
qui est plus basse que dans beaucoup de pays. Alors à cause de ça, les étrangers
pensent que les français ne travaillent pas beaucoup et qu’ils sont paresseux. Mais
heureusement en France nous sommes très productifs. La France est l’un des pays
les plus productifs au monde. Ça veut dire que les travailleurs sont très efficaces.
Certes, nous ne travaillons pas beaucoup, mais quand nous travaillons nous
sommes très efficaces, donc ça compense un peu.
[00:24:09] Et il y a un autre stéréotype qui est plutôt drôle, qui dit que les Français
ne sont pas courageux. Vous savez que pendant la seconde guerre mondiale, les
Français ont décidé de signer l’armistice. Ça veut dire ils ont renoncé au combat, ils
ont décidé de ne pas se battre contre les nazis. À cause de ça, on dit souvent que les
Français ne sont pas courageux. Heureusement, nous avons nos amis américains
qui sont toujours là pour nous aider quand nous avons des problèmes.
[00:24:55] Ça, c’était pour les stéréotypes qui concernent les défauts des Français.
Mais nous avons aussi quelques qualités. Les étrangers parlent souvent de l’art de
vivre à la française. « L’art de vivre », ça veut dire le style de vie français. Par
exemple, vous savez que la cuisine française est très réputée, que les Français
aiment passer du temps à discuter à boire des cafés, à passer du temps en terrasse
avec leurs amis. Et ça c’est quelque chose que les étrangers nous envient.
[00:25:41] Paris est la capitale de la mode, mais on dit aussi parfois que c’est la
capitale de l’amour. Il y a beaucoup de films romantiques qui se passent à Paris, et
on pense aussi que les Français sont romantiques. Malheureusement, nos présidents
ne montrent pas l’exemple. Peut-être que vous avez entendu que nos anciens
présidents ne sont pas toujours très fidèles et très romantiques avec leurs
compagnes. Mais en français quand un homme trompe sa femme, ça veut dire
quand un homme va voir une autre femme que la sienne, on ne dit pas que c’est une
« affaire » (comme en anglais), mais on dit plutôt que c’est une « aventure ». Donc
vous voyez, c’est une vision un peu plus romantique de l’infidélité.
[00:26:42] La France est aussi connue pour être le pays des Droits de l’Homme.
Pendant la Révolution française, nous avons écrit la Déclaration universelle des
droits de l’homme et du citoyen, et ça c’est un texte qui plus tard a influencé la
Déclaration des droits de l’Homme adoptée par les Nations unies.
[00:27:09] Et pour finir, on dit parfois que les Français sont très tolérants. Vous
savez qu’en France il y a une grande diversité culturelle. La France a longtemps été
une terre d’immigration. La cohabitation n’est pas toujours facile, évidemment le
racisme existe en France. Mais heureusement les Français sont de plus en plus
ouverts d’esprit et de plus en plus tolérants. En France, surtout depuis les attentats
(les attaques terroristes), il y a un sentiment de fraternité et de solidarité. On pense
qu’il faut s’aider mutuellement, il faut s’aider les uns les autres. Les Français
essayent d’être solidaires entre eux, peu importe leurs origines ou leurs religions.
[00:28:06] Voilà, c’est la fin de ce podcast. J’espère que vous avez appris des
choses intéressantes sur les stéréotypes. Si vous avez envie de me parler des
stéréotypes dans votre pays, n’hésitez pas à m’envoyer un mail, ou si vous avez des
questions vous pouvez aussi me contacter.
#09 - La décroissance
Bonjour à tous et bienvenue ! C’est le Cottongue Podcast épisode 9 !
[00:00:13] Si c’est la première fois que vous écoutez ce podcast, sachez que je le
fais pour aider les personnes qui apprennent le français. Chaque semaine, il y a un
nouveau podcast sur un sujet différent et avec ce podcast vous pouvez vous
entraîner à comprendre quelque chose en français. Si c’est un peu difficile, vous
pouvez utiliser la transcription de ce podcast. Pour trouver la transcription, vous
pouvez aller sur mon site cottongue.com et vous inscrire. En vous inscrivant, vous
aurez accès gratuitement à la transcription de ce podcast. Je pense que la première
fois, il faut essayer d’écouter sans la transcription pour voir ce que vous êtes
capable de comprendre, et ensuite vous pouvez utiliser cette transcription pour les
passages, les moments que vous n’avez pas bien compris.
[00:01:34] Notre sujet du jour, il est très intéressant parce qu’il concerne beaucoup
de domaines différents. Il concerne l’économie, mais aussi la sociologie, la
philosophie, la psychologie et je pense que vous allez apprendre plein de choses
intéressantes et enrichir votre vocabulaire.
[00:02:04] Est-ce que vous avez déjà entendu parler de la Guerre Froide ? La
Guerre Froide c’est une période de l’Histoire, au XXème siècle, pendant laquelle il
y avait deux camps qui était opposés. Le camp des Occidentaux avec les Etats-Unis
et le camp des soviétiques avec l’Union soviétique. En français on l’appelle
« l’URSS », l’Union soviétique. Alors vous savez que cette Guerre Froide, elle
s’est terminée à la fin des années 80. Et depuis la fin de la Guerre Froide, c’est le
modèle capitaliste qui domine dans le monde. Dans presque tous les pays, le
capitalisme s’est imposé comme le modèle économique à suivre. On dit souvent
que c’est le seul modèle qui puisse fonctionner pour nos économies. Mais pour que
le capitalisme fonctionne, il faut produire de plus en plus de richesses. Chaque
année les pays doivent produire plus que l’année précédente, c’est ça qu’on appelle
la croissance économique : quand un pays produit plus de richesses que l’année
d’avant. Cependant, depuis les années 70, certains groupes et certains économistes
veulent montrer que la croissance a des effets négatifs pour l’Homme et pour
l’environnement. Ces personnes disent ce que la croissance, ça n’est pas forcément
une bonne chose, au contraire. Ils réclament la décroissance, autrement dit de
ralentir progressivement la production dans les pays développés, ça veut dire aux
Etats-Unis, au Japon, en Australie, au Canada, dans les pays européens. Ces
économistes qui recommandent la décroissance disent que les pays développés
doivent changer leur mode de développement. Ils doivent arrêter de rechercher la
croissance à tout prix.
[00:04:38] Alors cette idée, elle est un peu contre intuitive. On pense que ces
personnes, ces décroissants, sont des personnes folles, bizarres, que ce sont des
utopistes. On imagine qu’ils veulent un retour vers le passé, à l’époque du Moyen
Âge. Et que, en réalité, on ne peut pas vraiment appliquer leurs idées. Mais malgré
ça, leurs idées deviennent de plus en plus influentes. Il y a de plus en plus de
personnes qui s’intéressent à la décroissance. Évidemment la décroissance ça
concerne l’économie, mais pas seulement. Ça concerne aussi notre vie quotidienne,
nos habitudes, comment nous consommons, les choses que nous achetons,
comment nous nous déplaçons. Pour toutes ces choses, les décroissants
recommandent de changer complètement nos modes de vie.
[00:05:54] Donc aujourd’hui, on va se demander si la décroissance est possible. Et
comment, à notre échelle, on peut appliquer la décroissance. Est-ce qu’on peut
changer nos modes de vie pour avoir un meilleur impact sur l’environnement, mais
aussi pour nous sentir mieux, pour avoir une vie qui peut-être a plus de sens ?
[00:07:18] Les décroissants pensent qu’il s’agit d’un cercle vicieux, autrement dit
des choses qui ont des conséquences négatives les unes sur les autres. Et les
décroissants disent que cette course à la croissance, c’est une chose qu’il n’a pas de
sens. Parce que le monde dans lequel nous vivons est limité : les ressources sont
limitées, notre temps est limité (car nous ne sommes pas immortels) donc, avec
toutes ces limites, il y a forcément un moment où nous ne pourrons pas produire
plus. Donc les décroissants pensent que nous devons chercher d’autres alternatives,
d’autres solutions.
[00:08:18] Cette course à la croissance, elle est impossible à long terme mais en
plus elle a des conséquences négatives sur l’environnement. C’est une chose que
nous savons tous : quand nous produisons et quand nous consommons, ça a un
impact sur l’environnement. Par exemple, les usines dans lesquelles nous
produisons des voitures ou des téléphones portables, elles utilisent beaucoup de
ressources et ensuite elles polluent. Mais également quand nous nous déplaçons,
quand nous utilisons la voiture ou quand nous prenons l’avion, là aussi il y a
beaucoup de pollution. Vous avez sûrement entendu parler du réchauffement
climatique, par exemple, le faite que l’activité humaine, l’activité de production et
de consommation provoque des changements de température.
[00:11:02] Si de plus en plus de personnes n’ont pas de travail, ça veut dire qu’elle
s’appauvrissent et tout ça, ça peut nous conduire à une situation très compliquée, à
une situation comme la guerre par exemple. Donc ça, c’est une autre conséquence
de ce modèle capitaliste et c’est une chose contre laquelle se battent les
décroissants.
[00:12:32] Le problème avec la le problème avec la croissance, c’est que nous nous
concentrons exclusivement sur l’avoir, sur la possession de choses, la possession de
voitures, de maisons, etc. Et on ne se concentre plus du tout sur l’être, sur la
personne que nous sommes, sur nos valeurs, sur les choses que nous avons envie de
faire. On se concentre exclusivement sur les choses que l’on possède, et quand on
fait ça on a tendance à ne plus se poser de questions.
[00:14:56] Pour faire ça, tous les pays et doivent se mettre d’accord pour moins
polluer. La pollution, c’est un problème qui nous concerne tous, ce n’est pas un
problème qui concerne uniquement les Etats-Unis ou la Chine ou les pays de
l’Union Européenne, ça concerne tout le monde. Donc, si nous voulons réduire la
pollution, tous les pays doivent se mettre d’accord. Vous savez qu’il y a une
organisation qui s’appelle la COP, et cette organisation essaye d’encourager les
pays à se mettre d’accord pour réduire la pollution, pour réduire les émissions de
CO2. Malheureusement, récemment le Président américain a décidé de sortir de ces
accords. Les Etats-Unis ne vont pas respecter les accords de Paris. Et ça
personnellement je pense que c’est un peu dommage.
[00:20:58] Une autre solution qui concerne la vie quotidienne, c’est acheter local.
Autrement dit, d’acheter des produits qui sont faits localement. Quand on fait ça, eh
bien ça pollue moins car il n’y a pas besoin de transporter ces produits d’un pays à
l’autre, et ça évidemment c’est meilleur pour l’environnement.
[00:21:25] Vous savez qu’une autre source importante de pollution, ce sont les
transports. Pour les décroissants, c’est mieux d’utiliser les transports en commun :
les bus, le métro, etc. Et ils préfèrent prendre leur vélo plutôt que leur voiture, car
évidemment le vélo ça ne pollue pas.
[00:21:56] Une autre chose que les décroissants essayent de changer, c’est le
travail. Dans nos sociétés capitalistes, le travail a une place centrale. Mais ça n’a
pas toujours été comme ça, dans d’autres société ou à d’autres époques, comme au
Moyen Âge, le travail n’était pas forcément une chose centrale. Mais maintenant,
dans nos sociétés capitalistes, c’est le travail qui définit notre identité. Il définit
notre statut social, nos conditions de vie grâce au salaire que l’on gagne. Pour
monter dans la hiérarchie sociale, il faut travailler dur. Évidemment ça, ça implique
de faire beaucoup de sacrifices. On sacrifie son temps et on sacrifie son énergie. Ça
peut entraîner beaucoup de pression pour les gens, beaucoup de stress. Il y a une
maladie qui est apparue il y a quelques années, qu’on appelle le burnout. Cette
maladie est liée à la pression, au stress dans les entreprises. Comme les salariés sont
de plus en plus stressés, eh bien parfois il n’ont plus du tout énergie.
[00:28:10] En conclusion, pour moi la décroissance est une chose très intéressante
parce qu’elle nous encourage à nous poser des questions sur notre mode de vie, à
réfléchir à l’impact de nos décisions sur les hommes et l’environnement. Peut-être
que ces idées sont un peu utopiques, mais il y a de plus en plus de personnes qui
commencent à les adopter. En Australie par exemple, mais aussi aux Etats-Unis, en
France et dans les autres pays européens. Ces personnes décident de faire plus
attention à leur consommation et elles essayent de moins polluer. Je pense que nous
sommes de plus en plus conscients de notre impact et que nous essayons de faire
des efforts pour limiter l’impact négatif que nous avons sur l’environnement. À
mon avis c’est toujours bien de se poser des questions et d’essayer d’avoir une
influence plus positive sur notre environnement et sur les gens qui nous entourent.
Mais peut-être que je me trompe, peut-être que vous vous avez une vision
différente. Donc si vous n’êtes pas d’accord avec moi, n’hésitez pas à m’envoyer
un e-mail pour me présenter vos arguments. C’est toujours très intéressant pour moi
de lire un point de vue différent du mien.
[00:00:16] Eh oui, c’est déjà le 10ème épisode. Ça fait un peu plus de deux mois
que j’ai commencé ce podcast et je suis très content parce qu’il y a de plus en plus
d’auditeurs. Et, parmi ces auditeurs, il y a Brooke qui vient d’Australie. Et Brooke
m’a laissé un commentaire sur iTunes il y a quelques jours. Donc je vais vous
parler un petit peu de ce commentaire.
[00:00:50] Brooke a étudié le français à l’école, mais ensuite elle n’a pas pratiqué
pendant longtemps. Ça c’est un problème que beaucoup de personnes ont; elles
apprennent une langue à l’école, mais ensuite elles n’ont pas forcément le temps ou
alors pas l’envie de continuer d’apprendre. Mais heureusement, Brooke a décidé de
rafraîchir son français. Et justement, elle a trouvé mon podcast sur iTunes. En
général, elle l’écoute plusieurs fois et elle utilise la transcription (sur mon site
Internet) pour répéter. Ça je trouve que c’est une très bonne idée si vous voulez
améliorer votre prononciation. Vous pouvez lire la transcription et répéter après
moi. Comme ça, ça vous permet petit à petit, d’apprendre à mieux prononcer
certains mots, ou alors à faire les bonnes liaisons. Je sais que certains de mes élèves
ont des problèmes avec les liaisons, ils ne savent pas quand on doit faire la liaison
entre plusieurs mots. Et pour ça, à mon avis, la meilleure façon d’apprendre c’est
justement d’écouter des natifs et d’essayer de répéter après eux. Donc merci
Brooke pour cette très bonne suggestion, et surtout merci pour ton commentaire.
[00:02:41] Si vous aussi vous aimez mon podcast et vous voulez m’aider, n’hésitez
pas à laisser un commentaire sur iTunes, ça m’aide vraiment beaucoup et ça me
permet d’avoir encore plus d’auditeurs et d’aider encore plus de personnes à
apprendre le français. Et je vous rappelle aussi que les transcriptions de tous mes
podcasts sont disponibles sur mon site Internet cottongue.com. Si vous voulez les
transcriptions, allez jeter un œil à mon site Internet.
[00:03:21] J’en profite aussi pour vous dire que j’ai créé une page Facebook, il y a
quelques semaines, et sur cette page Facebook je partage plein de choses que je
trouve intéressantes (pas seulement mes podcasts). Je partage aussi des vidéos, des
choses que j’analyse, pour vous permettre de faire un peu de français tous les jours,
de lire, d’écouter ou de regarder des choses intéressantes en français. Allez jeter un
coup d’œil à cette page, je suis sûr que vous trouverez des choses intéressantes.
Cette page c’est « Innerfrench » sur Facebook.
[00:04:17] J’ai utilisé l’expression « jeter un coup d’œil » on dit aussi parfois «
jeter un œil ». C’est une expression très utile qui veut dire « aller regarder quelque
chose rapidement ». Par exemple : « jeter un œil sur un article », ça veut dire lire
cet article, ou lire simplement le début de cet article, rapidement, « jeter un œil ». Si
vous voulez conseiller quelque chose à un ami vous pouvez lui dire : « tu devrais
jeter un œil sur cet article », ça veut dire regarder rapidement cet article.
[00:10:52] Nous recherchons des personnes pour une étude sur la mémoire.
[00:10:57] Nous vous paierons quatre dollars pour une heure de votre temps.
[00:11:08] L’étude durera environ une heure, il n’y a pas d’autres obligations.
[00:11:14] Vous pouvez choisir l’horaire qui vous convient (en semaine, en soirée
ou le week-end). Aucunes formation, études, ni expérience requises.
[00:15:48] Vous vous demandez sûrement quelle est la punition pour cet élève. Eh
bien la punition, c’est un choc électrique de 15 volts. L’élève est assis sur une
chaise, et s’il donne une mauvaise réponse, il reçoit un choc électrique de 15 volts.
Mais ça n’est pas tout, progressivement l’intensité de ces chocs électriques
augmente. Le premier choc électrique est de 15 volts, mais ensuite le deuxième est
de 30 volts, 45 volts, 60 volts, 75 volts, etc. etc. À chaque mauvaise réponse,
l’intensité du choc électrique augmente.
[00:16:43] Forcément, vous imaginez que les participants préfèrent jouer le rôle du
prof. Mais ce ne sont pas les participants qui peuvent décider du rôle qu’ils vont
jouer, car en fait cette décision est prise au hasard. Il y a deux morceaux de papier,
et le participant tire un morceau de papier au hasard, il choisit un des deux
morceaux de papier, et sur ce morceau il est écrit quel rôle il va jouer : le rôle du
professeur ou le rôle de l’élève. Une fois que les rôles sont attribués, l’élève va
dans une autre salle qui est à côté de la salle où se trouve le professeur et les deux
participants ne peuvent plus se voir. Par contre, ils peuvent s’entendre : le
professeur entend les réponses de l’élève et l’élève entend les questions du
professeur. Le professeur se trouve face à une machine et sur cette machine il y a
les différents boutons pour envoyer les chocs électriques. À côté du professeur, il y
a l’assistant de Milgram qui contrôle l’expérience et qui dit au professeur ce qu’il
doit faire si ce professeur a des questions.
[00:18:24] Au début de l’expérience, ça va. Les chocs électriques sont plutôt faibles
donc quand l’élève donne une mauvaise réponse, le professeur n’hésite pas
vraiment à envoyer le choc électrique. Mais progressivement, les chocs deviennent
de plus en plus fort et, au bout d’un moment, l’élève demande d’arrêter, il dit qu’il
a des problèmes de cœur et que ces chocs électriques sont très risqués pour lui.
Évidemment, le participant qui joue le rôle du professeur commence à avoir des
doutes. Parfois, il demande à l’assistant de Milgram s’il doit continuer, il dit qu’il
entend l’élève et que l’élève demande d’arrêter. Donc le professeur se demande s’il
doit continuer ou arrêter. Mais l’assistant lui répond qu’il faut qu’il continue, que
c’est nécessaire pour l’expérience. L’expérience doit continuer jusqu’à ce que
l’élève connaisse toutes les associations par coeur, ou alors jusqu’à la décharge
électrique maximum. Et ce maximum, c’est 450 volts. Il faut savoir que, à partir de
230 volts, une décharge électrique, un choc électrique, peut-être mortelle.
[00:20:14] On peut penser que cette expérience est cruelle et stupide, non ? Est-ce
que vous pensez sérieusement qu’on apprend mieux quand on a peur d’une punition
? Moi personnellement, je pense le contraire : on apprend mieux quand on se sent
bien et qu’on est en confiance. Donc cette expérience, elle est stupide, non ?
Pourquoi une telle expérience serait devenue si célèbre ?
[00:20:49] En fait, c’est ça qui est très intéressant, ce n’est pas la mémoire qui était
testée dans cette expérience. Ce qui était testé, c’était la soumission à l’autorité.
Stanley Milgram voulait voir si les participants accepteraient complètement les
règles, s’ils se soumettraient à l’autorité de Milgram et de son assistant.
Heureusement, il n’y avait pas de vrais chocs électriques. Le deuxième participant,
celui qui jouait le rôle de l’élève, était acteur. C’était un complice de l’équipe de
Milgram, il faisait partie de l’équipe. Donc dans cette expérience, le seul participant
qui était testé, c’était celui qui jouait le rôle du professeur. Et en réalité, cette
personne avait l’impression d’être choisie au hasard, mais son rôle de professeur lui
était attribué automatiquement. Et évidemment, l’élève ne recevait pas de choc
électrique. Il s’agissait simplement d’un enregistrement. Le professeur entendait les
réactions et les cris de l’élève sur un enregistrement.
[00:22:25] Le but finalement de cette expérience, c’était de voir jusqu’où le
participant accepterait d’aller, jusqu’à quelle intensité des chocs électriques.
Stanley Milgram voulait voir si ces personnes se soumettraient complètement à
l’autorité, ou au contraire si elles décideraient de se rebeller, de se révolter contre
l’autorité.
[00:23:50] Les résultats de l’expérience de Milgram ont été très choquants pour la
communauté scientifique. Personne n’imaginait une telle proportion. Les autres
chercheurs et les autres psychologues imaginaient qu’il y aurait seulement entre 1
et 3 % des personnes qui iraient jusqu’au bout de l’expérience.
[00:27:51] Mais face à ces expériences et face aux résultats de Milgram, beaucoup
de critiques sont apparues. Les premières critiques concernaient l’éthique. Une
expérience dans laquelle on trompe les participants, ont leur ment, on ne leur dit
pas la vérité, eh bien ce n’est pas une expérience politiquement correcte, car il n’y a
plus de relation de confiance entre le participant et les organisateurs de
l’expérience, les chercheurs.
[00:29:10] Mais une autre chose qui est très intéressante, c’est que l’expérience de
Milgram a été répétée en 2009 en France et en Suisse, mais cette fois pas dans une
université. Cette fois, elle était dans le cadre d’un faux jeu télévisé, d’une émission
de télévision. C’était les mêmes conditions et le même principe, mais l’autorité
scientifique était remplacée par l’autorité de la télévision avec une présentatrice.
Quel a été le résultat à votre avis ? Plus ou moins élevé qu’avec les expériences de
Milgram ? Eh bien le résultat était encore plus élevé : 81% des participants sont
allés jusqu’au bout de l’expérience, jusqu’à 450 volts. 81%, c’est énorme ! Cette
expérience a été utilisée pour dénoncer le pouvoir de la télé-réalité, pour montrer
que la télévision a trop d’autorité sur ses spectateurs. Si vous voulez regarder un
documentaire sur cette émission, je vous mets un lien dans la description. Jetez-y
un coup d’oeil, c’est très intéressant.
[00:30:40] Et vous, à votre avis, jusqu’ou vous seriez allés ? C’est difficile à dire
quand on n’est pas dans les conditions. En général, on pense qu’on aurait arrêté
l’expérience tout de suite. Mais quand nous sommes dans les conditions, c’est
complètement différent.
[00:31:08] En conclusion, on peut dire que les règles font partie de nos sociétés.
Nous avons besoin de règles pour vivre ensemble, elles font partie de notre vie
quotidienne. Mais nous devons toujours garder notre esprit critique. Quand notre
conscience nous dit que quelque chose est mal, il faut remettre en question
l’autorité. Il ne faut jamais avoir une confiance aveugle en une autorité.
[00:31:52] Voilà, merci à tous d’avoir écouté ce 10ème épisode. La prochaine fois
nous parlerons des bonnes habitudes pour être plus productif, et en particulier de la
magie du matin. Si vous voulez apprendre comment être plus efficace le matin,
rendez-vous la semaine prochaine. Merci à tous et à bientôt !