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Stage de Pré-Rentrée UE 1

Organisation du stage de pré-rentrée UE 1


- 9 h de chimie : Chimie générale (Atomes et liaisons), Chimie organique
- 9 h de biochimie : Protides, Glucides, Lipides, Ac. nucléiques, Enzymologie

Des QCMs sont fournis avec le poly


→ sont à faire et seront corrigés la séance suivante

Dans un chapitre, des questions simples « participatives » et récapitulatives


à chaque fin de partie
→ Donc on écoute bien, on se concentre et surtout ON PARTICIPE  !

Bon courage et vive la chimie !


Stage de Pré-Rentrée 2012
UE 1 – L’atome

Diaporama réalisé par les tuteurs de La Fed’

2
Plan du cours

I- Structure de l’atome
II- Modèle de Bohr
III- Modèle quantique de l’atome
IV- Configuration électronique
V- Tableau périodique
I- Structure de l’atome
Généralités

Atome : électriquement neutre

Noyau : nucléons = neutrons + protons


concentre la masse de l’atome
protons : charge positive

Nuage électronique : électrons


charge négative
I- Structure de l’atome

Particules élémentaires

Charge Masse

Neutron 0C 1,672.10-27 kg

Proton + 1,602.10-19 C 1,672.10-27 kg


= 1836 melectron

Electron - 1,602.10-19 C 9,109.10-31 kg


I- Structure de l’atome

Caractérisation de l’atome

A = nombre de masse
= nombre de nucléons
Z = numéro atomique
= nombre de protons
(= nombre d’électrons si pas d’ionisation
car atome électriquement neutre)
N = A – Z = nombre de neutrons

Pour les éléments légers : en général, Z = N


I- Structure de l’atome

Isotopes

Deux atomes sont des isotopes si : même Z


différents A

Même nombre d’électrons : « isoélectroniques »

Ex: Hydrogène (p=1; n=0)


Deutérium (p=1; n=1) isotope stable
Tritium (p=1; n=2) isotope radioactif

Carbone 12 (p=6; n=6)


Carbone 13 (p=6; n=7) isotope stable
Carbone 14 (p=6; n=8) isotope radioactif
I- Structure de l’atome
La mole Abréviation : mol
= quantité de matière d’un système contenant autant
d’entités qu’il y a d’atomes dans 12 g de 12C.

La masse d’une mole de particules = masse molaire


(unité = g.mol-1 notée M)

Le nombre d’Avogadro Abréviation : NA


= nombre d’atomes réels contenus dans un atome gramme
soit dans une mole de ces entités.
NA = M/m = 6,02.1023 mol-1
Une mole de n’importe quelle substance contient donc
6,022.1023 particules de cette substance.
I- Structure de l’atome
L’unité de masse atomique Abréviation: uma

= 1/12 masse d’un atome de carbone pris à 12g.

1 uma = 1/12 x 1,9926.10-23 g


= 1,6605.10-24g

Ex: Masse atomique d’un atome du nucléide 14N = 14 uma.


Masse molaire d’une mole de 14N, cad la masse de 6,022.1023 atomes de 14N
≈ 14 g.mol-1.
I- Structure de l’atome
Exercices Soit l’atome représenté ainsi : 56
26 Fe
- Connaissez-vous le nom de cet élément ?
- Quelle est sa charge globale ?
- Combien de protons, d’électrons, de neutrons ?

58
Il existe d’autres atomes dans la nature que l’on peut écrire
26 Fe
- Comment peut-on qualifier sa relation avec 56Fe ?
- A-t-il des propriétés chimiques différentes ? Pourquoi ?

Au fait, une mole de grains de sable, ça fait combien de grains de sable ?!?
II- Modèle de Bohr

Rappel lycée: spectre de la lumière blanche

Lumière blanche
II- Modèle de Bohr

Relation rayonnement-énergie

La lumière peut-être considérée comme


- la résultante d’une onde électromagnétique avec une certaine
fréquence ν (modèle ondulatoire)
- un faisceau de particules photoniques d’une certaine énergie E (modèle
corpusculaire).

Ces deux modèles sont reliés par l’équation de Planck :

E = h x ν = h x c/λ
avec E : énergie (en Joules) NB : 1 eV = 1,6.10-19 J
c : célérité, vitesse de la lumière (3.108 m.s-1)
λ : longueur d’onde (en m)
h : constante de Planck (6,62.10-34 J.s-1)
ν : fréquence (en s-1 ou Hz)
II- Modèle de Bohr

Lumière et spectre électromagnétique


II- Modèle de Bohr

Absorption de certaines
Hydrogène fréquences par l’hydrogène
gazeux
II- Modèle quantique de l’atome

• L’absorption de certaines fréquences particulières par


l’hydrogène gazeux produit un spectre de raies d’absorption .

• Si on laisse les atomes d’hydrogènes se « désexciter », ils


émettront par fluorescence un spectre de raies d’émission qui
sera l’opposé du spectre d’absorption précédent.

Ces spectres sont discontinus →

Le modèle de Bohr est basé sur


l’interprétation des spectres de
raie d’absorption et d’émission
de l’atome d’hydrogène.
II- Modèle de Bohr

Modèle de BOHR
Le modèle de Niels Bohr (1885-1962)
reprend les bases du modèle planétaire.

Toujours fondé sur les lois de la mécanique classique il inclut néanmoins certains
concepts tels que la quantification des niveaux d’énergie (Max Planck,
mécanique quantique).

Même si ce modèle est aujourd’hui considéré comme faux, il reste encore très
intéressant, puisqu’il conduit à des résultats exacts dans certains champs
d’application.

Il commence à envisager la dualité onde-particule : l’électron est à la fois


considéré comme une particule (avec une masse) et comme une onde de
fréquence définie.
II- Modèle de Bohr

• Les électrons gravitent autour du noyau sur des orbites d’altitude


(et donc d’énergie) bien précises.

• Lorsque l’électron absorbe ou perd de


l’énergie, il change d’orbite c’est à dire de
niveau d’énergie.

• Un photon de fréquence correspondant


à cette différence d’énergie entre
orbitales (∆E) est absorbé ou expulsé.

NB : Energie d’une orbitale (atome hydrogénoïde) : En = -13,6/n²


en electron-volt (!)
II- Modèle de Bohr

18
II- Modèle de Bohr

Exercices
Votre premier QCM d’UE1 
Répondre Vrai ou Faux pour chaque item :

A. La lumière peut s’échanger sous la forme de grains élémentaires appelés « photons »


B. Le domaine du visible correspond au domaine du spectre électromagnétique compris
entre 400 et 750 nm.
C. La relation de Planck s’écrit E = h.ν dans laquelle E est exprimée en électron-volt.
D. Pour passer de la couche L à la couche K, un électron absorbe de l’énergie.
E. Le modèle de Bohr est totalement « has been ».

Lorsqu’un atome d’hydrogène se désexcite, quel spectre lumineux émet-il ?

Celui-ci ? Ou bien celui-là ?

Un électron peut-il passer d’un niveau d’énergie En = -13,6 eV à un niveau En = - 3,4 eV si


on l’expose à une source de photons d’énergie E = 20,0 eV ?
III- Modèle quantique de l’atome

Limites du modèle de Bohr


Conception « planétaire » de l’atome : séduisante mais à rejeter car ne permet
pas de rendre compte de tous les faits expérimentaux, notamment magnétiques.

Modèle quantique de l’atome


Plus complexe, il est la base de la compréhension de la chimie moderne générale
comme organique : son étude est incontournable.

Un électron peut-être également assimilé à une onde. A l’échelle atomique, cela


revient à abandonner définitivement l’idée de trajectoire et à faire un effort
d’abstraction.

Ce qu’on peut définir = Probabilité de présence. Ce modèle est essentiellement


mathématique.
III- Modèle quantique de l’atome

Les 4 nombres quantiques


La probabilité de présence d’un électron est définie par sa fonction d’onde.

Cette fonction d’onde est reliée à son énergie par l’équation de Schrödinger. La
résolution de cette équation différentielle fait apparaître 3 nombres quantiques :

n : nombre quantique principal


l : nombre quantique secondaire (ou azimutal)
m : nombre quantique magnétique

Ces trois nombres quantiques permettent de définir une orbitale atomique :


volume dans lequel on a 95% de probabilité de retrouver l’électron à tout instant

Il existe un quatrième nombre quantique, relatif à une propriété intrinsèque de


l’électron et sans rapport avec l’orbitale décrite. s: nombre quantique de spin
III- Modèle quantique de l’atome

Les électrons se répartissent autour du noyau dans des orbitales = structure


électronique. Un électron est défini par 4 nombres quantiques (n, l, m et s).

Symboles Nom Valeurs permises

n nbre quantique principal : détermine 1, 2, 3, etc…


la couche (n=1 : couche K, n=2 = couche L, etc)

l nbre quantique secondaire : détermine la de 0 à n-1


sous-couche, forme de l’orbitale

m nbre quantique magnétique : détermine -l≤m≤+l


l’orientation de l’orbitale dans l’espace

s nbre quantique de spin : rotation de + ½ ou - ½


l’électron sur lui-même, ↑ (+ ½) ou ↓ (- ½)
III- Modèle quantique de l’atome

l = 0 : orbitale s l = 2 : orbitale d
l = 1 : orbitale p l = 3 : orbitale f
Couche n l orbitale m Cases
quantiques
K 1 0 1s 0

L 2 0 2s 0

1 2p +1, 0, -1
M 3 0 3s 0

1 3p +1, 0, -1

2 3d 2, 1, 0, -1, -2

N 4 0 4s 0

1 4p +1, 0, -1

2 4d 2, 1, 0, -1, -2

3 4f 3,2,1,0,-1,-2,-3
III- Modèle quantique de l’atome

Energie des orbitales atomiques


L’énergie d’un électron dépend de n et de l, par :

- L’attraction du noyau : fonction de la distance, nombre quantique n


- La répulsion des autres électrons : via une constant d’écran σ, qui
vient diminuer la charge positive « Z » du noyau.

→ σ est fonction de n (altitude de l’OA) et de l (géométrie de l’OA)

Pour info :
E (n, l) = - 13,6 x (Z-σ)²/n²

Pour un atome hydrogénoïde : σ = 0, l’énergie ne dépend que de n


→ On retrouve le modèle de Bohr.
III- Modèle quantique de l’atome

Conséquence : interpénétration des niveaux d’énergie

n=4 pd
n=3
sp !
s
n=2 p
s

n=1 s

Atome hydrogénoïde Atome polyélectronique


Un électron dont l’orbitale est définie par n = 4 n’est pas forcément moins stable
qu’un électron n = 3, s’il subit la répulsion d’autres électrons (écrantage).
III- Modèle quantique de l’atome
Exercices
Quel nombre quantique définit :

- L’orientation d’une orbitale dans l’espace ?


- La couche dans laquelle est comprise l’orbitale ?
- La forme d’une orbitale ?
- Le spin d’un électron ?

Soit l’orbitale atomique suivante :

- Est-ce une orbitale s ou une orbitale p ?


- Peut-elle être définie par le triplet de nombre quantique : n = 1 ; l = 1 ; m = 0 ?
- Combien peut-elle prendre d’orientations dans l’espace ?
- Au fait, c’est quoi une orbitale atomique ?

De quels nombres quantiques dépend l’énergie d’une orbitale :

- Pour un atome hydrogénoïde ?


- Pour un atome polyélectronique ?
IV- Configuration électronique

Configuration électronique de l’atome


Nous avons modélisé un certain nombres d’orbitales : il faut à
présent étudier comment on les remplit et dans quel ordre.

Rappel : une orbitale est défini par n, l, m


un électron est défini par son orbitale (n, l, m) et son spin s

On représente une orbitale par une case quantique.

Elle peut être vide , demi-saturée , saturée (2 e-)

Remplissage des OA : 3 règles à connaître (Klechkowski, Hund, Pauli)


IV- Modèle quantique de l’atome

Règle de Klechkowski
Remplissage des sous-couches par
ordre croissant d’énergie

Ordre croissant des énergies


reflété par la somme : n + l

Ex:
6C 1s2 2s2 2p2 3s0 3p0 4s0 3d0 4p0 5s0 4d0 5p0 6s0 4f0 5d0 …
Cl 1s 2 2s2 2p6 3s2 3p5 4s0 3d0 4p0 5s0 4d0 5p0 6s0 4f0 5d0 …
17

56Ba 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 4s2 3d10 4p6 5s2 4d10 5p6 6s2 4f0 5d0 …
IV- Configuration électronique

Règle de Hund
Lorsque des orbitales atomiques ont la même énergie (même
sous-couche), les électrons occupent un nombre maximum
d’orbitales avant de s’apparier.
Ex: [6C] 1s2 2s2 2p2 2p2

Principe de Pauli
Dans un même atome, deux électrons ne peuvent pas avoir leurs
4 nombres quantiques (n, l, m, s) identiques
n, l, m identiques
s identiques (+ ½)

→ Nombre maximum d’électrons par orbitale = 2 (2 valeurs de s)


IV- Configuration électronique

Application des trois règles

● B = bore (Z = 5) 1s
2
2s
2
2p
1

● N = azote (Z = 7)
2 2 3
1s 2s 2p

● Ti = titane (Z = 22)
2 2 6 2 6 2 2
1s 2s 2p 3s 3p 4s 3d
IV- Configuration électronique

Cations et Anions (Atomes ayant perdu/gagné des électrons)

CATIONS : les électrons arrachés en premier sont les plus


externes (cad sur le niveau n le plus grand)
Ex: [26Fe] = [Ar] 3d6 4s2
[26Fe2+] = [Ar] 3d6 4s0
[26Fe3+] = [Ar] 3d5 4s0
ANIONS : le remplissage se fait normalement
Ex: [17Cl] = [Ne] 3s2 3p5
[17Cl-] = [Ne] 3s2 3p6 (= [Ar] )
IV- Configuration électronique
Exercices QCM : Gueuler « Vraaaaaiiiii » ou « Fauuuuuux » pour chaque item.

A. Une orbitale atomique peut accueillir un maximum de 2 électrons.


B. Selon la règle de Klechkowski, on remplit les orbitales par ordre de « n+l » croissant.
C. Selon la règle de Hund, deux électrons ne peuvent pas avoir leurs 4 nombres quantiques
identiques.
D. La structure électronique du nickel (Z = 28) est 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 4s2 3d8
E. La structure électronique de l’ion Ni2+ est 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 4s2 3d6

Le jour J, on demande dans un QCM la configuration du carbone (Z=6) à l’état fondamental.


Trois PACES (qui n’auront pas leur concours) choisissent ces configurations électroniques :
1s 2s 2p
1) 1s 2s 2p
3)
1s 2s 2p
2)

Pourquoi ont-ils faux ?


V- Tableau périodique
V- Tableau périodique

Notion de « famille » importante +++

Halogènes : F, Cl, Br, I


Configuration électronique en nd5
Propriétés chimiques similaires

Oxygène et Soufre : np4


Forment des molécules similaires : H2O
H2S
V- Tableau périodique
Exercices
A quel bloc appartiennent :
- Les halogènes ?
- Les alcalins ?
- Les lanthanides ?

Pouvez-vous citer les gaz rares dans l’ordre (sans regarder le tableau) ?
Même question pour les halogènes.

A partir de quelle période voit-on apparaître les métaux de transition ?

Culture G : Savez-vous comment s’appelait le chimiste russe très intelligent qui a


construit la première classification périodique ?
Stage de Pré-Rentrée
² 2012
UE 1 – Liaisons entre atomes

Diaporama réalisé par les tuteurs de La Fed’

37
I- Liaisons covalentes

Définition
Une liaison covalente résulte de la mise en commun d’électrons de valence
entre deux (ou plusieurs) atomes ou ions.
La distance inter-atomique idéale est celle pour laquelle l’édifice est le plus stable
(il atteint le niveau de moindre énergie.)

L’état d’énergie entre l’état d’atomes séparés et l’état d’atomes liés représente à
la fois l’énergie libérée lors de la liaison et l’énergie nécessaire pour rompre cette
liaison. C’est l’énergie de liaison (unité : J.mol-1 ou cal.mol-1)

Electrons de valence
On appelle électrons de valence les e- qui vont pouvoir intervenir dans des
liaisons = e- périphériques.
I- Liaisons covalentes

Les liaisons : caractère covalent et caractère électrostatique


Liaison covalente pure (cas limite)
Résulte d’une forte interaction entre 2 atomes neutres
où chacun fournit un e-. On a une paire d’e- partagée A . .B A .. B
équitablement entre les 2 atomes.

Liaison covalente polaire (cas intermédiaire)


Cas intermédiaire entre la covalente pure et l’ionique,
où les atomes d’une molécule hétéronucléaire, A
.. B
entraînent un partage inégal des électrons.
Liaison ionique (cas limite)
Formée par l’attraction de 2 atomes possédant une
très grande différence d’électronégativité. Dans ce cas,
il y a transfert d’un ou plusieurs e- , et formation d’ions A+ B-
de charges opposées. (ex. Na+ et Cl-).
I- Liaisons covalentes

Liaison covalente classique Orbitales s

Si l’on prend 2 atomes A et B placés à une distance r


l’un de l’autre, il existe entre eux une attraction faible
due aux interactions électrostatiques entre leurs
charges (qA et qB).

A partir d’une certaine distance leurs nuages


électroniques se recouvrent. Il y a échange
d’électrons entre les 2 atomes, les électrons couplent
leur spin.

Stabilisation du système et formation d’une liaison


chimique.

Liaison covalente dative


Entre un atome donneur de doublet et un atome accepteur à orbitale vacante.
Rien ne permet de la différencier, en dehors de son « histoire »
I- Liaisons covalentes
Pour rappel
L’écriture de la configuration électronique d’un atome fait apparaître :
Des électrons de valence

O : [He] 2s2 2p4


16

Des doublets d’électrons Des électrons célibataires

Des orbitales vacantes :

Ces orbitales déterminent les propriétés chimiques de l’atome et


vont participer à l’édification de liaisons chimiques.
I- Liaisons covalentes

Modèle de Lewis (Pour les atomes: Z ≤ 20)


Seuls les électrons de valence sont représentés, qu’ils soient
appariés ou célibataires. On fait apparaître : d.l., d.n.l, orbitales vides
Ex: l. covalente classique

H O H H O
H
H +
l. covalente dative H
+
H N H H N H
H H
I- Liaisons covalentes

Règle de l’octet
(Pour ns2 et npx dont Z ≤ 18)
Les atomes tendent à se combiner de façon à ce que leur couche
externe renferme 8 e-. Un atome engagé dans une ou plusieurs
liaison(s) cherche à acquérir la configuration électronique du
gaz rare qui le suit dans la classification périodique.

Ex:
I- Liaisons covalentes

Aspect orbitalaire
Le recouvrement de deux orbitales atomiques (OA) forme une
orbitale moléculaire (OM) liante.

+ Recouvrement axial de deux OA s


→ OM de type sigma (σ). Ex : H-H

+ Recouvrement axial de deux OA p


→ OM de type sigma (σ). Ex : F-F

+ Recouvrement latéral de deux OA p


→ OM de type pi (π). Ex : N≡N
I- Liaisons covalentes

Les liaisons peuvent être simples :

1 recouvrement axial
H3C CH3 = Une liaison σ

Les liaison peuvent être doubles ou triples :


1 recouvrement axial (Un seul possible !)

+ un recouvrement latéral
H2C CH2 (= Une liaison σ + Une liaison π)

+ deux recouvrements latéraux


HC CH (= Une liaison σ + Deux liaisons π)
I- Liaisons covalentes
Exercices
Une liaison chimique naturelle, ça coûte de l’énergie ou bien ça dégage de la chaleur ?

La configuration électronique de l’azote s’écrit : *He+ 2s2 2p3

Combien de liaisons peut-il faire avec d’autres atomes ?


Combien de doublets non liants ?

Soit deux atomes représentés par les points A et B.


Les orbitales représentées de manière stylisée forment-t-elles des liaisons σ ou π ?
Comment le reconnaître simplement ?

A● ●B A● ●B
II- Le modèle de Gillespie

Prévision de la structure d’une molécule


Deux méthodes

2) Méthode de
l’hybridation
1) Méthode de Gillespie ou « VSEPR »
(VSEPR : Valence Shell Electron Pair Repulsion)

On doit arriver aux mêmes conclusions !


II- Le modèle de Gillespie

Règles de Gillespie
Une molécule peut être notée de la manière suivante:

A Xm En
Doublets non
Atome liants
Atomes liés, m
central = nombre n = nombre
(peuvent être
de nature ≠)
II- Le modèle de Gillespie

Les m doublets liants (DL) et n doublets non-liants (DnL) se


comportent comme des charges négatives.

 Les doublets d’e- se placent de manière à ce que les


répulsions électroniques soient minimales.

 Lorsqu’un atome X est lié à l’atome central par une double ou


une triple liaison, la géométrie est pratiquement la même qu’en
présence d’une simple liaison entre les deux atomes.
II- Le modèle de Gillespie

 La somme p = m + n impose la géométrie de base de la molécule.

P=m+n Géométrie de base Angle idéal


2 Linéaire 180°
3 Trigonale plane 120°
4 Tétraédrique 109°28’
5 Bipyramide à base triangulaire 90° + 120°
6 Bipyramide à base carrée 90°
(octaèdre)
II- Le modèle de Gillespie

Exemple 1 : Déterminer la géométrie du soufre dans SO2

16S : [Ne] 3s2 3p4


→ 6 électrons de valence
→ 4 électrons utilisés pour liaison avec O S
→ Reste 2 électrons = 1 d.n.l. O O
→ Conclusion : m+n = 3; trigonal plan (AX2E)

Exemple 2 : Déterminer la géométrie du phosphore dans PF5


2 3p3 F
15P : [Ne] 3s
F
→ 5 électrons de valence
P F
→ 5 électrons utilisés pour liaison avec F F
→ Reste 0 électrons = 0 d.n.l. F
→ Conclusion : m+n = 5; bipyramide à base ∆ (AX5)
III- Le modèle de l’hybridation

Le modèle de Gillespie pour la molécule de CH4 donne : (m+n) = 4


Tétraèdre parfait : 109°28’ d’angle de liaison

Qu’en est-il si l’on raisonne en terme d’orbitales moléculaires ?


III- Le modèle de l’hybridation

Configuration électronique du carbone :

2 excitation
6C : [He] 2s 2p2 6C* : [He] 2s1 2p3

Le carbone devient tétravalent. H


H H H

Nous avons donc 4 électrons célibataires répartis dans des


orbitales d’énergies différentes:
- 1 orbitale 2s
- 3 orbitales 2p (sur les axes x, y, z)
III- Le modèle de l’hybridation

Ce que nous devrions avoir en théorie :


90° d’angulation

H
H
H
H

H H

H
H

-125° d’angulation avec les


autres orbitales (interactions
Cela est contredit par l’expérience : minimisées)
- Longueur différente
la molécule de CH4 est un tétraèdre parfait.
- Energie relative + basse
III- Le modèle de l’hybridation

Cela ne s’explique que si nous faisons intervenir un phénomène


d’hybridation des orbitales.
excitation
6C : [He] 2s2 2p2 6C* : [He] 2s1 2p3

hybridation

1 orbitale s + 3 orbitales p = 4 orbitales sp3


4 orbitales identiques de même énergie.
4 orbitales sp3
Les 4 orbitales sp3 occupent le maximum d’espace et forment un tétraèdre : on
retrouve les mêmes conclusions que Gillespie.
III- Le modèle de l’hybridation

Différents type d’hybridation :

hybridation Géométrie de base Angle idéal


sp Linéaire 180°
sp2 Trigonale plane 120°
sp3 Tétraédrique 109°28’
sp3d Bipyramide à base triangulaire 90° + 120°
sp3d2 Bipyramide à base carrée 90°
(octaèdre)

Attention !
On observe l’hybridation que pour les liaisons σ.
JAMAIS pour les liaisons π !
III- Le modèle de l’hybridation

Exemple 1 : Déterminer l’état d’hybridation de l’azote dans N2

7N : [He] 2s2 2p3 7N : [He] 2s2 2p3


On en laisse 2
pour liaisons π σ π
π

N N Hybridation sp N
(Linéaire)
Exemple 2 : Déterminer la géométrie du soufre dans SF6

: [Ne] 3s2 3p4 3d0 6 orbitales hybrides


16S
pour 6 liaisons σ

Hybridation sp3d2
[Ne] 3s1 3p3 3d2 (Bipy à base carrée)
16S*:
III- Le modèle de l’hybridation

Géométrie de la liaison multiple dans N2

Azote hybridé sp : 2 orbitales hybride sp


2 orbitales py et pz non hybrides
perpendiculaires

Liaison axiale σ : fait intervenir deux orbitales


hybrides sp

2 Liaisons latérales π : Perpendiculaires


Font intervenir des orbitales
non hybrides
II- et III- Gillespie et Hybridation
Exercices

QCM : Nous vous prions de bien vouloir avoir l’amabilité d’exprimer votre avis au plus vite
concernant les quelques propositions ci-dessous.
Bien cordialement, vos Tuteurs d’UE1.

A. Le modèle de Gillespie est fondé sur la répulsion des paires électroniques.


B. Une molécule AX3E dans le modèle de Gillespie prendra une forme trigonale plane.
C. Dans le modèle de l’hybridation : 3 orbitales « p » + 1 orbitale « s » = 1 orbitale « sp3 ».
D. Un atome hybridé sp prendra une forme linéaire.
E. Les orbitales moléculaires π sont toujours exclues de l’hybridation.

Quel est l’angle idéal entre les liaisons d’un tétraèdre ?

Quel est l’angle entre deux orbitales moléculaires π dans la molécule de N2 ?


Et entre deux orbitales moléculaires σ ?
IV- Application aux
molécules organiques

Molécules organiques :
Très répandues dans le vivant.
Riches en C, H, O et N.

Vous avez maintenant les bases pour deviner la structure


3D de presque toutes les molécules organiques.
IV- Application aux
molécules organiques

Liaisons hybridation de géométrie de carbone oxygène azote


l’atome l’environnement
m=4 m=2 m=3

si pas de liaison π sp3 tétraédrique n=0 n=2 n=1

C O R N
R R
R R
R R R

m=3 m=1 m=2

si 1 liaison π sp2 trigonale n=0 n=2 n=1


R R R

C O N
R R R

m=2 m=1
si 2 liaisons π sp linéaire n=1
R C R
OU N R
R C R
IV- Application aux
molécules organiques
Exercices
A
C
O

B D
- Quel est l’état d’hybridation des carbones A, B, C, D ?
- Peut-on estimer la valeur de l’angle ABC ?
- Les carbones A, B, C, D sont-ils compris dans le même plan ?
- Le cycle aromatique forme-t-il un plan ?
H3C
- Quel est l’état d’hybridation des H C C C H
carbones de cette molécule ?
- Les deux H individualisés sont-ils colinéaires ?
CH3
V- Les liaisons intermoléculaires

Définition : liaisons faibles


Ce sont des liaisons non covalentes qui ne mettent donc en
jeu ni échanges d’électrons ni recouvrements d’OA.

L’énergie mise en jeu est plus faible et la distance entre


atomes est plus grande que pour des liaisons covalentes.

Quelques exemples d’interactions


Electrostatiques (Interactions entre charges ou dipôles)
Effet hydrophobe
V- Les liaisons intermoléculaires

Interactions électrostatiques
Elles permettent la cohésion des liquides et des solides.
↗ des interactions  ↗ T° de fusion
↗ T° d’ébullition

1) Interaction dipôle-dipôle
V- Les liaisons intermoléculaires

2) Interaction dipôle-dipôle induit

3) Interaction dipôle induit-dipôle induit (de London)


V- Les liaisons intermoléculaires

Une interaction dipôle-dipôle particulière : la LIAISON HYDROGENE

Elle lie:
- un atome H lié par liaison covalente à un atome A électronégatif.
- un autre atome B électronégatif

Liaison hydrogène
A δ- H δ+ B δ-
Liaison covalente

Les atomes A et B peuvent être : O, N, F


V- Les liaisons intermoléculaires

Liaison hydrogène inter-moléculaire

Elle permettent la solubilité dans l’eau.


Les molécules sont souvent d’autant
plus solubles qu’elles sont polaires.

Liaison hydrogène intra-moléculaire

Sans effets sur la solubilité.


V- Les liaisons intermoléculaires

Effet hydrophobe (molécules apolaires)


Pas une « liaison » à proprement parler.
V- Les liaisons intermoléculaires
Exercices Questions de réflexion !
Que se passe-t-il au niveau moléculaire quand on fait passer un glaçon sous forme
liquide, puis sous forme vapeur ?

Pour excréter dans les urines l’acide benzoïque, l’organisme (foie) le


fait réagir avec une molécule de glycine (très polaire) selon la
réaction suivante. On obtient l’acide hippurique.

COOH Acide hippurique

CO NH CH2 COOH
+
H2N CH2 COOH

A votre avis, pourquoi le foie fait-il cela ? (Indice sur la diapo suivante)
V- Les liaisons intermoléculaires
Exercices
QCM : Quelles sont les liaisons hydrogènes avec H2O correctement représentées ?
Dire « bien » ou « pas bien »
A) O B) H
O C)
H H
O H O
H H
O
N C H H O
H O D) H

E)
O
H H H O
H O C
C
OH
Pourquoi est-il moins soluble dans l’eau que ?

OH
Stage de Pré-Rentrée 2012
UE 1 – Isomérie et stéréochimie

Diaporama réalisé par les tuteurs de La Fed’

71
I- Représenter les molécules

Formule brute :

- Peu informative
- Indique seulement la composition atomique de la molécule

Exemples :

butane = C4H10 NB : molécules comprenant


pentane = C5H12 uniquement C et H = hydrocarbures

acide acétique = C2H4O2
éthanol = C2H6O
I- Représenter les molécules

Formule semi-developpée :

- L’organisation des atomes les uns par rapport aux autres


(« qui est lié à qui ») en découle.
- Mais la formule semi-développée, ne montre rien de
l’agencement des atomes dans l’espace tridimensionnel.

Exemples :

H3C CH2 CH2 CH3 H3C CH CH2 CH3


CH3
I- Représenter les molécules

Formule développée :

- Représentation, de façon exhaustive, des hydrogènes


- Lourde pour les grosses molécules
- Ne préfigure rien de la configuration spatiale
- Peu usitée car peu d’intérêt
Exemples :
H H H H
H C C C C H
H H H H
C H H H
H C C C H
H C H
H H H H
H
I- Représenter les molécules

Récapitulatif :

C4H10 = butane C5H12 = isopentane

H3C CH2 CH2 CH3 H3C CH CH2 CH3


CH3
H H H H
H H H H
H C C C C H
H C C C C H
H H H H
H H H
H C H
H
I- Représenter les molécules

Formule topologique :

- Pas de représentation des atomes d’H, car on postule que les


atomes de carbones sont tétravalents.
- Représentation des C par des points reliés entre eux par des
lignes brisées.
- Explicitation des fonctions chimiques ( OH, COOH… )

Remarque :
Un carbone est « toujours » tétravalent sous forme stable ( non ionisée ).
H
H Tétravalent
H C CH3 Tétravalent Tricoordonné
Tétracoordonné H C CH2
H
I- Représenter les molécules

H3C CH2 CH2 CH3

CH2
CH2 CH2
H2C CH2
CH2

CH3 O O
H3C C C
CH3 OH OH

OH
H3C
C OH
CH3
H3C
I- Représenter les molécules

Représentation de CRAM :
- Cette représentation tient compte de la stéréoisomérie des molécules.

- Caractéristiques de la représentation : R2

-> Simple trait : dans le plan (du tableau) = R1 et R2


-> Triangle rempli : en avant, « vers vous » = R4 R3 R1
-> Triangle haché : en arrière du plan = R3
R4
R est un groupement quelconque
Exemples :
HO H H3C
C CH3 H CH3
H3C C C C
H3C H
H OH
OH
I- Représenter les molécules

Représentation de FISCHER :
- Cette représentation s’appuie sur la représentation de CRAM. R2

- Passage de CRAM à FISCHER = 3 étapes : C R1


R3
-> On se place entre les groupements situés R4
1 de part et d’autre du plan du tableau = R3 et R4 (ici!)
-> On vise le Carbone central
R2

2 -> On voit donc : R3 C R4


R 2

R1
3 -> On projette dans le plan intermédiaire R 3
C R 4

R 1
I- Représenter les molécules

- Avec deux carbones, passage de CRAM à FISCHER:

-> On défini un C1 et un C2. R1 R4


-> On regarde entre les groupements situés
de part et d’autre du plan du tableau = R2 et R3 R2 C1
C
2 R6
R3 R5
-> On projette dans le plan
avec les substituants latéraux R1 R4
en avant du plan.
R2 C 1
C 2 R6
R1 R1 R3 R5
R2 R3 R2 R3
R6 R5 R6 R5
R4 R4
80
I- Représenter les molécules

- Sur FISCHER, on peut :

Permuter deux substituants deux à deux :

R2 R3

R3
R1
R4
= R2
R4
R1

Permuter de façon circulaire trois substituants en bloquant le quatrième :

R2 R1

R3
R1
R4
= R3
R4
R2
I- Représenter les molécules

- La représentation de FISCHER est rarement utilisée en chimie, elle vise surtout à


écrire des séries de molécules biologiques particulières : celle des acides aminés,
et celle des oses (Biochimie)
- Par convention, on représente le carbone le plus oxygéné en haut
Exemples : H O
HOH2C CHO
D-Erythrose
H OH
HO OH
H H H OH
CH 2OH

COOH COOH
L-alanine
H2N H
H2N CH3
H H3C

Pour les acides α-aminés, H et NH2 seront toujours les substituants latéraux (en avant)
I- Représenter les molécules

Application de la représentation de FISCHER à la D-Valine

Non conforme aux conventions


NH2
NH2
CH3
HOOC HOOC H
H
CH3 CH(CH 3)2

COOH
Conforme aux conventions
H NH2 ( H et NH2 en substituants latéraux )

CH(CH 3)2
I- Représenter les molécules
Exercices Les représentations de Fischer suivantes sont-elles correctes ?

H CH3 CH3
HO H OH
H NH2
H2N CH3 CH3
H

H5C2 H C2H5

CH3 H CH3
H CH3
H C2H 5
H3C C2H5
II- Isomérie

ISOMÉRIE = molécules à même formule brute.

1. « Plane » 2. « Spatiale »
Composés ayant même formule brute mais Composés ayant même formule brute et
des formules semi-dev. différentes même formule semi-dev. et dev.

Tautomérie Constitution
Conformation Configuration
Composés identiques Composés différents
Fonction (non dédoublables) (dédoublables)
Position
Squelette

Enantiomérie Diastéréoisomérie
85
II- Isomérie

Isomérie plane de constitution

- De SQUELETTE : C4H10

Butane 2-méthylpropane
- De POSITION : C3H8O
OH OH

H3C CH CH3 H3C CH2 CH2


Propan-2-ol Propan-1-ol = Propanol

- De FONCTION : C3H6O3
OH HO HO
H3C CH COOH CH2 CH CHO
Acide lactique Aldéhyde glycérique (glycéraldéhyde)
II- Isomérie

Isomérie spatiale conformationnelle


- Concerne une même molécule
- Changement de conformère/rotamère = simple rotation autour d’une liaison σ.

- Ne nécessite que peu d’énergie (↗ avec température)

R1 R5
R1 R4
R6
R2
R2 R6
R5 R3 (+ stable)
R3 R4
Conformation éclipsée Conformation décalée

- La conformation décalée est plus stable car il y a moins d’interactions entre les
substituants. (phénomène de « décompression stérique »)
II- Isomérie

Isomérie spatiale configurationnelle


-Concerne deux composés différents = dédoublables.

- On distingue deux types d’isomérie configurationnelle :


a) L’énantiomérie
b) La diastéréoisomérie

- Ces deux notions reposent assez largement sur le concept de « carbone


asymétrique » (noté C*) = carbone ayant 4 substituants différents.

- Dans un premier temps nous étudierons les règles de nomenclature associées


à ces carbones asymétriques.
II- Isomérie

Nomenclature R/S

- On détermine la configuration absolue d’un C* à partir d’un classement de ses


substituants.

- Classement basé sur les numéros atomiques (Z) des atomes liés au C*
(Convention de « Cahn, Ingold et Prelog »)

ZO = 8 > ZN = 7 > Zc = 6 > ZH = 1 > Zd.n.l = 0

• Remarque :
-Dans le cas d’isotopes (de l’hydrogène souvent : deutérium D…), on classe par masse
atomique décroissante.
T>D>H
II- Isomérie

- Etape 1 : on détermine l’ordre des constituants (analyse séquentielle), on


« éclate » les groupements.

Analyse séquentielle de 1er ordre H


CH3
H
C2H5 C

HO H H O H
H3C C
H
H H
Ainsi, ici :
- Le Z le plus fort est celui de O (Z=8), il est classé n°1.
- Le Z le plus faible est celui de H (Z=1), il est classé n°4.
- À partir du premier atome lié au C*, on ne peut rien dire concernant l’ordre de
priorité des deux carbones : passage à l’analyse séquentielle de 2ème ordre.
II- Isomérie

- Etape 2 : on détermine qui de CH3 ou de C2H5 est prioritaire.

Analyse séquentielle de 2ème ordre


H
CH3
H
C2H5 C

HO H H O H
H3C C
H
H H
Ainsi, ici, pour le C2H5:
- Il y a 3H (pour CH3) contre 1C et 2H (pour C2H5)
- Le Z de C est plus fort que celui de H
II- Isomérie

- Etape 3 : on détermine la configuration R ou S.

On regarde du coté opposé au 4 (doit toujours être en arrière) et on trace


un cercle partant du 1, allant vers le 2 puis vers le 3 :

-> Si dans le sens des aiguilles d’une montre = R (Rectus)


-> Si dans le sens inverse des aiguilles d’une montre = S (Sinister)
2 2
C2H5
R

1 HO H 4
H3C
1 3
3

Selon les goûts, on pourra passer en Fischer.


Mais attention à ce que le substituant 4 soit bien EN ARRIERE DU PLAN.
II- Isomérie

- En passant par une représentation de Fischer, la configuration absolue de ces acides aminés.

2 2
COOH R
1 3
H2N
1 H
CH 2OH 4 4
3
3
3 COOH S? Non: R, car 4
est latéral et
4 2
donc en avant
4
H du plan (Fischer)
NH2 1
CH 2SH 1
2
II- Isomérie

Anecdote
- Les propriétés chimiques de deux stéréoisomères ne sont pas toujours les mêmes!
En biochimie : L’affinité des enzymes et des récepteurs est différente selon les
stéréoisomères concernés.

- Ainsi, au niveau de la muqueuse nasale, le limonène peut avoir :

Une odeur d’orange Une odeur de citron

- Ces deux molécules sont reconnues par deux récepteurs différents dits
stéréospécifiques, dont les voies de signalisation sont associées à une perception
différente au niveau du SNC ( Système Nerveux Central ).
II- Isomérie

Enantiomérie :

Isomérie optique, spécifique des molécules chirales

- Une molécule chirale :


-> n’a ni plan de symétrie, ni centre de symétrie
-> n’est pas superposable à son image dans un miroir
(exemple de la main droite et de la main gauche).

Sinon, on parle de molécule achirale.

Une molécule chirale possède souvent 1 carbone asymétrique (noté C*).

→ Une molécule possédant 1 C*est forcément chirale.


→ Une molécule possédant 2 ou plusieurs C* de symétrie est souvent
chirale, mais pas toujours.
II- Isomérie

Relation d’énantiomérie :

Molécule 1 chirale Molécule 2 chirale (Image de 1)


H H

CH3 H3C
Cl S R Cl
Br Br

Plusieurs carbones :

Si pour une molécule on trouve : C1 = R ; C2 = S ; C3 = S


Alors, son énantiomère sera : C1 = S ; C2 = R ; C3 = R

Une molécule donnée N’A QU’UN SEUL énantiomère.


II- Isomérie

- Une molécule chirale dévie le plan de la lumière polarisée : « pouvoir rotatoire ».


-> Déviation vers la Droite, la molécule est Dextrogyre (d+)
-> Déviation vers la gauche, la molécule est lévogyre (l-)

- Si une molécule Chirale dévie la lumière polarisée d’un angle + α (dextrogyre), son
image la déviera d’un angle - α (lévogyre).

- La détermination du pouvoir rotatoire est toujours expérimentale.


II- Isomérie

Diastéréoisomérie

Diastéréoisomères = Tout couple de stéréoisomères n’étant pas liés par une


relation d’énantiomérie.

Plusieurs carbones :

Si pour une molécule on trouve : C1 = R ; C2 = S ; C3 = S

Alors, ses diastéréoisomères seront : C1 = S ; C2 = S ; C3 = S


C1 = R ; C2 = R ; C3 = R
C1 = R ; C2 = R ; C3 = S
C1 = R ; C2 = S ; C3 = R
C1 = S ; C2 = R ; C3 = S
C1 = S ; C2 = S ; C3 = R
II- Isomérie

La diastéréoisomérie concerne également les doubles liaisons


(pas de rotation possible autour de la liaison σ car verrouillée par la liaison π)

Nomenclature Z/E :

• Etape 1:
- On détermine l’ordre de priorité des substituants (Cahn-Ingold-Prelog)
• Etape 2:
- Si les substituants de même priorité sont du même côté -> Z (Zusammen)
- Si les substituants de même priorité sont du coté opposé -> E (Entgegen)

1 1
H3C CH 2OH

Z C C NB : diastéréoisomère E
H CH 2OH
2
2 H CH2 CH3 C C
H3C CH2 CH3
II- Isomérie
Exercices
Rappelons la définition d’un isomère. Quelle est la différence entre l’isomérie planaire
et la stéréoisomérie ?

Quel est le conformère du pentane le plus stable ?


CH3
H H
H3C H3C
CH3 ou bien H
H
H H H H H HH H

H CH3

HO
Quelle est la configuration absolue des carbones de cette molécule ?
Quel est son énantiomère ? H2N CH3
H

H OH
Quelle est la configuration Z/E de cette molécule ?
H3C CH3
Stage de Pré-Rentrée 2012
UE 1 – Effets électroniques

Diaporama réalisé par les tuteurs de La Fed’

101
Généralités

• Des effets électroniques peuvent être responsables de la polarisation


(permanente ou instantanée d’une liaison)

• Ces effets sont d’une importance cruciale pour comprendre et étudier les
mécanismes des réactions chimiques.

•Les effets inductifs et mésomères peuvent co-exister au sein d’une même


molécule, mais l’effet mésomère (s’il existe) prédominera souvent sur l’effet
inductif.

Effet mésomère > Effet inductif

102
I- Effet inductif

Effet inductif statique


- Définition : Effet de polarisation permanente des liaisons σ par des atomes ou
groupement d’atomes. L’effet inductif ne concerne que les e- des liaisons σ.

- Rappel : les 2 électrons d’une liaison occupent l’ensemble du volume de l’orbitale


moléculaire sans que l’on puisse leur affecter une position précise à un instant
donné. On ne leur attribue qu’une probabilité de présence.

Si les 2 atomes sont différents, la probabilité de présence est dissymétrique.

+δ -δ - (µ ≠ 0)
- Au niveau de cette liaison σ, le doublet
électronique aura plus tendance à aller vers le Cl
(χ = 3,1) (χ=3,5)
II- Effet inductif

Pour connaitre le sens de polarisation de la liaison, on se réfère à


l’électronégativité (notée χ) des atomes qui constituent la liaison.

Fluor (F)

+δ -δ

(χ = 3,1) (χ=3,5)
I- Effet inductif

- L’électronégativité augmente de bas en haut dans les familles d’éléments.


- L’électronégativité augmente de gauche à droite au sein des périodes.

Augmentation de
l’électronégativité

Augmentation de
l’électronégativité
- La famille des gaz rares n’a pas d’électronégativité car sa couche de valence est
saturée.
I- Effet inductif

- L’électronégativité inclut la propriété d’un atome à attirer vers lui les


électrons des liaisons établies avec d’autres atomes (= « affinité électronique »).

- On attribue pour chaque élément de la classification périodique, une valeur (χ)


représentative du caractère électronégatif de cet atome.
+δ -δ
Exemple : Soit la liaison A B
(avec B plus électronégatif que A).

- On note les charges partielles : + δ et - δ

106
I- Effet inductif

Effet inductif électroattracteur (-Is) Effet inductif électrodonneur (+Is)

+δ -δ -δ +δ
C X C M
Référence C-H

Concerne les atomes ou groupes Concerne les atomes ou groupes


d’atomes électronégatifs d’atomes électropositifs
(χ + fort que l’atome de carbone) (χ + faible que l’atome de carbone)

-F > -Cl > -Br > -I -Na > -Mg

-NO2 > -OH > -OCH3 > -NH2


-C(CH3)3 > -CH(CH3)2 > -C2H5 > -CH3
I- Effet inductif

groupement isopropyle
(+ IS) halogène (- IS)
H3 C

CH X

H3 C

- On considère qu’il n’y a plus d’effet inductif au-delà de 3 liaisons :

+δ -δ
C X polarisation importante
+δ -δ
C C X affaiblissement de la polarisation

+δ -δ au-delà de ces 3 liaisons, l’influence de l’halogène


C C C X sur la polarisation est quasi-nulle
I- Effet inductif

Conséquences : Moment dipolaire


- Une grandeur directement liée à ce phénomène est le moment dipolaire noté « μ ».

a) Dans une molécule symétrique : les électrons participant H Br alcène E


aux liaisons sont répartis également entre les atomes C C
(μ = 0)
Les centres de gravité des charges positives et négatives coïncident . Centre de
Br H
symétrie
b) Dans une molécule asymétrique : un des atomes retient la
H H alcène Z
majeure partie des électrons, il apparaît un dipôle composé des
noyaux porteurs chacun de la différence de charges à chaque
(μ ≠ 0)
C C
extrémités Répartition
Br Br
des charges

- Ce moment dipolaire a une unité : le DEBYE

q : charge d’un e-
μ =qxr r : longueur de la liaison
(1D = 3,336 .10-30 C.m)
I- Effet inductif

Conséquences : Force des acides


R Donneur d’e- : ↘ Acidité

O - La densité électronique de la liaison O-H


augmente au niveau de H
R C - Le départ de H+ est défavorisé
- L’acidité ↘ (pKa ↗)
OH

R Attracteur d’e- : ↗ Acidité


O - la densité électronique de la liaison O-H
augmente au niveau de H
R C - le départ de H+ est facilité
- l’acidité ↗ (pKa ↘)
OH
I- Effet inductif

Effet inductif dynamique (ID)


- Cette polarisation est temporaire : notion de polarisabilité de la liaison.
Nu-
- La polarisabilité d’une liaison = son aptitude à se polariser
à l’approche d’un réactif (déformation des orbitales) X X

- La polarisabilité : + -
- dépend du rayon atomique Polarité C-F > C-Cl > C-Br > C-I
- est inversement proportionnelle à la Polarisabilité C-F < C-Cl < C-Br < C-I
polarisation de la liaison au départ - +

C-Cl est moins polarisable que C-I car I est plus volumineux que Cl
→ Ainsi, la liaison sera plus facilement "déformée" a proximité d'un réactif.

111
I- Effet inductif

Exercice Pour les liaisons suivantes, indiquer la polarisation en faisant


figurer des charge partielle +δ et –δ.

- La liaison C=O dans l’acétone O

- La liaison C-Cl dans le chlorure de tertiobutyle Cl

- La liaison C=C dans le 2-méthylbut-2-ène

H
+
- La liaison O+-H dans l’ion H3O+ O H
H
I- Effet inductif

Exercice Classer les molécules suivantes par ordre d’acidité croissante.

O F O
H3C C F C C
O H O H
F

O
H3C O
H C CH C
O H H3C O H
II- Effet mésomère

Problématique :
+δ -δ -δ +δ
H3C CH2 Cl H2C CH Cl
Chlorure d’éthyle Chlorure de vinyle
μ = 2,05 D μ = 1,44 D
- On sait que l’atome Cl est électroattracteur par effet inductif, pourtant il existe une
polarisation dans l’autre sens ! L’effet inductif seul n’explique pas cela.

- Ceci est dû à l’effet mésomère (concerne les e- π et p)

- Les doublets du Chlore restent localisés quand cet atome est lié à un carbone sp3, et ils
sont délocalisés quand il est lié à un atome de carbone sp2 ou sp.

Structures limites de résonance : π _


CH σ Cl -
H2C CH3 CH Cl+
_

_
p
II- Effet mésomère

Effet mésomère
- Les effets mésomères sont dus à la délocalisation des électrons π et p,
favorisée par l'électronégativité relative des atomes liés.
-Ce phénomène existe dans des systèmes dits conjugués

π . σ . π / π . σ . p / ● . σ . π / □ .σ. π

- Exemple :
- La liaison σ permettant la libre rotation n’appartient
p pas au système conjugué (S.C.)
π σ .. σ
H2C CH .O. CH3 - Chaque liaison du S.C. a un « caractère partiel de
double liaison »
H H
π
C C 2 1
σ. H
..
. σ
H H2C CH .O. CH3
O
.. C H
p π σ
H p
115
II- Effet mésomère
Les Structures limites de résonance L’Hybride de Résonance

H3C O

CH CH C

O CH2 CH3 -δ
H3 C O

CH CH C
H3C O-

+CH CH C
O H2C CH3

O CH2 CH3

- Représentations non réelles de la molécule - Représentation de la molécule en


en accord avec le formalisme de Lewis. Une général. C’est une représentation réelle
molécule comportant des e- délocalisée peut qui est une « moyenne » pondérée des
être décrite par l’ensemble des formes limites différentes structures limite.
de résonnance.
- Charges partielles (+ δ et -δ ) à chaque
- On écrit des charges entières (+ et -) et la extrémité du système conjugué.
charge globale est conservée.
II- Effet mésomère

Effet mésomère électroattracteur (-M) Effet mésomère électrodonneur (+M)


Exemple de système π σ π Exemple de système π σ p
A' ..
C C D
C C A π π σ p
σ π σ Avec χ A’ > χ A
D pour « donneur »
Groupements à effet -M Groupements à effet +M
O
O
C N > N+ > S OH .-. .-.
O - C > O > ..
N > ..
O > ..
F
O
C N C O
C O > >
CH3 .. .. .. ..
C C C
I > Br > Cl > F
O O O
> >
H OR OH
II- Effet mésomère

Conséquences :
Caractéristiques des liaisons d’un système conjugué (S.C.) :
-> Elles ont un « caractère partiel de double liaison » :
-> Tendance à l’harmonisation de la longueur des liaisons :
Liaison double : ↗ de la longueur de la liaison
Liaison simple : ↘ de la longueur de la liaison

- Pas de libre rotation de la liaison σ, car le caractère partiel « liaison π » l’empêche

- Planéité des S.C., sans qu’elle ne concerne forcément toute la molécule

- La stabilité de la molécule augmente +++ grâce à l’énergie de résonance

Délocalisation des électrons = STABILISATION


II- Effet mésomère

Molécules aromatiques :
Cycles plans, délocalisation de 4n+2 électrons dans des orbitales π ou p.

Exemples de cycles aromatiques :

- à 2 électrons de résonnance (n=0) C


+

H
H
N O N
- à 6 électrons de résonnance (n=1)
N

- à 10 électrons de résonnance (n=2)


N
H

Stabilité +++ ( est moins stable que )


II- Effet mésomère

Exercice Quelles molécules comportent un système conjugué ?

CHO C
NH
OH

+
OH + HN
C
II- Effet mésomère
O
Exercices Concernant cette molécule :
H2N
O H

- Le groupement NH2 a-t-il un effet d’attraction ou de répulsion électronique ?


- Dans quel sens la molécule est-elle polarisée ?
- La polarisation est-elle instantanée ou permanente ?
H H H
-
C C
La molécule suivante a une acidité non négligeable :

- Comment peut-on l’expliquer ? H


+

Représenter au tableau les formes limites de résonnance et l’hybride de résonnance des


quatre molécules suivantes :
O O

O
- H NH2
Stage de Pré-Rentrée 2012
UE 1 – Mécanismes réactionnels

Diaporama réalisé par les tuteurs de La Fed’

122
I- Introduction

Lors d’une réaction chimique, un composé initial est attaqué par un réactif pour
former un produit final.

Il y a rupture de liaisons (ex : rupture d’une double liaison π qui devient simple
liaison σ après une addition électrophile) et/ou formation de nouvelles liaisons.

Il peut y avoir une ou plusieurs étapes.

Il existe des mécanismes fondamentaux (addition, élimination, substitution) qui


peuvent se succéder lors de réactions plus complexes (ex : estérification =
addition nucléophile suivie d’une élimination).
I- Introduction

I-Introduction

Pré-requis indispensables à la compréhension du cours.


Définitions et bases à maitriser +++

II-Principaux mécanismes réactionnels

1-Addition
2-Substitution
3-Elimination

II-Exemples de réaction
Estérification, amidification, acétalisation
I- a) Fonctions chimiques

Notion de fonction chimique


Les molécules (très diverses) peuvent être regroupées en fonction de leurs
réactivité chimique. Cette réactivité dépend de fonctions bien particulières à
connaître. Elles sont explicitées sur une formule topologique (-OH, -COOH…)

Un squelette carboné saturé ne présente pas de réactivité chimique particulière.

OH
Par exemple : OH présentera la même réactivité que :
et on pourra réaliser en théorie les mêmes réactions chimiques.

Cependant, les propriétés physiques peuvent différer (solubilité, température


d’ébullition) ce qui peut rendre les réactions plus ou moins compliquées.
I- a) Fonctions chimiques

Quelques fonctions chimiques à connaître


Hydrocarbures : saturés (alcane) vs insaturés (alcène, alcyne)

C C C C C C

Alcane Alcène Alcyne

Contrairement aux alcanes, les alcènes et alcynes sont réactifs


grâce à leurs électrons π.
I- a) Fonctions chimiques

Quelques fonctions chimiques à connaître


Oxygénées : H CH2 CH2
CH2 C OH CH2 C OH CH2 C OH
H H CH2

Alcool primaire Alcool secondaire Alcool tertiaire


NB: équivalent soufrés, thiol -SH
« Carbonyle » : groupement C=O

O O O O
H2
C C C C C
C H C C C OH C O
H2 H2 H2 H2 H2
Aldéhyde Cétone Acide carboxylique Ester
I- a) Fonctions chimiques

Quelques fonctions chimiques à connaître


Azotées H CH2 CH2
CH2 N CH2 N CH2 N
H H CH2

Amine primaire Amine secondaire Amine tertiaire

O O O
H2 H2
N R
C C C C C
C C NH2 C N C N
H2 H2 H2
H H2C
Imine Amide
Réactivité proche de Réactivité proche de
aldéhyde et cétone acide carboxylique
« R » peut être H ou carbone Amides (substituées) : équivalent à ester
I- a) Fonctions chimiques

Exercice Comment s’appellent ces fonctions chimiques ?

O O
C C
C NH2 C H
H2 H2

H CH2
CH2 C OH CH2 N
H H
I- b) Formalisme et
intermédiaires réactionnels

En chimie organique : plusieurs types de flèches à ne pas confondre.


Flèches de réaction
Exemple : A B+C

Formes limites de résonnance


même molécule, mésomérie.

Déplacement de deux électrons


(99% du temps en PACES)
Part d’un doublet d’électrons, pour aller
vers une destination indiquée par la
pointe de flèche

Déplacement d’un seul électron :


(Mécanisme radicalaire, nomenclature
officielle mais attention car tous les
profs ne l’utilisent pas)
I- b) Formalisme et
intermédiaires réactionnels

Comprendre les flèches courbes ; plusieurs cas de figure


1)
+ H
H H +
O O H
H H
Doublet non liant dans lacune électronique = formation d’une liaison
Le DNL (qui appartient à O) devient une liaison (qui appartient à la fois à O et H)
→ O perd une charge négative : il devient O+
→ H+ gagne une charge négative : il devient H
-
Autre exemple : O H
HO
H3C +
C CH3 C CH3
H3C
H3C CH3
I- b) Formalisme et
intermédiaires réactionnels

Comprendre les flèches courbes ; plusieurs cas de figure


2) H
+ H O +
O H + H
H H

Mécanisme « inverse » : cassage hétérolytique d’une liaison


La rupture est dite hétérolytique : partage inégal des électrons
Ceci est d’autant plus facile que la liaison est fragilisée ! (polarisée : +δ et -δ)

Pour info : rupture homolytique

H Cl H Cl
I- b) Formalisme et
intermédiaires réactionnels

Comprendre les flèches courbes ; plusieurs cas de figure

3) -
O O
H2C H2C +
C C
CH CH3 CH CH3

Cassage d’une liaison π : La molécule n’est pas scindée, elle prend un autre aspect.
NB : Il y a toujours conservation de la charge globale !!
I- b) Formalisme et
intermédiaires réactionnels
Soit une réaction de substitution simple :
- -
HO + H3C Br Br + H3C OH

La réaction peut se dérouler par étapes, avec des intermédiaires réactionnels :

+ -
1 - cassage d'une liaison H3C Br CH3 Br
+ -

2- formation d'une liaison HO- +


CH3 H3C OH

Parfois, ces étapes élémentaires de rupture et de formation de liaisons ne sont


pas distinctes et successives : on dit que c’est un mécanisme concerté, avec
apparition d’un état de transition fugace (non isolable).
ET ‡
-
HO + H3C
+
Br
-
HO CH 3 Br Br
-
+ H3C OH
I- b) Formalisme et
intermédiaires réactionnels

Exemples d’intermédiaires réactionnels :

- Carbocation : « C+ » - Carbanion : « C- »
- carbone sp2 - carbone sp3
- molécule plane - molécule tétraédrique

R1 R1
+
R2 C -
R2 C
R3
R3
I- b) Formalisme et
intermédiaires réactionnels

Stabilisation des carbocations (C+) :


- Par effet inductif donneur (+I) : (du plus au moins stable)
R1
R1
R2 C
+
> R 2 CH
+ > +
R1 CH2
R3
C+ tertiaire C+ secondaire C+ primaire

- Par effet mésomère :

H H H
+
C C H C C
H C H
+
C H
H
H H
- Par décompression stérique.
I- b) Formalisme et
intermédiaires réactionnels
Exercice Les flèches de réactions sont-elles bien représentées pour
obtenir le produit désigné ?

O -
O
C
H3C CH3 C
H 3C CH3
HO
-
O
H +
H

O
- HO

C C
H 3C CH3 H3C CH3
HO HO
I- b) Formalisme et
intermédiaires réactionnels
Exercice Quel est le carbocation le moins stable ?

H3C
+ + +
CH3 C CH3 H2C CH CH2
H3C

Quelle est la géométrie d’un carbocation ?

La rupture hétérolytique à partir d’une liaison C-Cl peut-elle générer un carbocation ?


I- c) Définitions

Définitions à comprendre ++++++++++


Un nucléophile Nu est un composé riche en électrons
Plus précisément, toute espèce possédant un doublet électronique réactif : bases de
Lewis, anions. Les nucléophiles sont attirés par les charges +
Exemples : H
- - O
N C H O mais aussi H3C NH2
H
Un électrophile E est un composé pauvre en électrons, attiré par les charges –
Ces espèces possèdent parfois une lacune électronique (acides de Lewis, cations). Elles
possèdent au moins un déficit électronique (+δ).
La plupart du temps, ce sont surtout des « sites électrophiles »
O - H3C
+ -
C +
+
H3C Cl C CH3
H3C CH3
H3C
I- c) Définitions

Régiosélectivité
Une réaction est dite régiosélective si l’un des réactifs réagit préférentiellement
avec certains sites d’un autre réactif parmi plusieurs possibles.

Exemple : addition de H2O sur alcène. H2O attaque préférentiellement le


carbone le plus substitué.

CH3 CH3 CH3


H2O
H2C C H3C C CH3 plutôt que HO CH2 CH CH3
CH3 OH
I- c) Définitions

Stéréospécificité
Une réaction est stéréospécifique si dans une réaction A → B, la stéréochimie
de B dépend de la stéréochimie de A.
H Br HO H
C C
- -
H3C CH2 S CH3 + OH H3C CH2 R CH3 + Br
(uniquement)

Br H H OH
C C
- -
H3C CH2 R CH3 + OH H3C CH2 S CH3 + Br
(uniquement)

Dans le cas contraire, elle est non stéréospécifique.


H Br HO H H OH
C C C
- -
H3C CH2 S CH3 + OH H3C CH2 R CH3 + H3C CH2 S CH3 + Br

Tous les stéréoisomères possibles


I- c) Définitions

Exercice Soit la réaction suivante :

O
- -
O O
C
H3C CH2 C C
H3C
CH3
NH
H3C
C2H5 + H3C
HN
C2H5

NH2 CH3
H3C
Quel est le nucléophile ?
Quel est l’électrophile ?
La réaction est-elle stéréospécifique ?
II- Mécanismes réactionnels

Additions : A + B → C
Au programme de PACES:
Additions nucléophiles et additions électrophiles sur double liaison.
Aujourd’hui, nous ne traiterons pas les additions électrophiles (= Mécanismes
les plus compliqués du programme).

Substitutions : A + B → C + D
Substitutions nucléophiles de type 1
Substitutions nucléophiles de type 2

Eliminations : A → B + C
Eliminations de type 1
Eliminations de type 2
143
II- a) Additions nucléophiles

a) Addition

S’effectue sur une insaturation.

Il y a cassure d’une liaison π.

Il en existe 2 types : Addition électrophile et addition nucléophile


(selon la nature du réactif qui attaque en premier)

144
II- a) Additions nucléophiles

a) Addition

S’effectue sur une insaturation.

Il y a cassure d’une liaison π.

Il en existe 2 types : Addition électrophile et addition nucléophile


(selon la nature du réactif qui attaque en premier)

145
II- a) Additions nucléophiles

Addition nucléophile
S’effectue sur des composés avec insaturation fortement polarisée :

A=A’ où χA’ > χA


Exemples : C=O, C=N-H, C≡N, N=O, etc…
Ce sont des fonctions électrophiles.

Sur A s’additionne un nucléophile, quelques exemples :


H2O: N≡C-: HO-: CH3 O-: H3N: CH3-HN:-CH3 CH3-S:H H-:
Réaction Non Stéréospécifique.
II- a) Additions nucléophiles

H
a
+
Nu Nu R1

Nu OH
50% R1 - R1
O OH
R1   .. a
R2 R2 R2
C O H Nu
R2 b -
O
50% HO R1
R1 +
Nu R1 HO Nu
R2
R2 Nu
b H R2

Non Stéréospécifique
Obtention d’un mélange racémique si ces 2 conditions sont remplies :
- R1 diffère de R2 (formation d’un C*)
- Pas d’autres C* dans la molécule

Dans le cas contraire, on obtient une seule molécule OU 2 diastéréoisomères.


II- a) Additions nucléophiles

Catalyse acide et basique : deux manières d’augmenter la vitesse de réaction.

- Augmenter la nucléophilie, catalyse basique :

-
H3C OH H3C O

- Augmenter l’électrophilie, catalyse acide


H
+
O O
H3C C H3C C
OH OH
II- a) Additions nucléophiles

Exercice Soit les réactions suivantes :

- Le produit est-il exact ?


- Obtient-on un mélange racémique ?

- Le produit est-il exact ?


- Obtient-on un mélange racémique ?
II- b) Substitutions nucléophiles

b) Substitution
• ll en existe plusieurs type mais nous ne traiterons que la Substitution
nucléophile (SN). (SN = AdN + E)

• Il existe plusieurs mécanismes pour un même bilan.

• La substitution nucléophile s’effectue sur des carbones électrophiles porteurs


de nucléofuges (ex : les dérivés halogénés…).

• Il y a remplacement d’un atome (ou d’un groupe d’atomes) par un autre.

R1 R1
..- ..-
R2 C X + Nu R2 C Nu + X
R3 R3
II- b) Substitutions nucléophiles

Substitution nucléophile de type 1


Nu R1
a
Nu R3
50% R1
R3 R3
R1 +
..- R1 + ..- a R2 R2

R1
X
R2
C R3 + X
R2
C R3 Nu b R1 R1
R2 R3
50% R2
R3 Nu
b
Nu R2

1. Formation d’un carbocation (sp², plan) correspondant à un Intermédiaire


Réactionnel.
2. Attaque du nucléophile qui, de part la planéité du C+, est statistiquement
aussi probable d’un côté du plan que de l‘autre.
Non Stéréospécifique. Obtention d’un mélange racémique seulement si :
- R1, R2, et R3 sont différents (formation d’un C*)
- Pas d’autres C* dans la molécule
II- b) Substitutions nucléophiles

SN1 :
2 étapes réactionnelles

Réaction monomoléculaire : v = k[RX]

Favorisée par :
 Bonne stabilité du C+ (RX tertiaire, RX secondaire
encombré…)
 Solvants protiques polaires
 Nucléophile faible
 Bon nucléofuge
II- b) Substitutions nucléophiles

Substitution nucléophile de type 2

..-
Nu
R3 R3 R3
+ ..-
C* X Nu C X Nu *C + X
R1 R1
R2 R1 R2
R2

Inversion de Walden
Stéréospécifique
II- b) Substitutions nucléophiles

SN2 :
1 seule étape réactionnelle

Réaction bimoléculaire : v = k[Nu][RX]

Favorisée par
 C+ peu stable (RX primaire, RX secondaire peu encombré…)
 Solvants aprotiques polaires
 Nucléophile fort
 Bon nucléofuge
II- b) Substitutions nucléophiles

Exercice SN1 ou SN2 ?

H H3 C2 H3C

C Br C Br C Br
H3C H3C H3C
H H H5C2

Quel est le produit des réactions suivantes ?


H3C
-
I
Cl + D
C
R
H

-
I
Cl + H3C
C
R
H
II- c) Eliminations

c) Elimination

Il existe 2 types d’Elimination :


- l’Elimination de type 1 (E1)
- l’Elimination de type 2 (E2).

Il y a formation d’une liaison π.


(ex : passage d’un composé saturé à un composé insaturé).

Bilan général : H3C CH2 OH H2C CH2 + H2O


II- c) Eliminations
Elimination de type 1
BH
H
+ H H3C H
C C C C
..- H3C CH3 50% H5C2 CH3
H X X H5C2 Z
C C
H3C H
H5C2 CH3 H BH
..- C C
+ CH3
H3C
C C
CH3
B H3C H
50% H5C2 H
H5C2
E
1. Formation d’un carbocation (sp², plan) correspondant à un Intermédiaire Réactionnel et
libre rotation autour de la liaison σ (Réaction Non Stéréospécifique)
2. Départ de H+ : les électrons de la liaison C-H se rabattent sur la double liaison.
NB : Le H+ part d’un Carbone en α : il pourrait donc partir du C4H9 ou du CH3. Or il part
majoritairement du C4H9 : c’est la règle de Zaytzev.
Règle de Zaytzev : On obtient l’alcène le plus substitué.
Cette règle implique la notion de Régiosélectivité.
II- c) Eliminations

E1 :
2 étapes réactionnelles

Réaction monomoléculaire : v = k[RX]

Favorisée par :
 C+ stable (RX tertiaire, RX secondaire encombré…)
 Solvants polaires protiques
 Base faible
 Bon nucléofuge

On a Régiosélectivité (Zaytzev), mais PAS stéréospécificité (on a Z ET E).


158
II- c) Eliminations

Elimination de type 2
H5C2 H5C2 X BH
X
H3C H5C2 H
H3C C C
C C C C CH3
H H3C
H
H CH3 H CH3 ..- E
X
..- B
B
Etat de Transition
Pas de C+ intermédiaire, il y a une seule étape et on passe par un Etat de
Transition.

Les 2 groupements partants (ici X et H) doivent être trans et coplanaires


(à respecter +++)

La réaction est stéréospécifique et régiospécifique (Saytzev)


II- c) Eliminations
E2 :
1 seule étape réactionnelle

Réaction bimoléculaire : v = k[Nu][RX]

Favorisée par :
 Encombrement stérique (RX tertiaire, RX secondaire…) quand compétition
avec SN2
 C+ peu stable par rapport à une E1
 Solvants aprotiques polaires
 Base forte
 Bon nucléofuge
On a Régioselectivité ET Stéréospécificité (on a Z OU E).
II- c) Eliminations
NB : l’élimination en général peut aussi prendre cette forme

-
O O

H 3C OH H 3C OH

H3C H3C

- H2O - OH-
O

H3C
H3C
II- c) Eliminations

Exercice E1 ou E2 ?
H H3C

C Br C Br
H3C H3C
H H3C

Quel est le produit de la réaction d’élimination suivante ? (Et-O- joue le rôle de base)

Cl
- H
CH3-CH 2-O +
III- Exemples de réactions

Pour mieux comprendre la biochimie, nous allons traiter


3 exemples de réactions chimiques.
O O
L’estérification R1 C + R2 OH R1 C + H2O
OH alcool ester O R2

O O
L’amidification R1 C + R2 NH2 R1 C + H2O
OH amine amide NH R2
O OH
L’acétalisation R1 C + R2 OH R1 CH Hémi-acétal
H O R2

OH Acétal O R2
R1 CH + R2 OH R1 CH + H2O
O R2 O R2
III- Exemples de réactions

Réaction d’estérification :
Alcool + acide carboxylique → ester + H2O

Au bilan, c’est une réaction de substitution (A + B → C + D) mais


elle se décompose en fait en :
- Une réaction d’addition nucléophile
- Une réaction d’élimination HO O

Nous allons étudier la réaction entre OH et


III- Exemples de réactions

Donne un intermédiaire
1) Addition nucléophile de l’alcool sp3 tétraédrique

HO + δ O

OH

2) Elimination de H2O
-
H H O H
+
OH
- +
O O O O

NB : il y a parfois plusieurs manières d’expliquer une réaction selon les conditions.


III- Exemples de réactions

Bilan :
HO O O O

OH + + H2O

NB : Réaction dans l’autre sens = HYDROLYSE (écriture du mécanisme abrégée)


H
2 2 +
H2O H O O
O O

1
1

-
O
III- Exemples de réactions

La réaction de saponification : Une hydrolyse d’ester particulière avec


comme nucléophile OH- plutôt que H2O, et à haute température.

O
CH3
O -
O H

O H
-
O
O CH3
-
O
HO
Carboxylate O CH3
Alcool
III- Exemples de réactions

Réaction d’amidification :
Amine + acide carboxylique → amide + H2O

Mécanisme très similaire à la réaction d’estérification

O
NH2
HO
Nous allons étudier la réaction entre et

N
NH
III- Exemples de réactions

1) Addition nucléophile de l’amine Intermédiaire sp3 tétraédrique



NH2 HO + δ O
N

N
H
2) Elimination de H2O -
O H
+ H
NH
+ H
NH

OH
O
-
O

N N
NH
NH
III- Exemples de réactions

Bilan

NH2 HO O
N NH
+ + H2O
N O
H NH
N

Les liaisons amides sont plus solides que les liaisons ester.

Elles sont la base de la biochimie des protéines (liaisons peptidiques)


III- Exemples de réactions

Réaction d’acétalisation/cétalisation :
Aldéhyde (ou cétone) + alcool → hémi-acétal (ou hémi-cétal)
Hémi-acétal (ou hémi-cétal) + alcool → acétal (ou cétal) + H2O

- Première étape = addition nucléophile


- Deuxième étape = substitution nucléophile

Etudions la réaction entre : Une cétone O

Un alcool
OH
III- Exemples de réactions

Catalyse acide :
[H+] +
O O
H

1) Addition nucléophile de l’alcool

O H
+
O
+
H O
H
Hémi-cétal protoné
OH
III- Exemples de réactions
H
Prototropie : O +
H O H
+
O
O
H

2) Substitution nucléophile
H
+
O H
+
C O
O

H OH
+
O O

O O
Cétal protoné Cétal
III- Exemples de réactions

Bilan

Hémi-cétal
OH
O + OH
O

OH O

O
+ OH + H2O
O
CH3
Cétal
Stage de Pré-Rentrée 2012
UE 1 – Les protides

Diaporama réalisé par les tuteurs de La Fed’

175
I- Généralités

• Sont appelés protides = acides aminés, peptides, protéines.


Les peptides et protéines sont des polymères d’acides aminés.

Nombre d’acides aminés Poids moléculaire (PM)


Peptides < 50 aa < 10000 Daltons
Protéines 50 aa 10000 Daltons

• Les protides sont des molécules du vivant azotées. On les retrouve dans
l’alimentation. Leur dégradation produit de l’énergie.
- Protides (Viande rouge/Blancs d’œufs/Volaille)
- Glucides (sucres rapides/sucres lents)
- Lipides (huile, matières grasses, etc…)

• Les protides sont également des constituants structuraux essentiels du


corps humains (muscles +++) et fonctionnels (enzymes…).
176
I- Généralités

Les protides peuvent être (non exhaustif !)

- des hormones  ex: Insuline, FSH, Vasopressine…


- des enzymes  ex: Glucokinase, ARN Polymérase…
- des unités structurales tissulaires  ex: Collagène, Elastine…
- des transporteurs de molécules  ex: Hémoglobine (transport O2)
- des molécules de reconnaissance  ex: Immunoglobuline, Lectines…
- Des acteurs des mouvements mécaniques  ex: Actine et Myosine,
Kinésine et Dinéine

Grande diversité structurale = Grande diversité fonctionnelle


I- Généralités

Exercice Où sont donc cachés les protides ??


II- Les acides aminés

1) Généralités sur les acides α-aminés


Les acides α-aminés sont des molécules chimiques constitués
des atomes suivants:

C O H N S Se
Les AA possèdent tous, au moins :
1 Carbone central : Carbone Alpha
entouré de 4 substituants (tous différents sauf dans un cas  GLYCINE)
→ 1 Fonction Amine (NH2)
→ 1 Fonction Acide carboxylique (COOH)
→ 1 Radical (variant selon l’acide aminé)
→ 1 hydrogène
II- Les acides aminés

2) Structure générale des acides α-aminés

COOH Acide Carboxylique

H C NH 2 Fonction amine

R Radical

* Carbone α asymétrique SAUF dans le cas de la Glycine !


II- Les acides aminés

Les AA peuvent être de la série L ou de la série D


Série L Série D

COOH COOH
 
H 2N H H NH2

R R

!!! ATTENTION !!!


Série L ne veut pas dire lévogyre, idem pour série D

AA naturels chez l’homme : de la série L.


II- Les acides aminés

3) Acides aminés protéinogènes


• Protéinogène : Acide aminé incorporé tel quel au cours du
processus de traduction.

• 20 aa à retenir (+2 exotiques), classés dans différents groupes


selon leur chaîne latérale (R)

A) Les aa à chaînes latérales non polaires, non chargées (9 aa)


Glycine, Gly, G Alanine, Ala, A
Valine, Val, V Leucine, Leu, L
Isoleucine, Ile, I Méthionine, Met, M
Proline, Pro, P Phénylalanine, Phe, F
Tryptophane, Trp, W 182
II- Les acides aminés

A) Les aa à chaînes latérales non polaires, non chargées (9 aa)


O
O
H
Glycine, Gly, G OH Alanine, Ala, A OH
NH2 NH2

O O

Valine, Val, V OH Leucine, Leu, L OH


NH2 NH2

O O

Isoleucine, Ile, I OH Méthionine, Met, M S


OH
NH2 NH2

O
O
Proline, Pro, P OH Phénylalanine, Phe, F
OH
NH
O NH2

Tryptophane, Trp, W NH2


OH

NH
II- Les acides aminés

B) Les aa à chaînes latérales polaires non chargées (6 aa)

Sérine, Ser, S O Thréonine, Thr, T O

HO OH
HO OH
NH2
NH2

Tyrosine, Tyr, Y O Asparagine, Asn, N O


H2N
OH OH

NH2 O NH2
HO

Cystéine, Cys, C O Glutamine, Gln, Q O O

HS OH
H2N OH
NH2
NH2
II- Les acides aminés

C) Les aa à chaînes polaires chargées (4 aa +/- His)


O NH2 O

Lysine, Lys, K H2N


OH Arginine, Arg, R HN NH OH

NH2 NH2
Chargé + Chargé +

Ac. Aspartique, Asp, D Ac. Glutamique, Glu, E


O
O O
Chargé - HO
OH
Chargé -
HO OH
O NH2
NH2

(Histidine, His, H) O

N
OH
Chargé + (partiellement) NH2
N
H
II- Les acides aminés

Hydrophiles Hydrophobes
Arg NH2 O Ile O

-
+ - O
H2N NH O
+
+ NH3
NH3

Arg Lys Asp His Ser Pro Tyr Gly Ala Trp Leu Phe Ile
Glu Thr Cys Met Val
Asn
Gln
II- Les acides aminés

Exercices
O O

Quel est l’AA le plus hydrophobe ? OH ou OH ?


NH2 NH2
HO

O O

Quel est l’AA le plus hydrophobe ? OH ou OH ?


NH2 NH2

O O
HO H2N
Quel est l’AA chargé + à pH physiologique ? OH ou OH ?
O NH2 NH2
II- Les acides aminés

Exercices Tout le monde veut prendre sa place (En P2 !)

Methionine Sérine

Phénylalanine Cystéine

Parmi ces acides aminés, lequel peut former


des ponts dissulfures S-S lorsqu’il est oxydé ?
III- Propriétés ioniques des aa

COOH
H+ - H+ -
COO COO
+ +
H3N C H H 3N C H H 2N C H
R H+ R H+ R
Forme cationique Forme zwitterionique Forme anionique

Chaque acide aminé se comporte en solution comme un acide faible ou une base
faible, c’est-à-dire qu’il perd ou gagne un proton (H+) en fonction du pH.

Cationique = chargé + ( +1 ; + 2)
Zwitterionique = Globalement neutre (autant de + que de - )
Anionique = Chargé – ( -1 ; -2 )
III- Propriétés ioniques des aa

Pour modéliser correctement ces phénomènes,


nous avons besoin de notions de chimie physique.

Nous allons donc faire un saut dans le passé,


en Terminale S…
III- Propriétés ioniques des aa

• D’après Brønsted (1923) :

Un acide est une entité capable de libérer un ion H+.

On écrit : AH+ → A + H+ ou bien AH → A- + H+

Une base est une entité capable de capturer un ion H+.

On écrit : B + H+ → BH+ ou bien B- + H+ → BH


III- Propriétés ioniques des aa

• Les réactions peuvent se dérouler dans les deux


sens, en fonction des conditions du milieu.

• Conséquence : A chaque acide est associé une


base conjuguée, et vice-versa.

AH+ ↔ A + H+
acide base conjuguée

Couple acido basique écrit par convention : (AH+/A)


(Acide/Base)
III- Propriétés ioniques des aa

• Exemple des couples de l’eau :

H2O + H+ ↔ H3O+ H2O est une base

H2O ↔ OH- + H+ H2O est un acide

• H2O appartient à deux couples acide-base


différents.
(H3O+/H2O) (H2O/OH-)
Il s’agit d’une espèce ampholyte, comme les A.A.
III- Propriétés ioniques des aa

• Soit la réaction acido-basique :


AH+ + B- ↔ A + BH
• La thermodynamique apporte des réponses aux
questions suivantes :

- Dans quel sens la réaction se déroule-t-elle ?


- La réaction est-elle équilibrée ou totale ?

• Cela est fonction de la « force » relative des couples


acide-base mis en jeu. Il nous faut un critère
thermodynamique pour classer ces différents couples.
III- Propriétés ioniques des aa

• Recherchons la constante d’équilibre K de la


réaction AH+ + B- ↔ A + BH

(A)eq.(BH)eq
K=
(AH+)eq.(B-)eq
Si à t0 tous les réactants sont à concentration équimolaire :

K > 1, la réaction se déroule de gauche à droite (noté sens 1).


K < 1, la réaction se déroule de droite à gauche (noté sens 2 ou -1).

K très grand ou très faible : réaction totale.


III- Propriétés ioniques des aa

• La détermination expérimentale de K pour


chaque réaction acido-basique est fastidieuse…

• On préfère comparer chaque couple acide-base à


un couple de référence.

Couple de référence choisi : H3O+/H2O


• En vue d’établir un classement des acides selon
leur force.
III- Propriétés ioniques des aa

• On détermine, pour un couple donné, la constante


d’acidité KA.

• Il s’agit de la constante d’équilibre de la réaction de la


forme acide avec l’eau. (facilité de la protonation de H2O)

• Réaction : AH+ + H2O ↔ A + H3O+

• Expression de KA Solution aqueuse diluée


(A)eq.(H3O+)eq [A]eq.[H3O+]eq
KA = KA =
(AH+)eq.(H2O)eq [AH+]eq
III- Propriétés ioniques des aa

• KA, comme toute constante d’équilibre K, ne dépend que


de la température.

• Les valeurs de Ka peuvent être très grandes ou très


faibles. Pour comparer l’acidité, on définit le pKA.

pKA = - log (KA)

• Et bien évidemment :

KA = 10 -pKa
III- Propriétés ioniques des aa

• En 1909, Sørensen définit le potentiel hydrogène (ou pH)

pH = - log +
(H3O )
NB: En solution aqueuse diluée, (H3O+) ≈ [H3O+]

• Le pH d’une solution s’étend de 0 à 14.

pH = 7,0 solution neutre [H3O+] = [OH-]


pH < 7,0 solution acide [H3O+] > [OH-]
pH > 7,0 solution basique [H3O+] < [OH-]
III- Propriétés ioniques des aa

• Prenons le cas d’un couple faible : AH+/AH


[A]eq.[H3O+]eq
KA =
[AH+]eq
On sort [H3O+]eq de l’équation
[AH+]eq
[H3O+]eq = x KA
[A]eq
On multiplie par – log (x)
[AH+]eq
- log [H3O+]eq = - log - log KA
[A]eq
III- Propriétés ioniques des aa

[AH+]eq
- log [H3O+]eq = - log - log Ka
[A]eq

Equation de Handerson-Hasselbach

[A]eq
pH = pKA + log
[AH+]eq
III- Propriétés ioniques des aa

[A]eq
pH = pKA + log
[AH+]eq

A pH = pKA , on a log (A/AH+) = 0


et donc A/AH+ = 1 : demi-dissociation
III- Propriétés ioniques des aa

Zone tampon
% (coexistence des deux espèces)
100%
AH+ A

Diagramme
50% de distribution

pKA - 2 pKA pKA + 2 pH

Diagramme
AH+ A
prédomine prédomine de prédominance
pKa
III- Propriétés ioniques des aa

Application : Le pKa (COOH) de la glycine est 2,4.


Le pKb (NH2) de la glycine est 9,7
Forme ionisée
O Cationique O Zwitterionique Anionique O
+ + - -
H3N CH2 C OH H3N CH2 C O H2N CH2 C O
100%
COO- NH3+

50%

COOH NH2
pH
pKa - 2 pKa pKa + 2 pKb - 2 pKb pKb + 2
= 2,4 = 9,7
III- Propriétés ioniques des aa

Cas des acides aminés acides : Acide aspartique


Acide glutamique
Charge globale = -1

100%
COO- NH3+

50%

COOH NH2
pH
pKa pKr pH physiologique pKb
= 7,4
III- Propriétés ioniques des aa

Cas des acides aminés basiques : Lysine


Arginine (+ Histidine)
Charge globale = + 1

100%
COO- NH3+

50%

COOH NH2
pH
pKa pH physiologique pKb pKr
III- Propriétés ioniques des aa

Application : Dans une protéine, un résidu histidine


possède un pKr (synonyme de pKa) de 6,0.
O O
NH CH C NH CH C
CH2 CH2
H+
H +
N N
N N
H H

Calculer le pourcentage de forme ionisée à pH = 7,0


III- Propriétés ioniques des aa

[His]eq
pH = pKr + log
[His-H+]eq

[His]eq
10pH-pKr = = 10
[His-H+]eq

Il y a 10x plus de forme His non protonée que de forme His-H+.


III- Propriétés ioniques des aa

[His] + [His-H+]
1= Par évidence
[His]tot

10 x [His-H+] + [His-H+]
1=
[His]tot

11 x [His-H+]
1= [His-H+]
[His]tot = 1/11 ≈ 0,091
[His]tot Réponse: 9,1 %
III- Propriétés ioniques des aa

Notion de pHi
Charge globale Charge globale

+1 +1
≈ 11
pH pH
7,4 7,4
≈3
-1 -1

Arginine Acide aspartique

Le pHi correspond au pH isoélectrique de l’acide aminé donné.


C’est-à-dire qu’à ce pH, la charge globale de l’ensemble des acide aminés en
solution est de 0.
Exercices A quel acide aminé peut correspondre ce graphique ?
Quel est la charge de cet acide aminé à pH physiologique ?

100%
COO- NH3+

50%

COOH NH2
pH
pKa 7,4 pKb pKr

Quelle est la définition du pHi ?


IV- Peptides et protéines

Un peptide ou une protéine est un enchaînement


linéaire d’une séquence d’acide aminés.

Tous les acides aminés peuvent s’enchaîner dans


n’importe quel ordre donc beaucoup de
possibilités d’enchaînements polypeptidiques.
IV- Peptides et protéines

Synthèse des protéines

Gène (ADN codant)

Transcription
ARN polymérase II

ARN messager

Traduction
Ribosomes et ARNt
via Code génétique

Protéine
IV- Peptides et protéines

• On observe 4 niveaux de structures pour les protéines :


primaire, secondaire, tertiaire, quaternaire

Structure secondaire (repliement local)


Structure primaire Structure tertiaire (repliement global)
Enchaînement linéaire des aa

Le repliement se fait grâce


à des protéines chaperonnes

Structure quaternaire
= polymère
IV- Peptides et protéines

A quoi ressemble une


protéine ?

Exemple de l’enzyme
glucokinase (465 aa)

Notez la différence de
taille avec le substrat :
CH 2OH

O
OH
HO OH
HO
IV- Peptides et protéines

1) Structure primaire

Enchaînement linéaire d’acides aminés, sans


conformation particulière dans l’espace.

L’enchaînement est possible grâce a des liaisons


peptidiques entre chaque acide aminé.

216
IV- Peptides et protéines

Tout peptide possède une extrémité N- Terminale (N-ter) et une


extrémité C-Terminale (C-ter).

Par convention, si les extrémités ne sont pas précisées, l’extrémité N-


ter est à gauche, l’extrémité C-ter à droite

O O O O
H H H H
H2N C C OH + H2N C C OH H2N C C NH C C OH + H2O

CH2 H2C CH2 CH2

OH OH

Formation d’une liaison peptidique (amide)


Groupement plan (mésomérie), absorbe à 210 nm
IV- Peptides et protéines

Modifications post-traductionnelles
Elles sont le fait d’enzymes qui modifient chimiquement la
structure primaire. Il en existerait plus de 200 :

- Phosphorylation/déphosphorylation par des kinases et phosphatases.


Concerne les résidus Tyr, Thr, Ser.
- Acétylation sur Lys (acétylation des protéines histones)
- Hydroxylation sur Pro (collagène)
- O-Glycosylation sur Thr/Ser
- N-Glycosylation sur Asn (séquence consensus N-X-S ou N-X-T)
- Excision du Met en N-ter à l’issue de la traduction

IV- Peptides et protéines

2) Structure secondaire

Structure permise grâce aux contraintes physiques et


électroniques qu’exercent les résidus entre eux.
Donne des propriétés géométriques à l’enchaînement
d’acides aminés
La structure secondaire est un premier « repli » de
l’enchaînement d’acides aminés
IV- Peptides et protéines

Deux angles particuliers au sein d’une structure secondaire sont à retenir :

-l’angle phi(Φ), qui correspond à la liberté de rotation entre le Cα et l’azote amidique


-l’angle psi(Ψ), qui correspond à la liberté de rotation entre le Cα et le groupe carbonyle
IV- Peptides et protéines

Quelques exemples de contraintes induisant


une structure secondaire :

- l’encombrement stérique des différents substituants

- les liaisons hydrogènes


O
- la proline, de par sa configuration particulière, a
tendance à former un « coude ». NH
N
O
IV- Peptides et protéines

Exemples de structures secondaires

* L’hélice Alpha

Elle peut être :


De pas droit
De pas gauche
IV- Peptides et protéines

*Feuillet β

Feuillet β parallèle Feuillet β anti-parallèle


IV- Peptides et protéines

Les feuillets β anti-parallèles sont souvent associés à la présence


d’une PROLINE, qui permet la formation d’un « coude β » (≈ 4 aa)
IV- Peptides et protéines

3) Structure tertiaire
Repliement supplémentaire de la chaîne polypeptidique : toutes les
protéines ont une structure tertiaire.
La protéine cherche à atteindre le niveau de plus basse énergie.
IV- Peptides et protéines

Exemple de structure tertiaire

Structure obtenue par


cristallographie aux rayons X
ou par RMN (petites protéines)
IV- Peptides et protéines

4) Structure quaternaire

Toutes les protéines NE POSSEDENT PAS de structure


quaternaire

La structure quaternaire correspond à l’association de


plusieurs chaînes peptidiques par des liaisons faibles,
comme des liaisons hydrogènes
IV- Peptides et protéines

Exemple de structure
quaternaire (G6PDH)
IV- Peptides et protéines

On peut dénaturer une protéine en « cassant » sa structure tertiaire

Elle passe de l’état « plié » a l’état « déplié » grâce à certains agents


dénaturants comme :
- la chaleur
- pH extrêmes
- les détergents (SDS)
-…
Exercices Soit la représentation suivante :

A quel niveau de structure protéique


cette représentation correspond-t-elle ?

Comment s’appelle ce type de motif


structural ?

A quoi correspondent les pointillés verts ?

Vous souvenez-vous de comment cet


acide aminé s’appelle ?
Exercices Structure tertiaire :
Préciser pour chaque flèche l’interaction stabilisante désignée.

leu
val
ile

QCM : Répondre VRAI ou FAUX.


A. La structure tertiaire dépend de la structure primaire.
B. La liaison entre deux acides aminés est une liaison ester.
C. La forme repliée d’une protéine est thermodynamiquement moins stable que sa
forme dépliée.
D. Le résidu proline, de part sa structure particulière, peut induire un « coude ».
E. Les protéines peuvent se dénaturer sous l’effet de fortes variations de pH.
V- Exemples de protéines

Exemple n°1 : l’hémoglobine


4 sous-unités
Chez l’adulte : 2α + 2β
Chez le fœtus : 2α + 2γ

Rôle dans le transport de O2,


protéine retrouvée dans les
hématies.

Responsable de la coloration
soit rouge, soit bleue du sang.
V- Exemples de protéines

Fixation du dioxygène sur un groupement prosthétique « hème »


V- Exemples de protéines

Exemple n°2 : Les immunoglobulines G


- 2 chaînes légères (L) : Soit λ, soit κ
- 2 chaînes lourdes (H) : γ

- Une région constante (C)


- Une région hypervariable (V)

Ponts disulfures intercaténaires


(intracaténaires non représentés)
V- Exemples de protéines

Exemple n°3 : Le collagène


Protéine fibreuse trimérique :

- Chaque monomère est constitué d’une


hélice de polyproline de pas gauche. De
nombreux résidus Pro sont hydroxylés
(Vitamine C dépendant; carence = scorbut)

-Trimérisation en une superhélice de pas droit.


permise par les prolines hydroxylées.

- Mutation du collagène : Syndrôme d’Ehler Danlos


V- Exemples de protéines

Exercices Questions pour un PACES !

1) Molécule aromatique de type tétrapyrole, je


forme un plan qui vient coordiner 4 fois un ion
ferreux Fe2+ le plus souvent. Je permets le
transport du dioxygène, je suis, je suis, je suis… ?

2) Cofacteur de la proline hydroxylase, je permet la


bonne hydroxylation des prolines qui rentrent dans
la constitution du collagène. Mon absence
provoque le scorbut, je suis, je suis, je suis… ?

3) Acide aminé de formule brute C2H5O2N dans sa forme non ionisée, je rentre dans
la composition de la gélatine et mon autre nom est la « glycocolle ». Je suis neutre à
pH physiologique, acide aminé protéinogène le plus simple et constituant important
du collagène et des coudes β, je suis, je suis, je suis… ?
Stage de Pré-Rentrée 2012
UE 1 – Les glucides

Diaporama réalisé par les tuteurs de La Fed’

237
I- Généralités

• Les glucides sont les biomolécules les plus


abondantes de l’organisme.

• Rôle dans le métabolisme énergétique +++


Glucose = principal carburant cellulaire

• Rôle de structuration des édifices biologiques


Cellulose = Polymère de structure des végétaux

• Autres rôles, parfois très divers…


I- Généralités

• Les glucides sont un ensemble de molécules de


structure et de fonction très variées.
CH 2OH
O
H
H O
D-glycéraldéhyde, PM = 90 Da C
Glucide le plus simple OH
HO C H

CH 2OH HO
OH O
HOH 2C
Cellulose, PM compris entre 104 et 105 Da OH O
OH
OH
H O OH
HO
H
H O H
OH OH
OH H
H
O
OH
H
H
O
H CH 2OH
O

H O
H
H
O
O
OH H

H
H
n H OH OH
H OH H H OH
O
OH H
H H OH Saccharose, PM = 342 Da
HO H
H OH
H OH
I- Généralités

• Il est néanmoins possible de dégager une


caractéristique commune.

• Glucide = Toute molécule contenant au moins un


ose (ou saccharide) ou dérivé d’ose.

• Grossièrement on peut dire que: Les oses sont aux


glucides ce que les acides aminés sont aux
protéines (des briques élémentaires).
I- Généralités

O
Glucose (sous forme cyclisée)
D-glycéraldéhyde H C
HO C H CH 2OH
Ose à 3 carbones, non cyclisé H
CH 2OH O
OH

HO
Fructose (sous forme cyclisée)
OH O
Cellulose HOH 2C
OH O
Polymère du glucose OH
O OH
HO
OH H
H
H O H
OH OH
OH H
H
O
OH
H
H
O
H CH 2OH
O

H O
H
H
O
O
OH H

H
H
n H OH OH
H OH H H OH
O
OH H

HO H
H OH
H H OH
Saccharose
H OH
I- Généralités

• Molécules simples non hydrolysables, parfois


appelés hydrates de carbone.

• Formule générale:

Cn(H2O)n n≥3
Un équivalent H2O pour chaque atome de carbone.
I- Généralités

• Si n = 3 : triose (C3H6O3) ex : glycéraldéhyde, DHA

• Si n = 4 : tétrose (C4H8O4) ex : érythrose, thréose

• Si n = 5 : pentose (C5H10O5) ex : ribose

• Si n = 6 : hexose (C6H12O6) ex : glucose, fructose

• Si n = 7 : heptose (C7 H14O7) ex : sédoheptulose


seul exemple chez l’homme
Pas d’octose (n = 8) chez le mammifère.

• Formule générale:
Un équivalent H2O pour chaque atome de carbone.
I- Généralités

• Autre caractéristique fondamentale : présence


d’une fonction carbonyle. (sous forme non cyclique)

O O

C C
R H R2 R1

Aldéhyde Cétone
I- Généralités

• Certains oses présentent la fonction aldéhyde,


toujours portée par le carbone n°1. O
C
Ils sont appelés aldoses. H

• Certains oses présentent la fonction cétone,


toujours portée par le carbone n°2.
O
Ils sont appelés cétoses. C
I- Généralités

• Toutes les autres atomes d’oxygène sont


impliqués dans des fonctions alcool primaire ou
secondaire.

• Exemple: le D-fructose. (cétohexose)


H OH O
1 fonction cétone (C2)
HOH 2C 5 C 3 C 1 2 fonctions alcool primaire
6 C 4 C 2 CH 2OH 3 fonctions alcool secondaire

HO H H OH
I- Généralités

Exercices Soit le sucre suivant :

O
H Qu’est-ce qui peut vous faire dire que
C OH c’est un sucre ?

C
H Est-ce un aldose ou un cétose ?
HO C
H C OH Est-ce un triose ? Un tétrose ?
Un pentose ? Un hexose ?
H2C H
Où se trouve le carbone numéroté 1 ?
OH
I- Généralités

• Tout carbone portant une fonction alcool


secondaire constitue un centre chiral, susceptible
de dévier la lumière polarisée.

• Exemple: le D-fructose.
H OH O Les carbones C3 , C4 , C5 sont asymétriques
et portent une fonction alcool secondaire.
HOH 2C C C
C C CH 2OH
HO H H OH
II- Stéréochimie

• Conséquence : les oses sont actifs sur la lumière


polarisée. On dit qu’ils sont chiraux.

• Exception: la dihydroxy-acétone (DHA).


CH 2OH
Pas de carbone asymétrique
C O Car pas de fonction alcool secondaire.

CH 2OH
II- Stéréochimie

• Les n* carbones asymétriques peuvent faire l’objet


d’une isomérie de configuration spatiale (R/S)

• Nombre de stéréoisomères: 2n*

• Exemple: Cas d’un aldotétrose


OH OH 2 centres asymétriques :
* *
HOH 2C C C CHO 22 Stéréoisomères = 4
H H
II- Stéréochimie

• Intérêt de la représentation de Fischer en chimie des oses.

CHO
H OH
O
H C CH2OH
C OH

HOH2C H

CHO
H OH

CH2OH
II- Stéréochimie

• Cas de la molécule de glycéraldéhyde.


(21 = 2 stéréoisomères)

CHO CHO

H OH différent de HO H

CH 2OH CH 2OH
D-glycéraldéhyde L-glycéraldéhyde
[ ] = +14° [ ] = -14°
II- Stéréochimie

• Il existe deux séries d’oses : la série D et la série L.

• Les oses de la série D sont énantiomères des oses de la


série L.

• La série D est la plus représentée dans la nature.

• Détermination de la série d’un ose :


Projection de Fischer +++
II- Stéréochimie

• On souhaite déterminer la série de l’ose suivant:

H OH
Rotation 180° HOH 2C
O
HOH2C C O C
C C H C
C H
H OH H HO
HO
H

En vue d’une projection


de Fischer
II- Stéréochimie

• On souhaite déterminer la série de l’ose suivant:

HOH 2C
O
H O C
H C
C H
HO
HO H HO
H
H OH
CH 2OH
II- Stéréochimie

• Maintenant que l’on a la représentation de Fischer,


voici la règle.
On regarde la configuration du carbone
H 1 O portant la dernière fonction alcool
secondaire.
(Carbone portant le numéro le plus haut).
2
HO H Si OH est à droite : série D.
3 Si OH est à gauche : série L.
H OH
4 NB: La fonction la plus oxygénée (C=O) doit
CH 2OH être placée en haut.

Série D
II- Stéréochimie
H O
C
H OH
CH 2OH Aldoses de la série D
D-glycéraldéhyde

H O
H O
Les aldoses de la série L
C
H OH
C
correspondent aux énantiomères des
HO H
H OH
H OH
molécules correspondantes.
CH 2OH
CH 2OH
D-érythrose
D-thréose

H O H O H O H O
C C C C
H OH HO H H OH HO H
H OH H OH HO H HO H
H OH H OH H OH H OH
CH 2OH CH 2OH CH 2OH CH 2OH
D-ribose D-arabinose D-xylose D-lyxose

H O H O H O H O H O H O H O H O
C C C C C C C C
H OH HO H H OH HO H H OH HO H H OH HO H
H OH H OH HO H HO H H OH H OH HO H HO H
H OH H OH H OH H OH HO H HO H HO H HO H
H OH H OH H OH H OH H OH H OH H OH H OH

CH 2OH CH 2OH CH 2OH CH 2OH CH 2OH CH 2OH CH 2OH CH 2OH


D-allose D-altrose D-glucose D-mannose D-gulose D-idose D-galactose D-talose
II- Stéréochimie
CHO
• Pour rappel, en stéréochimie: HO H
H OH
énantiomères
L-glucose
HO H
CHO
HO H
CHO
H OH CH 2OH
HO H
HO H diastéréoisomères
HO H
H OH D-tallose HO H
CHO
H OH H OH
HO H CH 2OH
CH 2OH
HO H
Épimères en C2
D-glucose = diastéréoisomères H OH
H OH D-mannose
CH 2OH
II- Stéréochimie

• Pour l’instant, retenez la formule des oses suivants:


CHO CHO CHO CH 2OH

H OH HO H H OH O

HO H HO H HO H HO H

H OH H OH HO H H OH

H OH H OH H OH H OH

CH 2OH CH 2OH CH 2OH CH 2OH

D-glucose D-mannose D-galactose D-fructose


• D-mannose et D-galactose sont épimères du glucose
respectivement en C2 et en C4.
II- Stéréochimie

• Autres oses d’intérêt biologique à retenir :


CHO CHO D-glycéraldéhyde
H OH H OH
Métabolites
CH 2OH importants
H OH
H CH 2OH
OH
Dihydroxyacétone
O
CH 2OH
CH 2OH
D-ribose (constituant des acides
nucléiques : ARN)
II- Stéréochimie

Exercices Soient les deux sucres suivants :

CHO CHO

H OH HO H

HO H HO H

H OH H OH
H OH H OH
CH 2OH CH 2OH

Quelle est la série (D/L) de ces deux oses ?


Quelle est la relation stéréochimique qui existent entre eux ?
Comment s’appellent-ils ?
III- Cyclisation

• En milieu aqueux, les oses sont retrouvés très


majoritairement sous forme cyclique.
CH 2OH
OH
O β-D-glucopyranose
OH Une des formes cycliques du D-
glucose.

OH H
OH
III- Cyclisation

Alcool + Aldéhyde Hémi-acétal


O OH
R1 OH R2 C R2 HC
H O R1
(R et S si asymétrique)

Alcool + Cétone Hémi-cétal

O OH
R1 OH R2 C R3
C
R2 R3 O R1
(R et S si asymétrique)
III- Cyclisation

• Que peut-il arriver dans une molécule qui contient


ces deux fonctions : carbonyle (C=O) et alcool (OH) ?

Alcool
OH O Hémi-acétal
H CH OH
C O
Aldéhyde
R ou S
• Réaction de cyclisation (hémi-acétal cyclique)

• NB : Cycles à 5 et 6 centres +++


car ce sont des cycles plus stables.
III- Cyclisation

• C’est ce qu’il se passe pour les monosaccharides. Il


existe deux types de cycles (à 5 et à 6 centres) :

O
Les oses porteurs du cycle OH sont appelés pyranoses.

O
Les oses porteurs du cycle OH sont appelés furanoses.

A bien retenir, nous allons réutiliser ces notions !


III- Cyclisation

6 Anomère β
CH 2OH
Vers le haut
HO
5
O (en cis de
6 CH2OH)
CH 2OH 4 OH
1

5 2
OH 3
OH
OH 1 OH
4 O
ou 6
CH 2OH Anomère α
Vers le bas
2 5
(en trans de
OH 3 O
4 OH 1 CH OH)
2
OH
2
OH 3 OH
OH

Attaque de ÖH sur une face ou l’autre :


On obtient deux diastéréoisomères (nommés ANOMERES).
III- Cyclisation

• En solution : possibilité de décyclisation-recyclisation


Il existe un équilibre entre anomères α et β.

Cela s’appelle le phénomène de mutarotation.


6 6
CH 2OH CH 2OH
HO
5 5
O O
4 OH 4 OH 1
1

2 2
OH 3 OH 3 OH
OH OH

• Le carbone anomérique peut changer de


configuration absolue.
III- Cyclisation

Exercices
QCM : Répondre VRAI ou FAUX pour chaque item.
A. La réaction de cyclisation est une réaction enzymo-catalysée
B. La réaction de cyclisation produit deux anomères.
C. Un ose cyclique à 5 centre est appelé furanose.
D. La réaction de cyclisation concerne tous les oses.
E. Le phénomène de mutarotation est spontané.

Anomère β ou bien anomère α ?

CH 2OH
OH HOH2C CH2OH
O O
OH OH
OH
OH OH
OH
IV- La liaison osidique

• Liaison covalente entre 2 unités d’ose. D’un point


de vue chimique, il s’agit d’une liaison acétal

Alcool + Hémi-acétal Acétal + H2O


OH O R1
R1 OH R2 HC R2 HC
O R1 O R1

Alcool + Hémi-cétal Cétal + H2O


OH O R1
R1 OH R2 C R3 R2 C R3

O R1 O R1
IV- La liaison osidique

• Application aux structures étudiées :


OH O R
O O
C + HO R C + H2O
H H

• Pour simplifier le mécanisme, les biochimistes trichent et


écrivent :
O
O
OH HO
Condensation
O + H2O

Hémi-acétal Acétal
IV- La liaison osidique

• Le groupement OH, réagissant avec l’hémi-acétal peut :


- être un alcool primaire
- être un alcool secondaire
- appartenir à une autre fonction hémi-acétal

• Si une liaison hémi-acétal est impliquée dans une liaison


osidique, la mutarotation de l’ose correspondant est
bloquée.

• On définit alors des ponts osidiques α ou β en fonction de


l’anomérie du carbone hémi-acétalique bloqué.
IV- La liaison osidique
IV- La liaison osidique

Oligosaccharides
• Entre 2 et 10 oses reliés par des ponts osidiques.
• Exemple du maltose (diholoside)

CH 2OH CH 2OH
H H
O O
OH OH C
O OH
HO
OH OH Libre mutarotation

Anomérie α bloquée

D-glucopyranosyl α*1→4+ D-glucopyranoside


IV- La liaison osidique

• Exemple du lactose (diholoside)

CH 2OH
H
O
CH 2OH OH C

OH O O OH
OH OH
Libre mutarotation
H

OH
Anomérie ß bloquée

D-galactopyranosyl β*1→4+ D-glucopyranoside


IV- La liaison osidique

Polysaccharides
• Polymères d’oses : peuvent jouer un rôle
- structural : cellulose, chitine…
- énergétique : amidon, glycogène, inuline…
OH
• Exemple du cellulose : OH
OH H O OH
H
H O H
OH OH
OH H O H O
H H
H O OH
H O H
OH H OH
H O H O
H
n
H H
H O OH H OH
OH H
H H OH
HO H

H OH
H OH
Polymère du ß-D-glucose
Rôle de structure chez les plantes : parois végétales.
Représente la moitié du carbone terrestre !
IV- La liaison osidique

• Les osidases

Ce sont des enzymes qui catalysent l’hydrolyse des liaisons osidiques.


Elles ont une spécificité relative : elles ne reconnaissent qu’un
anomère en particulier.

Exemples : α-glucosidase
β-galactosidase
β-glucosidase (absente chez l’homme)
IV- La liaison osidique

Exercice Soit le cellulose et son produit d’hydrolyse, le cellobiose.


OH

OH
OH H O OH
H
H O H
OH OH
OH H O H O
H H
H O OH
H O H
OH H OH
H O H O
H
n
H H
H O OH H OH
OH H
H H OH
HO H
H OH
H OH
CH 2OH
H
O
CH 2OH OH C

O O OH
OH OH
Cellobiose
Quel type d’osidase peut H
HO Quel est son nom complet ?
catalyser cette dégradation ?
OH
V- Glucides complexes :
hétérosides

• Par opposition aux glucides simples (holosides).

• Est appelé hétéroside une molécule contenant :


- Une fraction glucidique Proportions variables
- Une fraction non-glucidique (aglycone)

• La liaison reliant un ose à l’aglycone est généralement une


liaison acétal ou analogue à une liaison acétal.
Aglycone Aglycone
N O
O O
N-hétéroside O-hétéroside
V- Glucides complexes :
hétérosides
O

Exemple d’O-hétéroside : la digoxine. O

OH
H

O-hétéroside de stérol CH3 H


extrait de la digitale
H OH
pourpre.

Cardiotonique toxique CH3 H


O
O
Stéroïde
HO
= aglycone
CH3
O
O

A faible dose, la digoxine est une CH3 OH


molécule célèbre pour son O
O
utilisation en cardiologie, dans le
traitement de l’insuffisance Tridigitoxose
OH
cardiaque.
HO
V- Glucides complexes :
hétérosides
1) Glycoprotéines ...N-ter
CH2OH
CO
O CH2OH
OH HO O O NH
CH2OH CH2OH OH
C CH2 HC
OH O NH
O O O CO
OH HO CH2 OH NH
NH
OH O O O CO-CH3
HO NH CH R
OH CO-CH3
CO

NH
Hétéroprotéine à laquelle on a greffé HOH2C HC
une chaîne glycanique. Fonctions multiples. CO

NH
O-glycosylation sur sérine, thréonine. (rarement tyrosine) ...C-ter
N-glycosylation sur séquences consensus Asn-X-Ser et Asn-X-Thr
V- Glucides complexes :
hétérosides

2) Peptidoglycannes

Constituants importants de la paroi de certaines bactéries.


Ce sont des réseaux d’osides reliés entre eux par des petits
peptides.
Ils sont la cible de certains antiobiotiques, notamment les pénicillines.

3) Protéoglycannes

Constituants importants de la matrice extra-cellulaire.


Fraction glucidique > Fraction protéique
(Contrairement aux glycoprotéines)
Fonction glucidique = Glycosaminoglycanes (GAG)
→ « Glycanes » contenant de la glycosamine.
V- Glucides complexes :
hétérosides
O
A quoi ressemble un protéoglycanne ? S O
-

O
H2C O
COOH
O
Protéine O O O
OH
GAG sulfaté
O OH
Ex : chondroïtine sulfate
OH HN
C O
H3C

Fortement hydrophile : hydrate le tissu

Acide hyaluronique (toujours)


GAG non sulfaté
COOH CH 2OH
O O O
O
OH

O OH
OH HN
Protéine de jonction C O

(liaison avec acide hyaluronique non covalente) H3C


Stage de Pré-Rentrée 2012
UE 1 – Les lipides

Diaporama réalisé par les tuteurs de La Fed’

283
I- Généralités

Qu’est ce qu’un lipide ?

 Les lipides forment l'ensemble des graisses. Caractère


onctueux, pateux.
 Substances biologiques solubles dans les solvants
organiques (CH3OH, chloroforme…) = lipophilie
 Très peu solubles dans l’eau = hydrophobie

Augmentation en température

Cires Pates Huiles


(solides) (liquides)
I- Généralités

Effet hydrophobe (molécules apolaires)


Pas une « liaison » à proprement parler.
I- Généralités

Classification

Extraction des lipides


Biomolécules Phase aqueuse :
non liposolubles saponifiables.
(aa, sucres…)
Phase organique :
Echantillon Extraction
insaponifiables.
CHCl3 / CH3OH
biologique
Na+OH- à chaud φ aqueuse
LIPIDES φ organique
(Saponification)
I- Généralités

Fonction des lipides


Comme pour les protides et les glucides, leur fonction est multiple !

 Forme des feuillets lipidiques et membranes


Ex : Organisation en bicouche lipidique des membranes grâce à leur
caractère amphipatique

 Communications :
Rôle de transduction du signal (Milieu EC vers Milieu IC)
Hormones stéroïdes
Etc…

 Réserve énergétique
I- Généralités

Exercices

QCM : Les items suivant sont-ils « Vraaaaiiiis » ou « Faaaauuuux »


A. Les lipides se caractérisent par leur caractère hydrophile.
B. Le cœur d’une micelle est aqueux.
C. Les lipides sont souvent classés en fonction de leur réponse à la réaction
d’estérification.
D. Les lipides sont une réserve d’énergie importante pour l’organisme.
E. Les lipides peuvent jouer un rôle dans la communication entre cellules.

Connaissez-vous des lipides « stéroïdes » :


- Qui sont des hormones sexuelles ?
- Qui doivent être contrôlés dans l’apport alimentaire ?
II- Lipides saponifiables

La réaction de saponification
O O
- +
R1 C + HO Na R1 C + HO R2
- +
O R2 O Na

Ester Sel d’hydroxyde Sel d’acide Alcool


(base forte) (= Savon)
O

Les amides R1 C ont une réactivité analogue aux esters et


HN R2
peuvent aussi produire des savons.

Les lipides saponifiables présentent une fonction ester ou une


fonction amide. Ils produisent des savons : les sels d’acide gras.
II- Lipides saponifiables

Les Lipides simples


• Ils sont formés à partir :

→ d’acides gras
Ce sont des acides monocarboxyliques R-COOH
R est une chaîne aliphatique non ramifiée comportant au moins 4 C.
Elle peut être saturée ou insaturée (mono ou poly).

→ de glycérol ou d’un alcool gras ou d’un stérol


Estérifient les acides gras.
Si glycérol : glycéride si alcool gras : céride si stérol : stéride
II- Lipides saponifiables

1) Les acides gras


 Nomenclature usuelle des AG :
Noms triviaux, différents de ceux utilisés en chimie organique.
Quelques-uns sont à connaitre :

CH3–CH2–CH2–COOH Acide butyrique (4 carbones)


CH3–(CH2)12–COOH Acide myristique (14 carbones)
CH3–(CH2)14–COOH Acide palmitique (16 carbones)
CH3–(CH2)16–COOH Acide stéarique (18 carbones) etc…
II- Lipides saponifiables

 Nomenclature physiologique des AG :

Cn:x(n-a)
ou Cn:x(ωa)
n = nombre de carbone
x = nombre de double liaison (= d.l.)
a = atome de carbone portant la première d.l. à partir du CH3 terminal.

Intérêt : permet de classer les AG en « familles d’AG »


rôles fonctionnels différents (ω9, ω6, ω3…)
II- Lipides saponifiables

H3C
COOH
Acide palmitique C16:0

H3C COOH

Acide oléique C18:1 (n-9)

CH3

COOH

NB : enchainement « malonique » Acide arachidonique C20:4 (n-6)


des doubles liaisons Ou C20:4 Δ 5,8,11,14
II- Lipides saponifiables

 Température de fusion Tf des acides gras

Augmente avec le poids moléculaire (nombre de carbone)


C12:0 C14:0 C16:0 C18:0 C20:0

Tf
44,2°C 52,0°C 63,1°C 69,6°C 75,4°C

Diminue avec le nombre d’insaturations (= la fluidité augmente !)


C18:3 C18:2 C18:1 C18:0

-17°C -9°C 13,4°C 69,6°C


Tf

« Plus c’est long et dur… plus on doit chauffer ! »


II- Lipides saponifiables

 Propriétés chimiques des acides gras

Réaction avec les alcools : formation d’esters O

Glycérol… C

Réaction avec les amines : formation d’amides O

Sphingosine… C

NH

Réaction avec les thiols : formation de thioesters O


Réaction avec le coenzyme A (CoA-SH) +++ C
formation d’acyl-CoA : R-CO-S-CoA forme activée des AG S
II- Lipides saponifiables

 Notions de métabolisme des AG

Dégradation : β-oxydation
Voie métabolique mitochondriale
Récupère des acides gras : Acétyl CoA
Pouvoir réducteur (NADH, FADH2)

Synthèse (jusqu’à C16:0) : Enzyme « AG synthase »


Voie métabolique cytosolique
Consommation de pouvoir réducteur (NADPH, FADH2)
Elongation à partir d’Acétyl-CoA (C2) → AG nombre pair de C.
II- Lipides saponifiables

AG synthase
Complexe
multi-enzymatique
II- Lipides saponifiables

But de l’enzyme : Greffer 2 carbones supplémentaires à un acide gras.

Pour cela, l’enzyme réunit dans un premier temps :

- Un Acyl-CoA (forme activée thioestérifiée d’AG)


O

R C S CoA
- Un Acétyl-CoA (porteur de 2 carbones)
Activé sous la forme de malonyl-CoA

O O
CO2, ATP
-
H3C C S CoA O 2C CH2 C S CoA
II- Lipides saponifiables

Acide gras et groupe acétyle sont accrochés


de manière covalente à l’enzyme
AG synthase
O
Acyl-CoA R C S
Réaction de condensation O
-
Malonyl-CoA O 2C CH2 C S ACP

β-céto-acylACP synthétase

Suivie du départ du groupement carboxylate du Malonyl-CoA (- CO2)


On obtient un β-cétothioester R-CO-CH2-CO-S-ACP
II- Lipides saponifiables

O O

R C CH2 C S ACP β-céto-acylACP

NADPH + H+
β-céto-acylACP Les réactions
NADP+ réductase suivantes se font par
OH O
interaction de l’ACP
R CH CH2 C S ACP β-hydroxy-acylACP avec les autres sites
actifs de la multi-
β-hydroxy-acylACP enzyme.
H2O réductase
O
Il s’agit de 3 réductions
R CH CH C S ACP β-énoylACP successives du
FADH2 carbone β.

FAD β-énoylACP
O réductase

R CH2 CH2 C S ACP


II- Lipides saponifiables

Synthèse (à partir de C16:0) : Enzymes « Elongases »


L’élongation se fait du côté COOH
La famille de l’acide gras n’est pas changée.

Exemple

COOH

C18:2(n-9)
Elongase
C20:2(n-9)
COOH
II- Lipides saponifiables

Création d’AGMI et d’AGPI : Enzymes « Désaturases » (- 2 H)

Chez les animaux progression des désaturases vers le COOH.


Chez les végétaux progression des désaturases vers le CH3 terminal.
→ Les végétaux ne respectent pas la famille !

→ permettent de créer des d.l. de géométrie cis


→ créent des liaisons à enchainement malonique
II- Lipides saponifiables

 Intérêt de la double liaison cis

→ crée une angulation


→ abaisse le point de fusion (↗ fluidité)

H3C COOH

Acide oléique C18:1(n-9)


Géométrie CIS

Géométrie TRANS
H3C
COOH
II- Lipides saponifiables

Acétyl CoA C4:0 C6:0 ... C16:0 C18:0 Acide stéarique


élongase
AG synthase Δ9 désaturase
Δ15 (végétaux) Δ12 (végétaux)
C18:3(n-3) C18:2(n-6) C18:1(n-9)
Acide α-linolénique Acide linoléique Acide oléique
Désaturase Δ6

C18:4(n-3) C18:3(n-6) C18:2(n-9)


élongase élongase élongase

C20:4(n-3) C20:3(n-6) C20:2(n-9)


Désaturase Δ5

C20:5(n-3) EPA C20:4(n-6) C20:3(n-9)


Acide arachidonique Acide de Mead
élongase
C22:5(n-3)
Δ4 (complexe enzymatique)

C22:6(n-3) DHA
II- Lipides saponifiables

b) Association avec le glycérol

Glycérol
HO CH2
Les acides gras ne sont quasiment
jamais retrouvés sous forme libre.
HO CH
Graisses et huiles que l’on retrouve
dans les plantes et les animaux :

triglycérides (= triacylglycérol) HO CH2


Ce sont des « triesters » d’acide gras
II- Lipides saponifiables

HO CH2
O

3x OH
+ HO CH

HO CH2

= O O

O O

O
CH2

CH

CH2

Les TG peuvent être homogène : Les 3 acides gras sont identiques


hétérogène : quand 1 AG insaturé, toujours en position 2
II- Lipides saponifiables

 Graisses et huiles alimentaires : mélanges complexes de


triglycérides simples et mixtes.

Beurre : solide à température ambiante


Majoritairement triglycérides saturés (Tf haut)

Huiles : liquide à température ambiante


+ riches en triglycérides insaturés (Tf bas)

Huile d’olive : TG homogènes à acide oléique +++


II- Lipides saponifiables

 Digestion des graisses


Lipase pancréatique
Acide gras

glycérol
glycérol

Hydrolyse en 1
Acide gras Acide gras
Très rapide
Acide gras Acide gras

Hydrolyse en 3
glycérol

glycérol

Hydrolyse en 2
Acide gras Absorption
Très lente
intestinale des
DG et MG
II- Lipides saponifiables

 Rôle physiologique des triglycérides

Réserve énergétique +++


Stockage:
Adipocytes du tissu adipeux →
Hépatocyte
Sous forme de vacuoles lipidiques

Forme de transport plasmatique


Après absorption des MG et DG au niveau de l’intestin.
→ Ré-estérification en TG par les cellules de l’intestin.
Transport dans le plasma des TG par les lipoprotéines.
II- Lipides saponifiables

Exercices Concernant le lipide suivant

H3C COOH

Comment appelle-t-on ce type de lipide ?


Quel est son nom en nomenclature physiologique ?
Les insaturations diminuent-elles ou augmentent-elles la fluidité ?
Est-il synthétisé par l’homme ?

Pourquoi les acides gras ont-ils toujours un nombre pair de carbone ?

Comment appelle-t-on la voie métabolique de dégradation des acides gras ?


(Vous vous souvenez dans quel organite elle a lieu ?)

A partir de quel nombre de carbones l’AG synthase ne prend-t-elle plus en charge les
acides gras ?
II- Lipides saponifiables

Exercices Un PACES mange une tartine au beurre au petit déj’

O O CH2

O O CH

O CH2

Retraçons ensemble l’histoire de cette petite molécule jusqu’au tissu adipeux.


II- Lipides saponifiables

Les lipides complexes

Lipides simples : Contiennent éléments C, O, H


Lipides complexes : Contiennent d’autres éléments, tels
que de l’azote ou du phosphore.

Les lipides complexes sont impliqués dans


l’édification des membranes biologiques.
II- Lipides saponifiables

Ils ont une structure commune:


- 2 chaînes hydrophobes
- Plate forme d'ancrage des AG et des têtes polaires
Glycérol ou sphingosine Molécules
amphipatiques
- Tête polaire: Phosphate + Alcool
ou Ose/chaîne polyosidique

Plate forme d’ancrage

Tête polaire
2 longues
chaînes
hydrophobes
II- Lipides saponifiables

Lipides membranaires

Phospholipides Glycolipides
Glycérophospholipides Sphingolipides

glycérophospholipides Sphingomyéline Sphingoglycolipides

Acide gras
Sphingosine

Sphingosine
glycérol

Acide gras Acide gras Acide gras

Alcool P Choline P Oside


(azoté ou inositol)
II- Lipides saponifiables

On ne développera que les glycérophospholipides :

Acide gras

glycérol
Acide gras

Alcool P
(azoté ou inositol)
II- Lipides saponifiables

L’alcool azoté peut être :


Fonction OH
Estérifiée par phosphate
COOH
Sérine (acide aminé) HO CH2 CH NH2
Partiellement ionisé
(NH3+/NH2)

Ethanolamine (- CO2) HO CH2 CH2 NH2

CH3
Choline HO CH2 CH2 N
+
CH3
(N-triméthyléthanolamine) Choline toujours ionisée
CH3
II- Lipides saponifiables

Exemple de phospholipide :
Glycérol
O Phosphate
O O CH2

O CH
O CH3
+
H2C O P O CH2 CH2 N CH3
-
O CH3

Acide phosphatidique Choline


Synthétisé par phosphorylation d’un DAG
II- Lipides saponifiables

Exercices
C’est quoi la différence entre un lipide « simple » et un lipide « complexe » ?
(Définition)

Soit le schéma de glycérophospholipide suivant

Associer chacun des composants


suivants à la couleur correspondante Position 1
dans le schéma :
Position 2
- Glycérol
- Phosphate
- Choline
- Acide gras saturé
- Acide gras insaturé (s’il existe, quelle Comment appelle-t-on
position préférentielle : 1 ou 2 ?) cette partie là ?
II- Lipides saponifiables

Lipides et membrane plasmique


Souligné = nature de la tête polaire
Tête
- Phosphatidyl-sérine (PS) polaire

AG insaturé
- Phosphatidyl-éthanolamine (PE) en position 2

- Phosphatidyl-choline (PC)

- Phosphatidyl-inositol (PI)
- Sphingomyéline (contient choline)
PC
- Sphingoglycolipides
II- Lipides saponifiables

Les lipides complexes sont des molécules amphipatiques.


→ présentent un pôle hydrophile et un pôle hydrophobe.

En milieu aqueux, on observe une tendance spontanée à la


formation d’agrégats lipidiques, pour protéger le pôle
hydrophobe du solvant.
II- Lipides saponifiables

2 possibilités d’organisation :

• Monocouche Organisation retrouvée dans :


(Micelle) Graisse - Lipoprotéines
- Graisses ingérées (dans le tube digestif)

• Bicouche
Organisation
retrouvée dans :
H2O ou air (bulles) - Membranes
biologiques
- Bulles d’air
- Liposomes
II- Lipides saponifiables
Cholestérol Glycolipide

HO

Stabilise la
Glycérophospholipide
bicouche lipidique
Ou Sphingomyéline
en la rigidifiant.

Protéines associées à
la membrane
II- Lipides saponifiables

La membrane plasmique : Une « mosaïque fluide »


Dynamique membranaire :
3 1

4 Prot
1
2
• (1) Vibration/Rotation sur l’axe des PL (nanoseconde)
• (2) Diffusion latérale des PL (microseconde)
• (3) Diffusion latérale des protéines (milliseconde)
• (4) Bascule ou flip-flop des lipides (moyenne: toutes les 30s)
II- Lipides saponifiables

Mouvement de flip-flop : En moyenne toutes les 30s

Les flipases génèrent continuellement une asymétrie membranaire.


 PC, Sphingomyéline, glycoL : Feuillet extracellulaire (E)
 PE, PS, PI : Feuillet intracellulaire (P)
II- Lipides saponifiables

Exercice

QCM : Répondre vrai ou faux, comme d’habitude.

A. L’insaturation « cis » des glycérophospholipides permet de rigidifier la membrane.


B. La membrane plasmique adopte une structure en bicouche lipidique.
C. On retrouve du cholestérol dans les membranes plasmiques.
D. Les glycolipides sont retrouvés dans le feuillet externe exclusivement.
E. Des protéines hydrophobes peuvent diffuser librement dans la membrane plasmique.
II- Lipides insaponifiables

Rappel définition: Ce sont des dérivés naturels ne produisant


pas de savons à l’action de base forte (soude, potasse) à chaud.

Ils ne contiennent pas d’acide gras.

Ce sont des dérivés de l’isoprène

CH3

H2C C CH CH2
II- Lipides insaponifiables

Polymérisation de CH3 x2 = Géranyl (C10)


l’isoprène H2C C CH CH2 X3 = Farnésyl (C15)

Dérivés naturels Caroténoïdes


Terpènes C10 Transporteurs
Sesquiterpènes C15 d’électrons
etc (Ubiquinone)

Vitamine A, E, K Vitamine D

Hormones HO Sels biliaires


stéroïdes Cholestérol (digestion graisses)
II- Lipides insaponifiables

Dérivé isoprénique important : le cholestérol Chaîne


latérale 8C

Méthyles C18 et C19

C D
Fonction alcool
Position β

A B
Insaturation (Δ4)

HO
II- Lipides insaponifiables

Dérivé isoprénique important : le cholestérol


Numérotation des carbones
21 22
A connaitre ! 20 23 26
18
12 17
11 16 24 25
19 13
1 9 27
2 14 15
10 8
3
5 7
HO
4 6
II- Lipides insaponifiables

Exercice
Le cholestérol est tout nu, il faut le rhabiller !
Schéma récapitulatif:
Lipides

Lipides saponifiables Lipides insaponifiables

Lipides simples Lipides complexes Dérivés isopréniques

Glycérides Phospholipides

Stérides Glycolipides

Cérides
Stage de Pré-Rentrée 2012
UE 1 – Notions d’enzymologie

Diaporama réalisé par les tuteurs de La Fed’

333
I- 1 Généralités

Qu'est-ce qu'un ligand ?


Molécule généralement plus petite qu'une protéine (ion, acide aminé, hormone,
médicament)
Association avec la protéine généralement non covalente, saturable, réversible, spécifique
sur une petite surface (10 à 30aa max) et en présence d'eau.

Exemples
enzyme-substrat, récepteur-hormone, récepteur-neurotransmetteur, récepteur-
médicament

Rôles
transport (ion fer), thérapeutique, interactions intercellulaires...
I- 2) 1er type d’association :
cas Michaelien
Une protéine michaelienne peut avoir un ou plusieurs sites de liaisons à son ligand : elle peut
lier plusieurs fois le ligand de manière spécifique.

Par contre les fixations des ligands sont indépendantes les unes des autres : si un ligand se fixe
à la protéine, il n'influencera pas la fixation d'un autre ligand sur cette même protéine.
I- 2) 1er type d’association :
cas Michaelien

De manière générale: vitesse = k x concentration réactif(s)


Pour la formation : vformation = k1 x P x L
Pour la dissociation : vdissociation = k-1 x PL

Et à l’équilibre: vformation = vdissociation donc k1 x P x L = k-1 x PL


k-1/k1 = (P x L) / PL = Kd (mol.L-1) = L0.5 = 1/Ka (L.mol-1)
I- 2) 1er type d’association :
cas Michaelien

Kd
• est une constante de dissociation, donc pour un équilibre donné elle ne varie
qu'avec la température, et pas avec la concentration.

• indique la concentration en ligand pour laquelle la protéine est à moitié


saturée . Ce n'est pas forcément à l'équilibre.

• plus elle augmente, moins la liaison avec le ligand est affine.

• se mesure avec la dialyse à l’équilibre (si un site) et avec le méthode de


SCATCHARD (si plusieurs sites).
I- 2) 1er type d’association :
cas Michaelien
La fraction de saturation :
Se définit comme le rapport du nombre de molécules P ayant lié L au nombre total
de molécules P.

P0 = P + PL et L0 = L + PL
Kd = (P x L) /PL donc P = (Kd x PL) /L
Y= PL/P0
= PL/(P + PL)
= L/ (L + Kd) → hyperbole

et pour avoir une linéarisation, on inverse :


1/Y = 1 + Kd x 1/L
I- 3) 2ème type d’association :
cas allostérique
L'allostérie se définit par le fait qu'une protéine a plusieurs sites
identiques ou différents qui interagissent entre eux (structure
quaternaire).
Cette dépendance des sites entre eux s'illustre par le nombre de Hill n.
Le nombre de Hill est le nombre de sites en interaction.

• Si n=1 : cas michaelien (les sites sont indépendants, chaque site


n'interagit qu'avec lui même donc n=1)
• Si n>1, coopération positive : la fixation du ligand facilite la fixation
d'un autre ligand sur un autre site en augmentant son affinité.
• Si n<1, coopération négative : la fixation du ligand gène celle d'un
autre sur un autre site en diminuant son affinité.
Remarque : n ne peut pas être ≤ 0.
I- 3) 2ème type d’association :
cas allostérique
La fraction de saturation devient alors:

• Le nombre de Hill intervient au niveau de la puissance.

• Ici, on ne parle pas de Kd, mais de L0,5 . Le Kd est une constante or


ici L0,5 dépend de n, donc ce n'est plus une constante.

• Pour le cas michaelien, on a n = 1, donc Kd c'est donc L0,51.


I- 3) 2ème type d’association :
cas allostérique
La courbe de fraction de saturation est une sigmoïde, pas une
hyperbole.
I- 3) 2ème type d’association :
cas allostérique
La courbe sigmoïde met en évidence une transition allostérique, avec
le passage de la forme relâchée à la forme tendue.

NB : Homotrope (ligand principal) et hétérotrope (ligand secondaire).


II- La relation enzyme-substrat

Les enzymes:
• Une enzyme peut être une protéine mais également un ARN (ribozyme).
• Catalyseurs qui diminuent le DGa (donc augmente la vitesse de la réaction)
mais qui ne permettent pas de déclencher la réaction (réactions sans enzymes
possibles) donc ne modifient pas le ∆G.
• Ne vivent pas à l'infini (turn over).
• Ne sont pas modifiées en fin de réaction.
• Elles catalysent le plus souvent des réactions irréversibles in vivo (enzyme
différente dans chacun des 2 sens d'une réaction).
• Une enzyme est caractérisée par des certains paramètres : affinité, vitesse et
activité.
II- La relation enzyme-substrat

L’affinité enzymatique:

• Ks = k-1/k1 = E x S / ES ( Ks = Kd d'une enzyme).

• Km = E x S / ES = k-1+ k2/ k1 or k2 petit donc Km = Ks = Kd (en arrondissant).


II- La relation enzyme-substrat

La vitesse
• Par extension il existe une formule similaire à la saturation, c’est la vitesse.

• (v / Vm) = S / (S + Km) tout comme Y = L / (L + Kd), ce sera la même courbe


hyperbolique.

• On passe d'une vitesse d'ordre 1 à une vitesse d'ordre 0.

• Km= concentration pour laquelle enzyme à moitié saturée et pour laquelle


vitesse est à la moitié de son max.

Remarque : vitesse conditionnée par k2 car k2 est le plus petit (v = k2 x ES).


II- La relation enzyme-substrat

En inversant la formule précédente, on trouve :


II- La relation enzyme-substrat

On a v = Vm . S / (Km + S)
Puis en divisant par S, on trouve: v = Vm – (v/S) . Km
Ce qui donne la courbe suivante:

Vm

-Km

v/S
Vm/Km

C’est la représentation Eadie-Hoftsee.


II- La relation enzyme-substrat

L’activité:

• Vitesse maximale Vm.

• Activité spécifique en UI = micromoles de substrat transformées par minute et


par quantité d'enzyme (gramme, kg,...)

• Activité moléculaire = moles de substrat transformées par seconde et par


mole d'enzyme, unité en s-1.

• k2 = Vm / E0 (activité moléculaire)

• Remarque : Le critère d'efficacité tient compte de l'affinité et de la vitesse,


c'est k2/Km. Plus ce rapport est grand, plus l'enzyme est efficace car elle sera
plus rapide (k2 plus grand) ou plus affine (Km plus petit). On tend vers la
perfection cinétique.
III- Inhibitions

Irréversibles :

• Réactions chimiques (intoxications aux pesticides)

• pH
• température élevée

→ dénaturent l’enzyme.
III- Inhibitions
Réversibles

Inhibition compétitive (IC) :

L’inhibiteur (IC) est souvent un analogue de substrat, de telle sorte qu’il se loge à la
place de S, sans être en général transformé.

On a alors: v = Vm.S/(K’m +S) avec K’m = Km( 1+ I/Ki)


III- Inhibitions
Inhibition non compétitive (INC) :

L’inhibiteur se fixe en dehors du site actif. Il va freiner la cinétique sans toucher


l’affinité.
III- Inhibitions
Inhibition incompétitive (IIC) :

C’est un cas particulier. IIC ne peut se fixer que sur ES.


Vm et Km divisés par le même facteur [1 + I/ Ki].
Stage de Pré-Rentrée 2012
UE 1 – Les acides nucléiques

Diaporama réalisé par les tuteurs de La Fed’

353
I- Introduction

Les acides nucléiques sont à la base du vivant. Parmi eux, on connait


notamment l’ADN, présent dans toutes les cellules nucléées de
l’organisme.

Un nucléotide est formé :

- d’une base azotée,

-d’un ose (sucre) qui déterminera le type d’acide nucléique,

- d’un acide phosphorique .

C’est l’enchainement des nucléotides qui forme un acide nucléique.


II- Les Nucléotides

-Un nucléoside est désigné par l’ensemble base azotée + sucre.

-Un nucléotide est un nucléoside lié à un phosphate.


II- Les Nucléotides

Les bases azotées


Elles sont de deux types : les bases puriques et les bases pyrimidiques.

Les bases puriques :


Ce sont les bases formées à partir du noyau purine. Ce noyau est constitué de
deux hétérocycles aromatiques : un cycle pyrimidine et un cycle imidazole .
7 6
Voici sa représentation : N 5
N1
8
NH 2
9 4 N
3
II- Les Nucléotides
Il y a deux bases puriques importantes, présentes dans l’ADN et l’ARN à l’état
naturel :

L’adénine : NH2

Elle est représentée comme ceci : N


N

En nomenclature chimique, il s’agit de la NH N


6-aminopurine.

O
La guanine :
N
NH
Elle est représentée comme ceci :

NH N NH2
En nomenclature chimique, il s’agit de la
2-amino-6-oxypurine.
II- Les Nucléotides

Les bases pyrimidiques :


Ce sont les bases formées à partir du noyau pyrimidine. A la différence du noyau
purique, le noyau pyrimidique est formé d’un seul hétérocycle aromatique.

Voici sa représentation :
4
5 N3

6 2
NH
1

La numérotation diffère entre les noyaux puriques et pyrimidiques !!!


!
II- Les Nucléotides
Il y a trois bases pyrimidiques importantes :

La cytosine :
NH2
Elle est représentée comme ceci :
N
En nomenclature chimique, il s’agit de la
2-oxy-4-aminopyrimidine.
NH O

Elle est aussi bien présente au sein de l’ADN que de l’ARN à l’état naturel.
II- Les Nucléotides
La thymine : O

Elle est représentée comme ceci : H3C


NH
En nomenclature chimique, il s’agit de la
5-méthyl-2,4-dioxypyrimidine. NH O

Attention : elle est bien présente dans l’ADN à l’état normal. Cependant, elle est
absente de tout ARN naturel !! Dans les ARN, la thymine sera remplacée par l’uracile.
L’uracile : O

Elle est représentée comme ceci :


NH
En nomenclature chimique, il s’agit de la
2,4-dioxypyrimidine.
NH O
Elle remplace la thymine au sein des ARN, on en retrouve normalement pas dans
l’ADN.
II- Les Nucléotides

Les sucres
Ce sont eux qui vont déterminer le type d’acide nucléique.
Ainsi, au sein de l’ADN, on aura du 2’-désoxyribose alors que dans l’ARN, ce sera
du ribose.
Voici leurs représentations :

HO OH HO OH
O O

OH OH OH

2’-désoxyribose ribose
(ADN) (ARN)
II- Les Nucléotides

-Ces oses sont, au sein des acides nucléiques, sous la forme furanose.

Petit rappel sur le cours des glucides : la forme furanose est la forme cyclique des
oses formée par réaction d’hémiacétalisation entre le carbonyle et la fonction alcool
du carbone 4. Il s’agit d’un cycle à 5 sommets.

- Dans les acides nucléiques, les oses ont la configuration L.

- Ils sont en conformation b (le OH anomérique et le C5 se trouvent du même côté


du plan).
II- Les Nucléotides

Le phosphate :
L’acide phosphorique H3PO4 peut être représenté comme ceci :

O
HO P OH
OH
Il possède donc 3 fonctions acides. Au sein des nucléotides, une de ces fonctions
va s’estérifier avec la fonction alcool libre en C5’ du sucre.

Les nucléotides à l’état libre peuvent être mono, di ou triphosphates. La liaison entre
ces phosphates est une liaison anhydride d’acide. Cependant dans les acides
nucléiques, ils sont monophosphates.
II- Les Nucléotides

Conclusion sur la forme générale d’un nucléotide :

Prenons l’exemple de l’ATP : ce nucléotide sera donc formé d’une adénine, d’un
ribose et de 3 phosphates. Il sera donc représenté comme ceci :

NH2

N
N
O O O
HO P O P O P O N N
O
OH OH OH

OH OH
II- Les Nucléotides

Conformations
Liaison sucre – base azotée : Rotation autour de la liaison σ
NH2

NH2 N
N
N
-
O N - N
- N O
O O
P - N
O N O O
P
O OH O
OH OH Syn
Anti O OH

Conformations du sucre O O O O

C2’ endo C2’ exo C3’ endo C3’ exo

Le plus couramment : nucléotides Anti/C2’ endo


II- Les Nucléotides

Absorbance :
- Les acides nucléiques absorbent la lumière dans l’UV.

- On observe que les bases puriques absorbent mieux que les bases pyrimidiques.

- Le maximum d’absorbance est pour une longueur d’onde de 260 nm. Ainsi, on
utilise le rapport des absorbances suivant pour déterminer la pureté d’un acide
nucléique :

260nm (ac. nucléiques)/ 280nm (protéines)


.
III- Les acides nucléiques
Les acides nucléiques sont des polynucléotides. Les liaisons entre les nucléotides
sont des liaisons phosphodiesters, entre l’alcool en 3’ du sucre et une fonction
acide du phosphate.
O
O
HO P O Base 1
O HO P O Base 1
OH O
OH

OH
O + H2O
+
O Base 2
HO P O
HO P O Base 2 O
O O
OH

OH
OH

Lors de cette réaction, il y a perte d’une molécule d’eau.


La liaison est orientée 3’-5’ (alors que le sens de lecture du brin d’ADN est 5’-3’).
III- a) L’ADN

Il s’agit du support de l’information


génétique. Il est formé de deux brins
antiparallèles qui adoptent une
structure hélicoïdale. Les sucres et les Grand sillon
phosphates forment le squelette
externe de l’hélice alors que les bases
azotées sont rejetées à l’intérieur.
Petit sillon
On observe, à sa surface, deux types
de sillons : le grand sillon où viendront
majoritairement se fixer les protéines
régulatrices ; et le petit sillon. Sucres + Phosphates

Les deux brins d’ADN forment deux


hélices qui tournent dans le même
sens mais ne se croisent jamais. Elles
sont maintenues ensemble par les Bases azotées
liaisons hydrogènes entre les bases en
vis-à-vis.
III- a) L’ADN
A l’état normal, A est associé avec T et G avec C au sein de l’ADN.

Adénine : Thymine :

N
NH H O CH3
NH
N H N
N
NH
O
Elles sont reliées par 2 liaisons hydrogènes représentées en pointillés.
III- a) L’ADN

Guanine : Cytosine :
H
N O H N

NH N H N
N NH
N H O
H

Elles sont reliées par 3 liaisons hydrogènes représentées en pointillés.


III- a) L’ADN

Forme B de l’ADN : Anti/C2’ endo

- Il s’agit de la forme naturelle dans les conditions physiologiques.


- C’est une hélice de pas droit dont le plan des bases est perpendiculaire à l’axe de
l’hélice.
Elle comporte deux sillons, l’un majeur et l’autre mineur. Par tour d’hélice (34 Å), il y
a 10 paires de nucléotides.
Forme A de l’ADN : Anti/C3’ endo

- Elle est observée dans certaines régions d’ADN naturel en milieu déshydraté,
lorsqu’il y a une forte concentration en cations.
- C’est une hélice de pas droit dont le plan des bases est légèrement incliné par
rapport à celui de l’hélice B.
Le sillon étroit est profond et inaccessible alors que l’autre est large et superficiel.
Par tour d’hélice (26 à 28Å), il y a 11 paires de nucléotides.
III- a) L’ADN

Forme Z de l’ADN : C : Anti/C2’ endo


G : Syn/C3’ endo
- Elle est présente dans les séquences riches en CG.
- C’est une hélice de pas gauche (à la différence des autres) dont le plan des bases
est perpendiculaires à l’axe de l’hélice.
Il n’y a qu’un seul type de sillon : le sillon profond. Il y a 12 nucléotides par tour
d’hélice (45Å).
III- b) L’ARN

Petits rappels :

- Dans l’ARN, le sucre n’est pas le désoxyribose mais le ribose.

- La base T est remplacée par le U.

- Généralement, les ARN, à la différence de l’ADN, sont simples brins.


III- b) L’ARN

Les ARNm :
- Ce sont les plus connus. Ils sont très fragiles et peu abondants (comparé aux autres
types).
- Ils sont le support temporaire de l’information génétique car ce sont les
intermédiaires entre l’ADN et les protéines.
- Ils possèdent une séquence polyA en 3’ et une coiffe (guanine méthylée en 7) en 5’.
III- b) L’ARN

Les ARNt :
- Leur rôle est d’amener les acides aminés à la polymérase lors de la traduction.
- Ils ont une structure particulière (en L) et possèdent des bases atypiques (telles
que l’hypoxanthine). Ils sont tous terminés par la séquence CCA, sur laquelle
viendront se brancher les acides aminés.
III- b) L’ARN

Les ARNr :
- Ce sont les plus nombreux. Ils servent de catalyseurs pour la synthèse des
protéines.
- Ils sont assemblés avec des protéines en plusieurs sous unités qui forment le
ribosome, présent notamment à la surface du réticulum endoplasmique rugueux.

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