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Intitulé :
1Introduction........................................................................................................................................... 9
2 Problématique .................................................................................................................................... 11
3 Méthodologie ..................................................................................................................................... 12
1-1Définition...................................................................................................................................... 14
1-2Historique ..................................................................................................................................... 15
2-4-1Habitat intermédiaire............................................................................................................ 21
3 L’habitat en Algérie............................................................................................................................. 28
4-9-12Organiser la mobilité........................................................................................................... 62
Introduction....................................................................................................................................... 64
1-5L'éco-conception en pratique....................................................................................................... 69
1.1.1Introduction........................................................................................................................... 90
1.1.2Historique : ............................................................................................................................ 90
4. Topographie....................................................................................................................................... 97
4.1Climat............................................................................................................................................ 97
1.1.1Accueil.................................................................................................................................. 113
1.1.3Hygiène................................................................................................................................ 114
4.2.2Vertical................................................................................................................................. 165
« La ville est notre chef d’œuvre collectif en péril. Elle nécessite des actions politiques
concertées pour lui assurer un avenir durable. Vingt ans après le rapport emblématique
Broondland sur le développement durable, la quête de la ville durable, avec un
environnement sain, de la cohésion sociale, de l’efficacité économique et une éco-conscience
citoyenne universelle, est plus que jamais intense, en Europe et dans le monde. »
D’autant plus que certaines répercutions du progrès sont peu désirables : on parle de la
destruction des forêts, de la pollution dans ces différents aspects, de la surexploitation des
énergies non renouvelables, de la ségrégation sociale.
Aujourd’hui, la prise de conscience se généralise et deux mots développement et durable se
rejoignent pour l’exprimer.
Mais la volonté d’adopter une démarche de développement durable se manifeste de façon plus
intense au niveau de la ville. Face à ces enjeux l’Algérie n’a pas encore aboutie à une
politique urbaine efficace pour faire face a une situation à la limite catastrophique :
• « L’urbanisation anarchique, la carence de la gestion urbaine et la non prise en charge
des problèmes environnementaux, sont à l'origine des graves atteintes à
l’environnement que connaît le pays et d’une manière générale, de la dégradation des
ressources naturelles :
• La dégradation continue des ressources en sols : Plusieurs milliers d’hectares des
meilleures terres agricoles du Nord du pays ont été sacrifiés au profit du
développement urbain : nette régression de la SAU ; 0,80 ha/hab. en 1962,
0,32ha/hab. en 1991 et vraisemblablement 0,13 ha/hab. en 2005.
• La dégradation des ressources en eau : La croissance de la population urbaine et le
développement des activités ont pour conséquence une surexploitation des nappes
phréatiques et leur contamination ainsi qu’une augmentation importante des rejets
dans le milieu naturel, et ce, bien au-delà des capacités d'autoépurations des oueds.
• La dégradation des zones littorales et des écosystèmes : Les 2/3 de la population
algérienne vivent dans la frange tellienne, une centaine d'agglomérations, une dizaine
de ports et les plus grands complexes industriels y sont implantés ; ce qui génère de
fortes pollutions chimiques et organiques, déversées directement et souvent sans
traitement dans la mer, occasionnant ainsi des dégradations sensibles des ressources
halieutiques et une pollution des stations touristiques. Ce qui réduit considérablement
les avantages économiques attendus. »
• La plupart des agglomérations urbaines et rurales éprouvent de grandes difficultés
dans la gestion de leurs déchets, que ce soit au niveau du ramassage ou de celui de
l’évacuation et de l’élimination. De nos jours, et selon les statistiques disponibles,
seuls, 60 % des déchets urbains sont collectés (Selon le Ministère de l’Aménagement
du Territoire et de l’Environnement) l'Algérie produit 8 millions de tonnes par ans en
2011, et les statistiques prévois jusqu'à 16 millions de tonnes de détritus annuellement
en 2020).
• Le manque de campagne de sensibilisation des citoyens aux menaces sociales,
environnementales et économiques ;
• La prolifération de types de logements incompatible aux pratiques et aux coutumes de
la société algérienne ;
• La pollutions des fleuves et malpropreté des espaces verts ;
• La rareté d’espaces de loisirs et de détentes au sein des quartiers ;
• Le phénomène des cités closes qui exprime le refus d'introduire une continuité urbain.
En définitive : « L’amélioration des systèmes urbains implique la sélection du type et du
niveau de consommation des ressources naturelles et la réduction des déchets par
l’intermédiaire de la prévention, du recyclage et de la valorisation biologique et
énergétique. »Ainsi qu’une vision humaniste des espaces de vie.
Par ailleurs, d’autres facteurs sont à prendre en compte : tels que la demande en logement en
constante augmentation. En Algérie, à cause de la croissance démographique phénoménale
que connait le pays, plus de 50 000 familles vivent dans des bidonvilles, l’offre en logement
ne satisfait que le ¼ de la demande, l’Algérie à besoin de plus 120 000 unités de logements
annuellement. Pour illustrer la pression à laquelle fait face le pays, on prend l’exemple de
l’AADL ; avec un projet de seulement 10 000 logements, en voie de réalisation dans la
wilaya d’Oran (commune d’ES SENIA), et une demande de pas moins de 28 000
souscripteurs, dans cette même wilaya, l’Agence pour l’amélioration et le développement du
logement se trouve face à l’épineux problème de l’attribution de ces logements qui fera
nécessairement et sans nul doute des mécontents.
2 Problématique
L'état de l'environnement et les écosystèmes algériens laisse apparaître une grande
dégradation due essentiellement à la forte pression démographique et à une mauvaise
répartition des zones d'activités notamment industrielles.
Les effets conjugués de la rareté de plus en plus grande des ressources naturelles et hydriques
et des nouveaux phénomènes climatiques dont la menace est forte et imminente, font que
l'environnement se caractérise par la faiblesse des ressources en eau et leur pollution, une
dégradation de la qualité de l'air une régression du patrimoine biogénétique, et une
détérioration générale du cadre de vie des algériens.
Pour y remédier l’Algérie lança plusieurs programmes :
• Des programmes « éco-bât », qui portera sur la réalisation de bâtiment à haute
performance énergétique (HPE), inscrit dans le cadre des logements sociaux
participatifs (LSP) sur l’ensemble du territoire national. Cette adhésion à la
dynamique mondiale de protection de l’environnement intervient tardivement même
si le pays possède un énorme potentiel qui lui permet d’exceller dans le domaine
notamment en matière d’énergies renouvelables (solaire, éolienne…etc.).
• Des programmes de logements qui répondent partiellement à des besoins purement
quantitatifs, et selon les déclarations du Ministre de l’habitat ("le parc national du
logement a atteint 7,4 millions d’unités pour 5,7 millions de ménages selon le
recensement de 2008. ", " le nombre de logements programmés au titre du programme
quinquennal 2010-
2014 et qui s’élève à 2,4 millions de logements couvrira la demande exprimée au niveau des
48 wilayas du pays. ") On remarque que sa préoccupation primordiale est de satisfaire la
demande.
Le programme national de gestion intégrée des déchets municipaux (PROGDEM), qui
concrétise la volonté du Gouvernement algérien à mettre en place un système adéquat de lutte
contre la pollution par les déchets dans au moins 40 grandes villes de l'Algérie ce programme
d'une durée de 2 ans, mais les résultats sur le terrain rest imperceptible, et ceciest due
principalement au manque de participation des citoyens (absence de conseils de quartier, de
compagnes de sensibilisation, de sondages, de débats publics, et d’autres dispositifs par
lesquels les citoyens peuvent contribuer à influer sur la gestion publique.), et même avec
l'introduction de l'éducation environnementale dans le milieu scolaire et éducation des
nouvelles générations à la protection de l'environnement l’effort reste maigre.
Pour comprendre la situation à laquelle on fait face et prévoir l’avenir il faut revenir à
l’Histoire. Les modes d’appropriation de l’espace habité (qui est en relation avec les
typologies d’habitat ainsi que l’évolution socioéconomique et socioculturelle de la famille
algérienne) ont des incidences importantes sur l’espace bâti. L’habitation a connu à travers
l’histoire de multiples transformations dictées par plusieurs facteurs endogènes et exogènes
que les situations socioéconomiques et politiques ont influés. En Algérie et après des phases
successives de domination, l’architecture de l’habitat postcolonial est plus emprunte de
l’architecture fonctionnaliste du XXème siècle que de l’architecture traditionnelle, les
modèles occidentaux gagnent du terrain et la pratique de l’habiter s’internationalise en même
temps que les modes de vie, les besoins et les aspirations d’une société en mutation.
Très tôt dans sa jeunesse en tant qu’Etat indépendant et libre, l’Algérie a dut faire face a
une importante croissance démographique qui trouve son origine dans le conventionnel «
Baby Boom » ainsi que dans l’amélioration des conditions de vie qui succèdent à chaque
guerre. Ce phénomène engendra systématiquement une forte demande en logements. Pour
satisfaire ce besoin immédiat des plans de développement furent initiés à partir de 1970. Ces
plans ont accordé une part importante à l’habitat en recourant à l’industrialisation du bâtiment
« pour faire face à des besoins considérables en construction, certaines entreprises
algériennes, de taille moyenne ou grande, ont introduit des systèmes industrialisés, en
recourant à l’acquisition des équipements et des brevets d’exploitation étrangers. Ceci a donné
sur le terrain l’aspect d’un gigantesque laboratoire d’essai. »4
Cette phase s’est soldée par une importante production des grands ensembles. Les
logements, ainsi proposés aux acquéreurs, sont de types modernes reproduisant une
organisation de l’espace qui s’apparente au style colonial sans référence aucune aux autres
types d’organisation spatiale que les populations algériennes occupaient par le passé. Un tel
choix va se répercuter sur les attitudes des habitants vis-à-vis de leurs espaces de vie. Aussi, et
à l’instar des pays en voie de développement, l’Algérie demeure un pays à urbanisation rapide
ce qui a conduit certainement à l’étouffement des villes, et en réponse aux répercussions de
cette crise, les pouvoirs publics ont privilégié un type d’urbanisme où les zones d’habitat
urbaines nouvelles constituaient le modèle de référence et qui aujourd’hui symbolisent un
urbanisme dépassé en adoptant deux types de logement sous forme d’ :
Ces nouvelles zones d’habitat qui visaient à bâtir des ensembles de logement dotés de
tous les services et à créer en réalité des pseudos villes nouvelles, ressemblaient beaucoup
plus à un ensemble de cité dortoirs qu’à de nouveaux quartiers où l’habitat dans toutes ses
dimensions pouvait s’exprimer; non seulement en inadéquation avec les coutumes de la
société algérienne et ses pratiques et qui ont perdu leurs fonctions d’espaces de rencontre et de
renfort des liens entres individus sociaux sont qualifiés d irrespectueuses de l’environnement
pour avoir été réalisé en total ignorance de l’intérêt de la protection de la planète.
- Environnement Physique :
• Une analyse sur l’environnement physique qui va établir les caractéristiques de site et
de ces relations structurelle avec le reste de la commune permettent d’apprécier les conditions
d’intégration de l’écoquartier a son environnement immédiat (naturel, socio-économie,
réglementaire, etc.).
-Dimension écologique :
Les objectifs écologiques du projet :Objectif global et Objectifs spécifiques.
-Dimension bioclimatique :
• La mise en forme de toute les synthèses élaborées précédemment, vont conduire vers
un processus conceptuel permettent de donner forme au projet.
Chapitre I L’habitat :
1-1Définition
Il est difficile de parler d’habitat au singulier puisqu’il existe plusieurs types d’habitats : qui a-
t-il de commun entre une grotte, un chalet suisse, une roulotte, un appartement et un igloo ?
La plupart du temps, l'habitat est défini comme « le lieu où l'on habite ; le domicile ; la
demeure ; le logement ». Il faut pourtant tenter de dépasser cette imprécision.
L'habitat comprend en effet davantage que le domicile et le logement. Il est toute l'aire que
fréquente un individu, qu'il y circule, y travaille, s'y divertisse, y mange, s'y repose ou y
dorme. En ce sens l'habitat concerne aussi bien l'urbanisme que l'aménagement du territoire
ou que l'architecture.
1-2Historique
L'habitat semble être un des plus anciens concepts de l'humanité. L'appartement de nos
immeubles modernes n'est qu'un maillon au bout d'une longue chaîne qui commence avant
même que l'homme de l'âge de pierre aménage sa grotte en édifiant des mûrs extérieurs et en
cloisonnant et plafonnant l'intérieur de sa demeure à l'aide de peaux tendues.
La maison de bois, en troncs ou en planches, si commune dans le nord et l'est de l'Europe, en
Asie et en Amérique, a pour ancêtre ce cercle de branches que l'homme de l'âge de pierre
plantait dans le sol, puis recouvrait de feuillages et de peaux.
C'est à l'âge de bronze que l'homme exploite toutes les possibilités offertes par le bois. Il
édifie des murs en colombage et commence à utiliser le mortier. Plus de 2 000 ans av J.-C., la
brique cuite fait son apparition dans les plaines de Mésopotamie. Mais les besoins religieux,
de prestige et d'agrément ainsi que les nécessités de la concentration urbaine, donnent peu à
peu un essor à la technique du bâtiment.
1-3Quelques exemples à travers l’histoire
Figure n°1 maison ronde à toit de chaume reconstituée en Angleterre d'après des fouilles de la
même région.
1-3-1Maison gauloise :
Cette maison de village est une reconstitution de l’habitat en 50 av. J.C, à la fin de l’Age de
fer. Située à proximité d’un grenier, d’une cave, d’un puits et délimité par un enclos, elle
illustre l’organisation de l’habitat gaulois. Semblable à une ferme, il s'entoure d’élevage de
volailles et d'animaux domestiques.
Dans les villes romaines, ces exigences ont fait naître une maison de rapport dont la façade
ressemble singulièrement à celle que nous avons l'habitude de voir aujourd'hui : au-dessus des
boutiques du rez-de-chaussée s'élance un mur droit et décoré, aux fenêtres rectangulaires,
distribuées avec symétrie et régularité.
Figure n° 3villa romaine reconstituée
Dans les villes du Moyen Âge, les artisans et commerçants habitaient des maisons dont les
rez-de-chaussée étaient consacrés aux activités professionnelles. Des passages étroits et des
tours d’escalier permettaient l’accès aux logements qui se situaient aux étages. Plus on
s’éloignait de la rue (vers l’intérieur des cours ou sous les toits), moins le rang social était
élevé. La plupart du temps, les logements comportaient une pièce principale (aula) dotée
d’une cheminée – et souvent d’une pierre d’évier - où se déroulait la vie quotidienne et à
laquelle pouvaient être adjointes une arrière-cuisine et des chambres. En Europe du Nord,
apparaissent au XIVe siècle des bâtiments en colombage, tandis que persistent dans les
campagnes les constructions en argile crue. Concernant l'aménagement intérieur, ce sont les
architectes français de la Renaissance qui effectuent les recherches les plus fructueuses.
La révolution industrielle concentre des populations ouvrières dans des villes dont les
proportions prennent une ampleur jusque-là inconnue. Tandis que la petite maison disparaît
du paysage urbain, l'immeuble collectif commence à se faire de plus en plus massif. La
révolution impose de nouveaux critères de construction avec
L introduction des nouveaux matériaux (acier, verre)
La mécanisation de la production (civilisation machiniste)
Un développement dans le monde avec l apparition de pays industrialisés qui ont généré
plusieurs vagues de colonisations qui ont contribué aux bouleversements des paysages urbains
et typologies d’habitations causé par l’imposition de schémas aux dépend du tissu traditionnel
des pays colonisés.
Après le 19ème siècle jusqu’au début du 20ème, beaucoup d’expériences ont été faites dans le
domaine de la construction. Avec les dégâts causés par la 2ème guerre mondiale, il fallait
reconstruire la ville, et face à ce besoin urgent apparait la nécessité de l’industrialisation du
logement. « On a jamais autant construit avant le déménagement urbain du 20ème siècle et avec
autant de précipitation que ce qu’il a été fait depuis 50 ou 60 ans, effectivement on a pas fait
ça parfaitement parce qu’on ne pouvait pas le faire parfaitement… »Jean NOUVEL.
A l’échelle du Maghreb, l’Algérie est le pays qui a subi, et qui continue à subir le plus de
rythmes de mutations dans ses espaces.
2-2-1-1Habitat jumelé :
Souvent en système modulaire avec des types de maisons identiques ou peu différentes, assez
grande liberté dans l'organisation du plan d'ensemble, surface minimale du terrain 375 m2.
2-2-1-2 Habitat individuel isolé :
Moins de cinq logement sur 1 Ha, consommation foncière : 3300 m2, moins de 7 habitants à
l'hectare. Ce tissu se caractérise par :
• une individualisation et une forme d'appropriation du paysage
• une absence d'espaces publics et partagés
• une absence de limites par rapport aux noyaux urbains
• un éloignement des pole de centralités,
• une utilisation fréquente de la structure viaire publique
• une transformation par mitage du paysage
2-3-1Bloc d’immeubles
Forme de construction fermée utilisant l’espace sous forme homogène ou en ragées de
bâtiments individuels. Les pièces donnant vers l’intérieur sont très différentes par leur
fonction et leur configuration.
2-3-3Immeuble écran
Forme de bâtiment indépendant, souvent de grandes dimensions en longueur et en hauteur,
pas de différenciation entre pièces donnant vers l’extérieur et l’extérieur.
2-3-5 Tour
Forme de construction solitaire, située librement sur le terrain, pas d’assemblage possible.
Souvent mis en relation en milieu urbain avec des constructions basses et plates.
Par ailleurs les enjeux que soulèvent la préservation des écosystèmes, le basculement dans un
monde où, pour la première fois, le caractère “fini” de ressources appréhendées jusque là sans
limites est posé, le rôle des bâtiments mais aussi de la voiture dans les émissions de gaz à effet
de serre, exigent de renouveler notre approche de l’habitat et de ses rapports avec les espaces
extérieurs, la voiture, les éléments naturels. Ces mutations nous obligent également à nous
interroger sur le type de ville dans lequel nous voulons vivre demain.
2-4-1Habitat intermédiaire
Trois critères essentiels caractérisent l’habitat intermédiaire, posséder à la fois :
• un accès individuel
• un espace extérieur privatif au moins égal au quart de la surface du logement
• une hauteur maximale de R+3.
Nouveaux enjeux donc, mais filiation tout de même. Ni les logements en bandes, ni les cités-
jardins n’ont été inventés récemment. Les logements de certaines cités, comme le “carré”
mulhousien, la “siedlung” germanique et certaines maisons “Loucheur” sont autant de
préfigurations des morphologies actuellement en gestation. C’est donc en renouant avec une
tradition bien ancrée, avant et après la seconde guerre mondiale, que la question se situe.
C’est aussi dans le cadre rénové de la politique technique des années 70 qui a produit le
concept d’habitat intermédiaire que l’on trouve de nombreuses expériences.
Bien que ces formes d’habitat se soient peu développées, ces démarches de conception ont
produit un nombre d’opérations non négligeable et la plupart d’entre elles connaissent un
statut patrimonial enviable : résidences souvent très demandées pour celles qui ont un statut
locatif ou connaissant de rares transactions à des niveaux soutenus.
La question, sans vraie réponse, est de savoir pourquoi ces morphologies n’ont pas réellement
fait école. Probablement car la filière n’existait pas et parce que la conception en était plus
difficile que la simple reproduction d’un étage courant. Parce que d’un côté, le mythe du
pavillon individuel (avec la voiture intégrée dans la parcelle) fleurissait et que d’un autre le
rêve d’industrialisation des immeubles collectifs persistait.
Cette réflexion ne vise pas à clore le débat ni à prôner des recettes de conception qui par
miracle résoudraient toutes les questions du moment, il s’agit juste d’un ensemble de constats
qui devraient permettre d’ouvrir une nouvelle période de développement des habitats
intermédiaires.
Figure n°6 maisons jumelées accolées par le garage par Begi : Haut Rhin
2-4-2-4 Lotissement dense
Figure n°8 maisons jumelées accolées par le garage par Begi : Haut Rhin
Le quartier HBM
En 1920, le grand architecte lyonnais Tony Garnier se voit confier par Edouard Herriot un
projet de quartier populaire baptisé HBM (Habitat à bon marché).
Le projet initial, très ambitieux, ne sera jamais complètement achevé et fut même
modifié pour des raisons économiques, les bâtiments passant de trois à cinq étages et se
trouvant plus proche que sur le dessin initial. Le tout formant néanmoins un ensemble plutôt
réussi d'urbanisme.
3 L’habitat en Algérie
L’évolution de l’urbanisation en Algérie a connu plusieurs étapes :
3-1-1-3L'habitat de la Casbah
L’architecture domestique de la Casbah est représentative d’un habitat humain traditionnel
représentatif de la culture musulmane profondément méditerranéenne. La typologie est stable
entre le palais et la demeure du modeste artisan. La maison de la casbah apparait groupée,
mitoyenne, elle ne présente qu’une seule façade. On estime que ce mode de regroupement des
habitations remonte à l’époque Ziride. La surface habitable est généralement comprise entre
30 m² et 60 m². Elle possède toujours une vue sur la mer grâce à sa terrasse, la lumière est
généralement apportée par une fenêtre qui donne sur la rue ou par le patio. La porte d’entrée
comporte toujours une grille pour permettre l’aération des étages inférieurs à partir de l’air
frais des ruelles. La maison algéroise se veut tournée vers l’intérieur, plus précisément vers
son patio (west dar) qui est le cœur de la vie et qui comporte un puits (bir). C’est un espace de
convivialité pour les familles, qui sont jusqu’à 4 à occuper une maison, mais aussi l’espace
traditionnel d’accueil des visiteurs. Les murs sont des ouvrages de maçonnerie, constitués par
des briques de terre peu cuites et un mortier comprenant de la chaux et de la terre épaisse. Les
planchers sont réalisés avec des rondins de bois selon une technique introduite par les
Ottomans et les soubassements sont construits selon une technique de voute en berceau. La
couverture est plate, faite avec une épaisseur de terre importante jusqu’à 70 cm en terrasse, et
le revêtement se fait au mortier composé de terre et d’adjuvants naturels, le tout recouvert de
chaux.
Le système d’évacuation des eaux usées des maisons est un véritable réseau d’égouts
construits à l’époque de la Régence d’Alger en brique sous la voirie suivant la pente du site.
Les branchements se faisant avec des éléments de poterie qui s’emboîtent, depuis la
colonisation le réseau a été modernisé.
La maison de la Casbah se décompose en plusieurs sous ensembles, la maison Alaoui, la
maison à Chebk, la maison à Portique et les palais :
• La maison Alaoui est la seule dont le patio ne donne pas d’air et de lumière à
l’habitation. Construite sur une petite parcelle, le rez-de-chaussée comprend des commerces
ou des locaux et les étages comprennent pour chacun une pièce de grande dimension. Pour
gagner de l’espace ce type d’habitat a recourt à des encorbellements.
• La maison à Chebk, est souvent une dépendance (douera) d’une maison plus grande et
elle répond à des contraintes d’espace minimal. Le patio très étroit se situe à l’étage et est
pavé de marbre, alors que les pièces sont pavées de carreaux en terre cuite. Les murs sont
recouverts de carreaux de céramique et de chaux.
• La maison à portique est la typologie par excellence de la maison à patio, tournée vers
l’intérieur. Dans les étages elle peut céder de la surface aux maisons voisines et possède au
deuxième étage une belle pièce avec un kbou (un encorbellement gagné sur la rue dans l’axe
de la pièce). Le patio et les fenêtres sont aussi ornés de carreaux de céramiques de couleur aux
motifs géométriques ou floraux.
3-1-1-4Palais et Résidences de a Casbah
La Casbah renferme plusieurs résidences et palais ayant des fonctions différentes. Ainsi le
palais d’été, situé extra-muros, qui abrite le musée du Bardo était une résidence destinée à une
occupation saisonnière, de mai à octobre. Il est entouré de jardins qui étaient le siège d’une
production agricole, et possède un maximum de fenêtres munies de grilles qui s’ouvrent vers
la campagne environnante. Le palais possède des « kbous » ou encorbellement dans de
grandes pièces en T, qui ont vue sur les environs Le plus vieux des palais est celui de la
« Jenina », qui fut ravagé par un incendie en 1844. Ce palais datait du XVIe siècle, les
algérois l’appelaient « Dar Soltan el Kedim », il fut le centre du pouvoir jusqu’à 1817. Il ne
subsiste qu’une partie de cet ensemble dont « Dar Aziza » qui est située sur la Place des
Martyrs en face de la mosquée « Ketchaoua » et de « Dar Hassan Pacha ». Le palais de « Dar
Aziza » est typique des demeures algéroises du XVIème siècle.
Haut de trois étages à l’origine, le palais fut amputé du dernier étage lors du tremblement de
terre de 1716. Il servit de magasins en 1830, et perdit en 1832 l’escalier menant à la terrasse.
Il devient après quelques aménagements la résidence de l’archevêché sous la colonisation
française. « Dar Aziza » est très riche en décorations murales faites de marbre sculpté. Il
comporte un magnifique patio orné de jets d’eau, de splendides boiseries, de faïences et de
claustras à verres de couleurs.
3-1-2-2Intégration a l’environnement
• Intégration au site.
• Intégration au climat.
• Intégration sociale.
3-1-2-3Matériaux et techniques
• Utilisation des matériaux locaux.
• Technologie appropriée et accessible.
Les premières migrations ont abouti dans les centres anciens pour s’orienter ensuite vers les
marges des villes formant des périphéries urbaines faites de bidonvilles, d’habitat
autoconstruit et de cités de recasement.
Ces périphéries sont elles-mêmes aujourd’hui dépassées par les implantations réalisées par les
pouvoirs publics pour faire face aux besoins du développement : équipements de tous types
(lycées, hôpitaux, zones d’activités et industrielles, grands ensembles…), nécessitant
beaucoup d’espace et ne trouvant pas place dans les vieux centres.
Ce processus d’urbanisation a pris de vitesse les aménagements internes : les voiries et
réseaux divers à posteriori, les vieux centres étriqués ne suffisant plus aux besoins des
agglomérations.
A cet égard, les programmes d’habitation sont en décalage par rapport au développement des
secteurs secondaire et tertiaire; il en résulte un déficit grave du parc de logements, des taux
énormes d’occupation par pièce, le maintien ou l’apparition de nouveaux bidonvilles.
Le résultat a été que les agglomérations urbaines, de par leurs nombreux dysfonctionnements,
offrent un cadre bâti dans un espace urbain en plein désordre que ni les instruments
juridiques, réglementaires et techniques, ni les mesures d’aménagement n’ont pu contenir.
Les réorganisations territoriales se sont succédé depuis l’indépendance avec à chaque fois la
promotion de nouveaux chefs-lieux sans prise en compte de la diffusion réelle des activités
urbaines productives.
Dés les années 1970, la préoccupation de la réforme agraire engagée afin de maintenir le
« fellah » dans son milieu rural. Un vaste programme d’habitat rural a été lancé à travers les
villages socialistes, notamment la programmation de 1000 villages socialistes lancée dès
1973, ces villages répondait aux exigences de modernisation des structures de la vie
communautaire en zones rurales. De nouveaux modes d’urbanisation caractérisent quasiment
toutes les villes algériennes. Il s’agit des programmes planifiés des ZHUN (Zone d’Habitat
Urbaine Nouvelle), adoptés pour trois principaux avantages : modernité, caractère socialiste
(habitat collectif) et rapidité de mise en œuvre, ils ont été jusqu'à présent la forme dominante
de l’Etat en milieu urbain.
De nombreuses villes ont vu ainsi leur superficie se multiplier par 5 en moins de 30 ans.
Cette rupture avec les centres anciens a été accentuée par une architecture répétitive monotone
mettant en évidence l'existence de deux formes urbaines qui coexistent non complémentaires,
celle des anciens tissus et celle des nouvelles urbanisations.
La politique du lotissement, menée depuis 1974, c'est-à-dire notamment à la faveur des
réserves foncières communales, a également contribué à façonner le paysage urbain et généré
des extensions démesurées.
La morphologie de la ville subit également l’influence de la politique du logement,
notamment à travers ses différentes formes : social, évolutif, promotionnel ou logement
entrant dans le cadre du programme " PLH "(Plan Local d’Habitat).
Ainsi, les centres urbains existants, en dégradation accélérée, n'ont bénéficié pratiquement
d'aucune action de rénovation ou structuration compte tenu de la vétusté du parc et de la
politique des loyers menés à ce jour. Ils connaissent une situation de dégradation et certaines
habitations, menaçant ruine, mettent même en danger la vie des citoyens.
Aux programmes d’habitat rural initiés par les pouvoirs publics se sont juxtaposés les
constructions privées épousant des formes et des consistances inappropriées.
En l’absence d’une politique de soutien et surtout d’encadrement des autos constructrices et
des promoteurs, il s’est développé un habitat précaire dans des espaces de production agricole.
La ville algérienne qui représente en quelque sorte la projection des contrastes et des conflits
de la société d’aujourd’hui se distingue par :
• Un espace urbain global désarticulé formant une mosaïque socio-spatiale presque sans
unité; la ville actuelle apparaît comme éclatée ; et un espace bâti familial le plus souvent
désapproprié et non " reconnu " par ses habitants.
• Elle met en relief les logiques et les stratégies qui se sont succédé dans ses diverses
transformations dans ses fonctions économiques, dans sa morphologie spatiale, dans son
profil sociologique et dans son mode de fonctionnement.
Le parc immobilier de l’Algérie indépendante est, comme l’ont rappelé plusieurs chercheurs
auparavant, dans une situation chaotique. La projection non planifiée de différents
programmes d’habitat qui ne se soucie pas de la qualité architecturale du logement à créer un
impacte négatif sur l’espace urbain et la qualité de vie des habitants.
Chapitre II
Bioclimatique, Développement
Durable et Eco quartier
Chapitre II Bioclimatique, Développement Durable et Eco quartier
1- Le domaine N° 1 vise à maîtriser les impacts sur l’environnement extérieur et regroupe les
cibles d’éco-construction et les cibles d’éco-gestion.
HQE™ Aménagement est une méthode intégrée d’aménagement opérationnel basée sur la
concertation et le pilotage. Véritable outil de gestion de la gouvernance d’un projet
d’urbanisme, elle se veut :
3. Définition du bioclimatique
L'architecture bioclimatique est une sous-discipline de l'architecture qui recherche un
équilibre entre la conception et la construction de l'habitat, son milieu (climat, environnement,
...) et les modes et rythmes de vie des habitants.
L'architecture bioclimatique permet de réduire les besoins énergétiques, de maintenir des
températures agréables, de contrôler l'humidité et de favoriser l'éclairage naturel.
Cette discipline est notamment utilisée pour la construction d'un bâtiment haute qualité
environnementale (HQE).
Dans un pays tempéré, une maison bioclimatique peut arriver à fournir plus des deux tiers de
ses besoins de chauffage uniquement grâce au soleil. C'est ce qu'on appelle l'habitat solaire
passif, utilisant l'architecture des bâtiments - orientation, murs, toits et fenêtres - pour capter
les rayons du soleil.
l'information et la formation des différents acteurs pour que les principes et les
nouveautés du quartier soient compris, acceptés et intégrés dans les pratiques et les
gestes quotidiens de tous les habitants. La plupart des quartiers ont mis en place des
structures de promotions du développement durable à destination des habitants :
agence de communication, achat collectif d’ampoules basses consommation, site
internet, prospectus, conférences, animation… Les quartiers mettent au point des
processus innovants et audacieux.
Les projets d’écoquartier se distinguent selon nous par la prise en compte des éléments
déterminants suivants :
L environnement local et la qualité de vie ;
L environnement global (la gestion globale des matériaux) ;
Promouvoir une gestion responsable des ressources ;
Proposer des logements pour tous et de tous types participant au « vivre ensemble » et à
la mixité sociale ;
L intégration du quartier dans la ville avec la densité, la mixité, les déplacements, etc.
La participation : en offrant les outils de concertation nécessaires pour une vision
partagée dès la conception du quartier avec les acteurs de l’aménagement et les habitants.
L économie du projet avec les emplois, les activités, l insertion, etc. ;
Une fois ces grands principes énoncés, il est toutefois indispensable d’adapter la réalisation de
l’Ecoquartier aux caractéristiques de son territoire. L’éco-quartier a donc la particularité de
s’appuyer sur les ressources locales, qu’elles soient paysagères, urbaines, humaines ou
environnementales.
Figure n° 20 écoquartier et ressources locales
4-9-10Education et sensibilisation
L’éco-quartier est un lieu privilégié pour mener des actions de sensibilisation auprès des
adultes et des actions d’éducation auprès des enfants, notamment si une école se situe au sein
de l’éco-quartier.
4-9-11Concrétiser la mixité sociale
L’éco-quartier n’est pas seulement un lieu où l’environnement est mis au centre, sa
construction doit tenir compte des autres piliers du développement durable, notamment le
pilier social. La mixité sociale doit être encouragée, les logements privés doivent alterner avec
des logements sociaux, des logements étudiants, etc.
L’accession sociale à la propriété est également un axe favorisant la mixité sociale.
L’éco-quartier ne doit pas être conçu comme une enclave pour propriétaire.
4-9-12Organiser la mobilité
Prévoir la question des déplacements en amont du projet, et notamment un plan de
déplacement, y compris piétons et modes doux.
Mutualiser les stationnements, créer des parkings-relais.
4-9-13Veiller à la mixité fonctionnelle
La mixité fonctionnelle de l’écoquartier s’organise à partir de pôles mixtes mélangeant
habitations, bureaux, commerces, équipements culturels, sportifs et d’enseignement...Elle
justifie d’une part la forte densité et d’autre part la réduction des déplacements au sein du
quartier. L’aménageur doit encourager et organiser la création d’activités nouvelles et ainsi
favoriser l’offre d’emplois et de services à proximité des habitations. Les paramètres de la
mixité fonctionnelle doivent conduire à un fonctionnement dynamique de l’écoquartiers,
offrant aux habitants la pleine possibilité d’accéder aux services qui leur sont indispensables
(commerces, bureaux, écoles…).
Consommer moins d’espaces naturels, réduire les déplacements, encourager les transports
collectifs, économiser l’énergie, préserver la ressource en eau, maintenir la biodiversité,
produire des bâtiments sobres en énergie, mêler en un seul lieu toutes les classes sociales et
concevoir un quartier où les fonctions travail, habitat et loisirs cohabitent harmonieusement
sont désormais des objectifs qui font consensus chez les décideurs. Il reste sans doute à
convaincre encore les habitants, notamment sur les thèmes de la densité et du moindre recours
à l’automobile.
La démarche éco-quartier ne doit pas créer des ensembles monotones de bâtiments qui se
contentent de respecter les normes énergétiques en vigueur car, sans souci de qualité urbaine
et architecturale, l’écoquartier risque de n’être qu’un ensemble de « frigos avec des hublots »,
comme le redoute Jean Nouvel. Ceci exige une démarche transversale, non technocratique,
qui permette à la population de participer au travail de l’ingénieur, de l’architecte, du
paysagiste, du sociologue, du financier.
Chapitre III
Exemples d’éco-quartiers
Chapitre III Exemples d’éco-quartiers
Introduction
Initialement, le site de BedZED est choisi avant tout parce qu'il présente plusieurs avantages
stratégiques :
• Il est situé dans une des banlieues de Londres les plus actives en matière de
développement durable (Agenda 21 local de Sutton).
• Il dispose, à proximité, des plus grands espaces verts du sud de Londres.
• Il est relié au réseau existant des transports publics (proximité de la gare de
Hackbridge, arrêt sur la nouvelle ligne de tramway entre Wimbledon et Craydon), ce qui
permet de réduire l'utilisation des voitures particulières.
Dès lors, la planification de la construction du quartier est lancée en 1999 par les principaux
partenaires du projet BedZED : la Fondation Peabody, le cabinet d'architectes Bill Dunster et
le cabinet de conseil en environnement Bioregional.
Puis, tout s'enchaîne à un rythme soutenu. Les travaux de BedZED démarrent en 2001. Début
2002, la première tranche de construction est déjà terminée. Entre mars et novembre 2002, les
premiers résidents occupent les lieux.
1-7L'énergie maîtrisée
Les objectifs par logement sont de réduire de 60% la consommation énergétique et de 90% la
consommation de chauffage, par rapport à un logement traditionnel au Royaume-Uni.
Un système de cheminées, fonctionnant avec la seule énergie du vent, assure la ventilation des
logements et garantit ainsi un bon renouvellement de l'air intérieur. L'air qui sort de ces
bâtiments à isolation thermique renforcée chauffe celui qui entre avec une récupération de 50
à 70% des calories provenant de l'air vicié évacuégrâce
à un échangeur de chaleur intégré. Le haut des cheminées, en forme de capuchons abat-vent
très colorés, symbolise le projet BedZED.
Dans le cadre du suivi de l'empreinte écologique, les indicateurs, présentés ci-dessous, ont été
identifiés et sont renseignés par Biorégional.
Indicateurs pour l'évaluation des thématiques
* Ces deux indicateurs permettent de contrôler si l'efficacité énergétique n'est pas atteinte au détriment du confort).
(1) Cette mesure du réchauffement planétaire est idéale mais complexe à calculer dans l'anticipation des scénarios. Elle oblige
à
poser des hypothèses et est dépendante du comportement des habitants. Les indicateurs qui suivent sont plus simples à
mesurer.
Tableau n°4 Indicateurs Matériaux et de situation du site
Cet indicateur oblige à poser des hypothèses et est dépendant du comportement des habitants. Les indicateurs suivants sont
(1)
2-1 Synthèse
Apres l’analyse de cet exemple d’écoquartier un certain nombre de principes d’interventions
sont à dégager pour réussir un projet d’écoquartier et l’inscrire dans le concept du
développement durable
2-1-5Maitriser l’énergie
• Bénéficier du soleil de manière passive en choisissant une bonne orientation des
• constructions ainsi que l’utilisation de certains techniques tel que les vérandas ou baie
vitrée.
• Production énergétique locale à base d’énergie renouvelable (chauffage par
cogénération à base d’huile végétale ou de gaz, chauffe eau solaires, panneau photovoltaïque
…) et recours à une énergie 100% verte.
• Renforcement de l'efficacité des équipements consommant de l'énergie.
• Performance Energétique du Bâtiment (isolation, construction basse énergie,
imperméabilisation à l’air, double vitrage, …).
• Réduction de ses émissions globales de CO2.
Environnement physique
Chapitre IV Environnement physique
1.1.1Introduction
Oran, capitale de l’ouest, est la deuxième ville socio-économique du pays, par son caractère,
sa nature, sa situation géographique, elle constitue une ville à risque majeur et potentiel.
Avec un tissu urbain très dense, la commune d’Oran est actuellement divisée en quarante
trois (43) quartiers.
1.1.2Historique :
Malgré un passé urbain reconnu (25 000 habitants au XVI éme siècle mais seulement 9000 en
1830), Oran doit au capitalisme colonial son essor économique et démographique (275 000
hab. en 1954) et l’assise des ses fonctions régionales. Nœud de convergence d’un réseau de
communications dense et principal port de l’ouest, elle drainait l’essentiel des produits
destinés à l’exportation (vin, agrumes, alfa,…) et jouissait du monopole quasi exclusif de la
distribution des marchandises importées, d’une part, pour les besoins d’une industrie qu’elle
concentrait et de l’agriculture mécanisée et ,d’autre part, pour sa propre consommation et
celle des autres villes.
En 1954, c’est la ville la plus européenne d’Algérie (63% des oranais sont des européens),
mais l’exode rural y conduisait déjà de forts contingents d’Algériens entassés dans des
quartiers marginaux ou de bidonvilles misérables.la guerre allait accéder cet afflux. À
l’indépendance, la ville, privée de l’essentiel de ses revenus fonciers et victime du recul des
activités de production et d’échange, sombrait dans une crise qu’aggravait l’accumulation du
chômage Rural mais maintenait sa domination régionale sur un arrière-pays sous équipé et en
proie à un sous-emploi chronique .
Elle représente une position stratégique, c’est un Pôle d’attraction de la Tunisie, du Maroc, de
l’Europe et de l’Afrique.
Figure n°47 Situation de la ville d’Oran au niveau national.
Oran demeure la métropole de toute la région de l'ouest avec des villes moyennes qui
vont des plus proches aux plus lointaines. Tlemcen à 140 Km au Sud-ouest, Sidi Bel-
Abbes à 80 Km au Sud, Mascara à 100 Km au Sud-est, Mostaganem à 90 Km à l'Est,
Relizane à 130 Km. Comme elle rayonne sur d'autres wilayas, des hautes plaines (Saida,
Tiaret, El Bayadh, Naâma). Au Sud, son influence s'étend jusqu'à Bechar et Adrar.
Figure n°48 rayonnement de la ville
2. Population et activités
La population totale de la wilaya est de 1 577 556 habitants, soit une densité de 746 habitants
par Km².
⇒ Taux de croissance de la population
- BTPH : 36%
- Commerces : 18%
- Transport & communication: 9%
- Hôtellerie et restauration : 8%
- Industrie : 6%
- Autres services : 6%
- Autres : 17%
4. Topographie
4.1Climat
Oran bénéficie d'un climat méditerranéen classique marqué par une sécheresse estivale, des
hivers doux.
Une saison entièrement sèche et chaude avec des surchauffés estivaux.
Une saison fraiche et pluvieuse, qui concentre les 3/4 des précipitations.
4.1.1Diagramme climatique
4.1.1.1Données sociodémographiques
La wilaya compte une population de 1 453 152 habitants (Estimation 2009) avec une superficie
totale de 2 121 km2. Elle est subdivisée administrativement selon la configuration suivante :
• Neuf (09) dairas (sous-préfectures).
• Vingt-six (26) communes.
6.1.1Développement de la ville
« Au cours des siècles, la ville d’Oran s’est transformée d’un noyau urbain isolé et
indépendant dont l’architecture commençait à prendre sa valeur depuis la mer. Elle est
devenue une métropole complexe dont le rôle s’élargit de plus en plus vers des régions plus
vastes » .
Tout d’abord, Oran a été soumise à des conflits d’occupation par les phéniciens et les
romains : occupation de Mers- El –Kebir, puis par les arabes : création de la petite cité comme
noyau initial de l’agglomération urbaine
Au début du XVIème siècle elle est prise par les espagnols : transformation de la ville selon
sa topographie. Avec l’invasion ottomane on assiste à la construction d’une nouvelle ville et
à la mise en place d’une politique de repeuplement. En 1830, pénétration française :
structuration de la ville basse : la vielle ville selon un plan radioconcentrique.
• 8e : El Menzeh (Canastel)
7.1Présentation
Les arrondissements de la ville d'Oran sont au nombre de douze (appelés aussi « secteurs
urbains »), chaque arrondissement ou secteur ayant sa propre antenne communale,
administrée par un délégué communal élu qui gère les affaires administratives, techniques,
politiques et sociales. Le quartier historique par excellence est Sidi El Houari qu'on appelle
aussi « les bas quartiers ». Il est en effet considéré comme « le vieux Oran » et recèle à ce jour
l'empreinte des diverses occupations qu'a connues la ville (espagnoles, ottomanes, française).
Présentation:
Figure n°51 Situation de la zone d’étude / la ville, Source : Archive de la DUC d’Oran
Le quartier Es Seddikia Gambetta se trouve à l’extrémité Est d’Oran (carte n°1). Son
périmètre couvre une superficie de 150 hectares et occupe une position géographique
stratégique car il constitue à la fois la limite Est de la ville d'Oran et le point de départ
du front d`urbanisation vers Bir-El-Djir.
Le quartier Es Seddikia est administrativement divisé en quatre zones (carte n°2) aux
habitats variés (individuels, semi collectifs, collectifs)
Zone1 : ZHUN Es Seddikia
• Zone2 : Courbet
• Zone3 : Ellouz
• Zone4 : Hai El Fadjr (Point du Jour)
• Ville actuelle :(1962 à nos jours) à partir du 3ème boulevard périphérique.
• Ville haute :(1848-1962) limitée entre le 1er et le 3ème boulevard périphérique.
• Vieil Oran : (903-1848) centre historique : période espagnole, turque et française.
Limitation de la croissance d’Oran à l’ouest et au sud dans le but de préserver les terres
agricoles.
Figure n°52 le quartier de Seddikia diviser en quatre zones sur la carte d’Oran, Source :
Archive de la DUC d’Oran
7.2Périmètre d’étude
Notre périmètre d’intervention et le quartier de la cité dite «Batimat Taliane» une cité en
préfabriqué située au quartier d’Es-Seddikia regroupant pas moins de 500 familles et s’étalant
sur une superficie de 7,5 hectares. Une cité construite en préfabriqué dans les années 1980 et
sera démolie pour en récupérer l’assiette au profit de l’un des projets structurants du
programme de modernisation de la ville d’Oran qui s’étale jusqu’à l’horizon 2025.
Le relogement des occupants de la cité de «Batimat Taliane» se fera dans le cadre de
résorption de l’habitat précaire (RHP).
Figure n°53 vue aérienne du périmètre d’étude (quartier Es Seddikia )
Situation:
Le site est situé au nord-est de la ville d’Oran, à 5 kilomètres du centre ville, exactement au
nord du quartier Es Sedikkia.
Superficie totale :
Elle est de 7,5 hectares
Population : 2500 ha (2008)
Délimitation
• A l’Est : boulevard millenium, promotion immobilière PLAZA et quartier AKID Lotfi.
• Au Sud : rond point Morchid, Coopérative Immobilière Adnane Mustapha (zhun USTO)
• Au Nord : Sidi M’hamed et la mer Méditerranée.
• A l’ouest : grand espace vert (équipé de jeux pour enfants, toboggans et bancs) , école
primaire Belkacem Saadoun et terrain de football.
• Au Sud ouest : Hai Ibn Rochd ex : Point du Jour.
Le site est situé au nord-est de la ville d’Oran, à 5 kilomètres du centre ville, exactement au
nord du quartier Es Sedikkia.
8. Structure viaire
Avec la réalisation de la nouvelle trémie qui dessert directement le côté est de la ville via la
RN 75, et la réalisation du boulevard Millenium, le flux est moins important par rapport
aux années précédentes où le passage par le rond point était obligatoire pour tout véhicule
venant soit de la Rn75 soit du côté du 3ème boulevard périphérique et désirant se rendre à
Canastel. Cependant la circulation reste toujours aussi importante au niveau du petit rond
point se trouvant a l’entrée principale de notre site, ce qui engendre de la pollution, de
sérieuses nuisances sonores et qui constitue un danger pour les piétons aux heures de pointe.
Il n’existe pas de passerelle sur le boulevard (troisième boulevard périphérique) ce qui
constitue un réel danger pour les écoliers et les habitants qui sont obligés de traverser la
route.
9. Analyse climatique
Température : MIN=5 °C (en hiver) , MAX=30°C (en été).
Pluviométrie : précipitation moyenne annuelle 591mm.
Vent nord hiver
Brises marine
Synthèse :
-Exploitation des brises marines pour la ventilation et le rafraîchissement
En créant des couloirs.
-Protection contre les vents du Nord Est par la création d’espaces verts.
10. Données de l’environnement socio-économiques et socio-
culturel:
-Le périmètre d’étude présente une faiblesse en ce qui concerne les équipements et les
services.
-l’extension du troisième boulevard périphérique ne comprend pas de passerelle ni autre
système pour assurer la sécurité des piétons,
-il existe une école à proximité du site c’est l’ecole Belkacem Saadoune elle est à 5 mn de
marche, pour ce qui est de l’enseignement moyen et secondaire les établissements les plus
proches se situent aux quartiers Akid Lotfi et Point du jour.
Synthèse :
-Il est nécessaire de prévoir une passerelle pour garantir la sécurité des piétons.
-On propose aussi des équipements de proximités.
Chapitre V Organisations fonctionnelles et spatiales
Le chapitre précédent nous à permis de dégager les grandes fonctions, à partir des différentes
synthèses qui ont été élaboré dans l’analyse d’exemple et l’analyse du site. Et dans cette phase
« Organisation fonctionnelle et spatiale » nous allons délimiter et préciser les différentes
fonctions et activités, ce qui permettre à la fin de ressortir avec un schéma général
d’organisation fonctionnelle et spatiale plus détaillé.
1. Organisation fonctionnelle
Notre objectif est d’essayer d’offrir aux ménages l’équilibre que procuraient les maisons
traditionnelles (en termes d’intimité, et d’espace de convivialité) dans une enveloppe
moderne.
Les logements doivent répondre aux exigences des familles à long terme, notre réflexion ne
vas pas s’établir en fonction de la composante familiale (mononucléaire, élargie), mais plutôt
sur les aspects culturel et traditionnel de notre société.
Les besoins sont identiques pour tous les individus, mais la manière de les satisfaire diffère
d’une famille à une autre.
Les fonctions principales : englobent une catégorie spécifique de fonctions (par exemple le
sommeil).
Les fonctions secondaires: facilitent et organisent la réalisation et l’interaction entre les
fonctions principales (par exemple les rangements, les distributions, etc.).
Figure n°60 Relations entre les besoins, les fonctions principales et les fonctions secondaires
1.1.1Accueil
C’est la fonction qui assure la transition entre l’intérieur et l’extérieur. Il doit être bien éclairé,
agréable et aménagé, assurant le bien être des visiteurs. Selon les statuts des personnes reçues,
on peut prévoir différents niveaux d’accueil. On veut donner le choix aux résidents
d’accueillir leurs visiteurs là ou il leur semble le plus adéquat. Cette fonction devra avoir une
relation forte avec la réception, on doit y prévoir des espaces de rangement, un minimum
d’hygiène, et assurer un accès direct à la réception (coin repas/salon).
1.1.3Hygiène
L’hygiène dans le logement dépend beaucoup plus de l’architecte que du locataire, et un
logement bien conçu sera plus hygiénique. Cette dernière est intimement liée au confort et au
bien être. Pour les locataires, on propose deux niveaux d’hygiène; le premier destiné à
recevoir les invités (doit être prévu à proximité de la réception pour éviter la circulation de
l’invité dans la partie intime du logement), et le deuxième destiné aux membres de la famille.
1.2.1 Sommeil
Espace nuit, la chambre est bien souvent aussi un espace de jour. Ce lieu est également dédié
au jeu, à la détente et/ou au travail, selon les âges, mais aussi le cadre habituel de rêverie, de
la méditation, de la prière et de récupération.
2. Organisation spatiale
Coupe A-A
3- Le revêtement du parking n’est pas le même que celui de la rue, on opte pour le pavés
mécaniques en béton, c’est un matériau qui engendre un bruit une fois que l’automobiliste
roule dessus, donc il va automatiquement se rendre compte qu’il doit ralentir.
4- Il y a une différence de niveau entre le parking et le trottoir (une marche) afin d’empêcher
les voitures de pénétrer dans l’espace piéton, et on change de matériau. Il y a une autre
marche qui le sépare du trottoir couvert qui pourra servir aussi à l’exposition de quelque
article ou l’aménagement de table pour les cafétérias.
5- Dans cette partie on trouve la majeur partie des voies principales qu’elles soient
mécaniques ou piétonnes.
Partie 2
1) Un recul de vingt (20) mètres doit est prévu afin de bénéficier de l’ensoleillement et éviter
le vis-à vis, il sera aménagé en espace de détente, aire de jeux pour enfants, et des placettes
couvertes qui pourront servir à accomplir le sacrifice d’El Aïd, équipées de petits bassins et de
points d’eau.
2) Toujours dans une logique de conception inversée, où on détermine d’abord nos parcours
piétons, nos espaces verts et au final les assiettes des immeubles.
Le cheminement piéton se présente sous forme de Spielstrasse (cours urbaine).
3) Les premiers chemins piétons sont des prolongements des percés crées sur la barre, moins
larges, bordées par des bandes vertes et équipées d’un éclairage et un plan de lumière
spécifique, permettant d’avoir une perspective visuelle depuis l’extérieur du quartier, afin de
montrer que le projet s’étend au-delà de la barre.
4) Un espace vert linéaire qui a été déterminé par le schéma d’aménagement permet de créer
un parcours de balade.
2.1.2.1Typologies
Notre projet repose sur la diversité qui tient compte du:
Contexte urbain : des gabarits de R+5 sont proposés à l’alignement de la route nationale afin
de garder sa rythmique.
Contexte social : des logements sociaux, de l’habitat semi-collectif et des maisons
individuelles sont projetés pour accueillir différents types de familles (monoculaire, élargie)
avec un différents statut social.
Contexte immobilier : il reflète la tendance entre l’offre et la demande, ainsi, il a été retenu
pour notre projet des maisons individuelles caractérisées par leurs grands jardins, des simplex
et duplex dotés de jardins privatifs ou de spacieuses terrasses.
Cette partie concerne le coté Sud Est du quartier elle comporte de l’habitat individuel (type
villa).
1-Afin de se protéger des nuisances engendrées par la circulation mécanique, une bande verte
sépare la rue des habitations. L’aire de stationnement est couverte par des pergolas fixées sur
un mur en maçonnerie pour des plantes grimpantes, afin de dissimuler les voitures et les
protégées du soleil de l’été (image 1et 2)
2- Concernant l’assiette limitée par les voies crées, nous avons appliqué une démarche de
conception inversée ; on pense les cheminements piétons, les espaces verts, pour ensuite
définir les endroits où il sera pertinent de construire.
2.2.1L’habitat collectif
Figure n°76 Organigrammes
spatial de l’habitat collectif
On distingue quatre typologies qui dépendent du type de liaison entre les deux groupements
fonctionnels (partie jour, partie nuit), et aussi en fonction des orientations (Est-Ouest, Nord-
Sud).
La disposition de ces derniers peut se faire soit horizontalement (les deux parties se trouvent
au même niveau et reliées par un élément de distribution horizontale « simplex ».), soit
verticalement (elles sont dans ce cas séparées et la transition se fait par un élément de
distribution vertical « duplex ».).
Toutes les unités d’habitation sont doublement orientées, et cela pour : une meilleur
ventilation des espaces. Un meilleur rapport avec l’extérieur.
On a orienté les espaces de la maison d’une façon qui permet d’optimiser les apports solaires
passifs en hiver:
Les chambres sont orientées soit vers l’est ou vers l’ouest, profitant de l’ensoleillement, avec
une protection contre les rayonnements solaires d’été par des brises soleil sur la façade ouest.
La cuisine et la salle a mangé sont aussi orienté vers l’est pour en profiter de
l’ensoleillement profond le matin et même de la vue sur le jardin privatif qui est en
prolongement avec ces deux derniers.
Les bandes sont composées d’entités identiques accolées sur la base d’une trame de (13,5 x
13,5), chaque entité est composée d’un simplex au RDC et superposé par un duplex.
Figure n° 80 Plans des appartements dans le cas de la Typologie 1 : simplex (orientation Est-
Ouest)
Les bandes sont composées de deux entités identiques jumelées sur la base d’une trame de
(13,5x13,5), chaque entité est composée d’un simplex au RDC et superposé par un
duplex.
Figure n°83 Esquisse des plans des appartements dans le cas de la Typologie 3,4, Simplex,
Duplex (orientation Nord-Sud)
2.2.3 L’habitat individuel
Dans ce contexte plusieurs actions sont menées depuis l’année 2000 pour la réalisation des
Déchetteries Industrielles, ainsi que la valorisation du compost en agriculture, conjointement à
la sensibilisation des habitants des quartiers urbains au tri sélectif.
3. Il est relié au réseau existant des transports publics (proximité de la station de bus), ce qui
permet de réduire l’utilisation des voitures particulières.
Dans notre recherche thématique et dans la définition d’un éco quartier et ses objectifs, nous
avons évoqué les « critères à prendre en considération dans l’élaboration d’un éco quartier »
Nous allons reprendre chaque point et le situer dans notre projet d’étude.
Figure n°87 délimitation géographique du quartier de « Batimat Taliane »
L’emprise du projet sera une partie de la Cité « Batimat Taliane ». Ce quartier s’étale sur 7
hectares, il comporte 2 kilomètres de voiries toutes largeurs confondues, quelques centaines
de logements collectifs, une mosquée, et quelques petits commerces.
2.2Caractéristiques de la zone
- Superficie : environ 7 hectares
- Nombre de ménages : 500
- Quantité journalière des déchets rejetés estimée à 01 Kg/habitant/jour.
- Composition des déchets : déchets ménagers (90,63 %), déchets textiles (7,54 %), déchets
plastiques (0,44 %), déchets de bois (0,44 %), déchets papier (0,44 %), déchets divers (0,5 %).
3. Objectifs du projet
Notre travail consiste à sensibiliser la population et les responsables municipaux à la notion
d’éco-quartier. Une telle sensibilisation permettra l’amélioration de l’environnement dans la
ville à travers une meilleure gestion des déchets ménagers, l’embellissement et propreté des
quartiers ainsi qu’à la sensibilisation de la population à la préservation durable d’un
environnement urbain propre.
3.1Objectif global
L’objectif du projet est de réduire les impacts négatifs du développement urbain sur la nature.
Ce qui se traduit par la contribution à la stratégie nationale de protection de l’environnement
par la valorisation et la diminution des déchets.
• Limitation de la production des déchets.
• Réduction de la consommation énergétique.
• Valorisation du milieu naturel limitrophe avec le quartier.
• Durabilité du projet.
7. Préserver l’eau
Pour optimiser la maitrise de la consommation d’eau potable :
• On équipe les installations plomberies de limiteur de pression (La solution consiste à
installer un réducteur de pression, c’est-à-dire un appareil permettant d’obtenir de l’eau dans
les appareils sanitaires avec une pression inférieure à la pression d’entrée).
• Des chasses d’eau et des baignoires à capacité réduite, ainsi que des réducteurs de jet
sur éviers et lavabos.
Figure n°89 Réducteur de jet d’eau
• Des douchettes à turbulences (L’eau est comprimée dans la tête de la douchette puis
éclatée en fines gouttelettes en un jet tonique. Le débit est de 10 litres /min au lieu de 20litres
/ min sur les douchettes classiques. Elle apporte un bon confort quelle que soit la pression sur
l’installation).
2. Le traitement et distribution :
L’eau récupéré est traitée et distribuée en fonction des différents usages ; l’eau réservée à
l’arrosage des espaces verts principalement (avec un système goute à goute) ne subit qu’un
filtrage grossier qui se fait dans la gouttière par un filtre collecteur et permet l’élimination des
déchets organiques (feuilles, cailloux, etc.)
L’eau sera acheminée depuis les toitures des Villas et le sol accumulée ensuite dans des
cuves. Cette eau servira aussi au nettoyage des voies, des voitures et les espaces privés et
publics.
7.1.1Principe de fonctionnement
Le principe est simple avant de rejoindre le réseau de distribution de la maison, l’eau
récupérée sur les toits passe à travers un système de pré filtration qui élimine les feuilles et les
diverses particules végétales, les poussières, bactéries et autres micro-organismes. Elle est
ensuite stockée dans une cuve, à l’abri de la lumière pour éviter le développement d’algues .
L’installation est équipée :
- Avec une pompe automatique avec anti marche à sec intégré, tuyau de refoulement, filtre
grossier sur la partie aspiration, signalétique et boîtier de connexion à enterrer avec couvercle,
vanne d’arrêt et raccord de connexion rapide pour tuyau d’arrosage.
- Corbeille filtrante (à mailles de 1 mm) dans la citerne, facile à nettoyer et à intervalles
d’entretien espacés du fait de son important volume.
- Le trop-plein de la citerne pourra être dirigé vers le réseau d’eau pluviale ou un système
d’infiltration.
7.1.2Critères de choix
- L’eau pluviale, une ressource gratuite
- Les potentialités bioclimatiques du site avec une pluviométrie moyenne de 510 mm
- Les formes des bâtis avec des terrasses plates
- La valeur de l’eau qui devient de plus en plus importante
- Economie sur l’eau potable en utilisant l’eau récupérée pour l’arrosage et les chasse d’eau
des sanitaires.
L’eau acheminée depuis les toitures sera accumulé dans des cuves, sachant que chaque villa
aura sa propre installation,
L’eau pourra être utilisée pour l’arrosage des jardins privés et semi privé, les chasses d’eau,
lave linge, etc. On pourrait réaliser une économie de plus de 30% en réservant l’eau potable à
l’alimentation et à l’hygiène corporelle.
Dimensionnement des cuves
1/ Volume d’eau récupérable = Précipitation x Coefficient de perte X Surface de perte x
Surface
• Coef. Toiture ondulée = 0,8
• Coef. Toiture tuile = 0,9
• Coef. Toiture plate = 0,6
8. Planification de la gestion des déchets
On équipe les cuisines de bacs à 4 compartiments : verre, plastique, emballage et déchets
biodégradable.
Figure n°96 Gestion des déchets
9. Organiser la mobilité
Les trottoirs et les cours urbaines sont assez larges permettant à chacun de marcher a son
rythme, faudra juste les aménagés avec des bancs, et le valorisés avec de la végétation et un
plan de lumière ce qui donnera envie de se promener dans son quartier.
Il est indispensable que le comportement des individus se transforme, et qu’ils remettent en
question l’usage systématique de l’automobile pour les déplacements de proximité, d’où le
rôle de l’association du quartier « la sensibilisation ».
Nous avons prévu un système payant de vélos en libre-service met à disposition du public des
vélos. Ce service de mobilité permet d'effectuer des déplacements de proximité
principalement à l’intérieur du quartier, des parkings sont à chaque entrée du et d’autre à
proximité de chaque appartement.
L utilisation de Spielstrasses « cours urbaines », qui serviront pour des arrêts rapides ou des
livraisons, le stationnement est interdit et les piétons ont le droit d utiliser toute la chaussée.
Les trottoirs et les cours urbaines sont élargies permettant à chacun de marcher a son
rythme, aménagés avec des bancs, valorisés avec de la végétation et un plan de lumière ce qui
donnera envie de se promener dans son quartier.
Il est indispensable que le comportement des individus se transforme, et qu ils remettent en
question l usage systématique de l automobile pour les déplacements de proximité, d où le
rôle de l association du quartier « la sensibilisation ».
Figure n°98 Exemples d’utilisation de Spielstrasses
CHAPITRE VII La dimension bioclimatique
2.1.2Critères de choix
- Assainissement de l’air par filtration de l’air entrant ;
- Economies de chauffage jusqu’à 30% ;
- Gain de confort très appréciable : limitation des pertes de chaleur inhérentes à la ventilation
pendant l’hiver ; rafraîchissement de l’air entrant en été ; pas de sensation de courant d’air
froid ;
- Récupération jusqu’à 70%, voire 90%, de l’énergie calorifique contenue dans l’air vicié
avant son expulsion à l’extérieur de la maison ;
- Evacuation de l’humidité et de l’air pollué (odeurs, fumées, substances toxiques) ;
- Limitation voire disparition des condensations ;
- Bonne maîtrise des débits de ventilation aussi bien pour l’air hygiénique entrant que pour
l’air vicié sortant, contrairement à la ventilation naturelle qui permet difficilement de
contrôler le débit d’air renouvelé ;
- Modulation automatique du renouvellement de l’air du logement ;
- Isolation acoustique ;
- Simplicité et facilité d’installation du système ;
Figure n°101 Circulation de l’air
Panneau photovoltaïques
Fenêtres
Tous les logements sont équipés de fenêtres en double vitrage, on renforce ce vitrage avec un
gaz.
La composition des vitrages isolants est donnée par 3 valeurs (en mm) indiquant les
épaisseurs suivantes :
4.1.3 Avantages
- Deux fois plus efficace en matière d’isolation thermique qu’un simple vitrage.
- Diverses dimensions et formes.
Tableau n°13 Caractéristiques du vitrage
4.2Brise soleil
4.2.1Horizontal
Sur les façades sud par une protection extérieur qui à l’avantage de rejeter le rayonnement
solaire avant qu’il n’ait atteint le vitrage.
Figure n°104 Brise soleil horizontale fixe
4.2.2Vertical
Sur les façades ouest par une protection mobile qui consiste en des persiennes à lame
orientable sur les ouvertures « annexe 5 » ouest uniquement, et des parois mobiles en verre ou
en textile sur les terrasses et les balcons. Les apports solaires peuvent donc être modulés par
le retrait partiel ou complet de la protection. Cette modulation est gérée par l’occupant de
façon manuelle.
Chaque cellule est orientée sur deux façades qui permettent de facilité le mouvement d’air.
On a profité de la compacité générale de constructions qui est une source très important
d’économie par le positionnement des cellules (semi-collective, collective) d’une façon
accolée, qui permet de réduire la consommation énergétique surtout pendant l’hiver, en
diminuant le linéaire des parois extérieures, on limité les surfaces d’échanges thermiques.
Dans cette phase nous avons essayés d’optimiser l’enveloppe des bâtiments, à l’aide de
système actifs et passifs, en cherchant les matériaux adaptés et le confort.
Pour un projet de construction ou de rénovation, la bioclimatique doit être pensée dès le début
du projet et ne doit pas constituer une contrainte mais un plus pour se protéger du climat et
profiter des ressources naturelles pour le réchauffement et l’éclairage des pièces. Il faut que le
terrain se prête à une réalisation de ce type en fonction des caractéristiques topographiques,
microclimatiques, hydrographiques et de la végétation. Une isolation performante et une
bonne inertie sont préconisées pour que la maison soit réellement économe.
CONCLUSION
« Toute ville est un éco-système humain, dynamique ouvert, dépendant et vulnérable. Les
villes sont, en même temps, parmi les causes et les victimes des dommages environnementaux
globaux. »
Pour notre part, l’objectif principal de ce travail était d’établir une liste, par ordre
d’importance, des critères de développement durable qui devraient être considérés dans
l’élaboration d’un quartier urbain durable afin de maximiser ses chances de réussite. Car en
fin de compte la ville reste une juxtaposition de quartiers.
En décortiquant avec précision l’exemple du projet Bedzed, à partir des objectifs de départ,
nous avons pu mettre en évidence les acteurs pertinents, ainsi que les résultats découlant de
diverses actions menées.
Pris en compte, les critères qui ressortent de ce processus feront en sorte qu’une collectivité
durable consommera l’énergie et les ressources naturelles de façon responsable, favorisera les
déplacements doux et assurera la protection de la biodiversité locale.
Elle tiendra également compte de l’opinion des citoyens, tout en leur permettant de répondre
à leurs besoins localement. Malgré la forte densité la caractérisant, elle sera bâtie de manière
écologique, offrira une diversité de logements et soutiendra un fort sentiment
communautaire.
Néanmoins, l’objectif ultime de tout être humain n’est-il pas toujours et encore de vivre
heureux? Il faudra, un jour, comprendre que le bonheur n’est pas la responsabilité des
gouvernements ou des entreprises, mais qu’il dépend avant tout des individus. Ce sont les
actions posées aujourd’hui qui détermineront les conditions de vie des générations à venir. Il
s’agit d’une nouvelle éthique citoyenne, en quête de politiques proactives pour la conception
de nouveaux systèmes de création et d’appropriation de l’environnement.
BIBLIOGRAPHIE
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par le Centre National Economique et Social. (26 décembre 2011)
• - « Vie de ville » N°2 –Printemps 2005
5-Documents graphiques :
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6-Documents graphiques :
• PDAU (plan directeur d'aménagement et d'urbanisme) du groupement d'Oran. 1997.
MOTS CLES :